02 Oct

Coronavirus : un concert de casseroles, sous la baguette du Chef Etchebest, pour ne pas mourir

Chaque vendredi désormais aura lieu un rassemblement à 11h45 devant les restaurants de France pour que les restaurateurs fassent entendre leur voix et leur mécontentement face à cette crise qui les touche de plein fouet depuis le confinement. Avec comme porte-parole Philippe Etchebest qui se trouvait avec son équipe sur les marches du Grand Théâtre de Bordeaux, juste devant le 4e Mur.

 

Philippe Etchebest et les restaurateurs de Bordeaux protestaient ce midi avec brassards noirs et casseroles © Serge Guynier France 3

Masques et brassards noirs de rigueur, ressortant sur leur veste et tablier blancs, assortis d’un joli bruit de casseroles. Vous l’aurez compris les restaurateurs se sont fait entendre ce vendredi à 11h45, à l’heure où ils se tiennent prêts pour le service en salle.

A l’appel de Philippe Etchebest et de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière, les professionnels des cuisines et de la restauration ont manifesté ce jour un peu partout pour protester contre les mesures de fermetures imposées dans pas mal d’endroits.

A 11h45, à l’heure où le service s’active en salle juste avant l’ouverture des portes, ils veulent montrer chaque vendredi que les mesures qui visent la fermeture des restaurants ne sera pas sans conséquences. C’est ainsi un « appel à ne pas mourir en silence », Philippe Etchebest et l’Umih dénoncent ces fermetures qui risquent de se traduire par des clés sous la porte, notamment pour ses confrères de Marseille ou Aix, contraints de fermer leurs établissements, ou les bars comme à Bordeaux obligés de fermer à 22H.  « Les restaurateurs sont en train de crever », « c’est juste pour montrer qu’on est là et qu’on est en train de mourir et qu’il faut absolument faire quelque chose ». Aussi ce concert de casseroles se veut un concert d’une minute pour réclamer des baisses de charges, c’est avant tout » une action pacifiste, sans violence, pas de désobéissance car je n’encourage pas cela », poursuit le chef Philippe Etchebest.

A ses côtés, le patron de l’UMIH de Gironde Laurent Tournier :  » il faut que les politiques comprennent qu’il n’y a pas que l’industrie et les grandes sociétés. L’emploi est aussi disséminé dans les petits commerces et aujourd’hui le plan de relance est fléché à 99% vers l’industrie. Il n’y a rien pour les petites et moyennes entreprises ! »

De leur côté, les organisations syndicales ont présenté ce jour des propositions de nouvelles mesures sanitaires destinées à rassurer le gouvernement qui pourrait permettre la réouverture de ces établissements, comme la mise en place d’un cahier de rappel, avec des coordonnées de clients volontaires à disposition des autorités sanitaires durant un mois pour remonter éventuellement les cas contacts, ou des prises de températures des clients et salariés avant l’entrée dans l’établissement, des tests de dépistage massifs pour tous les professionnels du secteur, le paiement pourrait se faire à table pour limiter les déplacements…

Cet automne s’apprête à être compliqué pour ses professionnels, selon L’UMIH et Laurent Tournier 15% pourraient fermer leur porte, avec un risque de mettre plus de 200000 personnes de plus au chômage.

01 Oct

Tonnellerie française : des résultats stables en 2019

2019, un millésime encore pas mal, en attendant les répercussions probable de la pandémie sur 2020 ou plutôt 2021, les résultats affichés de la tonnellerie française sont stables. Les 58 adhérents à la Fédération des Tonneliers de France ont ainsi vendu 658 000 unités pour un chiffre d’affaires de 494,4 millions d’euros.

Le marché de Cognac a été encore porteur en 2019 et donc les ventes de fûts neufs en France ont augmenté de 4,9%, alors que les marchés à l’export, qui représentent 65% en volume, affichent une légère baisse de 2,2%. La nouveauté pour ce millésime 2019, c’est l’engouement pour les barriques de gros volumes, ce qui  explique une hausse de 4,5% en valeur. Le marché domestique augmente de 8,6% et les ventes export de 2,7%.

LE TOP 5 DES MARCHES:

  • La France en tête (35% en volume, 32% en valeur),
  •  les Etats-Unis (28% en volume, 30% en valeur), 
  • l’Espagne (8% en volume, 7% en valeur),
  • l’Australie et l’Italie (6% en volume, 6% en valeur, dans ces deux pays).

Nous avions redouté que 2019 soit une année difficile, notamment en raison des incendies en Californie puis en Australie, mais les résultats en Europe sont venus compenser les baisses sur ces marchés, Jean-Luc Sylvain, Président de la Fédération des Tonneliers de France.

PROGRESSION EN EUROPE ET SEVERE CHUTE EN CHINE

Les marchés européens confondus montrent une progression de 3% en volume et 8% en valeur, tandis qu’à l’exception de la Nouvelle-Zélande, ceux de l’hémisphère Sud connaissent tous un repli sur cet exercice. Quant au marché chinois, il est en net recul (- 27% en volume).

