27 Oct

Château Latour nous dit tout sur sa certification bio

Château Latour revient sur sa certification bio annoncée en début de semaine et répond aux questions de Côté Châteaux. Merci à Hélène Genin, directrice technique de château Latour, pour ses réponses publiées dans le blog du vin et la rubrique Parole d’Expert.

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

JPS :  » Depuis quand le Château Latour a-t-il engagé ses premières expérimentations en bio et s’est-il décidé à entamer les démarches de certification ? »

Château Latour : « Les premiers essais en bio ont démarré en 2009 sur des îlots à forte sensibilité maladie et notamment botrytis. Les surfaces ont ensuite été progressivement augmentées pour atteindre la totalité de l’Enclos (47ha) en bio en 2015 (soit la totalité des surfaces pouvant produire du Grand Vin). Le passage sur l’intégralité du Domaine (93 ha) s’est fait en 2016 avec le début de la démarche de certification. »

JPS : « pourquoi avoir souhaité devenir un vignoble bio, est-ce l’avenir, pour répondre à une demande du consommateur, pour préserver la santé de tous (consommateurs, ouvriers viticoles, riverains) ? »

Château Latour : « sur ce sujet, nous sommes dans un processus de transformation continu.

Dès 2007, nous avons expérimenté le passage en bio dans notre vignoble de Bourgogne, le Domaine d’Eugénie et gagné en expérience de ce que ce type de conduite impliquait.

A Château Latour, nous avions déjà réduit l’utilisation des produits phyto sanitaires au strict minimum depuis plus de 20 ans. L’amélioration des connaissances, d’une part, associée à une forte prise de conscience des enjeux environnementaux et sociétaux, d’autre part, et une volonté très forte de la famille Pinault de transmettre ce vignoble aux générations futures dans les meilleures conditions possibles nous a fait accélérer cette démarche.

En parallèle la santé de nos salariés est évidemment une priorité et cette évolution peut y contribuer directement. »

JPS : « ce passage en bio est-il vraiment plus contraignant, risqué (par rapport à l’attaque notamment de mildiou cette année) et a-t-il un vrai surcoût ? »

Château Latour : « Le passage en bio implique effectivement une réorganisation complète du travail à la vigne et une forte mobilisation de nos vignerons sur la période à risque.

Les périodes de très fortes pressions , comme celle que nous avons vécue cette année, nécessitent d’être très bien équipé et d’avoir une équipe vigne fortement impliquée, en veille permanente sur l’ensemble du vignoble et très réactive pendant les phases délicates (y compris les week-ends !).

Il implique aussi que nous sortions d’une certaine « zone de confort » et que nous nous remettions en question pour mener efficacement ces campagnes de lutte ».

JPS : « aujourd’hui certifié bio, allez-vous tendre vers la biodynamie ? »

Château Latour : « Nous pensons que le bio est un passage obligé mais n’est en aucun cas un aboutissement. Nous croyons vraiment en l’intérêt de la biodynamie pour nous permettre notamment d’améliorer la résistance aux pathogènes de nos ceps à travers l’amélioration de l’équilibre de la plante. Avec la réduction probable des doses de molécules autorisées en bio à l’avenir, il nous paraît important de continuer en parallèle à travailler sur des solutions alternatives. »

JPS : « au final, est-ce l’avenir de la viticulture aujourd’hui ? »

Château Latour : « Comme nous le précisons plus haut, nous sommes dans un processus de transformation continue qui ne s’arrête certainement pas aujourd’hui avec notre certification.

Nous allons continuer à évoluer en améliorant nos connaissances sur le végétal, sa conduite et son environnement, en accompagnant la recherche sur les nouveaux produits, leur dosage et leur application, et en utilisant au mieux les nouveaux outils qui seront probablement développés pour l’efficience de ces traitements (détection, analyse, application mécanisée,…).

L’objectif étant de produire des très grands vins par des pratiques naturelles, dans un contexte de développement durable et à faible impact environnemental. »

26 Oct

Wine and Dine Festival : une 10e édition qui ravit toujours plus Hong-Kong

Le Wine and Dine Festival a ouvert ses portes en ce 25 octobre à l’autre bout de la planète. C’est le 10e festival de la gastronomie et du vin à Hong-Kong qui a pris exemple sur Bordeaux Fête le Vin. Un succès qui ne se dément pas. 60 vignerons de Bordeaux ont d’ailleurs fait le déplacement.

Quand il a été lancé, le pari était loin d’être gagné. Une volonté commune du gouvernement de Hong-Kong avec l’aide des Vins de Bordeaux de célébrer le vin à Hong-Kong en prenant modèle sur la Fête du Vin de Bordeaux.

Voici la 10e édition, et l’on peut dire qu’au fil des ans non seulement l’engouement des Chinois et Hongkongais ne s’est pas effrité, mais en prime les Bordelais ont toujours mouillé le maillot pour faire en sorte que cette fête sur 4 jours soit une réussite, ils sont encore une soixantaine cette année.

