17 Déc

La nouvelle étiquette de Mouton-Rothschild, signée par l’artiste sud-africain William Kentridge

C’est une tradition depuis 1945 : un artiste dessine l’étiquette du nouveau millésime de Mouton-Rothschild. Pour le 2016, Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild ont sollicité le peintre-sculpteur sud-africain William Kentridge. C’est le 1er artiste du continent africain à illustrer une étiquette de Mouton.

William Kentridge ©

C’est le baron Philippe qui avait eu cette idée.  Après un premier coup d’essai avec l’affichiste Jean Carlu en 1924, il a relancé le concept en 1945, qui depuis a été érigé comme une règle à Mouton. C’est donc une cette carte blanche qui est donnée aux artistes internationaux pour illustrer le nouveau millésime mis en bouteille, règle qui  n’a jamais été remise en question.

Les étiquettes de Mouton sur les 8 derniers millésimes (à retrouver ci-dessous et sur leur site) © château Mouton-Rothschild

Chaque année depuis 1945, un grand artiste crée une œuvre originale et spécifique pour l’étiquette de Château Mouton Rothschild. Les plus grands peintres des XXe et XXIe siècles se sont succédés parmi lesquels Miró, Chagall, Braque, Picasso, Tàpies, Francis Bacon, Dali, Balthus, Jeff Koons, et même le Prince Charles d’Angleterre.

Julien de Beaumarchais de Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild et Camille Sereys de Rothschild © Stefano Scata pour Mouton-Rothschild

Pour le millésime 2016, Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild, les co-propriétaires de Mouton-Rothschild  ont sollicité le peintre, sculpteur, vidéaste et metteur en scène William Kentridge. C’ est le premier grand artiste international issu du continent africain à illustrer une étiquette de Mouton. Accueilli dans les plus grands musées, lauréat de prix prestigieux,  William Kentridge, né en 1955 à Johannesburg en Afrique du Sud, revendique un « art politique » qui ne s’interdit ni l’humour, ni la poésie.

Dans cette nouvelle étiquette, l’artiste a dessiné « Les Triomphes de Bacchus » : des silhouettes réunies en un joyeux cortège, s’inspirant de personnages bachiques de tableaux de maîtres, du Titien à Matisse. Un vrai chef d’oeuvre, pour Mouton Rothschild 2016; « Mouton ne change » aussi dans sa passion pour l’art.

Pour visualiser toutes les étiquettes de Mouton-Rothschild, c’est ici

Regardez ce magazine réalisé en 2015 sur les Rothschild à château Mouton-Rothschild par Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien et  Sylvie Tuscq-Mounet :

16 Déc

7e Bordeaux Tasting : un peu moins de monde que l’an dernier, mais avec toujours autant d’engouement des amateurs de vin

La 7e édition de Bordeaux Tasting va refermer ses portes sur un bilan toujours aussi positif, malgré une légère baisse de fréquentation estimée à 15%, avec 6500 visiteurs. Les 200 châteaux et domaines ont tous répondu présent, à l’exception d’un, dans le contexte social que l’on connaît. Une offre de découverte de 700 vins d’un très grand niveau a fait de ce festival de la dégustation d’avant les fêtes un événement réussi.

Lionel et Carole Peyrout du château Lafargue © JPS

 « Les châteaux ont montré leur présence et leur fidélité à Bordeaux Tasting »… Par ce premier commentaire, Rodolphe Wartel a été d’emblée rassuré quant au succès à nouveau espéré. « Sur les 200 propriétés inscrites, il n’y a eu qu’un seul désistement, dans le contexte de mouvements sociaux actuels ». Bordeaux Tasting n’aura pas fermé ses portes, comme redouté la veille, avec la manifestation de gilets jaunes partie de la place de la Bourse. Les acteurs ont été à la hauteur, tant au niveau du « réacteur (les grands Bordeaux et pépites) au Palais de la Bourse, que des ambassadeurs et des champagnes à l’espace Saint-Rémi ». « Le spectacle a eu lieu, pour nous c’est l’essentiel »,me confiait Rodolphe Wartel à 13 heures, s’attendant encore cet après-midi à de nombreux dégustateurs. « Le visitorat en baisse de 15% par rapport à l’an dernier où nous avions enregistré 7600 personnes, mais c’était beaucoup ». Cette année on revient à un nombre normal. « On a vu aujourd’hui pas mal de professionnels, en plus du public d’amateurs : des cavistes et restaurateurs. Pour la 1ère année, on avait investi la maison Darnauzan pour présenter les bio, entre 800 à 1000 personnes y sont passées. En tout cas on est très content d’avoir réussi à monter Bordeaux Tasting avant tout. »

