05 Déc

Fallait pas les inviter…vous risquez de vous y attacher : 10e opération « j’irai déguster chez vous » à Lille

Attention ils débarquent dans vos apparts et maisons… Qui ça, quoi ça ? Les Castillon Côtes de Bordeaux. Vendredi 6 et samedi 7 décembre, 2 vignerons de l’appellation vont venir vous faire découvrir leur production et échanger avec vous et vos amis. Un succès dingue !!!

Florence Lavau du château Tuque Bel-Air et Yann Todeschini de La Brande en décembre dernier à Bordeaux © JPS

C’est un peu comme un couple d’inséparables, un couple vous dis-je:  une vigneronne et un vigneron qui arrivent (presque à l’improviste, non je rigole il faut s’être inscrit avant…) chez vous pour vous faire découvrir gratuitement leurs vins.

Au préalable, vous aurez invité votre famille ou vos amis pour une bonne soirée en perspective, à 8 et jusqu’à 15 personnes… Et au moment de l’apéro (12h, 18h30 ou 20h), vous allez recevoir la visite de deux vignerons de Castillon, qui vont tout vous expliquer sur l’appellation, le terroir de Castillon et les vins qu’ils produisent. Chacun aura apporté deux millésimes de son château, et vous aurez préparé de quoi grignoter un peu, des planches de charcuterie et de fromages par exemple…

Pour cette 10e opération dont le succès à Paris, Bordeaux, Rennes et Lille, ne s’est jamais démenti, mais bien au contraire a connu un engouement de plus en plus important, plus de 5600 personnes ont déjà été rencontrées et 274 dégustations réalisées chez les particuliers.

C’est une façon atypique de faire découvrir les vins et le terroir de Castillon Côtes de Bordeaux. Issus du même plateau calcaire que Saint Emilion, c’est le vignoble le plus bio de Bordeaux », Yannick Sabaté, président de Castillon Côtes de Bordeaux.

En attendant ce fameux week-end à Lille, et un ch’ti succès déjà annoncé, les Castillon sont fiers d’annoncer un prochain et le 1er rendez vous « j’irai déguster chez vous » à Bruxelles en 2020.

Pour en savoir plus : www.jiraidegusterchezvous.fr et restez connectés avec le hastag #achacunsoncastillon

04 Déc

Gastronomie: mort de l’ancien chef gascon André Daguin, « inventeur » du magret de canard

André Daguin, l’ancien chef étoilé et charismatique patron des restaurateurs français dans les années 2000, est décédé mardi à Auch à l’âge de 84 ans, a-t-on appris auprès de sa fille. Il avait promu le fameux « magret de canard ».

© André Daguin -photo profil Facebook

« Il s’est éteint aujourd’hui (mardi), paisiblement, ma mère était à ses côtés, elle lui tenait la main. Il s’est battu jusqu’au bout contre un cancer du pancréas », a indiqué à l’AFP sa fille Ariane Daguin, confirmant une information du quotidien Sud-Ouest.

André Daguin avait donné ses lettres de noblesse au magret de canard. Il est décédé à son domicile d’Auch, à deux pas de l’Hôtel de France où trois générations de Daguin se sont succédé jusqu’en 1997, année où il avait cédé l’affaire au chef Roland Garreau, selon La Dépêche du Midi.

En 1900, son grand père, chef de cuisine à l’Hôtel de France, à Auch (Gers), avait été remarqué par le premier Guide Michelin. En 1926, le fils du cuisinier avait acheté l’hôtel, où André est né le 20 septembre 1935.

A sa sortie de l’école hôtelière, il avait repris le restaurant familial, où il avait reçu en 1960 une première étoile Michelin et, dix ans plus tard, une seconde.

BAISSE DE LA TVA

En 1991, ce Gascon, père de trois enfants, était devenu président de la Fédération nationale de la restauration française puis, en 1997, de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH). Il avait abandonné alors définitivement les fourneaux pour devenir porte-drapeau des hôteliers-restaurateurs, pendant une dizaine d’années.

A ce titre, M. Daguin avait mené dans les années 2000 un combat pour la baisse de la TVA à 5,5% (contre 19,6%) dans la restauration. Une mesure dont il avait fait son cheval de bataille et qui était entrée en vigueur en juillet 2009.

