05 Fév

En Afrique du Sud, la talentueuse « wine maker » Ntsiki Biyela se fait une place parmi une large majorité de vignerons blancs

Depuis plus de trois siècles, la viticulture sud-africaine était le privilège d’une élite de quelques familles blanches. Mais la récente apparition d’une poignée de producteurs noirs a commencé à changer, timidement, le visage de cette industrie séculaire. Côté châteaux l’avait rencontrée chez Philippe Raoux car elle a signé une cuvée des Wine Makers du château d’Arsac.

Philippe Raoux avait confié sa cuvée à N

Philippe Raoux avait confié sa cuvée 2013 à Ntsiki Biyela, vigneronne d’Afrique du Sud © Jean-Pierre Stahl

Ntsiki Biyela a accédé à la célébrité en 2004 en devenant la première vigneronne noire d’Afrique du Sud. Dix ans après la chute du régime raciste de l’apartheid, son entrée fracassante dans un secteur jusque-là exclusivement réservé aux Blancs avait été érigée en symbole de la nouvelle Afrique du Sud « arc-en-ciel » rêvée par Nelson Mandela.

La patronne d’Alsina Wines n’a aujourd’hui rien perdu de l’enthousiasme de ses débuts. Mais elle concède que se faire une place dans l’industrie vinicole de son pays, qui compte parmi les 10 principaux producteurs de la planète, n’a pas été « des plus facile ».

« Outre son aspect financier, c’est un domaine qui exige beaucoup d’engagement, qu’il s’agisse de traiter avec les producteurs, les acheteurs ou les consommateurs », explique Ntsiki Biyela, 39 ans. « Pour réussir, il faut bien comprendre toute la chaîne ».

Créée il y a trois ans à peine, sa cave sise à Stellenbosch (sud-ouest) près du Cap, la capitale sud-africaine du vin, vend des bouteilles de sauvignon blanc, cabernet sauvignon et chardonnay. Pour l’instant, sa production est entièrement vendue à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, en Allemagne, au Ghana et à Taïwan. Perfectionniste, Ntsiki Biyela a tenu à maîtriser l’ensemble de la chaîne de fabrication.

Je produis mon vin moi-même et contrôle le processus du début à la fin »Ntsiki Biyela

Elle s’est lancée dans la production après des études d’oenologie à l’université de Stellenbosch et a fait ses gammes dans l’un des nombreux domaines vinicoles de la ville. Sa toute première cuvée lui a valu les honneurs du prix de la Femme vigneronne de l’année en 2009.

Alsina, sa maison lancée en 2014 et baptisée en hommage à sa grand-mère, a débuté avec une production confidentielle de 2.400 bouteilles l’an. Elle a franchi le cap des 12.000 bouteilles en 2017 et espère s’approcher des 18.000 dès 2018.

Rien ne prédestinait Ntsiki Biyela au monde du vin. Elevée à l’autre bout du pays dans un village du KwaZulu-Natal (nord-est), elle n’en a bu son premier verre qu’à l’âge de 20 ans.
« Je n’aimais vraiment pas ça », s’amuse-t-elle, « c’était horrible ». La jeune Sud-Africaine voulait s’orienter vers des études de chimie mais ses rêves ont été contrariés faute de moyens. Obligée de faire des ménages pour gagner sa vie, elle a retrouvé plus tard le chemin de l’université en décrochant une bourse en oenologie, totalement inattendue.

Elle a alors pris la direction de Stellenbosch, à 1.600 km de chez elle et s’esclaffe encore aujourd’hui au souvenir du jour où elle y a découvert la vigne, pour la première fois de sa vie. « Je me demandais ce que pouvaient bien être ces petits arbres tout courts », raconte Ntsiki Biyela. 

J’ai eu le sentiment que le vin m’avait choisie et donc je l’ai adopté »

« Ce fut un voyage très intéressant (…) de découvrir un monde que je ne connaissais pas mais que j’ai fini par apprécier ».