Pari tenu puisque l’an dernier, 150000 visiteurs ont fréquenté les différents pavillons et villages, avec une suprêmatie pour le village Bordeaux et ses 200 exposants. Plus de 2500 personnes avaient été formées à l’Ecole du Vin de Bordeaux, 44000 dégustations avaient été enregistrées. So good Wine and Dine Festival to everybody, et comment dit-on déjà en mandarin avec modération ? On va demander à notre Ministre de la Santé.

25 Oct

Pascal Pressac, « le cuisinier paysan » : de la Grange aux Oies à son Jardin de Porcelaines…

Le chef charentais Pascal Pressac excelle depuis 2003 à la Tête de la Grange aux Oies. Un talent qu’il avait déjà démontré dans les cuisines du château de Nieuil. Avec Patrice Devaine chef sommelier et président des sommeliers de Poitou-Charentes, il en a fait un petit coin de paradis en Nouvelle-Aquitaine. D’autant qu’il y a créé son propre jardin où il vient puiser chaque matin ses plantes aromatiques, fruits et légumes. Découvrez la passion de ce vrai « cuisinier paysan », comme il se définit.

Pascal Pressac le chef cuisinier charentais en pleine action © JPS

Pascal Pressac, un chef qui ne manque ni de précision, ni d’originalité. A ses débuts, il avait son restaurant au sein même du château de Nieuil (à l’époque , le restaurant appartenait, comme le château, à Mr et Mme Bodinaud, il était tenu à 4 mains par Pascal Pressac et Luce Bodinaud), mais ils se trouvaient un peu à l’étroit avec des cuisines pas forcément des plus modernes, ils avaient décroché une étoile au Guide Michelin.

Le magnifique château de Nieuil non loin de La Rochefoucaut © JPS

Il faut dire que Pascal Pressac avait travaillé chez Troisgros à Roanne (3*** au Michelin), mais aussi chez Jean Pierre Billoux à Dijon ( 2 Macarons Michelin) et chez Richard Coutanceau à La Rochelle (2 macarons Michelin).

Il y a 15 ans, en accord avec la propriétaire du château-hôtel de Nieuil, il décide de s’associer avec Patrice Devaine, chef sommelier, pour transformer les anciennes écuries du château en restaurant qu’ils baptisent « la Grange aux Oies » car « la grand-mère de la propriétaire avait un élevage d’oies. » Ce chef qui ne dort pas, est ainsi fier d’avoir transformé le lieu en un endroit assez couru des amateurs de bonne chère et de présenter, aussi avant le service, ses assiettes de porcelaine « 80 modèles tous différents que j’ai dessinés »

Faisant sienne cette maxime de François de la Rochefoucauld : « manger est un besoin, savoir manger est un art », le chef  Pascal Pressac a depuis toutes ces années imaginé l’art qu’il restitue dans ses assiettes de porcelaine.

 J’aime bien travailler les produits que je connais, la source de l’inspiration est là »

Bien sûr, il met en avant le boeuf du Limousin, il travaille aussi pas mal les poissons, avec cette « envie d’aller au bout des choses, de faire des assiettes qu’on ne trouve nul part ailleurs, avec une identité dans le produit, pour donner une personnalité à nos établissements ».

Depuis 4 ans, il est allé au bout de sa philosophie en créant son « jardin de porcelaines », un jardin situé derrière le château de Nieuil.

C’est un endroit que j’affectionne beaucoup, tous les légumes y sont identifiés avec des porcelaines cassées… »

On travaille le sol juste avec une petite griffe, un peu de matière organique et un compost paille. On a des vers de terre, des champignons, un sol qui revit. Et c’est ainsi que ses sucrines du Berry, ses courges bleues de Hongrie, ses courgettes trompettes, ses blettes en couleurs, ses patates douces et 45 variétés de tomates forment un orchestre harmonieux dont le chef en extrait la « substantifique moëlle » dans un concert du goût à nul autre pareil.

C’est un plaisir énorme et une autre philosophie de travail, on sait ce que c’est que de venir chercher ses légumes ou ses groseilles, c’est une vraie philosophie… »

Même s’il est aidé par Dominique Hay, son jardinier, il sait que c’est un « travail énorme mais c’est plus une passion que de la rentabilité. Je veux faire différent être un cuisinier paysan et inciter les gens à venir découvrir le jardin, profiter du lieu. «  Un endroit si magique que lorsque Jean-Luc Petitrenaud est venu enregistrer l’une de ses « Escapades », il s’est arrêté direct au jardin de porcelaines avec sa cabane et a dit à Pascal c’est là qu’on va enregistrer. Pas dans les cuisines, mais dans la cabane.