Ce bouillant personnage, à la carrure de joueur de rugby qu’il a été, avait aussi voulu mettre sa faconde et ses talents de lobbyiste au service de la « modernisation » du secteur de l’hôtellerie-restauration. Il avait ainsi plaidé pour la revalorisation des métiers et des salaires, négociant de nombreuses conventions collectives.

L’hôtellerie-restauration est en deuil. La profession est très très triste de perdre un grand défenseur et un ambassadeur de la restauration, et des bons produits », Roland Héguy président de l’Union des métiers et des Industries de l’Hôtellerie.

« Il avait une personnalité, une faconde, une présence, un charisme uniques. Il avait une énorme présence, toujours le béret sur la tête, et a donné beaucoup de couleur à ce métier », a souligné M. Héguy, pour qui André Daguin « a toujours pris la défense du monde agricole, des gens qui travaillent, et des bons produits ».

INVENTEUR DU MAGRET DE CANARD

« C’est lui qui avait +inventé+ le magret de canard, en le commercialisant dans la restauration, et sa fille Ariane plus tard a relayé tout ça aux Etats-Unis en insistant, elle, sur le foie gras », a-t-il rappelé.

« Une grande figure de l’Occitanie nous quitte », a réagi la présidente (PS) de la Région Occitanie, Carole Delga, sur Twitter. « Par son travail et son talent, André #Daguin a révolutionné la cuisine du sud-ouest, lui donnant un écho international. Nous avions travaillé main dans la main pour mettre en place le label « fait maison » », a ajouté Mme Delga.

Un grand chef nous a quittés. Homme engagé pour la défense du terroir, des bons produits et de la cuisine française », Guillaume Gomez chef des cuisines de l’Elysée.

« Il va cruellement manquer au #Gers », tweete pour sa part le président du Conseil départemental du Gers Philippe Martin. « André Daguin aura été, tout au long de sa vie, le plus extraordinaire et le plus intransigeant défenseur de notre Gascogne ».

AFP

03 Déc

Pour les 40 ans du film, un cuvée spéciale « les Bronzés font du ski »

Après le planter de bâton, il y a la sortie du flacon… Non pas celui avec la grenouille séchée à l’intérieur, mais une cuvée spéciale du Domaine de la Citadelle dans le Lubéron, un Côtes du Rhône bio signé par Yves Rousset-Rouard. 

La Cuvée spéciale du © Domaine de la Citadelle

Pour le 40e anniversaire du film culte « Les Bronzés font du ski », le producteur Yves Rousset-Rouard, qui s’est reconverti depuis 30 ans dans la viticulture, a sorti une cuvée spéciale pour l’occasion: tout en bleu avec des flocons de neige.

La contre-étiquette, qui rend hommage notamment aux comédiens du Splendid et au réalisateur Patrice Leconte, est assortie d’un QR code pour écouter la chanson du générique réenregistrée. « Cela amuse beaucoup les gens, c’est la première fois que ça se fait! », sourit M. Rousset-Rouard à la tête du Domaine de la Citadelle dans le Luberon.

Ces trois dernières années, son vignoble de 50 hectares a été successivement touché par la grêle, le gel puis le mildiou. « Je me suis dit comment surmonter ce problème climatique. J’ai recherché une cuvée en bio et en conventionnel, facile à boire pour fêter cet événement », explique l’oncle de Christian Clavier.

Ces vins de 2017 pour le bio et 2018 viennent de deux producteurs de la vallée du Rhône et sont vendus via sa société de commercialisation, après avoir obtenu l’accord des acteurs et de Canal + qui détient les droits du film.

Pour remercier les comédiens, les Bronzés se retrouveront prochainement à Val d’Isère afin de recevoir leur poids en bouteilles de cette cuvée si spéciale.

Avec AFP.

30 Nov

350 000€ récoltés au profit de la Cité du Vin au cours d’une vente exceptionnelle chez Sotheby’s Wine

C’est une vente aux enchères exceptionnelle, en ligne durant 10 jours, de 42 lots qui a permis de récolter 350 000 € au profit de la Cité du Vin. Une vente qui s’est conclue à Hong-Kong lors d’un dîner de gala. Les lots et séjours exceptionnels ont été offerts par de prestigieuses propriétés et ont trouvés preneurs.

