30 Nov

Un joli geste pour le développement durable : la tonnellerie Baron replante 12000 chênes

La Tonnellerie Baron replante 12 000 chênes par an. Un  beau geste pour continuer à produire des chênes qui serviront plus tard à réaliser des tonneaux et qui préserve la planète.

Une barrique de la © Tonnellerie Baron au savoir-faire bien français

La tonnellerie Baron, entreprise familiale depuis 1875, installée en Charente Maritime (Les Gonds) est engagée au quotidien dans une démarche environnementale mais elle a souhaité replanter à compter de cette année, 12 000 chênes par an, soit l’équivalent de sa production en nombre de barriques, par l’intermédiaire du fond de dotation « Plantons pour l’avenir ».

Devenue mécène en janvier 2018, la Tonnellerie Baron, qui produit 12000 barriques par an, participera ainsi chaque année, au reboisement de 8 hectares de forêt, soit 1 800 m3 de bois produits, l’équivalent de 1 400 tonnes de CO2 valorisées soit 18 emplois ETP dans la filière bois.

Chapeau de côté châteaux.

www.plantonspourlavenir.org

22 Nov

Son Altesse Sérénissime Albert II de Monaco, premier « Grand Ambassadeur du Cognac »

C’était mercredi 14 novembre un jour béni. Non pas que la part des anges revienne dans les barriques de Cognac, mais parce que le Bureau National Interprofessionnel du Cognac a reçu Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco et l’a intronisé Grand Ambassadeur du Cognac.

On sait la grande connaissance de S.A.S Albert II de Monaco pour les vins, eh bien il partage également une passion pour le cognac.

Il a participé la semaine dernière aux masterclasses autour des terroirs, de la distillation, de l’assemblage, du vieillissement, de la dégustation et du food pairing, en compagnie de tous les acteurs de la filière.

Les chais d’Hennessy à Cognac © JPOS

Patrick Raguenaud, le président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac, en a profité pour lui remettre le diplôme de Grand Ambassadeur du Cognac. Ce diplôme est un vibrant hommage à son attachement à la tradition viticole et marchande séculaire du cognac, aux savoir-faire et à la créativité des hommes et des femmes qui le produisent, ainsi qu’à la transmission de ce patrimoine culturel et gastronomique vivant.

21 Nov

Vinitech : le goût de bouchon a-t-il totalement été éradiqué ?

C’est une odeur qui vous pourrit la vie… Surtout quand vous sortez une bouteille à partager entre amis. Le TCA, plus connu sous la dénomination de goût de bouchon, est une réaction chimique qui entraîne des dommages sur plus de 5% des bouteilles. Fort heureusement, ces dernières années, les producteurs ont trouvé de nombreuses solutions pour l’éviter. Côté châteaux vous propose ce tour d’horizon à Vinitech.

Comme un air de bouchon, ce matin à l’ouverture de Vinitech…Une foule massé devant le parc des expositions, et du coup comme ce goulot d’étranglement, nous vient l’idée de reparler du fameux goût de bouchon, que tout le monde a rencontré au moins une fois dans sa vie.

En cause, les bouchons issus du chêne liège, essentiellement produit au Portugal ou en Espagne, avec quelques petites productions en France.

La gamme de bouchons DIAM de plus en plus utilisés par les châteaux de Pessac-Léognan © JPS

5 à 8 % des bouteilles distribuées ont connu ce problème de TCA, de Trichloroanisole ou goût de bouchon. Ces TCA sont synthétisés à partir des chlorophénols sous l’action de moisissures. Ces chlorophénols sont formés à partir du chlore qui peut provenir des écorces d’arbres polluées par des insecticides, de l’air ou des produits chlorés utilisés dans les chais.

Bruno de Saizieu, directeur commercial marketing DIAM © JPS

DIAM, l’un des leaders sur le marchés des bouchons a mis au point un procédé de désaromatisation du liège pour ainsi le neutraliser. « On traite le bouchon au CO2 à l’état supercritique, c’est comme quand vous buvez un café décaféïné, le café on le passe au CO2 supercritique pour enlever la caféïne, nous on fait la même chose pour enlever cette fameuse molécule le TCA qui en fait est le goût d bouchon donc on l’élimine et on peut garantir chaque bouteille dans le monde, » m’explique Bruno de Saizieu, directeur commercial marketing DIAM bouchage. DIAM s’engageant même sur 30 ans avec certains de leurs bouchons, car la gamme a de 60 à 600 € pour 1000 bouchons vendus. DIAM vend actuellement 1 milliard 800000 bouchons pour des vins tranquilles. 160 millions d’euros de chiffre d’affaire.

Les bouchons synthétiques par Vinventions © JPS

Le concurrent belge, sité juste en face sur le salon Vinitech, Vinventions a aussi une palette de solutions avec notamment des bouchons normacorc, issus de cannes à sucre,  mais aussi des bouchons synthétiques « Syntek » et des capsules à vis en aluminium.

