16 Sep

Yannick Alléno à la tête de la Table de Pavie : « c’est une des plus belles maisons de France et on va en faire la plus grande table de France »

Le chef triplement étoilé à Paris comme à Courchevel est arrivé ce midi à la Table de Pavie (anciennement Table de Plaisance) pour prendre ses marques avec la brigade du restaurant. Une amitié de 22 ans le lie avec la famille Perse, Chantal, Angélique et Gérard, les propriétaires de cet hôtel restaurant. Il promet de hisser très haut les couleurs de sa cuisine et de la gastronomie française au coeur de la Cité Millénaire.

 Saint-Emilion, son clocher, ses vins et bientôt son Pape de la Gastronomie…

Yannick Alléno apprécie particulièrement les vins de Saint-Emilion

A 51 ans, Yannick Alléno, ce chef triplement étoilé à Paris (le Pavillon Ledoyen) et à Courchevel (Le 1947-Cheval Blanc) compte bien décrocher d’autres étoiles pour la Table de Pavie, propriété depuis 2000 de la famille Perse, à la tête également depuis 1998 de Château Pavie, 1er cru classé A de Saint-Emilion.

Gérard et Chantal Perse, Yannick Alléno et Angélique Da Costa © JPS

« Pour moi c’est une grande émotion parce que avec la famille Perse on se connaît depuis 22 ans maintenant, et puis à plusieurs reprises on a faillit travailler ensemble… Cela ne s’est jamais fait pour des raisons X ou Y, familiales ou d’opportunité professionnelle, et enfin cela se fait… », me confie Yannick Alléno sur la terrasse de l’Hôtel Restaurant au pied du clocher de Saint-Emilion, qui surplombe le village avec en toile de fond les vignobles et la Tour du Roy du XIIe siècle.

Je suis très fier et très heureux de cette collaboration, car c’est une des plus belles maisons de France et on va en faire la plus grande table de France.Et puis je suis amateur de vin et d’être à Saint-Emilion au coeur de ce qui se fait de plus beau, me ravit » Yannick Alléno chef de la Table de Pavie.

Gérard Perse est très heureux de pouvoir compter sur ce talent de la gastronomie française : « les gens qui réussissent, j’ai une profonde admiration pour ces gens-là. Ce n’est pas gratuit… Oui il y a une éducation derrière commente Yannick Alléno, reconnaissant des valeurs inculquées par ses parents.  « Là, c’est énormément de travail et une remise en question journalière. »

Pour moi dans ma tête, c’est le plus grand chef aujourd’hui. Historiquement, il y avait Joeël Robuchon, mais aujourd’hui c’est lui », Gérard Perse, propriétaire Hôtel de Pavie et Château Pavie.

 

La famille Perse avec le maire de Saint-Emilion Bernard Lauret © JPS

« C’est un chef talentueux, très sympathique, je pense qu’avec lui on va franchir une étape supplémentaire, pour nous, pour les équipes et pour Saint-Emilion. Le village est connu pour le vin dans le monde entier, s’il pouvait être connu aussi pour sa gastronomie, cela serait top, » confie Chantal Perse propriétaire de l’Hôtel et la Table de Pavie.

Le chef Yannick Alléno avec sa brigade à la Table de Pavie © JPS

Le chef parisien Yannick Alléno remplace ainsi le chef breton Ronan Kervarrec, présent depuis plus de 4 ans et qui avait obtenu 2 étoiles dès son arrivée avec sa brigade pour la Table de Plaisance.

Pour sa première prise de contact, Yannick Alléno, arrivé avec son chef exécutif Gérard Barbin, veut avant tout bien connaître les producteurs de Gironde et du Sud-Ouest pour sublimer leurs produits.

« Bienvenue à Saint-Emilion, avec ce que vous avez fait à Paris et à Courchevel, plus cela tirera Saint-Emilion vers le haut, plus cela va rebondir sur tout un territoire. Là vous allez, vous régaler ici », commente le maire Bernard Lauret, venu saluer le grand chef à l’occasion de son arrivée.

« La patte Alléno, elle est assez simple : j’ai créé un nouveau process de sauces, c’est une patte française, moderne, axée sur les sauces, c’est l’axe du plaisir ultime, évidemment que je compte apprendre à cette brigade…Et vous verrez ce sont des goûts inédits que l’on va proposer à notre clientèle » Yannick Alléno

Yannick Alléno sera présent plusieurs jours par mois, il va mettre en place rapidement sa carte ainsi qu’un chef qui va le seconder. L’objectif est d’aller chercher des étoiles mais aussi déjà le macaron vert du Michelin, créé cette année, qui couronne le « manger mieux ».