Désormais établie, la viticultrice souhaite susciter l’émergence d’une nouvelle génération de producteurs dans un secteur où la participation noire s’est longtemps limitée à ne fournir que des bras, souvent payés de quelques bouteilles de vin. « J’ai lancé ma propre marque pour restituer à ma communauté ma connaissance de l’industrie du vin », dit-elle.

Sa cave a rejoint une poignée d’autres producteurs noirs, dans un secteur agricole largement tenu par les Blancs: seuls 2% des vignerons sud-africains sont noirs, selon l’organisation professionnelle Wines of South Africa (WOSA).

« Ces dernières années, un nombre remarquable de femmes noires ont fait leur entrée dans l’industrie du vin », se félicite le ministre provincial des Opportunités économiques, Alan Winde. « Mais la plupart d’entre elles ne font que produire du vin, elles ne sont pas encore impliquées dans son commerce », relève-t-il. Ntsiki Biyela le sait: pour se développer, elle et ses collègues devront convaincre la majorité noire sud-africaine des charmes du vin, qui lui sont encore largement inconnus malgré l’émergence d’une classe moyenne noire aisée. « J’espère qu’avec le temps, les choses vont changer ».

Avec AFP

03 Fév

Le vignoble du Sud-Ouest à l’honneur pour recevoir à Miami le trophée très convoité de la « Wine Region of the Year »

Les amis de Côté Châteaux à l’honneur lundi dernier à Miami ! C’était pour eux le grand soir avec la remise des Wine Star Awards organisé par le magazine Wine Enthousiast. Une délégation de 12 personnalités du Sud-Ouest avait fait le déplacement.

thumbnail_IMG_20180129_221728Une délégation de 12 personnalités du vignoble du Sud-Ouest était présente pour recevoir le trophée très convoité de la « Wine Region of the Year ». L’élection du Sud-Ouest comme vignoble de l’année avait eu lieu aux Etats-Unis le 9 novembre dernier.

A Miami,  en ce lundi 29 janvier, c’était don la soirée des Wine Star Awards,  évènement organisé par le très influent magazine Wine Enthusiast.

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Guillaume de Conti sur son 31 pour l’occasion © Vins de Bergerac et Duras

Pour les Vins de Bergerac et Duras, c’est Guillaume de Conti du Château Tour des Gendres qui représentait ces appellations et avait revêté pour l’occasion un smoking.

Côté buffet, 3 appellations de Bergerac et Duras importées aux  Etats-Unis ont brillé aux côtés des autres appellations du Sud-Ouest, sélectionnées par le sommelier ambassadeur du Sud-Ouest,  André Compeyre (responsable du très sélect Wine bar new-yorkais, Aldo Sohm) :

          Bergerac sec Anthologia du Château Tour des Gendres,

          Côtes de Duras rouge Les Apprentis Du Domaine Mouthes le Bihan

          Monbazillac Domaine de l’Ancienne Cure

Un grand bravo à ces amabassadeurs du savoir-faire du Sud-Ouest.

02 Fév

Les Oenocroisières dopent le tourisme fluvial à Bordeaux

A l’occasion des 4e rencontres nationales du tourisme fluvial à Bordeaux, les acteurs de la filière fondent de grands espoirs de développement partout en France et notamment en Nouvelle-Aquitaine et à Bordeaux.

3 paquebots fluviaux amarés près du quai des chartrons à Bordeaux © JPS

3 paquebots fluviaux amarrés près du quai des chartrons à Bordeaux © JPS

Un tourisme fluvial en plein boom. Depuis 2010 à Bordeaux, on compte désormais 6 paquebots fluviaux de 110 à 135 mètres en exploitation. 25000 passagers en 2017 dont près de 6000 pour Vicking Cruises, avec essentiellement une clientèle d’américains et de canadiens.

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Johan Schuitemaker de Vicking Cruises (à gauche) © JPS.

