Le nombre de viticulteurs bio est aujourd’hui de 281 soit 6,2 % en constante augmentation depuis plus de 10 ans, quant aux surfaces viticoles exploitées en bio elles représentent 2230 hectares soit 14,2% du vignoble alsacien. Un exemple à suivre…
Number one : Henri Jayer, un Bourgogne. Le couronnement pour son fondateur (aujourd’hui décédé), opposé aux substances chimiques, partisan d’un faible rendement et inventeur de la macération préfermentaire à froid. Number 2: Romanée Conti et 3: Cros-Parantoux en Vosne-Romanée. Un tir groupé pour ces bourgognes, le 1er Bordeaux Pétrus arrive à la 18e place.
Richebourg Grand Cru d’Henri Jayer
C’est un vin d’Henri Jayer, un Richebourg Grand Cru, à 15 195 dollars (14 254 euros) la bouteille de 75 cl qui obtient la 1ère place. Le vin le plus cher au monde est un Bourgogne et il ne s’agit pour une fois pas d’un Romanée-Conti, selon le classement établi par le site en ligne spécialisé Wine Searcher. Les Bourgognes raflent la mise avec non seulement les trois premières places, mais avec aussi 7 des 10 premières placeset au total pas moins de 40 vins sur 50. Incroyable !
Wine Searcher, fondé à Londres en 1999, a réalisé ce classement des « 50 vins les plus chers au monde » à partir des listes de prix de 54 876 cavistes, négociants et producteurs dans le monde, répertoriant 7 283 489 bouteilles de vin, tous millésimes confondus, et avec un prix moyen par bouteille.
Pour Henri Jayer, décédé en 2006 à 84 ans, c’est un hommage posthume à son Richebourg Grand Cru, en Côtes-de-Nuits. Ce viticulteur visionnaire, icône des vins de Bourgogne, est même deux fois sur le podium avec au 3e rang son Cros-Parantoux, en Vosne-Romanée Premier Cru, une minuscule parcelle de 1,01 hectare (8 072 euros). Opposé au recours aux substances chimiques, à la filtration, partisan du faible rendement (seulement environ 3 500 bouteilles par an), il est l’inventeur de la macération préfermentaire à froid.
C’est au début des années 1950 qu’Henri Jayer met sur le marché ses premières quilles, qui comptent aujourd’hui parmi les meilleurs vins rouges au monde. En 2012, lors d’une vente aux enchères organisée par la maison britannique Christie’s à Hong Kong, une caisse de 12 bouteilles de son Cros-Parantoux 1985 a atteint le prix record de 199 735 dollars (182 556 euros), soit 15 213 euros la bouteille. Récemment encore, lors d’une vente aux enchères qui a eu lieu en février 2015 à Hong Kong, deux bouteilles d’Henri Jayer ont flirté avec les sommets : un Vosne-Romanée Cros Parantoux 1978 a été vendu 82 865 dollars (72 000 euros) et un Richebourg 1985 adjugé 70 116 dollars (61 000 euros).
Un cépage couronné: le pinot noir, un terroir consacré: la Côte de Nuits
Ce pinot noir est issu du terroir de la Côte de Nuits, là où sont produits la plupart des grands crus de Bourgogne. Ces vins d’exception sont cultivés en petite quantité sur une étroite bande de coteaux, qui « s’étire sur vingt kilomètres de long et est parfois large de deux à trois cents mètres seulement », indique le site du BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne).
Le plus renommé des vins bourguignons, le Domaine de La Romanée-Conti, fournit avec La Romanée-Conti Grand Cru la deuxième bouteille la plus chère au monde (12 169 euros) et est mentionné au total pour six vins. Le carton plein de la Bourgogne est complété par la cinquième place du Domaine Leflaive avec un Montrachet Grand Cru (5 234 euros).