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine et Stéphanie Plessis :

14 Sep

Hostellerie de Plaisance : Yannick Alléno va remplacer Ronan Kervarrec…que d’étoiles dans le ciel de Saint-Emilion

Le chef Ronan Kervarrec qui a décroché depuis 2016 2 étoiles au guide Michelin pour l’établissement de la famille Perse, et était pressenti pour faire partie du cercle très fermé des 3 étoiles, a finalement décidé de rejoindre sa Bretagne natale, pour relancer un établissement, un choix familial. Yannick Alléno, ami de la famille Perse, chef aux 3 étoiles au Pavillon Ledoyen et au 1947 -Cheval Blanc à Courchevel, va aussi faire partager une jolie cuisine gastronomique sans nul doute très étoilée dans les mois qui viennent. Et pour donner une nouvelle dynamique : l’Hostellerie de Plaisance devient l’Hôtel de Pavie et la Table de Plaisance la Table de Pavie.

Le chef Ronan Kervarrec dans ses cuisines de l’Hostellerie de Plaisance en mars 2019 © JPS

« C’est une nouvelle aventure, le dernier chapitre du livre…Je rentre en Bretagne, je m’installe, on a acheté avec mon épouse un restaurant avec 5 chambres d’hôtes le Saison-les Patios » me commente Ronan Kervarrec, le chef qui jusqu’à ce week-end était aux fourneaux de la Table de Plaisance. Je l’avais découvert dès son arrivée en juin 2016 à l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion. Un surdoué de la cuisine qui d’emblée afficha la couleur et après avoir décroché 2 étoiles à la Chèvre d’Or à Eze-Village, il vint à décrocher directement 2 étoiles au bout de 6 mois d’exercice pour l’établissement de la famille Perse, situé à côté du clocher de la ville millénaire.

« L’histoire sera plus cohérente avec mon pays natal, chez moi en Bretagne, là où il y a de l’iode. Cela s’est fait très très vite. On reprend le Saison, restaurant étoilé depuis 17 ans, créé par David Etcheverry, à Saint-Grégoire près de Rennes. Avec mon épouse, on va faire un travail de rafraîchissement et on voudrait ouvrir à la mi-décembre ».

L’équipe de l’Hostellerie de Plaisance au grand complet avec le chef Ronan Kervarrec au centre en mars 2017 © Jean-Pierre Stahl

« A l’Hostellerie de Plaisance, on a fait un gros travail tous ensemble durant 5 ans; il va y avoir une continuité, Yannick saura faire, c’est huilé, sur des rails, avec l’appui de la famille Perse pour remettre tout cela au goût du jour. La maison est posée, sereine. Avec Yannick Alléno, on se connaît bien, il y a beaucoup de respect entre lui et moi, on partage les mêmes sentiments, tout le monde est content, il n’y aura pas de tension entre les équipes, c’est du velours, ça c’est top. »

Dans un communiqué envoyé vendredi Chantal Perse a tout d’abord tenu à remercier Ronan Kervarrec en ces termes : « tout d’abord, nous remercions Ronan pour son magnifique travail durant ces années à nos côtés et nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans ses projets ! Nous souhaitons la bienvenue à Yannick, et sommes très heureux de commencer cette nouvelle aventure professionnelle avec lui. Nous avons de nombreux projets à venir, qui, nous sommes convaincus, pourront voir le jour rapidement grâce à sa créativité et son savoir-faire »

Yannick Alléno, nouveau chef de la Table de Pavie © Roberto Frankenberg

Yannick Alléno, le nouveau chef de la Table de Pavie (anciennement Table de Plaisance) de son côté a commenté : « Je remercie la famille Perse pour sa confiance, cette collaboration signe une amitié de plus de 20 ans et un grand respect professionnel entre nous ! Ce n’est un secret pour personne, le terroir du Sud Ouest est une mine d’or et une véritable source d’inspiration, pour nous, les Chefs. Mon travail sera de sublimer les produits locaux en y apportant mon expertise et ma passion ».

Très sympathique avec son successeur dont on annonce l’arrivée ce mercredi 16 septembre, Ronan Kervarrec poursuit : « Yannick est hyper touchy, c’est un créateur de nouveautés, il va faire déplacer les foules, il va faire briller Saint-Emilion à l’international, c’est ce qu’il y a de mieux, et je dis ça d’ami à ami, les gens qui travaillent avec lui vont apprendre autre chose. »

Quant à cet élan, sur lequel Ronan Kervarrec avait tant misé, il ne s’avoue pas déçu, content d’avoir décroché depuis son arrivée ces 2 étoiles. Quant aux 3 étoiles: « peut-être que ce n’était pas le bon moment pour ces étoiles, ce sont les gens qui disaient qu’on était proche, cela aurait pu tomber comme ne pas tomber. »

Une chose est sûre, entre ces 2 là, le talent et la volonté d’atteindre le perfection les anime. Encore de grands moment à partager avec eux à Saint-Emilion ou en Bretagne.