Patrice Devaine, associé de Pascal Pressac, président des sommeliers de Poitou-Charentes © JPS

En salle, Patrice Devaine, le directeur et chef sommelier affiche quelques 300 références de vin à sa carte, « toutes les régions de France sont représentées, je mets en avant Bordeaux, j’ai un faible pour les vins de Pessac-Léognan, et pas mal de Bourgogne, de la Vallée du Rhône, de la Provence et du  Languedoc-Roussillon ».

Il y a aussi ces petites propriétés dénichées en blanc et en rouge, comme ce petit domaine d’Henri Jammet à Saint Sornin, non loin de là qui fait des vins exceptionnels en petites quantités : 10 à 12000 bouteilles rapidement vendues à la propriété et dans les restaurants gastronomiques sur des sols d’argile rouge à silex, avec des vendanges à bonne maturité, une macération pelliculaire, un pressurage et un écoulage du jus par gravité. La Grange aux Oies a planté avec lui 600 pieds de vigne en Chardonnay et depuis 6 ans ils élaborent ensemble un excellent cru « Fenêtre sur Grange ».

 

Au centre le chef de la Grange aux Oies Pascal Pressac avec à droite Patrice Devaine © JPS

Dans cette antre des bons produits de ce terroir charentais comme ces Cognacs (dont un petit faible pour Paul Guiraud), résonne encore cette phrase relayée par le Chef « le bonheur est à la portée de celui qui sait le goûter… ». Bravo à ce tandem Pascal Pressac et Patrice Devaine, qui s’apprêtent à fermer quelque temps la Grange aux Oies pour lui donner un coup de neuf et un nouvel envol.

La Grange aux Oies au château de Nieuil (16270) : 05 45 71 81 24

24 Oct

16e « Best Of Wine Tourism » : encore une belle récolte de trophées !

Hier soir le Palais de la Bourse s’est enflammé pour remettre les trophées des Best Of d’Or dans 7 catégories plus un bonus « coup de coeur ». Les Best Of Wine Tourism récompensent chaque année les efforts effectués par les châteaux dans le domaine de l’oenotourisme. La barre est très haute désormais.

Bertrand et Emmanuelle Amart du château Vénus, avec Kévin Gaillard © Jean-Pierre Stahl

Il y a 16 ans, en matière d’oenotourisme, Bordeaux était à la traîne. 16 ans plus tard, on ne sait plus où donner de la tête. « Certains ont été les précurseurs, ils nous ont mis sur la voie… Il y a une vingtaine d’année, au retour d’un voyage en Australie où on avait été formidablement accueillis, je m’étais dit : il ne suffit pas de produire, il faut aussi savoir accueillir ! », expliquait hier soir Bernard Artigue, président de la Chambre d’Agriculture de Gironde. Depuis de l’eau a coulé (sous le Pont de Pierre),1351 dossiers ont été présentés à Bordeaux pour 348 ont reçu un Best Of dont 102 d’Or. 

Une belle découverte et une belle rencontre château Vénus © JPS

Cette année, ce sont 22 sites qui ont été sélectionnés « à visiter absolument en 2019…ou avant », ils viennent d’être récompensés pour la qualité de leurs prestation et l’accueil réservé aux amateurs d’oenotourisme.« Les Best Of Wine sont importants tout au long de l’année. La notoriété est apportée par le prix, elle est normale et cette année on a jouté Lausanne, cela a vraiment un rayonnement international »,  selon Jean-Marie Marco directeur de Gironde Tourisme.

Cette moisson des Best Of Wine Tourism a été hier soir d’une grande qualité, comme les autres années me diriez-vous, oui un peu comme ça (et comme les millésimes toujours réussis à Bordeaux !), mais avec la particularité qu’ils étaient de haut vol. Au sens premier comme au figuré ! On avait connu la dégustation en l’air dans un vieux cèdre au château Rayne-Vigneau, voici Venus Air, le château à Illats qui a inventé le tour au dessus des vignes avec décollage et attérissage depuis les vignes…

Nous avons 3 pilotes, 3 avions, nous sommes des passionnés de vin et d’aviation. » Bertrand Gaillard, château Vénus Best Of d’Or (découverte et innovation)

C’est qu’il ne manque pas d’idées, avec ses 3 ULM Bertrand en un rien de temps propose un survol des vignobles de Sauternes, des Graves et de Pessac-Léognan, sans besoin de passer tous ces contrôles et d’arriver en avance 1 à 2 heures avant décollage : vous décollez au milieu d’un champs ? « Non, au milieu de la vigne, on a élargi les allées de vignes pour cela… » Bertrand et Emmanuelle Amart ont créé leur exploitation en 2005 : « on a racheté à d’autres vignerons, on a cherché à faire un château original qui met en valeur les vins et on a créé château Vénus, dont le nom évoque la déesse de la beauté, mais aussi le symbole de la féminité et de l’élégance. »

