11 Août

Radioscopie de la vigne en France : des inquiétudes en Alsace, un peu en Bourgogne et en Val de Loire, le sourire à Bordeaux

C’est un millésime prometteur, les conditions d’ensoleillement ont été optimales, éloignant les maladies voire trop car la sécheresse pourrait peser sur les quantités et la taille des raisins notamment en Alsace. Dans le Bordelais on parle de scénario presque parfait avec les averses tombées ce week-end.

L'état du raisin dans l'Entre-Deux-Mers en Bordelais © Patrice Hateau

L’état du raisin dans l’Entre-Deux-Mers en Bordelais © Patrice Hateau

Plus de 70  départements en France sont rudement touchés par la sécheresse ce qui impacte bon nombre de productions agricoles comme le maïs mais la vigne, elle, ne craint pas outre mesure pas trop le soleil, sauf si la situation dure trop longtemps sans une goutte d’eau, ce qui a été plus ou moins le cas dans plusieurs AOC.

Car il faut bien reconnaître que la vigne « aime souffrir et on préfère la sécheresse à l’excès d’eau », selon Guillaume Lapaque, directeur des associations viticoles d’Indre-et-Loire  et de la Sarthe. Un temps sec maintient en effet à distance l’oïdium et le mildiou qui prolifèrent dans l’humidité.

Dans le Bordelais, après des craintes qui se sont faites jour à Pomerol notamment par un manque d’eau flagrant, on se réjouit désormais d’un scénario météo équilibré, « presque parfait » avec ensoleillement, temps sec, avec juste ce qu’il faut d’eau. Car il n’a pas arrêté de pleuvoir en fin de semaine dernière.

Je dirais, en termes de football, qu’on est en début de seconde mi-temps, avec 4-0 en notre faveur, et aucun blessé »,  Philippe Bardet, coprésident de la Commission technique du CIVB  

Et d’ajouter: « certes le match n’est pas fini. Il y a toujours un risque (grêle, pourrissement subit), mais factuellement, jusqu’ici, le scénario est assez extraordinaire » dans le Bordelais.

Il faut remonter à 2005 pour trouver une année aux conditions si favorables », Jean-Charles Chevalier, chef de culture à Château Fonreaud et Château Lestage (appellation Listrac-Medoc).

Pour le Muscadet, « les conditions météorologiques sont idylliques », dixit Joël Forgeau, président du Syndicat de défense de l’AOC. « Même c’est sûr qu’un petit peu d’eau ne ferait pas de mal pour assouplir la peau des grains » afin que leur maturation poursuivre sur sa lancée.

Toutefois, le manque d’eau va à coup sûr peser sur les quantités bon nombre de régions et notamment en Alsace :

Je suis installé depuis 1998 et je n’ai jamais vu cela: on n’a pratiquement pas reçu d’eau depuis fin mai », Jérôme Bauer, président de l’Association des viticulteurs d’Alsace. « Pour nous, ce sera la troisième petite récolte consécutive »

Dans le Beaujolais, on se risque déjà à annoncer une production en retrait d’un tiers avec des vendanges très précoces, selon Florence Hertaut, conseillère en viticulture à la Chambre d’agriculture du Rhône.

En Bourgogne, une des régions qui a le plus soif cet été, « une petite baisse de quantité est vraisemblablement attendue à cause de la chaleur », précise Christine Monany, qui suit la maturité des vignes au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

Car le manque d’eau et les chaleurs peuvent stopper la maturité de la vigne, conduisant à la formation de baies particulièrement petites, avec le syndrôme « groseilles ».

Plus à l’ouest, « la situation est partagée en Indre-et-Loire. C’est préoccupant sur les blancs dans l’est où une partie de la récolte est déjà perdue. Dans le Loir-et-Cher, certains vignerons estiment qu’ils ont perdu la moitié de la récolte en Sauvignon. A l’ouest, en revanche, les sols calcaires servent d’éponge », rapporte Guillaume Lapaque.

Dans le sud de la France, pour l’instant les observations se veulent plutôt rassurantes.

En Vallée du Rhône, « au 11 août, le vignoble se porte plutôt pas mal après un hiver pluvieux, un printemps humide et un mois de juin arrosé. Donc le vignoble encaisse plutôt bien, même si, c’est certain, la récolte ne sera pas pléthorique », pour Nicolas Constantin, directeur délégué du laboratoire Dioenos Rhône.