Lire ou relire : Ronan Kervarrec met en avant les souvenirs de son enfance et le terroir du Libournais dans les assiettes de l’Hostellerie de Plaisance

Voir ou revoir le reportage sur Ronan Kervarrec lors de la remise de sa plaque aux 2 étoiles Michelin :

 

Vinexposium : création du leader mondial « bleu, blanc, rouge » des salons de vins et spiritueux

Ce matin, la CCI de Bordeaux à la tête de Vinexpo et Comexposium branche vin et spiritueux ont officialisé leur mariage, signé le 31 juillet, en une socité nouvelle qui se veut leader mondial des événements et salons liés au monde du vin. Wine Paris-Vinexpo Paris sera leur navire amiral, près de 10 salons sont annoncés pour 2021, dont Vinexpo Bordeaux en juin qui pourrait se faire la même semaine que de Bordeaux Fête le Vin.

Présentation ce matin de Vinexposium, salon Tourny, à la CCI de Bordeaux © JPS

« Et si on créait le leader mondial « bleu, blanc, rouge » ?, c’est en ces termes que Patrick Seguin le président de la CCI de Bordeaux a posé le problème avec son homologue de la CCI d’Ile de de France (actionnaire avec Predica de Comexposium) face à une concurrence mondiale exacerbée, avec notamment les Allemands de ProWein, mais pas seulement. « Nous avons monté cette société nouvelle Vinexposium avec toutes les 13 interprofessions, une société qui n’est pas l’absorption de Vinexpo par Comexposium, car nos actifs sont à 50-50, avec un chiffre d’affaire estimé à 25 millions d’euros. »

On a uni nos forces car ensemble on va plus loin. Nous voulions montrer que nous étions capable de créer le grand acteur d’événements liés au monde du vin et des spiritueux. C’est une grande fierté et un grand plaisir et nous allons faire beaucoup de choses à l’avenir » Renaud Hamaide, président de Comexposium.

« C’est une véritable aventure« , comme la décrit Patrick Seguin, débutée il y a moins de 2 ans pour une signature le 31 juillet dernier. Que de chemin parcouru depuis le lancement du 1er Vinexpo à Bordeaux en 1981 par la Chambre de Commerce et d’Industrie. « Cette année 2020, Wine Paris-Vinexpo a été notre force, c’est notre avenir, il va falloir qu’on soit tous ensemble », complète Patrick Seguin.

La nouvelle société compte 40 collaborateurs répartis entre Bordeaux, Paris et Madrid, elle va pouvoir aussi compter sur les équipe de Comexposium en Asie. Une société qui démarre sur les chapeaux de roues et tient en suivant cette conférence de presse son premier Conseil d’Administration, via visio-conférence avec Renaud Hamaide et Christophe Navarre, qui n’étaient aps physiquement présents à Bordeaux.

Rodolphe Lameyse, directeur de Vinexpo devient directeur de Vinexposium © JPS

L’objectif est d’offrir une plate-forme à l’ensemble des vins et spiritueux de manière à partir à la conquête du monde, à la conquête des marchés », Rodolphe Lameyse directeur général de Vinexposium.

WINE PARIS-VINEXPO PARIS UN SUCCES

Les jeunes mariés veulent voir en Wine Paris-Vinexpo Paris qui a été couronné de succès « un élan positif », nous allons asseoir encore davantage cet élan avec l’intégration de partenariats avec la Sommellerie Internationale pour organiser du Tasting ou MasterClass et IWSR, l’institut qui réalise les études sur la consommation de vin et spiritueux ainsi que les perspectives pour les 5 ans à venir dans le monde.

Certes, le « contexte est actuellement très compliqué », et ce à double titre « il y a une très forte production de vin et concurrence dans le monde » précise Christophe Navarre, président de Vinexposium, « on n’est par exemple pas bien armé face aux Chiliens et Australiens qui arrivent à négocier des tarifs douaniers (0 taxe) avec la Chine », et aussi avec la crise sanitaire liée au coronavirus. « Il faut savoir s’adapter et aussi s’unir. «  Et ce n’est pas idiot dans ce contexte dont personne ne sait aujourd’hui de quoi demain sera fait… si les salons se tiendront bien…En tout cas le prochain Wine Paris-Vinexpo Paris doit bien se tenir selon les organisateurs « pour le moment, on est en train de le faire, ce sera un succès, on a déjà 5% d’exposants en plus par rapport au dernier salon. »

Vinexposium, c’est une réponse assez complète et diversifiée sur la planète : « depuis le vin en vrac (avec des salons en Chine et à Amsterdam) jusqu’aux spiritueux avec Be Spirits (en Asie en 2021) en passant par les vins tranquilles et vins effervescents », selon Rodolphe Lameyse, avec les énormes salons « Wine Paris-Vinexpo Paris, Hong-Kong », ou plus petits mais appelés à se développer comme New-York. Il y a aussi les événements WOW meetings, des conventions d’affaires, en amont le prochain de Wine Paris-Vinexpo Paris, pour promouvoir la filière des vins bio (ou world organics wines) qui a le vent en poupe.

