04 Sep

Office du Tourisme de Bordeaux : Brigitte Bloch succède à Stéphan Delaux

Brigitte Bloch, conseillère municipale de Bordeaux déléguée au tourisme et à l’économie du vin, est la nouvelle présidente de l’OTCBM, l’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole. Elle succède à Stéphan Delaux,  19 ans de bons et loyaux services à promouvoir la destination Bordeaux.

Brigitte Bloch, la nouvelle présidente de © l’OTCBM

Brigitte Bloch, n’est pas une novice, à son actif déjà 20 années au service du développement touristique et de la filière oenotouristique.

Cette diplômée de Sciences Po Bordeaux, qui a occupé différentes fonctions au sein de collectivités territoriales, a dirigé durant 16 ans le Comité Régionale du Tourisme d’Aquitaine, elle a aussi oeuvré en faveur de la filière et de l’oenotourisme au sein d’Atout France en tant que vice-présidente chargée de l’oenotourisme.

« Je suis très fière d’avoir été élue pour présider l’office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole. Avec les élus des communes de la métropole et les professionnels du territoire, en lien avec le département et la région, nous allons pouvoir travailler à une stratégie partagée de développement touristique durable, pour les visiteurs de proximité, mais aussi pour les touristes de France ou du monde entier dont la demande évolue.

Sur ce sujet, nous allons amplifier les démarches déjà entreprises par l’OTCBM pour faire de notre destination une destination durable exemplaire et désirable. Bordeaux est et restera une marque et une ville attractive et nous continuerons à y accueillir des touristes étrangers pour leur faire partager nos richesses et les savoir-faire des habitants, notamment dans les domaines artistiques, viticoles et de l’artisanat…

Dans cette période de crise sanitaire, nous allons devoir réinventer le tourisme urbain et accompagner le tourisme d’affaires, particulièrement touché, et qui doit lui aussi se renouveler et s’adapter. Je compte ouvrir ces chantiers en lien étroit avec les professionnels et en prenant en compte l’offre touristique et de loisir de l’ensemble de la métropole.

Je sais pouvoir compter, à l’Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole, sur des équipes professionnelles et passionnées et, au sein d»e ses instances, sur des administrateurs engagés et expérimentés ».

Bon courage et bonne chance à Brigitte Bloch.

02 Sep

Echos de champagne : entre espoirs de grande qualité et boom des musées

Tout semble s’annoncer sous les meilleurs auspices (de Beaune) en Champagne fondant des espoirs de grande qualité selon le service technique du Comité Champagne. La Champagne qui se jette désormais à corps perdu dans l’oenotourisme avec l’ouverture de 4 musées dédiés à l’univers du champagne.

 VERS UNE GRANDE QUALITE

Archives champagne  © JPS

« Vers une superbe trilogie 2018-2019-2020? » s’interroge le service technique du Comité Champagne. « Chaleur, sécheresse, précocité, forte dynamique de maturation, excellent état sanitaire : les années se suivent avec d’étonnantes similitudes et caractéristiques qui, il faut bien l’avouer, nous font perdre nos repères habituels« , souligne-t-il, notant que « 2020 présente d’étranges ressemblances avec le merveilleux millésime 2019 ».

« Comme l’an passé, les raisins présentent davantage d’acidité et moins de teneur en sucre équivalent. La synchronisation des maturités technologique et aromatique ne sera sans doute atteint qu’avec des richesses en sucre élevées, proches ou supérieures à 10% pour le chardonnay et le meunier », explique le service technique.

LE BOOM DES MUSEES DANS LA MARNE

Après avoir longtemps boudé les vertus de l’oenotourisme, la Marne viticole s’y jette désormais à corps perdu.

Pas moins de quatre musées consacrés à l’univers du champagne ont ouvert ou vont ouvrir dans les prochains mois. A Châlons-en-Champagne, l’espace oenotouristique de la famille Carbot accueille déjà depuis le 14 août ses premiers visiteurs.

A Aÿ-Champagne, c’est en 2021 qu’ouvrira, dans un ancien centre de pressurage de la maison Pommery, un musée du vin sur le thème de l’interprétation sensorielle du champagne.