C’est une vente sans précédent, pour laquelle Sotheby’s s’est associé à la Cité du Vin, dans l’optique de participer au financement et au développement du programme culturel de la City of Wine pour 2020…

Cette vente aux enchères s’est clôturée le 22 novembre dernier lors d’un dîner de gala à Hong-Kong,42 lots avaient été mis en jeu durant 10 jours. Les lots de cette vente intitulée « Wine and Dine Expérience » (Benefiting the City du Vin Bordeaux) avaient été généreusement donnés par de grandes propriétés du monde entier: des lots comportants des séjours féériques dans des châteaux, repas gastronomiques, notamment dans des restaurants étoilés par le Guide Michelin et de fabuleux flacons en fdifférents formats.

Nous sommes ravis de soutenir la Cité du Vin pour cette vente très spéciale, qui a vu affluer des enchérisseurs du monde entier pour saisir l’occasion de faire le voyage de leur vie.  Grâce à ces expériences uniques, les heureux gagnants peuvent désormais s’attendre à bénéficier de l’hospitalité légendaire des personnes extraordinaires qui façonnent ces vins,» Jamie Ritchie, président de Sotheby’s Wine.

La Cité du Vin a été dessinée par les architectes d’X-TU

Ce dîner de gala était organisé par Jeannie Cho Lee, Master of Wine, avec le soutien de Peter Lam, ancien Président du Hong Kong Tourism Board. Durant cette soirée 3 lots supplémentaires ont été mis en vente, ce qui porte le total à très exactement 45 lots.

Pour Sylvie Cazes, la Présidente de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin : « nous sommes très heureux du grand succès de cette vente aux enchères et nous remercions chaleureusement tous les domaines viticoles et les donateurs de ces lots prestigieux, ainsi que l’équipe de Sotheby’s Wine qui a soutenu et rendu possible cette vente.

Ce succès permettra à la Fondation de réaliser de nouveaux projets culturels en 2020, tels que la programmation d’expositions temporaires d’exception comme « Boire avec les Dieux » (avril 2020), et d’aller encore plus loin dans sa mission de sauvegarde, de protection et de transmission au grand public du patrimoine culturel et universel qu’est le vin,» Sylvie Cazes.

En novembre, la Cité du Vin est ouverte tous les jours de 10h00 à 18h00, et les week-ends jusqu’à 19h. Informations pratiques & tarifs: laciteduvin.com/fr/organisez-votre-visite/informations-pratiques

28 Nov

Le château Lamothe-Bergeron change de mains

Laurent Méry, le directeur du château Lamothe-Bergeron, l’a annoncé ce mercredi. Le château Lamothe-Bergeron devient la propriété de l’institution de prévoyance française CAPSSA. Un château du Médoc qui depuis 10 ans a amélioré la qualité de ses vins et la partie oenotouristique.

Le © château Lamothe-Bergeron avec l’équipe et au centre Laurent Méry et Jean-Pierre Mottura

C’est la période du mercato des châteaux qui continue… Ce cru bourgeois de 68 hectares a été cédé le 21 novembre dernier à l’Institution de Prévoyance française CAPSSA. Un château qu’avait découvert avec plaisir Jean-Pierre Mottura, directeur général de la Capssa, par l’intermédiaire du cabinet de conseil en acquisition TransMillésimes et du consultant et oenologue Mr beneteau.

Nul doute que la qualité des vins produits par le château dirigé de mains de maître depuis 10 ans par Laurent Méry ont convaincu ce nouvel acquéreur d’investir dans le foncier viticole de ce domaine situé à Cussac-Fort-Médoc.

3 des 6 Best Of d’Or décernés en octobre 2017 avec notamment les châteaux Lamothe-Bergeron (Cussac), La Dominique (Saint-Emilion) et Castera (Saint-Germain d’Esteuil) © JPS

Ce château du XIXe siècle avait été rénové récemment et avait misé sur l’eonotourisme, recevant aujourd’hui quelque 8 000 visiteurs, il avait d’ailleurs été primé par les Best Of Wine Toursim. Un projet de restauration pourrait aussi voir le jour.