Lorsqu’on a démarré avec Bordeaux il y a 4 ans, c’était plein dès le début, c’est très difficile d’obtenir une place sur le bateau et on a déjà commencé à vendre pour 2019… Cela va très très vite », Johan Schuitemaker de Vicking Cruises.

Bientôt une péniche-hôtel à Bordeaux, lancée par

Bientôt une péniche-hôtel à Bordeaux, lancée par

Des croisières hebdomadaires et oenotouristiques, de mars à octobre, qui font escale à Cadillac, Libourne, Blaye, Bourg, Pauillac et bien sûr Bordeaux. des croisières dont le prix varie  de 2500 € à 6000 €, qui s’adressent essentiellement à une clientèle d’anglo-saxons (américains, canadiens, anglais).

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Laurent Hodebar, directeur de la mission tourisme à Bordeaux Métropole © JPS

« Sur Bordeaux, on va livrer pour le mois de mai un nouveau ponton, le ponton Ariane, quai des Chartrons, qui sera polyvalent pour les paquebots fluviaux, les méga yachts et les grands voiliers ; on lance aussi une maîtrise d’oeuvre pour faire un nouveau ponton aux abords du Pont-Saint-Jean en rive droite », Laurent Hodebar directeur de la mission tourisme à Bordeaux Métropole.

En Nouvelle-Aquitaine, comme partout dans l’hexagone, les 600 acteurs de la filière misent sur le développement et l’aménagement des 6700 kilomètres de canaux, rivières et fleuves des Voies Navigables de France.

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Guillaume Dury, le directeur du développement des Voies Navigables de France © Jean-Pierre Stahl

On a aussi des opportunités importantes sur le développement de produits comme des péniche-hôtels, ce sont des chambres d’hôtes assez luxueuses pour une clientèle internationale et qui peuvent permettre de découvrir le vignoble bordelais différemment, » Guillaume Dury, des Voies Navigables de France

En France, le nombre de nuitées vendues, toutes croisières confondues, est impressionnant 1, 7 million en 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères, montage Alain Guinchard :

Caisse prestigieuse des 5 premiers crus classés de Sauternes : « en 1 heure, tout a été vendu, carton plein ! »

Côté châteaux vous l’avait présentée en décembre dernier. La caisse prestigieuse réalisée par 5 grands châteaux, 1ers crus classés de Sauternes, a été vendue à 500 exemplaires hier matin en un temps record ! Sauternes fait le show et ça s’arrache…

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Laure de Lambert-Compeyrot (Sigalas-Rabaud), Vincent Labergère, directeur de Rayne Vigneau, David Bolzan (Lafaurie-Peyraguey), Miguel Aguirre (La Tour Blanche), et Thomas Dejean (Rabaud-Promis) © Jean-Pierre Stahl

Ils étaient 20 négociants intéressés, 20 sur les rangs, et comment dire… « en une heure, il n’y avait plus rien, on aurait pu en vendre 10 fois plus », résume David Bolzan, le directeur de Lafaurie-Peyraguey, l’un des 5 dirigeants des 5 châteaux, à l’origine avec ses amis de cette caisse unique. C’est presque comme une mise sur le marché de billets pour U2 !

Cette caisse en bois noire qui s’est arrachée contenait de 5 premiers crus classés 1855 de Sauternes, du fameux millésime 2009 : avec  les châteaux Sigalas Rabaud, Rayne Vigneau, Lafaurie-Peyraguey, La Tour Blanche et Rabaud-Promis.

IMG_2732Non sans rire, « on a l’impression d’être à Pauillac », commente encore amusé David Bolzan, preuve s’il en est que Sauternes est de retour et porteur sur les marchés français et étrangers. Cette caisse dont le prix de vente au consommateur avait été gardé secrêt a ou sera vendue entre 250 et 300 euros pour une caisse de grands vins de Sauternes, numérotée et d’un grand millésime.

« C’est un succès et cela augure de bonnes choses, on va continuer à travailler ensemble, on a plein de projets », conclue-t-il.

Bravo, belle initiative Madame et Messieurs de Sauternes.