Château Guiraud récompensé pour sa Chapelle de Guiraud, nouveau restaurant à Sauternes dans un 1er cru classé, prix remis par 3 chefs cuisiniers © JPS

Parmi les autres Best Of d’Or, de très grands châteaux, crus classés, déjà récompensés par le passé, comme Smith Haut Lafitte dans la catégorie Art et Culture, la Tour Carnet pour l’Hébergement à la Propriété, château Guiraud pour la Restauration à la Propriété, mais aussi Prieuré-Lichine pour les services oenotouristiques, les Carmes Haut-Brion pour son chai très original signé Philippe Starck dans Architecture et Paysages, enfin Climens pour la valorisation des pratiques environnementales :

Bérénice Lurton, la magie du botrytis et un savoir-faire en biodynamie à Barsac © JPS

Cela fait plaisir, il y a un vrai travail d’une équipe avec une vrai passion,  il y a un esprit, une envie de partager ce que l’on fait« , Bérénice Lurton, château Climens (Best Of d’Or valorisation des pratiques environnementales).

« Mon assistante l’a appris chez elle, elle en pleurait « (de joie). Cela fait juste 26 ans que Bérénice Lurton est à la tête de Climens, 1er cru classé de Barsac, aujourd’hui comme j’a pu l’écrire ou me plaît encore à le dire, Bérénice peut être sacré la reine du botrytis, tant elle excelle à Climens pour réaliser ces liquoreux très fins, sans cette sucrosité écrasante, le tout en biodynamie certifiée depuis 2014. « On a vraiment une spécificité à Climens, on n’est pas dans quelque chose d’extraordinaire, de tape à l’oeil, c’est l’élégance au naturel et la profondeur de l’expérience qui nous intéresse. Il n’y a rien de superficiel, ni d’artificiel, et c’est vraiment sympa de recevoir ce prix. »

L’ambassadrice des Greats Wine Capitals, Florence Forzy-Raffard s’est dite « très heureuse de retrouver tous ces châteaux et « au nom d’Alain Juppé de les féliciter pour leur contribution au monde du vin ».

Lausanne rentre dans le club des Great Wine Capitals et de ses Best Of Wine Tourism © JPS

Et d’ajouter : « au sein du réseau, dans 10 villes on a reçu 384 candidatures pour ce prix international. Ce soir ce sont les trophées locaux, mais le 8 novembre ce sera les trophées internationaux à Adélaïde ».

Autre domaine primé qui a reçu un Coup de Coeur : le Domaine du Grand Mayne, fondé en 1985 sur les hauteurs des Côtes de Duras en Lot-et-Garonne. Une propriété originale car le domaine appartient à une communauté de plus de 600 clients devenus actionnaires et ambassadeurs du domaine, des passionnés qui vendangent eux-mêmes et inventent leurs étiquettes, un peu comme château Réaut à Bordeaux. La critique que l’on pourrait faire à ces récompenses, c’est peut-être de ne pas trop mettre en avant les petits ou moyennes propriétés (hormis Vénus et Grand Mayne), mais il est vrai que les investissements importants par ailleurs et sont remarquables, ils participent au rayonnement de Bordeaux et des vignobles du Sud-Ouest.

Les 3 chefs associés à la soirée Frédéric Lafon de L’Oiseau Bleu, Frédéric Schueller de Truck de Chef et Nicolas Frion de Porte Quinze © JPS

Parmi les partenaires des Best Of présents hier soir, Vinexpo, autre émanation de la CCI, créé en 1981, qui s’apprête à ouvrir son prochain salon nouvelle formule du 13 au 16 mai prochains à Bordeaux : « tous les acteurs économiques ont travaillé ensemble pour faire le succès de ce Vinexpo 2019 avec notamment Congrès et Expositions de Bordeaux pour un accueil plus proche des visiteurs, avec une gratuité des transports et un nouveau hall 2 dans lequel il y aura le symposium sur le réchauffement climatique, » expliquait Anne Cusson directrice de la communication de Vinexpo.

La « dream team » organisatrice de la soirée : Nada Mansour, Loïc Rojouan, Muriel Giralt, Lydie Bordes et Catherine Leparmentier © JPS

Autre partenaire, Terre de Vins, avec Rodolphe Wartel son directeur qui a annoncé la création en mars prochain des « Trophées Français de l’Oenotourisme » avec « cette envie de permettre à toutes ces propriétés de se challenger, de voir ce qui se passe ailleurs qu’à Bordeaux, en Provence, en Bourgogne ou en Alsace. Ce n’est pas une concurrence avec les Best Of d’Or qui d’ailleurs participeront. Nous avons déjà 200 inscrits pour ces Trophées à Paris en mars prochain. »

Va y a voir du sport comme on dit, en attendant si vous ne savez pas quoi faire, profitez de ces quelques beaux jours ou week-ends d’automne pour découvrir ces propriétés primées et sélectionnées pour être les fiers ambassadeurs du « bien recevoir » à la française dans les vignobles du Bordelais et du Sud-Ouest.