Deux Bordeaux seulement dans le classement en 18e et 23e places
Les prestigieux Bordeaux ne sont cités qu’à deux reprises, pour des Pomerols : Petrus, de Jean-Pierre Moueix, 18e à 2 701 dollars/2 469 euros, et Le Pin, de Jacques Thienpont, 23e à 2 359 dollars/2 156 euros.
Un seul Côtes-du-Rhône est cité, 10e : Ermitage Cuvée Cathelin, de Jean-Louis Chave, à 3 795 dollars/3 469 euros. Et deux Champagne : Krug Clos d’Ambonnay à la 24e place à 2 059 euros et, à la 32e, Moët et Chandon Dom Pérignon P3 Plénitude brut.
A noter que deux vignerons allemands, tous deux mosellans, Egon Müller et M. Prüm, figurent chacun à deux reprises : Egon Müller à la 4e place pour son Scharzhofberger Riesling Trockenbeerenauslese (vin blanc demi-sec, à 6 060 euros) et aussi en 34e pour un vin de glace (Eiswein), Prüm en 7e position pour son Wehlener Sonnenuhr Riesling Trockenbeerenauslese (4 301 euros) et également au 44e rang, pour un Beerenauslese. Seul autre vin étranger classé, 14e : un Californien de la Napa Valley, le Screaming Eagle Cabernet Sauvignon, de Stanley Kroenke, à 2636 euros.
Avec AFP et France 3 Bourgogne.
Regardez le reportage de Muriel Bessart et Cédric Lepoittevin de France 3 Bourgogne
Les Mousquetaires du patrimoine partout en France se sont mobilisés. La pétition sur internet recueille 12600 signatures à ce jour. L’article de Côté Châteaux a été lu par plus de 5000 personnes en 48 heures et « liké » par 2700. Une solidarité qui pourrait peser pour sauvegarder le château de Sarcignan, promis à la destruction.
Il est des fois où des combats s’apparentent au « pot de terre contre le pot de fer ». Il est aussi des règles où la voix de la majorité n’est pas celle au final de la vérité.
Au pays d’Astérix, des irréductibles du patrimoine en ce pays de Villenave d’Ornon se sont levés en disant « non » à la destruction, « non » à l’effacement en un coup de pelleteuse d’un passé architectural néogothique et viticole…non à la destruction du château de Sarcignan.
Un effet « papillon », un effet « boule de neige » et au final la voie de la raison ?!? En deux mois, une pétition lancée sur internet a recueilli à cette heure 12600 signatures (25% de mieux en 48 heures). En 2 jours, l’article de Côté Châteaux a été lu, échangé et partagé par des milliers de personnes.
La municipalité de Villenave d’Ornon pourrait avoir entendu cet écho des réseaux sociaux, confiant à Sud Ouest: « nous ne sommes pas autistes et avons entendu le point de vue des internautes, des riverains et l’association de défense du château, que nous respectons ». Tout en précisant, « la maison des associations se fera bien sur le terrain du château; elle ouvrira en décembre 2016 et le château ne sera pas réhabilité ». Faut-il y voir une lueur d’espoir ?
Les associations les Amis du Château de Sarcignan, laSociété Archéologique de Bordeaux, l’association des Architectes du Patrimoine et la Sppef (Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France) qui a déposé un recours devant le tribunal administratif, restent vigilante. Elles attendent un message clair de la municipalité de Villenave d’Ornon sur l’avenir du château et un engagement de non destruction.
A vos tablettes, la Maison du Vigneron organise des dégustations de Sauternes … Des accords mets épicés et vins de Sauternes, découverte en calèche et petits instants musicaux.
C’est le week-end prochain, à La Maison du Vigneron…
Des vignerons aux petits soins, le tout au cœur du village de Sauternes et les pieds dans le sable… avec notamment le Château La Bouade, le Château Pick-Laborde et Château de Commarque…
Il y a deux jours un violent incendie a sévi dans le secteur très connu de Beaujeu, fort heureusement aujourd’hui maîtrisé. Mais depuis juillet et en ce début août, c’est la sécheresse qui touche cette région comme d’autres. Les viticulteurs entrevoient malgré tout un millésime prometteur et des vendanges avancées de 10 jours.