Quant aux grands contenants, cuves et foudres de plus de 700 litres, ce sont 1 810 unités qui ont été vendues (- 3%), alors qu’en 2018 il y avait eu une hausse conséquente de 21%

La Tonnellerie Demptos à Saint-Caprais-de-Bordeaux © JPS

QUID DE LA CRISE SANITAIRE STABLE EN 2020, CHUTE EN 2021

 
« Malgré la crise sanitaire, nous nous attendons à ce qu’il en soit de même en 2020, nos clients ayant toujours à coeur d’offrir à leurs vins les meilleures conditions d’élevage. En revanche nous sommes beaucoup plus inquiets concernant 2021. Nombre d’entre eux vont être confrontés à des difficultés de trésorerie dues à la chute de leurs ventes. Il est peu probable qu’ils soient en mesure de nous passer les mêmes commandes, » a précisé Jean-Luc Sylvain, le Président de la Fédération des Tonneliers de France.

Avec Fédération des Tonneliers de France

30 Sep

Ile de France: de premières vendanges prometteuses depuis l’obtention de l’IGP

Encouragés par le dérèglement climatique, des vignerons ressuscitent la filière viticole en Ile-de-France, grâce notamment au label « Indication géographique protégée » (IGP), obtenu en mai, qui leur permet de vendre une production locale encore embryonnaire sur un marché très concurrentiel.

Image d’illustration © JPS

Un samedi de septembre, Jean-Michel Bourgoin vendange avec famille et amis le fruit de « trois ans de labeur », de la plantation des vignes sur ce terrain de Blunay (Seine-et-Marne) jusqu’à la récolte des premières grappes. Cet hectare et demi de ceps avoisine les coteaux que possédait sa grand-mère, dont les dernières vignes ont disparu en 1992. Le paysagiste de 52 ans évoque avec nostalgie « la petite vigne familiale », les paysages de son enfance et ces « vins que s’échangeaient les anciens ».
Un peu plus loin, Patrice Bersac, président du syndicat des vignerons d’Ile-de-France, goûte consciencieusement le jus violacé d’un Merlot à venir et s’enthousiasme de ces « siècles d’Histoire qui sont en train de renaître ». Car l’Ile-de-France viticole historique, « territoire plus grand que l’Ile-de-France administrative », a longtemps été le plus vaste vignoble de France, narre le responsable.
Né à l’époque romaine, il a commencé à décliner au XIXe siècle; l’oïdium, le mildiou, le phylloxéra, la guerre de 70, l’urbanisation des terres et la concurrence des vins du Sud ont eu raison des quelque 40.000 hectares de vignes franciliennes. Les viticulteurs ont donc vendu leurs parcelles et le paysage rural en a été transformé.
 
PRECIEUSE IGP
Depuis vingt ans, quelques passionnés, dont Patrice Bersac, tentent de restaurer ce vignoble, parcelle par parcelle. Objectif « modeste » du syndicat qui fédère actuellement une soixantaine de vignerons: reconquérir 1.000 hectares à l’horizon 2030.
Ainsi, en mai 2020, les vins d’Ile-de-France obtiennent l’indication géographique protégée (IGP) – anciennement « vins de pays » auprès de l’institut national des appellations d’origine (INAO). Cette reconnaissance garantit « la qualité », « l’origine », « les pratiques » mais aussi « une présence et une notoriété fortes » à l’échelle européenne, se réjouit Louis-Victor Charvet, expert du guide des vins Bettane+Desseauve.
Elle permet également aux vignerons de vendre leur production à un meilleur prix, note Antoine De Clermont-Tonnerre. Une stratégie judicieuse alors que les coûts de production augmentent, constate ce conseiller viticole. Sur un marché fortement concurrentiel, « la France doit faire le choix de la production qualitative », argue-t-il. Les vignerons espèrent que l’attrait des consommateurs franciliens pour une IGP locale leur permettra de juguler le recul global de la consommation de vin, divisée par deux en 50 ans à l’échelle nationale, explique M. Charvet qui souligne le « très bon rapport qualité-prix de l’IGP ».
Encore discret, le vignoble francilien « a vocation à doubler ou tripler rapidement », estime l’expert. Encadré par des labels, il peut même « redevenir un vignoble de premier plan ». Car si les terres franciliennes ne produisent pas des vins « d’une grande complexité », elles donnent naissance à des « vins de qualité et supérieurs », rassure Louis-Victor Charvet. 
Un ensoleillement plus important et des températures plus élevées: le réchauffement climatique profite aux vignerons franciliens qui parviennent à une meilleure maturité du raisin et des vins plus sucrés, explique l’expert. Les aléas (gel, précipitations, etc.) qui en découlent sont rapidement évacués par Antoine De Clermont-Tonnerre: « C’est le métier du vigneron de s’adapter ». Grâce à ce climat « exceptionnel », Jean-Michel Bourgoin n’a fait subir aucun traitement chimique à ses six cépages, mais « ce ne sera pas toujours le cas », prévient Patrice Bersac.
Au pressoir, entourés de cuves sur lesquelles sont inscrits « Gamay », « Pinot noir », « Chardo », Patrice, Antoine et Jean-Michel dégustent le jus un peu laiteux des grappes fraîchement pressées. Après « 750 heures par an passées dans la vigne », les trois hommes ressentent « de la joie, de la fierté », avant la première bouteille de vin nouveau en octobre.
AFP