La crise sanitaire du coronavirus a aussi bouleversé les marchés dans un sens positif selon Christophe Navarre : « il y a eu une amélioration de la consommation à domicile avec le covid-19, la place du e-commerce a augmenté de manière aussi rapide, il y a eu une accélération de la digitalisation du business… »

 

Rodolphe Navarre directeur de Vinexposium et Patrick Seguin pdt de la CCI de Bordeaux Gironde © JPS

VINEXPO BORDEAUX EN JUIN EN MEME TEMPS QUE BORDEAUX FETE LE VIN

Quid de Vinexpo Bordeaux dans tout cela? Dans la présentation très peu d’allusion, hormis sur la réponse à ma première question, Rodolphe Lameyse se veut rassurant: « le rendez-vous de Bordeaux est bien à l’agenda 2021 au mois de juin, ce sera une convention d’affaires (au Hangar 14) avec une formule Symposium (Cité du Vin). » Fini pour l’heure le salon Vinexpo tel qu’on l’a connu au Parc des Expositions, la formule aura tenu 38 ans de 1981 à 2019; en 2021, l’originalité sera de projeter ce salon en plein coeur de Bordeaux : « on travaille avec le CIVB et avec la Mairie de Bordeaux pour savoir si on peut juxtaposer Vinexpo Bordeaux et Bordeaux Fête le Vin », la même semaine. Vinexpo pourrait ainsi se tenir en amont du dimanche au mercredi, puis Bordeaux Fête le Vin ensuite du jeudi au dimanche. « On a rendez-vous mercredi avec le nouveau maire de Bordeaux à ce sujet’, précise Patrick Seguin. Un rendez-vous qui deviendrait annuel.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer : 

10 Sep

Les Vignobles Ducourt remportent le Grand Prix d’Or « Innovation et Avenir » des Vignobles Engagés

C’est une heureuse nouvelle pour les vignobles Ducourt et notamment les frères Jérémy et Jonathan qui mènent depuis 6 ans des expérimentations sur des cépages hybrides, résistants aux maladies. Ils ont réussi à prouver qu’ils arrivaient à diminuer par 10 les traitements de leurs vignes. Ils ont été récompensés lundi soir à la Cité du Vin par un Grand Prix d’Or « Innovation et Avenir » des Vignobles Engagés. Ce sont les vignerons du mois…

Jonathan Ducourt, dégustant son blanc Métissage, en mars 2019 © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Salut Jonathan, alors heureux ? Vous avez remporté  le Grand Prix d’Or des Vignobles Engagés décerné par Terre des Vins ? »

Jonathan Ducourt : « Cela fait effectivement plaisir d’être reconnu par tout ce qui est interprofession, région et journalistes, sur le travail que l’on fait sur les variétés résistantes depuis 6 ans. »

JPS : « Des variétés dont vous avez démontré qu’il était possible de les cultiver à Bordeaux… »

Jonathan Ducourt : « Ce sont des cépages résistants, des hybrides constitués à partir de merlots, de cabernets, de sauvignons blancs avec des vignes sauvages, d’autres variétés vitis, qui amènent de la résistance aux champignons…En faisant ainsi ces croisements, on arrive à trouver un descendant à la 5e ou 6e génération qui fait un bon raisin qui est désormais résistant. C’est assez répandu, dans de nombreux pays mais pas en France car on continue à travailler sur les appellations et les cépages emblématiques. Dans d’autres pays, comme l’Allemagne, la Suisse, le Canada, ils se posent moins de questions car ils sont moins sur les appellations que nous. Ils sont plantés en variétés internationales et en hybrides. »

JPS : Il y a une diminution flagrante des traitements phytosanitaires ? »

Jonathan Ducourt : « On fait effectivement 1 ou 2 traitements par an, par saison et on le fait en bio, avec du cuivre. Au lieu de faire 8 à 10 passages, on en fait presque 10 fois moins. Cela réduit beaucoup. A la fin tu as des raisins sains, un rendement correct et pas de maladies. On est content au niveau qualitatif, cela fonctionne. Au niveau vignoble, le challenge c’est de les faire connaître, surtout tu pars avec des cépages inconnus…

JPS : « Et donc le vin ainsi produit, vous l’avez baptisé Métissage, pourquoi ? »