Commencé en 2011, Epernay est en train de boucler un vaste projet de musée du vin et d’archéologie régionale. La ville termine la réhabilitation du majestueux château Perrier. Classée monument historique, cette invraisemblable bâtisse du XIXe siècle aux styles architecturaux divers et aux 96 pièces proposera plusieurs thématiques : de la découverte de la formation du paysage et du vin de champagne aux collections de mécènes locaux. Ouverture prévue cet automne.

Reims n’est pas en reste avec un projet de cité du champagne sur le modèle de la Cité du vin de Bordeaux.

Avec AFP

27 Août

Virus: baisse des exportations de vin italien pour la 1ère fois en 30 ans

Les ventes de vin italien dans le monde sont en baisse de 4% sur les premiers mois de 2020, une inversion de tendance sans précédent depuis 30 ans due aux difficultés rencontrées par le secteur de la restauration face au coronavirus, s’est alarmé le principal syndicat agricole Coldiretti.

Stand de prosecco à Vinexpo Bordeaux en juin 2015 © Jean-Pierre Stahl

En Chine, où le virus est apparu en décembre, la consommation de vin italien a chuté de 44% en valeur entre janvier et mai 2020, de 12% au Royaume-Uni (où la perspective du Brexit a aussi joué), et de 14% en France.

Les exportations vers l’Allemagne et les Etats-Unis sont en revanche quasiment stables (seulement -1%), même si les sanctions douanières envisagées par le président Donald Trump pourraient frapper le vin de la péninsule, produit agroalimentaire italien le plus vendu aux Etats-Unis (1,5 milliard d’euros).

Ces chiffres ont été compilés par Coldiretti, qui s’est basé sur les données officielles de l’Institut italien de statistique (Istat) pour les cinq premiers mois de l’année. L’année 2019 avait été marquée par des exportations record de 6,4 milliards d’euros.

« Avec quasiment 4 producteurs sur 10 (39%) en difficulté après la crise (du coronavirus), il faut intervenir rapidement pour soutenir les exportations, réduire les coûts et les lourdeurs administratives », estime le président de Coldiretti Ettore Prandini, cité par le communiqué.

En juin, le gouvernement italien a adopté un décret permettant aux producteurs de vin de transformer leurs excédents en gel désinfectant de manière à libérer leurs citernes pour accueillir les prochaines vendanges.

AFP

26 Août

Au château Montrose, 84 saisonniers espagnols ont pris leurs quartiers d’été pour les vendanges avec un protocole sanitaire très respecté

Fidèles au poste depuis plus de 50 ans ! Ce sont 84 Espagnols tous originaires du même village Pruna  en Andalousie qui viennent faire les vendanges au château Montrose à Saint-Estèphe. Cette année, ils sont venus avec 14 jours d’avance, histoire de leur faire respecter une quatorzaine pour prévenir tout risque. Des prises de températures sont régulières et des mesures d’hygiène et de distanciation sont prises avec le plus grand sérieux.

Une troupe de 84 vendangeurs espagnols arrivés le 15 août au château © JPS

Des vendanges et effeuillages particuliers avec les mesures de distanciation nécessaires dans le contexte de prévention du coronavirus…Leur chef Antonio veille au bon respect des consignes de distanciation :

 Ils gardent les distances de sécurité, il y a une personne intercalée avec un rang pour garder de la distance et comme cela ils peuvent travailler et ils ne sont pas côte à côte », explique Antonio Vera Sanchez chef d’équipe

Au lieu d’un ravitaillement collectif en eau en jerrican, c’est une distribution cette année de bouteilles individuelles dans les rangs de vigne et un port du masque pour chacun…« C’est difficile de travailler avec le masque, surtout quand il fait chaud » commente Francisco Manuel 23 ans qui vient pour la 2e fois.

Le château Montrose à Saint Estèphe © JPS

A  quelques mètres du château, leur logement collectif est nettoyé en permanence, matin, midi et soir. Partout, des panneaux en espagnol, des bornes de gel hydroalcoolique , un sens de circulation et des chambres qui ont été réaménagées :

« Ce dortoir à l’origine était prévu pour 8 personnes, là vous voyez qu’il n’y a que 5 lits, on a aménagé des espaces minimuns de 1,5 mètres entre chaque lit et pour d’autres chambres on a aménagé des chambres pour des couples », précise Hélène Brochet directrice de la communication du château Montrose.