Comme à chaque édition, il y avait  de nouveaux venus, comme le château Lafargue en Pessac-Léognan. Carole et Lionel Peyrout s’estiment « contents, on a eu du monde notamment hier, plus que ce à quoi nous nous attendions. Les gens sont en recherche d’histoire de la propriété, ils viennent chercher une relation avec le viticulteur, pas que pour la dégustation et pour nous c’est appréciable. Ils sont ainsi la 5e génération à avoir repris le château Lafargue, c’est l’arrière-arrière grand père de Carole, Pierre Benjamin qui avait créé la propriété en 1920 on va bientôt fêter le centenaire… »

Arnaud Thomassin du château de France et Shanaelle, future oenologue © JPS

Autre château de Pessac-Léognan qui a retrouvé des couleurs et le sourire : le château de France qui faisait déguster son blanc 2016, et en rouge Coquillas 2016 et château de France 2015. Cette année 2018 on a eu une belle récolte sur les 2 couleurs. On est content, après 2 années 2016 et 2017 où on avit subi le gel (70% de récolte en moins en 2017), commente Arnaud Thomassin. « On a fort heureusement échappé au mildiou, dans une année compliquée entre maladie et sécheresse, on a bien géré. » « Notre actualité, c’est surtout d’avoir obtenu la certification HVE niveau 3 : on fait attention à la biodiversité et à l’environnement au niveau des pratiques vitcoles et culturales, par le biais du système SME de Bordeaux. »

Guy Charneau et Bernard Magrez © JPS

Autre pilier et grand Monsieur de Bordeaux, Bernard Magrez qui se fait un point d’honneur chaque année à présenter ses 4 crus classés Pape-Clément, Fombrauge, la Tour Carnet et Clos Haut-Peyraguey, avec les Chênes verts en prime. Bernard Magrez curieux de nature a pu aussi découvrir des pépites : « il y a des choses magnifiques ici, de belles découvertes, comme un Pic Saint-Loup que j’ai goûté à l’étage (Château de la Salade), c’est très très bon. »

Jean-Marie, Pascalline et Pauline Villier sur le stand du château d’Arche © JPS

Le public, cette année encore était ravi des vins proposés et des découvertes, comme Jean-Marie de Bègles venu avec une amie Pascaline. C’est pour lui la 3e édition, « c’est très très bien, on peut déguster beaucoup de vin qu’on n’a pas forcément l’habitude de boire », me précise-t-il en face du château d’Arche qui faisait déguster ses 1997, 2013 et 2015 avec Pauline Villier.

Une chose est sûre, ce Bordeaux Tasting avait une autre saveur que celui de 2017 qui s’inscrivait après un gel conséquent qui a fait perdre 40% de récolte à Bordeaux. « Ce millésime 2018 est très bon, un très grand millésime pour ceux qui ont du vin (c’est vrai que certains ont été pas mal impacté par le mildiou), commente Jean-François Quenin du château de Pressac à Saint-Emilion. « La floraison a été rapide chez nous, en une semaine, ce qui s’est traduit par du qualitatif. On a eu un peu de mildiou comme tout le monde, mais les vendanges étaient idéales. On est très optimiste sur le résultat. »

Frédérique Bouyer et Jean-Charles Trocard du Clos Dubreuil, et des vignobles JL Trocard © JPS

Parmi les pépites dégustées, il y avait aussi le Clos Dubreuil. Un vignoble de 6,5 hectares sur le plateau calcaire de Saint-Emilion à Saint-Christophe -des-Bardes, propriété de Benoît et Jean-Charles Trocard. Une propriété travaaillée au chzeval, on cherche à réduire nos impacts avec les traitements, on y fait des vendanges manuelles avec table de tri. L’encuvage se fait également par gravité. On réalise des rendements de 35 à 40 hectares, pas plus.On vend nos 15000 bouteilles 70% à l’étranger et le reste en ente directe à destination des CHR et cavistes », commentait Jean-Charles Trocard.