Laurent Méry directeur du © château Lamothe-Bergeron avec Jean-Pierre Mottura, directeur général de la Capssa,

Ce château qui produit environ 400 000 bouteilles par an, va pouvoir compter sur cet investisseur important, la CAPSSA, qui a annoncé aux salariés du château Lamothe-Bergeron son objectif de « pérennisation du vignoble » et son ambition « d’asseoir davantage la notoriété de la marque au niveau national et international ».

27 Nov

Tombés amoureux du vignoble bordelais durant leur lune de miel, Melody et Andrew Kuk achètent et redonnent vie au château la Commanderie

C’est une belle histoire d’amour en terre de Pomerol. Ce jeune couple de Hongkongais qui passait leur lune de miel en 2011 à Bordeaux a acquis en 2013 le château la Commanderie, réalisant leur rêve d’art de vivre à la française et de détenir un vignoble à Pomerol. Des amoureux de la France et passionnés de vin.

Melody et Andrew Kuk, les propriétaires de château la Commanderie à Pomerol © Jean-Pierre Stahl

Lui est âgé de 40 ans, elle de 31. Tous deux sont Hongkongais mais ont en commun d’aimer la France et ses vins. En 2011, ils décident de passer leur honeymoon dans le Bordelais et là patatras, ils tombent amoureux du vignoble et se disent qu’ils vont écrire leur propre histoire à Bordeaux. Evidemment Andrew Kuk travaille dans la finance,  et Melody dans la communication, ils sont issus de familles de collectionneurs et connaisseurs passionnés, le grand père d’Andrew était d’ailleurs amateur de Cognac.

Château la Commanderie 6 hectares à Pomerol © JPS

En 2013, ils décident d’acheter le château la Commanderie, une belle endormie de 6 hectares pour 8 millions d’euros, située sur le glacis sableux faisant face à Saint-Emilion: « tous les 2 nous sommes des amoureux du vin…La première fois qu’on est venu à Bordeaux c’était durant notre lune de miel, on a visité puis on a voulu investir dans un vignoble pour nos enfants. Donc après 2 ans, on a trouvé un joli vignoble à Pomerol et on s’est décidé rapidement pour devenir propriétaire, » Andrew Kuk.

« Avant de nous décider sur la Commanderie, Pomerol était l’appellation sur laquelle nous étions tous deux d’accord, c’est l’appellation que nous préférons et dont nous avons pas mal de bouteilles dans notre collection, » ajoute son épouse Melody. Et comme l’histoire est un coup de foudre et une belle romance à la française, le couple a donné à leurs deux enfants des prénoms français : Francis et Sophie, aujourd’hui âgés respectivement de 6 et 3 ans.

On est très chanceux d’avoir acquis cette terre, pour nous c’était un rêve. Pour nos amis et notre famille, cela a été une surprise mais ils sont très fiers que nous ayons eu cette opportunité, »  Andew Kuk propriétaire du château la Commanderie.

Ce château de 5,8 hectare situé non loin de Nenin est une petite pépite à Pomerol, un château, « une propriété quelque peu abandonnée depuis très longtemps, même si elle était bien travaillée vu de l’extérieur », analyse Pascal Chatonnet, consultant embauché par la famille Kuk, qui conseille par ailleurs les crus classés Cos d’Estournel et Issan dans le Médoc. Pascal Chatonnet explique sa philosophie « on essaie de faire des vins au niveau du vignoble, au niveau du terroir qui fait ce qu’il peut, cela ne sert à rien d’essayer de lui faire dire ce qu’il ne peut pas dire… »

Et de compléter : « on est ici à Pomerol et donc on essaie de faire du Pomerol, c’est un vin qui est assis sur du merlot avec un terroir typiquement pomerolais, en surface assez variable mais dessous assez constant, c’est de l’argile. 

Grâce à cet argile, on peut cultiver des merlots qui à Pomerol sont assez uniques. Je fais des merlots partout dans le monde mais l’identité, l’ADN du merlot il est quand même à Pomerol, on a  aussi l’avantage d’avoir de vieux cabernet francs assez typiques et qui se marient harmonieusement qui vont donner cette vivacité, cette fraîcheur que l’on recherche, et ce fruit qui sont absolument uniques » Pascal Chatonnet consultant.

