10 Déc

« Solidarité, partage et bienveillance »: quand les Bouffons de la Cuisine et les amis de Michel Trama mettent du baume au coeur pour Noël

Il y a du Coluche en lui. « C’est l’histoire d’un mec… », un Michel, un chef, un chef étoilé, qui veut partager les beaux moments de Noël en mettant sa passion de la cuisine et son savoir-faire, ainsi que ceux de ses amis chefs cuisiniers de France, au service des plus démunis. Histoire d’offrir un beau repas de fête en cette fin d’année, à toutes ces personnes identifiées par des associations de solidarité qui oeuvrent au quotidien pour les aider.

Caroline Miquel, jardinière, le chef Michel Trama, et Marie Borgel et le chef Nicolas Magie du © Saint-James hier soir à Bouliac (Gironde)

Son nom: Michel Trama, chef 2** au Guide Michelin à Puymirol dans le Lot-et-Garonne : « ce que je fais ce n’est pas pour qu’on parle de Michel Trama, je ne fais pas dans l’égo. Je veux juste faire parler des Bouffons de la Cuisine. »

« C’est une belle association, d’amis chefs cuisiniers, j’aimerais qu’il y ait un bel élan de solidarité incarné par les Bouffons de la Cuisine et tous ces bénévoles pour ne pas oublier ces gens-là. Il y beaucoup de gens dans la rue, dans le besoin, on le voit tous les jours ».

© Nicolas Magie et Caroline Miquel en pleine préparation hier soir ce dîner de Table de Noël au Saint-James

Ce sont donc une vingtaine de repas qui sont offerts depuis fin novembre et durant tout le mois de décembre partout en France. Pas mal dans le Sud-Ouest, hier midi à Boé, ou encore hier soir au Saint-James à Bouliac avec le chef 1* Nicolas Magie et Marie Borgel, mais aussi le 12 décembre à Marmande, en Bretagne, en Alsace, ou encore la semaine prochaine à Nîmes et Cannes : « on en fait partout et autant qu’on nous en demande… »commente encore Michel Trama.

L’année prochaine, on va faire les Bouffons de la Cuisine avec une soupe et un bout de pain, avec des food-trucks, dans les rues des villes », Michel Trama.

Quand on voit les Restos du Coeur, une superbe initiative de Coluche, qui ne devait qu’être éphémère, et qui aujourd’hui est une association incontournable qui sert chaque année des millions de repas, quand on voit aussi le travail effectué par la Banque Alimentaire, le Secours Populaire ou Secours Catholique, on se dit qu’on est loin d’avoir éradiqué la pauvreté en France et les gens qui ont besoin d’une aide momentanée ou au quotidien pour vivre décemment. Faut-il le rappeler on n’a jamais connu autant de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et aussi dans la rue… C’est triste mais c’est la dure réalité. A chacun de réfléchir à un geste de partage, en son âme et conscience, Michel lui a créé les Bouffons de la Cuisine il y a deux ans, et c’est une initiative merveilleuse.

Ils sont nombreux ces chefs et bénévoles partout en France à réponde à l’appel des Bouffons pour cuisiner en faveurs des démunis

Chaque midi, chaque soir, il essaie avec ses amis cuisiniers et de nombreux bénévoles de redonner du baume au coeur des gens, en mettant de l’ambiance, il faut voir comment il mouille le maillot le gars, il cuisine, il filme en direct sur Facebook, il fait le show, il réchauffe les coeurs, il a de l’humour, il a ses humeurs, ils un coeur, gros comme cela, et il mérite des acclamations, des vivas, car sa démarche est humaine avant tout: « on partage avec vous le pain, ce n’est pas religieux, mais c’est essentiel. »

Avec Michel Trama, Gilles Goujon, Pascal Sagot et l’Hôtel Restaurant Le Parc Franck Putelat, à Carcassonne.

« Solidarité, partage et bienveillance, c’est l’ADN de la cuisine et des Bouffons de la Cuisine,  » commente Michel Trama pour Côté Châteaux, en son nom et celui de ses amis, tous vêtus de blanc, comme des anges: ce sont juste les Bouffons de la Cuisine. UN GRAND BRAVO.

07 Déc

Champagne : et si on dégustait un petit Pol Roger de 1900 ?