Dr Stéphane Vidal, vice-président de Vinventions France © JPS

« On utilise nous des matières qui sont sourcées à partir de la canne à sucre, qui nous permettent de développer des plantcorc », explique Stéphane Vidal vice-président de Vinventions France. « On peut utiliser les mêmes matériaux issus de la matière fossile, du pétrole, dans ce cas les mêmes performances mais avec une empreinte carbone plus importante. On peut aussi revenir sur la matière liège, dans ce cas là on va utiliser plutôt des granulés, c’est plus facile de nettoyer des granulés (…) ensuite il reste la solution des capsules à vis, à visser sur une bouteille. »

La capsule à vis avait connu un grand essor il y a quelques années, mais les grands châteaux de Bordeaux ne l’ont pas vraiment adopté © JPS

Le tout avec un joint qui va garantir le micro-échange d’oxygène et l’étanchéité.Chez Amorim, on a sorti « NDtech, une technologie de dépistage, basée sur un contrôle individualisé des bouchons en liège naturel ». On est ici fier de présenter « le 1er bouchon en liège naturel sans TCA relargable. » (Un investissement de 10 millions d’euros sur 5 ans).

Chez © Amorim à Vinitech, le bouchon naturel mis en avant avec notamment le NDtech très prisé aussi des châteaux…

Tout risque de goût de bouchon est éliminé car le processus certifie que le TCA résiduel dans le liège ne peut excéder 0,5 nanogrammes/litre, soit une valeur en dessous du seuil de détection.

Voici enfin le bouchon en verre développé par les Tchèques de Vinolok qui depuis 2011 ont déjà vendu 50 millions de bouchons.

Cindy Helier, responsable marketing du comptoir de la cave, nous explique pour Vinolok : « c’est une alternative pour éviter effectivement le goût de bouchon, puisque l’on est sur un matériau complètement neutre, le verre. Et le succès est assez foudroyant. »

Le bouchon en verre connaît 20 à 30 % de développement chaque année. Mais le leader reste le bouchon en liège. Il s’en vend des milliards sur la planète vin.

Regardez ce reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer Charles Rabréaud :

19 Nov

Côté Châteaux : la nouvelle émission de NoA sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine

C’est un peu comme une naissance… J’ai la joie de vous annoncer l’heureux événement : une nouvelle émission 100% terroir, qui va s’appeler comme le blog « Côté Châteaux ». Une émission nouvelle génération tournée aux smartphones de 13 minutes à voir chaque mois sur NoA qui va faire la part belle à toutes les appellations viticoles de Nouvelle-Aquitaine. 

Amélie Osmond, jeune viticultrice en Côtes de Bourg, elle a tout plaqué pour venir à la vigne © JPS

Chaque mois, je vous propose un focus sur une appellation, une AOC, AOP, de la grande région. Durant 13 minutes, je vous invite à découvrir le terroir de cette appellation, son histoire, ses cépages, sa manière de vinifier, de conduire le vignoble, d’élever le vin, mais aussi et avant tout de faire connaissance avec les vignerons qui la font.

Le 1er numéro a été réalisé avec de nouveaux outils numériques (des smartphones) avec Sébastien Delalot, mon collègue de France 3 Aquitaine. Elle va vous immerger dans les Côtes de Bourg.

Didier Gontier, le directeur des Côtes de Bourg, ils ont eu l’idée géniale de créer un vaste bar à vins pour recevoir les touristes © JPS

Pourquoi eux ? Tout simplement, ce choix s’est imposé à moi comme une évidence car les Côtes de Bourg avaient payé un lourd tribu lors de l’orage de grêle du 26 mai dernier, et il me paraissait normal de retourner voir ces vignerons au premier rang desquels figurait Cyril Giresse du château Gravettes-Samonac, pour leur demander comment ils avaient pu passer cette épreuve.

Sébastien Delalot, derrière les nouveaux outils de tournages : des smartphones © JPS

Bien que ceux-ci aient été durement impactés, ils incarnent aussi une nouvelle génération de viticulteurs qui bougent. Non seulement ils organisent une fois l’an la nuit du terroir début août, mais aussi certains ont décidé de changer de vie et de s’installer dans ce petit coin de paradis comme Amélie Osmond et son mari Victor, qui ont acquis en 2015 le Clos du Notaire. Ce couple est aujourd’hui dans cette nouvelle tendance du bordelais à avoir fait le choix du bio.

UBB et Côtes de Bourg ensemble pour gagner… le match face au merlot… © JPS

Les Côtes de Bourg c’est aussi cette Maison des Vins qui s’est doté en 2016 d’un bar à vins gigantesque, avec vue sur la Dordogne, pour un budget de 1,5 millions d’euros. Didier Gontier, son directeur, que nous avons rencontré, nous dira tout de cet investissement.

« Il y a du lourd en Côtes de Bourg », ce sera aussi le petit clin d’oeil, le reportage sur les vendanges sympathiques des joueurs de l’UBB, partenaires de cette appellation depuis plusieurs années, au château Eyquem.

Chaque numéro, se terminera dans un bar à vins, un bistrot ou resto qui met en avant les vins de l’appellation et propose des associations savantes de mets et de vins. Nous nous poserons ainsi au 4 Baigneurs, un nouvel établissement qui a ouvert sur le port de Bourg, avec Alexandre da Gama et son épouse, qui font aussi bouger le coin.