Des amateurs de vins depuis déjà de nombreuses années © JPS

Ce sont des travaux dantesques qui ont été entrepris à la Commanderie pour 3 millions d’euros, une rénovation totale dans le respect du paysage historique. Les procédés les plus respectueux de la réception de vendange ont été mis en oeuvre avec un triage moderne par densité et un transfert du raisin gravitaire dans 7 cuves inox avec une régulation de température très performante comme le précise Julien Bordas responsable d’exploitation.  Un cuvier avec dans la continuité son chai à barriques contenant 180 barriques contre 40 précédemment, avec 3 tonneliers fournisseurs Séguin, Sylvain et Darnajou, des barriques à grain fin et en chauffe moyenne. Aujourd’hui le rendement est de 35 à 40 hectolitres à l’hectare, 15000 à 20000 bouteilles de 1er vin (château la Commanderie) et 10000 de second vin (l’esprit).

Et de passer enfin à la dégustation verticale des millésimes 2015 à 2018 avec Pascal Chatonnet, Julien Bordas et bien sûr Melody et Andew Kuk…

Avec un 2015 des plus charmeurs : « on ne veut pas faire des vins confiturés comme dans la Napa Valley, on va rester sur la fraîcheur et la tension, des vins facile à boire, souples, élégants. On est assez fier du résultat avec un vin charmant, taillé pour le vieillissement ». Sur le 2016, « le grand millésime par excellence, sur le fruit, on a trouvé le profil de vin que l’on souhaitait faire ici ». 2017, un millésime à boire plus rapidement que 15 et 16 qui sont des millésimes de garde par excellence. Quant au 2018, » il s’approche assez du 2016, on aura un millésime supérieur ou égal au 2016… » Voilà qui augure d’une belle propriété, dont les vins vont encore se bonifier avec le temps.

Le couple confirme sa vision pour le château la Commanderie et son ancrage local : « chaque année, on va essayer de faire de mieux en mieux » affirme Andrew Kuk, quant à savoir si l’intégralité de la production risque d’être commercialisée uniquement en Chine ? « Il serait facile de tout envoyer en Chine et de vendre là-bas, mais ce n’est pas ce que l’on veut faire, on veut avant tout faire une grande marque château la Commanderie ici et le marché français est un bon marché pour cela, le marché principal, et le reste ce sera pour nos amis et le business. »

Pascal Chatonnet, Melody et Andew Kuk, et Julien Bordas © JPS

Quant à savoir s’ils vont poser définitivement leurs valises en France ? « Notre français n’est aops encore assez bon, mais c’est notre rêve ainsi que pour nos enfants, qui apprennent le français », selon Melody. Et on a un projet, à la retraite, on espère bien vivre ici », renchérit Andrew Kuk.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Christian Arliguié : 

24 Nov

Le saké conquiert la France, pays du vin

« Dans les palaces français, le saké a dorénavant sa place » : aux côtés des Grands Crus de Bourgogne ou Bordeaux, la boisson alcoolisée japonaise s’invite de plus en plus sur les tables étoilées, faisant de la France le nouvel eldorado du « Nihonshu ».

Photo d’illustartion au Milano Sake Challenge © Sake Sommelier Association

« C’est l’accord parfait, c’est magique » : une cuillère de « caviar sur gelée de concombre » dans une main, un verre à vin dans l’autre, Paz Levinson y plonge son nez comme pour humer un Pétrus ou un Margaux. Pourtant, ce qui émerveille à ce point la sommelière n’a pas la robe d’un Grand Cru mais est cristallin comme de l’eau de source. « Oui, le saké fonctionne très bien avec la cuisine française« , assure Mme Paz, sommelière en chef pour le groupe Anne-Sophie Pic.

« Le saké arrive en France, pays du vin », confirme Mme Pic. Cheffe la plus étoilée au monde (huit au Michelin), Mme Pic a commencé à cuisiner des plats au saké ou à la lie de saké, comme un chevreuil qui a fait sa réputation, avant d’inscrire des sakés sur sa carte « des vins » il y a deux ans environ, dans ses restaurants de Paris, Valence (sud-est de la France) et Londres. Et elle n’est pas la seule : « le Ritz, le Bristol, le Plaza Athénée… Dans les palaces, ça y est, le saké a sa place », résume Xavier Thuizat, chef sommelier à l’Hôtel de Crillon, à Paris.