En février 1900 les caves de la prestigieuse maison de Champagne Pol Roger à Epernay s’étaient effondrées. Un accident industriel qui avait enfoui à jamais, croyait-on à l’époque, 1,5 millions de bouteilles et 500 fûts. Presque 120 ans plus tard une petite centaine de bouteilles a été retrouvée. Trois d’entre elles ont été dégustées par des experts du vin.

Francis Mainguet est à la manoeuvre, sous les feux des projecteurs. Tout le monde retient son souffle…Entre les mains du maître du dégorgement une rescapée de l’éboulement de 1900 de la Maison de Champagne Pol Roger. « Si je vais trop profond, je peux casser le goulot, et la bouteille, elle casse, oui car les verres soufflés à la main étaient fragiles… » confie Francis Mainguet, responsable du dégorgement des bouteilles 1900.

Ensevelies dans la craie pendant 118 ans, cette bouteille et une centaine d’autres sont découvertes en septembre 2018, lors d’opérations de sondages en vue de travaux d’agrandissement. C’était alors une fort agréable surprise de retrouver ces bouteilles qu’on pensait à tout jamais perdues, il y avait 1,5 millions de bouteilles en caves.

Ces vins sont partis sous l’éboulement, 3 mois après la mort de Pol Roger…Aujourd’hui on a la chance d’avoir la 4e, 5e ou 6e génération de la famille qui peut goûter ce vin, c’est un instant d’émotion… En plus les vins sont incroyablement conservés », Laurent d’Harcourt président du directoire de la Maison Pol Roger.

Entre 15 et 20 minutes sont nécessaires pour recouvrer ce magnifique breuvage : « beaucoup d’émotion, c’est impressionnant, très surpris du vin et du bouchon pour un vin de 1900 et même un petit peu avant… » selon  Francis Mainguet.

Bon vin très pur, pas de dépôt, on vient de le dégorger évidemment », Christian Billy petit-fils du fondateur.

On s’attend à quelque chose de vineux, presque un peu lourd, presque un peu pompeux et en fait on a une petite note d’agrumes, un petit côté zest, c’est impressionnant d’avoir cela encore 119 ans après », commente Damien Cambres, chef de Cave de la Maison Pol Roger.

Avec le temps l’effervescence de ces vieux millésimes a disparu. Et l’histoire s’est répétée, car un mois après avaoir révélé ces bouteilles ensevelies, la galerie s’est à nouveau effondrée…

Par Sophie Dumay et Xavier Clayes, confrères de France 3 Champagne-Ardennes, regardez aussi leur reportage :

Spéciale dédicace de Côté Châteaux à Sir Winston Churchill, grand amateur de Pol Roger.

06 Déc

« Mois sans alcool », le défi de janvier aura lieu sans l’Etat

L’opération « Mois sans alcool » aura bien lieu en janvier malgré l’absence de soutien de l’Etat, ont assuré mardi une vingtaine d’associations qui animeront cette campagne destinée à faire « une pause » dans sa consommation.

Image d’illustration © JPS

Des associations et des médecins addictologues avaient dénoncé l’abandon d’un projet gouvernemental sous la pression, selon eux, du lobby du vin.

Aussi, plusieurs associations ont décidé de s’unir « pour promouvoir cette campagne inédite » en partenariat avec Alcool Change UK, à l’origine du concept de « Dry January », organisé au Royaume-Unis depuis 2013, indiquent-elles dans un communiqué.

Elles invitent à « relever le Défi de janvier: soit une pause d’alcool pendant un mois pour donner du répit à votre corps (et votre porte-monnaie) mais également faire le point sur la place qu’occupe l’alcool dans votre quotidien et votre sociabilité ». « Les bénéfices sont prouvés: perte de poids, meilleur sommeil, regain d’énergie, meilleure concentration et, à terme, une consommation d’alcool mieux maîtrisée », selon les associations.

Cette opération se décline sur le web (www.dryjanuary.fr) et les réseaux sociaux. Parmi les signataires, le Fonds Actions Addictions, des associations d’addictologues (SFA, FFA et ANPAA…), la Ligue contre le cancer, la mutuelle MGEN, ainsi que des associations de patients, d’usagers de la santé, d’étudiants (France Assos Santé, Aides, France patients experts, la Fage …) et de lutte contre les addictions en entreprise (Adixio).

