28 Juin

Au beau milieu du vignoble, le pont de Saint-Jean-de-Blaignac sera fermé pendant 3 mois pour cause de travaux

C’est le pont qui fait parler en ce moment dans les chaumières…Le pont de Saint-Jean-de-Blaignac en Gironde, non loin de Libourne et Saint-Emilion, est coupé pour 3 mois pour cause de lourds travaux, obligeant les habitants, viticulteurs du secteur prendre un itinéraire bis : 10 à 20 km de mieux , au lieu de 158 mètres pour franchir le pont…

Le maire de Saint-Jean-de-Blaignac devant le pont fermé à la circulation © JPS

Le maire de Saint-Jean-de-Blaignac devant le pont fermé à la circulation © JPS

Un pont trop loin… ça rappelle ce film sur les alliés parachutés durant la 2ème guerre en Hollande. Mais ici en Gironde, c’est le pont de Saint-Jean-de Blaignac qui oblige à aller chercher un autre pont du côté de Branne ou du côté de Castillon pour franchir la Dordogne, soit 5 km ou 10 de mieux, dans un sens et dans l’autre au lieu de franchir ce pont sur 158 mètres. Des itinéraires bis et déviations par les RD 1089,RD 20, RD 936 et RD 671 ont été fléchées pour les habitants, vacanciers ou les gens qui se rendent au travail. Aujourd’hui, on assiste à un véritable manège de demi-tours de voitures et poids lourds parfois assez folkloriques.

Belem et Blaignac 032

Le pont de Saint-Jean de Blaignac est cet ouvrage mixte (métal / béton) construit en 1950. Constitué d’une ossature métallique à quatre poutres de hauteur variable, avec une dalle en béton armée, sa caractéristique technique particulière est qu’il est pourvu sur ses travées de rive d’un joint cantilever(rotule) permettant une répartition plus homogène du poids des véhicules qui utilisent l’ouvrage. Les diverses inspections détaillées de l’ouvrage ont mis en évidence un fonctionnement des appuis (balanciers) sur la culée en rive gauche (Saint-Jean-de-Blaignac) à améliorer. Les travaux menés par le Département vont consister au remplacement des balanciers de l’ouvrage par des appareils d’appuis plus adaptés aux efforts générés par la circulation des convois.

Le maire et le restaurateur étoilé devant le pont fermé © JPS

Le maire et le restaurateur étoilé devant le pont fermé © JPS

Si les commerçants comprennent l’utilité des travaux, ils ne comprennent en revanche pas du tout le choix de la période : en pleine saison estivale !

A Saint-Jean-de-Blaignac, le restaurateur Thomas l’Hérisson, patron de l’Auberge Saint-Jean, une étoile au guide Michelin, craint pour la fréquentation de son établissement, même si lui fonctionne pas mal aussi avec des réservations.

L'Hérisson, chef étoilé

Thomas L’Hérisson, chef étoilé, de l’Auberge Saint-Jean. Son restaurant est ouvert, vous pouvez y aller. © JPS

Il se fait également le porte-parole de l’autre établissement de chambres d’hôtes et le boucher et le boulanger de l’autre côté du pont : « c’est plutôt un manque de concertation qui me pose problème… on ferme le pont qui est un accès important pour les commerçants de la région qui ne sont déjà pas nombreux ; on ferme ça pendant les mois d’été qui sont importants en terme de passage et de fréquentation, c’est plutôt dommage pour l’activité. On se plaint que dans les zones rurales, il n’y ait pas de commerces maintenant si on fait tout pour les tuer, c’est un peu compliqué. »

Pour les viticulteurs du cru, certains estiment que ce pont coupé va les gêner durant les travaux de traitement de la vigne et même pour le début des vendanges.

Le vignoble d'Olivier Cadarbacasse : le château de Moulin Beauséjour © JPS

Le vignoble d’Olivier Cadarbacasse : le château de Moulin Beauséjour © JPS

Pour Olivier Cadarbacasse propriétaire du château Moulin de Beauséjour, juste à côté : « Il va pas mal nous embêter, ça va changer notre parcours au niveau des traitements et des travaux de vignerons. On va devoir passer par Branne. En espérant que pour les vendanges ça soit terminé, sinon ça risque de compliquer pas mal les choses. »

Le maire de Saint-Jean-de-Blaignac, Bernard Gauthier a bien conscience que cette fermeture va engendrer pal mal de soucis: « c’est le moins que l’on puisse dire, ne serait-ce que pour les riverains, pour les commerces qui vont être impactés. Mais bon il faut faire les travaux, il faut bien les faire : « le pont a 70 ans, il voit passer énormément de convois exceptionnels, les butées sont à refaire, les supports, il y a énormément de travaux à faire, c’est une nécessité. »

Une déviation pour les touristes par le pont Eiffel de Branne © JPS

Une déviation pour les touristes par le pont Eiffel de Branne © JPS

Roger Tavares, responsable du chantier pour BTPS Atlantique confirme les lourds travaux qui s’annoncent : « on est en train de changer les joints d’ouvrage et on va changer tous les points d’appui puisqu’ils sont fatigués depuis toutes ces années où ça n’a pas été fait ». Des travaux de peinture du garde-corps et de réfection totale de l’enrobé ainsi que l’élargissement au sortir du pont sont prévus. Coût des travaux du pont 400 000 euros et 400 000 de plus pour l’élargissement, assumés par le Conseil Départemental.