Jonathan Ducourt :  « Métissage, c‘est un mélange en fait, comme c’est un mélange de variétés, on trouvait cela sympa de le retrouver dans le nom de la marque, et en plus en anglais cela sonne bien. »

Regardez le premier reportage effectué par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer en 2016 avec Jeremy Ducourt :

JPS : « Combien d’hectares avez-vous passés en cépages résistants ? »

Jonathan Ducourt : « Aujourd’hui, à Bordeaux, on a 13,5 hectares de cépages résistants, hybrides. On a de jeunes vignes comme d’autres plus anciennes en production, on fait du vin avec les vignes qu’on a planté il y a 6 ans. On avait eu des débuts assez compliqués, avec notamment le gel de 2017. On produit 15 000 bouteilles de blancs (cépage sauvignac) et 25 000 de rouges (cabernet jura). Les nouvelles variétés sont le muscaris et le sauvignier gris.

JPS : « Cette expérimentation risque d’être dupliquée ? »

Jonathan Ducourt :  « Ce qui est intéressant, c’est que les gens se mettent à tester de nouvelles variétés, ils réfléchissent comment adapter leur terroir au climat à Bordeaux. On a fait des émules, qui ont planté par ci par là. petit à petit, on a un petit groupe de gens qui testent ainsi d’autres variétés. »

Lire ou relire également l’article de mars 2019 : Cépages résistants à Bordeaux : l’expérimentation est déjà menée chez les Vignobles Ducourt

Voir ici la présentation du trophée Bordeaux Vignoble Engagé chez les Ducourt

Regardez le reportage réalisé en mars 2019  par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot

09 Sep

Millésime 2020: une production de vin en légère hausse en France, bousculée par le climat

Un peu plus de vin que l’an passé, mais des niveaux de production contenus surtout pour les appellations: l’année viticole 2020 en France devrait surtout rester marquée par le démarrage très précoce des vendanges dû au climat, a indiqué mardi le ministère de l’agriculture. La production viticole 2020 de l’hexagone devrait s’élever à 45 millions d’hectolitres, en hausse de 6% par rapport à celle de 2019 et de 1% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon Agreste, le service statistiques du ministère de l’Agriculture.

Démarrage ce mercredi des vendanges des merlots au château Reynon à Beguey en Cadillac Côtes de Bordeaux © JPS

Elle est en hausse sur l’ensemble des bassins par rapport à l’année passée, qui a été l’une des plus basses depuis cinq ans, à l’exception des vins du sud-est, touchés par la sécheresse, dont la production prévue de 4,75 millions d’hectolitres accuse un recul de 6% par rapport à 2019 et de 8% par rapport à la moyenne quinquennale.

Bien qu’en légère augmentation annuelle (+2%), les volumes de vins sous appellation d’origine (AOP), qui constituent la grande majorité du vignoble français, devraient être inférieurs à leur niveau moyen sur cinq ans (-2%), selon Agreste.

Certaines interprofessions de bassins ont en effet décidé de fixer leur niveau de production en appellation plus bas qu’en 2019, en raison d’un marché économique dégradé par la crise du Covid-19 et les conséquences des taxes américaines imposées depuis octobre 2019.

Les vendanges ont démarré en août dans presque tous les bassins et présentent une avance « remarquable » par rapport à 2019. Dans le Grand-Est, les premières vendanges établissent même le record de précocité de leur histoire. Ceci s’explique par un printemps à la seconde place des plus chauds depuis 120 ans et par un hiver relativement doux, souligne Agreste.

Didier Fage, président des oenologues de France, estime la qualité très bonne cette année, avec « une belle tenue, un jus très aromatique et un potentiel très élevé », mais souligne que les rendements seront « très différents selon les domaines » en raison de la sécheresse et du stress hydrique qui ont bloqué en certains endroits le développement des plantes.

AFP

08 Sep

L’automne des vins et des livres : 3 samedis d’animation pour faire bouger Saint-Emilion

Alors que de nombreuses manifestations ont été annulées comme le Saint-Emilion Jazz Festival ou encore Philosophia, Christophe Bordet et sa société « Bass and Fast Productions » ont imaginé occuper la place du clocher, l’antenne et le net via les réseaux sociaux 3 samedis durant les 19, 26 septembre et 3 octobre pour montrer que malgré le coronavirus Saint-Emilion continue d’exister. Pensez-donc, la Cité Millénaire n’est pas prête de disparaître tout de même…

« Il y a le Covid, mais Saint-Emilion n’est pas mort, ni d’ailleurs la culture à Saint-Emilion ! », par ces mots Christophe Bordet, journaliste et producteur pour la société Bass ans Fast Productions, veut montrer que Saint-Emilion n’a pas abandonné, ni baissé la garde, malgré cette épidémie qui a bouleversé les habitudes, les vacances des touristes étrangers et les manifestations qui ont été annulées les unes après les autres.