L’agence sanitaire Santé publique France n’a jamais annoncé officiellement le lancement de cette opération de sensibilisation aux risques de l’alcool. Mais une source interne avait indiqué en novembre à l’AFP que le projet avait effectivement été préparé et aurait dû être officiellement dévoilé très prochainement, pour un lancement en janvier

Le projet de « Mois sans alcool » « n’avait pas été validé par le ministère de la Santé », avait affirmé le 21 novembre la ministre Agnès Buzyn. Elle avait ajouté que la campagne était « en train d’être travaillée » et qu’elle ne lui avait « pas été proposée ».

La perspective de l’adaptation en France du « Dry January » sous l’égide des pouvoirs publics suscitait depuis plusieurs semaines l’opposition du lobby de l’alcool.

Le 14 novembre, lors d’un déplacement en Champagne, le président de la République Emmanuel Macron a rencontré des représentants de la filière. « Vous pouvez faire savoir qu’il n’y aura pas de Janvier Sec, nous a-t-il dit », avait alors assuré le coprésident du Comité Champagne, Maxime Toubart, au site spécialisé Vitisphère.

Interrogés par l’AFP le 20 novembre, les services de l’Elysée n’avaient ni confirmé ni infirmé ces propos prêtés au président.

France Assos Santé, qui indique regrouper 85 associations de malades et d’usagers de la santé, a par ailleurs rendu publique lundi une lettre au président de la République, où elle lui demande de « clarifier sa position ». « Nous comptons sur votre engagement pour que cette campagne de Santé publique France soit bien à l’agenda
du début de l’année à venir, et que tout cela n’est qu’un affreux malentendu », ajoute l’association.

AFP

05 Déc

Fallait pas les inviter…vous risquez de vous y attacher : 10e opération « j’irai déguster chez vous » à Lille

Attention ils débarquent dans vos apparts et maisons… Qui ça, quoi ça ? Les Castillon Côtes de Bordeaux. Vendredi 6 et samedi 7 décembre, 2 vignerons de l’appellation vont venir vous faire découvrir leur production et échanger avec vous et vos amis. Un succès dingue !!!

Florence Lavau du château Tuque Bel-Air et Yann Todeschini de La Brande en décembre dernier à Bordeaux © JPS

C’est un peu comme un couple d’inséparables, un couple vous dis-je:  une vigneronne et un vigneron qui arrivent (presque à l’improviste, non je rigole il faut s’être inscrit avant…) chez vous pour vous faire découvrir gratuitement leurs vins.

Au préalable, vous aurez invité votre famille ou vos amis pour une bonne soirée en perspective, à 8 et jusqu’à 15 personnes… Et au moment de l’apéro (12h, 18h30 ou 20h), vous allez recevoir la visite de deux vignerons de Castillon, qui vont tout vous expliquer sur l’appellation, le terroir de Castillon et les vins qu’ils produisent. Chacun aura apporté deux millésimes de son château, et vous aurez préparé de quoi grignoter un peu, des planches de charcuterie et de fromages par exemple…

Pour cette 10e opération dont le succès à Paris, Bordeaux, Rennes et Lille, ne s’est jamais démenti, mais bien au contraire a connu un engouement de plus en plus important, plus de 5600 personnes ont déjà été rencontrées et 274 dégustations réalisées chez les particuliers.

C’est une façon atypique de faire découvrir les vins et le terroir de Castillon Côtes de Bordeaux. Issus du même plateau calcaire que Saint Emilion, c’est le vignoble le plus bio de Bordeaux », Yannick Sabaté, président de Castillon Côtes de Bordeaux.

En attendant ce fameux week-end à Lille, et un ch’ti succès déjà annoncé, les Castillon sont fiers d’annoncer un prochain et le 1er rendez vous « j’irai déguster chez vous » à Bruxelles en 2020.

Pour en savoir plus : www.jiraidegusterchezvous.fr et restez connectés avec le hastag #achacunsoncastillon

04 Déc

Gastronomie: mort de l’ancien chef gascon André Daguin, « inventeur » du magret de canard

André Daguin, l’ancien chef étoilé et charismatique patron des restaurateurs français dans les années 2000, est décédé mardi à Auch à l’âge de 84 ans, a-t-on appris auprès de sa fille. Il avait promu le fameux « magret de canard ».