 Au réfectoire, finies les grandes tablées, désormais des tables par famille ou pour 3 saisonniers…les distances sociales sont ainsi respectées.

« A leur départ ils ont certifié n’avoir aucune symptôme du covid-19, on a pris leur température au départ du bus, pendant le voyage ils ont été isolés, ils ne sont descendus dans aucune halte et aucune brasserie, leur température a également été prise à l’arrivée, on a constaté qu’il n’y avait aucun problème et qu’ils étaient entre 35-36°.

Régulièrement dans la journée plusieurs fois par jour, il y a des prises de température pendant cette quatorzaine, pour s’assurer qu’à l’issue de cette période on a une équipe parfaitement saine, qui n’est pas porteuse du virus et qui peut être mise en contact aussi avec nos propres équipes », Hélène Brochet directrice communication château Montrose.

Des mesures de sécurité sanitaires quelque peu contraignantes, mais nécessaires, qui n’empêchent ces Espagnols de garder les bonne humeur qui n’oublient pas de fêter les anniversaires au sein de la troupe.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Stéphanie Plessis et Christian Arliguié: 

25 Août

Au château Bertinerie, les saisonniers effectuent les premiers tests Covid avant de faire les vendanges

C’est une première dans un château viticole du bordelais. On doit cette initiative à Eric Bantegnies, propriétaire du château Bertinerie, pour qui le bon sens réclamait la mise en place de tests covid-19 avant le début des vendanges ce jeudi. Après un rapide échange de mails, l’ARS a répondu banco avec la Chambre d’Agriculture, MSA et le CIVB qui proposent à d’autres domaines de se faire connaître pour effectuer des tests in-situ. 14 000 saisonniers pourraient être intéressés…

Dépistage ce matin au château Bertinerie © JPS

C’est une première réalisée ce matin à Cubnezais en Gironde. Des tests au beau milieu des vignes.

Ils sont ainsi arrivés par groupe de 20, pour un premier rendez-vous à 8h30 au château Bertinerie, puis 3 autres à 9h30, 10h30, 11h30. Tous sont saisonniers et volontaires pour passer ces tests souhaités ardemment par Eric Bantegnies, le propriétaire, avant le début des vendanges en blancs prévues ici jeudi 27 août. Une mesure de bon sens, encore fallait-il y penser, et de précaution, plutôt bien perçue par les saisonniers…

Je trouve ça super, moi j’ai des petits enfants et je veux savoir avec qui je travaille, il faut bien se protéger », Anne-Marie saisonnière

Jusqu’à midi et demi, ils sont ainsi 80 à être pris en charge par une infirmière d’ADN Santé Bordeaux et par les volontaires de la Sécurité Civile. Ce dépistage, réalisé à côté de la grande salle de réception, sur une terrasse qui surplombe les vignes, est une première. Il a été réclamé par Eric Bantegnies qui a envoyé une série de mails à la Mutualité Sociale Agricole, aux Vignerons Indépendants auxquels il adhère et à l’ARS, soulignant le fait que « nous allons accueillir environ 70 vendangeurs tous les jours pendant 4 semaines, …, sauf que la promiscuité dès que l’on dépasse les 20 ou 25 vendangeurs sera INEVITABLE…et demandant qu »attendez-vous pour nous proposer des tests de dépistages gratuits avant l’embauche… »

Eric Bantegnies, co-propriétaire du château Bertinerie © JPS

Si demain vous avez un ou deux individus asymptomatiques, au milieu d’une équipe de 72 personnes, et qu’au bout 15 jours votre équipe est en quarantaine, que vos vendanges sont arrêtés, que moi même je suis contaminé, et qui risque de contaminer l’équipe du chai, cela veut dire que les vendanges s’arrêtent les vinifications s’arrêtent et j’ai 72 personnes qui n’ont rien demandé qui se retrouvent en quarantaine« , Eric Bantegnies vigneron.