En Provence, « la chaleur impacte ponctuellement des zones en bordure littorale et des zones dans l’arrière-pays où les sols sont peu profonds. En revanche, on est à la limite et si les fortes chaleurs durent, on pourrait voir les vignes se mettre en pause », selon Michel Couderc du Conseil interprofessionnel des vins de Provence.

Nul doute qu’il reste encore quelques jours en août même si les récolte en blanc pourraient commencer d’ici la dernière semaine d’août, quant aux vendanges en rouge, dans l’ensemble on devrait avoir 8 à 10 jours d’avance par rapport à une année classique. Reste le facteur pluie:  « si on a pas de pluie dans les jours qui viennent alors, oui, il y aura un véritable impact », avertit Jérôme Despey, président du conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer (ministère de l’Agriculture).

On croise les doigts pour que toutes nos régions viticoles d’y retrouvent et en qualité et si elles le peuvent avec une quantité correcte.

Avec AFP.

Pesticides à Preignac : le rapport de l’Institut National de Veille Sanitaire qui accuse !

Des pesticides d’origine viticole pourraient être à l’origine de cancers développés chez des enfants scolarisés dans une école de Preignac en Gironde. Selon ce rapport publié le 5 août, « la contribution des pesticides au risque cancer ne peut être exclue. » 4 cas de cancers ont été relevés entre 1999 et 2012.

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La municipalité de Preignac a décidé d’acheter les vignes autour de l’école afin de limiter les risques potentiels © Didier Bonnet

Le 19 décembre 2012, le maire de Preignac Jean-Pierre Manceau interpellait par courrier l’INVS, l’Institut national de veille sanitaire. Le maire faisait état de cas de cancers déclarés chez des enfants fréquentant ou ayant fréquenté l’école primaire de la commune, une école qui jouxte des parcelles viticoles traitées régulièrement par des pesticides.  

Le rapport de l’INVS, qui a donc réalisé son enquête, est éloquent:   » Si l’on prend en compte l’ensemble des cancers de l’enfant, il semble y avoir un excès relativement faible au cours des 14 dernières années (4 cas observés pour 0,8 attendu), confirmant la perception initiale du maire de la commune. [….]Si l’on ne peut écarter l’absence d’excès de cas de cancer sur Preignac ou sa zone, celui-ci reste faible et ne concerne pas un type de cancer spécifique. »

Par précaution, la municipalité a décidé de racheter la parcelle d’1 hectare et demi proche de l’école: « cela permettra à l’école de ne plus avoir de vigne à ses abords, et de répondre de la manière la plus forte aux normes en vigueur aujourd’hui et il n’y aura plus de traitement phytosanitaire à moins de 200 m des école », précise Jean-Michel Lecomte, adjoint au maire de Preignac chargé de l’environnement et de l’urbanisme ».

Et le rapport d’enfoncer le clou: « il est recommandé par précaution de mettre en place des actions, au-delà des mesures de prévention initiées par le maire en terme d’urbanisme (zone tampon de protection entre habitat ou école et vignes dans le cadre du plan local d’urbanisation). Ces actions pourront porter sur la diminution de l’exposition aux pesticides au niveau de l’école et une surveillance sanitaire renforcée… »

Le rapport rélève que est la seule source de polluants sur la commune de Preignac est ces traitements phytosanitaires, ce qui abonde bien sûr dans cet idée de principe de précaution qui a poussé la commune à prendre des mesures.

« La commune de Preignac est caractérisée par une forte activité viticole, et par une proximité des habitations et de l’école par rapport aux vignes. Il existe donc une exposition possible aux épandages de pesticides des enfants de l’école, sans que l’on puisse à ce jour la quantifier ».