Guy Marty, le maire de Sainte-Terre © JPS

Guy Marty, le maire de Sainte-Terre © JPS

Le maire de l’autre commune impactée Sainte-Terre, qui compte des commerces proches du pont au lieu-dit Lavagnac exprime aussi son étonnement de lancer ces travaux en plein été : »on peut avoir des explications par rapport aux bus scolaires, oui, on peut avoir des explications par rapport aux vendanges d’accord, mais enfin je crois qu’on aurait pu reporter ces travaux un peu plus tard dans l’année. »

Il va falloir prendre son mal en patience, le Conseil Départemental a bien conscience des nuisances momentanées mais ces travaux d’un coût total de 800 000 euros devaient bien être lancés un jour ou l’autre. La fin est prévue officiellement le 26 septembre, les viticulteurs espèrent qu’ils ne seront pas trop gênés pour les vendanges, sinon ce sera le pom…pont !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères et Christophe Varone

04 Mai

De nombreuses propriétés de Bourgogne touchées par le gel de la semaine dernière

Les instances bourguignonnes ont recensé les propriétés touchées. Une semaine après le bilan est pessimiste. Tout le vignoble bourguignon a été impacté plus ou moins fortement.

GELENBOURGOGNE

Les gelées de printemps ont touché tout le vignoble bourguignon, du Nord au Sud, selon les constatations des professionnels et des techniciens depuis la semaine dernière.

Les températures négatives généralisées de la nuit du 26 au 27 avril ont eu des conséquences visibles sur les vignes. Cet événement a provoqué une grande inquiétude au sein du vignoble, les vignerons se sentant démunis face aux aléas climatiques et craignant pour la future récolte.

L'impact du gel © vins de Bourgogne

L’impact du gel © vins de Bourgogne

Ce phénomène est très rare de par son ampleur géographique, puisque des vignes de Chablis, du Grand Auxerrois, de la Côte de Nuits, de la Côte de Beaune et de la Côte Chalonnaise ont été touchées de manière plus ou moins importante. Le Mâconnais est également concerné par des gelées du 28 avril.

Côté Châteaux est de tout coeur avec ses amis vignerons bourguignons.

Avec Vignerons de Bourgogne.

03 Mai

Le ras-le-bol des vignerons du bordelais, victimes du vol de leurs jeunes pieds de vignes

En moins d’une semaine, deux propriétés du bordelais se sont faites voler leurs nouveaux plants de vigne fraîchement plantés. Témoignages dans Côté Châteaux.

Jeunes plants de vigne en avril 2015 © France 3 Aquitaine

Jeunes plants de vigne en avril 2015 © France 3 Aquitaine

750 jeunes pieds de colombard fraîchement plantés ont été arrachés et volés, avec 2000 tuteurs galvanisés. C’est la terrible découverte d’un vigneron de Frontenac dans l’Entre-deux-Mers en Gironde, ce samedi matin.

Il y a une semaine, un autre vol de 400 plants de merlot et cabernet avait également eu lieu  à Saint-Yzans-du-Médoc: Philippe Chacun le propriétaire témoigne :

« c’est mon fils qui a découvert ce vol, il était parti pour traiter et quand il est arrivé, il a vu que les plants étaient arrachés; il m’ a appelé et je lui ai dis de porter plainte à la gendarmerie et ils sont venus faire un constat ».

Ca devient pénible maintenant ! C’est une affaire qui tourne entre 1500 et 2000 €, à refaire les travaux, à replanter, il y a du temps à passer. » Philippe Chacun du château Mazails

Et le propriétaire de ce château, cru Bourgeois du Médoc, d’ajouter : « c’est sûr « c’est la mode. On vit dans un monde de sauvages, ça devient très grave. Si personne n’agit pour remettre les choses en ordre, ça va aller très mal. On ne leur fait rien… »

Philippe Chacun est persuadé que le ou les auteurs ont agi sur commande : « c’est sûr que c’est une opération d’argent, les gens ont volé pour faire de l’argent ! »

Deux plaintes pour vol ont été déposées auprès des gendarmeries respectives. Deux enquêtes ont été ouvertes, les affaires ne sont pas forcément en lien. Les vignerons penchent entre vandalisme ou une commande malveillante, une attitude inacceptable en tout cas. Leur préjudice oscille entre 1500 et 2000 euros.