Le second numéro en décembre sera assez moëlleux et tout en douceur car consacré à Monbazillac et ses vins liquoreux.

Amélie Osmond dans ses vignes, en interview pour Côté Châteaux © Sébastien Delalot

Côté Châteaux se veut le reflet des terroirs de Nouvelle-Aquitaine et des vignerons qui les incarnent. Une bonne dose d’humanisme et de rencontres dans les rangs de vignes.

LES DATES DE DIFFUSION DE COTE CHATEAUX SUR NOA :

  • samedi 8 décembre à 18h45
  • lundi 10 décembre à 22h20
  • mardi 11 à 22h45
  • mercredi 12 à 10h35
  • jeudi 13 à 9h
  • jeudi 13 à 20h40
  • vendredi 14 à 17h50

« Côté Châteaux » dans les Côtes de Bourg bientôt sur NoA et sur le blog  regardez ici :

(NoA sur internet et sur les box :  Orange 339 / SFR 455 / Free 326 / Bouygues 337)

18 Nov

Nuit des Banquets de Bordeaux SO Good : un retour en enfance chez Jock

Pas moins de 16 banquets étaient organisés samedi soir à l’occasion de Bordeaux SO Good, avec les meilleurs chefs cuisiniers et pâtissiers de la région. L’un des plus originaux était le banquet des plats de notre enfance à l’Usine Jock.

Jean-Philippe Ballanger le patron et descendant du fondateur de Jock © Jean-Pierre Stahl

Cela fait 20 ans que Jean-Philippe Ballanger manage l’Usine Jock, une entreprise familiale bordelaise qui fête ses 80 ans :

On fête nos 80 ans cette année, on était dans le même quartier rue Bergeret depuis 1938 ; c’est la seule entreprise familiale qui est restée sur Bordeaux », Jean-Philippe Ballanger.

Et de poursuivre : « on est dans ces locaux depuis 20 ans, Alain Juppé qui a été élevé au Jock à Mont-de-Marsan m’avait dit : il est hors de question que Jock déménage de Bordeaux et on a trouvé ce terrain, cette friche industrielle pour bâtir la nouvelle usine. »

A l’origine, c’est l’histoire d’une petite biscuiterie tenue par Raymond Boulesque, rue Bergeret. Pour relancer l’activité, il avait eu l’idée d’une préparation populaire, à l’époque où le sucre était denrée rare. C’est ainsi qu’il a décidé de diminuer la quantité et de la compenser par une plus forte dose de céréales. Jock était né et a fait le bonheur de nombreux enfants et générations, dont on dit d’elles : « élévé au Jock ».

Aujourd’hui, « ce sont 6000 tonnes de préparations pour desserts, de poudre et de pâte liquide, également des préparations pour petit déjeuner chocolaté, en conventionnel et de plus en plus en bio » qui sont produites quai de Brazza à Bordeaux.

On représente 70 salariés à ce jour pour 25 millions d’euros de chiffre d’affaire ».

Mais Jean-Philippe Ballanger ne s’est pas contenté de continuer l’expérience Jock, il s’est lancé depuis 4 ans dans une nouvelle aventure avec Yves Médina dans Moon Harbour. Ensemble, ils produisent 140000 bouteilles de whisky, fini de vieillir dans des barriques de Sauternes et aussi de vin rouge du château de la Louvière et du château Pipeau. Une aventure qui marche par mal : 1 million de CA et une diversification avec du gin et du rhum également, le tout dans l’enceinte de la base sous-marine où ils ont le projet d’ouvrir un restaurant en 2020.

C’est tout naturellement que Jean-Philippe Ballanger et les organisateurs de Bordeaux SO Good se sont dits qu’il fallait organiser l’un des banquets au coeur de l’usine. Une première à laquelle 84 personnes ont tout de suite adhéré.

Pour relever ce challenge de préparer un repas dans cette enceinte où il n’y a pas de cuisine de chef à proprement parler, 4 chefs ont enfilé leur tablier et retroussé leurs manches : Michel Dussau (la Table de Michel Dussau à Agen), Nicolas Frion (chef consultant, qui va ouvrir un nouveau restaurant d’ici l’été 2019), Julien Camdeborde (futur chef de l’Avant-Comptoir à Bordeaux), Nicolas Guillard (chef de production, traiteur Dulou) et Luc Dorin (chef pâtissier à Bordeaux).

Et c’est un véritable festival de saveurs et un renvoi constant aux souvenirs de notre enfance qu’ils nous ont concocté… Ainsi, Nicolas Frion a commencé à revoir le traditionnel « jambon purée revisité, vous savez avec le jus au milieu », par un amuse-bouche purée jambon en cromequis, alors que Michel Dussau proposait lui « la morue du Vendredi Saint, Noix et persil plat » : « ma mère la cuisinait dans du lait, avec de l’huile de noix et des oeufs concassés, et pour moi c’était le repas de roi… »

La ficelle picarde, revisitée sauce bordelaise et genier médocain par Nicolas Frion

En entrée, il proposait un foie gras braisé au floc de Gascogne accompagné de pommes, poires et raisins. « Mes parents étaient agriculteurs, éleveurs de canards, on avait un joli canard réservé et puis un autre moins beau qu’on faisait revenir en le mangeant avec du raisin et des pommes, c’était un repas de fête ».

