27 Sep

Dans le Chablis où le ciel est tombé sur les vignes, on vendange ce qui reste…

L’interprofession estime que les vendanges vont donner « une demi-récolte » cette année. Chablis a payé un lourd tribu après de violents épisodes de gel, de grêle et de grillure. Parole de vignerons recueillie par l’AFP.

La grêle tombée en mai dernier et qui a sectionné de nombreux bois de vigne...© France 3 Bourgogne

La grêle tombée en mai dernier et qui a sectionné de nombreux bois de vigne…© France 3 Bourgogne

« Ici, on a capté la « 3G » : le gel en avril, la grêle en mai et la grillure en fin d’été », ironise un vigneron de l’Yonne, où le raisin se fait rare à l’heure des vendanges après une météo catastrophique.

« Sur les 21 hectares du domaine, sept ne seront pas récoltés », poursuit Jean-Christophe Bersan, viticulteur bio, « très touché » psychologiquement après le violent épisode de grêle qui a « tout détruit » sur ses parcelles de Chablis au printemps mais a en partie épargné ses vignes sur Saint-Bris-le-Vineux et Irancy.

Sur les 5.453 hectares du Chablisien, près de la moitié a été fortement endommagée – entre 70 et 100% – par les différents épisodes de gel et de grêle, selon le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB).

L’interprofession estime que les vendanges vont donner « une demi-récolte » cette année, tandis que la moyenne de la production du vignoble s’élève à 286.374 hectolitres.

Et si cela ne suffisait pas, ces dernières semaines, des vers de la grappe se sont attaqués à certaines vignes de M. Bersan, occasionnant de la pourriture et obligeant le viticulteur à avancer les vendanges de quelques jours pour sauver une partie de sa maigre récolte.

« Cela chamboule le déroulement logique du travail », s’inquiète-t-il, tandis que, téléphone à l’oreille, il finit de constituer ses équipes. Le dernier test effectué dans une parcelle a donné « un seau pour une treille de 200 mètres de long, soit une estimation de quatre hectolitres de jus sur deux hectares ».
« On va la vendanger mais c’est la limite, c’est vraiment pour faire du vin et garder ma clientèle. » « Avec un tiers de récolte en moins, je ne m’en sors pas trop mal », relativise toutefois M. Bersan, en pensant à ses collègues dont le domaine a été entièrement ravagé.

Le viticulteur icaunais anticipe « un problème financier l’an prochain, quand on n’aura pas de vin à vendre ». Pour lisser ses pertes, il « bloque actuellement des stocks » et envisage désormais de s’assurer, en dépit du coût.

Quant à l’état de la vigne, « la sentence va durer longtemps, jusqu’à la taille de l’année prochaine », constate-t-il en manipulant les bois qui, fragilisés par les intempéries, cassent comme du verre.
« La grande question est de savoir si les rameaux vont être fructifères ? », s’interroge-t-il, anticipant « un risque de petite récolte » en 2017.

Christine Monamy, responsable de l’Observatoire du Millésime au BIVB, reste pour sa part optimiste pour 2017 car après le gel, « l’année d’après, la vigne repart généralement en abondance ». « En revanche, la grêle a d’autres effets plus pervers, ce qui pourra entraîner aussi une année 2017 assez hétérogène », nuance la responsable technique.

Pour le président de la Fédération de défense de l’appellation Chablis, Frédéric Guéguen, cette année maudite où les phénomènes climatiques ont eu « une intensité exceptionnelle », pousse les professionnels à « s’adapter ».

« Contre le gel, on sait se défendre avec des systèmes par aspersion d’eau et des bougies mais contre la grêle, on n’était pas équipé dans le Chablisien mais on va le faire l’an prochain » avec notamment des canons anti-grêle, annonce-t-il en précisant qu’une expérimentation de filets est déjà en cours sur sept hectares de vignoble.

Au regard de la « qualité » des raisins qui sont parvenus à maturité, décrits comme « très tendres » et « sucrés », les regrets sont palpables. « On n’aurait pas eu ces aléas climatiques négatifs au printemps, on serait sur une très belle récolte », déplore M. Guéguen. « On a envie de finir cette année et de repartir sur une feuille blanche. »

AFP

21 Sep

En Bourgogne, le choix cornélien des vignerons bio face aux vignes malades

Témoignages éloquents de vignerons bio de Bourgogne qui ont du se résigner à traiter chimiquement leurs vignes attaquées par les maladies comme le mildiou après les intempéries printanières, quitte à perdre le label. 