Le millésime 2015 s’annonce prometteur dans le Beaujolais. Avec une dizaine de jours d’avance, les viticulteurs du réseau maturation du raisin viennent d’attaquer leur prélèvements, les vendanges devrait commencer d’ici la fin du mois d’août. On annonce en effet la date du 25 août, dans le vignoble du nord de Lyon (Rhône).
Ce phénomène de maturation rapide du raisin est du à la canicule qui sévit sur la région Rhône-Alpes depuis plusieurs semaines d’où ces 10 jours d’avance sur le calendrier habituel. La chaleur a permis de conserver une vigne saine, sans attaque de mildiou ou d’oïdium.
En revanche, il va falloir s’attendre des volumes bien moindres, peut-être moitié moins par endroits, à moins que la pluie ne change la donne. Décidément, on ne peut pas tout avoir et la qualité, et la quantité…
Quant à l’incendie… Le feu s’était déclaré jeudi vers 17h à la sortie de Beaujeu, capitale historique du Beaujolais où est célébré chaque année le Beaujolais nouveau. Dans un contexte de canicule, de forte sécheresse et d’un vent du sud soutenu, l’incendie avait rapidement ravagé 100 hectares de feuillus et de sous-bois, sans toutefois toucher les vignes, mais à proximité immédiate.
Avec France 3 Bourgogne et France 3 Rhône Alpes
Regardez le reportage de Valérie Benais et Jean-Eric Gay (Intervenants: Gilles Carreau, président du réseau maturation Beaujolais, Florence Hertaut, conseillère viticulture-oenologie, Jean-Luc Marchan, Franck Boudot)
Hier nous apprenions que le Conseil Constitutionnel avait retoqué les dispositions de la loi Macron sur le vin qui visaient à clarifier la loi Evin. Côté Châteaux a recueilli la réaction de Bernard Farges, le Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.
Cet article devait clarifier la loi Évin et permettre de faire la distinction entre publicité et information, condition essentielle à un fort développement de l’œnotourisme, devenu un cheval de bataille de Laurent Fabius et de nombreux autres hommes politiques qui y voient un fort potentiel économique. Cet article n’est pas rejeté au fond car le Conseil constitutionnel lui reproche d’être surtout un « cavalier législatif », soit un article collé dans une loi sans justification.
« J’ai été très surpris. Au delà de cela, le fond n’a pas été remis en cause. Dans le même temps, ils ont contesté le fond sur le projet de réforme prud’hommale, or sur cette loi, c’est la forme qu’ils ont contesté. »
« Ce qui nous amène à demander à ce que le Gouvernement et le Président de la République respectent les engagements qu’ils ont pris à Vinexpo et qu’ils doivent être reconduits. Le Président lors de son discours a bien dit qu’il souhaitait clarifier la loi et en même temps assurer les équilibres. Lors du déjeûner à Tutiac, il a réaffirmé au dessert qu’il fallait clarifiervite et d’ailleurs c’est ce qui a été fait puisque le mercredi suivant c’était dans la loi Macron. »
« Jusque là tout allait bien ; il suffit juste de le mettre dans une loi où il ne pourra pas être taxé de cavalier législatif. Ca ne peut être qu’un contre-temps, sinon l’engagement ne serait pas tenu… Et encore une fois, c’est une clarification de la loi Evin et pas un assouplissement de celle-ci ! »
C’est une mobilisation tous azimuts. Des habitants de Villenave d’Ornon en Gironde, des associations de défense du patrimoine et des internautes font circuler une pétition qui a obtenu plus de 10 000 signatures. Ils espèrent faire reculer la municipalité qui a prévu de demolir cet ancien château viticole pour construire à la place une maison des associations. Deux recours sont par ailleurs intentés…
Avec des trémolos dans la voix, Michel Poirier le président de la toute jeune association « les Amis du Château de Sarcignan », qui s’est créée en juillet,est très ému: « les gens sont effarés qu’on puisse démolir un château, rien que le fait qu’on puisse démolir un château, c’est effarant… » répète-t-il. « Pour nous c’est un point de repère dans l’espace et dans le temps. Enfant, j’ai joué dans ce château… »
Depuis juin dernier, lorsque les riverains ont découvert le panneau permis de démolir sur les grilles du château, ils se sont sentis meurtris et se sont bougés, réalisant 2 pétitions, l’une en ligne (Sauvons le château de Sarcignan ! ) et l’autre sur papier : « il y a une mobilisation très importante sur un site en ligne, on a à ce jour plus de 10 000 signatures et une pétition papier où on a 600 à 700 signatures », ajoute le président des Amis du château de Sarcignan.