Souvenir d’un repas de famille au Moulin d’Alotz, comme une papillotte de pigeo cuisiné au foie gras et au choux

Nicolas Frion proposait ensuite sa ficelle picarde revisitée à la sauce bordelaise avec des cèpes au lieu des champignons de Paris et du grenier médocain. Sans parler du plat de résistance réalisé par un autre chef, « souvenir d’un repas de famille une papillotte de pigeon cuisiné au foie gras et au choux. »

Pour couronner le tout, Luc Dorin a fait « un jeu de mot, à partir du mot Jock, j’ai pensé au jokari » avec une raquette en chocolat noir avec une mousse choco sur un biscuit aux amandes vendu chez Jock… Le tout dans un décor bien pensé avec de nombreux bocaux de bonbons acidulés, des petites tablettes de chocolat et des jeux…

Les chefs  Julien Camdeborde, Luc Dorin, Nicolas Guillard,Nicolas Frion, et Michel Dussau au banquet chez Jock © JPS

Bref un menu enfantin, à 10 mains, qui parlait à tous ces convives…retombés en enfance.

16 Nov

Bordeaux SO Good : entre « dolce vita » et produits du Sud-Ouest

Bordeaux SO Good, c’est parti ! Plus de 120 producteurs de Nouvelle-Aquitaine vous attendent durant ces 3 jours au Hangar 14. Un festival du bon goût. Et cette année, l’Italie est à l’honneur, considérée comme la meilleure cuisine au monde. Un peu comme la France, sans vouloir être chauvin.

C’est parti dès ce midi au H14 © jps

Quand le Hangar 14 se transforme en Royaume du Bon Goût.

Ils sont plus de 120 producteurs de la Nouvelle-Aquitaine et d’ailleurs à se préparer à recevoir le grand public, comme Nathalie Demellier, cette productrice-éleveuse de fromages de chèvres (à Savigné), issus de ses 500 biquettes qu’elle bichonne.

Avec le Mothais sur feuille, vous avez un affinage sur une feuille de chataignier, elle permet au fromage d’écouler son sérum et de lui donner un goût boisé », Nathalie Demellier, « la C’lait des champs ».

Parmi les valeurs sûres : ces produits du Périgord avec en tête le foie gras de canard de la Maison Bordas, les fameuses truffes noires du Club Ambassadors de la Truffe:

Francis Delpey et Louis de l’école Best Ferrandi présentant les premières truffes du Périgord © JPS

C’est les premières odeurs du Périgord avec la tuber melanosporum ramassée il y a 2 jours,

Ce sont 8 villages thémathiques qui sont ici déclinés comme l’Atlantique, le Terroir, Tradition, et le Sucré avec ces biscuits du Bassin d’Arcachon.

« Le sablé de la Dune, c’est un sablé qui a 200 ans d’histoire, qui est né avec les huîtres…Autrefois, les ostréiculteurs allaient sur l’île aux oiseaux et et amenaient de la nourriture à base de pâte sèche et de pâte salée… » Stéphane Radji, Pilat Biscuit.

En guise de pâtes, on est servi avec l’Italie à l’honneur cette année. Un village lui est dédiée. De nombreux producteurs sont venus de très loin comme Marco Caminato qui a fait 1300 kilomètres, 15 heures de routes pour répondre aux attentes des fins gastronomes français qui raffolent de la nourriture italienne.

Marco Caminato et sa fameuse mortadelle : 40 centimètres de diamètres, 150 de longueur et 112 kilos © JPS

Ca, c’est la vraie mortadelle de Bologne, le saucisson typique de l’Italie. C’est grand, ca pèse 100 kilos »,  Marco Caminato de Divin Porcelo.

Des amateurs venus de Nantes pour SO Good

Il faut bien reconnaître que les Français sont les premiers « bouffeurs » de pizzas au monde mais aussi de produits typiques « vert-blanc-rouge » de la péninsule, on compte pas moins de 40 restos italiens à Bordeaux !

Céline Miécaze la commissaire générale de Bordeaux SO Good © JPS

Au bout de 5 ans, nous nous sentions enfin prêts à accueillir la plus grande gastronomie dans le monde et Pierre Gagnaire, notre parrain a un vrai penchant pour l’Italie » Céline Miécaze commissaire générale de Bordeaux SO Good.

Bon nombre d’enseignes à Bordeaux vont proposer durant ce week-end des menus italiens à 15 €. Une grande dégustation de produits italiens intitulée « Dolce Vita » est prévue ce soir au Palais de la Bourse. Elle affiche déjà complet.