Attaque de mildiou sur la vigne © Inra

Attaque de mildiou sur la vigne © Inra

« C’est la décision la plus difficile que j’ai eu à prendre »: Vincent Dureuil-Janthial, comme d’autres viticulteurs bio en Bourgogne, a dû se résigner à traiter chimiquement ses vignes, attaquées par le mildiou après les intempéries printanières, et à perdre ainsi son label.

Converti à la viticulture biologique depuis 2005, M. Dureuil-Janthial, qui gère le domaine familial à Rully (Saône-et-Loire) sur la côte chalonnaise, vit cette décision « comme un échec personnel ».

Quand le mildiou apparaît sur les premières grappes le 13 juin, les trois-quarts du domaine ont déjà été touchés par un épisode de gel, fin avril. Et, coup du sort, la maladie attaque les parcelles saines. « A ce moment-là, c’était la panique; psychologiquement, on était à bout », raconte le vigneron de 46 ans, qui n’a jamais connu pire millésime depuis ses débuts en 1994. « Depuis des semaines, il ne cessait de pleuvoir, le travail dans les vignes était très difficile et Météo France n’annonçait aucune amélioration ». Dans l’urgence, il décide d’utiliser un traitement à base de phosphonates pour stopper la maladie. Après deux passages, ses vignes réagissent bien, ce qui lui permet de reprendre ses traitements préventifs au cuivre.

Mais dans la réglementation, l’utilisation d’une matière active de synthèse équivaut à un « manquement majeur » au cahier des charges de la viticulture bio et entraîne la perte de sa certification AB. Pour retrouver le label, il lui faudra repartir en conversion pour trois ans à partir de 2017.
« Au-delà de mes convictions, j’ai pris une décision de chef d’entreprise avec une exploitation de 20 hectares à faire tourner, six salaires à payer, les emprunts, les fermages, je n’avais pas le droit de risquer de perdre le peu de la récolte qui restait à sauver », assume ce vigneron bio convaincu.

Pendant cette période difficile, « c’était le feu dans le vignoble », témoigne Agnès Boisson, responsable viticulture de l’association régionale Bio Bourgogne, qui a accompagné plusieurs producteurs contraints au même choix dans la région. « L’attaque de mildiou a été particulièrement virulente dans certaines zones, notamment là où les épisodes de gel et de grêle avaient déjà fragilisé les vignes », explique-t-elle, reconnaissant la moindre efficacité du cuivre par rapport aux traitements chimiques une fois que la maladie a attaqué les grappes.

Les exploitations concernées se situent essentiellement sur les Côtes de Nuits, Côtes de Beaune et dans le Chablisien, durement touchés par les aléas climatiques cette année. Certains n’ont traité chimiquement qu’une partie de leurs parcelles afin de conserver le reste en bio, d’autres ont préféré passer le traitement conventionnel sur tout leur domaine. « Dans tous les cas, cela a été une décision très douloureuse, guidée par des contraintes économiques », souligne la responsable associative, rappelant qu’en Bourgogne « beaucoup ne sont pas propriétaires de leur vigne mais en fermage, ce qui veut dire qu’ils doivent payer la location de leurs parcelles quoi qu’il arrive ».

« L’année 2016 a été compliquée pour tout le monde, y compris pour les viticulteurs conventionnels qui ont subi les mêmes pressions de la maladie », déplore pour sa part Emmanuel Giboulot, délégué à la commission viticole de Bio Bourgogne. « La solution est-elle de traiter deux fois plus avec des produits que l’on retrouve dans le vin, les sols, l’eau ? ».

Loin de décourager Bio Bourgogne, ce millésime difficile l’incite au contraire à militer pour davantage de recherche indépendante afin de trouver de nouveaux produits plus efficaces tout en étant neutres pour la plante et l’environnement. « La société aspire à des pratiques plus propres et plus respectueuses de l’environnement, le modèle agricole doit évoluer », insiste M. Giboulot, opposant aux pesticides qui avait refusé de traiter ses vignes, en 2013, contre la maladie de la flavescence dorée en dépit d’un arrêté préfectoral.