Bordeaux Tasting : un chèque de 11565 € remis à l’Institut Bergonié

C’est de tradition, une appellation fait preuve de générosité à l’occasion de chaque Bordeaux Tasting et organise avec iDealWine une vente aux enchères afin de remettre un chèque à une bonne oeuvre, en l’occurrence au profit de l’Institut de soins et de recherche sur le cancer de Bordeaux. Bravo à Saint-Julien pour son élan du coeur.

Rodolphe Wartel,  François-Xavier Maroteaux, François-Xavier Mahon , Angélique de Lencquesaing © Jean-Pierre Stahl

Tous les producteurs de Saint-Julien se sont réunis et ont répondu comme un seul homme à Rodolphe Wartel, le directeur de Terre de Vins : « on le fera avec grand plaisir » ; l’objectif était de « donner l’équivalent d’une caisse de 12 bouteilles ou d’un gros flacon comme un impériale de Bordeaux. « On connaît la qualité de l’Institut Bergonié et on aimait bien l’idée de travailler pour une cause locale, même si Bergonié a une dimension régionale », m’explique François-Xavier Maroteaux président du château Branaire-Ducru et représentant l’appellation.

C’est grâce à la vente aux enchères de ces bouteilles remises par 15 grands châteaux qu’IdealWine a pu recueillir cette somme de 11565 €, un beau et gros chèque remis vers 13h au Palais de la Bourse, en plein Bordeaux Tasting.

En tant que directeur général de l’Institut Begonié, c’est François-Xavier Mahon qui a reçu le chèque : « cela fait vraiment plaisir, l’Institut Bergonié est un centre dédié avant tout aux soins mais aussi à la recherche sur le cancer. Il faut que l’on arrive aussi à développer l’innovation, être capables de proposer des traitements de demain : ce financement va servir à identifier les anomalies moléculaires et aussi à des traitements spécifiques des tumeurs et des traitements de plus en plus personnalisés. Le but recherché aussi est de permettre au système immunitaire des patients de reconnaître leur tumeur. »

Un coup de chapeau de Côté Châteaux à Saint-Julien, Terre de Vins et iDealWine pour ce beau geste envers l’Institut Bergonié.

 

15 Déc

La cuvée du vin des glaces signée Perceval

Incroyable ! Des vendanges encore en ce mois de décembre. C’est le cas dans plusieurs vignobles « les vendanges de l’hivernal » pour le Pacherenc le 22 décembre, ou encore ces vendanges en Savoie pour la fabrication du vin des glaces.

Des vendanges qui ont commencé à 4h30 au petit matin en Savoie © Marion Feutry

Avec les premiers gels, les vendanges de vin des glaces. Mardi dernier, avant l’aube, les vendangeurs étaient à l’oeuvre pour récolter les grappes fraîches. Un petit degré au thermomètre, pas le choix, c’est le secret de fabrication du vin des glaces« Je m’attendais à pire », confie même Laurie. Car chaque année, à la même époque, il faut être réactif, le raisin est arrivé à maturité.. glacée. « Il est pile poil, c’est à point », explique Pascal Perceval. 

C’est donc l’un des jours les plus importants de l’année pour ce viticulteur. Un calendrier décalé de ses confrères pour produire une cuvée unique. Une fois le raisin récolté, il faut le presser, puis le faire reposer 48 heures dans des cuves climatisées à trois degrés. Sauf que trois degrés, c’est encore trop chaud. Les bouteilles partiront bientôt sur les terrasses du refuge du Mont-Blanc, pour s’acclimater une dernière fois. 

Le raisin est récolté gelé puis pressé immédiatement sur place © Marion Feutry

Alors, pourquoi tout ce procédé.. un peu givré ? Pour obtenir une forte teneur en sucres, et de l’acidité, délivrant un vin liquoreux. « Le gel est resté dans le raisin (…) on extrait au maximum les sucres. Ca fait un bon millésime », explique Pascal Perceval. Cette bouteille accompagne en général l’apéritif, le dessert ou le fromage, sur quelques tables de privilégiés. Car qui veut le goûter devra débourser 50 euros tout de même. Un prix qui peut paraître élevé mais expliqué par son procédé de fabrication. La sur-maturité exigée implique des pertes importantes dans les grappes. Les 8 000 bouteilles produites seront servies sur les plus grandes tables françaises, d’Europe, jusqu’aux Etats-Unis. 

AP avec Marion Feutry de France 3 Auvergne Rhône Alpes.