29 Sep

Californie: les célèbres vignobles de la Napa Valley en proie aux flammes

Attisés par des vents violents, des incendies dévastaient mardi les célèbres vignobles de la Napa Valley dans le nord-ouest de la Californie, où des dizaines de milliers de personnes ont dû évacuer leurs logements, tandis que trois personnes sont mortes plus au nord.
Ciel incandescent, arbres et vignes calcinés, maisons ravagées par les flammes: le brasier nommé « Glass Fire » a brûlé près de 14.000 hectares dans le comté de Napa, l’une des zones de production de vin les plus prestigieuses des Etats-Unis.
Certains domaines viticoles sont partis en fumée, comme le Chateau Boswell dans la ville de St. Helena. Le domaine de Newton Vineyard, qui appartient au groupe LVMH, a lui aussi été touché. « Alors que le Glass Fire continue de se propager, c’est avec tristesse que nous vous informons que le domaine et les vignes de Newton Estate ont été touchées de manière significative », a annoncé le domaine sur son compte Instagram, soulignant que tous les employés avaient pu être mis à l’abri à temps.
Plus au nord, dans une zone boisée et escarpée du comté de Shasta, le « Zogg Fire », qui s’est lui aussi déclaré dimanche, a fait trois morts.
Plus de 35.000 personnes ont reçu l’ordre d’évacuer en raison de ces feux, et des milliers d’autres devaient se tenir prêtes.
Dans la nuit de dimanche à lundi, 4.500 habitants d’une zone résidentielle pour personnes âgées du comté viticole de Sonoma, voisin de celui de Napa et menacé par un autre feu baptisé « Shady Fire », avaient ainsi dû embarquer dans des cars municipaux afin d’être transportés en lieu sûr.

Résidente de St. Helena, Susan Fielder a eu les larmes aux yeux lorsqu’elle a roulé pour rejoindre un refuge de Napa, laissant derrière elle sa maison en emportant seulement un petit sac et une photo de ses grands-parents. « Ce matin, je me disais: « qu’est-ce que tu vas faire si tu perds tout? », confiait-elle à l’AFP. Elle a pu retrouver sa maison, intacte mais recouverte d’une couche de cendres, à la mi-journée.

De nombreux habitants de la zone, traumatisés par les incendies qui ont déjà ravagé la région ces dernières années, sont eux aussi partis en catastrophe dans l’obscurité.  « On pouvait voir les flammes monter dans le ciel toute la nuit », a expliqué à l’AFP CeeBee Thompson, une habitante de Calistoga.

Les comtés de Napa et Sonoma avaient déjà été frappés par des feux dévastateurs en 2017, faisant au total 44 morts et détruisant plusieurs milliers de bâtiments. Les services météo avaient hissé le « drapeau rouge » pour les risques d’incendie sur cette partie de la Californie en raison d’une vague de chaleur et de vents secs créant les conditions idéales pour des départs de feux.
Le gouverneur Gavin Newsom a expliqué que ces vents devaient « se stabiliser, ce qui devrait nous aider dans nos efforts », appelant la population à la prudence et à suivre scrupuleusement les consignes des secours.
Plus de 2.000 pompiers ont combattu lundi pour maîtriser le feu, dans une région qui  » a été frappée encore et encore », a-t-il dit.
Dans le nord-est de la Californie, le comté de Butte déjà fortement touché par des incendies multiples depuis la mi-août a été contraint de mettre en oeuvre de nouvelles évacuations dimanche soir près de la petite ville de Paradise.
La région avait été ravagée par l’un des incendies les plus meurtriers de l’histoire de l’Etat, le Camp Fire, qui avait fait 86 morts en novembre 2018.
Plus de 8.100 feux se sont déclarés depuis le début de la saison, parcourant 1,5 million d’hectares au total, ont indiqué les pompiers de Californie.
Selon le consensus scientifique, l’ampleur exceptionnelle de ces feux est liée au changement climatique, qui aggrave une sécheresse chronique et provoque des conditions météorologiques extrêmes.
Dans la Napa Valley, Susan Fielder n’a d’ailleurs aucune intention de déballer son sac d’urgence avant le mois de novembre et le retour des pluies. « Je resterai jusqu’à ce que quelqu’un frappe à ma porte et me dise que je dois partir », dit-elle.
AFP