Et voici la liste des châteaux par catégories :

ARCHITECTURE ET PAYSAGES 
Château Les Carmes Haut-Brion (OR) 
Château Roquefort 
Château Lafon-Rochet 

ART ET CULTURE 
Château Smith Haut Lafitte (OR) 
Château Larrivet Haut-Brion 
Maison des Vins de Cadillac 

DECOUVERTE ET INNOVATION 
Château Vénus (OR) 
Château Monconseil-Gazin 
Château du Payre 
Château Marquis de Terme 

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE 
Château La Tour Carnet (OR) 
Domaine de Chelivette 
RESTAURATION A LA PROPRIETE 
Château Guiraud (OR) 
Château Carbonneau 
Château de Candale 

La photo de famille des Best Of Wine 2019 © Jean-Pierre Stahl

VALORISATION PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 
Château Climens (OR) 
Château Vilatte 
Château de Chantegrive 

SERVICES OENOTOURISTIQUES 
Château Prieuré-Lichine (OR) 
Château Pape Clément 
Blast Bordeaux 

COUP DE CŒUR : Domaine du Grand Mayne

23 Oct

Le prestigieux Château Latour à Pauillac vient d’être certifié bio

Il fallait s’y attendre. L’annonce s’est faite très simplement sur Twitter avec un « Certified !! » posté hier par Frédéric Engerer, le manager du château, propriété de Françoit Pinault. Il est le 1er parmi les  « mousquetaires » 1er crus classés 1855 en rouge mais pas le 1er parmi les 1ers, car à Barsac et Sauternes Climens et Guiraud ont été les pionniers. Commentaires du monde du vin.

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

Mieux qu’un communiqué de presse, le tweet. Rapide et efficace. Preuve à l’appui, le Directeur Général du prestigieux Château Latour a annoncé la grande nouvelle, en postant le certificat Ecocert qui atteste de la certification en Agriculture Biologique en date du 22 octobre 2018. Une nouvelle qui va sans doute accélérer davantage les choses dans le monde du vin et parmi les crus classés à Bordeaux.

Premier parmi les 1ers crus classés 1855 du Médoc et de Pessac-Léognan, à avoir engagé la certification intégrale de son vignoble, le processus a été lancé en 2016 et concerne 90 hectares de la propriété. Une démarche engagée depuis plus longtemps mais par pallier dès 2008. Il faut dire que d’autres châteaux auparavant avaient ouvert la voie, comme Pontet-Canet, Durfort-Vivens, Ferrière, Palmer…

Parmi les pionniers, il faut souligner la vision de Xavier Planty (co-propriétaire et gérant de château Guiraud) qui dès 1996 avait commencé ses premiers essais. « Moi, je ne suis certifié bio que depuis 2011 mais on avait commencé bien avant avec Michel Liessi, chef de culture (à la retraite aujourd’hui), il avait une pratique du bio chez Faiveley en Bourgogne. c’est avec lui qu’on a tout développé. »

En tout cas, « c’est une super nouvelle, bienvenue au club ! » commente Xavier Planty . « Je suis ravi, je me sens moins seul… »

Moi, je trouve cela génial, que des grands crus comme cela donnent l’exemple, cela donnera une prise de conscience forte », Xavier Planty co-propriétaire et gérant de Château Guiraud.

Pour Gwénaëlle Le Guillou, directrice du Syndicat des Vins Bio d’Aquitaine : « cela confirme le phénomène auquel on s’attendait : Bordeaux était en retard par rapport à d’autres régions viticoles de France, il y a deux-trois ans, mais on savait par l’intermédiaire des techniciens dans les propriétés que les grands commençaient à s’y mettre. Pour moi, c’est hyper logique, en face il y a une très très forte demande sociétale ».

« A partir du moment où l’on veut faire des grands vins de qualité représentatifs de leur terroir, l’agriculture biologique c’est quand même une bonne option, »  Gwenaëlle Le Guillou directrice du Syndicat des Vins Bio d’Aquitaine.

A ce jour à Bordeaux, ce sont 8769 hectares qui sont certifiés bio en 2017 soit un peu plus de 8% du vignoble bordelais.

Contacté par mes soins par téléphone et par mail, Château Latour n’a pas encore fait ou envoyé de commentaire à Côté Châteaux. J’imagine que ça ne saurait tarder.

En tout cas, ce sont désormais 15% des crus classés 1855 qui aujourd’hui sont en bio soit presque deux fois plus que la moyenne sur le reste des exploitations.