AFP

13 Sep

Alerte aux orages violents dans le Sud-Ouest

Météo France a placé onze départements du Sud Ouest en alerte orange ce mardi et jusqu’à mercredi 6h. Des pluies violentes sont annoncées.

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Les départements  placés en alerte orange sont la Vienne, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, la Dordogne, le Lot-et-Garonne, les Landes, le Gers, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées.

Les viticulteurs attendent avec une certaine joie ces précipitations annoncées mais redoutent les orages de grêle. Le réseau Anelfa est lui -même en vigilence avec 110 points répartis en Gironde. 

La carte a évolué en journée avec désormais 20 départements en vigilance orange © MeteoFrance

La préfecture de la gironde précise que ces orages pourraient s’accompagner de phénomènes violents : fortes averses, chutes de grêle, des rafales de vents pouvant atteindre les 100km/h de manière localisée.

Ils sont susceptibles de provoquer localement des dégâts importants, notamment sur l’habitat léger et les installations provisoires. Des inondations de caves et points bas peuvent également se produire ainsi que des départs de feu en forêt suite à des impacts de foudre.

Le préfet appelle chacun à la plus grande vigilance, en particulier en adoptant le comportement sur les trajets routiers.

28 Août

« Sera-t-il possible qu’un jour la terre de France ne puisse plus nous nourrir ? », la question posée par 13h15 le dimanche avec le magazine « soigneurs de terres »

« Pour moi, ce n’est plus de l’agriculture, c’est du massacre, on n’a pas besoin de tuer la terre pour se nourrir », assène Claude Bourguignon au début du magazine de 13h15 le dimanche intitulé « Soigneurs de terres ». D’emblée le ton est donné. Pas forcément racoleur mais un constat par des experts qui réalisent des recherches sur les sols depuis des années. Une prise en compte de ce danger et de l’urgence de la situation également par le Ministère de l’Agriculture.

Claude Bourguignon © 13h15 le dimanche - France 2

Claude Bourguignon © 13h15 le dimanche – France 2

Soixante-dix ans d’agriculture industrielle intensive ont épuisé les sols français. Les rendements baissent et les bonnes terres réduisent comme peau de chagrin. Produits chimiques à gogo et labours agressifs les font disparaître hectare après hectare. Et si la France, vieux pays agricole, se couvrait de champs devenus infertiles dans le prochain quart de siècle ?

La valeur nutritionnelle des fruits, légumes et céréales diminue au fil des traitements à répétition qui leur sont infligés au nom de la productivité et de la rentabilité. Et si la culture paysanne et les pouvoirs publics, contre l’avis de puissants lobbies, changeaient en profondeur pour mettre un terme à ce désastre agricole, sanitaire et environnemental ? Certains pionniers sont déjà au travail pour inverser la tendance.

Le choix de l’agro-écologie

Le magazine « 13h15 le dimanche » (Facebook, Twitter, #13h15) diffusé surFrance 2 a rencontré les « médecins des sols » Claude et Lydia Bourguignon. Ces biologistes affirment que « l’agriculture conventionnelle est un massacre pour les sols… Elle anéantit leur fertilité ». Ils trouvent des remèdes pour soigner les terres exsangues. Jean-Christophe Bady, « repenti » de l’agriculture intensive, n’utilise ni engrais ni pesticides pour des raisons de santé et fait le choix de l’agro-écologie… sans recevoir d’aide de l’Etat.

Emmanuelle Chartoire, Clément Montfort, David Geoffrion et Mathieu Houel ont suivi le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, pour qui le modèle agro-écologique n’a que des avantages : plus sain, moins cher, durable et même plus productif ! Le maraîcher normand Charles-Hervé Gruyer exploite depuis une dizaine d’années une ferme agro-écologique de pointe, au rendement dix fois supérieur à celui d’un maraîcher classique. Les pionniers du changement sont déjà à l’œuvre, aux petits soins du bien commun des hommes, la Terre.

Pour revoir ce magazine :
https://francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/13h15-du-dimanche-31-janvier-2016_1283737.html

25 Août

La production française de vin s’annonce en baisse de 10% cette année à cause de la météo

Une production 2016 prévue à 42,9 millions d’hectolitres contre 47,8 millions en 2015. En cause les intempéries en Cgampagne, Bourgogne, dans l’Hérault ou en Charentes mais aussi le stress hydrique qui se fait ressentir.