28 Avr

En Bourgogne, des gelées matinales ont été fatales pour certaines vignes

On n’avait pas vu de telles gelées au printemps, déjà bien entamé, en Bourgogne depuis 1981. Ces sévères gelées ont sévi notamment dans la nuit de mardi à mercredi et ont causé des dégâts dans de nombreux vignobles de Bourgogne. Les viticulteurs se disent très inquiets, car le froid devrait persister jusqu’à la fin de la semaine.

Le gel sur les bourgeons © France 3 Bourgogne

© France 3 Bourgogne

« L’année 2016 démarre mal. Il y a 15 jours, nous avons subi un orage de grêle sur le Mâconnais qu’on n’avait jamais connu au mois d’avril. Aujourd’hui, c’est le gel, » a confié Jean-Michel Aubinel, le président de la Confédération des Appellations Viticoles de Bourgogne.

C’est assez grave dans certains secteurs. C’est le cas notamment dans le Chablisien et la Côte-d’Or (côtes de Nuits, côtes de Beaune) ainsi que dans la côte chalonnaise », Jean-Michel Aubinel, président de la Confédération des Appellations Viticoles de Bourgogne.

« Le millésime 2015 nous avait donné un peu de répit. Nous étions repassés au-dessus de la barre des 1,5 million d’hectolitres après trois années très difficiles (2012, 2013, 2014). Là, on a une récolte 2016 qui est impactée et on n’a pas besoin de ça au niveau de la viticulture bourguignonne. On a besoin d’avoir une production qui permette d’honorer l’ensemble de nos marchés. C’est un nouveau coup dur », précisait encore le président de la CAVB.

Dans certaines régions de l’Yonne, il a fait jusqu’à – 4 degrés ces derniers jours. Dans le Chablisien, des vignerons ont choisi la technique de l’arrosage pour protéger les bourgeons.

Avec France 3 Bourgogne, regardez le reportage de mes confrères Michel Gillot et Christophe Gaillard: intervenant Raphaël Dubois, viticulteur à Premeaux-Prissey

21 Avr

Générations Futures dévoile la carte de France de 400 « victimes des pesticides »

Une carte et des témoignages qui vont raviver le débat. Générations Futures a établi une carte de France où cette association recence les points noirs des traitements qui auraient eu des incidences sur la santé des riverains ou de professionnels exposés. Cette association a d’ailleurs réalisé un film de ces témoignages anonymes.

La carte des victimes des pesticides en France établie par © Généarations Futures

La carte des victimes des pesticides en France établie par © Générations Futures

Sur son site l’association Générations Futures explique « Nous avons recueilli près de 200 témoignages validés (par leurs auteurs ) de professionnels (épingles bleues sur la carte) et de riverains (épingles orange sur la carte) victimes des pesticides. Nous avons aussi indiqué sur la carte près de 200 signalements (points noirs sur la carte) dont les témoignages sont en cours de validation, soit pour le moment près de 400 personnes recensées sur la carte en ligne ! En outre, d’autres témoignages (au moins 150) attendent d’être traités et saisis, sans compter les appels journaliers en cette période de reprise des épandages.

Nous travaillons aussi de concert avec les organisations locales, des avocats, des associations nationales spécialisées. Les témoignages – écrits ou vidéos –  sont tous validés par les personnes qui nous ont contactés. La plupart sont anonymes pour préserver leur volonté ».

LES TEMOIGNAGES :

« Je suis passé de l’inconscience à la conscience, je dirais. J’ai pris conscience des risques liés à l’épandage des pesticides et essayé de mettre en place des démarches avec mes voisins  viticulteurs », précise un habitant proche d’une exploitation agricole.

Cette autre femme ajoute : »Nous subissons des pulvérisations, plusieurs fois par an sur ces champs. On n’est pas là pour montrer du doigt mais essayer d’instaurer un dialogue et aussi proposer des choses. »

Et de continuer:  « c’est très difficile de parler à des agriculteurs qui se sentent chez eux, qui se sentent aussi le droit de poluer comme ils l’entendent. Ils ont toujours travaillé comme cela. Notre volonté est d’informer mais aussi  de faire en sorte que les pratiques culturales bougent« 

Un autre habitant : « Cela traduit la mobilisation citoyenne qu’il peut y avoir autour de ces questions de pesticides et surtout une question de santé publique. »

LA CARTE : http://victimes-pesticides.fr/

LE DEBAT :

L’heure est au dialogue mais il faut faire attention aux excès : Lionel Lateyron viticulteur à Montagne commente sur Facebook  » Il y a une telle psychose qu’hier c’est un voisin qui est venu se plaindre de la poussière soulevée par le gyrobroyeur dans notre exploitation pourtant en bio !!! Un peu de sérénité serait bienvenue… »

Marie-Lys Bibeyran, Valérie Murat et Dominique Techer parmi les organisateurs tenant la banderolle © Jean-Pierre Stahl

Marie-Lys Bibeyran, Valérie Murat et Dominique Techer lors de la marche blanche contre les pesticides en février dernier à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

QUESTIONS A VALERIE MURAT DE GENERATIONS FUTURES:

Jean-Pierre Stahl : Pourquoi avoir réalisé une telle carte des victimes des pesticides ?