© André Daguin -photo profil Facebook

« Il s’est éteint aujourd’hui (mardi), paisiblement, ma mère était à ses côtés, elle lui tenait la main. Il s’est battu jusqu’au bout contre un cancer du pancréas », a indiqué à l’AFP sa fille Ariane Daguin, confirmant une information du quotidien Sud-Ouest.

André Daguin avait donné ses lettres de noblesse au magret de canard. Il est décédé à son domicile d’Auch, à deux pas de l’Hôtel de France où trois générations de Daguin se sont succédé jusqu’en 1997, année où il avait cédé l’affaire au chef Roland Garreau, selon La Dépêche du Midi.

En 1900, son grand père, chef de cuisine à l’Hôtel de France, à Auch (Gers), avait été remarqué par le premier Guide Michelin. En 1926, le fils du cuisinier avait acheté l’hôtel, où André est né le 20 septembre 1935.

A sa sortie de l’école hôtelière, il avait repris le restaurant familial, où il avait reçu en 1960 une première étoile Michelin et, dix ans plus tard, une seconde.

BAISSE DE LA TVA

En 1991, ce Gascon, père de trois enfants, était devenu président de la Fédération nationale de la restauration française puis, en 1997, de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH). Il avait abandonné alors définitivement les fourneaux pour devenir porte-drapeau des hôteliers-restaurateurs, pendant une dizaine d’années.

A ce titre, M. Daguin avait mené dans les années 2000 un combat pour la baisse de la TVA à 5,5% (contre 19,6%) dans la restauration. Une mesure dont il avait fait son cheval de bataille et qui était entrée en vigueur en juillet 2009.

Ce bouillant personnage, à la carrure de joueur de rugby qu’il a été, avait aussi voulu mettre sa faconde et ses talents de lobbyiste au service de la « modernisation » du secteur de l’hôtellerie-restauration. Il avait ainsi plaidé pour la revalorisation des métiers et des salaires, négociant de nombreuses conventions collectives.

L’hôtellerie-restauration est en deuil. La profession est très très triste de perdre un grand défenseur et un ambassadeur de la restauration, et des bons produits », Roland Héguy président de l’Union des métiers et des Industries de l’Hôtellerie.

« Il avait une personnalité, une faconde, une présence, un charisme uniques. Il avait une énorme présence, toujours le béret sur la tête, et a donné beaucoup de couleur à ce métier », a souligné M. Héguy, pour qui André Daguin « a toujours pris la défense du monde agricole, des gens qui travaillent, et des bons produits ».

INVENTEUR DU MAGRET DE CANARD

« C’est lui qui avait +inventé+ le magret de canard, en le commercialisant dans la restauration, et sa fille Ariane plus tard a relayé tout ça aux Etats-Unis en insistant, elle, sur le foie gras », a-t-il rappelé.

« Une grande figure de l’Occitanie nous quitte », a réagi la présidente (PS) de la Région Occitanie, Carole Delga, sur Twitter. « Par son travail et son talent, André #Daguin a révolutionné la cuisine du sud-ouest, lui donnant un écho international. Nous avions travaillé main dans la main pour mettre en place le label « fait maison » », a ajouté Mme Delga.

Un grand chef nous a quittés. Homme engagé pour la défense du terroir, des bons produits et de la cuisine française », Guillaume Gomez chef des cuisines de l’Elysée.

« Il va cruellement manquer au #Gers », tweete pour sa part le président du Conseil départemental du Gers Philippe Martin. « André Daguin aura été, tout au long de sa vie, le plus extraordinaire et le plus intransigeant défenseur de notre Gascogne ».

AFP

03 Déc

Pour les 40 ans du film, un cuvée spéciale « les Bronzés font du ski »

Après le planter de bâton, il y a la sortie du flacon… Non pas celui avec la grenouille séchée à l’intérieur, mais une cuvée spéciale du Domaine de la Citadelle dans le Lubéron, un Côtes du Rhône bio signé par Yves Rousset-Rouard. 

La Cuvée spéciale du © Domaine de la Citadelle

Pour le 40e anniversaire du film culte « Les Bronzés font du ski », le producteur Yves Rousset-Rouard, qui s’est reconverti depuis 30 ans dans la viticulture, a sorti une cuvée spéciale pour l’occasion: tout en bleu avec des flocons de neige.