22 Oct

Focus sur Fronsac, l’un des grands terroirs de Bordeaux

Fronsac fait partie de ces 65 appellations de Bordeaux qui a un terroir assez remarquable. Fronsac et sa soeur-jumelle Canon-Fronsac organisent leurs portes-ouvertes ce week-end des 27 et 28 octobre. 28 châteaux seront sur le pont.

Le château de la Rivière domine la vallée qui plonge vers la Dordogne © JPS

Au château de la Rivière, l’un des emblèmes de l’appellation avec ses 65 hectares de vignes. Les derniers coups de sécateurs y sont donnés en cette mi-octobre dans ces parcelles de malbecs et vieux merlots sur le coteau au pied du château. La troupe de 50 vendangeurs (dont 20 élèves en BTS commerce vins et spiritueux du lycée de Montagne) ramassent les dernières grappes sur un terroir assez magique, qui a plutôt bien résisté  au stress-hydrique de cet été.

Xavier Buffo, avec de très vieux pieds de merlots de 90 ans au château de la Rivière © JPS

Je pense que ça fait partie des grands terroirs de Bordeaux, ça c’est sur, on est vraiment sur des argilo-calcaires, » Xavier Buffo directeur du château La Rivière

Et de compléter, « ici on est dans la côte avec beaucoup plus d’argile et on a une partie du vignoble qui est sur le plateau calcaire avec une capacité à retenir l’eau et à obtenir une qualité de tanins exceptionnelles ».

A Saillans, le château Barbey détenu par la famille Trocard © JPS

Un peu plus loin à Saillans, Benoît-Manuel Trocard, issu d’une des plus vieilles famille de vignerons de Bordeaux, vient de terminer les vendanges de ses 3 hectares au château Barbey. Il effectue depuis plusieurs jours ses remontages, goûte à la cuve et donne ses premières impressions sur ce millésime :

 

Benoît-Manuel Trocard © JPS

« Sur ce millésime 2018, on est sur un caractère très élégant, on est déjà sur une fermentation qui a une dizaine de jours et sur des vins qui sont presque prêts à boire », explique Benoît-Manuel Trocard du château Barbey.

 On est sur une concentration qui est hors norme, des indices très intéressants et sur un vin très aromatique », Benoît-Manuel Trocard du château Barbey.

Le chai à barriques du château la Daupine, 80 % est aujourd’hui vendu à l’export © JPS

Ces vins de Fronsac étaient déjà servis à Versailles. Jean de Richon, avocat à la cour du roi Louis XV, fit construire le château la Dauphine en 1747 et déguster ses vins à la Cour.

La Dauphine, qui donna naissance au futur Louis XVI, et séjourna au château donna son nom à cette propriété de Fronsac.A l’époque son vin était devenu l’un des plus chers de France, bien plus que ceux de Saint-Emilion, l’appellation voisine. Depuis le château a pas mal évolué, gagné et notoriété et aussi en qualité.

Passé de 30 à 53 hectares, il s’est converti en agriculture bio, certifié depuis 2015 et est même passé en biodynamie en totalité depuis 2017.

Stéphanie Barousse, directrice générale du château la Dauphine © JPS

On a notamment progressé au niveau de l’élevage, on fait des tests sur des amphores, on essaie tous les ans de se remettre en question et d’avancer, que ce soit sur la viticulture, en biodynamie, sur l’élevage aussi... », Stéphanie Barousse, directrice générale du château la Dauphine

Dans les caves souterraines du château de la Rivière, la dégustation religieuse du millésime 2014 © JPS

Et dans ces caves, creusées dans le calcaire, reposent des milliers de bouteilles, l’âme de Fronsac et du château de la Rivière . « C’est un millésime qui est très représentatif de ce qu’on peut faire à Fronsac et à la Rivière » ajoute Xavier Buffo commentant une dégustation de son 2014, « c’est-à-dire des vins qui sont puissants, élégants où vraiment le terroir parle : on a beaucoup de minéralité, beaucoup de puissance et d’élégance. »

Mieux que la Route 66, le Cadillac Tour…à Bordeaux

En voilà une idée insolite, une Cadillac qui fait le tour des caves et bars à vins à Bordeaux, à la rencontre des amateurs de vin. Cette initiative, on la doit aux Cadillac Côtes de Bordeaux, qui jeudi 18 octobre, sont allés faire découvrir leur savoir-faire auprès des consommateurs.  

« Ah que celle là mon vieux, elle est terrible », on connaissait le goût de Johnny pour les belles bagnoles et américaines de surcroît, il n’aurait pas été déçu avec cette vieille Cadillac qui a arpenté les rues de Bordeaux jeudi soir.

La formule à Paris a connu un réel succès, elle a été mise en oeuvre également à Bordeaux © Cadillac Cotes de Bordeaux

DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR

Si le consommateur ne vient pas à toi, le vigneron lui n’hésite pas, il enfourche sa bécane, monte dans sa Cadillac et se rend à la grande ville. Ainsi, les vignerons sont sortis de leur chai pour aller à la rencontre des amateurs de vin dans les caves et bars à vins de la capitale bordelaise. L’ambiance était du coup fort sympathique et conviviale entre concerts, ardoises de produits du terroir et dégustations de vin.