Pour Pierre Gagnaire, parrain pour la 2e année consécutive de Bordeaux SO Good : « il y a pas mal de connexion entre cuisine française et cuisine italienne, avec notamment ses ingrédients et son huile d’olive, mais on a beaucoup d’italiens dans nos cuisines. Ils sont charmants, intelligents et pétillants et apportent quelque chose de l’ordre de l’émotion. »

Claude Mendes, Audrey Roit et Cyril San Nicolas de la Pâtisserie San Nicolas et de la Confrérie du Cannelé © JPS

Tout ce week-end, le grand public aura droit à un festival et des démonstrations de cuisines au H14. Samedi, ce sera un moment où l’attention sera à son comble avec le championnat du monde de cannelé: le cannelénium.

10 Nov

Nouvelle tendance : ces vignerons qui débarquent à Bordeaux et ouvrent leur bar à vin

C’est « un château en ville » qui a ouvert le bal il y a un an rue Saint-James. Aujourd’hui, Tutiac ouvre un tout nouveau Bar à Vin également central à Bordeaux : le Tutiac Direct Wine Bar. Comment ces vignerons décident de faire bouger les lignes et se diversifient. Côté châteaux vous dévoile leur démarche.

Le chef Frédéric Coiffé, Laurent Querion, Arnaud Courjaud vice-présidents de Tutiac, et Damien Malejacq responsable marketing © JPS

Attention, c’est une machine de guerre qui a décidé de frapper fort en ouvrant ce jour le Tutiac Direct Wine Bar, le premier bar à vin de coopérateurs en France. En circuit court, en direct !

L’ouverture était annoncée depuis plusieurs mois sur la vitrine cours Alsace-Lorraine © JPS

Tutiac, c’était jusqu’à récemment cette coopérative aux 450 adhérents, 4000 hectares de vignes, qui produit 220000 hectolitres, soit 30 millions de bouteilles à l’année.

Le lieu est vraiment proche de l’un des emblèmes de Bordeaux © JPS

Mais Tutiac s’est rapproché des caves d’ Unimédoc, de Lugon et de Sauternes, ce qui lui donne encore plus de puissance: « aujourd’hui, on produit 320000 hectolitres, l’équivalent de 40 millions de bouteilles… »

Au centre Eric Hénaux, le directeur de Tutiac, entouré de l’équipe du Wine Bar © JPS

Avant on produisait du vin de Blaye en vrac, puis du Blaye en bouteilles, et désormais on produit du vin dans 15 appellations de Bordeaux, on veut être une marque qui soit crédible sur la place de Bordeaux« , Eric Hénaux, directeur de Tutiac.

Bar à vin et caviste en même temps © JPS

« Tutiac compte désormais 650 viticulteurs sur 6000 hectares, on impacte la vie de 1500 familles ».

Cela faisait un moment que cette idée originale d’ouvrir un bar à vin central à Bordeaux leur trottait dans la tête.Tout s’est fait rapidement depuis février et en quelques mois, un superbe bar à vin traversant entre le Cours Alsace Lorraine et la place qui donne sur la Porte Cailhau, a vu le jour, un investissement de 500000 €.

« On a fait appel à l’agence Versions qui a réalisé les magasins pour Comtesse du Barry, on essaie à chaque fois de s’appuyer sur des gens dont c’est le métier ».

Après avoir réalisé son marathon de soirées inaugurales avec les salariés (mardi la 1ère à laquelle Côté Châteaux participait en primeur), les clients, les journalistes, les étudiants de Kedge, c’est aujourd’hui le grand jour, l’ouverture au grand public.

C’est le 1er bar à vin de coopérateurs en France. Un projet un peu fou. On veut toujours être en avance sur les tendances, avec un rapport qualité-prix juste. C’est du circuit court en plein coeur de Bordeaux. » Damien Malejacq responsable marketing.

Cela va être un bar à vin de producteurs, ce sont des vignerons qui sont derrière ce projet là. Tutiac affiche quelque 50 références, auxquelles s’ajoutent une quarantaine d’autres caves coopératives d’autres régions viticoles comme Vinovalie, Alliance Loire, Nicolas Feuillate, ou Wolfberger (2 à 3 référence par coopérative) : « ce sont les vins de coop…ains » me précise Eric Hénaux.

Le chef Frédéric Coiffé participe à cette nouvelle aventure de Tutiac © JPS

Derrière le zinc, il y a aussi un chef Frédéric Coiffé, avec pour objectif de « changer de la restauration traditionnelle, même si à midi il y aura un menu du marché à 16€, on ne va travailler qu’avec desd poroducteurs du Sud-Ouest comme les produits de Louis Ospital, d’autres aussi de la charcuterie Sylvain Andrieux, etc… mais c’est ici le vigneron la star. Il va y avoir des vignerons partout, avec des portaits accrochés au mur et avec un écran plat qui va projeter le travail de ces vignerons coopérateurs. » Des vignerons, qui tous affichent au minimum un label de développement durable HVE2 ou HVE3. « On veut montrer avec les vignerons de Tutiac que ce projet est possible et servir de modèle aux autres vignobles français », poursuit Damien Malejacq.

Cette démarche est assez innovante, même si depuis plus de 10 ans, ils ont compris qu’il fallait aller chercher le goût du consommateur, là ils vont chercher l’amateur de vin, qui ne fait pas toujours la démarche de se rendre dans les propriétés ou à la cave coopérative.