Il a ainsi eu un écho rapidement favorable auprès du nouveau directeur de l’ARS Olivier Serre, qui  déjà fin juin avait eu une démarche similaire avec un prestataire de service

Olivier Serre, directeur de la Serre © JPS

On est vraiment sur une dynamique de travail collaboratif avec le seul objectif, d’une part traquer le virus, et d’autre part de casser la chaîne de contamination » Olivier Serre directeur de l’Agence Régionale de Santé

« La chance que l’on a nous c’est de travailler avec les employeurs qui ont une capacité de conviction que l’on n’aurait pas si on restait sur le domaine de la proposition comme on a pu le faire précédemment », poursuit le directeur de l’ARS

Si certains châteaux ont déjà démarré les vendanges avec les règles édictées par la MSA et l’ARS, « le gros des chantiers va débuter là maintenant, donc on a encore un peu de temps, on recueille par un formulaire en ligne toutes les infos nécessaires document auquel l’ARS a accès , en pratiquant des tests au plus près du besoin », commente Fabien Bova le directeur du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

Dans le courant du mois de septembre, il y a 14000 salariés de plus que les salariés habituels, donc ça fait de gros volumes, le pari qu’on a fait avec l’ARS est d’être le plus réactif possible, d’être au plus prêt du terrain, on essaiera de répondre à toutes les demandes », Fabien Bova directeur du CIVB.

Sur le terrain, dès jeudi, le château Bertinerie procédera à la distribution de flacons individuels de gel hydroalcoolique, le port du masque sera obligatoire en dehors des rangs de vigne, vue la promiscuité habituelle des vendangeurs.

Pour les châteaux qui souhaitent aussi faire dépister leurs saisonniers ou salariés : c’est ici le formulaire à remplir

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et Xavier Granger : 

24 Août

Vendanges au château Carbonnieux : une année particulière marquée par la précocité et des mesures sanitaires

C’est l’une des 4 vendanges les plus précoces pour le château Carbonnieux depuis 1997. Ce matin une troupe d’une quarantaine de coupeurs et porteurs a embauché dès 7h pour ramasser « à la fraîche » les raisins sur différentes parcelles de ce château de Léognan. Reportage en immersion avec la famille Perrin. A voir dans le prochain Côté Châteaux sur France 3 NoA.

Les deux symboles de ce millésime 2020, une belle grappe de sauvignon, tenue par Eric Perrin, dans le contexte de crise sanitaire © JPS

7h, le jour vient tout juste de se lever. Philibert et Eric Perrin, les propriétaires du château Carbonnieux retrouvent leurs vendangeurs : « la température est idéale ce matin », se réjouit Philibert avec un petit 14°C qui tranche de ces matinées de canicule, qui ne descendaient pas en dessous de 20°, et même souvent entre 22 et 24° ces derniers jours…« Pour la conservation des arômes, c’est formidable » « Cette année, c’est exceptionnellement précoce, c’est incroyable », renchérit Eric Perrin son frère aîné, sachant qu’ils ont débuté les premières parcelles mercredi dernier. Là le véritable coup d’envoi est donné.

« Les raisins sont mûrs, il y a un bon équilibre, on renforce ce matin, l’équipe de 15 personnes supplémentaires, fin de semaine on devrait avoir fini les sauvignons, donc tout s’annonce bien, poursuit Philibert.« 

De mémoire de vigneron et de coupeurs ici à Carbonnieux, 2020 fait partie des années les plus précoces, Marie-Josée Denjean qui fait les vendanges depuis 1983 peut en témoigner, elle qui a connu le grand-père ou le père d’Eric et Philibert.

Philibert et Eric Perrin dans leurs rangs de vigne ce matin © JPS

« Quand j’étais enfant, on avait la rentrée scolaire qui était après le 15 septembre et donc on était souvent frustré de ne pas venir goûter à la cuve les premiers jus de raisins », commente Eric Perrin « et puis, dans les années 90 on a commencé à voir les dates de vendange s’avancer, est-ce du au travail de la vigne ou au réchauffement, et on avait les premières vendanges qui se passaient sur les 1ères quinzaines du mois de septembre, là j’ai vécu ce phénomène 4 fois entre 1997, 2003, 2011 et 2020, on a des vendanges qui se situent juste après le 15 août. »