1500 VERRES DEGUSTES

Le concept du Cadillac Tour. semble avoir trouvé son public. Initiée à Paris en avril 2018, la formule a montré son efficacité et l’engouement des amateurs de vin de voir les vignerons venir à leur rencontre. Environ 1500 verres de vins ont ainsi été dégustés dans les établissements partenaires.

Les clients des caves et bars à vins ont ainsi l’opportunité d’échanger avec les vignerons autour d’une dégustation offerte et dans une ambiance conviviale. C’est l’opportunité pour eux de découvrir le terroir de l’appellation, ainsi que l’homme ou la femme qui se cache derrière chaque bouteille »,  Damien Chombart, des Cadillac Côtes de Bordeaux.

UNE SOIREE MISE EN SCENE SUR LES RESEAUX SOCIAUX

Toute la soirée, Vicky Wine, les itinéraires de Charlotte (bloggeuses)  et Benjamin Bardel (journaliste NRJ) ont animé la soirée en direct, avec la fameuse Cadillac qui a sillonné les rues de Bordeaux. Le public était ravi de faire avec eux des selfies.

« La présence d’un vigneron ou d’une vigneronne dans les caves et bars à vins est un « petit plus » très apprécié par les amateurs de vins. Cela permet de faire découvrir l’AOC dans une ambiance intimiste et familiale » selon  Jean-Rémi Larrat, vigneron en Cadillac Côtes de Bordeaux.

21 Oct

L’association « 12 de Cœur » remet un chèque de 800 000 euros aux Restos du Coeur

L’association « 12 de Cœur » avec  ses102 domaines, châteaux,
maisons des diverses régions viticoles françaises, a remis un chèque de 800 000 euros aux Restos du Cœur, en présence de Patrick Bruel, parrain de l’opération et de Romain Colucci.

Patrice Blanc, Président des Restos du Cœur / Patrick Bruel / Romain Colucci / Pierre-Henry Gagey, Président de l’Association « 12 de Cœur »  © 12 de Coeur – Serge Detalle

La vente aux enchères du 25 mai dernier à Hong Kong, à l’initiative de l’association « 12 de Cœur », avait réussi à rapporter 1 133 000€, grâce à la mise en vente de  plusieurs lots de grands vins et un lot unique
constitué de 102 magnums donnés par les 102 domaines, châteaux, et maisons. Elle a été reversée à deux associations caritatives, « Les Restos du Cœur » et « Teach for China ».

Cette vente aux enchères est la première édition d’une opération caritative unique en son genre. Notre association a à cœur de jouer un rôle dans la société et nous avons choisi les Restos du Cœur pour leur action au quotidien en faveur des plus démunis mais aussi parce que c’est une longue et belle histoire qui nous lie », Pierre-Henry Gagey, Président de 12 de Coeur.

Et d’ajouter : « en ce jour, nous avons une pensée particulière pour Véronique Colucci, à laquelle nous souhaitons rendre hommage ; elle fut un soutien de la première heure de cette initiative ».

Patrice Blanc, Président des Restos du Cœur/ Patrick Bruel / Romain Colucci / Pierre-Henry Gagey, Président de l’Association « 12 de Cœur » entourés de vignerons ayant participé à l’opération © Serge Detalle

Cette première a été une réussite, l’association « 12 de Cœur » a bien l’intention de pérenniser son action et d’amplifier cet élan du coeur avec le monde du vin.  La prochaine vente aux enchères de l’Association se tiendra en mai 2019.

16 Oct

Destination Vignobles : le salon de l’oenotourisme « bancable » pour les régions viticoles françaises…

Bordeaux accueille aujourd’hui et demain la 8e édition de « Destination Vignobles » organisé par Atout france, en partenariat avec la Région Nouvelle-Aquitaine et le Comité Régional du Tourisme. 160 tour-opérateurs internationaux et 150 exposants français sur le pont pour surfer sur cette filière en plein essor qui touche 10 millions de touristes en France.

L’offre oenotouristique en France est riche voire pléthorique, elle est à la hauteur des attentes des touristes français mais surtout étrangers de plus en plus nombreux à choisir la France comme destination. Car notre beau pays possède les plus belles régions viticoles au monde, allez un peu de chauvinisme pour une fois, et elle offre aussi les meilleures adresses et prestations en terme de restauration et d’hôtellerie.

Le poids économique est très important puisque sur nops 140000 hectares, on reçoit en Nouvelle-Aquitaine 30% des oenotouristes de France » Michel Durrieu directeur du Comité Régional du Tourisme de Nouvelle-Aquitaine.