01 Fév

L’INRA et Bordeaux Sciences Agro démontrent que les vignes sont plus résistantes à la sécheresse que prévu

Les vignes sont plus résistantes à la sécheresse qu’estimé, révèle une étude dans le Bordelais et la vallée de Napa en Californie, mais seront de plus en plus vulnérables
au changement climatique qui accroît la fréquence des vagues de chaleur et la diminution des précipitations.

Sophie Aribaud et Nathalie Despagne au chevet de la vigne, qui en 2015 avait un peu souffert de la sécheresse à Pomerol © JPS

Photo d’illustration – Sophie Aribaud et Nathalie Despagne au chevet de la vigne, qui en 2015 avait un peu souffert de la sécheresse à Pomerol © JPS

« La vigne a un potentiel de résistance à la sécheresse plus grand qu’on ne le pensait et c’est un message plutôt optimiste » pour l’avenir du vin, résume Sylvain Delzon, scientifique de l’Inra, l’Institut national français de la recherche agronomique de Bordeaux, l’un des co-auteurs de ces travaux publiés mercredi aux Etats-Unis dans la revue Science Advances.

Cette étude, menée entre autres à partir de données portant sur les quinze dernières années, montre qu‘il n’y a aucune différence entre plusieurs cépages dans leur résistance physiologique pendant des sécheresses sévères, explique-t-il dans un entretien avec l’AFP.

S’appuyant sur des observations sur le long terme dans deux des plus grandes régions viticoles mondiales, le Bordelais à Saint-Emilion et la vallée de Napa en Californie, ces chercheurs ont pu pour la première fois déterminer que les vignes n’ont jamais atteint leurs seuils mortels de dysfonctionnement hydraulique.

Ce phénomène se produit quand les tiges des pieds n’arrivent plus à faire circuler la sève dans leur système vasculaire.  Mais, soulignent-ils, la marge de sécurité face à la sécheresse reste faible en juillet.

En étudiant la régulation de la transpiration des vignes, première réponse au stress hydrique de plusieurs cépages, dont le Syrah et le Grenache, les auteurs ont démontré qu’elles adoptent le même comportement face au manque d’eau.

Outre une bonne résistance des vaisseaux de la tige à l’embolie vasculaire, ce mécanisme d’adaptation s’explique aussi par une plus grande vulnérabilité des feuilles
au dessèchement qui jouent le rôle de fusible.

« En perdant ses feuilles, la vigne réduit sa transpiration ce qui empêche la chute de sa capacité hydrique », précise Sylvain Delzon.

Cette étude a aussi permis de mettre en évidence un changement de vulnérabilité des vignes au manque d’eau en été et de voir qu’elles sont plus résistantes après des sécheresses fréquentes et intenses.

« Les vignes n’ont donc jamais atteint leur seuil de rupture pendant les épisodes de sécheresse du début du siècle », résument les scientifiques. Mais « le changement climatique va accroître le stress et réduire cette marge de sécurité hydrique », estime Sylvain Delzon.

« Quand ces seuils seront franchis il faudra irriguer », ajoute-t-il, précisant que dans le Bordelais l’irrigation est actuellement interdite par le cahier des charges des appellations contrôlées sauf pendant les trois premières années de la plantation.

Un certain stress hydrique est en effet indispensable pour assurer une maturation optimale du raisin et obtenir des vins de qualité, favorisant pour les rouges la synthèse des polyphénols.

« Dans le Bordelais certains cépages seront peut-être plus affectés que d’autres et c’est le travail que nous faisons actuellement pour le déterminer », précise Sylvain Delzon.

Dans la vallée de Napa, beaucoup plus sèche que la région de Bordeaux, les viticulteurs irriguent déjà leurs vignobles ce qui les rend encore plus vulnérables aux futures sécheresses car leur marge de résistance au manque d’eau est déjà très réduite, pointe-t-il.