A SaintEmilion, une vigne assez homogène aussi, seuls quelques jeunes plants peuvent souffrir du manque d'eau © JPS

Le Bordelais est moins touché que d’autres régions hormis un stress hydrique qui commence à se faire sentir sur les jeunes plants et sur des sols sableux © JPS

Durement frappée par les intempéries, la production française de vin s’annonce en baisse de 10% cette année, avec des reculs encore plus sévères
en Champagne, Bourgogne ou dans les Charentes, selon les premières prévisions du ministère de l’Agriculture.

La production atteindrait 42,9 millions d’hectolitres contre 47,8 millions en 2015, et serait inférieure de 7% à la moyenne quinquennale, selon les estimations provisoires publiées jeudi par Agreste, le service statistique du ministère.

L’estimation, établie mi-août, est susceptible d’être révisée en fonction des incidents climatiques et problèmes sanitaires qui pourraient survenir pendant les vendanges.

Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de l’établissement public FranceAgriMer, a souligné lors d’une conférence de presse le caractère  » spectaculaire  » des intempéries de 2016.  » L’année a été caractérisée par l’amplification des aléas climatiques  » frappant le vignoble, remarque-t-il, avec par exemple des orages de grêle non plus localisés, mais sous forme de  » couloirs de plusieurs dizaines de kilomètres, d’une intensité qui dévaste des vignobles entiers « .

  • Champagne et Val-de-Loire, frappés par plusieurs jours de gel au printemps, voient leur production baisser de plus d’un tiers. 
  • En Bourgogne et Beaujolais, le recul atteindrait 21%, avec une dizaine de jours de retard pour la vendange. 
  • Dans les Charentes, où 3.600 hectares de vignes ont été détruits par la grêle et le gel, la production baisserait de 16%. 
  • En Languedoc-Roussillon, le recul prévu est de 9%. Un épisode de grêle a touché 2.000 hectares dans l’Hérault le 17 août. Dans cette région, la sécheresse actuelle pourrait aussi venir aggraver les choses : les vendanges qui ont démarré sur le Chardonnay et certains rosés laissent entrevoir des récoltes « en baisse de 30 à 40% », a expliqué Jérôme Despey.

Certaines coopératives ont d’ailleurs décidé d’avancer les vendanges « pour éviter un impact supplémentaire de la sécheresse sur le poids des baies », selon lui.

Les viticulteurs craignent également les conséquences du manque d’eau à l’approche des vendanges dans le Bordelais, l’une des rares régions à tirer son épingle du jeu pour l’instant, avec une production prévue en hausse de 1%.

Autre région que voit sa production augmenter : l’Alsace, avec une hausse de 18%. 

Quant à la qualité du vin,  » il est encore un peu tôt pour savoir « , estime Jérôme Despey, qui craint en revanche un impact  » important  » sur les trésoreries des viticulteurs et regrette que peu d’entre eux aient choisi de s’assurer.

En 2015, après une récolte en légère baisse suite à la sécheresse, la France avait de nouveau perdu son rang de premier pays producteur au profit de l’Italie. Cette année, les producteurs de la péninsule prévoient une récolte en hausse.

Avec AFP

20 Août

Hérault: des dizaines de vignerons dans la détresse après le passage de la grêle

« Il ne nous reste que les yeux pour pleurer »: après le violent orage de grêle, des viticulteurs du Pic Saint Loup et de Vendargues, près de Montpellier, ont clamé leur détresse aux représentants de l’Etat.  Mercredi, ce sont plus de 2.200 ha de vignobles de l’Hérault qui ont été touchés.

Les dégâts à Lauret © Mas de l'Oncle

Les dégâts à Lauret © Mas de l’Oncle

Près de Valflaunès, dans l’appellation du Pic Saint Loup, viticulteurs, élus, représentants de la préfecture et de la chambre d’agriculture se sont rendus vendredi au chevet de vignes dont les raisins ont été hachés et les feuilles totalement arrachées à quelques jours des vendanges.

Jérôme Despey, Président de la chambre d’agriculture de l’Hérault parle d’un « orage dévastateur », qui a touché 60 exploitations du Pic Saint Loup, et affecté 150 emplois.

Ce que nous voyons ici à quelques jours des vendanges nous laisse sans voix, certains viticulteurs sont touchés à 100% », Jérôme Despey Président de la chambre d’agriculture de l’Hérault .