La contre-étiquette, qui rend hommage notamment aux comédiens du Splendid et au réalisateur Patrice Leconte, est assortie d’un QR code pour écouter la chanson du générique réenregistrée. « Cela amuse beaucoup les gens, c’est la première fois que ça se fait! », sourit M. Rousset-Rouard à la tête du Domaine de la Citadelle dans le Luberon.

Ces trois dernières années, son vignoble de 50 hectares a été successivement touché par la grêle, le gel puis le mildiou. « Je me suis dit comment surmonter ce problème climatique. J’ai recherché une cuvée en bio et en conventionnel, facile à boire pour fêter cet événement », explique l’oncle de Christian Clavier.

Ces vins de 2017 pour le bio et 2018 viennent de deux producteurs de la vallée du Rhône et sont vendus via sa société de commercialisation, après avoir obtenu l’accord des acteurs et de Canal + qui détient les droits du film.

Pour remercier les comédiens, les Bronzés se retrouveront prochainement à Val d’Isère afin de recevoir leur poids en bouteilles de cette cuvée si spéciale.

Avec AFP.

30 Nov

350 000€ récoltés au profit de la Cité du Vin au cours d’une vente exceptionnelle chez Sotheby’s Wine

C’est une vente aux enchères exceptionnelle, en ligne durant 10 jours, de 42 lots qui a permis de récolter 350 000 € au profit de la Cité du Vin. Une vente qui s’est conclue à Hong-Kong lors d’un dîner de gala. Les lots et séjours exceptionnels ont été offerts par de prestigieuses propriétés et ont trouvés preneurs.

C’est une vente sans précédent, pour laquelle Sotheby’s s’est associé à la Cité du Vin, dans l’optique de participer au financement et au développement du programme culturel de la City of Wine pour 2020…

Cette vente aux enchères s’est clôturée le 22 novembre dernier lors d’un dîner de gala à Hong-Kong,42 lots avaient été mis en jeu durant 10 jours. Les lots de cette vente intitulée « Wine and Dine Expérience » (Benefiting the City du Vin Bordeaux) avaient été généreusement donnés par de grandes propriétés du monde entier: des lots comportants des séjours féériques dans des châteaux, repas gastronomiques, notamment dans des restaurants étoilés par le Guide Michelin et de fabuleux flacons en fdifférents formats.

Nous sommes ravis de soutenir la Cité du Vin pour cette vente très spéciale, qui a vu affluer des enchérisseurs du monde entier pour saisir l’occasion de faire le voyage de leur vie.  Grâce à ces expériences uniques, les heureux gagnants peuvent désormais s’attendre à bénéficier de l’hospitalité légendaire des personnes extraordinaires qui façonnent ces vins,» Jamie Ritchie, président de Sotheby’s Wine.

La Cité du Vin a été dessinée par les architectes d’X-TU

Ce dîner de gala était organisé par Jeannie Cho Lee, Master of Wine, avec le soutien de Peter Lam, ancien Président du Hong Kong Tourism Board. Durant cette soirée 3 lots supplémentaires ont été mis en vente, ce qui porte le total à très exactement 45 lots.

Pour Sylvie Cazes, la Présidente de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin : « nous sommes très heureux du grand succès de cette vente aux enchères et nous remercions chaleureusement tous les domaines viticoles et les donateurs de ces lots prestigieux, ainsi que l’équipe de Sotheby’s Wine qui a soutenu et rendu possible cette vente.

Ce succès permettra à la Fondation de réaliser de nouveaux projets culturels en 2020, tels que la programmation d’expositions temporaires d’exception comme « Boire avec les Dieux » (avril 2020), et d’aller encore plus loin dans sa mission de sauvegarde, de protection et de transmission au grand public du patrimoine culturel et universel qu’est le vin,» Sylvie Cazes.

En novembre, la Cité du Vin est ouverte tous les jours de 10h00 à 18h00, et les week-ends jusqu’à 19h. Informations pratiques & tarifs: laciteduvin.com/fr/organisez-votre-visite/informations-pratiques

28 Nov

Le château Lamothe-Bergeron change de mains

Laurent Méry, le directeur du château Lamothe-Bergeron, l’a annoncé ce mercredi. Le château Lamothe-Bergeron devient la propriété de l’institution de prévoyance française CAPSSA. Un château du Médoc qui depuis 10 ans a amélioré la qualité de ses vins et la partie oenotouristique.