Le but, il est là, c’est de partager avec le consommateur, comment ça se passe à la vigne, comment on fait du vin, c’est vraiment de l’échange à 100%

Estelle Roumage, la première à avoir eu l’idée de rapprocher son château de Bordeaux © JPS

La pionnière a tout de même été Estelle Roumage, 5e génération de vignerons dans l’Entre-Deux-Mers. Avec son château Lestrille, elle a décidé de s’implanter juste à côté de la Grosse Cloche, rue Saint-James, en créant « un château en ville », un nom original où tout est dit.

Dans son chai à barriques, la vigneronne Estelle Roumage au château Lestrille à Saint-Germain-du-Puch © JPS

Estelle Roumage avait pourtant de quoi s’occuper avec ses 45 hectares de vignes à Saint-Germain-du-Puch où elle produit la moitié en blanc et rosé et l’autre moitié de vin en rouge (en cuve, en barriques et avec une cuvée supérieure le Secret de Lestrille, 100% merlot élevé en barriques de chêne, en bois neuf).

Une ambiance de chai avec ces tonneaux comme table, avec Joël Bureau, Diane et Jacqueline © JPS

Estelle Roumage a repris cette propriété familiale créée par son arrière-grand-père en 1901, au moment où celle-ci fêtait son centenaire en 2001. Depuis elle a su la faire avancer, améliorer encore la qualité de ses vins et se remettre totalement en question : « on a au château une boutique qui fonctionne bien, mais parfois les bordelais ne viennent pas jusqu’à nous alors on est venu à eux ».Et depuis le 1er décembre 2017, elle a su aménager un petit nid douillet réalisé par un brillant architecte de Libourne, Alain Arnaud, où elle propose, pour agrémenter ses vins, des planches de légumes et fruits frais, de charcuteries et fromages, mais aussi des assiettes d’huîtres,… servies par Mathieu Bureau et Jan Braun. Un château en ville qui a réussi à trouver ses marques et qui est ouvert du mercredi au dimanche midi, avec ses formules qui plaisent.

On a du mal à attirer les bordelais, et on s’est dit puisque eux ne se déplacent pas vers nous, à nous de nous déplacer vers eux…Ce n’est pas un bar à vin classique, c’est vraiment le château qui s’est déplacé en ville. C’est un plus que l’on apporte, le côté local et en direct. » Estelle Roumage, château Lestrille.

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Alain Arnaud, Guillaume Puyo et Marie-Pierre Cosquier

Mes grand-parents étaient viticulteurs, et je retrouve ici l’ambiance, cela a un côté magique », Alain Arnaud.

L’originalité, c’est non seulement de trouver tous les produits du château Lestrille, de pouvoir les déguster à moindre coût en mangeant (avec une licence 2), de voir accroché au mur toute l’histoire de la famille Roumage dans la vigne depuis Eugène l’ancêtre.

 

Estelle Roumage et sa team Mathieu Bureau et Jan Braun de « un château en ville » © JPS

Et puis comme dit Estelle, cela permet de mieux passer certains moments délicats dans le vigne, car avec toutes ces intempéries, en 5 ans elle a perdu quasiment une récolte et demi. Pareil, pour Tutiac qui a perdu 30% avec la grêle du 26 mai dernier, « on a perdu 60000 hectolitres », selon Eric Hénaux.

Une nouvelle tendance et de belles initiatives saluées par Côté Châteaux, le blog du vin, qui prends le pouls de l’actu viticole.

Et pour être complet, le tout premier à avoir lancé l’idée, c’était François des Ligneris, du château Soutard qui avait ouvert l’Envers du Décor à Saint-Emilion, repris depuis par la famille Perse et Ronan Kervarrec.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Xavier Granger, suivi de la chronique de Frédéric Lot :

04 Nov

6e Salon des Outsiders : « le goût du vin de Bordeaux réenchanté »

 La 6édition se déroulera au Shangri-La Hôtel Paris, les 16 et 17 novembre prochains. A vos tablettes. 40 exposants proposeront près de 100 vins à la dégustation.

© Le Salon des Outsiders

LE CONCEPT

C’est une nouvelle date à ne pas manquer : Jean-Marc Quarin et Fabrice Léger convient le public d’amateur de vin et  de professionnels, à venir déguster une sélection unique de Crus de Bordeaux et  d’invités d’honneurs, d’Alsace, de Champagne et du Languedoc qui font bouger les
lignes. Les 40 exposants présents proposeront près de 100 vins à la dégustation,  certains prêts à boire et d’autres à encaver. Tous ces vins sont sélectionnés par Jean-Marc Quarin (www.quarin.com), critique indépendant, ils ressortent haut la main dans ses nombreuses dégustations.
Nous construisons ce salon pour permettre au public de vivre, d’expérimenter l’actualité du goût des vins de Bordeaux », Fabrice léger épicurien et co-fondateur du salon.
TROIS ATELIERS DE DEGUSTATION EXCEPTIONNELS
  • Le 1er atelier soulignera l’évolution de la qualité dans le goût du château La  Conseillante Grand Cru de Pomerol, qui illustre merveilleusement le concept  de goût à la française. Dix millésimes seront proposés à la dégustation.
  • Le 2e, animé par Riedel, présentera comment la forme des verres modifie la perception du goût en bouche ?
  • Le 3e sera consacré au millésime 2016 à Bordeaux, millésime
    exceptionnel (plus grand millésime jamais fait depuis 1982). Jean-Marc
    Quarin présentera ses plus belles réussites : de superbes opportunités
    d’achat pour les amateurs.