Michèle Poirier, son épouse, également membre de l’association confie: « c’est l’ultime combat, on espère encore un délai de notre municipalité pour le sauver. Notre pétition en ligne marche très très bien. »Ce matin, ils étaient une bonne quinzaine à se mobiliser devant le château.
Pour leur avocat, Il y a deux recours qui seront engagés, un recours gracieux par les citoyens (devant la mairie) et un recours contentieux qui devrait être déposé devant le tribunal administratif si la mairie n’entend pas les arguments qui sont développés depuis 2 semaines
Marie-France Lacoue-Labarthe, présidente de la Société Archéologique de Bordeaux s’est sentie aussi très concernée et est venue au secours du château de Sarcignan:« Il y a eu un décor inventif tout autour des baies, avec des fruits, des pommes des poires et des raisins car on est ici sur le territoire d’un ancien vignoble… »
« Ce n’est pas Versailles, mais c’est original…c’est un château remarquable il représente une forme d’invention dans le développement du néogothique qui lui -même s’inscrit dans le décor écclectique de la 2e moitié du XIXe siècle ».
Ce château fut construit de 1860 à 1870 par un notaire de Bordeaux et conseiller municipal de Villenave d’Ornon, Philippe Alary Lamartinie, en plein coeur des Graves et aujourd’hui de Pessac-Léognan (dont l’AOC fut créée bien des années plus tard en 1987). A la fin du XIXe siècle, ce château était l’un des prestigieux crus classés de l’appellation Premières Graves, comme son décor (de grappes de raisin) en témoigne encore aujourd’hui. Un château transmis à d’autres familles, jusqu’à une expropriation par la Communaurté Urbaine de Bordeaux pour la construction de la rocade, avant de le céder à la ville.
Toutefois ce joyau architectural ne correspond pas au projet de la mairie de Villenave d’Ornon.Celle-ci a promis de construire une maison des associations pouvant accueillir les associations caritatives et autres de la ville. Un projet voté et acté en conseil municipal par 35 élus « à l’unanimité » selon le 1er adjoint au maire Michel Poignonec qui précise : « les 200 m2 à l’étage (du château de Sarcignac) sont quasiment inutilisables. Il faudrait investir lourdement et ajouter un bâtiment de 800 m2. Par ailleurs, les associations caritatives ne veulent pas partir du secteur du Pont de la Maye, car bon nombre de bénéficiaires n’ont pas de moyen de locomotion. On a proposé la solution derrière l’Hôpital Robert Piqué mais elles ont dit non. » Pour être tout-à-fait juste, certaines associations avaient vu leurs locaux disparaître avec l’arrivée récemment de la ligne de tramway et il fallait leur trouver une autre solution. La mairie a décidé de détruire ainsi le château et de construire une salle des associations pour 3,2 millions d’euros.