   Cette année est aussi marqué par un autre invité, non désiré celui-là le coronavirus ou tu du moins la menace qu’il fait planer sur les exploitations. Partout sur les tracteurs ou enjambeurs, avec leur bennes, des panneaux récapitulent les gestes barrières et bonnes pratiques que rappelle volontiers Philibert Perrin : « oui c’est une année particulière en organisation, avec plus de temps, de réflexion, des gestes supplémentaires, moins de discussions sur le chantier, le côté convivial face à face pour se raconter ses vacances on essaie de respecter des distances et puis un peu d’inquiétudes des uns et des autres car on voit bien que le virus prend de l’ampleur dans notre région. Tout le monde est très conscient, respectueux pour éviter tout problème. Ils ont aussi installé un camion plateau avec une cuve d’eau claire et des distributeurs de savons et d’eau, donc à chaque fois qu’ils arrivent en bout de rang ils se lavent les mains, et les chefs d’équipe ont des sprays pour leur mettre du gel hydroalcoolique. »

Et alors que les coupeurs ne ménagent pas leur peine, avec ou sans masque, mais en gardant des distances de sécurité, les porteurs eux s’affairent avec leurs casque et ceux qui s’occupent du tri au chai doivent obligatoirement porter un masque…

Andrea Perrin, le fils d’Eric, oenologue au château commente les difficultés pour conserver les arômes des raisins blancs: « en général, les journées comme cela assez longues d’été, on aime bien commencer assez tôt pour pouvoir faire jusqu’à midi les 3/4 de ce que l’on va récolter dans la journée. Cela permet d’approvisionner le pressoir en raisins très frais et au moment du pressurage on va conserver beaucoup plus d’arômes et surtout on va avoir des jus beaucoup plus facile à travailler grâce à la température…ce qui va nous faciliter le process tout au long de la vinification. » 

La nouvelle génération de Perrin au chai avec Andrea et Marc © JPS

Quant à cette précocité dans la maturité : « les équilibres sont là, les acidités, l’alcool, la vigne n’a jamais stressé elle a toujours bien poussé, bien mûri. Mais c’est vrai que l’année dernière on a ramassé le 29 août et là le 18, c’est un phénomène exceptionnel du à l’année. »

Une année qui rappelle aussi un millésime solaire, le 2003, que les 4 Perrin aiment redécouvrir et déguster dans leur grand chai de blancs, à cette occasion de vendanges précoces :  « on retrouve la couleur bien dorée du sémillon mais avec une belle évolution… » selon Philibert. « On avait peur à l’époque d’avoir des combustions d’arômes voire des chutes d’acidité, et là on ne les retrouve pas, renchérit Eric ». « On a une pointe d’acidité et en bouge on a vraiment le sémillon mûr, riche, onctueux, c’est une bonne surprise… », complète Philibert.

Eric, Andrea, Philibert et Marc Perrin, dégustant ce fameux 2003© JPS

Pour Andréa, « oui c’est quand même agréable de pouvoir voir que dans des conditions extrêmes on peut faire des vins qui vieillissent. » Et Marc de conclure : « on voit aussi l’évolution de style, avec la trame commune et les vins d’aujourd’hui, mais avec plus de précision avec la manière avec laquelle on travaille. Et là, c’est un grand vin à associer avec une belle gastronomie, une belle viande blanche et des champignons… »

Comme quoi ces années précoces peuvent être synonymes aussi de grands millésimes, déjà pour les blancs. A confirmer aussi pour les rouges, les merlots sont déjà bien partis, avec une vendange prévue ici à partir du 7 septembre.

16 Août

BoRdeaux : rêveR, séjourneR, avec un grand aiR

L’Office du Tourisme de Bordeaux Métropole fait toujours preuve d’originalité pour faire découvrir Bordeaux ou le Bassin d’Arcachon, deux spots de villégiature qui font Rêver partout en France et dans le monde.

Les vidéos de l’Office du Tourisme invitent à la découverte de Bordeaux, avec son patrimoine classé à l’Unesco, son Grand Théâtre, sa place de la Bourse, sa Porte Cailhaud, Pey-Barland ancienne place Royale, ou encore ses quais et son miroir d’eau. Mais Bordeaux c’est aussi le nom de la région viticole connue partout dans le monde avec ses 110 000 hectares de vignes, ses 65 appellations, ses châteaux et ses 5800 vignerons. A découvrir forcément.