Regardez le reportage demes confrères de France 3 Auvergne Rhône Alpes.

23e Concours de Monbazillac : le Domaine de Grange Neuve consacré comme meilleure cuvée 2017 !

Début décembre, les vignerons de Monbazillac organisaient leur 23e édition du concours de Monbazillac, en présence de professionnels du monde de la gastronomie et du vin.  Cette année, la cuvée du Domaine de Grange Neuve a été consacrée comme la meilleure cuvée de Monbazillac sur le millésime 2017.

C’est l’année des deuxièmes étoiles, y compris pour le © Domaine de Grange Neuve qui après un premier titre en 2014, a de nouveau remporté le titre du Meilleur Monbazillac 2017 cette année

UNE CONSECRATION POUR LE DOMAINE DE GRANGE NEUVE

Exploitation familiale depuis trois générations, le Domaine de Grange Neuve élabore des produits sains et de bonne qualité. Ce Domaine a été récompensé le 3 décembre avec sa cuvée Monbazillac 2017. Arrive en 2e position la cuvée Monbazillac Marquis de Chamterac millésime 2017 de la Cave de Monbazillac, cave créée en 1940, leader pour la production de vins liquoreux de Monbazillac.

UN CONCOURS ORGANISE A LYON CAPITALE DES GAULES

Histoire de changer de crèmerie, cette année, les vignerons de Monbazillac ont investi la capitale des Gaules, pour présenter leurs
meilleures cuvées, en présence des représentants de l’interprofession Bergerac-Duras. L’or du Périgord a ainsi été présenté aux professionnels et journalistes lyonnais, le 3 décembre, à l’espace événementiel L&J Winery à Lyon. Les 34 cuvées de 22 domaines différents ont ainsi été dégustées à l’aveugle par un panel de de sommeliers, cavistes, restaurateurs, journalistes ou encore bloggeurs, le tout sous forme de « battles » successives, jusqu’à élire le grand gagnant.

UNE OEUVRE DE LUC DE MUELENAERE EN CADEAU

Le Lauréat de l’année s’est vu remettre une œuvre réalisée par Luc de Muelenaere, un artiste du Périgord qui réalise des sculptures à partir de bouteilles de verre. Un clin d’œil à l’appellation, puisque le trophée évoque la fleur de botrytis, élément rare et essentiel à la production de ces vins liquoreux. Un symbole qui marquera bientôt les bouteilles de l’or du Périgord.

MONBAZILLAC UNE APPELLATION SOUS LES FEUX DE LA RAMPE

« Côté Châteaux », l’émission sur les Terroirs sur NoA consacrera très bientôt son 2e numéro sur Monbazillac, la plus ancienne région viticole de production de
liquoreux et la plus étendue au monde, créée par des moines.
Vous saurez tout sur cet Or du Périgord, ce vin liquoreux très élégant, qui révèle un équilibre parfait entre fraîcheur et suavité pour les Fêtes de Fin d’année. Une émission spéciale de 14′ toute en arômes et en générosité, proposée et présentée par Jean-Pierre Stahl avec Sébastien Delalot.

 

13 Déc

Coupe des Crus de Saint-Emilion sous le parrainage du Beckustator: 24 Coups de Cœur donnés aux vins de Saint-Emilion !

Quand on a une tête d’affiche comme Yves Beck, c’est que son cri de ralliement n’est pas loin. Au sein du CAPC lundi soir, on aurait entendu plusieurs fois « attaaaaaaaaaque » (son cri de guerre pour déguster) sous les voûtes du centre d’art contemporain. Ce fut aussi l’occasion d’élire les 24 coups de cœur 2019 des vins de Saint-Emilion.

Près de 100 professionnels du vin (courtiers, négociants, œnologues, sommeliers, cavistes…), journalistes et amateurs (membres de clubs d’œnologies/sommelleries, d’écoles spécialisées) participaient lundi dernier à la Coupe des Crus de Saint-Emilion.

L’objectif était de juger 147 crus en compétition et d’élire les 24 coups de cœur des vins de Saint-Emilion. Par sa bonhomie et son humour, notre ami journaliste suisse et critique Yves BECK  alias le « Beckustator » ne pouvait pas passer inaperçu, se faisant tout petit pourtant… Il faut dire qu’il l’avaient affublé d’un titre de roi, celui de parrain de la Coupe des Crus de Saint-Emilion.