« Le Conseil Municipal s’est prononcé à deux reprises pour la destruction.Ce n’est pas une décision facile du conseil municipal, on n’est pas des démolisseurs dans l’âme mais cette décision a été mûrement réfléchie pour les finances communales. Un jeune architecte parisien nous a montré des chiffres farfelus, qui coûterait moins chère de 400 000 €. La décision est irrévocable, c’est ce qui nous anime au premier rang, c’est de livrer la maison des associations de 1000 m2 pour décembre 2016 et là il n’y a plus de temps à perdre, » conclue ainsi le 1er adjoint au maire de la ville.
C’était sans compter l’arrivée depuis quelques semaines de deux associations de sauvegarde du patrimoine reconnues:la SPPEF (Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France, reconnue d’utilité publique), qui intente ce jour le recours contentieux avec Maître de Lagausie devant le tribunal administratif de Bordeaux, et l’Association des Architectes du Patrimoine.
Son président, très remonté, Rémi Desalbres:« cette démolition annoncée est un véritable acte de vandalisme, c’est la raison pour laquelle des associations nationales de défense du patrimoine se sont mobilisées » Et Rémi Desalbres de confier qu’hier de nombreux intervenants avaient analysé la situation: « ce château peut être sauvé, il est en relativement bon état. L’économie qui pourrait être être tirée de la réhabilitation de ce château est de l’ordre de 400 000 € , on est sur un coup de réhabilitation de 1400 à 1500 € du m2 ». Le président de l’association des architectes du patrimoine annonce un coup de réhabilitation du château de moins de 600 000 €. Des chiffres que le 1er adjoint (qui a rencontré hier une délégation) trouve « farfelus« .
On sent que les uns et les autres ne s’entendent pas. Pourtant, on pourrait sans doute mieux étudier la construction d’une annexe à côté ou dans le prolongement du château. Car une fois que c’est détruit, c’est un crève-coeur pour tous. Tout le monde doit avoir en tête cette destruction de l’église gothique d’Abbeville qui avait sucité l’émoi de la population sur l’instant et bien des années plus tard…
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer (intervenants: Michèle Poirier des Amis du Château de Sarcignan, Michel Cotnoir avocat, Marie-France Lacoue-Labarthe présidente de la Société Archéologique de Bordeaux, Michel Poignonec 1er adjoint au Maire de Villenave d’Ornon, Rémi Desalbres président de l’Association des Architectes du Patrimoine.)
La filière vin est déçue car le Conseil Contitutionnel fait s’envoler l’un de ses espoirs de pouvoir mieux communiquer autour du vin en tant que patrimoine culturel et gastronomique. Ces dispositions enfermées dans la loi Macron ont été retoquées. Des réactions vont suivre…
Le Conseil constitutionnel a retoqué plusieurs dispositions de la loi Macron pour la croissance et l’activité, mais l’essentiel de la loi, notamment la réforme des professions réglementées du droit, pourra s’appliquer. Le Conseil constitutionnel a notamment censuré les articles autorisant le projet d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo, ou le plafonnement des indemnités prud’homales en fonction de la taille des entreprises, ainsi que l’autorisation de la publicité pour le vin.
L’institution se prononçait après sa saisie par des députés et sénateurs concernant 19 articles de la loi, parmi lesquels ne figuraient pas l’une des mesures emblématiques du texte sur l’ouverture des magasins le dimanche, qui pourra de fait entrer en vigueur.
Le Conseil a donc censuré un assouplissement de la communication sur l’alcool, qui ouvrait la voie à une publicité plus libre pour le vin en tant que produit considéré comme lié à un patrimoine gastronomique et culturel.
A l’inverse, le Conseil a validé la quasi-totalité des articles relatifs à la réforme des professions réglementées du droit, comme les notaires, huissiers de justice, etc.