Pour l’heure, le lien entre ce grand nombre de cancers et l’épandage de pesticides, n’est pas établi formellement par les experts, seule la justice pourra le faire, avec des études plus importantes. Malgré tout, l’INVS n’écarte pas la responsabilité des susbtances chimiques : « Si l’excès de cancer reste modéré, la contribution des pesticides au risque cancer ne peut donc être exclue. »

Marie-Lys Bibeyran réclame pour sa par une généralisation de mesures par rapport aux écoles, voire aux habitations à proximité immédiate de parcelles de vignes qui sont régulièrement traitées: « comment face à un taux aussi inquiétant, on peut se contenter de mesures uniquement sur la commune de Preignac ? Et ne pas alerter l’ensemble des communes viticoles, et ne pas diligenter des enquêtes sur l’ensemble des communes viticoles nationales pour comparer aux communes non viticoles ? »

A la lecture de ce rapport réalisé après coup, on ne peut que s’interroger sur la proximité immédiate de l’école et des vignes traitées, du nombre multiplié par 4 du nombre de cancers (4 au lieu de 0,8), d’un grand vide par manque d’études et de conclusions à tirer. Il serait grand temps entre cet exemple, celui de Villeneuve où nombre d’enfants avaient été pris de malaises, que les pouvoirs publics prenne cette question de santé publique au sérieux et mène des enquêtes plus poussées sur l’utilisation des pesticides et les conséquences irréversibles sur nos chères têtes blondes…

Pour en savoir plus sur cette enquête :Investigation d’une suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques dans une commune viticole de  Gironde

A lire également le papier de Marie-Lys Bibeyran: Villeneuve-Preignac : mêmes causes mêmes effets. Combien de temps allons-nous encore compter les cercueils ?

Regardez également le reportage et réactions recueillies par Guillaume Decaix et Didier Bonnet

Michel Rolland the king…du premier concours de sommellerie de la Grande Région Aquitaine

Le célèbre oenologue Michel Rolland sera l’heureux président du premier concours de sommellerie du Salon professionnel de l’Hôtellerie et de la Restauration, le 23 novembre prochain, au Palais des Congrès de Bordeaux. 

Michel Rolland, 30 ans de carrière en parallèle et d'amitié avec Robert Parker © Jean-Pierre Stahl

Michel Rolland lors des primeurs au château La Dominique © Jean-Pierre Stahl

L’oenologue Michel Rolland va présider le 23 novembre au Palais des congrès de Bordeaux le premier concours de sommellerie du Salon professionnel de l’Hôtellerie et de la Restauration ouvert à tous les professionnels de la sommellerie travaillant dans la future région regroupant l’Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes.

Les serveurs, chefs de rang, sommeliers et maîtres d’hôtel candidats seront départagés par un jury qui sélectionnera 50 compétiteurs. Huit finalistes seront sélectionnés lors d’une épreuve théorique, puis départagés par une dégustation de vins à l’aveugle.

Lundi 17 août, c’est le 2ème apéro-vignerons à la Maison des Vignerons de Duras : ambiance Nouvelle-Orléans !

Rendez-vous au prochain apéro vignerons, car c’est l’animation phare de l’été de la Maison des Vignerons de Duras. Au programme dégusation, jazz et ambiance Nouvelle-Orléans

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© New Bumper Jazz band

Ce 17 août ce sera la soirée à ne pas manquer du côté de Duras dans le Lot-et-Garonne. Elle offre aux visiteurs la possibilité de découvrir les vins rouges, rosés, blancs sec et moelleux avec les vignerons de Duras en savourant un repas gourmand élaboré par le chef David Foulou Sentier D’Epices, tout en écoutant un groupe musical, et quel groupe !

La soirée sera animée par le célèbre groupe de swing new orléans le New Bumper Jazz band. Cet orchestre tient à perpétuer les origines du jazz (New Orleans) tout en y apportant ses propres compositions.www.leblog-jazz-maniac.com Mise en page 1

C’’est l’occasion également de visiter en soirée, en accès libre, l’exposition les clés du vignoble et de parcourir le jardin des vignes.

Les domaines présents : Domaine Mauro-Guicheney, Domaine les Hauts de Riquets, La Cave Berticot et le Domaine de Laulan.

On peut venir simplement déguster les vins des domaines présents et écouter le groupe musical sans réserver ou bien prendre la formule repas (sur réservation) 

Réservations et renseignements au 05 53 94 13 48

10 Août

Le château de Sarcignan : « sans doute il ne sera pas démoli, ça fait partie des options »…mais la décision ne sera prise que d’ici la fin de la semaine

Une mise au point avec le 1er adjoint au maire de Villenave d’Ornon, concernant l’avenir du château après que les citoyens et les médias se soient emparés du dossier. Le château de Sarcignan pourrait être sauvé, « on n’a pas pris de décision, on travaille dans plusieurs directions » a confié Michel Poignonec. Des avancées même si l’option démolition reste encore envisagée, mais moins fermement.