27 Sep

Taxes Trump sur le vin français: près de 500 millions d’euros de préjudice, selon la profession

Les producteurs et négociants de vins français ont « subi un préjudice de près de 500 millions d’euros » depuis l’imposition par les États-Unis d’une taxe de 25% comme mesure de rétorsion à un conflit aéronautique, selon la profession.
« La situation a assez duré, nous ne désarmons pas et demandons la création d’un fonds de compensation pour dédommager les viticulteurs qui ne sont pour rien dans ce conflit commercial » a déclaré Jérôme Despey, président du conseil spécialisé viticulture de France AgriMer, organisme semi-public chargé des marchés agricoles.
Il doit rencontrer « début octobre » le ministre de l’agriculture Julien Denormandie sur le sujet. « Nous avons demandé la création d’un fonds en janvier 2020 pour compenser un préjudice alors estimé à 300 millions d’euros » (…) qui est désormais estimé par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) « à 500 millions d’euros », a indiqué M. Despey.
Le 18 octobre 2019, les États-Unis ont imposé une taxe de 25% sur les vins français non effervescents en bouteille de moins de 14 degrés, en représailles d’un conflit commercial transatlantique portant sur Airbus et Boeing.
D’autres produits agricoles européens ont été taxés en même temps par l’administration Trump comme les olives espagnoles, les whiskies écossais ou les fromages italiens.
« Le président américain a bien joué » avec des sanctions différentes selon les États-membres, qui freinent toute réaction rapide et collective de l’UE, a reconnu M. Despey.
Côté viticole, les taxes américaines ont provoqué une chute de 40% des exportations de vins français aux États-Unis au premier semestre 2020, selon M. Despey.
Au total, les exportations de vins et spiritueux français ont chuté de 25% au cours des six premiers mois, également tirées vers le bas par l’impact de la crise sanitaire et de la fermeture pendant plusieurs semaines des restaurants et bars dans le monde entier.

Sur ce sujet, les viticulteurs attendent toujours la distribution des 35 millions d’euros promis pour financer une « aide au stockage » des crus invendus pendant cette période. Elle pourrait être débloquée le 1er novembre, selon M. Despey.
Les sur-stocks de vins entre le 31 janvier 2019 et le 31 juillet 2020 sont estimés à quelque 6 millions d’hectolitres, dont 2,6 M hl ont été distillés (transformés en alcool industriel pour gel hydroalcoolique ou autres utilisations). « Il reste un peu plus de 3 millions d’hectolitres de vin en sur-stock », dont le stockage doit être financé pour éviter une chute des cours, a indiqué M. Despey.
AFP

26 Sep

Jacques Lurton: « c’est demain le grand jour, la vente de la collection de papa », André Lurton

Cela risque d’être un moment historique et poignant demain à château Bonnet. La vente de la collection de véhicules anciens et de véhicules militaires qui appartenait à André Lurton, disparu l’an dernier à l’âge de 94 ans. André Lurton avait rassemblé des véhicules qui avaient appartenu à la famille et des engins de la seconde guerre mondiale à laquelle il a participé sur la fin de la guerre. Une vente réalisée par la Maison Artcurial. Interview pour Côté Châteaux de son fils Jacques Lurton.

Jacques Lurton devant un camion GMC © Sylvie Tuscq-Mounet

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Jacques, alors c’est demain le grand jour ? »

Jacques Lurton : « Oui, demain c’est le grand jour, le jour de la vente de 15 heures à 18 heures, sous le marteau de l’équipe d’Artcurial. Depuis 3 jours, ils sont là pour faire une présentation des véhicules dans 3 hangars différents, il y en a beaucoup et c’est la collection de papa…

Tout a été remis au goût du jour, nettoyé, installé. C’est une collection dont on ne savait pas trop quoi faire, on a alors décidé de s’en séparer, on l’a mise en vente et on se rend compte  qu’il y a beaucoup d’engouement.C’est une belle collection, mais pas forcément trop chère, il y a certes quelques gros lots comme les tanks. C’est assez populaire, abordable, vraiment assez sympa… »

Une collection de véhicules militaire et chars impressionnante © Sylvie-Tuscq Mounet

JPS: « Et il avait rassemblé par mal d’engins militaires de la seconde guerre mondiale ? »

Jacques Lurton : « Oui, c’est une collection en 3 parties: il y a d’bord les véhicules anciens qui ont appartenu à la famille, notamment à Léonce Récapet (le grand-père d’André Lurton dont il était très proche et qui avait acheté notamment château Bonnet à Grézillac (cf lire histoire)), à sa femme aussi, à notre grand-père et grand-mère mais aussi à papa. Et puis il y a eu aussi d’autres coups de cour de papa… »