Bordeaux, capitale mondiale du vin, s’imposait donc pour recevoir tous ces acteurs : 160 tour-opérateurs venus de 52 pays, avec 150 sociétés françaises exposantes dont plus de 40 de Nouvelle-Aquitaine (des 4 coins, de l’Irouléguy, Jurançon, Bordelais, Bergerac, Cognac), 16 éductours dans 7 destinations viticoles françaises.

18% des oenotouristes viennent à Bordeaux chaque année, c’est la 1ère région visitée, il y a la notoriété du vignoble, du vin, de la ville et on a une offre très très importante, on peut tout faire à Bordeaux en matière d’oenotourisme », Sophie Gaillard responsable oenotourisme à Bordeaux Métropole Tourisme.

 On a presque 10 millions de touristes qui sont venus grâce à cette dimensions-là,  de nos terroirs de nos territoires et donc avec le gouvernement je souhaite porter l’oenotourisme » Jean-Baptiste Lemoine secrétaire d’Etat au tourisme.

Et de compléter « le 20 novembre, on se donnera tous rendez-vous pour des assises nationales, ce sera l’occasion de mettre en valeur les bonnes pratiques, d’échanger, les bonnes idées, il y a 70 territoires en France qui sont labellisés vignobles & découvertes et ce sera importante encore une fois de les mettre en valeur et de faire de la promotion, tout cela a des retombées économiques sur nos territoires. »

Au château de Portets, Marie-Hélène Yung-Théron est fière de me présenter les investissements importants réalisés ici depuis 2015 pour accueillir les touristes.

Elle a confié à d’Eric le Collen, le soin de réaliser un espace scénographique bluffant qui retrace l’histoire de la propriété familiale acheté en 1956 par ses grands-parents.

On y découvre ainsi l’anecdote de l’avarie du bateau de Napoléon qui a du faire escale le 31 juillet 1808  au château (de retour des guerres d’Espagne), en attendant de faire son entrée trimphale à Bordeaux.

Regardez le reportage de JP Stahl et Karim Jbali :

11 Oct

Bordeaux : « assurément, 2018 fera partie des grands millésimes bordelais, » selon Xavier Buffo du château de la Rivière

Alors que les vendanges en rouge se terminent dans le bordelais, Côté Châteaux a donné la parole à l’un des grands techniciens du bordelais, ingénieur agronome sorti de Montpellier. Xavier Buffo, directeur général du château La Rivière en appellation Fronsac est l’invité de Parole d’expert.

Xavier Buffo, avec de très vieux pieds de merlots de 90 ans au château de la Rivière © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Xavier, dites-nous tout sur ce millésime 2018, entre les merlots, les cabernets et les malbecs que vous venez de rentrer, qu’est-ce qu’il en ressort aujourd’hui ? »

Mardi encore un jour de vendange à la Rivière où le brouillard a mis la matinée à se lever © JPS

Xavier Buffo : « Aujourd’hui, nous sommes encore en pleine vendange, nous n’avons pas fini, nous en avons encore pour une petite semaine... Le millésime est très très prometteur, avec des raisins très mûrs, beaucoup de maturité un état sanitaire absolument parfait. 

On a eu un été magnifique avec surtout une très belle arrière saison depuis le mois de septembre, et donc on rentre des raisins riches en sucre, ça c’est une réalité, mais surtout très aromatiques et avec une qualité de tanins très élégants. Déjà on sait qu’on tient quelque chose de très beau. »

Jocelyn en 1ère année de BTS Technico-Commercial Vin et Spiritueux à Montagne © JPS

JPS : « Pour ce 2018, est-ce qu’on peut déjà faire un parallèle avec les 2015, 2016 ou 2010 ? »

Xavier Buffo : « On peut déjà le dire assez facilement : on a connu de très beaux millésimes depuis une dizaine d’années, et assurément 2018 fera partie des grands millésimes bordelais. »

JPS : « Finalement, c’est un millésime qui a été sauvé des eaux… »

Xavier Buffo : « effectivement, le printemps a été très compliqué, globalement jusqu’à mi-juin on était très inquiet car on a eu beaucoup d’eau. Cette eau a occasionné beaucoup de problèmes de maladies, de risques de maladies.

Manon Deville la directrice technique en plein pigeage des malbecs © JPS

Ici à la Rivière on a réussi à mettre les moyens humains et techniques pour endiguer notamment le mildiou et faire en sorte qu’aujourd’hui on puisse récolter une vendange en quantité convenable. Mais c’est vrai que mi-juin on était très inquiet.

Le maître de chai de la Rivière Stéphane Krochmaluk, ancien de Fonplégade et de l’Enclos © JPS

JPS : « Ce 2018, on va s’en souvenir ! »

Xavier Buffo : « Chaque année est très différente, le scénario du 2018 est inédit, et donc cela fera partie des millésimes dont on se souviendra longtemps. »‘