« Il n’y a plus de feuilles, certains raisins ont été hachés et sont tombés, d’autres ne sont pas mûrs et vont pourrir donc même si on essaie de vinifier maintenant, ça ne donnera pas du vin, la teneur en alcool sera trop faible », se désole Régis Valentin, président du syndicat des vignerons du Pic Saint Loup.

« Certains viticulteurs sont tentés d’employer du cuivre pour favoriser la cicatrisation des raisins mais le cuivre se retrouve dans les cuves », avertit Jean-René Canbournac, technicien viticole à la chambre d’agriculture de l’Hérault. « Il ne nous reste que les yeux pour pleurer », murmure un viticulteur touché.

Dans la salle municipale de Valflaunès, plusieurs viticulteurs ont exprimé désarroi et colère. Parmi les plus touchés, figurent notamment des jeunes venant de s’installer.

Ils ont notamment demandé un report des cotisations sociales et fiscales, une exonération des taxes sur le foncier, des mesures de chômage technique et des aides pour les jeunes agriculteurs.
La grêle est un évènement climatique qui ne donne pas lieu à l’état de catastrophe naturelle dans la mesure où il est couvert par les assurances.

Les représentants de la préfecture se sont employés à les rassurer. On pouvait également noter une forte présente des élus, notamment Philippe Saurel, maire et président de la métropole de Montpellier, Kléber Mesquida, président PS du département ou encore le sénateur Jean-Pierre Grand (LR).
Même opération un peu plus tard dans l’après-midi à la Cave coopérative de Vendargues, à l’est de Montpellier, qui accuse des pertes de 40% selon son président Jean-Paul Chauchon.  Cette fois des arboriculteurs et des maraîchers touchés étaient également présents.

A Vendargues, certains viticulteurs ont fait le choix de faire des vendanges prématurées pour récupérer ce qui peut encore l’être. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé des mesures de chômage partiel et de dégrèvement des taxes foncières pour les viticulteurs touchés.

AFP

A Lauret (34),  les viticulteurs victimes de la grêle demandent  à être indemniser comme le résume ce reportage de Carine Alazet et Olivier Jobard de France 3 Languedoc Roussillon

18 Août

Retour sur les ravages de la grêle sur le vignoble du Pic Saint Loup

Au lendemain du violent épisode de grêle de ce mercredi, l’heure est au constat : vignobles, maraîchers et arboriculteurs ont été durement frappés par ce terrible orage. 60 % du vignoble de Pic Saint Loup a été touché.

Des grappes meurtries par les énormes grêlons tombées à terre © France 3 Languedoc Roussillon

Des grappes meurtries par les énormes grêlons tombées à terre © France 3 Languedoc Roussillon

L’Hérault panse ses plaies. Un orage de grêle d’une très forte intensité et de 15 minutes aura causé de sérieux ravages sur le Pic Saint Loup, et notamment sur les communes de Valflaunès, Claret, Lauret et Sauteyrargues. 1500 hectares de vignes seraient détruits. 

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Tweet du président de la chambre d’agriculture de l’Hérault

L’orage a tout dévasté hier, ça a duré 15 à 20 mn, des grêlons de la taille de balles de ping-pong se sont abattus, la on est sur la partie la plus touchée de l’exploitation, c’est des dégâts estimés à 100%, c’est une année de travail partie en quelques minutes », Christel Valentin, viticultrice à Valflaunès.

Un vignoble haché ici à

Un vignoble haché ici à Valflaunès © France 3 Languedoc Roussillon

A de nombreux endroits des feuilles de vignes déchiquetées, des raisins transpercés, plus aucun espoir de les voir mûrir normalement, 60 % de cette célèbre appellation de l’Hérault seraient inexploitable selon la chambre d’agriculture. Pour certains c’est le travail de toute une année qui s’envole, sans compter les bois meurtris par ces énormes grêlons qui impacteront également l’année de récolte suivante.

Ecoutez le témoignage de Christel Valentin, viticultrice à Valflaunès recueilli par mes confrères Carine Alazet et Jean-Philippe Faure de France 3 Languedoc Roussillon 


Avec France 3 Languedoc Roussillon

17 Août

Un orage de grêle s’abat sur l’Hérault…

Cet après-midi, d’énormes grêlons se sont abattus sur la région de Montpellier et le vignoble de l’Hérault. Des photos impressionnantes de l’amas de grêle. Des dégâts non seulement pour la vigne mais aussi un TER a déraillé du fait de la chute d’un arbre faisant des blessés.