Valérie Murat (Générations Futures Gironde): « Personne, au niveau des institutions, n’avait fait ce travail-là. C’est une question de santé publique. C’est une question qui concerne l’ensemble du territoire, au niveau national.

JPS : Cela concerne la viticulture mais pas seulement ?

Valérie Murat : « Effectivement, il n’y a pas uniquement que la viticulture, il y a aussi l’arboriculture, toutes les cultures sont concernées. Cela montre bien qu’il y avait un vide jusqu’ici, la MSA ne publie pas ses chiffres, il y a 400 témoignages de riverains ou de professionnels, c’est quand même conséquent. C’est vraiment une question de santé publique. »

JPS: « N’avez vous pas peur avec cette carte d’une opposition frontale avec les viticulteurs alors qu’il faudrait davantage de concertation ? »

Valérie Murat : « Il n’y a pas d’opposition, moi je suis une fille de paysan. Néanmoins il y a un clivage entretenu dans le bordelais entre les conventionnels et les bio et ceux en biodynamie. Il n’y a pas d’espace de parole, on continue de nier le problème. Or parfois quand un vigneron rentre chez lui le soir et qu’il a pulvérisé à côté d’une école, il y a une espèce de malaise.

« On ne prend pas le problème à bras le corps. J’aimerais que la viticulture bordelaise soit une sorte de porte parole et montre l’exemple. Car il y a eu aussi la carte de Cash Investigation et aussi UFC Que Choisir qui ont montré du doigt la région. J’aimerais qu’on se mette tous autour d’une table pour donner la marche à suivre. C’est une question de santé publique pour les écoles et pour les riverains. Aujourd’hui, avec tout ce que l’on sait, ça serait bien que les institutions se mettent autour d’une table avec nous. »

Laurent Gapenne, le président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux © JPS

QUESTIONS A LAURENT GAPENNE (PRESIDENT DE LA FEDERATION DES GRANDS VINS DE BORDEAUX)

JPS : « Comment réagissez vous par rapport à cette nouvelle carte et cette nouvelle publication ? »

Laurent Gapenne : « Si c’est une démarche positive et un vrai échange, pourquoi pas. Si c’est pour stigmatiser les viticulteurs comme quoi ce sont des pollueurs, ce n’est pas une bonne démarche. Si c’est une démarche responsable pour aller dans l’information, c’est ce que l’on fait depuis plusieurs mois à travers des opérations de sensibilisation. »

JPS : « Que pensez vous de cette proposition de table ronde ? »

Laurent Gapenne : « On n’a jamais fermé la porte à des réunions comme des tables rondes. On en a créé ou faites dans le Médoc, j(ai demandé aux ODG de Gironde d’y participer et d’en faire (dernièrement à Listrac). Il faut s’y rendre et expliquer ce qu’il se passe.

On participe et on participera à des tables rondes du moment où elles sont constructives. On fait un maximum pour expliquer aux gens. Ca se passe un peu pertout en Gironde. »

JPS : « Qu’en est-t-il de l’alerte des riverains le jour où les viticulteurs traitent ? »

Laurent Gapenne : « C’est déjà le cas dans pas mal d’endroits. Ca semble positif. Toutefois il arrive que certains reverains demandent à ne plus être prévenus. Ca se passe déjà comme cela chez certains châteaux depuis l’an dernier.

« Mais tout cela c’est du bon sens, de la courtoisie, des rapports humains entre individus. Quand ça se passe bien, il n’ya pas de problème. »

Quand il y a conflit entre un viticulteur et un riverain et quand on intervient, au bout d’un certain temps, on se rend compte que c’est plus du domaine du conflit de voisinage et cela ressort quand il y a un traitement.

Mais il faut reconnaître qu’on a aussi des viticulteurs jusqu’auboutistes qui ne font pas attention à leurs voisins, c’est comme pour le bruit ou la musique trop forte en ville, il y a des gens responsables et d’autres qui le sont moins. »

Générations Futures a en outre réalisé un petit film de sensibilisation avec ces témoignages anonymes :

 

16 Mar

Les Belges et Bordeaux : une histoire d’amour et de passion

Les Belges sont les seconds propriétaires étrangers de châteaux dans le Bordelais après les Chinois: un peu moins de 50 châteaux pour le « Plat Pays » contre 120 pour les Asiatiques. Une histoire d’amour qui ne date pas d’aujourd’hui et qui perdure puisque la Belgique représente le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux.

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Les Belges… une histoire d’amour et de passion pour les vins de Bordeaux.