« C’est en faisant une émission radio la deuxième semaine du déconfinement qu’un château m’a dit qu’à Saint-Emilion la situation était compliquée, l’ensemble des acteurs de la Cité n’ont pas pu communiquer, que ce soit les propriétaires de châteaux, viticulteurs, ou responsables d’associations culturelles comme Philosophia et le Saint-Emilion Jazz Festival….Alors je me suis dis qu’il fallait faire quelque chose…3

« On s’est dit qu’on allait construire 2 heures d’émission, avec un studio radio et en video mobile, le tout en direct et en présentiel sur la Place du Clocher de Saiont-Emilion, en digital, sur les réseaux sociaux et sur une chaîne You Tube. Le Conseil des Vins est partie prenante, la ville aussi, ainsi que France Bleu Gironde ».

Tout cela a vite pris forme, et donc le 19 septembre ce sera Babeth de Rozières, chef cuisinière originaire de Guadeloupe qui sera l’invitée vedette de cette émission « L’automne des vins et des livres » avec de nombreux viticulteurs mis en avant, l’autre parrain le 26 septembre sera Jack Lang, ancien Ministre de la Culture sous la Présidence de François Mitterrand, l’art sera au coeur de cette émission avec de nombreux artsisans d’art qui exposeront ce week-end là à saint-Emilion et le 3 octobre André Bercoff pour parler de vins dans le monde, avec notamment les méventes sur les USA en ce moment.

Voilà donc une idée originale pour reparler de Saint-Emilion, de sa Cité millénaire et de ses paysages, dont on a fêté l’an dernier les 20 ans de l’inscription UNESCO au Patrimoine Mondial de l’Humanité, et bien sûr de ses vins.

07 Sep

Début des vendanges en rouge dans le Bordelais : une précocité rarement vue au Domaine de Grandmaison

2020 l’année du vin, mais surtout de la précocité. Alors que les premiers coups de sécateurs ont été donnés dès le 17 août pour les blancs à Bordeaux, voici cette semaine le début des vendanges en rouge pour plusieurs domaines. Grandmaison ouvre le bal dans l’appellation Pessac-Léognan ce matin.

Des merlots ramassés précocément en Pessac-Léognan © JPS

Des merlots à maturité 10 jours plus tôt. Au Domaine de Grandmaison, 19 hectares, à Léognan, ce millésime 2020 rime avec précocité.

Les blancs ont été récoltés avec un début de bvendanges le 26 août. Rarement vu, selon Roger Lieballe, chef d’équipe ici au château depuis plus de 30 ans.

Cela doit faire 5 ans, on avait commencé fin août, mais là c’est quand même une première-là. Cette année on a gagné à peu près douze jours, c’est énorme. Je pense que dans les années à venir il faudra vendanger la nuit » Roger Lieballe, chef d’équipe

L’hiver et le printemps très doux ont accéléré le cycle végétatif de la vigne, gagnant ainsi jusqu’à 3 semaines au printemps. Une avance ralentie en juin et cet été…Quant aux fortes chaleurs et au stress hydrique, ils ont été compensés par un sol argilo-calcaire qui a su garder de la fraîcheur…

François Bouquier devant son château de Grandmaison à Léognan © JPS

On recherche un équilibre du raisin, certes le sucre augmente de façon plus importante qu’avant. Heureusement les autres éléments constituants du raisin sont là aussi l’acidité, les polyphénols… Il faut s’attacher à ramasser un raisin à bonne maturité pour garder son caractère fruité qui par la suite donnera plus de buvabilité au vin », François Bouquier Domaine de Grandmaison

Pour François Bouquié, 2020 a quelques similitudes avec le millésime 2019, qui continue son élevage en barriques. Celui-ci a connu aussi de fortes chaleurs dès le mois de juin 2019...

Ne pas se laisser se laisser griser par le soleil, il faut ramasser au bon moment pour éviter de faire des vins qui seraient trop concentrés et trop riches », François Bouquier Domaine de Grandmaison .

De nombreux domaines en Pessac-Léognan, à Pomerol ou encore à Saint-Emilion, vont démarrer cette semaine les vendanges en rouge pour les plus précoces. Certains, comme le Domaine de Grandmaison, pourraient avoir fini de ramasser leurs cabernets avant début octobre… Du jamais vu dans le Bordelais.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et Sarah Colpaert : 

06 Sep

Corbeyran dévoile son dernier tome Châteaux Bordeaux N°10

Il est sorti, il est tout chaud. Châteaux Bordeaux tome 10 est en vente dans les bacs depuis mercredi, 40 000 exemplaires édités par la Maison Glénat, écrit par Corbeyran et dessiné par Espé. Côté Châteaux vous propose une interview exclusive du papa de Châteaux Bordeaux dans sa rubrique Parole d’Expert.