Les dégâts à Lauret © Mas de l'Oncle

Les dégâts à Lauret au © Mas de l’Oncle

« Il n’y a pas de mot assez fort pour exprimer notre sentiment apres un tel spectacle en 10mn.  La nature est très belle mais parfois injuste ….. Tel est notre beau métier …. On garde le sourire pour trouver des solutions à partir de demain matin …. », voici la première réaction du vignoble Mas de l’Oncle à Lauret,qui a pris ce cliché partagé sur les réseaux sociaux peu de temps après l’orage. A ces vignerons du Terroir du Pic St Loup touchés, Côté Châteaux tient à leur apporter son soutien moral.

On est abasourdi, il y a tout le travail d’une année qui s’en va. La récolte était d’une belle qualité et là en une demi-heure tout est parti, les grappes sont sur pied mais les grains ont éclaté. Les raisins auront du mal à mûrir, ça risque de pourrir, je suis assez pessimiste », Régis Palentin, président du comité des viticulteurs du Pic St Loup.

Dans certains jardins, la grêle faisait comme un tapis de neige © Mélissa Parent

Cet épisode orageux et cette pluie de grêlons ont été très rapides et violents… D’abord, le ciel s’est assombri vers 15h10 au dessus de Montpellier. Puis le vent s’est mis à souffler en rafales. Vers 15h20, les premières gouttes d’eau, puis une pluie forte sur la région de Montpellier. L’orage de grêle s’est ensuite abattu entre 15h20 et 15h50 sur Montpellier et les communes voisines. Des grêlons de 3 à 5 cm sont tombés notamment vers Baillargues, Valflaunès et l’est de Montpellier, dans les vignes particulièrement sur les 4 communes de Valflaunès , Claret , Lauret et Sauteyrargues.

Entre la vigne et l’arboriculture, ce sont quasiment 1000 ha qui seraient impactés avec « certaines parcelles touchées à 100 %,  je n’ai pas souvenir d’un tel impact sur autant de surfaces »  selon Jérôme Despey, le président de la chambre d’agriculture.

Des dégâts impressionnants sur la locomotive endommagée par un arbre suite à l’orage de grêle à Baillargues © © Cathy Dogon France 3 Languedoc Roussillon

Et c’est sans compter également le déraillement du TER Nîmes-Montpellier, du à la chute d’un arbre sur la voie, alors qu’il roulait à hauteur de Baillargues. Des vitres ont été brisées sous l’effet de la grêle. Un accident qui a fait 9 blessés dont 1 jeune homme très grièvement, il a été transporté en hélicoptère au CHU de Montpellier.

Regardez le reportage de mes confrères de Languedoc Roussillon C.Dogon et StéphaneTaponier à Saint-Aunès

L’Hérault panse ses plaies ce soir, ces dramatiques intempéries ont été dévastatrices pour certains, blessantes pour d’autres, et à jamais gravées dans leurs mémoires.

La taille des grêlons tombés à Valflaunès (Hérault) ce 17 août © Valérie Grégoire de France 3 Languedoc-Roussilon

La taille des grêlons tombés à Valflaunès (Hérault) ce 17 août © Valérie Grégoire de France 3 Languedoc-Roussilon

Avec France 3 Languedoc-Roussillon

25 Juil

Une partie du vignoble de Cognac endommagée par la grêle

Un épisode de grêle, rapide mais violent, a sérieusement touché une partie du vignoble de Cognac ce vendredi en fin d’après-midi. Au total quelques centaines d’hectares ont été touchés notamment à Juillac-le-Coq et Verrières.

Un amas de glace après l'épisode de grêle © France 3 Poitou-Charentes

Un amas de glace après l’épisode de grêle © France 3 Poitou-Charentes

Ce n’est pas la malheureusement pas la première fois cette année, en effet un phénomène identique a déjà eu lieu il y a tout juste 2 mois dans une autre partie du cognaçais. Les  dégâts les plus importants se situent entre les communes de Juillac-le-Coq et de Verrières, près de Segonzac. L’épisode de grêle aurait duré une quinzaine de minutes.