« Ce qui intéresse le consommateur, c’est ce qu’il déguste maintenant. C’est pour cela que j’ai accepté
d’être le parrain de la Coupe des Crus – Sélection Coups de Cœur 2019. L’approche me plait ! Nous
sommes ici dans une démarche identique à celle du consommateur. On aime ou on n’aime pas. J’aime
beaucoup ce fonctionnement et j’ai passé une très agréable soirée ! », Le Beckustator

Yves Beck s’est plié au jeu et a dégusté avec les jurés, de façon rigoureuse tous les vins à l’aveugle sur 3 millésimes (2014, 2015 et 2016), à l’occasion de matchs éliminatoires. 24 lauréats ont au final été identifiés et seront mis en avant durant toute l’année 2019, avec le Saint-Emilion Wine Trip, durant la semaine des Primeurs  à la Maison du Vin de Saint-Emilion, etc..

VOICI LES 24 COUPS DE CŒUR 2019 DES VINS DE SAINT-EMILION :

LUSSAC SAINT-EMILION
Château La Claymore
Château La Perrière
Château Lion Perruchon – Cuvée Simple Red
Le Rival
PUISSEGUIN SAINT-EMILION
Château Bel Air
Château des Laurets
Château Haut-Fayan
Château Teyssier – Cuvée d’exception
SAINT-EMILION
Château Barberousse
Château Moulin des Graves
Clos le Brégnet
Le Tertre de Sarpe
SAINT-EMILION GRAND CRU
Château du Barry
Château Haut Veyrac
Château Mangot
Château Pindefleurs
Chapelle de Labrie
La Réserve de Louis
Muse du Val
Sol Béni
SAINT-EMILION GRAND CRU CLASSE
Château Dassault
Château Grand Corbin-Despagne
Château La Marzelle
Château Laroze

12 Déc

7e Bordeaux Tasting : il se tiendra bien ce week-end à Bordeaux, avec quelques petits aménagements

Prévu de longue date, le prochain Bordeaux Tasting des samedi 15 et dimanche 16 décembre s’annonce comme le grand rendez-vous des amateurs de vins et champagnes. Compte tenu du contexte « urgence attentat » et d’une possible manifestation de gilets jaunes place de la Bourse, la bulle des Extra-Terriens ne sera pas installée sur la place. Mais l’ensemble du dispositif est maintenu. Interview exclusive de Rodolphe Wartel pour Côté Châteaux.

Bordeaux Tasting, c’est avant tout la grande dégustation au Palais de la Bourse © JPS

Comme chaque année, « Terre de vins »  se prépare à accueillir les connaisseurs ou découvreurs de vins et champagnes. Mais cette 7e édition de « Bordeaux Tasting » aura cette année une saveur un peu différente.

Compte tenu de la fusillade qui s’est déroulée hier près du marché de Noël de Strasbourg, le préfet de la Gironde a communiqué ce matin : « la cellule interministérielle de crise présidée par le Président de la République a relevé la posture du plan vigipirate au niveau « Urgence Attentat » ».  Didier Lallement annonce « un renforcement sans délai des contrôles à l’aéroport de Bordeaux Mérignac, dans les gares et ports, mais aussi un renforcement de la surveillance des marchés de Noël, des centres commerciaux et bâtiments publics. »  Autre mesure « l’interdiction de toutes les manifestations ou rassemblements sur la voie publique ». (avec une précision apportée dans un deuxième communiqué de la préfecture : « les mesures ne visent bien évidemment pas à interdire les manifestations sur la voie publique mais à s’assurer que les manifestations déclarées se produisent dans des conditions de sécurité optimale »)

Annulation de la Bulle des Extra-Terriens place de la Bourse © JPS

LA SECURITE SUR LE SITE DE BORDEAUX TASTING

Joint par téléphone, Rodolphe Wartel, directeur délégué de Terre de Vins m’a confié ce matin :

Rodolphe Wartel, le directeur de Terre de Vins © JPS

On a été amené à prendre quelques mesures de sécurité : à titre préventif, on a décidé de ne pas mettre la bulle sur la Place de la Bourse qui recevait les Bordeaux et Bordeaux Supérieur. On va par ailleurs renforcer la sécurité par une multitude de mesures invisibles sur nos sites. » Rodolphe Wartel Terre de Vins