Le château de Sarcignan pourrait être épargné de la démolition...© Jean-Pierre Stahl

Le château de Sarcignan pourrait être épargné de la démolition…© Jean-Pierre Stahl

Joint par télèphone, cet après-midi Michel Poignonec, le 1er adjoint au maire de Villenave d’Ornon m’a confié: « on n’a pas pris de décision, on travaille dans plusieurs directions. On prendra une décision définitive en fin de semaine ou au début de la semaine prochaine avec notre architecte et notre bureau d’études. »

« On fera tout pour que la maison des associations soit livrée dans les temps sur le site (c’était une promesse de campagne) et on ne procédera pas à la réhabilitation du château car on n’en n’a pas les moyens. »

« Sans doute, il ne sera pas démoli, ça fait partie des options…mais en tout cas on ne le réhabilitera pas », explique Michel Poignonec le 1er adjoint au maire de Villenave d’Ornon.

Michel Poignonec, 1er adjoint au Maire de Villenave d'Ornon précise que c'est "irrévocable" ! © Jean-Pierre Sathl

Michel Poignonec, 1er adjoint au Maire de Villenave d’Ornon  © Jean-Pierre Sathl

« Il faut revoir toutes les contraintes urbanistiques avec les architectes », pour envisager la construction de la salle des associations à côté du château.

« C’est une option très sérieusement étudiée par la commune de laisser le château en l’état ». Michel Poignonec n’a pas ménagé sa peine aujourd’hui en répondant aux nombreuses sollicitations de confrères journalistes qui ont entendu parler de la destruction de ce patrimoine architectural néogothique et ancien château viticole. Par ailleurs, il a pris également beaucoup de temps à convaincre aussi ses collègues de « prendre cette option-là ».

La balle est dans le camp des architecte et cabinet d’études qui tenteront d’envisager cette solution qui apaisera les tensions avec les amoureux et protecteurs du patrimoine qui, m’ont-ils confié, restent mobilisés.

Vin le plus cher au monde : quand Richebourg Grand Cru d’Henri Jayer détrône Romanée-Conti à raison de 15 195 dollars la bouteille !

Number one : Henri Jayer, un Bourgogne. Le couronnement pour son fondateur (aujourd’hui décédé), opposé aux substances chimiques, partisan d’un faible rendement et inventeur de la macération préfermentaire à froid. Number 2: Romanée Conti et 3: Cros-Parantoux en Vosne-Romanée. Un tir groupé pour ces bourgognes, le 1er Bordeaux Pétrus arrive à la 18e place.

Richebourg Grand Cru d'Henri Jayer

Richebourg Grand Cru d’Henri Jayer

C’est un vin d’Henri Jayer, un Richebourg Grand Cru, à 15 195 dollars (14 254 euros) la bouteille de 75 cl qui obtient la 1ère place. Le vin le plus cher au monde est un Bourgogne et il ne s’agit pour une fois pas d’un Romanée-Conti, selon le classement établi par le site en ligne spécialisé Wine Searcher. Les Bourgognes raflent la mise avec non seulement les trois premières places, mais avec aussi 7 des 10 premières places et au total pas moins de 40 vins sur 50. Incroyable !

Wine Searcher, fondé à Londres en 1999, a réalisé ce classement des « 50 vins les plus chers au monde » à partir des listes de prix de 54 876 cavistes, négociants et producteurs dans le monde, répertoriant 7 283 489 bouteilles de vin, tous millésimes confondus, et avec un prix moyen par bouteille.

Henri Jayer (1922-2006) dans son chai à barriques en Bourgogne © France 3 Bourgogne

Pour Henri Jayer, décédé en 2006 à 84 ans, c’est un hommage posthume à son Richebourg Grand Cru, en Côtes-de-Nuits. Ce viticulteur visionnaire, icône des vins de Bourgogne, est même deux fois sur le podium avec au 3e rang son Cros-Parantoux, en Vosne-Romanée Premier Cru, une minuscule parcelle de 1,01 hectare (8 072 euros). Opposé au recours aux substances chimiques, à la filtration, partisan du faible rendement (seulement environ 3 500 bouteilles par an), il est l’inventeur de la macération préfermentaire à froid.