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Les Belges sont de grands amateurs de vins de France et plus particulièrement de Bordeaux, c’est donc une passion, notre famille l’avait aussi depuis plusieurs générations, » Michel Choquet, propriétaire de Lagrange Les Tours.

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Originaire de Namur, Damien Briard aurait pu être brasseur, mais il a préféré être viticulteur. Il venait du même pays que Benoît Poolvoerde, et il connaissait d’ailleurs bien sa maman : « j’allais chercher des sandwichs chez sa mère ». Mais au final, il a suivi des études dans la région de Bordeaux, effectuant un BTS viticulture-oenologie à Montagne Saint-Emilion, puis un diplôme d’onologue à Reims. Il a fait ses premières armes sur de grands domaines en Afrique du Sud et a été régisseur du château Haut-Bacalan à Pessac.

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

En 2006, il a acheté son petit bout de vignes 2 ha à Quinsac et a créé sa marque Agape, avant de construire son chai en 2008 (qui ressemble à un séchoir à tabac) puis sa maison en 2009 : « une opportunité car à Quinsac, il n’y a quasiment plus de vigne à acheter. » De 2 ha en 2006, il a réussi à passer aujoud’hui à 7,5 ha.

Damien Briard produit ici du blanc sec en vin de France, mais aussi a planté un cépage corse le vermentino (en vin de France aussi): « le vermentino 2015,on a déjà tout vendu ! », il produit du rosé à base de malbec et en rouge il commercialise en côtes de Bordeaux. Au total  40000 bouteilles par an.

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« Moi j’au beaucoup entendu chez les copains de promotion les parents dire à leurs enfants « vous devez faire comme nous on a fait et comme votre grand-père faisait. L’avantage c’est que nous (Belges) on est un peu ouvert. Et moi j’ai vécu en Afrique du Sud et en afrique en général donc j’ai été ouvert à d’autres cultures. Ainsi, on a planté un cépage corse le vermentino ou le rolle, on a 240 pieds où la on fait une cuvée unique en Gironde et l’idée c’est de faire des produits atypiques à Bordeaux. » Et ça marche car toute sa production se vend en CHR et un restaurant étoilé l’a même référencé.

Parmi les très grands, il y a bien sûr Albert Frère qui a acheté Cheval Blanc, 1er cru classé de Saint-Emilion, en 1998 une très coquette somme avec Bernard Arnault.

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Mais également, Alfred-Alexandre Bonnie, PDG de l’Eau Ecarlate qui a acquis en 1995 Malartic-Lagravière, cru classé de Graves situé dans l’appellation Pessac-Léognan: « 19 hectares à l’époque :15 de rouge et 4 de blanc ». Une jolie affaire qu’il a su bien faire fructifiée puisqu’au jourd’hui « on compte 52 hectares en production. »

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d'un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d’un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Ca a été un coup de coeur, je vous dirais que du côté de mon épouse ça a été un coup de coeur pour l’endroit (le château) et pour moi ça a été un coup de coeur pour les vignes et pour les vins », Alfred-Alexandre Bonnie, propriétaire du château Malartic-Lagravière.

Bourg et belges 099Et de poursuivre : « Il y avait sans doute plus à faire ici que dans d’autres régions. La Belgique était déjà un grand marché pour Malartic-Lagravière, ce qui tombait bien d’un côté puisqu’on pouvait encore renforcer la position, mais ce qui nous donnait aussi le reste du monde où il fallait appuyer un peu sur l’accélérateur. »

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

La Belgique est d’ailleurs le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux, avec 224 000 hectolitres.  Un marché même s’il a légèrement baissé, peut-être du aux millésimes plus faibles ces dernières années avant la mise sur marché des 2014 et 2015, demeure un marché traditionnel très important, les Belges restant assez fidèles à Bordeaux;

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie © Jean-Pierre Stahl

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie, dans le chai de Malartic-Lagravière © Jean-Pierre Stahl

ainsi Michel Choquet s’apprête à passer le relais à la plus jeune génération:  » ce virus qui sévit beaucoup en Belgique a déjà été transmis à la génération suivante puisque ma fille a choisi de faire des études d’oenologie à Bordeaux, après tout l’avenir appartient aux jeunes générations. Mais qui vivra verra… »

On sent que nos amis Belges ont Bordeaux tatoué dans le coeur. Ces vignerons belges sont tellement fiers de leur production qu’ils écoulent souvent la moitié de celle-ci en Belgique.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde et Christophe Varone

10 Mar

Epandages de Villeneuve : Générations Futures veut balayer une rumeur …

Génération Futures vient de publier un communiqué qui souhaite balayer une rumeur selon laquelle « c’est une pulvérisation de soufre par un viticulteur bio voisin qui aurait intoxiqué les élèves » de Villeneuve en mai 2014. La FDSEA avait précisé cela la semaine dernière après la remise de la pétition de Marie-Lys Bibeyran, au préfet de Gironde, réclamant un traitement bio le long des écoles. Gérérations Futures réfute et pointe les traitements de fongicides qui ne sont pas bio. En parallèle, la justice a été saisie d’une plainte contre X; elle va tenter de faire toute la lumière, le dossier est à l’instruction.