La Loi Macron, que le gouvernement a fait adopter en ayant recours à l’article 49-3, qui permet d’éviter un vote parlementaire, contient également des dispositions sur l’ouverture à la concurrence des lignes d’autocar interurbaines, une réforme du permis de conduire, du financement et de la vie des entreprises, de la banque…
A vos tablettes :l’Hermione sera à Bordeaux du 20 au 26 août et fera son grand retour d’Amérique. Profitez de son passage pour visiter ce navire mythique et partager un « Cheese & Wine » avec l’équipage !
Le retour de l’Hermione va se faire en fanfare ! Façon de parler, mais en tout cas son arrivée sera célébrée par une multitude d’activités : possibilité de suivre l’entrée du trois-mâts à bord de bateaux, visites en journée, village Hermione Quai Richelieu, soirées dansantes sur les quais… Un retour en grande pompe !
Bordelais, Aquitains, ou touristes en vacances sont attendus à partir du jeudi 20 août pour non seulement venir visiter l’Hermione en escale au Port de la Lune, mais en nocturne et en compagnie de l’équipage, partager leurs anecdotes de voyage autour d’un convivial « Cheese & Wine » en partenariat avec le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.
Une occasion pour le public de rencontrer les membres d’équipage, parmi lesquels des jeunes volontaires, d’une moyenne d’âge de 27 ans qui, pour certains, n’avaient jamais navigué auparavant.
Billetterie Jeudi 20 août, Vendredi 21 août, Mardi 25 août : 3 créneaux horaires : 19h30-20h30, 20h45-21h45, 22h00-23h00 Vente en ligne (19,50 €) et au comptoir de l’Office de Tourisme de Bordeaux.
Billet non échangeable et non remboursable.
Rendez-vous Ponton d’honneur quai Richelieu, les 20, 21 et 25 août.(Tram A ou C, station Porte de Bourgogne); capacité jusqu’à 80 personnes.
(Photos Jean-Pierre Stahl) Avec Bordeaux Tourisme & Congrès.
Suite à la lettre ouverte au Président de la République, les viticulteurs de Sauternes et défenseurs de la nature espèrent une prise de conscience et une solidarité des Français face au projet de LGV au sud de Bordeaux. Ce projet qui avait reçu un avis négatif suite à l’enquête publique pourrait être relancé. Côté châteaux a enquêté sur place et a recueilli les réactions de ceux qui pourraient être impactés.
Gabriel de Vaucelles est le propriétaire de château Filhot, un cru classé de Sauternes. S’il y a bien quelqu’un qui a ses racines profondément ancrées dans ce terroir de graves, c’est bien lui : « ma famille est propriétaire depuis 1709, nous sommes déçus que ce projet prenne forme et mette en péril Sauternes. Pourquoi le projet a été aussi abouti, la LGV aurait pu longer l’A62 ou l’A 65, plutot que d’impacter la zone humide du Ciron. »
Sauternes est connu dans le monde entier, si le microclimat évoluait ça serait très dur pour l’image de la France, ça montrerait le mépris de certaines élites pour les spécificités régionale, pour les AOC françaises et la population française ne comprendrait pas », Gabriel de Vaucelles propriétaire de château Filhot
Xavier Planty, le président de l’ODG Sauternes-Barsac, a tenu à nous montrer les Gorges du Ciron à Bernos-Beaulac, un petit coin de paradis où commence l’alchimie et le mystère du Sauternes. Cette rivière qui prend sa source dans les Landes va se jeter 98 kilomètres plus loin dans la Garonne. Cette rivière est en fait la cheville ouvrière du vin de Sauternes, sans qui la magie du botrytis ne s’opérerait pas…
« Le Ciron est alimenté par de nombreuses sources entre l’eau superficielle et l’eau souterraine. La température maximale du Ciron est de 16°, une température constante d’où cette formation de brumes ou brouillards matinaux avec des pics de chaleur« , explique Xavier Planty. C’est grâce à cette humidité ambiante et à la chaleur que se forme de fin septembre et jusqu’à début novembre chaque année la pourriture noble dont le nom savant est le « botrytis cinéréa ».