C’est au début des années 1950 qu’Henri Jayer met sur le marché ses premières quilles, qui comptent aujourd’hui parmi les meilleurs vins rouges au monde. En 2012, lors d’une vente aux enchères organisée par la maison britannique Christie’s à Hong Kong, une caisse de 12 bouteilles de son Cros-Parantoux 1985 a atteint le prix record de 199 735 dollars (182 556 euros), soit 15 213 euros la bouteille. Récemment encore, lors d’une vente aux enchères qui a eu lieu en février 2015 à Hong Kong, deux bouteilles d’Henri Jayer ont flirté avec les sommets : un  Vosne-Romanée Cros Parantoux 1978 a été vendu 82 865 dollars (72 000 euros) et un Richebourg 1985 adjugé 70 116 dollars (61 000 euros).

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Un cépage couronné: le pinot noir, un terroir consacré: la Côte de Nuits

Ce pinot noir est issu du terroir de la Côte de Nuits, là où sont produits la plupart des grands crus de Bourgogne. Ces vins d’exception sont cultivés en petite quantité sur une étroite bande de coteaux, qui « s’étire sur vingt kilomètres de long et est parfois large de deux à trois cents mètres seulement », indique le site du BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne).

Le plus renommé des vins bourguignons, le Domaine de La Romanée-Conti, fournit avec La Romanée-Conti Grand Cru la deuxième bouteille la plus chère au monde (12 169 euros) et est mentionné au total pour six vins. Le carton plein de la Bourgogne est complété par la cinquième place du Domaine Leflaive avec un Montrachet Grand Cru (5 234 euros).

Deux Bordeaux seulement dans le classement en 18e et 23e places

Les prestigieux Bordeaux ne sont cités qu’à deux reprises, pour des Pomerols : Petrus, de Jean-Pierre Moueix, 18e à 2 701 dollars/2 469 euros, et Le Pin, de Jacques Thienpont, 23e à 2 359 dollars/2 156 euros.

Un seul Côtes-du-Rhône est cité, 10: Ermitage Cuvée Cathelin, de Jean-Louis Chave, à 3 795 dollars/3 469 euros. Et deux Champagne : Krug Clos d’Ambonnay à la 24e place à 2 059 euros et, à la 32e, Moët et Chandon Dom Pérignon P3 Plénitude brut.

A noter que deux vignerons allemands, tous deux mosellans, Egon Müller et M. Prüm, figurent chacun à deux reprises : Egon Müller à la 4e place pour son Scharzhofberger Riesling Trockenbeerenauslese (vin blanc demi-sec, à 6 060 euros) et aussi en 34e pour un vin de glace (Eiswein), Prüm en 7e position pour son Wehlener Sonnenuhr Riesling Trockenbeerenauslese (4 301 euros) et également au 44e rang, pour un Beerenauslese. Seul autre vin étranger classé, 14: un Californien de la Napa Valley, le Screaming Eagle Cabernet Sauvignon, de Stanley Kroenke, à 2 636 euros.

Avec AFP et France 3 Bourgogne.

Regardez le reportage de Muriel Bessart et Cédric Lepoittevin de France 3 Bourgogne

08 Août

Il y a du d’Artagnan dans Sarcignan : « un pour tous, tous pour un… » château !

Les Mousquetaires du patrimoine partout en France se sont mobilisés. La pétition sur internet recueille 12600 signatures à ce jour. L’article de Côté Châteaux a été lu par plus de 5000 personnes en 48 heures et « liké » par 2700. Une solidarité qui pourrait peser pour sauvegarder le château de Sarcignan, promis à la destruction.

Association de quartier et association des Amis du Château ce jeudi mobilisés devant Sarcignan © JPS

Association de quartier et association des Amis du Château ce jeudi mobilisés devant Sarcignan © JPS

Il est des fois où des combats s’apparentent au « pot de terre contre le pot de fer ». Il est aussi des règles où la voix de la majorité n’est pas celle au final de la vérité.

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Au pays d’Astérix, des irréductibles du patrimoine en ce pays de Villenave d’Ornon se sont levés en disant « non » à la destruction, « non » à l’effacement en un coup de pelleteuse d’un passé architectural néogothique et viticole…non à la destruction du château de Sarcignan.

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Un effet « papillon », un effet « boule de neige » et au final la voie de la raison ?!? En deux mois, une pétition lancée sur internet a recueilli à cette heure 12600 signatures (25% de mieux en 48 heures). En 2 jours, l’article de Côté Châteaux a été lu, échangé et partagé par des milliers de personnes.