L'école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

L’école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

En ce moment c’est un peu la guerre des communiqués. Le dernier en date est celui de Générations Futures de ce 9 mars, il répond au communiqué de la FDSEA du 1er mars.

Générations Futures écrit ceci :« Le 5 mai 2014, 23 écoliers et leur enseignante avaient été pris de malaise et hospitalisés en urgence, suite à des pulvérisations réalisées à proximité de l’école de la commune. Une enquête a été diligentée et une information judiciaire est même en cours, dans lequel la SEPANSO a porté plainte et Générations Futures s’est porté partie civile.
Depuis cette date, une rumeur est soigneusement entretenue par la FNSEA afin d’essayer de disculper les pesticides de synthèse, en cause dans cette affaire. Selon cette rumeur, reprise à tous les niveaux de l’organisation du local au national, c’est une pulvérisation de soufre par un viticulteur bio voisin qui aurait intoxiqué les élèves.
Cette rumeur insidieuse se retrouve aujourd’hui écrite dans un communiqué du 1° mars dernier de la FDSEA de Gironde, tentant de faire contre-feu aux révélations de l’émission Cash Investigation ».

Ces rumeurs traînent depuis l’accident de Villeneuve. Tout cela, c’est pour traîner le bio dans la boue, et ne pas parler des pesticides, personnellement je trouve ça très grave », Valérie Murat Générations Futures.

La FDSEA de Gironde a en effet précisé, le jour de la remise de la pétition de Marie-Lys Bibeyran et de ses 84 600 signatures, que l’incident de Villeneuve-de-Blaye avait été précisément provoqué par un épandage de soufre sur une exploitation vouée à l’agriculture biologique

« Preuve en est que le point de départ de la polémique, en 2014, concernait un épandage de soufre à proximité d’une école de Villeneuve de Blaye, sur une exploitation conduite en agriculture biologique ». Le syndicat de la Fdsea Gironde concluait ainsi que « la pétition visant à exclure tout traitement phytosanitaire autre que biologique à proximité des lieux sensibles est « une fausse bonne idée ! »

Valérie Murat, de Génération Futures, devant la Préfecture © Jean-Pierre Stahl

Valérie Murat, de Génération Futures, devant la Préfecture de Gironde le 1er mars © Jean-Pierre Stahl

Mais « Générations Futures, La Confédération Paysanne 33, Le collectif Info Médoc Pesticides, le Collectif Alerte pesticides Léognan, les Amis de la Terre Gironde et Vigilance OGM33 tiennent à réagir fermement à cette allégation. En effet, un document interne de l’Agence Régionale de Santé, révélé par le magazine « Spécial Investigation » précise clairement que « des tracteurs ont répandu le jour même des produits fongicides secondairement identifiés ( par le centre anti-poison du CHU de Bordeaux) contenant les substances actives suivantes le mancozèbe, le mefenoxam , la spiroxamine…. Et Générations Futures de préciser : »les effets connus des fongicides identifiés sont concordants avec les symptômes décrits par les enfants et personnels de cette école. »

« Les choses sont maintenant claires et il est donc temps que les mensonges de la FNSEA cessent sur ce sujet. Ces mêmes organisations demandent instamment à la FNSEA de diffuser un démenti, à tous les niveaux de son organisation et publiquement, afin que cessent ces rumeurs. De plus elles demandent à l’ARS de rendre public son document cité plus haut afin que les faits soient clairement connus de tous ».

François Ruffié, avocat de la Sepanso © JPS

François Ruffié, avocat de la Sepanso © JPS

En attendant Côté Châteaux a vérifié auprès de l’avocat de la Sepanso que dans ce dossier, « il y a les deux : un viticulteur conventionnel et un viticulteur bio qui sont mis en cause  » selon Me François Ruffié, l’avocat de la Sepanso qui le premier a porté plainte contre X et a été rejoint par Générations Futures.

Il est pour l’heure prématuré de tirer des conclusions  car l’heure est à l’instruction de cette affaire, le magistrat désigné va analyser à charge et à décharge  et devra dire quels produits ont pu conduire à ces irritations des yeux, à ces nausées et autres symptômes de maux de tête vécus par les 23 enfants et l’institutrice (celle-ci a même été transporté à l’hôpital proche).  Certes les constatations médicales et le rapport de l’Ars sont versés au dossier, mais le juge d’instruction ne va pas manquer de demander l’avis d’experts en chimie et en santé humaine, pour connaître le lien de cause à effets dans cette déplorable affaire. Des expertises vont donc être diligentées par la justice à Libourne, en attendant d’éventuelles mises en examens et un procès.