Le Grand AiR aussi c’est celui du Bassin d’Arcachon, avec la Dune du Pyla la plus haute d’Europe avec 106 mètres, ses cabanes Tchanquées, ses huîtres, la Ville d’Hiver , le Ferret, bref un bon bol d’R ou d’Air, à Respirez, humeR, flâneR tout l’été.

Pour plus d’informations: cliquez sur le site de l’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole.

12 Août

Orages en Gironde : de fortes rafales de vent, de la pluie et des grêlons très localisés

Les orages, même s’ils étaient annoncés ont semblé surprendre beaucoup de monde. La Gironde était placée en vigilance jaune aux orages, accompagnés de grêle localement et de fortes pluies et rafales de vent, cela n’a pas loupé dès 20h et encore cette nuit, c’était un festival. Le point sur les dégâts qui semblent très localisés dans le Bordelais et notamment dans les Graves.

Des grêlons assez importants, parfois de plus de 2 cm de diamètre, tombés hier soir à Saint-Morillon en Gironde© Eric Duron

On a beau dire, on a beau faire, quand c’est annoncé, en général, cela tombe. Et on découvre sur les réseaux les vidéos de terrasses et parasols emportés comme au Pyla ou sur Bordeaux, qui nous rappellent que face aux éléments, mieux vaut prévenir que guérir.

Les viticulteurs (pour ceux qui n’étaient pas encore partis en vacances) étaient pour bon nombre sur le pont pour essayer de minimiser les possibles orages de grêle avec leur canons à grêle. Pas facile comme combat, mais parfois ou même souvent payant.

Les secteurs les plus touchés ont été selon les premiers retours Saint-Morillon où Eric Duron a pris ces photos de gros grêlons, La Brède et Saint-Selve, on attend des précisions des Graves pour estimer s’il y a des dégâts importants dans les vignes.

A Baurech, Frédéric Sadrès, responsable technique viticole Région Gironde Ouest Vitivista, constate ce matin au micro de mes collègues Gilles Coulon et Patricia Mondon de France 3 Aquitaine les dégâts importants : « on peut estimer les pertes sur une parcelle comme celle-ci à hauteur de 30%, les pertes immédiates car après il y aura les incidences pathogènes de type botrytis qui vont venir s’attaquer à des grappes abimées, blessées, avec le retour de la chaleur… En moyenne ici à Baurech on est à 25-30% des vignes touchées, avec parfois des parcelles un peu plus touchées. »

Un ciel très menaçant hier soir sur Bordeaux © JPS

Parmi les vignerons joints ce matin, Léa Rodrigues-Lalande du château de Castres : « on a eu un peu d’eau mélangé à de la grêle, je vais aller faire un tour dans les vignes un peu plus tard, cela n’a pas duré très longtemps, surtout beaucoup de vent, mais apparemment cela n’a pas l’air d’avoir été plus touché que cela...Davantage la partie nord des Graves. » José Rodrigues Lalande, son père sur la route du retour de vacances, a fait le point avec son chef de culture : « nous n’avons pas été touché en Pessac-Léognan, en revanche nous avons de petits impacts sur Saint-Morillon, Saint-Selve, Beautiran où la grêle est tombée. Sur Castres et Portets, c’était mélangé avec beaucoup d’eau.Cela a vraiment été un couloir entre Beautiran et Saint-Selve, ce n’est pas catastrophique mais juste un peu compliqué… »

Philibert Perrin, président du syndicat viticole de Pessac-Léognan se veut rassurant ce matin : « il y a eu quelques grêlons hier soir sur le secteur de Cadaujac, mais pas de dégâts apparents, ce matin il y a eu quelques grêlons isolés sur Martillac et Villenave d’Ornon, des grêlons mélangés à de l’eaudans le vignoble on ne voit quand même pas de feuilles percées, mais l’eau on en avait besoin, on a eu environ 30 millimètres de pluie sur le secteur de Martillac. Sur les secteur de la Brède et Saint-Sèlve, cela aurait été plus important. »

 