La haute gastronomie française, qui ne jurait jadis que par le vin, se met au saké, faisant bondir ses exportations vers la France de 161% en volume, de 2012 à 2017. Sur la seule année 2017, la croissance a atteint 58%, contre 19% pour l’ensemble du monde et 28% vers l’Europe.

La France n’est que le 11e marché au monde à l’export pour le saké, avec une consommation encore très faible : les ventes totales restent inférieures à 2 millions d’euros par an. Mais elle est championne de la croissance et devrait bientôt devenir le premier marché européen du saké, supplantant le Royaume-Uni, calcule Sylvain Huet, spécialiste du saké en France. « Sur les dix ans à venir, le marché en France va être multiplié par cinq, voire dix », prédit-il.

« LA OU LE VIN ECHOUE… »

L’engouement pour le saké en France n’est pas nouveau : à titre d’exemple, le salon du saké, créé à Paris en 2014 par M. Huet, est devenu le plus gros événement du genre au monde, avec 5.129 visiteurs en 2019.

« Les Français se sont mis à découvrir le saké il y a 15-20 ans, le boom du sushi engendrant un boom du saké. Mais il restait auparavant cantonné à la rue Sainte-Anne (le quartier japonais de Paris) et aux Français passionnés », explique M. Huet.

La nouveauté tient à ce que, de plus en plus, le saké est enfin compris pour ce qu’il est : une boisson très délicate à base de riz, qui ne titre pas plus qu’un vin, loin des plus de 40 degrés du tord-boyaux chinois, servi dans des coupoles à femmes nues, et parfois appelé « saké » alors qu’il s’agit, en fait, d’une eau-de-vie de sorgho.

Ainsi redécouvert, le saké authentique a gagné ses lettres de noblesse dans la haute gastronomie française car, parfois, rien ne vaut un saké pour accompagner un plat, même pas un vin. « Là où le vin échoue, le saké réussit », résume Xavier Thuizat. Il y a six ans, le sommelier se souvient avoir été « confronté » à une impasse : comment marier les plats « iodés, vinaigrés ou très végétaux »? « Je ne trouvais pas la solution », explique-t-il à l’AFP. C’est alors qu’un Japonais lui conseille le saké. Depuis, cet enfant de Bourgogne, une des plus prestigieuses régions de vin au monde, est devenu un des meilleurs défenseurs du saké, et poursuit ce qu’il appelle « un devoir d’évangélisation ». Seul le saké « peut se fondre avec l’oeuf, tellement difficile à marier, le végétal, les fruits de mer… le foie gras chaud et même les fromages. C’est un caméléon », résume M. Thuizat.

Devenu dorénavant expert du saké, il a fondé en 2016 le « Kura Master », un concours avec un jury 100% français qui évalue chaque année des centaines de sakés.
« C’est maintenant du saké que j’amène en cadeau dans ma Bourgogne natale… Et les réactions sont bonnes! ».

AFP

23 Nov

23e édition des Journées « Loupiac et Foie gras », ce samedi et ce dimanche…miam miam

On en salive d’avance, ce sont les Journées Loupiac et Foie Gras qui annoncent les fêtes de fin d’année. Alors rendez-vous chez ces vigenrons de Loupiac mariés pour l’occasion à des producteurs de bon produits du terroir et notamment de magrets séchés et de foie gras pour vous donner déjà un goût de fête ou pour faire vos réserves pour les fêtes de fin d’année.

© Aurélie Cantau

Ce sont 21 vignerons de l’appellation Loupiac et autant de fermiers landais qui sont sur le pont en  ce week-end pluvieux. Alors autant qu’il soit convivial, festif et gourmand, ça réchauffera les esprits.

2 jours durant, les châteaux et domaines de l’AOC Loupiac vous ouvrent leurs portes. L’occasion de venir déguster mais aussi de se restaurer sur place avec des plats traditionnels ou de la cuisine paysane.