« Nous sommes déjà dans un contexte où la production de vin, notamment en France, ne cesse d’être affectée » par le dépérissement de la vigne, indique le chercheur rappelant que 2017 a été la première année au niveau mondial où on a produit moins de vin qu’on en a consommé.

Ce dépérissement du cep de vigne est lié à une multiplicité de facteurs complexes comme des maladies, des pratiques agricoles ou encore la sécheresse liée au changement
climatique, note-t-il.

De surcroît, la consommation d’eau dans l’agriculture est énorme et devrait augmenter avec l’accroissement démographique, surtout dans des environnements plus arides. Ainsi 80% des ressources en eau douce de Californie sont actuellement consacrées aux cultures.

Avec le changement climatique, il est donc encore plus impératif de réduire l’eau utilisée dans les activités agricoles pour assurer une viabilité durable de l’agriculture et ce en développant des cultures plus résistantes à la sécheresse, font valoir les auteurs de ces travaux.

Avec AFP.

Par ici les Grands Prix 2018 de la Revue du Vin de France

Voici les lauréats 2018 consacrés par la Revue du Vin de France. Parmi eux, le Domaine Bordaxuria à Ispoure dans les Pyrénées-Atlantiques qui a obtenu le Prix de la Découverte de l’année.

Alexis Goujard, Elorri Reca, Brice Robelet représentante VIVELYS © RVF

Alexis Goujard, Elorri Reca, Brice Robelet représentante Vivelys © RVF

Pour la 9e année consécutive,  Denis Saverot, Directeur de la Rédaction et Thomas Herson, Editeur Délégué de la Revue du Vin de France,  avec les journalistes de la rédaction et du comité de dégustation, ont remis en janvier les Grands Prix 2018 de la RVF.

Vignerons, restaurateurs, cavistes ou entrepreneurs,  tous ceux qui font progresser la cause et la culture du vin étaient réunis dans les magnifiques salons de la Mairie du Vème arrondissement de Paris.

Les Lauréats de la © RVF -Crédit photo PB

Les Lauréats de la © RVF -Crédit photo PB

Voici le Palmares des “Grands Prix 2018 de la Revue du Vin de France”:

Personnalité de l’année – Cédric Klapisch pour son film « Ce qui nous lie. »

Vigneron de l’année – Jean-François Ganevat, Domaine Ganevat –Rotalier (39)

Négociant de l’année – Laurent Calmel et Jérôme Joseph –Montirat (11)

Découverte de l’année – Domaine Bordaxuria –Ispoure (64)

Hypermarché de l’année – E. Leclerc à Ville-la-Grand –Ville-la-Grand (74)

Prix de l’œnotourisme – Les Etapes du Cognac –Cognac (16)

Caviste de l’année – François Adam, La Vigne d’Adam –Plappeville (57)

Coopérative de l’année – Banyuls l’Étoile –Banyuls-sur-Mer (66)

Carte des vins de l’année – Au Bon Coin, Gilles Haeffelin –Wintzenhaim (68)

Prix de l’innovation – Domaine La Colombette, Vincent Pugibet –Béziers (34)

Coup de Cœur du Jury – Lydia et Claude Bourguignon, LAMS –Marey-sur-Tille (21)

Spiritueux de l’année – Cave de la Chartreuse –Voiron (38)

31 Jan

Les cercles rive droite et rive gauche fusionnent en Grand Cercle des Vins de Bordeaux

C’est un peu comme les parcelles à Bordeaux ou en bourse, eh bien cette fois ce sont les deux cercles rive gauche et rive droite qui fusionnent. Ils ont décidé de ne former plus qu’une seule entité le Grand Cercle des Vins de Bordeaux. Alain Raynaud en devient le président.

Francis Boutemy avec Alain Gauthier (à droite), président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux

Francis Boutemy avec Alain Gauthier (à droite), président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux, lors des primeurs en avril 2015 © JPS

Fin décembre, le mariage a été acté. Les bans publiés bien sûr auparavant, les oppositions éventuelles levées… Réunis en Assemblée Générale Extraordinaire les membres des deux Cercles – rive gauche et rive droite, ont ainsi décidé de fusionner pour ne former désormais plus qu’une seule et unique association : le Grand Cercle des Vins de Bordeaux.