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Confirmation auprès de Mayeul L’Huillier, le directeur du syndicat viticole des Graves : « il y a eu de la grêle sur la Brède, Saint-Morillon, et Saint-Selve, mais là il n’y a pas énormément d’exploitations. Côté évaluation des dégâts: « apparemment des dégâts importants du côté de Saint-Morillon et la Brède, avec des grappes touchées. On parle aussi de dégâts du côté d’Ayguemorte. Cette année, cette zone paie un prix pour entre les gelées de mars, la grêle de mai et celle d’hier. Le tout dans un contexte global compliqué. »

Sophie Aribaud, conseillère viticole, complète. « cela a tapé à Baurech, Tabanac et à Saint-Germain-du-Puch. Sur mon secteur habituel Grézillac, Branne, Saint-Emilion et en Entre-Deux-Mers, il n’y a rien eu. En revanche, les jeunes plans souffrent de la sécheresse en ce moment, il faut les arroser tout le temps… »

Dans le Médoc, Julien Vignault du Conseil des Vins du Médoc, confirme qu’« hier soir c’est un peu tombé mais surtout de la pluie, c’était encore très orageux dans le nord-Médoc ce matin mais il n’est tombé que de grosses gouttes » et c’est tant mieux. Hélène Larrieux pour l’ODG Médoc, Haut-Médoc et Listrac : d’après les retours d’une dizaine d’administrateurs, « pas de grêle à déclarer. » En revanche, « de très beaux spectacles visuels et sonores hier soir et une répartition de pluies assez hétérogène sur le territoire. Ce matin, il y a eu jusqu’à 40 millimètres de pluie à Cissac-Médoc et Vertheuil par exemple. Une pluie salvatrice  pour la vigne et faciliter le travail du sol qui va permettre d’ameublir la terre. L’eau va contribuer à ce que le cycle de maturité se passe de façon idéale alors que la plante commençait à offrir du manque d’eau. Le timing est parfait pour que la plante continue sa photosynthèse et apporte aux raisins les sucres et les polyphénols nécessaires à une vendange de très belle qualité. »

Dans d’autres secteurs, les vignerons désespèrent d’avoir un peu d’eau, plusieurs me confiaient hier et aujourd’hui n’avoir pas eu une goutte durant cet épisode…

 

Ce mercredi en fin d’après-midi de nouveaux orages de grêle ont pu être observés vers Loubens, Sauveterre, St Pierre de Mons ou encore le Pian sur Garonne, des vignerons dépités qui voient se poursuivre ces aléas climatique qui devraient encore se poursuivre demain. Le nombre d’hectares touchés commence à augmenter en Gironde. Pas facile la vie de vitis… Côté Châteaux est de tout coeur avec eux.

10 Août

Château Guiraud : entre visite des chais et biodiversité, une expérience suave à vivre à Sauternes

Les châteaux aujourd’hui rivalisent d’ingéniosité pour charmer l’oenophile. A Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, depuis plus de trente ans le château mise sur la nature et la qualité de ses vins. Certifié bio depuis 2011, Guiraud a une approche assez remarquable au niveau de la biodiversité sur le domaine et de l’accueil à la propriété.

De nombreuses visites oenotouristiques au château Guiraud © JPS

L’arrivée au château par cette grande allée bordée de 181 platanes invite déjà à l’évasion. Vous êtes dans un domaine qui depuis l’arrivée de la famille Planty, Xavier puis Luc aujourd’hui comme gérant (le château étant détenu par les familles Planty, Peugeot, Bernard et Neipperg), mise sur des pratiques culturales qui englobent à la fois la production viticole dans un système plus complexe de biodiversité et d’agroforesterie: le domaine de 128 hectares est bordé de bois et compte près de 600 espèces vivantes recensées.

UN VOYAGE AROMATIQUE

Ce château offre aujourd’hui une palette de visites et palette aromatique à venir découvrir: vous pouvez ainsi visiter le domaine, les chais et vous glisser dans la peau d’un « sommelier d’un instant » en dégustant la verticale de son choix : en effet, château Guiraud propose aux amateurs de choisir 3 millésimes pour une invitation au voyage et aux anecdotes.