UN DINER INAUGURAL LE 15 NOVEMBRE

Un dîner inaugural concocté par le célèbre chef étoilé Christophe
Moret lancera les festivités le jeudi 15 novembre 2018 dans les salons historiques du Shangri-La Hôtel Paris.

COMMENT S’Y RENDRE ?

  • Salon des 16 et 17 novembre 2018
    Au Shangri-La Hotel Paris, 10 Avenue d’Iéna, 75116 Paris
    Vendredi 16 novembre : 15h00-21h00 nocturne…
    Samedi 17 novembre: 11h00-19h00
  • Dîner inaugural
    Au Shangri-La Hotel Paris, 10 Avenue d’Iéna, 75116 Paris
    Jeudi 15 novembre : à partir de 20 heures
  • Les inscriptions se font sur le site internet www.lesalondesoutsiders.com
    Pass Grande dégustation 1 journée : 20 €
    Pass Grande dégustation 2 jours : 30 €

03 Nov

La Revue du Vin de France consacre ses 200 personnalités du vin

Un numéro de novembre à se procurer chez tout bon marchand de journaux. La RVF livre les personnalités françaises qui ont fait vibrer la planète vin en 2018, parmi elles de nombreux bordelais.

A la 1ère place ex-aequo : Catherine Dagenais, la 1ère acheteuse de vin français dans le monde et à Bordeaux, qui dirige la redoutable SAQ (Société des Alcools du Québec), et notre Président Emmanuel Macron, entrant et plutôt en forme dans ce classement de la RVF (alors qu’on le disait fatigué…), consacré pour sa défense du vin et de la viticulture et qui a recadré (mais jusqu’à quand ?) sa ministre de la santé; c’était lorsqu’elle a déclaré « qu’en terme de santé publique c’est exactement la même chose de boire du vin, ou de la vodka, il y a zéro différence. » A ce titre, la RVF a donné la parole dans ce même numéro au professeur Jean Saric qui nous livre sa vérité sur le vin et la santé, très intéressant.

Inutile de vous présenter les grandes fortunes qui gouvernent le vin français et qui sont parmi les 10 premiers :

  • 3e Bernard Arnault, le PDG de LVMH à la te^te de Cheval Blanc et Yquem dans le Bordelais ou de Dom Pérignon, Krug et Moët en Champagne, sans oublier Hennessy à Cognac.
  • 4e Pierre Castel, le leader du vin français, qui a réussi avec sa marque Baron de Lestac (Castel à l’envers), qui possède des châteaux comme Montlabert ou une partie de Beychevelle.
  • 5e Joseph Helfrich, premier vinificateur privé avec les Grands Chais de France, qui a la plus grosse usine d’embouteillage en Gironde
  • 6e François Pinault, PPR, à la tête de château Latour 1er CC à Pauillac qui vient d’être certifié bio.
  • 7e Christophe Blanchy, le Mr Vin du Crédit Agricole, dirigeant de CA Grands Crus avec ses châteaux Meyney, Grand Puy Ducasse….

Parmi les nouvelles figures montantes, avec lesquelles, il va falloir compter:

  • 12e Jean Moueix : le jeune premier, fils de Jean-François Moueix, à la tête de Pétrus
  • 14e Garance et Stanislas Thénot : 8e groupe de champagne, qui dans le bordelais possède 3 châteaux et le groupe de négoce Dourthe
  • 24e Edouard Moueix : autre branche de la famille avec son père Christian, qui règnent sur Pomerol et avec leur maison de négoce
  • 28e Caroline Frey, à la tête de La Lagune qui a été un vignoble précurseur en bio, mais qui cette année a connu la grêle le 15 juillet
  • 31e Stéphane Derenoncourt : Domaine de l’A et consultant pour plus d’une centaine de domaines sur la planète vin

Il y a aussi les valeurs sûres, les piliers, les indéboulonnables :

  • 13e Philippe Castéja : le pacha des crus classés 1855, propriétaire de châteaux et de maison de négoce
  • 18e Bernard Magrez : l’homme au 4 crus classés de Bordeaux et aux 40 châteaux, qui compte toujours décrocher avec Pierre Gagnaire 3 étoiles pour son restaurant de la Grande Maison.
  • 22e Philippe Faure-Brac, le meilleur sommelier du monde 1992 et parrain des sommeliers
  • 25e Denis Merlaut, président du groupe Taillan
  • 32e Hubert de Boüard, Angélus et consultant pour 80 domaines
  • 34e Florence et Daniel Cathiard avec Smith Haut Lafitte et les Sources de Caudalie, tout ce qu’ils touchent ils l’ont « transformé en or »
  • 44e Olivier Bernard qui se donne comme défi de lutter contre le Bordeaux bashing
  • 49e Bernard Farges, président de la CNAOC qui regroupe 362 AOC viticoles
  • 50e Audrey Bourolleau, la conseillère spéciale à l’agriculture du président Macron, ancienne directrice des Côtes de Bordeaux et de Vin et Société.