Cette démarche est le fruit d’une longue réflexion, car le Grand Cercle des Vins de Bordeaux avait déjà  été créé en juin 2013 par Alain Raynaud. Il souhaitait à l’époque regrouper les vins et propriétés de la rive droite et de la rive gauche. Jusqu’ici trois associations cohabitaient (Cercle Rive Droite, Cercle Rive Gauche, Grand Cercle)

Puisque l’union fait la force, cette fusion-absorption concrétise enfin le mariage  entre les deux rives de Bordeaux, il n’y aura plus de fleuve entre eux, cela coule de source.

Le Grand Cercle regroupere désormais plus de 140 crus issus de 24 appellations de Bordeaux, c’est une vitrine complète et incontournable de l’ensemble du vignoble bordelais avec des crus minutieusement sélectionnés pour leur qualité et leur excellent rapport prix/plaisir.

Et voici le nouveau bureau élu du Grand Cercle des Vins de Bordeaux :

Président : Alain Raynaud Vice-Président : Jean-François Quenin Trésorier : Francis Boutemy Vice-Trésorier : Thierry Gaudrie Secrétaire : Michel Querre Vice-Secrétaire : Pascal Guignard

30 Jan

Côté Châteaux : plus d’1 million 800000 pages bues…non lues !

Votre blog du vin continue son ascension vers les 2 millions… Vous plébiscitez toujours autant son suivi de l’actualité de la vigne et du vin, l’originalité du site et ses idées insolites. Merci à vous tous.

COTECHATEAUX

Non, je n’ai pas bu en écrivant ce titre, non vous n’en êtes pas encore au stade de boire mes paroles, au moins je l’espère pour vous. Oui nous sommes dans l’information, avec un poil de dérision avec beaucoup de passion.

Il faut savoir informer, avec rigueur, mais aussi impertinence. Donner la parole à tous, même si parfois c’est assez violent dans l’attaque, là il faut savoir aussi apaiser et recadrer. Car le dialogue entre les gens reste le maître mot, on peut échanger des idées, mais rester « gentleman ». Souvent les commentaires sur les réseaux sociaux partent dans tous les sens, mais ce n’est pas un défouloir pour refoulés ! Les commentaires engagent ceux qui les écrivent et ceux qui les publient. Encore faut-il le rappeler.

Votre blog est là pour vous informer, si possible de manière ludique et agréable, voire vous étonner comme avec ce vigneron de Graves qui a décidé de faire vieillir son vin sous la neige… de vous faire connaître de nouvelles tendances comme ces vins mono-cépages à Bordeaux, de vous convier à de grands rendez-vous culturels et vineux comme le Saint-Emilion Jazz Festival en juillet, de suivre le malaise des petits vignerons de Bordeaux après le terrible épisode de gel. Un blog qui a une patte, une écriture tant en textes que photos ou vidéos, avec encore le portrait de Michel Chasseuil qui a cartonné toute l’année ou le portrait croisé des soeurs Courselle et des frères Todeschini. Un blog unique, à consommer lui sans modération (pas comme l’alcool)

29 Jan

Vin jaune : une vente prestigieuse de 292 lots de vieux millésimes pour la 21e Percée

Pour les amateurs, le roi des vins sera célébré lors de la traditionnelle Percée du Vin Jaune au non moins célèbre village l’Etoile dans le Jura. Dimanche 4 février, 292 lots de vieux millésimes de vins du Jura (toutes couleurs confondues) seront mis en vente.

AFFICHE-PERCEE-2018 (1)La vente aux enchères de 292 lots de vieux millésimes de vins du Jura clôturera la 21e Percée du vin jaune, dimanche 4 février, au village vigneron de l’Étoile (Jura).