A la question de savoir pourquoi autant d’agitation en plein été chez ces viticulteurs, Xavier Planty me répond:« on a la sensation que le Président de la République va donner son avis positif, prendre un arrêté d’utilité publique au mois d’août, pendant que tout le monde sera en vacances. C’est iminent. La pression des politiques locaux fait que c’est iminent. Quand un processus est mis en marche, on ne peut pas revenir en arrière. Avec le projet de la LGV, 1/3 du bassin versant ne pourra plus descendre au Ciron, (alors que jusqu’ici l’eau était froide), ca veut dire qu’on n’aura plus nos formations de brouillards matinaux ! »
Pour Alexandra Quenu, animatrice Natura 2000: « Le problème de la LGV, c’est le dysfonctionnement global que ça risque de provoquer sur la vallée du Ciron, induisant des effets sur la hêtraie. La menace, ça va être des conséquences au niveau climatologie, on avoir des ruptures dans ce fonctionnement. Pour ces arbres, c’est une rupture du mileu, le Ciron va être coupé 3 fois, il y a des viaducs qui vont passer, donc on va avoir un dysfonctionnement tant dans le milieu naturel que dans le fonctionnement des eaux ». Car ces arbres apportent de la fraîcheur au Ciron, qui leur rend également une ambiance humide.
Eric Pothier a lancé le 29 juin dernier avec une quinzaine de viticulteurs de Sauternes la cave coopérative « Sauternes Vignerons »: à l’heure où « beaucoup s’interrogent aujourd’hui sur l’avenir qui se dessine pour Sauternes, nous avons décidé de nous unir pour préserver la place et l’image de notre appellation. »
« C’est une inquiétude générale, on a besoin de l’intégrité de la vallée du Ciron. C’est un enjeu territorial, d’autant que nous on vient de créer cette coopérative pour relancer Sauternes. Il faut que les choses soient claires pour l’avenir, qu’on ait cette certitude pour le long terme. »
C’est l’intégrité de notre terroir qu’il faut sauver. C’est le sens même du terroir a Sauternes. Ce botrytis vient du brouillard et de tout l’écosystème autour du Ciron ! » Eric Pothier, président de la Cave Coopérative Sauternes Vignerons.
Eric Pothier qui a reçu des soutiens pour relancer Sauternes à travers son projet de coopérative, ne comprend pas cette attitude inverse qui ferait abstraction totale de ce microclimat, de cet écosystème pour que passe cette LGV.
Sous prétexte de progrès, on a déjà entendu d’autres discours qui d’un trait de crayon écrasent des beautés d’architecture en pierre pour construire à la place des immeubles. On peut parfois s’arrêter pour mener une intense réflexion et avoir une vision d’avenir. L’avenir ici ? C’est sans doute celui de l’oenotourisme avec ce patrimoine architectural et paysager de Sauternes. Sauternes a déjà changé de braquet pour accueuillir un flot de touristes qui suivra le développement de la Cité du Vin de Bordeaux. L’avenir du TGV et de la LGV ? Il n’est pas démontré que les usagers à un moment donné ne se détournent pas de cette beauté de technologie qui certes peut représenter un progrès mais est concurrencé aujourd’hui par le co-voiturage, le bus ou encore l’avion ? Tout cela pour gagner quoi et à quel prix ? A l’heure ou la France et le rail croulent sous les dettes. La raison parfois rime avec Ciron, et il ne faudrait pas l’oublier.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Pascal Lécuyer (Intervenants: Xavier Planty le président de l’ODG Sauternes-Barsac, Alexandra Quenu animatrice Natura 2000, Eric Pothier président de la cave coopérative « Sauternes Vignerons », Gabriel de Vaucelles le propriétaire de château Filhot)