Le © château Lamothe-Bergeron avec l’équipe et au centre Laurent Méry et Jean-Pierre Mottura

C’est la période du mercato des châteaux qui continue… Ce cru bourgeois de 68 hectares a été cédé le 21 novembre dernier à l’Institution de Prévoyance française CAPSSA. Un château qu’avait découvert avec plaisir Jean-Pierre Mottura, directeur général de la Capssa, par l’intermédiaire du cabinet de conseil en acquisition TransMillésimes et du consultant et oenologue Mr beneteau.

Nul doute que la qualité des vins produits par le château dirigé de mains de maître depuis 10 ans par Laurent Méry ont convaincu ce nouvel acquéreur d’investir dans le foncier viticole de ce domaine situé à Cussac-Fort-Médoc.

3 des 6 Best Of d’Or décernés en octobre 2017 avec notamment les châteaux Lamothe-Bergeron (Cussac), La Dominique (Saint-Emilion) et Castera (Saint-Germain d’Esteuil) © JPS

Ce château du XIXe siècle avait été rénové récemment et avait misé sur l’eonotourisme, recevant aujourd’hui quelque 8 000 visiteurs, il avait d’ailleurs été primé par les Best Of Wine Toursim. Un projet de restauration pourrait aussi voir le jour.

Laurent Méry directeur du © château Lamothe-Bergeron avec Jean-Pierre Mottura, directeur général de la Capssa,

Ce château qui produit environ 400 000 bouteilles par an, va pouvoir compter sur cet investisseur important, la CAPSSA, qui a annoncé aux salariés du château Lamothe-Bergeron son objectif de « pérennisation du vignoble » et son ambition « d’asseoir davantage la notoriété de la marque au niveau national et international ».

27 Nov

Tombés amoureux du vignoble bordelais durant leur lune de miel, Melody et Andrew Kuk achètent et redonnent vie au château la Commanderie

C’est une belle histoire d’amour en terre de Pomerol. Ce jeune couple de Hongkongais qui passait leur lune de miel en 2011 à Bordeaux a acquis en 2013 le château la Commanderie, réalisant leur rêve d’art de vivre à la française et de détenir un vignoble à Pomerol. Des amoureux de la France et passionnés de vin.

Melody et Andrew Kuk, les propriétaires de château la Commanderie à Pomerol © Jean-Pierre Stahl

Lui est âgé de 40 ans, elle de 31. Tous deux sont Hongkongais mais ont en commun d’aimer la France et ses vins. En 2011, ils décident de passer leur honeymoon dans le Bordelais et là patatras, ils tombent amoureux du vignoble et se disent qu’ils vont écrire leur propre histoire à Bordeaux. Evidemment Andrew Kuk travaille dans la finance,  et Melody dans la communication, ils sont issus de familles de collectionneurs et connaisseurs passionnés, le grand père d’Andrew était d’ailleurs amateur de Cognac.

Château la Commanderie 6 hectares à Pomerol © JPS

En 2013, ils décident d’acheter le château la Commanderie, une belle endormie de 6 hectares pour 8 millions d’euros, située sur le glacis sableux faisant face à Saint-Emilion: « tous les 2 nous sommes des amoureux du vin…La première fois qu’on est venu à Bordeaux c’était durant notre lune de miel, on a visité puis on a voulu investir dans un vignoble pour nos enfants. Donc après 2 ans, on a trouvé un joli vignoble à Pomerol et on s’est décidé rapidement pour devenir propriétaire, » Andrew Kuk.

« Avant de nous décider sur la Commanderie, Pomerol était l’appellation sur laquelle nous étions tous deux d’accord, c’est l’appellation que nous préférons et dont nous avons pas mal de bouteilles dans notre collection, » ajoute son épouse Melody. Et comme l’histoire est un coup de foudre et une belle romance à la française, le couple a donné à leurs deux enfants des prénoms français : Francis et Sophie, aujourd’hui âgés respectivement de 6 et 3 ans.

On est très chanceux d’avoir acquis cette terre, pour nous c’était un rêve. Pour nos amis et notre famille, cela a été une surprise mais ils sont très fiers que nous ayons eu cette opportunité, »  Andew Kuk propriétaire du château la Commanderie.