Parmi eux se trouvent 100 lots de vin blanc, 23 lots de vin rouge, 22 lots de vin de paille, 8 lots de Macvin, 8 lots de marc du Jura et 2 lots de vin d’assemblage d’appellation locale antérieure.

Trois bouteilles du XIXe siècle seront le clou de cette vente : un vin jaune de l’Étoile de 1861, un vin blanc du château de l’Étoile de 1893, un vin de Poligny de 1895 – et deux bouteilles du début du XXe siècle – un vin de Poligny de 1915 et un vin blanc du château de l’Étoile de 1915 – seront également mis en vente. Deux excellents Château Chalon de 1928 et 1934 seront aussi proposés aux acquéreurs.

La traditionnelle Percée du vin jaune, le plus prestigieux des vins du Jura, aura lieu les 3 et 4 février à L’Étoile, après une année de pause en 2017, et rassemblera environ 45 viticulteurs.

Chaque année, le festival attire quelque 40.000 visiteurs. Élaboré à partir d’un unique cépage typique du Jura, le Savagnin, le vin jaune est mis en bouteille après six années et 3 mois de maturation en fût de chêne, dans une bouteille originale de 62 cl, appelée le Clavelin qui correspond en proportion à ce qu’il reste pour 1 litre après cette longue période de maturation. Le reste est la part des anges…

Avec AFP

Pour en savoir plus, le site officiel de la Percée du Vin Jaune

28 Jan

Chris Wilmers entend poursuivre l’œuvre de son père Bob Wilmers à la tête des châteaux Haut-Bailly et le Pape

Suite à la disparition de son père, Robert G. Wilmers, en décembre dernier,  Chris Wilmers a repris la tête des châteaux Haut-Bailly et Le Pape en Pessac-Léognan.

chris_wilmers_1_credit_mathieu_anglada-672x500-c-centerMembre du conseil depuis 1998, Chris Wilmers a montré qu’il était aussi très attaché à Bordeaux et à ses 2 propriétés que sont Haut-Bailly et le Pape. Il  entend ainsi poursuivre l’œuvre de son père, avec notamment Véronique Sanders.

Chris Wilmers et Véronique Sanders souhaitent ainsi continuer dans le même esprit et avec la même dynamique que durant ces vingt dernières années, avec des projets déjà initiés ou d’autres à venir.

Nous allons écrire une nouvelle page à la hauteur des ambitions que mon père avait pour Haut-Bailly », Chris Wilmers.

PORTRAIT DE CHRIS WILMERS

Chris Wilmers est né en 1972, il a grandi à New York, face au Musée Américain d’Histoire Naturelle, près de Central Park. Il est devenu un amoureux de la nature. Durant ses vacances d’été, il était passionné de pêche, passait son temps à construire des forts et à explorer la région des Berkshires.

Il a étudié à l’Ethical Cutlure Fieldston dans le Bronx, où un professeur de physique l’a initié au monde des sciences. Chris y obtint un Bachelor de Physique à l’Université de Wesleyan en 1995, mais son voyage d’un mois dans l’Etat du Wyoming, changea le cours de sa vie, et le mèna vers les Sciences Environnementales. Chris étudia ensuite à l’université de Berkeley. Il a publié plus de 65 articles dans des publications scientifiques ; il est consulté régulièrement sur des questions liées à la conservation de la faune et a été nommé « Conservationist of the Year » par le Santa Cruz Land Trust en 2014. Ses collègues le décrivent comme « une personne très curieuse à propos du monde qui l’entoure, ce qui est un trait clé pour un scientifique : il est créatif, innovateur et très analytique. Il est capable d’observer le fonctionnement des choses dans le monde naturel et développer un modèle pour le tester. »

Chris Wilmers est aujourd’hui professeur d’écologie au département d’études environnementales de l’Université de Californie à Santa Cruz. Ses sujets de recherche sont nombreux, parmi lesquels les écosystèmes terrestres ou l’effet des prédateurs sur la biodiversité. Il sera un atout de qualité pour penser à notre viticulture de demain.

Avec château Haut-Bailly.