DES DEGUSTATIONS AVANT L’ACTE D’ACHAT

En famille ou entre amis, ces journées permettront aux visiteurs d’échanger avec les vignerons et les fermiers présents, de déguster et d’acheter leurs remarquables productions à l’approche des fêtes de fin d’année. Elles seront également l’occasion de prendre part à de nombreuses animations gratuites (ateliers culinaires, artisanat local, escape game, expositions, etc.), séjourner à bord du navire de croisière fluviale « Bordeaux » (sur réservation), et partir à pied ou à vélo à la découverte du vignoble et de ses châteaux.

© Aurélie Cantau

UNE RESTAURATION SUR PLACE

Les midis, les propriétés viticoles proposeront pour la première fois à leurs visiteurs planches, tapas, confits et assiettes landaises pour accompagner les dégustations de vins, tandis que trois « food-trucks » thématiques – « La Green Cantine », « Food et Saisons », « Épices et Piques » – installés devant la salle des fêtes du village, feront la part belle aux produits frais et aux petits plats faits « maison ». Le public pourra également choisir de déjeuner dans l’un des trois établissements partenaires des portes ouvertes (L’Entrée Jardin, Le Voyageur, le Château de la Tour).

Avec Loupiac et Foie Gras.

22 Nov

Mois sans alcool…machine arrière toute ?

Le projet de « Mois sans alcool », prévu en janvier dont des associations et des addictologues dénoncent l’abandon sous la pression du lobby du vin, n’avait « pas été validé par le ministère de la Santé », a affirmé jeudi la ministre Agnès Buzyn. Ou alors la nouvelle qui a fuité avait commencé à faire pas mal de vagues. Comment dit-on déjà : « tempête dans un verre  d’eau… ou de vin » ?

Image d’illustration © JPS

« La campagne est en train d’être travaillée. Cette mesure n’a pas encore été validée par le ministère de la Santé, elle ne m’avait pas été proposée », a affirmé Mme
Buzyn sur Franceinfo.

L’agence sanitaire Santé publique France n’a jamais annoncé officiellement le lancement de cette opération de sensibilisation aux risques de l’alcool. Mais une source interne a indiqué mercredi à l’AFP que le projet avait effectivement été préparé et aurait dû être officiellement dévoilé très prochainement, pour un lancement en janvier.

« Il y a eu des arbitrages sur un coin de table qui interrogent, alors que des budgets étaient fléchés et des gens au travail », a déclaré mercredi à l’AFP Nathalie Latour, déléguée générale de la Fédération addiction, qui s’est élevée contre une « dérobade de l’Etat ».

« Nous avons un comité interministériel dédié à la prévention en santé en février et c’est à ce moment-là que les programmes de prévention sont validés par le gouvernement », a poursuivi Mme Buzyn, confirmant donc implicitement que le Mois sans alcool n’aurait pas lieu en janvier.

« Les équipes de Santé publique France ont travaillé sur des campagnes qui ne sont pas encore abouties et sur lesquelles je dois prendre position mais ça n’est pas forcément ce format-là qui sera retenu », a-t-elle poursuivi.

Ce format est calqué sur un défi lancé en 2013 en Angleterre par l’association Alcohol Change. De plus en plus populaire outre-Manche, le « Dry January » (janvier sobre) consiste à cesser, ou au moins diminuer, sa consommation d’alcool pendant le premier mois de l’année. Or, la perspective de son adaptation en France sous l’égide des pouvoirs publics suscitait depuis plusieurs semaines l’opposition du lobby de l’alcool.

Interrogé par Sud-Ouest mi-novembre, Christophe Chateau du CIVB avait commenté : « C’est une fausse bonne idée. Notre filière doit déjà gérer la sortie du phytopharmaceutique et les nouvelles taxes imposée par les Etats-Unis. On est une fois de plus stigmatisés par les lobbies anti-alcool » 

Le 14 novembre, lors de son déplacement en Champagne, le président de la République Emmanuel Macron a rencontré des représentants de la filière. « Vous pouvez faire savoir qu’il n’y aura pas de Janvier Sec », nous a-t-il dit », a alors assuré le coprésident du Comité Champagne, Maxime Toubart, au site spécialisé Vitisphère.