Jean-Pierre Stahl: « Salut Corbeyran, tu sors donc un tome 10 de Châteaux Bordeaux, ce depuis mercredi, quelle en est l’histoire cette fois-ci ? »

Corbeyran : « Ce tome 10 inaugure une 2e saison, qui démarre… On est, au niveau temporalité, à une dizaine d’années plus tard. Les choses ont beaucoup évolué dans la vigne en 10 ans et donc cela se passe de nos jours.

« Alexandra Baudricourt a eu beaucoup de succès avec son vin, elle a gagné un peu d’argent et a investi dans le vignoble, un peu partout dans de nombreuses appellations du bordelais; et donc après le Médoc, on va la retrouver du côté de Fronsac, de Sauternes, et de Blaye…Il y aura donc 3 albums pour cette nouvelle saison. Alexandra est confrontée à des problèmes de pollution dans une parcelle, elle est plongée dans des pulvérisations sauvages, elle va avoir maille à partir avec des riverains et la justice…Et surtout, elle va rencontrer un étrange personnage, patron d’un grand groupe, qui va être un peu son éminence grise et elle va se rapprocher de lui…Il sait beaucoup de choses, plus qu’elle, notamment au niveau commercialisation des vins, c’est une relation étrange qui va s’instaurer avec lui… »

Corbeyran devant son oeuvre et son succès : Châteaux Bordeaux en désormais 10 volumes, ici en septembre 2018  © JPS

JPS : « Châteaux Bordeaux, c’est véritablement une BD qui a décoiffé…On peut dire que c’est un gros succès… »

Corbeyran : « Absolument. Il y a un sticker sur la couverture: il y a marqué 500 000 lecteurs, c’est pas mal ! Toujours chez Glénat, toujours avec Espé au dessin et c’est une trilogie, une deuxième saison sous forme de trilogie. »

A Kirwan, avec Philippe Delfaut directeur du château qui a fait déguster le 2017 à Corbeyran en septembre  2018 © JPS

JPS : « Parmi l’ensemble des tomes, il y en a certains qui ont mieux marché ? »

Corbeyran : « Oui, d’une manière générale, c’est toujours le tome 1 qui marche le mieux, et après il y a une espèce d’escalier…C’est sûr le tome 9 par exemple s’est un peu moins bien vendu que le tome 1, qui est toujours en tête des ventes… »

« Début du tournage d’un documentaire pour la chaîne « Voyage ». Le thème est simple : aborder une région (en l’occurrence le bordelais) à travers une bande dessinée (en l’occurrence Châteaux Bordeaux) «  © Corbeyran

JPS : « Là en ce moment, il y a une télé qui réalise un documentaire pour la chaîne Voyage sur Bordeaux, le vin, les gens du vin, et ce document s’est en partie inspiré de Châteaux Bordeaux ? « 

Corbeyran : « Le doc, c’est la découverte d’une région à travers une BD, en l’occurence Châteaux Bordeaux. En fait j’ai donné une liste de noms au réalisateur qui va rencontrer ces personnages que l’on retrouve dans Châteaux Bordeaux: ainsi on va retrouver Jean-Pierre Xiradakis qui va marcher et pique-niquer dans les carrelets, Allan Sichel avec son château et ses chevaux, Fabien Teitgen de Smith, Olivier Dauga dans un domaine et Michel Rolland dans son labo. C’est ainsi une espèce de boucle, ils m’ont pas mal donné d’infos pour écrire la BD et là je leur rend la parole…C’était une super ponctuation pour cette aventure. »

Châteaux Bordeaux est sorti dans les bonnes librairies et boutiques de BD © Corbeyran

JPS : As-tu encore d’autres projets en BD sur le vin ? »

Corbeyran : « Oui, Vinifera est en cours. 2 autres tomes sortent au mois d’octobre. On va ainsi continuer la collection Vinifera. »

Châteaux Bordeaux, tome 10 – Le groupe, chez Glénat par Corbeyran et Espé, dans toutes les bonnes librairies et boutiques de BD

Lire ou relire sur Côté Châteaux: « 9e et dernier opus de Châteaux Bordeaux : la success story de Corbeyran, inspiré par les vins de Bordeaux »

Revoir le reportage sur Corbeyran et son succès de Châteaux Bordeaux en septembre 2018, par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Christian Arliguié suivi de son interview en plateau par Cendrine Albo :

05 Sep

Le cognac Frapin célèbre ses 750 ans

Ah, le bel âge! Plus fort que Jeanne Calment, la famille Frapin célèbre ses 750 ans à Cognac. Une famille dont est issu le célèbre écrivain François Rabelais et qui a créé le Cognac Frapin au XIXe siècle. L’occasion de marquer le coup.