© Artcurial 1898 Fisson 8 HP 3 Litres « Tonneau » estimé entre 120 000 et 200 000 euros

« Il y a aussi la collection militaire. Il s’est fait plaisir en achetant des trucs auxquels il a été confronté à la fin de la guerre, car il s’est engagé comme bon nombre de français dans l’armée pour combattre, il a fait notamment les Ardennes. Il avait quelques Jeep car il était conducteur d’un commandant, mais aussi des chars d’assaut dans lesquels il avait pris place à un moment, un véhicule amphibie et même un véhicule Volkswagen de transport d’officiers allemands. »

Une collection importante de véhicules anciens © Sylvie Tuscq-Mounet

Et puis il y a aussi une autre collection agricole: il avait racheté tous les tracteurs qu’il a eu dans sa vie et parfois des véhicules d’origine, une machine à vapeur, la 1ère moissonneuse-batteuse et puis il y a toute la partie machines à vendanger qu’il a eues dont la première de la région du Sud-Ouest en 1972 une « Chisholm Ryder », qu’il avait faite venir des USA.  Je la garde pour exposer à château Bonnet, c’est une pièce de musée, que l’on va repeindre mais qui n’est pas dans la vente, elle restera à Bonnet.

JPS : « J’imagine que c’est une belle vente ? Combien est estimé l’ensemble ? »

Jacques Lurton : « Oui c’est une belle vente qui devrait être au-dessus de 1,5 millions d’euros… »

JPS : Et ce n’est pas un crève-coeur de s’en séparer ? »

De véritables pièces de collection, très bien conservées © Syvie Tuscq-Mounet

Jacques Lurton : « Papa ne nous a jamais préparé ou intéressé à cette collection, de temps en temps il sortait de veilles et belles voitures pour des occasions, notamment pour des mariages, mais il ne nous a jamais impliqué.

« C’était parfois dans un état assez vieux, poussiéreux, dans des hangars… Pour nous, c’était une évidence de la vendre. Et depuis que le catalogue a été constitué, on s’est attaché à ces véhicules, on a fini par s’imprégner de cette histoire, par la force des choses. Il y a 2 ou 3 petites choses qu’on va essayer de racheter. Artcurial est très confiant, il y a un très très gros intérêt. Cela promet d’être une belle vente, bien sûr il restera des choses non vendues que l’on gardera et fera revivre…La voiture de notre arrière-grand-père Léonce Récapet, on a décidé de la perdre. »

« Il a passé 2 à 3 décennies à rechercher ces véhicules, avec une historienne Hélène Brun-Puginier. »C’est impressionnant l’engouement des acheteurs potentiels, c’est dommage que notre papa ne nous ait pas intéressé à cela. »

CONSULTER ICI LE CATALOGUE DE LA VENTE PAR ARTCURIAL

Lire ou relire l’histoire d’André Lurton, créateur de l’appellation Pessac-Léognan en 1987.

Voir ou revoir le reportage Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Dewarde, Xavier Granger.

24 Sep

Michel Guérard rend hommage à Pierre Troisgros disparu

C’était « une bande de copains façon Georges Brassens » commente ce matin Michel Guérard qui en faisait partie avec Jean et Pierre Troisgros (chef 3 étoiles de Roanne), mais aussi Paul Bocuse, Raymond Oliver. Des cuisiniers qui incarnaient dans les années 60-70 le renouveau de la gastronomie française, tranchant avec l’ancienne école d’Auguste Escoffier. Il revient avec Ludivine Tachon, et Thierry Guardet sur cette amitié qui le liait à Pierre Troisgros et cette disparition.

« Pierre avait une bonhommie, paysanne au sens noble du terme, il avait en boutonnière un éternel sourire qui n’était pas sans malice… », commente ce matin le chef triplement étoilé Michel Guérard, célèbre chef des Prés d’Eugénie à Eugénie-les-Bains. « Et puis il avait ce don de décrire les personnages et les situations, on n’avait pas besoin d’avoir fait l’Ena pour le comprendre…C’était net, précis, cela tombait juste. »

« On était une bande de hussards, qui étaient regardés d’un drôle d’œil par les autres cuisiniers de l’époque… C’était une bande de cuisiniers mais aussi une bande de copains aussi, des copains heureux de vivre avec les autres, voilà… On a vécu une période joyeuse, on se téléphonait, on se racontait ce que l’on avait fait en cuisine, c’était incroyable, il y avait une camaraderie très forte. »

Ils incarnaient la nouvelle génération qui allait bousculer la gastronomie française et la faire entrer dans une nouvelle ère : « nous étions un petit peu las d’avoir subi la cuisine d’Auguste Escoffier qui se répétait de décennies en décennies, et qui ne changeait jamais…Donc, à quelques-uns mais sans nous connaître, on avait décidé de rompre avec cela, et on s’est retrouvé tout naturellement mais peut-être aussi grâce à Paul Bocuse, qui lui le premier a été le grand rassembleur. Une bande de copains façon Georges Brassens, c’était merveilleux »

Michel Guérard © Thierry Guardet-France 3 Aquitaine

Parmi les plats emblématiques qu’a initié le chef Pierre Troisgros, il y avait son fameux saumon à l’oseille : « c’est très caractéristique de ce que fut cette nouvelle cuisine française, les poissons étaient surcuits à l’époque… Il avait imaginé faire une grosse tranche de poisson, une espèce d’escalope comme il l’appelait, qu’il faisait cuire en aller-retour dans une poële, c’était rosé à l’intérieur, le poisson n’avait rien perdu de son parfum, c’était moelleux. Et puis, il l’arrosait d’une sauce crème toute bête, et l’acidité, il avait remplacé le citron par l’oseille…C’était simple, c’était génial, il fallait y avoir pensé tout simplement. »

Faire plaisir aux autres, ce n’est pas employer les mêmes recettes à perpet…, c’est justement tenter de les renouveler et de surprendre. »

Quant à la transmission, « Pierre Troisgros était heureux que Michel son fils, accompagné de sa femme Marie-Pierre, et de ses enfants César et Théo, aient construit et perpétué l’univers Troisgros dans un autre décor, c’est formidable. »

Quant à la nouvelle apprise hier, « j’ai été très très triste, vous pensez-bien, mais quand on a un certain âge, on sait qu’on ne va pas durer, on va partir et moi je pars dans l’esprit de retrouver bientôt tous ceux qui m’ont précédé. »

Propos recueillis ce matin par Ludivine Tachon et Thierry Guardet.

Coronavirus : bars et restaurants menacés à nouveau de fermer après 22 heures à Bordeaux

Bordeaux reste dans l’expectative avec les déclarations hier du Ministre de la Santé. Olivier Véran a placé Bordeaux en zone d’alerte renforcée, comme d’autres villes en France. Dans ces villes, les bars devraient fermer pour 22 heures, quid des restaurants ? D’ici demain, la préfète de Gironde devraient prendre des mesures et éclaircir la position du Gouvernement. Réactions de restaurateurs et patron de l’UMIH Gironde et de Philippe Etchebest.

Hervé Valverde,  au Bistro du Sommelier en septembre 2019- JPS

« Il faut qu’il arrête ! », Hervé Valverde, le patron du Bistro du Sommelier ressent très mal ces nouvelles déclarations d’Olivier Véran qui jettent le trouble auprès du grand public et de ses clients. « Il a 10 jours, il a parlé et on n’a rien foutu, hier pareil, il y a un climat de psychose et de ce fait on ne travaille pas… »

On comprend l’exaspération de ce restaurateur-sommelier, un pilier des bonnes tables de Bordeaux, qui a ouvert son établissement depuis plus de 30 ans maintenant, on comprend également qu’il faille prendre des mesures…. « Les gens ne sortent plus, ils viennent manger en mettant leur masques, ils mangent parfois pour certains rapidement et remettent vite leur masque, certains veulent une distance entre chaque convive, il y a des gens carrément traumatisés, je pourrais en écrire un livre… » Evidemment, il y a aussi des clients qui prennent le temps de vivre et d’apprécier la cuisine et la bonne humeur de cette brasserie.

Pourtant Hervé Valverde a mis en place le protocole nécessaire avec gel hydroalcoolique, avec des cartes nettoyées constamment, ses serveurs qui portent le masque et les clients également avant d’être placés à table. « Le mois de septembre, j’enregistre une chute de 20 à 30%, je faisais avant 140 couverts par jour, là c’est entre 80 et 100. Là, l’économie est vraiment à plat, je le vois bien aussi avec mes fournisseurs, les petits châteaux, avant ils me vendaient 11 bouteilles et il y en avait une gratuite, là on est à 9+3″.

C’est dur, le flou dans lequel on est, on ne sait pas quoi faire. J’ai des confrères à moi qui sont à la rue. C’est triste sincèrement, Hervé Valverde.

Pour le Président de l’UMIH, Laurent Fournier : « on est désabusé, en colère également, le Premier Ministre nous avait expliqué la semaine dernière qu’on décidait des choses ici en région, le Ministre de la Santé en a décidé autrement sans concertation, nous avons appris  cette nouvelle mesure très coercitive qui va punir l’ensemble d’un secteur d’activité, l’ensemble d’une profession, alors que nous sommes un maillon nécessaire à la lutte contre le Covid , car nos lieux sont protégés, les gens masqués, les mesures sanitaires y sont appliquées strictement…Alors oui comme dans l’ensemble des professions, il y a des gens qui ne se comportent pas suffisamment bien, mais c’est ceux-là qu’il fallait cibler. »