Interrogés mercredi par l’AFP, les services de l’Elysée n’ont ni confirmé ni infirmé les propos prêtés au président de la République. En France, un Mois sans tabac a lieu tous les ans en novembre depuis 2016, sous l’égide du ministère.

Avec AFP

21 Nov

Une vente exceptionnelle par Wine and Co et la famille Cordier : 100 ans de millésimes du château Talbot

 Pour célébrer les 100 ans à la tête de château Talbot, 4e cru classé de Saint-Julien, la famille Cordier et le site de vente en ligne Wine and Co proposent cette vente aux enchères chez Sotheby’s Londres le 11 décembre de 142 bouteilles de 1926 à 2010.

Jean-Michel Laporte, directeur de Talbot, et Bernard Le Marois, pdg de Wine and Co devant la collection © JPS

 « C’est totalement unique de pouvoir revenir dans le passé et de pouvoir déguster ce millésime extraordinaire de 1926… »commente Bernard Le Marois Pdg de Wine and Co.

Des millésimes d’anthologie qui représentent un siècle de millésimes : 1926, mais aussi 1945, le millésime de la victoire des alliés, sans oublier les fabuleux 1961, 1982, 1989 et plus récemment les 2000, 2005, 2009 et 2010, des millésimes de légende à Bordeaux, proposés en caisse bois (une ou deux bouteilles), et en bouteilles de 75 centilitres, magnums, double magnums et une impériale:

L’impériale de 1953, la contre-étiquette est unique à ce millésime, c’est le 500 e anniversaire de la bataille de Castillon à laquelle le maréchal Talbot qui a donné son nom à la propriété, est décédé », Jean-Michel Laporte directeur de château Talbot

Château Talbot, 4e cru classé 1855 de Saint-Julien-Beychevelle © JPS

« C’est une collection pour les collectionneurs réellement, on a un panel très large de ce qu’on sait faire à Talbot. Et surtout une preuve avec tous ces grands millésimes que Talbot est une propriété qui fait des vins qui vieillissent, qui s’embellissent dans le temps », complète Jean-Michel Laporte.

Toutes ces bouteilles, comme cette plus ancienne de 1898, ont été conservées au château dans les meilleures conditions de température et d’hygrométrie : « ces vins n’ont jamais bougé de ces différents chais, la poussière est d’origine, j’aurais tendance à dire…1919 le 1er millésime vinifié par la famille Cordier à Talbot, que nous avons ouvert l’année lors d’une grosse dégustation verticale pour célébrer déjà ce centenaire ;  des vins qui leur leur équilibre et puissance tannique et leur acidité permet de traverser les décennies », explique Jean-Michel Laporte.

C’est un lot unique, de 1926 à 2010, la vente aux enchères le 11 décembre va être mondiale, on ne sait pas qui va acheter, mais en tout cas cela va partir sur un acheteur unique qui va pouvoir partager cela avec ses amis », Bernard Le Marois Pdg de Wine and Co.

Une bouteille spéciale pour fêter les 100 ans de l’acquisition de Talbot par la famille Cordier © JPS

De vieux millésimes comme ici ce 1975 qui s’apprécient toujours très bien, avec modération, tout comme cette étiquette spéciale centenaire de l’acquisition du château en 1918 par Désiré Cordier, étiquette qui rappelle l’architecture du chai à barriques, livré en 2011.

Des millésimes conservés dans des conditions idéales de température et d’hygrométrie © JPS

Et pour poursuivre cette vente qui peut paraître exceptionnelle et inaccessible pour certains, Wine and Co a prévu dès le lendemain, le 12 décembre, de vendre une quantitée limitée de bouteilles et vieux millésimes: ainsi 300 flacons ont été sélectionnés sur 13 millésimes de château Talbot de 1955 à 2009 (dont un fameux 64 ou encore 2009, 6 magnums de 1982 et deux double-magnums de 1989). Une part de rêve accessible aux amateurs, avec un sticker créé pour l’occasion : « Unique Talbot Collection – 100 years of Cordier Family ».

Jean-Michel Laporte, directeur de Talbot, et Bernard Le Marois, pdg de Wine and Co devant la collection © JPS

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix :