20 Fév

La Chine va tirer la consommation mondiale de vin

La consommation mondiale de vin sera dopée dans les prochaines années par la Chine qui deviendra en 2021 le deuxième marché, derrière les Etats-Unis, selon une étude publiée par Vinexpo, organisateurs de cinq salons internationaux dédiés aux vins et spiritueux.

Une sacrée délégation pour le Groupe Daohe avec au centre leur PDG Mr Zhou © JPS

Une énorme délégation de Chinois intéressés dans l’investissement dans le vin en octobre 2016 à Bordeaux © JPS

Selon cette étude quinquennale (2016-2021) réalisée par Vinexpo/IWSR (International Wine and Spirit Research), la valeur du marché chinois en 2021 atteindra 23 milliards de dollars, une hausse de 53,3% sur 2016 (15 mds USD).

En volume, la consommation passera de 162 millions de caisses (12 bouteilles, soit 9 litres) à 192 millions (+18,5%), un marché porté essentiellement par le vin tranquille et rouge.

En Chine, « l’affichage des connaissances et de l’éducation remplacent la richesse comme indicateur de statut social et le vin devrait être
l’un des principaux bénéficiaires » de cette tendance, estime Guillaume Deglise, le Directeur Général de Vinexpo.

L’organisateur de salons souligne aussi l’engouement des jeunes, ainsi que des femmes pour qui le vin « est une option plus élégante que
la bière ».

originalPlus généralement, « la puissance de la région Asie-Pacifique et le rôle de Hong Kong en tant que centre d’affaires majeur sont mis en évidence par la croissance régionale prévue au cours des cinq prochaines années, qui devrait passer de 29 milliards de dollars en 2016 à 40,8 milliards en 2021 ».

Par comparaison, Vinexpo table sur une consommation mondiale totale de 224,5 mds de dollars en 2021, contre 180,6 mds en 2016.

Vinexpo Hong Kong fêtera son 20e anniversaire du 29 au 31 mai 2018, avec 1.300 exposants de 28 pays présentant leurs produits à 18.000 acheteurs professionnels.

A l’aube du Salon de l’Agriculture, portrait d’Amélie Osmond, jeune viticultrice en Côtes de Bourg

Côté Châteaux vous propose de découvrir l’histoire pas banale d’Amélie Osmond, jeune viticultrice. Un destin à part car elle n’est pas descendante directe de vigneron même si avec son compagnon tous deux viennent de deux célèbres régions viticoles. Une nouvelle génération qui s’est retroussé les manches.

Amélie

Amélie Osmond, et son compagnon Victor Mischler devant leur château © JPS

Changer de vie… Amélie Osmond, Champenoise d’Epernay, et son compagnon Victor Mischler, Alsacien de Weyersheim, ont eu cette envie, il y a 7 ans, alors qu’ils passaient leurs vacances à Lacanau en Gironde… Amélie était alors cadre commerciale dans une société d’aménagement intérieur et Victor charpentier depuis 13 ans.

IMG_4236On a décidé de poursuivre nos vacances en faisant la route des vins à Bordeaux, et l’envie folle nous a pris de reprendre des vignes, de cultiver, produire un vin et de travailler ensemble. Cela nous est arrivé complètement par hasard » Amélie Osmond

Victor et Amélie, deux jeunes vignerons en Côtes de Bourg © JPS

Victor et Amélie, deux jeunes vignerons en Côtes de Bourg © JPS

De son côté Victor témoigne : « Moi, j’ai toujours eu l’habitude de travailler dehors et de travailler avec mes mains ; et je retrouve vraiment cet aspect là dans la vigne, où je suis dehors qu’il fasse beau ou mauvais, mais j’aime cela et le plein air me fait beaucoup de bien ». 

Ils sont non seulement tombés sous le charme de ces paysages typiques des bords de Dordogne, mais se sont aussi donnés les moyens de réussir en poursuivant tous deux une formation, un BTS Viticulture Oenologie, en alternance au Lycée Viticole de Blanquefort.

IMG_4287En même temps, ils cherchaient la perle rare : un domaine viticole (21 hectares avec 3 terroirs différents) avec un bel outil de production.

IMG_4259Par le bouche à oreilles mais aussi avec une petite dose de culot, Amélie Osmond s’est arrêté un beau jour devant le Clos du Notaire, dont elle avait entendu dire que le propriétaire, Roland Chabonnier, pourrait s’en séparer.

IMG_4271Et c’est ainsi qu’ils ont fait connaissance et sympathisé avec Roland, l’ancien propriétaire qui a bien voulu leur céder vignes, matériel de production, stock et bâtisses.

IMG_4286« On a quand même pas mal visité de propriétés et par le bouche-à-oreilles, cette propriété n’était pas forcément en vente mais le hasard a fait que je me suis arrêté un jour et on s’est très très bien entendu avec le propriétaire qui souhaitait commencer à partir en retraite, et du coup ça a marché pour nous comme cela ».

IMG_4304Les Côtes de Bourg c’était vraiment une appellation qui nous tenait à coeur depuis le début. et d’un point de vue plus pragmatique, il fallait que les vignes soient en bon état pour produire, que le cuvier soit dans un bel état pour vinifier correctement, qu’il y ait déjà une stratégie commerciale déjà bien établie pour nous permettre de reprendre le flambeau… »

« Donc c’est vrai que ce n’était pas quelque chose de facile à trouver dans sa globalité, mais ça nous a sourit et on a touvé notre mouton à 5 pattes. »

Pour leurs premières vendanges et vinifications, ils ont eu un millésime de choix avec le 2015 ; en 2016, si le travail à la vigne était plus difficile, le résultat était tout aussi exceptionnel; enfin la chance a continué car il n’ont pas gelé en 2017 :

 » Je pense que dans 10 ans, quand j’aurai un peu plus d’expérience, j’aurai encore un peu plus de finesse dans mes choix de parcelles, dans mes assemblages, l’expérience ne va que bonifier le vin. »

IMG_4356Aujourd’hui, le Clos du Notaire produit 1100 hectolitres, 40 à 50% part au négoce en vrac, l’autre partie en bouteilles (140000 bouteilles) avec un bon réseau de CHR en France et des pays fidèles à l’export comme la Belgique, le Luxembourg, ou la Grande-Bretagne.

Très vite le couple a su se faire adopter par l’appellation des Côtes de Bourg qui compte beaucoup de jeunes viticulteurs comme le précise son directeur Didier Gontier : 

On a quasiment une quarantaine d’exploitations et non des moindres qui ont été reprises par la jeune génération récemment…et ils s’organisent entre eux pour faire une magnifique manifestation « la nuit du terroir » le 1er samedi d’août le 4 août pour être précis », Ddidier Gontier directeur des Côtes de Bourg

IMG_4322Pour eux, l’objectif est tout d’abord de « retravailler la vigne selon nos ambitions, produire un produit de qualité pour après accéder à des notions beaucoup plus touristiques, territoriales… »

A 34 et 33 ans, Amélie et Victor ont le temps devant eux. Les voilà bien ancrés sur ces terres girondines, prêts à révéler ce fabuleux terroir. Ils ont trouvé ici de nouvelles racines.

Amélie Osmond sera invitée de l’émission spéciale « l’Agriculture, j’y crois » le 3 mars à 15h15 en direct du Salon de l’Agriculture

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer, montage Sarah Paulin, mixage Isabelle Rougeot

19 Fév

Le Top Vin dévoilera ses meilleurs vins de l’Entre-Deux-Mers lundi 26 février

C’est désormais le rendez-vous de la planète vin de Bordeaux. Il s’agit du Top Vin, le concours annuel récompensant les meilleurs vins blancs de l’appellation Entre-deux-Mers. Lundi prochain, le jury déterminera le Top Vin 2018.

Le château des Seigneurs de pommyers (propriétaire Sandrine Piva) se voit décerner le trophée Top Vin 2015 © Jean-Pierre Stahl

Le château des Seigneurs de Pommyers lauréat du le trophée Top Vin 2015 © Jean-Pierre Stahl

Ce sont les vins qui vont représenter l’appellation Entre-Deux-Mers cette année, ceux qui seront mis en avant pour les apéritifs au printemps prochain et l’été au bord de la piscine. Des vins de propriétés, des vins de caves coopératives ou vins de négoce…

Le Top Vin va ainsi récompenser les vingt vins qui représenteront l’Entre-Deux-Mers cette année. Pour se faire une grande dégustation à l’aveugle d’une centaine de références aura lieu le lundi matin à la Maison des Vins de La Sauve en Gironde.

La remise des prix du Top Vin 2018 se fera en suivant à 12h30.

Coming soon : émission spéciale « l’agriculture, j’y crois » le 3 mars depuis le Salon de l’Agriculture

France 3 Nouvelle-Aquitaine vous propose de retrouver une émission d’1 heure en direct depuis le Salon de l’Agriculture le samedi 3 mars prochain à 15h15. Une émission qui mettra en avant les différentes filières bovine, viti-vincole, céréalière de cette région qui est la plus importante de France par rapport à son poids économique. Côté Châteaux vous proposera en amont le portrait d’une jeune viticulture Amélie Osmond, qu’il a dénichée pour être invitée de cette émission, et dont vous aurez la primeur de son histoire pas banale.

Tournage avec Pascal Lécuyer au Clos du Notaire du portrait d'Amélie Osmond et de son compagnon Victor © JPS

Tournage avec Pascal Lécuyer au Clos du Notaire du portrait d’Amélie Osmond et de son compagnon Victor © JPS

Nous serons en direct du Salon de l’Agriculture le samedi 3 mars à 15h15 pour une émission spéciale de 52’ dans le hall 3 du SIA ; présentée par Marie-Noëlle Missud (de France 3 Poutou-Charentes) et Louis Roussel (de France 3 Limoges), cette émission portera un regard plutôt positif sur des secteurs dont le quotidien est plutôt difficile.

France 3 Nouvelle-Aquitaine va vous faire vivre l’ambiance du salon en plein coeur de l’événement ; nos deux présentateurs vont vous faire partager le savoir-faire de notre belle région Nouvelle-Aquitaine dont le « fer de lance est d’abord la viande et l’élevage (production de Blondes d’Aquitaine, de Boeuf de Bazas et de Limousines), mais aussi et bien sûr la viticulture entre le vin et le cognac, sans oublier la maïsiculture et le lait quelque peu en retrait », me confirme François Privat le Rédacteur en Chef de l’émission.

Alors que Louis Roussel sera installé en plateau avec ses 5 invités et lancera 5 reportages sur ces filières porteuses, Marie-Noëlle Missud nous conviera à une déambulation au sein de la plus grande ferme éphémère de France. A l’heure du traditionnel rendez-vous des « Carnets de Julie », la France des Terroirs et du Bon Goût sera mis à l’honneur.

Une émission qui vous fera découvrir de jeunes acteurs de l’agriculture et notamment de la viticulture à Bordeaux. Côté Châteaux a proposé un portrait a typique d’une jeune vigneronne Amélie Osmond qui a repris en 2015 un domaine en Côtes de Bourg avec son compagnon. Une histoire pas banale car c’est en fait pour tous les deux originaires de Champagne et d’Alsace une fabuleuse reconversion.

Victor et Amélie, deux jeunes vignerons en Côtes de Bourg © JPS

Victor et Amélie, deux jeunes vignerons en Côtes de Bourg © JPS

Les invités : Nicolas Arpin – Berger dans la Vienne / Jérémy Puech – éleveur dans le Limousin / Amélie Osmond – viticultrice en Gironde / Edouard Viaud – président des Jeunes Agriculteurs de la Vienne / Guillaume Rivière – photographe

Les reportages : Portrait d’Amélie Osmond en Côtes de Bourg (Bordeaux) / Les maraîchers bio (Limousin) / Dégustation produits de Nouvelle Aquitaine (sur le salon) /Concours de la vache limousine(sur le salon)  / Les produits de l’eau et de la mer (Façade Atlantique – sur le salon) / Portrait Jérémy Puech (Limousin) /Portrait croisé de deux jeunes bergers dans la Vienne.

« L’agriculture, j’y crois » le 3 mars à 15h15 sur les 3 antennes de Nouvelle-Aquitaine de France 3 depuis le Salon de l’Agriculture.

15 Fév

Guiraud fait son show : près de 400 000 bouteilles vendues et livrées en 2017

Tout semble sourire à Château Guiraud qui dressait son bilan 2017 mardi soir au Familia à Bordeaux. Outre l’ouverture de son restaurant la Chapelle qui marche bien, Xavier Planty a annoncé 384523 bouteilles vendues en 2017 de château Guiraud, le célèbre 1er cru classé de Sauternes, entre le 1er vin, le Petit Guiraud (en liquoreux) et le G de Guiraud (en blanc sec).

Le Comte Von Neiperg, Robert Peugeot, Xavier Planty, Madame Von Neiperg, Adrien Bernard, les co-propriétaires de château Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Le Comte Von Neipperg, Robert Peugeot, Xavier Planty, Madame la Comtesse Von Neipperg, Adrien Bernard, les co-propriétaires de château Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Quand on compare les chiffres, on se dit bon sang, ça plane pour Xavier Planty et ses amis co-propriétaires de château Guiraud Robert Peugeot, le comte Stephan Von Neipperg et Olivier Bernard : 384 523 bouteilles vendues et livrées en 2017 contre 307959 pour l’exercice précédent 2016…

IMG_4750Après, il faut bien voir que 59% du volume est représenté par G de Guiraud, 22% par Petit Guiraud et 19% par château Guiraud. Mais en valeur, c’est bien sûr l’inverse le 1er et grand vin constitue 47% du chiffre d’affaire, contre 22% de Petit Guiraud et 31% pour le G de château Guiraud.

IMG_4751Un blanc sec toujours exceptionnel dont le 2017 était proposé à la dégustation mardi soir, et qui est mis sur le marché à partir d’aujourd’hui. Si les chiffres 2017 sont particulièrement bons, les actionnaires de Guiraud restent humbles notamment avec les intempéries du printemps dernier :

« 40% du vignoble a été perdu avec le gel », commentait Xavier Planty. « Mais dans notre malheur on s’en sort pas mal, c’est surtout le 2e vin le Petit Guiraud qui sera impacté et le G de château Guiraud pour lequel on a fait 30% de volume en moins pour le millésime 2017. 2017 est une grande grande année de vins blancs, beaucoup de fraîcheur et beaucoup de structure. Il nous reste encore un peu de 2016, donc pas d’inquiétude. »

Pour le 1er et grand vin, on a fait les assemblages ce matin, c’est un très très grand vin, je rapprocherais cela très fortement du 2011″, Xavier Planty

Quand Robert Peugeot passe derrière le bar... santé Mr Peugeot et pour tout le groupe © JPS

Quand Robert Peugeot passe derrière le bar… santé Mr Peugeot et pour tout le groupe © JPS

Cette soirée « after work » a le mérite d’attirer de très nombreux négociants de la place de Bordeaux avec leurs équipes, on pouvait y croiser ainsi Allan Sichel (Maison Sichel) ou encore Thierry Decré (LD Vins), mais aussi de nombreux courtiers (Thimothée Bouffard), cavistes comme Guillaume Cottin (la Vinothèque), restaurateurs et prescripteurs des vins de châteaux Guiraud. Pour l’occasion « on a choisi de vous faire déguster le 2010 qui est un millésime exceptionnel et Petit Guiraud en 2015-2016 »

IMG_4772Il y avait aussi Luc Planty, le fils de Xavier Planty, qui fêtait ce soir là son anniversaire : « L’année 2017 offre un millésime atypique, marqué par les conditions climatiques (particulières), le gel d’avril et les fortes températures de l’été ont permis de créer un millésime unique où se tient la fraîcheur et la complexité aromatique. Un millésime tout en finesse qui ne pourra subir aucune comparaison. »

Ce fut aussi l’occasion de souligner « le premier millésime certifé AB (agriculture biologique) pour Petit Guiraud 2015″, mais aussi « une reprise en interne de la communication digitale avec lancement d’un nouveau site web et agrandissement de l’équipe communication. »

Nicolas Lascombes et son épouse, et Luc Planty qui fêtait ses 31 ans ce soir là © JPS

Nicolas Lascombes et son épouse, et Luc Planty qui fêtait ses 31 ans ce soir là © JPS

Quant à la partie oenotourisme, la Chapelle, le nouveau restaurant de Nicolas Lascombes ouvert au sein du château dans une chapelle protestante de 1784 est un succès. C’est une première pour un 1er cru classé 1855. « On fait une moyenne de 50 cuverts par service, je trouve ça bien, si on compare à d’autres. On passe un bon moment au calme, zen », commente Nicolas Lascombes qui devrait transformer l’essai davantage aux beaux jours avec une immense terrasse avec vue sur le château et le vignoble de Sauternes.

Olivier Bernard, Guillaume Cottin, Allan Sichel et Xavier Planty © JPS

Olivier Bernard, Guillaume Cottin, Allan Sichel et Xavier Planty © JPS

Quant aux prochaines date de business, Guiraud est dans les starting-blocks pour Vinexpo New-York et ProWein en mars, pour sa présentation du millésime 2017 le 8 avril à l’occasion des primeurs, pour Vinexpo Hong-Kong en mai, une petite fête de la Lune au passage en septembre, avant un Vinexpo Tokyo en octobre. Guiraud à la conquête du monde !

14 Fév

Saint-Valentin : Pascal Pressac remet la soupe VGE au goût du jour en mémoire à Monsieur Paul

Bravo au chef Pascal Pressac, de la Grange aux Oies, en Nouvelle Aquitaine, qui a su ce soir marier intelligemment le rendez-vous des amoureux avec l’hommage au grand chef Paul Bocuse, inventeur de la soupe VGE.

L'hommage ce soir de © Pascal Pressac en cuisine à Monsieur Paul, à la gastronomie française et à l'histoire pour la Saint-Valentin . La culture et le patrimoine au menu !

L’hommage ce soir de © Pascal Pressac en cuisine à Monsieur Paul, à la gastronomie française et à l’histoire pour la Saint-Valentin . La culture et le patrimoine au menu !

« C’est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître »,  comme chantait le grand Charles Aznavour. « Et pourtant, pourtant, je n’aiiime que toi » ajoutait-il. En cette Saint-Valentin, on nous a bassiné dans les médias sur les traditionnels bouquets de roses (très bien, mais venues d’Afrique, en passant par la Hollande et dont on ne sait si elles vont durer 3 à 10 jours), en revanche là où la culture, l’histoire, la gastronomie rejoignent l’hommage et la poésie,  je dis chapeau chef !

Pascal Pressac, le chef ingénieux de la Grange aux Oies, à Nieuil, non loin d’Angoulême, en Charente, a eu la bonne idée de servir à ses ouailles pour le menu de Saint-Valentin la soupe VGE du célèbre Paul Bocuse, décédé au mois de janvier.

Cette soupe VGE tient son nom du nom du Président Valérie Giscard d’Estaing. Il lui avait donné ce nom en l’honneur et en remerciement de la légion d’honneur qu’il avait reçu de ses mains le 25 février 1975 à l’Elysée. Il s’agissait d’une soupe de truffes surmontée d »une pâte feuilletée totalement inventée par Paul Bocuse qui expliquait son nouveau met en toute simplicité : « c’est un nouveau plat que nous avons fait pour le président Giscard-d’Estaing. On a remplacé les pommes de terre par de la truffe. » Il avait continué ce repas mémorable avec un canard nappé de vins de Margaux avec son foie au poivre vert.

Une soupe aussi immortalisée à la fin du film de Claude Zidi « l’Aile ou la Cuisse » un film satirique sur le Michelin avec Louis de Funès et Coluche qui a aussi bercé ma jeunesse.

Bravo chef, merci pour le clin d’oeil, pour les nouvelles générations et pour le patrimoine culinaire français.

Le Danemark en deuil : le Prince Henrik, originaire de Gironde, est décédé

Le Prince Henrik, époux de la Reine Margrethe II, s’est éteint hier soir peu avant minuit. Il était né Henri de Laborde de Monpezat, né à Talence en Gironde, et possédait avec le Reine le château de Caïx à Cahors. Homme très cultivé et artiste, il adorait par ailleurs la gastronomie et les vins de Bordeaux. Yann Schÿler, consul du Danemark, revient sur son destin exceptionnel pour Côté Châteaux.

Yann

Yann Schÿler, consul du Danemark à Bordeaux et propriétaire du © château Kirwan, avec le Prince Henrik du Danemark

Jean-Pierre Stahl: « Yann, j’imagine c’est avec une vive émotion que vous avez appris la nouvelle ? »

Yann Schÿler : « Bien évidemment,  je le connaissais bien. Au-delà du côté régalien, je le voyais régulièrement, il connaissait bien les vins de Bordeaux, la gastronomie. Il était né à Talence en Gironde, à la clinique protestante Bagatelle. Je l’ai vu de très nombreuses fois et notamment ces dernières années. »

JPS : « Quel était l’état de santé du Prince Henrik ? »

YS : « Depuis l’été dernier, on lui avait diagnostiqué la maladie d’Alzheimer, ses capacités cognitives s’étaient détériorées. Mais, il a eu une infection pulmonaire qui lui a été fatale. Il n’a pas résisté. Il avait 83 ans. Il est décédé hier soir, juste avant minuit. »

JPS : « C’était un propriétaire de château viticole à Cahors, il y venait souvent ? »

YS : « oui, il venait souvent à Cahors, le château de Caïx est la résidence d’été et familiale du couple Royal, qui l’avait acheté il y a une trentaine d’années. Lui, par sa famille,  était originaire de cette région, il l’adorait ; cette propriété permettait à la Reine de se détendre. Le Prince était vraiment chez lui dans son vignoble qu’il aimait tellement. Il venait de plus en plus fréquemment, même en hiver, en plus du mois d’août en famille et à l’automne pendant les vendanges. »

JPS : « Il avait participé à pas mal de courses de voiliers et notamment à Arcachon ? »

YS : « Il faisait beaucoup de régates de dragons, c’était un excellent navigateur. La dernière fois que tu l’as vu cela devait être une de ses dernières participations. « 

JPS : « Ce fut un destin assez remarquable que de devenir Prince ? »

YS : « Il était diplomate et travaillait à l’ambassade de de France à Londres, quand il a rencontré la Princesse Margrethe en 1965, ils se sont mariés en 1967 ; elle est devenue Reine quand son père Frederick IX est décédé en janvier 1972, à l’époque elle était déjà mariée depuis 5 ans et avait déjà deux enfants. Il me disait toujours « effectivement, j’ai épousé une Reine », même si elle n’était que Princesse quand il l’a épousée. Il s’est converti au protestantisme ; né catholique, il est devenu protestant, à l’inverse d’ Henri IV »

2016, intronisation du Prince lors du Dîner de la Jurade de Saint-Emilion à Bordeaux © Jean-Bernard Nadeau

2016, intronisation du Prince lors du Dîner de la Jurade de Saint-Emilion à Bordeaux © Jean-Bernard Nadeau

JPS : « Vivait-il mal le fait de ne pas être roi ? »

« C’est le même cas de figure aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Il était Prince Consort, son statut était inscrit dans la constitution. Certes, il s’en est un peu plaint. Mais ce n’est pas ce qu’il faut retenir de tout cela. C’est vrai que ça peut paraître dur pour un homme, mais c’était très protocolaire, « trois pas derrière »… Il n’était pas malheureux, loin de là. Le couple royal était très uni. Il a fait beaucoup pour le Danemark malgré quelques prises de positions ». 

« Il laisse une touche artistique fabuleuse, il a réalisé de nombreuses sculptures, des bronzes, il a écrit des livres de recettes de cuisine et des poèmes… Il avait l’amour des belles choses, le goût des traditions, il aimait le langage travaillé, il détestait les expressions qui manquaient de style ».

JPS : Quels souvenirs encore du Prince sur Bordeaux et par rapport aux vins de Bordeaux ? »

YS : « Il a fait un court passage dans une école bordelaise, à la Sauque à La Brède en 1948, quelques mois quand il avait 14 ans. On avait réfléchi ensemble, il était favorable à y repasser… Donc né à Talence, élève à La Brède.

« Nous avons participé ensemble à des dîners, je ne l’ai jamais vu apporter autre chose que du Bordeaux. Il était un grand amateur. Il avait été intronisé à la Fête de la Fleur en 2007 et à la Jurade de Saint-Emilion en 2016 ».

« Il appréciait beaucoup la Baronne Philippine de Rothschild. Il lui écrivait beaucoup, j’ai fait le messager plusieurs fois pour lui. Il a aussi plusieurs fois séjourné au château Haut-Brion, chez le Prince Robert du Luxembourg, en ce lieu mythique. Nous sommes allés ensemble à Pétrus, Cheval Blanc, il est venu 3 fois à Kirwan chez son consul. »

Côté Châteaux présente ses plus sincères condoléances à la famille royale du Danemark.

13 Fév

Vente de vins fins & spiritueux,chez Artcurial Paris, les 22 et 23 février

Pour amateurs d’enchères et de pépites, voici l’une des prochaines ventes à ne pas louper chez Artcurial les jeudi 22 et vendredi 23 février, avec des Bourgognes, Bordeaux et spiritueux.

teaser-3792_1Les ventes Vins fins et Spiritueux proposeront 1450 lots sur 4 vacations les jeudi 22 et vendredi 23 février 2018, avec des Grands Crus de Bourgogne ainsi que des trésors Bordelais. Les spiritueux et liqueurs seront également mis à l’honneur notamment avec un très bel ensemble de vénérables Cognacs Adet 1893 et de Rhums Trois Rivières 1953 et 1970.

Téléchargez la liste des lots en format Excel ici

12 Fév

Champagne : chiffre d’affaires « record » de 4,9 milliards d’euros en 2017

Les expéditions de champagne ont représenté un chiffre d’affaires global de 4,9 milliards d’euros en 2017, portées par les exportations hors de l’Union européenne, établissant un nouveau « record » pour la filière, a annoncé lundi l’interprofession champenoise.

dES

Un chiffre d’affaire record malgré une baisse en Francxe pour le © champagne

« Grâce à l’exportation et à la valorisation de ses cuvées, la Champagne réalise le chiffre d’affaires record de 4,9 milliards d’euros » en 2017, a déclaré Jean-Marie Barillère, co-président du Comité Champagne et président de l’Union des maisons de champagne.

Les ventes totales se sont élevées à 307,3 millions de bouteilles, soit une augmentation de 0,4% par rapport à 2016, a indiqué l’institution dans un communiqué.

Le marché français affiche un recul de 2,5% avec 153,6 millions de cols expédiés, « une baisse plus forte qu’attendue en raison d’un mois de décembre décevant », a déclaré Maxime Toubart, également co-président du Comité Champagne, à la tête du Syndicat général des vignerons.

En décembre dernier, période de fêtes d’ordinaire propice à ce vin, environ 23 millions de bouteilles se sont écoulées en France, un effondrement de 9% par rapport à la même période en 2016.

A l’inverse, « les relais de croissance se confirment hors de l’Union européenne, en baisse de 1,3%, puisque les pays tiers dépassent désormais cette zone et enregistrent une progression de près de 9% pour atteindre 77 millions de bouteilles », a indiqué le Comité Champagne, soulignant l’accélération du grand export.

L’exportation, en hausse de 3,5%, consolide le poids de ces nouveaux relais pour les acteurs viticoles, en particulier pour les maisons de champagne et les coopératives qui ont réalisé des expéditions globales en hausse en 2017, respectivement de 1,4% et 1,1%, selon cette même source.

Les détails de ces résultats par pays seront publiés mi-mars.

AFP

08 Fév

Blaye au Comptoir à Bordeaux : ils sont venus, ils sont tous là, et vous proposent de découvrir leurs vins

50 vignerons de Blaye ont investi ce jeudi midi et ce soir 50 bars et restaurants de Bordeaux. Ils vous proposent jusqu’à demain soir de déguster leur production.

Laetitia Mauriac au Familia pour Blaye au Comptoir © JPS

Laetitia Mauriac au Familia pour Blaye au Comptoir © JPS

Pour cette 12e opération de Blaye au Comptoir, retrouvez les dynamiques vignerons de l’appellation ce jeudi 8 et vendredi 9 février dans une cinquantaine de restaurants, cavistes et bars à vins de Bordeaux.

Ils vont vous proposer un verre de dégustation en guise de bienvenue dans l’ensemble des restaurants partenaires de cette opération, à l’instar de Laetitia , propriétaire du château la Levrette (le nom de la femelle du lévrier et pas autre chose !) qui est ce jeudi au Familia, dans l’enceinte des Halles de Bacalan, l’un des endroits les plus prisés du moment, à Bordeaux.

Avec Blaye au Comptoir, il n’y a pas de barrière entre consommateurs et vignerons ; les échanges se font dans un environnement propice et en toute simplicité ! C’est ce lien direct qui plaît et fait le succès de l’opération. » Mickaël Rouyer, directeur de l’appellation.

Mickaël Rouyer, Laetitia Mauriac, Emilie Paulhiac, Anne-Sophie Pinot et Aurélie Lascourrèges, la team des Baye - Côtes de Bordeaux © JPS

Mickaël Rouyer, Laetitia Mauriac, Emilie Paulhiac, Anne-Sophie Pinot et Aurélie Lascourrèges, la team des Baye – Côtes de Bordeaux © JPS

Cette année, de nouveaux établissements ont rejoint l’Opération Blaye au Comptoir comme la brasserie le Familia à Bacalan (en face de la Cité du Vin), les cavistes Bordeaux Magnum et la Vinothèque, les bars à vins le Millésime, le Bistro du Fromager ou les 3 Pinardiers.

Retrouvez les 50 établissements de Blaye au Comptoir Bordeaux.

A suivre prochainement sur Côté Châteaux un focus sur Blaye et à voir aussi le 22 février dans le rendez-vous mensuel « Vigne et Vin » dans le 12/13 sur France 3 Aquitaine, avec Frédéric Lot.