Christophe Filloux, viticulteur à Juillac-le-Coq,  confie à mes confrères de Poitou-Charente : « Bon la récolte on sait que c’est mort mais est ce qu’on va pouvoir tailler cet hiver. ça c’est la prochaine étape importante. Savoir si on va perdre une ou deux récoltes ». Dans un bâtiment où il stocke les étiquettes de ses bouteilles et des cartons, il  a recensé aussi des dégâts importants.

Dans un autre domaine de la Grande Champagne, le cru le plus prestigieux du cognac, la grêle a également frappé sans compromettre totalement la future récolte. Pour compenser la perte de récolte : « j’espère que la végétation va repartir et va permettre la maturité des raisins qui ne sont pas abîmés. » explique cet autre viticulteur.

Pour compenser la perte de récolte,  le viticulteur peut compter sur ce qu’on appelle la réserve climatique.

« C’est une réserve qui est mise sous inox donc qui ne veillit pas. C’est comme si on ressortait une eau-de-vie, de l’année, de la chaudière. c’est au même degré, c’est toujours blanc, donc on va pouvoir se servir de ces stocks pour agrémenter la récolte qui est perdue », précise Christophe Fillioux. 

Avec France 3 Poitou-Charentes.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Poitou-Charente Bruno Pillet, Cécile Landais et Christophe Pougeas.

30 Juin

Affaire Geens : 14 ans après les faits, Roger Geens est relaxé au pénal, mais condamné au civil

C’était une affaire qui avait secoué le bordelais en 2002, une affaire de fraude au vin frelaté. Poursuivi devant le tribunal correctionnel, le Belge Roger Geens vient d’être relaxé au pénal, mais condamné au civil.

Les avocats de l'affaire lors de l'audience le 28 avril dernier © France 3 Aquitaine

Les avocats de l’affaire lors de l’audience le 28 avril dernier © France 3 Aquitaine

L’entrepreneur belge Roger Geens, jugé pour avoir commercialisé des millions de litres de vins frelaté sous de fausses appellations de Bordeaux, a été relaxé mercredi dans le volet pénal de l’affaire, mais condamné au civil à verser des dommages et intérêts, a-t-on appris auprès des avocats.
Deux ans de prison avec sursis avaient été requis contre le septuagénaire jugé le 28 avril en son absence par le tribunal correctionnel de Bordeaux dans un dossier considéré comme la plus grande fraude de l’histoire récente des vins de Bordeaux.

Victime d’un accident vasculaire cérébral en 2006 et seul prévenu dans ce procès, M. Geens, 78 ans, n’était ni représenté par un avocat ni en capacité de comparaître. M. Geens, fondateur du groupe du même nom qui, à son apogée, employait 600 salariés, était soupçonné d’avoir produit et commercialisé au Bénélux et en Europe du Nord des dizaines de milliers d’hectolitres de vin coupé ou frelaté. Ce vin était écoulé via une nébuleuse de sociétés propriétaires de 1.000 hectares de vignes répartis sur 19 domaines, dont 14 en Gironde.

Sur le plan civil, Roger Geens a été condamné à verser des dommages et intérêts aux parties civiles : 200.000 euros à la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, 150.000 euros à l’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir et 150.000 euros à l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité).

A l’audience, l’essentiel des débats sur ce dossier, remontant à 2002, avait porté sur la possibilité ou non de juger un homme incapable de comprendre son accusation et de se défendre. La question de savoir s’il fallait « surseoir à statuer » jusqu’à son éventuel rétablissement, toutefois peu probable selon une expertise médico-légale réalisée fin 2015 en Belgique, était centrale.

Le procureur de la République, Thierry Pons, s’était prononcé contre le renvoi du procès et avait requis « la peine maximale » prévue au titre de l’infraction au code de la consommation.
« C’est un désaveu cinglant pour le parquet », a réagi auprès de l’AFP Me Jean-Claude Martin, qui représentait la Fédération des Grands Vins de Bordeaux. Il avait estimé à l’audience que l' »on ne peut pas juger quelqu’un qui n’est pas en capacité de comprendre de quoi on l’accuse ni d’assurer sa défense ». Il avait aussi dénoncé les lenteurs inexplicables des justices française et belge dans ce dossier. Parallèlement à la procédure en France, une négociation sur les intérêts civils est en cours entre les parties civiles et la justice belge.

AFP.