Binetôt des haies proches de sites sensibles...est-ce suffisant ? © JPS

Epandage dans des vignes du Médoc – photo d’illustration © JPS

« Pour moi, les infractions sont constituées les gens n’auraient jamais du traiter dans ces conditions.La loi est très bien faite : ce n’est pas la peine de prendre des arrêtés, il faut appliquer la loi qui dispose qu’il ne faut pas traiter en dehors de la parcelle et quand il y a trop de vent. Il y a d’ailleurs une affaire qui a été jugée au Tribunal Correctionnel de Nîmes où un épandage aérien sur une rizière avait bouzillé de la vigne, l’infraction était contituée car épandu au-delà de la parcelle. A mon sens il ne faut surtout pas légiférer ou prendre d’arrêté, mais faire respecter ce qui existe. Qu’ils se débrouillent comme ils veulent mais ça ne doit pas dépasser la parcelle », précise Me François Ruffié avocat de la Sepanso. Le CIVB de son côté a toujours pointé du doigt ces mauvaises pratiques, du fait du vent il n’y aurait pas du y avoir de traitement.

De son côté, la FDSEA a tenu à rappeler la semaine dernière  « que la profession agricole est, depuis de nombreuses années, dans une démarche de progrès constants de ses techniques de production » et « agit année après année pour améliorer l’impact de ses pratiques sur la santé de ceux qui la font et sur l’environnement, dans la limite des connaissances scientifiques et des capacités économiques du secteur. »

Pour Valérie Murat de Générations Futures, « le bio et la parcelle bio le long de l’école est hors de cause, le rapport de l’ARS le prouve, les liens sont concordants avec les fongicides », on est là et on ne va pas lâcher comme ça. »

27 Fév

Le Président François Hollande chahuté au salon de l’agriculture

Le Président de la République a été fraîchement accueilli à l’ouverture du salon de l’agriculture. Entre sifflets et applaudissements, le Président continue sa visite et ses entretiens pour apaiser la colère des agriculteurs. Certains ont démonté le stand du Ministère de l’Agriculture, les CRS ont du intervenir.

La tension est palpable ce matin au salon de l'agriculture autour de François Hollande © AFP JOEL SAGET

La tension est palpable ce matin au salon de l’agriculture autour de François Hollande © AFP JOEL SAGET

Le malaise ce matin est bien visible et audible au salon de l’agriculture qui a ouvert à 9h. De nombreuses pancartes et slogans de revendications ont été déployés un peu partout sur les différents stands, notamment par les Jeunes Agriculteurs. Une tension palpable certains éleveurs n’hésitant pas à scandé « Hollande démission »…

Le chef de l’Etat, qui lors de ses dernières visites au salon avait plutôt un bon contact avec le monde paysan à Paris, passant de longues heures à déguster les produits des terroirs et notamment l’an dernier un vin de Bergerac pour lequel il avait lancé « c’est de la bombe », est cette fois malmené.

François Hollande est arrivé peu avant 7 h, il a été accueilli par le président de la FNSEA. Peu de temps après, il a pu apercevoir des éleveurs avec des t-shirts noirs sur lesquels était inscrit « je suis éleveur, je meurs. » Xavier Beulin, le président de la FNSEA lui a glissé: «Vous arrivez dans un contexte difficile. Un contexte de crise profonde. Elle dure».

Le Chef de l’Etat, qui a été hué par moments, a déclaré aux journalistes et aux agriculteurs :

La colère, je l’entends, je la comprends, » François Hollande, Président de la République

Et d’expliquer : « Je suis venu pour entendre, y compris les cris de douleur, de souffrance. Il va falloir prendre au niveau européen des mesures pour la régulation des marchés… » Ce matin, il a consacré une bonne partie de sa matinée à écouter les doléances lors d’ une table ronde avec une vingtaine de représentants des différentes branches du monde agricole. 2 pistes de mesures seront envisagées : en France, il a annoncé la révision de la loi qui régit les règles entre la grande distribution et les agriculteurs, et au niveau de l’Union Européenne il souhaite revoir l’étiquetage des produits transformés.

Stéphane Le Foll, le Ministre de l’Agriculture a estimé : »Siffler le président de la République pour moi ce n’est pas acceptable. En même temps on était parfaitement conscient qu’à l’occasion de l’inauguration de ce salon un certain nombre d’agriculteurs, d’éleveurs en particulier, allaient souhaiter exprimer la colère qu’ils ressentent« .

Le Président Hollande a finalement quitté le salon au terme de 6 heures de visite, la plus courte de toutes ses visites sur le salon de l’agriculture sous son quinquennat.

La video de l’arrivée sous tension du Président de la République par FrancetvInfo

26 Fév

Tour de France : les viticulteurs de l’Aude debouts sur les freins face au vin officiel qui sera chilien

C’est un peu la nouvelle qui fait tache…(de vin ?) Oui mais chilien. Non pas que Côté Châteaux ait à redire sur ces vins chiliens qui peuvent être de bonne facture, mais plutôt parce que les vignerons de l’Aude et Jeunes Agriculteurs sont vent debout contre ce choix de la société du Tour de France qui a choisi un vin chilien pour être partenaire officiel. Les viticulteurs de l’Aude ont déjà appelé à bloquer la grande boucle.