La quasi-totalité de l’événement va bel et bien se tenir avec ce concept de « village » et de 5 sites autour de la place de la Bourse. « S’il y a manifestation de gilets jaunes (qui visiblement est interdite par le communiqué envoyé par le préfet) place de la Bourse, on ne s’interdit pas de fermer momentanément l’accueil de 13h30 à 14h30, avec la possibilité d’accueillir et reporter le public au lendemain, car une coagulation est possible entre nos visiteurs et la manifestation comme elle s’est déroulée dans le calme place de la Bourse la semaine dernière. C’est ce point là qu l’on va devoir gérer intelligemment. Depuis l’an dernier, on avait repensé une billetterie permettant davantage de fluidité, et on ne devrait pas créer de files d’attente. » En conséquence, Bordeaux Tasting devrait cette fois encore ravir le public, la rue Saint-Rémi va d’ailleurs se parer aux couleurs de « Bordeaux Tasting » avec ses restaurants partenaires.

LES NOUVEAUTES :

Bordeaux Tasting a prévu  plusieurs nouveautés parmi lesquelles un espace dédié aux vins bio, une programmation artistique inédite, une billetterie repensée permettant davantage de fluidité et la rue Saint-Rémi décorée aux couleurs de « Bordeaux Tasting » avec des restaurants partenaires, ainsi qu’une montée en gamme des Master class.

Manon de l’Ecole Hôtelière de Talence, Hugo Gallimard Matthieu Buyssière, Cyrill Blecker et Patrick Letellier pour l’équipe Mumm l’an dernier à l’espace Saint-Rémi dédié aux champagnes © JPS

LES DIFFERENTS ESPACES DEDIES A LA DEGUSTATION

Durant deux jours, « Bordeaux Tasting » se déploiera – dans le centre historique de Bordeaux – sur 5 sites situés Place de la Bourse et dans sa proximité. Le festival sera à nouveau présent dans les lieux qui ont contribué à forger son succès (excepté la Bulle des Extra-Terriens, comme précisé plus haut) et en investira un nouveau, entièrement dédié aux vins bio de
Gironde.

  • La Maison Darnauzan, rue Saint-Rémi, nouvelle étape dans le parcours des festivaliers, proposera aux dégustateurs de découvrir l’une des grandes nouveautés de
    cette édition : un espace consacré aux vins bio de Gironde. Une vingtaine de propriétés conseillées par les œnologues de la Chambre départementale d’agriculture y sera présentée
  • Le Palais de la Bourse accueillera les grands Bordeaux, les cognacs, les grands vins invités, les Master class, les ateliers de l’Ecole du vin de Bordeaux, encore plus nombreux.
  • Le Musée National des Douanes, lieu chargé d’histoire, ouvrira ses portes aux grands vins étrangers.
  • Le Gabriel, prestigieux restaurant dominant la Place de la Bourse, permettra aux visiteurs de déguster les grands pomerols de Pomerol Séduction.
  • L’espace Saint-Rémi, ancienne église située à deux pas de la Place de la Bourse, servira d’écrin à une remarquable sélection de champagnes de maisons et de vignerons.

Le temps d’un week-end, venez déguster de remarquables flacons et approfondir vos connaissances dans le vin, le cognac, les champagnes. Vous pourrez échanger avec les producteurs, propriétaires de châteaux et professionnels qui se feront une joie de répondre à vos questions.

10 Déc

Jérôme Schilling reçoit le trophée « Grand Chef de Demain » décerné par Gault et Millau

C’est mérité ! Le chef cuisinier du restaurant Lalique au sein du château Lafaurie-Peyraguey a reçu ce matin ce prix prestigieux pour son inventivité et sa patte. Un grand cuisinier dont on va se souvenir prochainement.

Le directeur de l’Hôtel-Restaurant Lalique Christophe Noulibos, Jérôme Schilling le chef récompensé et David Bolzan directeur général des Vignobles Silvio Denz © Chantal Descazeaux

Côté châteaux vous l’avait fait découvrir en avant première et avant même que n’ouvre le somptueux hôtel-restaurant de Lafaurie-Peyraguey. Un endroit qui vaut le détour, que l’on doit au Suisse Silvio Denz, président de Lalique et par ailleurs propriétaire de château Faugères et Péby-Faugères à Saint-Emilion. Endroit où Jean-Jacques Dubourdieu est aussi associé.