Ce château de 5,8 hectare situé non loin de Nenin est une petite pépite à Pomerol, un château, « une propriété quelque peu abandonnée depuis très longtemps, même si elle était bien travaillée vu de l’extérieur », analyse Pascal Chatonnet, consultant embauché par la famille Kuk, qui conseille par ailleurs les crus classés Cos d’Estournel et Issan dans le Médoc. Pascal Chatonnet explique sa philosophie « on essaie de faire des vins au niveau du vignoble, au niveau du terroir qui fait ce qu’il peut, cela ne sert à rien d’essayer de lui faire dire ce qu’il ne peut pas dire… »

Et de compléter : « on est ici à Pomerol et donc on essaie de faire du Pomerol, c’est un vin qui est assis sur du merlot avec un terroir typiquement pomerolais, en surface assez variable mais dessous assez constant, c’est de l’argile. 

Grâce à cet argile, on peut cultiver des merlots qui à Pomerol sont assez uniques. Je fais des merlots partout dans le monde mais l’identité, l’ADN du merlot il est quand même à Pomerol, on a  aussi l’avantage d’avoir de vieux cabernet francs assez typiques et qui se marient harmonieusement qui vont donner cette vivacité, cette fraîcheur que l’on recherche, et ce fruit qui sont absolument uniques » Pascal Chatonnet consultant.

Des amateurs de vins depuis déjà de nombreuses années © JPS

Ce sont des travaux dantesques qui ont été entrepris à la Commanderie pour 3 millions d’euros, une rénovation totale dans le respect du paysage historique. Les procédés les plus respectueux de la réception de vendange ont été mis en oeuvre avec un triage moderne par densité et un transfert du raisin gravitaire dans 7 cuves inox avec une régulation de température très performante comme le précise Julien Bordas responsable d’exploitation.  Un cuvier avec dans la continuité son chai à barriques contenant 180 barriques contre 40 précédemment, avec 3 tonneliers fournisseurs Séguin, Sylvain et Darnajou, des barriques à grain fin et en chauffe moyenne. Aujourd’hui le rendement est de 35 à 40 hectolitres à l’hectare, 15000 à 20000 bouteilles de 1er vin (château la Commanderie) et 10000 de second vin (l’esprit).

Et de passer enfin à la dégustation verticale des millésimes 2015 à 2018 avec Pascal Chatonnet, Julien Bordas et bien sûr Melody et Andew Kuk…

Avec un 2015 des plus charmeurs : « on ne veut pas faire des vins confiturés comme dans la Napa Valley, on va rester sur la fraîcheur et la tension, des vins facile à boire, souples, élégants. On est assez fier du résultat avec un vin charmant, taillé pour le vieillissement ». Sur le 2016, « le grand millésime par excellence, sur le fruit, on a trouvé le profil de vin que l’on souhaitait faire ici ». 2017, un millésime à boire plus rapidement que 15 et 16 qui sont des millésimes de garde par excellence. Quant au 2018, » il s’approche assez du 2016, on aura un millésime supérieur ou égal au 2016… » Voilà qui augure d’une belle propriété, dont les vins vont encore se bonifier avec le temps.

Le couple confirme sa vision pour le château la Commanderie et son ancrage local : « chaque année, on va essayer de faire de mieux en mieux » affirme Andrew Kuk, quant à savoir si l’intégralité de la production risque d’être commercialisée uniquement en Chine ? « Il serait facile de tout envoyer en Chine et de vendre là-bas, mais ce n’est pas ce que l’on veut faire, on veut avant tout faire une grande marque château la Commanderie ici et le marché français est un bon marché pour cela, le marché principal, et le reste ce sera pour nos amis et le business. »

Pascal Chatonnet, Melody et Andew Kuk, et Julien Bordas © JPS

Quant à savoir s’ils vont poser définitivement leurs valises en France ? « Notre français n’est aops encore assez bon, mais c’est notre rêve ainsi que pour nos enfants, qui apprennent le français », selon Melody. Et on a un projet, à la retraite, on espère bien vivre ici », renchérit Andrew Kuk.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Christian Arliguié : 

24 Nov

Le saké conquiert la France, pays du vin

« Dans les palaces français, le saké a dorénavant sa place » : aux côtés des Grands Crus de Bourgogne ou Bordeaux, la boisson alcoolisée japonaise s’invite de plus en plus sur les tables étoilées, faisant de la France le nouvel eldorado du « Nihonshu ».