C'est ce pinot noir chilien choisi comme partenaire du tour de France qui a provoqué un tollé dans l'Aude © France 3 Languedoc Roussillon

C’est ce pinot noir chilien choisi comme partenaire du tour de France qui a provoqué un tollé dans l’Aude © France 3 Languedoc Roussillon

La cuvée a pourtant un nom évocateur : « Bicicleta », produite par le Chilien Cono Sur. Elle a été sélectionnée parmi les partenaires du Tour par l’organisateur Amaury Sport Organisation (ASO) pour être vin officiel du Tour de France 2016.

Alors que ce n’est pas une première puisque le groupe était déjà partenaire en 2014 et présent sur les trois premières étapes anglaises, puis en 2015, mais là  le contrat passé entre ASO et Cono Sur s’étend désormais jusqu’en 2017, ce qui a mis les nerfs à vifs des vignerons de l’Aude dans un premier temps puis du syndicat des Jeunes Agriculteurs audois qui juge inacceptable le choix d’un vin du nouveau monde. Ils menacent d’ailleurs de bloquer l’étape Carcassonne-Montpellier.

Il est inacceptable de laisser les dirigeants du Tour de France faire la publicité pour  un vin chilien (…). Nous connaissons la difficulté à laquelle font face tous les agriculteurs. (…). Il faut que le Tour de France soutienne les producteurs par des partenariats avec des produits français et non étrangers », selon les Jeunes Agriculteurs.

Le sénateur socialiste de l’Aude Roland Courteau avait enfourché sa bicyclette de défenseur des terroirs français et alerté le patron du tour Christian Prudhomme de la « très grande émotion et de  »l’incompréhension  suscitées par ce choix ».

Les organisateurs ne nous ont pas prévenu, c’est pour cela qu’on est dans une colère noire. On trouve cela scandaleux parce que le Tour de France est une vitrine de notre patrimoine culturel, sportif et économique. », Frédéric Rouanet, le président du syndicat départemental des vignerons de l’Aude.

Côté châteaux a joint hier Amaury Sport Organisation qui n’a pas répondu encore à sa demande de commentaires.

Le Tour aura lieu du 2 au 24 Juillet. Il passera notamment par Carcassonne où les vignerons de l’Aude se sont donc positionnés. Dans la région Aquitaine il est prévu une étape Pau/Bagnères-de-Luchon.. Les viticulteurs de Jurançon, de Madiran proches, et pourquoi pas de Bordeaux, pourraient rallier le mouvement de leurs collègues. Affaire à suivre.

Avec France 3 Languedoc-Roussillon et AFP

Ecoutez la réaction de Frédéric Rouanet, le président du syndicat départemental des vignerons de l’Aude :

12 Fév

Bordeaux : la capitale du vin prend l’eau !

Une crue exceptionnelle ce matin. Depuis 9h15, les quais de Bordeaux sont inondés. La Garonne est sortie de son lit  comme hier. Fort heureusement il n’y a plus beaucoup de stockage de vins en bord de Garonne, comme au bon vieux temps. Ouf !

Le quai des Chartrons inondé ce matin © France 3 Aquitaine

Le quai des Chartrons inondé ce matin © Stéphane Estève – France 3 Aquitaine

La Garonne a débordé ce vendredi matin à Bordeaux, comme hier mais de manière un peu plus importante. Le pic de cette montée des eaux est prévu à partir de 9h15. Les quartiers les plus impactés sont les Chartrons, Bacalan, la Bastide et la presqu’île d’Ambès.

Dès hier soir le préfet Dartout tenait une conférence de presse pour alerter sur cette crue exceptionnelle. Selon les prévisions, la hauteur de l’eau pourrait se situer entre 6,75 m et 7,05 m.Jeudi matin, le niveau maximum  était de 6,71 m. En janvier 2014, le record avait été de 6,90 m selon le préfet.

Depuis hier, aux heures de pleine mer, un point de vue incomparable pour © LD Vins

Le négociant en vins comme LD Vins rive droite a  l’impression d’être sur le bassin d’Arcachon avec cette pleine mer. Hier, il postait sur sa page Facebook ces clichés, mais sa bâtisse construite sur pilotis ne prend pas l’eau. Les accès en revanche sur les quais de Queyries notamment étaient fermés ce matin. Une gêne momentanée mais il faut respecter les interdictions de circulation sur ces voies que vous pouvez retrouver ci-dessous. La prudence est de mise.

Et comme le précise notre consoeur chargé de la météo Frédérique Lillet : « après les crus, les crues ! »  et qui l’eût cru ?