ASSOCIATION DE METS ET VINS

Pour couronner la visite, et enrichir l’expérience, Guiraud propose des associations mets et vins du château, avec des produits de saison, fromages, charcuterie, bouchées sucrées-salées, etc…

Luc et Xavier Planty, l’histoire d’une transmission en terre de Sauternes © JPS

LA CHAPELLE POUR UNE PRIERE GOURMANDE

La découverte de ce 1er cru classé est aussi couronnée par une pause dépaysante à La Chapelle (protestante) de 1789 érigée depuis peu en restaurant, tenu par la Maison Lascombes, histoire de découvrir une cuisine bio, locale et de saison aux accents du sud-ouest, les produits provenant en partie du potager du château qui compte 340 variétés de tomates. Un moment unique à vivre depuis La Chapelle ou en terrasse avec vue sur Guiraud.

Pour tout renseignent et les offres oenotouristiques du château Guiraud : 0556766101 ou accueil@chateauguiraud.com

Retrouvez la famille Planty et château Guiraud (à 4’15) au moment des vendanges à l’automne 2019 avec ce numéro de Côté Châteaux spécial Sauternes diffusé sur NOA réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot: 

09 Août

L’Auberge du Vieux Puits, meilleur restaurant du monde selon TripAdvisor

Dans cette chaleur torride de l’été, l’Auberge du Vieux Puits vient de décrocher la fabuleuse meilleure note de l’ensemble de ses clients 5/5 sur TripAdvisor. Un exploit qui classe ce restaurant gastronomique tenu par la famille Goujon 1er et meilleur resto au monde pour TripAdvisor.

© Gilles Goujon, le chef de l’Auberge du Vieux Puis, (photo de profil de sa page Facebook)

C’est dans un petit village des Corbières, Fonjoncouse un village de l’Aude aux 140 âmes, où se trouve cette pépite de la restauration: l’Auberge du Vieux Puits, une affaire familiale tenue depuis 1992 par Gilles Goujon, son épouse Marie-Chrsitine et leurs deux fils Enzo et Axel. Un restaurant gastronomique qui est fière d’arborer 3 étoiles au Guide Michelin.

Ce restaurant vient de décrocher une note de 5/5 devant la Ville Blanche à Rospez dans les Cotes d’Armor et devant le Chila une belle adresse à Buenos Aires en Argentine, qui tous deux obtiennent 4,5. L’Auberge du Vieux Puits a obtenu 703 fois 5 étoiles (excellent) et 70 fois 4 étoiles (Très bon), sur 932 notes attribuées par la clientèle.

« Je croyais à un canular », confie Gilles Goujon au Parisien. « C’est beaucoup d’émotion parce que cela vient directement de nos clients. Ce titre récompense l’équipe entière » commente encore avec humilité Gilles Goujon qui emploie 45 personnes et qui peut compter sur de fabuleux producteurs locaux.

​​​​​​ »Vous ne vous rendez pas compte, c’est incroyable ! Notre restaurant est au fin fond de la pampa et on figure dans un classement mondial ! Avec mon équipe, on a chanté « On est les champions » dès qu’on a appris la nouvelle, on est super heureux ! » confie Gilles Goujon à France 3 Occitanie. « Je sais que les commentaires ne sont pas toujours très bienveillants sur ce site. Du coup, ça me flatte beaucoup d’être consacré par les clients eux-mêmes. C’est une énorme récompense pour mon équipe ».

Sur sa page FaceBook, le chef commente : « c’est une grande joie, une fierté et une récompense pour mes équipes. Nous venons d’être élus « Meilleur restaurant gastronomique au Monde » au « Travellers’Choice Awards Restaurants 2020 »

« Ce classement est établi par les consommateurs du site Tripadvisoret basé sur un algorithme analysant des millions de commentaires et d’opinions recueillis au cours de l’année dernière par des voyageurs du monde entier ».
« Nous cuisinons tous les jours avec amour pour vous, pour exalter vos papilles, pour mettre en lumière les richesses de nos producteurs locaux. C’est avec vous tous que nous partageons ce prix, preuve s’il en est, que notre cuisine sait satisfaire le plus grand nombre, MERCI infiniment. »
Vivre une cuisine haute couture, quelque part en Corbières ! »

Un grand Bravo de Côté Châteaux à la famille Goujon, à l’ensemble de l’équipe de l’Auberge du Vieux Puits.

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Auberge du Vieux Puits, 5 avenue Saint-Victor, 11360 Fontjoncouse, tel 04 68 44 07 37