Photo d’illustartion au Milano Sake Challenge © Sake Sommelier Association

« C’est l’accord parfait, c’est magique » : une cuillère de « caviar sur gelée de concombre » dans une main, un verre à vin dans l’autre, Paz Levinson y plonge son nez comme pour humer un Pétrus ou un Margaux. Pourtant, ce qui émerveille à ce point la sommelière n’a pas la robe d’un Grand Cru mais est cristallin comme de l’eau de source. « Oui, le saké fonctionne très bien avec la cuisine française« , assure Mme Paz, sommelière en chef pour le groupe Anne-Sophie Pic.

« Le saké arrive en France, pays du vin », confirme Mme Pic. Cheffe la plus étoilée au monde (huit au Michelin), Mme Pic a commencé à cuisiner des plats au saké ou à la lie de saké, comme un chevreuil qui a fait sa réputation, avant d’inscrire des sakés sur sa carte « des vins » il y a deux ans environ, dans ses restaurants de Paris, Valence (sud-est de la France) et Londres. Et elle n’est pas la seule : « le Ritz, le Bristol, le Plaza Athénée… Dans les palaces, ça y est, le saké a sa place », résume Xavier Thuizat, chef sommelier à l’Hôtel de Crillon, à Paris.

La haute gastronomie française, qui ne jurait jadis que par le vin, se met au saké, faisant bondir ses exportations vers la France de 161% en volume, de 2012 à 2017. Sur la seule année 2017, la croissance a atteint 58%, contre 19% pour l’ensemble du monde et 28% vers l’Europe.

La France n’est que le 11e marché au monde à l’export pour le saké, avec une consommation encore très faible : les ventes totales restent inférieures à 2 millions d’euros par an. Mais elle est championne de la croissance et devrait bientôt devenir le premier marché européen du saké, supplantant le Royaume-Uni, calcule Sylvain Huet, spécialiste du saké en France. « Sur les dix ans à venir, le marché en France va être multiplié par cinq, voire dix », prédit-il.

« LA OU LE VIN ECHOUE… »

L’engouement pour le saké en France n’est pas nouveau : à titre d’exemple, le salon du saké, créé à Paris en 2014 par M. Huet, est devenu le plus gros événement du genre au monde, avec 5.129 visiteurs en 2019.

« Les Français se sont mis à découvrir le saké il y a 15-20 ans, le boom du sushi engendrant un boom du saké. Mais il restait auparavant cantonné à la rue Sainte-Anne (le quartier japonais de Paris) et aux Français passionnés », explique M. Huet.

La nouveauté tient à ce que, de plus en plus, le saké est enfin compris pour ce qu’il est : une boisson très délicate à base de riz, qui ne titre pas plus qu’un vin, loin des plus de 40 degrés du tord-boyaux chinois, servi dans des coupoles à femmes nues, et parfois appelé « saké » alors qu’il s’agit, en fait, d’une eau-de-vie de sorgho.

Ainsi redécouvert, le saké authentique a gagné ses lettres de noblesse dans la haute gastronomie française car, parfois, rien ne vaut un saké pour accompagner un plat, même pas un vin. « Là où le vin échoue, le saké réussit », résume Xavier Thuizat. Il y a six ans, le sommelier se souvient avoir été « confronté » à une impasse : comment marier les plats « iodés, vinaigrés ou très végétaux »? « Je ne trouvais pas la solution », explique-t-il à l’AFP. C’est alors qu’un Japonais lui conseille le saké. Depuis, cet enfant de Bourgogne, une des plus prestigieuses régions de vin au monde, est devenu un des meilleurs défenseurs du saké, et poursuit ce qu’il appelle « un devoir d’évangélisation ». Seul le saké « peut se fondre avec l’oeuf, tellement difficile à marier, le végétal, les fruits de mer… le foie gras chaud et même les fromages. C’est un caméléon », résume M. Thuizat.

Devenu dorénavant expert du saké, il a fondé en 2016 le « Kura Master », un concours avec un jury 100% français qui évalue chaque année des centaines de sakés.
« C’est maintenant du saké que j’amène en cadeau dans ma Bourgogne natale… Et les réactions sont bonnes! ».

AFP