« Nous avons été fermés durant 3 mois pour le confinement en 24 heures, là nous allons être fermés pour je ne sais combien de mois en 48 heures… En même temps, c’est une ineptie, soit les gens vont se réunir dans la commune d’a côté, soit ils vont se réunir en ayant acheté de l’alcool dans une épicerie à côté et se mettre sur une place avec une enceinte portable….et on aura juste déplacé le problème mais là sans les mesures sanitaires, sans aucun contrôle et à mon avis à l’inverse de ce qu’il faut faire. »

Dans un communiqué envoyé cet après-midi, le maire de Bordeaux a tenu à renouveler son soutien aux acteurs économiques impactés : « je suis très conscient et inquiet des difficultés que traverse une trop large part du tissu économique local en ce moment. Je pense aux acteurs du tourisme, de la culture, du sport aux cafés, bars, restaurants et aux gestionnaires de lieux de sortie ». Tout en précisant : « la situation sanitaire reste préoccupante. Je vous appelle toutes et tous à la plus grande vigilance car il nous faut éviter à tout prix un nouveau confinement ».

Invité ce soir du 19/20 sur France 3 Aquitaine, Philippe Etchebest a voulu rassurer sur cette fermeture à 22H: « de ce que je sais, non, nos établissements ne seraient pas concernés, et grand Dieu, merci heureusement. Je pense à mes collègues Marseillais que l’on a obligé de fermer, et ça c’est un coup terrible qui leur arrive… En plus on n’a pas d’explication, pourquoi fermer un restaurant, on n’est pas plus dangereux qu’une école, un supermarché ou une cantine, au contraire on cadre les gens justement. C’était déjà difficile, les 30% de faillite on va pas être loin et cela va arriver plus vite qu’on ne le pense. Et de critiquer ce qui s’est passer cet été lors de rassemblent: « on a fait tout et n’importe quoi, et aujourd’hui on en paie les conséquences, il y a eu un manque de discipline et on le paie aujourd’hui. »

En espérant que la Préfète entende Philippe Etchebest et l’ensemble des restaurateurs en les laissant demain à 14h une marge de manœuvre aux restaurateurs, déjà éprouvés par la période du confinement et par la reprise qui, parfois, ne s’est pas faite à 100%;  e

21 Sep

Tour de France : Libourne, Saint-Emilion et Bordeaux tiennent la corde pour recevoir la Grande Boucle

Le Tour de France à peine arrivé sur les Champs-Elysées, on vient à parler de la prochaine édition qui pourrait faire étape en Gironde. Cela fait 10 ans que le Tour ne s’est pas arrêté ici, la dernière foi c’était à Bordeaux et Pauillac. On parle de Sain-Emilion-Libourne forment un ticket gagnant et Bordeaux de l’autre aussi candidate mais avec quelques discussions encore en cours… A vos marques, prêts, partez…

Un contre-la-montre Libourne-Saint-Emilion ou une étape du Tour dans le Libournais, cela fait plus de 25 ans que les habitants en rêvent et ne l’ont pas vécu. Interrogés ce matin sur la grande place de Libourne, les habitants se réjouissent de voir passer le Tour en 2021, si la nouvelle se confirme bien sûr ! « Pour une fois que cela passerait à côté de chez nous, oui ça serait pas ma ». « Ca peut faire une sortie en famille originale… » « Le Tour de France, à Libourne, oui je suis pour, c’est une grande course cycliste, une grande fête avec la caravane, pour moi c’est très bien », témoignent et les habitants interrogés ce matin.

Philippe Buisson, a affirmé il y a 18 mois à Christian Prud’Homme sa volonté de faire un ticket gagnant avec Saint-Emilion, le maire de Libourne a d’ailleurs pu le revoir récemment invité sur une étape en Charente. « C’est une vraie fête populaire, il y a une vraie adhésion des villes et villages traversés par le Tour de France et c’est l’assurance d’acheter une carte postale qui va voyager dans le monde entier » commente Philippe Buisson.

Certes le passage du tour pour une ville étape et un départ a un coût 200 000 euros selon Philippe Buisson, mais les retombées sont importantes et mondiales…surtout après cette période de crise sanitaire d’un côté qui a vu le nombre de touristes chuter cette année et de crise économique pour les châteaux et vins de St-Emilion et Bordeaux…

« Le Tour de France, c’est une épreuve mondialement connue; regardée aussi par tous les médias du monde entier et nous avons besoin sur ce territoire pour mettre en valeur le patrimoine, les châteaux, les viticulteurs de cette épreuve de notoriété internationale », explique Bernard Lauret maire de Saint-Emilion.

A Bordeaux, on se réjouit aussi de la candidature de la ville, 81 participation de la Belle Endormie comme étape du Tour, mais tient à rediscuter avec les organisateurs :

« Quand on regarde une étape, il y a une longue file de voitures qui sont des accompagnateurs des équipes cyclistes; l’idée c’est de regarder en matière d’émissions de carbone si ces véhicules là ne pourraient pas être un peu plus des véhicules hybrides ou totalement électriques. Il faut aussi regarder l’impact  la caravane du Tour de France qui est une formidable fête familiale mais qui rejete de manière caricaturale de nombreux gadgets sous forme de monceaux de plastiques »commente cet après-midi Mathieu Hazouard, adjoint au maire de Bordeaux chargé des sports.