On ne va pas tous les passer en revue, toutefois dans la catégorie suivante des officiers supérieurs du vin, on y croise pêle-mêle : Pierre-Antoine Castéja (53e), l’onologue Eric Boissenot (56e), Ariane de Rothschild (Clarke 59e), Martin Bouygues (60e Montrose),Jacky Lorenzetti (61e Pédesclaux, 50% Issan, Lilian-Ladouys), Fabrice Bernard (Millésima 63e), Dany et Michel Rolland (65e), Pierre Lurton (74e), Alain et Pauline Vauthier (Ausone 75e), Alain Juppé (Cité du Vin 83e), Pascal Chatonnet (84e), Philippe Sereys de Rothschild (Mouton 89e), Frédéric Engerer (Latour 90e), etc…et bien sûr Silvio Denz (160e) qui a eu une actualité chargée avec le 1er hôtel-restaurant dans un 1er cru classé de Sauternes.

A noter de nombreuses femmes désormais sont dans ce classement comme Saskia de Rothschild (92e), qui a pris le relais à la tête du groupe emmené par le Baron Eric, qui gère notamment château Lafite, le 1er des 1ers crus classés en rouge. A souligner également la brillante entrée dans ce classement de Marie-Lys Bibeyran (198e), au titre de lanceuse d’alerte et pour sa lutte contre les pesticides, qui a réussi à commencer à inverser la tendance dans le bordelais, elle figure devant Paolo Basso meilleur sommelier du monde 2013 (199e).

La palme revient à la critique britannique, l’une des plus influente au monde, Jancis Robinson qui effectue la plus belle progression passant de la 60e à la 36e place.

30 Oct

La production mondiale de vin en net rebond en 2018 : 282 millions d’hectolitres attendus

Après une année 2017 cataclysmique, la production mondiale de vin va connaître un rebond spectaculaire en 2018, année nettement plus clémente pour les vendanges de la plupart des grands pays producteurs, selon des estimations de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

 

Merlots vendangés en septembre à Pomerol © JPS

Avec 282 millions d’hectolitres attendus, la production viti-vinicole 2018, en hausse de 31 M/hl, sera même « l’une des plus hautes depuis 2000 », note l’OIV

dans un communiqué dont l’AFP a pris connaissance lundi.
Dans l’ensemble de l’Union européenne, « la vendange sera supérieure de 19% par rapport aux niveaux de l’année dernière », indique l’OIV, qui avance le chiffre
de 168,4 M/hl (+27,2 M/hl).
Sur le continent, l’Italie (48,5 M/hl), la France (46,4 M/hl) et l’Espagne (40,9 M/hl) enregistrent des niveaux de production très élevés, en ligne avec les derniers bons millésimes en termes de volumes.
En 2017, ces trois pays, plus gros producteurs de vin du monde avaient fait les frais d’aléas climatiques désastreux: aux gels de printemps qui avaient affecté les vignobles, avaient succédé des étés secs qui avaient donné de petits raisins et donc moins de jusLa France avait ainsi connu sa plus mauvaise année depuis 1945.
L’Allemagne (9,8 M/hl), la Roumanie (5,2 M/hl), la Hongrie (3,4 M/hl) et l’Autriche (3,0 M/hl) prévoient eux aussi des récoltes dépassant leur moyenne quinquennale. A  l’inverse, le Portugal (5,3 M/hl), touché par l’humidité et les champignons (mildiou et oïdium), et la Grèce (2,2 M/hl) voient leur production régresser par rapport à 2017, indique l’OIV.
Les producteurs de vins du nouveau monde ont connu des fortunes diverses: avec 23,9 M/hl vinifiés, en baisse de 2% par rapport à 2017, les Etats-Unis maintiennent
leur statut de quatrième producteur mondial.
Plus au Sud, Chili (+36%) et Argentine (+23%) connaissent des rebonds spectaculaires de leur production, avec respectivement 12,9 et 14,5 M/hl. Au Brésil, en revanche,
la production est en baisse (-17%) mais reste à des niveaux élevés pour le pays (3 M/hl). Chez d’autres grands producteurs, la production est également attendue en baisse.
En Afrique du Sud, « la sécheresse a fortement impacté la production 2018 » qui est en recul de 12% à 9,5 M/hl. En Australie, après les deux récoltes très élevées de 2016 (13,1 M/hl) et de 2017 (13,7 M/hl), la production 2018 (12,5 M/hl) enregistre un recul de 9%. A l’inverse, la Nouvelle-Zélande, en progression, connaît la troisième production la plus élevée enregistrée dans le pays, avec 3 M/hl.
Avec AFP