La team de Jerôme Schilling dans les cuisines du restaurant Laliique-Lafaurie-Peyraguey © Jean-Pierre Stahl

Jérôme Schilling, c’est ce chef cuisinier à l’accent (qui me parle) de l’Est de la France. Il a travaillé avec de grands chefs par le passé comme Thierry Marx à Pauillac. Cet Alsacien originaire de Gries, non loin d’Haguenau, a contribué à l’obtention des 2** au Guide Michelin de la Villa René Lalique par Jean-Geoges Klein (chef triplement étoilé) moins de 4 moins après son ouverture. Il était alors chef exécutif. Il a aussi participé à l’ouverture du 2e restaurant au château du Hochberg. Il s’est formé aussi auprès des plus grands comme Roger Vergé 3***, puis Joël Robuchon le chef le plus étoilé au monde, à Monaco où il a rencontré son épouse sommelière.

Il est devenu le chef du 1er Hôtel-Restaurant dans un 1er Cru Classé 1855 à Sauternes qui a ouvert en juin dernier à Bommes en Gironde. Il a réservé à Côté châteaux ses premiers commentaires, ce trophée intervient « tout juste 6 mois après l’ouverture de l’Hôtel & Restaurant LALIQUE – Château Lafaurie Peyraguey »

Ce prix souligne le travail de toute une équipe, merci à eux pour leur confiance, leur soutien, leur engagement et leur professionnalisme ! Et surtout je tenais à remercier Monsieur Silvio Denz de m’avoir confié cet incroyable et aussi grand projet. Merci pour cet outil de travail hors pair ! », Jérôme Schilling chef cuisinier.

David Bolzan, directeur des vignobles Silvio Denz, présent à ses côtés, a pu apprécier la remise du prix à Jérôme Schilling, qui s’est déroulée à La Table des Frères Ibarboure à Bidart : « les grands chefs d’aujourd’hui ont tous reçu ce prix, ce qui est bon signe surtout en 6 mois d’exploitation ».

Un grand bravo de Côté Châteaux en espérant que cela lui portera chance pour le prochain Guide Michelin. Quant au trophée du meilleur sommelier, il revient à Benoit Gélin de l’Hostellerie de Plaisance. Mon petit doigt me dit que les étoiles ne sont pas loin…de tomber cette année, enfin en 2019.

Voir ou revoir le magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Delwarde, Christophe Varone et Sarah Paulin, diffusé sur France 3 Aquitaine: 

09 Déc

Gros succès pour la 3e édition de « J’irai déguster chez vous » avec les Vins de Castillon

C’était leur 3e opération à Bordeaux, et quelle nouvelle édition. Les Castillon-Côtes de Bordeaux sont victimes de leur succès. Les réservations ont été prises d’assaut. Sollicité depuis le début, je me suis laissé attendrir et j’ai testé « j’irai déguster chez vous…chez moi » ! Encore bravo à Yann Todeschini et Florence Lavau pour leur enthousiasme et cette façon de faire partager leur métier de vigneron et leur savoir-faire.

Florence Lavau du château LaTuque Bel-Air et Yann Todeschini de La Brande © JPS

Le principe est des plus originaux. Et ce sont les seuls à Bordeaux à le proposer pour le moment. Un binôme de vignerons de Castillon vient à domicile faire découvrir leur appellation. Il suffit d’organiser un petit dîner ou un apéro dînatoire, d’inviter des amis (entre 8 et 12) et les vignerons amènent le reste : vins rouges, verres, explications et surtout leur bonne humeur.

Hier soir, Florence Lavau et Yann Todeschini sont venus présenter cette appellation souvent méconnue et pourtant petite soeur de Saint-Emilion, avec qui elle partage les mêmes terroirs.

« Castillon ce sont 2300 hectares, 230 familles de vignerons, avec des propriétés de 10 hectares en moyenne. Nous sommes trente, trente-cinq de l’appellation à faire j’irai déguster chez vous ».