Les organisateurs rendront leur copie dans un mois concernant le tracé du Tour, fin octobre on saura si Bordeaux est en selle ou pas…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Charles Rabréaud

17 Sep

HVE : le label mis en cause par Alerte aux Toxiques, Interprofession et vignerons dénoncent une interprétation fausse…

Et voici une polémique de plus, un nouveau focus sur Bordeaux… Alerte aux Toxiques a envoyé cette semaine aux rédactions une étude qui porte sur des analyses sur 22 châteaux labélisés HVE (Haute Valeur Environnementale). Des traces de résidus de pesticides ont été retrouvées, mais en quantité très faible précise le laboratoire Dubernet. CIVB et vignerons dénoncent cette nouvelle campagne qui fait suite au Bordeaux bashing de 2014 alors que des efforts ont été faits. Ils se réservent le droit de porter plainte.

Valérie Murat, d’Alerte aux Toxiques © JPS

Alerte aux Toxiques a fait analyser 22 bouteilles de domaines estampillés du label HVE pour Haute Valeur Environnementale. Des bouteilles dans lesquelles des traces de résidus de pesticides ont été retrouvées, mais en quantité très faible selon le laboratoire Dubernet joint ce matin par téléphone.

Valérie Murat, lanceuse d’alertes, qui a fait réaliser ces analyses grâce à un crowfunding qui avait rapporté 5000 euros commente : « ce que j’ai voulu montrer la réalité des pratiques et surtout alerter les consommateurs  sur ce  label  qui se voudrait équivalent à la viticulture biologique ou en biodynamie et qui en est très très loin…parce que dans toutes les bouteilles, nous avons retrouvé 4 à 16 substances actives en résidus de pesticides et des pesticides de synthèses parmi les plus dangereux, des CMR et perturbateurs endocriniens ».

Selon le laboratoire, « les teneurs retrouvés sont tout-à-fait classiques pour la zone de production et plutôt faibles, rien d’alarmant » commentait ce matin par téléphone Vincent Bouazza responsable en chimie fine. Le laboratoire Dubernet a envoyé cet après-midi un communiqué de presse où il est écrit « les teneurs en résidus dans les vins, quand nous en trouvons, sont très faibles, toujours très en dessous des LMR  (limites maximales de résidus) (en moyenne de l’ordre de 0 à 3 % selon les molécules). La situation des vins en France est donc très loin de poser des problèmes vis-à-vis des limites légales. Nous savons aussi que, en raison des progrès permanents des outils d’analyse, des teneurs autrefois non détectées le sont devenues, alors même qu’elles se situent à des seuils infinitésimaux ». 

Jean-Samuel Eynard du château Genibeau Blanchereau © JPS

Aujourd’hui les vignerons contestent l’interprétation qui est faite par Alerte aux Toxiques de cette étude, parmi les 22 vignerons en question bon nombre sont responsables de syndicats viticoles, comme Jean-Samuel Heynard, ancien président des Côtes de Bourg et depuis 2 ans président de la FNSEA Gironde: « c’est une atteinte intolérable à la réputation d’une entreprise, ces analyses, quoiqu’ils en disent prouvent une seule chose c’est que je travaille bien, ils n’ont trouvé que des produits autorisés et à des doses extrêmement faibles, puisque nous sommes entre 120 et 5000 fois en dessous du seuil autorisé », précise Jean-Samuel Eynard du château Genibeau Blanchereau.

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux encourage avec le Ministre de l’Agriculture venu en Côtes de Bourg en septembre cette certification HVE. 65 à 70% sont estampillés HVE, bio ou byodynamie en Gironde. Certes le label HVE ne signifie nullement bio, il vise à aller vers moins de traitements, la plantation de haies ou de bois en bordure de vignoble et le traitement des eaux usées. L’association Alerte aux Toxiques souligne de son côté une augmentation de l’utilisation de pesticides, notamment en 2018 de plus de 20% (année où le mildiou avait été intense, comme en 2020).

Christophe Chateau et Marie-Catherine Dufour du CIVB © JPS

« C’est l’utilisation de chiffres avec des interprétations qui sont fausses, jouer sur l’émotion des consommateurs, et puis quelque part attaquer plus de 1000 exploitations qui partent dans cette démarche sur la Nouvelle Aquitaine et plus de 5000 exploitations à l’échelle française », précise Marie-Catherine DUFOUR directrice technique du CIVB.

Le CIVB et les vignerons réfléchissent à porter plainte contre l’association à l’origine de ces analyses qui abondent dans un retour du Bordeaux bashing.