La mairie de Villenave à deux pas du château de Sarcignan © JPS

La mairie de Villenave à deux pas du château de Sarcignan © JPS

La municipalité de Villenave d’Ornon pourrait avoir entendu cet écho des réseaux sociaux, confiant à Sud Ouest: « nous ne sommes pas autistes et avons entendu  le point de vue des internautes, des riverains et l’association de défense du château, que nous respectons ». Tout en précisant, « la maison des associations se fera bien sur le terrain du château;  elle ouvrira en décembre 2016 et le château ne sera pas réhabilité ». Faut-il y voir une lueur d’espoir ?

Les associations les Amis du Château de Sarcignan, la Société Archéologique de Bordeaux, l’association des Architectes du Patrimoine et la Sppef (Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France) qui a déposé un recours devant le tribunal administratif,  restent vigilante. Elles attendent un message clair de la municipalité de Villenave d’Ornon sur l’avenir du château et un engagement de non destruction.

Si vous avez loupé le début de l’histoire: Le château de Sarcignan bientôt rasé par la commune de Villenave d’Ornon ! Habitants et associations sont « vent debout »…

Pour aller plus loin à lire également cet article de Didier Rykner dans la Tribune de l’Art

Et voici une visite virtuelle du château de Sarcignan  sur un air de Vivaldi. Mais connaîtra-t-il encore les « quatres saisons » ?

Les 15 et 16 août : c’est Sauternes et épices

A vos tablettes, la Maison du Vigneron organise des dégustations de Sauternes … Des accords mets épicés et vins de Sauternes, découverte en calèche et petits instants musicaux.

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C’est le week-end prochain, à La Maison du Vigneron…

Des vignerons aux petits soins, le tout au cœur du village de Sauternes et les pieds dans le sable… avec notamment le Château La Bouade, le Château Pick-Laborde et Château de Commarque…

Coup de chaleur sur le Beaujolais : les vendanges seront précoces…

Il y a deux jours un violent incendie a sévi dans le secteur très connu de Beaujeu, fort heureusement aujourd’hui maîtrisé. Mais depuis juillet et en ce début août, c’est la sécheresse qui touche cette région comme d’autres. Les viticulteurs entrevoient malgré tout un millésime prometteur et des vendanges avancées de 10 jours.

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Les prélèvements s’effectuent deux fois par semaine, en Gamay et Chardonnay, afin de surveiller et d’atteindre la maturation idéale © France 3 Bourgogne

Le millésime 2015 s’annonce prometteur dans le Beaujolais. Avec une dizaine de jours d’avance, les viticulteurs du réseau maturation du raisin viennent d’attaquer leur prélèvements, les vendanges devrait commencer d’ici la fin du mois d’août. On annonce en effet la date du 25 août, dans le vignoble du nord de Lyon (Rhône).

Ce phénomène de maturation rapide du raisin est du à la canicule qui sévit sur la région Rhône-Alpes depuis plusieurs semaines d’où ces 10 jours d’avance sur le calendrier habituel. La chaleur a permis de conserver une vigne saine, sans attaque de mildiou ou d’oïdium.

En revanche, il va falloir s’attendre des volumes bien moindres, peut-être moitié moins par endroits, à moins que la pluie ne change la donne. Décidément, on ne peut pas tout avoir et la qualité, et la quantité…

L’incendie proche du vignoble de Beaujeu, maîtrisé avec une pluie bien venue également © France 3 Rhône Alpes

Quant à l’incendie… Le feu s’était déclaré jeudi vers 17h à la sortie de Beaujeu, capitale historique du Beaujolais où est célébré chaque année le Beaujolais nouveau. Dans un contexte de canicule, de forte sécheresse et d’un vent du sud soutenu, l’incendie avait rapidement ravagé 100 hectares de feuillus et de sous-bois, sans toutefois toucher les vignes, mais à proximité immédiate. 

Avec France 3 Bourgogne et France 3 Rhône Alpes

Regardez le reportage de Valérie Benais et Jean-Eric Gay (Intervenants: Gilles Carreau, président du réseau maturation Beaujolais, Florence Hertaut, conseillère viticulture-oenologie, Jean-Luc Marchan, Franck Boudot)