Florence Lavau est avec son mari Pierre (qui était sur une autre dégustation et nous a rejoint) vigneronne au Domaine la Tuque Bel-Air à Gardegan-et-Tourtirac. C’est une propriété familiale et c’est la 4e génération qui la tient sur des sols argilo-calcaires. Leur vin, comme ils aiment à le définir, est « séducteur (0 35 %), Gourmand (50%) et élégant (15%). »

Yann Todeschini est à la tête de La Brande, depuis 2008 avec son frère Karl. Ils sont la 3e génération de vignerons et ont « un pied sur chaque appellation Castillon et Saint-Emilion » (comme Florence et Pierre d’ailleurs). Ils exploitent 16 hectares de vignes à Belvès et produisent un vin qui à leur goût est gourmand (25%), généreux (60%) et naturel (15%), sur des sols argilo-calcaire sur molasse du fronsadais.

Une dégustation et une soirée de haut vol… © CS

Ces deux propriétés sont engagées dans des démarches environnementales avec le système SME (système de management environnemental) comme 680 exploitations aujourd’hui à Bordeaux dont 145 certifiées et HVE (Haute Valeur Environnementale). La Tuque Bel-Air est en culture raisonnée, et sème entre ses rangs de vigne des céréales comme l’avoine et la vesce pour apporter des nutriments naturels au sol, un travail du sol qui vise à bannir totalement les désherbants. La Brande de son côté n’utilise aucun herbicide, fongicide ni pesticide. A ce jour 25% des vignerons sont passés en agriculture biologique en Castillon Côtes de Bordeaux.

Des vignerons qui ont la passion ancrée en eux et qui parlent encore de terroir : ces fameux côteaux de Castillon, « sur des sols argilo-calcaires la plupart mais aussi sablo-limoneux et de graves un peu plus bas. Nous sommes plus à l’est de Saint-Emilion et cela se ressent, nous avons un climat plus continental », commente Yann Todeschini ; « l’an dernier moi j’ai perdu 90% de ma récole et toi Florence ? 100%, à cause du gel. Des pertes plus importantes que Saint-Emilion déjà fortement touché. Ce sont des terroirs plus frais, c’est plus une qualité qu’un défaut, ce qui veut dire aussi que ce sont des terroirs d’avenir avec le réchauffement climatique. »

A déguster le millésime 2015 qui a connu 3un beau temps sur la fleur et une année très sèche l’été. Un millésime que les vignerons aimeraient avoir tous les ans » selon Florence Lavau © JPS

Bref, ces vins de Castillon méritent vraiment que l’on s’y intéresse, certains parfois devancent certains vins de Saint-Emilion, et le rapport qualité prix est tout-à-fait intéressant et abordable. Un vignoble qui est planté à 70% merlot, 20% cabernet franc et 10% cabernet sauvignon, et qui commence à apprécier aussi le petit verdot et le carménère. Alors si vous ne savez pas quoi achetez pour les fêtes de fin d’année, les vins de Castillon vous tendent les bras, chez tout bon caviste, à découvrir en tout cas.

01 Déc

Week-End Portes-Ouvertes dans les châteaux de Pessac-Léognan

A l’approche des fêtes de fin d’année, il faut souvent faire le plein pour recevoir au mieux ses convives. Ce week-end, 33 Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan sont sur le pont et vous ouvrent les portes de leurs domaines. C’est parti !

Portes ouvertes en Pessac-Léognan, notamment au château Haut-Nouchet Jean-Pierre Stahl

C’est avec plaisir non dissimulé et parce qu’aussi c’est pour ces châteaux un bon week-end (pour ne pas dire juteux) qu’ils vont accueillir les amateurs de vins, leur faire partager leur passion et leur raconter,  et l’histoire de leur famille, et de leur propriété.

Bien évidemment, il sera question de terroir aussi, sur ces fameuses terres de graves où pousse la vigne depuis 2000 ans déjà.
Au total, 33 Châteaux, dont 3 Crus Classés de Graves, vont vous parler de leurs vins et vous faire déguster leurs rouges et leurs blancs secs ; une sortie entre amis ou en famille dont vous vous souviendrez à travers ces visites, dégustations, ballades et animations.
Par ailleurs, 11 châteaux de l’Appellation proposeront des diners-dégustations le samedi 1er décembre, dont les 600 places ont été réservées en une journée (oups, trop tard) seulement après l’annonce de l’ouverture par mailing et le site internet.
Un  jeu concours vous permettra de participer au tirage au sort pour remporter des caisses de bouteilles ou des magnums de Grands Vins de l’A.O.C Pessac-Léognan (à renvoyer auprès du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan avant le jeudi 13 décembre 2018)
Voici la liste des châteaux ouverts, entrez c’est chai vous !