© Cognac Frapin

Il y a 750 ans, la famille Frapin, dont est issu François Rabelais né en 1494, s’installait dans la région de Cognac à Ségonzac. Pour célébrer l’événement, elle commercialise 21 flacons d’un même cognac, correspondant aux 21 générations qui se sont succédé depuis 1270 en Grande Champagne.

« C’est la première fois que la famille accepte de commercialiser ce type de cognac », souligne le maître de chai Patrice Piveteau.

Ces flacons sont issus d’une dame jeanne du chai paradis, le plus vieux et prestigieux, appelé « Pierre Frapin », du nom de celui qui a créé la marque Cognac Frapin au XIXe siècle.

« Avec des notes de muscats, de vieux porto… ce n’est pas des descripteurs que je retrouve dans la gamme. Ca laisse supposer que c’est un très vieux cognac », précise M. Piveteau.

Avec AFP.

04 Sep

Annulation du salon Vinitech-Sifel de décembre : encore un « crève-coeur », « dramatique » pour la filière et l’économie

« Bordeaux, c’est morne plaine », confie aujourd’hui Eric Dulong qui voit ses salons s’annuler au fur et à mesure au Parc des Expositions. « Un crève coeur pour la tonnellerie Demptos qui se rend depuis 24 ans au salon Vinitech. Le corollaire de tout cela, c’est aussi des annulations en cascade ou des tableaux d’occupation d’hôtels qui demeurent désespérément vide. « Dramatique », pour Laurent Fournier président de l’UMIH de Gironde.

La Tonnellerie Demptos à Saint-Caprais-de-Bordeaux © JPS

C’est la 1ère fois en 24 ans que Demptos sera absente du salon Vinitech de décembre, comme une vingtaine d’autres tonnelleries de Gironde, et pour cause le salon est annulé ou reporté en 2022. Pas évident pour cette tonnellerie girondine quasi-bicentenaire (créée en 1825 à Saint-Emilion, et depuis 40 ans à Saint-Caprais-de-Bordeaux) qui fabrique quleques 30 000 fûts ou barriques par an dont plus de la moitié pour l’étranger.

C’est  un crève-coeur, il va falloir qu’on se réorganise et qu’on s’adapte… C’est forcément un manque d’opportunités, déjà de rencontres, de retours et d’échanges avec les utilisateurs, cd’un moment convivial, oui c’est un manque pour nous », François Witasse directeur tonnellerie Demptos et président des Maîtres Tonneliers du Sud-Ouest.

C’est morne plaine au Parc des Expositions de Bordeaux, ici traditionnellement 350 événements y sont organisés à l’année, il n’y en a plus que 10% environ en 2020. Après l’annulation du grand sommet France-Afrique qui devait se tenir début juin 2020, des congrès des HLM et des expert-comptables, voici l’annulation de Vinitech-Sifel. Sur ce salon quelques 900 exposants y étaient attendus, 45 000 visiteurs dont 1/4 d’étrangers pour admirer les dernières technologies de la filière viti-vinicole et des producteurs de fruits et légumes.

Eric Dulong, président de CEB © jps

La grosse incertitude qui pèse sur tout nos événements, c’est ce qui explique 90 sinon 95 % de nos annulations: c’est l’incertitude sanitaire et des mesures administratives qui nous sont imposées ou seront imposées, et aujourd’hui on est dans un grand flou qui ne nous permet pas d’être rassuré », Eric Dulong Président de Congrès et Expositions de Bordeaux.

Impossible pour les clients du salon et de Congrès et Expositions de Bordeaux d’investir sur des campagnes promotionnelles très coûteuses. Vinitech Sifel, c’est 7 millions d’euros de chiffre d’affaire, avec les autres salons cela se chiffre à des dizaines de millions qui cette année ne pourront pas rentrer dans les lignes de compte. Ces annulations en série sont aussi un manque à gagner pour les hôtels et restaurants bordelais et de toute la Gironde.

Laurent Fournier, président de l’UMIH 33 © JPS

Aujourd’hui les hôtels sur septembre, octobre sont occupés à hauteur de 20 à 30 %, alors qu’habituellement ils sont remplis de 90 à 95%, voire complets;donc c’est très anxiogène pour nos entreprises, mais ce n’est pas le seul volet qui manque au tableau, ce sont aussi les touristes étrangers et de plus en plus de monde en télétravail » Laurent Tournier président de l’UMIH 33.

Tout le monde se souvient de l’annulation ou report de Bordeaux Fête le Vin, l’événement phare du mois de juin, des reports successifs du salon des vignerons indépendants de Bordeaux pour au final le reporter à mars 2021 si tout va bien, pas simple en ce moment pour la filière et le tourisme d’affaire. On espère que tout reparte d’un bon pas, car là ça commence à malheureusement à craindre pour toute l’économie.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :