04 Août

La LGV Sud-Ouest, toujours pas enterrée, inquiète les viticulteurs de Sauternes

La Ligne à Grande Vitesse qui relie Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax est toujours dans la tête des politiques, alors que la commission d’enquête publique a donné un avis défavorable. Les viticulteurs de Sauternes et les amoureux de la nature se disent très inquiets ! « Un projet désastreux, absurde et impopulaire », remis à l’ordre du jour : la LGV Sud-Ouest. Voici en substance leur cri d’alarme qu’ils ont envoyé à Côté Châteaux:

Xavier Planty,  président des Sauternes. © Jean-Pierre Stahl

Xavier Planty, président de l’ODG Sauternes-Barsac © Jean-Pierre Stahl

« Un projet absurde, impopulaire et totalement dépassé de Ligne à GrandeVitesse (entre Bordeaux et Toulouse, et Bordeaux et Dax) menace la vallée du Ciron, un écosystème unique au monde, qui est à l’origine du microclimat du sauternais et donc de la fameuse pourriture noble… Ou comment pour gagner
seulement 30 minutes* des technocrates et politiciens aveugles veulent détruire de façon irrémédiable un environnement, une culture, un trésor séculaire que le monde entier nous envie ! »

« La commission d’enquête publique chargée d’examiner ce projet a donné un avis défavorable extrêmement argumenté. Sur les 14000 contributions, 96% ont donné un avis négatif. Malgré cette écrasante majorité, le projet continue d’avoir des défenseurs acharnés. Or, si par malheur il était déclaré d’utilité publique et appliqué, notre environnement, notre production et toute la filière qui en vit seraient en péril. »

« Ce projet ne passe pas directement sur les vignobles, mais les menace de façon plus grave encore, en détruisant ce qui fait leur spécificité exceptionnelle : sans doute savez-vous que les Sauternes et Barsac doivent leur histoire multiséculaire, le raffinement exceptionnel de leurs vins, la renommée mondiale qui en découle, à la fameuse pourriture noble. Or, ce «Botrytis cinerea» est un champignon microscopique qui se développe dans des conditions de microclimat très spécifiques et rarissimes, dont nous avons la chance de bénéficier grâce à l’écosystème de la vallée du Ciron, un affluent de la Garonne. C’est justement cet écosystème unique au monde qui est aujourd’hui gravement menacé par le projet de LGV ! »

Ca se passe justement l’été, car le Président de la République doit prendre la décision d’utilité publique. Tout me laisse à croire qu’il va décider de façon positive pour la LGV. Ce qu’ils attendent, c’est qu’il y ait des recours et que la justice tranche. Mais les recours en attendant n’arrêtent pas les procédures d’expropriations »  Xavier Planty Président de l’ODG Sauternes-Barsac

Des grains botityséS et passeriés © JPS

La fameuse pourriture noble qui se forme miraculeusement dans la vallée du Ciron © Jean-Pierre Stahl

LE MIRACLE SAUTERNAIS

« La vallée du Ciron est véritablement à l’origine du miracle sauternais. Il existe en effet dans cette zone un bassin versant comprenant de nombreuses rivières souterraines et nappes phréatiques peu profondes qui alimentent la rivière Ciron, laquelle est abritée au creux de gorges étroites, ombragées par une ripisylve. Les eaux naturellement froides de la rivière (14°) finissent leur cours dans le sauternais, pour se jeter à Barsac dans la Garonne, provoquant des brouillards souvent épais qui sont la clé indispensable du développement de la pourriture noble. »

Sauternes - le brouillard se dissipe.

Sauternes – le brouillard se dissipe © vinsvignesvignerons.com

« Le vignoble s’est développé depuis des siècles autour de la partie aval du Ciron, et c’est bien la rivière qui a véritablement créé la spécificité des appellations Sauternes et Barsac. Eaux froides, eaux chaudes : le Ciron se jette dans la Garonne et chaque matin d’automne le brouillard monte dans la vallée, envahit le vignoble et mouille les raisins mûrs. L’après-midi le soleil les sèche. De cette alternance mécanique naît le miracle de la pourriture noble : Botrytis cinerea se répand avec l’humidité du brouillard, puis le soleil et le vent le contraignent à acquérir ses lettres de noblesse…La prolifération vulgaire cède la place à la rédemption de la moisissure. Pénétrant la baie, le champignon magique crée les conditions d’une concentration de la baie de raisin, bien plus encore il devient l’alchimiste qui permettra de changer le jus en or. En attaquant son hôte, le parasite le sublime, il modifie son métabolisme pour exalter sa richesse, son équilibre, son potentiel aromatique. Concentration, rééquilibrage des acides, création de glycérine qui donne de la rondeur, et peut-être surtout, multiplication invraisemblable des précurseurs aromatiques, qui permettront à la fermentation de libérer ces milliers de notes aromatiques qui font des sauternes les plus grands parfums…à humer et à boire. »

Yquem, 1er cru classé de Sauternes, l'emblème myhique... © JPS

Yquem, 1er cru classé de Sauternes, l’emblème myhique… © JPS

« Ces vins de renommée internationale ont fait vibrer de tout temps de grands amateurs, de Jefferson aux tsars de Russie, en passant par Colette, Cocteau ou Coco Chanel… et ils sont aujourd’hui très appréciés sur le marché international. Parmi ces vins que le monde entier nous envie, citons notamment 27 Crus honorés par le célèbre Classement de 1855, dont 11 Premiers Crus Classés, et le seul et unique Premier Cru Supérieur, le mythique Château d’Yquem…
Soulignons que ces vins uniques ont un cahier des charges déposé auprès de l’Union Européenne, qui met l’accent sur le caractère déterminant de la vallée du Ciron dans leur terroir et leur essence même. »

« Les vignobles de Sauternes et Barsac couvrent 2200 hectares, sur une zone de 6000 hectares, ils représentent 170 producteurs, font vivre directement de nombreux foyers, et bien plus encore indirectement. Ils sont garants, avec d’autres acteurs économiques et sociaux, de la préservation du paysage de tout ce territoire, par ailleurs remarquablement beau et historiquement très riche, qui attire de plus en plus : l’oenotourisme y est en plein essor et représente un avenir très encourageant pour cette appellation et bien au-delà. »

Sylvio Denz, le président de Lalique, rachète Lafaurie Peyraguey

Sylvio Denz, le président de Lalique, a achèté en 2014 © Lafaurie Peyraguey

UNE FAUNE ET UNE FLORE UNIQUES AU MONDE

« La vallée du Ciron, zone humide à l’écosystème très particulier abrite d’autre part une faune et une flore dont la richesse, la variété et la rareté sont tout à fait extraordinaires ! On y trouve notamment une forêt résiduaire unique au monde, une hêtraie ripisylve vieille de plus de 40 000 ans, qui a résisté aux glaciations et aux réchauffements grâce au microclimat frais de cette zone, auquel elle participe en retour. Elle est étudiée de très près par l’INRA, et son patrimoine génétique unique en Europe a été retenu en priorité par la Commission des Ressources Génétiques et Forestières pour sa conservation, en tant que réservoir génétique potentiellement utile en période de réchauffement climatique. La biodiversité de la vallée du Ciron est exceptionnelle à maints autres niveaux : visons d’Europe (menacés d’extinction), cistudes (tortue d’Europe), loutres, population exceptionnellement variée de poissons de rivière, nombreuses variétés de chauvesouris et d’insectes, variétés de fleurs sub-montagnardes, nombreux champignons rares… »

« Cette vallée totalement unique devrait donc être considérée comme un patrimoine commun à préserver en priorité, a fortiori dans cette période de changement climatique ! Et pourtant, c’est tout l’inverse qui se passe : elle ne cesse d’être agressée par des infrastructures gigantesques et souvent inutiles, comme cette autoroute Bordeaux-Pau, superbe éléphant blanc dont nous vous engageons à consulter les statistiques de fréquentation… »

Regardez le reportage de Candice Olivari et Thierry Julien sur le Ciron menacé par la LGV (du 5 décembre 2014)

UN PROJET RUINEUX, INCOHÉRENT ET IRRESPONSABLE, DONT L‘UTILITÉ PUBLIQUE EST TRÈS CONTESTÉE

« Ce projet de LGV fait vraiment dans ce contexte figure de véritable provocation au bon sens, à la logique et au respect minimal de ce que nous avons de plus précieux : elle s’acharne en effet sur cette vallée, prévoyant de créer une énorme balafre coupant 3 fois le Ciron, 30 de ses affluents et plus de 80 de ses contributaires ! Que RFF prétende dans ce cas qu’il n’y aura pas de conséquences sur l’environnement dépasse l’entendement : les répercussions sur les réseaux hydrographiques des petits et moyens cours d’eau et sur les zones humides connexes seraient en effet irrémédiables, non seulement par les travaux gigantesques envisagés que par l’entretien des voies à grands renforts d’herbicides. RFF rejette toute idée d’incidence du projet sur nos vignobles
sous le prétexte un peu court qu’ils ne sont pas directement traversés…Avons-nous déjà observé une plante capable de survivre à la destruction de ses racines ?! »

« Dans notre contribution à l’enquête publique, nous avons émis de nombreux arguments, dont certains ont été développés par plusieurs associations environnementales sérieuses s’appuyant sur des connaissances scientifiques incontestables. Cerise sur le gâteau de l’incompétence, TIGF (Transport et Infrastructure Gaz France) a révélé dans sa contribution à l’enquête publique que le tracé avait été prévu au niveau d’un noeud de gazoducs très conséquent, dont visiblement les experts de RFF ne connaissaient même pas l’existence, et qui coûterait des milliards d’Euros à déplacer !

Château la Tour Blanche 1er cru classé de Sauternes

Château la Tour Blanche 1er cru classé de Sauternes © Jean-Pierre Stahl

Si tout cela ne suffisait pas, de nombreux experts dénoncent ce projet pharaonique et ruineux dont l’utilité publique est très sérieusement contestée, dont la rentabilité est plus que douteuse… La Cour des Comptes elle-même a sévèrement condamné cette obsession du TGV dont la logique économique et l’impact sur le développement du territoire sont devenus négatifs. Dans ce contexte, nous nous demandons quels intérêts politiques et industriels peuvent bien
aujourd’hui défendre ce projet que nous pouvons qualifier tout bonnement d’ubuesque sans prendre le risque d’une quelconque exagération. De surcroît, il paraît particulièrement malvenu dans cette période financière difficile, ainsi que dans le climat actuel de contestation de projets sensibles d’aménagement du territoire. Le Président de la République lui-même ayant demandé dans ce cadre davantage de concertation, nous voyons mal comment ce projet insensé pourrait voir le jour. »

Des vins de légende rayés d'un coup de crayon sur une carte ? © JPS

Des vins de légende rayés d’un coup de crayon sur une carte ? © JPS

« Néanmoins, notre inquiétude est grande face à l’obstination de certains élus comme Alain Rousset, Président du Conseil Régional d’Aquitaine, qui a appelé il y a peu à manifester pour ce projet insensé et totalement déphasé. Les conséquences aux plans socio-économique, environnemental, humain et culturel de ce projet seraient donc clairement catastrophiques. Les opposants à ce projet, qu’ils soient viticulteurs, associations environnementales
et locales, sont très déterminés mais veulent éviter tout dérapage. Mais il est clair que la mise en oeuvre d’un projet aussi impopulaire constituerait un point d’achoppement très sensible, avec un risque élevé de débordements insurrectionnels et d’occupation de type ZAD… ce qui serait dommageable pour tout le monde. Si le gouvernement veut éviter cela, il faut purement et simplement enterrer ce projet absurde et dangereux ! »

Regardez ce reportage sur le miracle du botrytis à Sauternes en octobre 2013 par Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet

 

03 Août

Alerte aux orages de grêle…

17 départements du grand sud ouest sont placés en vigilance orange aux orages, dont les 5 départements d’Aquitaine. Les viticulteurs, s’ils voient d’un bon oeil ces précipitations annoncées, redoutent en revanche la grêle. Ils ont en tête le dramatique épisode d’il y a deux ans, presque jour pour jour.

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A partir de 19h, et jusqu’à demain matin 6h, toute l’Aquitaine est placée en alerte. Par prévention, de nombreux viticulteurs ont traité leurs vignes ce matin, car de fortes précipitations sont annoncées.

Mais ce qu’ils redoutent le plus, ce sont des vents violents qui pourraient souffler en rafale jusqu’à 100 km/h, ainsi que de la grêle qui risque de mettre en péril la récolte 2015, récolte qui jusqu’ici s’annonce prometteuse.

Météo France prévoit des pluies intenses donnant des cumuls de 20 à 30 mm, voire jusqu’à 50 mm en 1 à 3 heures, de fortes chutes de grêle ainsi qu’une activité électrique importante ». Il ne faudrait pas que cet épisode orageux ressemble à celui d’il y a 2 ans: en Gironde 1600 viticulteurs avaient été touchés sur plus de 15000 ha. 500 viticulteurs avaient vu leur vignoble totalement hâché par la grêle.

Vini Family, visite en famille du château la Tour de By dans le Médoc

Bienvenue à la « Vini Family », une sortie oenotouristique en famille. Tout est prévu, visite du château La Tour de By et dégustation pour les parents, des jeux et activités pour les enfants. Prochains rendez-vous les 6 et 13 aout.

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Vinifamily, des journées pour permettre aux familles de découvrir la viticulture, l’oenologie ainsi que le domaine La Tour de By ainsi que sa production. Une activité qui a d’ailleurs été primée l’an dernier par une première place au Best of Wine Tourism.

ViniFamily est une excursion ludique pour les familles, associant jeux, découverte pédagogique et expérience gustative adaptée à chaque âge.L’animation se déroule en trois temps :

• Parents et enfants commencent par explorer les coulisses du château. Au travers des chais, ils découvrent ensemble toutes les étapes de l’élaboration du vin, de la grappe au verre à déguster !

• Riches de ces découvertes, ils peuvent ensuite relever les défis des « secrets de la Tour de By » et ainsi tenter de remporter le titre de « La Meilleure ViniFamily ».

• Enfin, la dernière étape permet d’offrir un instant unique à chacun avec la dégustation. Les enfants goûtent le jus de raisin, et les parents les vins du Château commentés par l’équipe de la propriété.

© château la Tour de By

Horaires : les jeudis 6 et 13 août 2015 de 10h à 12h – Tarifs : 14 € par enfant – 18 € par adulte

Possibilité de pique-niquer sur place et visiter la Tour du domaine avec vue sur les terroirs du château la Tour de By. Réservations : par email: info@latourdeby.fr ou par téléphone au 0556415003.

D’autres informations sur notre site internet : tourdeby.com 

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Climens dépoussière son site internet et lance « le style Climens », digne de ce « liquoreux délié et aérien »

1er cru classé de Barsac, château Climens joue sa propre partition dans cette région de Sauternes de 2000 ha, où sont élaborés les blancs liquoreux les plus prestigieux au monde.. Avec Bérénice Lurton, Climens affiche depuis quelques années une singularité, avec un vignoble en biodynamie.

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Bérénice Lurton à la tête de château Climens dès l’âge de 22 ans © Jean-Pierre Stahl

Le Château Climens fait partie des 1ers Crus Classés en 1855. Une prestigieuse propriété délimitée par quatre enclos qui entourent le Château sur 30 hectares occupant les terres les plus hautes de l’appellation, là où le calcaire affleure.

Ce nouveau site internet fait dans la sobriété, le raffinement, et décline une information instructive autour du « style Climens », de « Barsac, le Sauternes rive gauche », « un grand terroir », « l’histoire garante de l’excellence » et enfin la fameuse « pourriture noble » ou botrytis.

le style Climens © château Climens

le style Climens © château Climens

« Cette grâce particulière, faite de tension et de minéralité, s’accompagne d’une extraordinaire palette aromatique, mêlant fleurs, fruits, épices et souvent une pointe d’eucalyptus ou de fraîcheur menthée. Dans sa jeunesse, ce sont plutôt les agrumes (pamplemousse, citron, cédrat), les fruits et fleurs blanches, qui dominent, faisant écho à la couleur assez pâle du vin. Au fur et à mesure du vieillissement, s’y mêlent toutes sortes d’épices douces et de fruits frais puis confits. Quels que soient les millésimes, les vins vieillissent doucement et gardent des décennies le mélange harmonieux de douceur et de fraîcheur qui font leur charme inimitable. »

Pour accéder au site du château Climens

02 Août

2 ans après la grêle du 2 août 2013, Olivier Cadarbacasse se relève doucement en faisant preuve d’imagination…

Il y a 2 ans, jour pour jour, un orage de grêle déferlait sur l’Entre-Deux-Mers et sur les Côtes de Castillon. Plus de 1500 viticulteurs étaient touchés en Gironde sur près de 15000 ha, dont 7000 ha ravagés à 80% selon la chambre d’agriculture. Olivier Cardarbacasse, du château Moulin de Beauséjour à Saint-Jean-de-Blaignac a fait preuve d’imagination pour se relever :il a lancé un site de vente en ligne, en proposant des échantillons de vin à déguster avant d’acheter. C’est le vigneron du mois !

Véronique et Olivier Cadarbacasse se relèvent doucement de l'orage du 2 août 2013 © Jean-Pierre Stahl

Véronique et Olivier Cadarbacasse se relèvent doucement de l’orage du 2 août 2013 © Jean-Pierre Stahl

Olivier Cadarbacasse se rappelle ce très mauvais souvenir, où ce jour là il ne pouvait quasiment plus parler, alors qu’il a un bon bagout d’ordinaire : »en un peu plus de 10 minutes, on a perdu plus de 90% de notre récolte, c’était inattendu, un phénomène énorme auquel on n’était pas du tout préparé !  A ce moment là, les vignes étaient complètement hachés, il n’y avait plus de feuille, plus de grappe, c’était presque un paysage lunaire… Ca a été très dur moralement, on avait deux choix : sombrer totalement ou rebondir, et on n’a pas lâcher, on a créé un site de vente sur internet pour nous relancer. »

Et pourtant, Olivier Cadarbacasse, originaire de la Réunion et dont les parents étaient viticulteur en Bergerac, aime les défis. Après un début de carrière dans la finance, il s’est finalement tourné avec son épouse en 2002 vers la viticulture, par amour du vin et pour changer de vie. Il se sont lancés dans un joli projet en achetant le château Moulin de Beauséjour en Bordeaux Supérieur, puis 3 ha en Saint-Emilion en 2007 (château Beauséjour les Maurins); « on commençait à sortir la tête de l’eau depuis 2002, et dans les années 11 et 12, ça commençait à payer… » mais en 2013, ce fut la catastrophe avec cet orage de grêle.

Véronique avait les "jambes coupées" devant ce spectacle de désolation © Olivier Cadarbacasse - 3 août 2013

Véronique avait les « jambes coupées » devant ce spectacle de désolation © Olivier Cadarbacasse – 3 août 2013

Véronique Bogenez, sa compagne, Lorraine d’origine, confirme : « les jambes coupées quand on voit ses vignes dévastées, on a mis un an à les travailler par passion, et là vous voyez tout qui est par terrre et vous  n’arrivez plus à avancer, ça a été très très dur. Ce qu’on pense, c’est que la 1ère année vous n’avez plus de récolte, tout est perdu, mais la 2ème année, vous n’avez plus que 50% de la récolte et la 3ème année on voit encore des effets de la grêle : non pas au niveau de la qualité, mais au niveau du volume car les quantités sont encore faibles… »

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35 vignerons ont adhéré à son site et à son concept © JPS

Pendant 6 mois, ils se sont demandés s’ils allaient s’en sortir, et en encore heureux qu’ils étaient assurés, sinon la situation aurait été désastreuse. Si les conséquences étaient difficiles (car ils perdaient momentanément le marché américain où ils avaient percé), Olivier s’est tourné vers la Réunion (dont il est originaire) et a lancé « allé di partout » (faites le savoir autour de vous), et la solidarité a joué… Il a percé ce marché puisqu’il commercialise 60000 bouteilles là-bas sur une production habituelle de 200000.

Par ailleurs, le couple  a eu cette idée insolite de proposer sur internet un site en ligne original: un site de vente où l’on peut goûter avant d’acheter. Le concept est simple, ils proposent aux consommateurs de faire connaissance avec 35 vignerons partout en France, et s’ils le souhaitent de se faire envoyer des échantillons…

Olivier et Yannick devant le site www.unvindeproducteur.com © JPS

Olivier et Yannick devant le site www.unvindeproducteur.com © JPS

Yannick Fournier, du château de Bonhoste également à Saint-Jean-de-Blagnac, a de suite adhéré au concept :  « C’est vrai que l’orage de grêle a mis un coup au moral à tous les viticulteurs… Olivier a su rebondir en créant un site internet et pouvant déguster ces vins avant de les acheter, c’est une idée à laquelle j’ai adhéré tout de suite ! C’est une très très bonne idée. On travaille depuis 1 an, et on a déjà 1 joli recul, j’espère que ca va progresser. Quand on vit ce moment très difficile, il faut vraiment s’unir pour se ressouder, on habite à quelques kilomètres  l’un de l’autre… » Yannick Fournier, y a vu aussi un bon moyen de se faire connaître et faire découvrir son activité annexe: il fait des chambres d’hôtes dans des foudres…

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Véronique Bogenez – Cadarbacasse avec ces échantillons vin des châteaux en WIT © JPS

« Quand on a créé le site, on s’est dit qu’il fallait se différencier et on peut goûter avant d’avant d’acheter, ça se caractérise par des petits échantillons comme ceci:  des Wit (Wine In Tube) sous environnement protégé (l’azote, gaz inerte permet de ne pas oxyder le vin) . L’avantage, c’est que le client peut commander des échantillons sur internet, il les reçoit par la poste, ensuite il peut les déguster tranquillement chez lui, et si le vin lui convient, il commande les bouteilles sur notre site. »

La solidarité a joué avec l'île de la Réunion où sa cuvée a fait un tabac © JPS

La solidarité a joué avec l’île de la Réunion où sa cuvée a fait un tabac © JPS

Evidemment les échantillons ne sont pas gratuits, c’est à partir de 3€, mais si les consommateurs passent commande ils pourront déduire le prix du ou des échantillons. Pas mal, non ?

Moulin de Beauséjour Cadarbacasse 026

Après un an d’existence, le site compte déjà plusieurs centaines de clients et continue sa progression. Quant aux époux Cadarbacasse, le ciel commence à s’éclaircir pour eux: « après 2 ans de passage a vide après la grêle, l’exploitation repart très bien, on a recouvré des marchés à l’export aux USA et on a conservé le marché à l’île de la réunion qui a énormément progressé et d’un autre côté on a les débuts du site qui sont très encourageants… »

Un coup de chapeau à ces vignerons qui se démènent et une pensée particulière à tous ceux qui ont subi ces orages de grêle.

Pour en savoir plus sur leur site: www.unvindeproducteur.com

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet et Xavier Granger

01 Août

1500 bouteilles vieillissent par 80 mètres sous terre dans la grotte de Saint-Marcel d’Ardèche

En Ardèche à 80 mètres sous … terre, par une température constante de 14°C, ce sont 1500 bouteilles et 36 hectolitres de Côtes-du-Rhône, Côtes-du-Rhône villages et vin d’IGP d’Ardèche qui vieillissent lentement mais sûrement.

 Grotte de St Marcel d'Ardèche - Juillet 2015 © France 3 Rhône Alpes

Grotte de St Marcel d’Ardèche – Juillet 2015 © France 3 Rhône Alpes

Dans la grotte de Saint-Marcel d’Ardèche vieillissent depuis le printemps 1.500 bouteilles, ainsi que 36 hectolitres en barriques de Côtes-du-Rhône, Côtes-du-Rhône Villages et  de vin ‘IGP d’Ardèche, majoritairement élevés en bio.

Avec une température constante avoisinant les 14 degrés, un taux d’humidité approchant les 88% et une absence totale de lumière, cette cavité est située à 80 mètres de profondeur…

C’est le lieu idéal pour une conservation parfaite des vins », Raphaël Pommier, vigneron à l’initiative du projet, du domaine Notre-Dame-de-Cousignac, propriété de la Maison Ogier.

L’expérience, inédite dans le département mais déjà menée dans d’autres terroirs viticoles français (du Madiran avait notamment été entreposé au fond de la grotte de Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques en 2011), a pour objectif de révéler les arômes et la minéralité du vin dans cet écrin de calcaire et d’argile.

« Tous les minéraux que l’on retrouve dans la grotte sont aussi présents dans le sol de nos raisins. On espère que le vin captera encore les éléments autour de lui » explique Raphaël Pommier. La première cuvée sera dégustée en 2016 après 9 à 12 mois de vieillissement.

Avec AFP et France 3 Rhône-Alpes.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Rhône Alpes de Cédric Lepoittevin et de Nicolas Ferro

« Leçons de dégustation », un livre pour devenir un dégustateur aguerri de vin, par Emmanuel Delmas, sortie le 27 août

Emmanuel Delmas propose un ouvrage pour s’initier et déchiffrer les codes de la dégustation. Température de service, carafage des vins et terroirs sont passés au crible. Sortie le 27 août aux éditions La Martinière.

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Grâce à la méthode novatrice d’Emmanuel Delmas, devenez un dégustateur aguerri ! Apprenez à mémoriser, analyser et répertorier chaque expérience de dégustation.

Dans cet ouvrage, Emmanuel Delmas donne toutes les clés pour déchiffrer les indices laissés par le vin pour mieux commprndre ses subtilités: la couleur peut renseigner sur la régions d’origine, les arômes qui délivrent des informations sur les cépages, comment mâcher le vin pour en apprécier toutes les saveurs. Il explique bien sûr comment servir le vin à quelle température et s’il faut le carafer.

Il lève ensuite le voile sur une douzaine de terroirs remarquables du Nord : Muscadet, Chinon, Chablis, et du Sud : Irouléguy, Côte-Rôtie, Patrimonio, Côtes de Bordeaux, Morgon.

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Emmanuel Delmas a été sommelier dans de prestigieuses maisons durant plus de 15 ans: Guy Savoy, la Tour d’Argent, le Plazza Athénée ou encore le Fouquet’s. Désormais consultant et formateur dans le domaine du vin, il anime également des dégustations pour rendre le vin accessible à tous. Il tient par depuis 2005 un blog sur le vin, qui a été récompensé en 2010 par le Wine Blog Trophy du meilleur blog de France sur le vin: www.sommelier-vins.com

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31 Juil

Et si le 2015 redonnait le sourire à nos chers vignerons ? ! ?

Les années en 5 sont selon la tradition de bonnes années. Il ne faudrait pas infléchir cette maxime. Agreste abonde dans le même sens, pour l’heure, selon son rapport établi le 20 juillet, la production en France pourrait avoisiner 46,6 millions d’hectolitres, légèrement inférieure à 2014, mais supérieure de 2 % à la moyenne des 5 dernières années.

La véraison au château de Reignac © Nicolas Lesaint

La véraison au château de Reignac © Nicolas Lesaint

A l’image que nous a posté hier sur Facebook le château de Reignac à Saint-Loubès en Gironde. Le raisin se porte bien nous dit Nicolas Lesaint son responsable technique auteur de ce joli cliché : la véraison* est là, et si 2015 était un grand cru comme toutes ces autres années en 5, on pourra dire que Côté Châteaux, comme tous ses amis vignerons, « l’avait raison » aussi ! Que le ciel nous entende…

Selon Agreste Conjoncture, « les premières prévisions établies au 20 juillet, la récolte viticole 2015 s’élèverait à 46,6 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 1 % à celui de 2014 et supérieur de 2 % à la moyenne des 5 dernières années. »

Quant à l’état de la vigne, « la sortie de grappes (formation des boutons floraux) a été généreuse dans de nombreuses régions. La floraison et la nouaison (formation initiale des baies) se sont déroulées presque partout dans des conditions climatiques favorables. La coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) a été en général faible. Dans le Sud, les attaques initiales d’oïdium ou de mildiou constatées à la fin du printemps ont vite disparu avec la canicule de début d’été. »

« La vigne a pour l’instant assez bien traversé la période de canicule, hormis pour les jeunes plants ou pour les ceps en sols légers ou superficiels. Néanmoins, la végétation commence à montrer dans certaines régions, à la mi-juillet, des signes de stress hydrique. Dans de nombreuses régions, la production dépendra dans les semaines à venir de l’évolution des conditions climatiques, notamment de la sécheresse en cours ».  

A suivre mais on croise les doigts…

*La véraison (ou l’avait raison ?): La véraison est le moment de l’année où le grain de raisin gonfle et passe du vert, au rouge vif pour les raisins noirs, ou au jaune translucide pour les raisins blancs, et au rosé pour les raisins gris. Cela dure une quinzaine de jours pour que toutes les baies soient vérées, et ça c’est avérée ?

30 Juil

Oenotourisme : de plus en plus de châteaux de Bordeaux jouent la carte du restaurant !

C’est la grande mode. Un phénomène qui s’amplifie depuis 1 an. De nombreux châteaux prestigieux ont ouvert un restaurant pour accueillir les touristes et les riverains, la formule accroche à la Dominique à Saint-Emilion, aux châteaux de Léognan à Léognan et d’Agassac à Ludon-Médoc…

L'équipe du château d'Agassac: Jacopo Brach et Maria Anedda chefs cuisiniers, Giovanni Curcio chef sommelier et Norika Ishihara pâtissière © Jean-Pierre Stahl

L’équipe du château d’Agassac: Jacopo Brachi et Maria Anedda chefs cuisiniers, Giovanni Curcio chef sommelier et Norika Ishihara pâtissière © Jean-Pierre Stahl

Il y avait les pionniers comme Smith Haut Lafitte (cru classé de Graves) – Les Sources de Caudalie avec deux restaurants à Martillac en Gironde (La Grand’Vigne – la Table du Lavoir), mais aussi Trolong Mondot 1er cru classé de Saint-Emilion (Les belles Perdrix), et voici les trois petits derniers qui s’invitent dans le cercle des châteaux-restaurants…

Les Cariou et Bonnan ont découvert la Table d'Agassac sur internet © JPS

Les Cariou et Bonnan ont découvert la Table d’Agassac sur internet © JPS

Le dernier à avoir ouvert, c’est la « Table d’Agassac ». Il faut dire que le château d’Agassac à Ludon-Médoc est l’un des plus anciens châteaux du bordelais et il en joue sur ses panneaux indicateurs: pensez, un château qui ressemble à celui de la belle au bois dormant et dont les parties les plus anciennes remontent à 1238 !

Touristes israëliens et chinois, 10000 touristes visitent Agassac chaque année, 43 ha de vignes © JPS

Touristes israëliens et chinois, 10000 touristes visitent Agassac chaque année, 43 ha de vignes © JPS

« On a ouvert le 8 juin, ça avait du sens d’ouvrir… », commente Jean-Luc Zell le directeur général d’Agassac, propriété de Groupama. « on avait refait une superbe cuisine, 2 ans de travaux, et 16 ans au total pour l’ensemble du château. On a 2 métiers: on fait du vin et du séminaire, et pour l’activité oenotouristique, il fallait ajouter un complément, donc on a cherché à faire un restaurant autour du vin, et pas que du Agassac, du monde entier. »

Giovanni Curcio avec Tiffany et Alex de Barcelone, en vacances pour une semaine à Bordeaux © JPS

Giovanni Curcio avec Tiffany et Alex de Barcelone, en vacances pour une semaine à Bordeauxavec Giovanni Curcio, chef sommelier, qui leur fait découvrir un Saint-Joseph blanc de Paul Jaboulé © JPS

La Table d’Agassac a un joli accent italien, car elle est dirigée par Giovanni Curcio, ancien sommelier de grandes tables(L’Arpège, La Dame de Pic, Il Vino d’Enrico Bernardo…): « le principe ici, je sers tous les vins à l’aveugle (en fonction des mets), et je vous laisse deviner. » Quant aux cuisiniers, « ce sont deux jeunes chefs qui arrivent du Jules Verne et de l’Atelier de Robuchon. L’idée c’est de faire une cuisine de qualité et pas un esprit brasserie, précise Jean-Luc Zell le directeur général d’Agassac, tout en ajoutant: « c’est un vrai havre de paix ! » Effectivement entre le cadre ancien de la salle d’armes et l’autre salle avec sa superbe cheminée en bois, c’est un plongeon dans l’histoire, et quand il fait beau la terrasse est alors de rigueur.

L'équipe du Manège au château de Léognan: Priscillia, Christophe, Chantal Miecaze la propriétaire, Yvan Desconet le chef cusinier, Franck Toupin le directeur, et Gabrielle © Jean-Pierre Stahl

L’équipe du Manège au château de Léognan: Priscillia, Christophe, Chantal Miecaze la propriétaire, Yvan Desconet le chef cusinier, Franck Toupin le directeur, et Gabrielle © Jean-Pierre Stahl

Le château de Léognan, à Léognan justement, mise sur l’oenotourisme depuis quelques années déjà avec ses chambres d’hôtes qui ont bénéficié d’un Best Of d’Or Wine Tourisme. Lui aussi vient d’ouvrir son restaurant après 6 mois de travaux…

Son nom: le Manège, à l’endroit même où les chevaux venaient s’échauffer, un cadre qui cultive l’authentique avec sa magnifique charpente restaurée selon les règles de l’art, et aussi on meuble de sellerie transformé en cave à vin, qui renferme les vins de la propriété mais aussi des autres domaines de Pessac-Léognan.

Chantal Miecaze la propriétaire est d’ailleurs satisfaite du démarrage: « 2600 personnes en 2 mois, c’est mieux que prévu, on espérait que ça fonctionne avec les chambres et mes touristes à la propriété, mais ça fonctionne aussi très bien avec les locaux et on est complet tous les jours. C’est que la cuisine est bonne » : la carte a été élaborée par Flora Mikola et c’est son second Ivan Descourt un jeune prodige de 21 ans qui officie aux fourneaux. Un endroit qui mise sur le dépaysement assuré et qui est même ouvert pour boire des soft drinks, cafés ou vins au verre durant la journée…

Olivier Bernard, Chantal Miecaze et Gilles Savary © JPS

Olivier Bernard, Chantal Miecaze et Gilles Savary sur la terrasse du Manège © JPS

En voisins, justement on y croise Olivier Bernard le propriétaire du Domaine de Chevalier (et qui avait les vignes du château Léognan en fermage avant l’achat du château par la famille Miecaze) et le député Gilles Savary qui habite Léognan et dont sa fille a appris à monter à cheval il y a quelques années sur la propriété. Olivier Bernard souligne ce beau challenge: « c’est une propriété qui s’était ouverte à l’oenotourisme dès le départ, et aujourd’hui ce restaurant s’inscrit dans cette logique. Cette implantation, c’est aussi gonflé car le restaurant n’est pas sur une route nationale, mais c’est aussi excessivement préservé et il faut savoir jouer de cela. On est dans le hors norme, c’est un lieu protégé, divin. »

Alexandre, responsable Annabi, guide oenotouristique vous fait visiter le château de Léognan des XVII-XIXe et l'extraordinaire chapelle du XIXe siècle © Jean-Pierre Stahl

Alexandre Annabi, guide oenotouristique vous fait visiter le château de Léognan des XVII-XIXe et l’extraordinaire chapelle du XIXe siècle © Jean-Pierre Stahl

Au restaurant, c’est Yvan Desconet qui joue de son art, selon une carte élaborée par Flora Mikula qui tient l’Auberge de Flora, un restaurant étoilé à Paris. Franck Toupin propose des vins de la propriété, des millésimes 2007 à 2011, le rosé du château et un Graves blanc du Manège, mais aussi d’autres vins de Pessac-Léognan. Avant ou après le repas, les touristes peuvent visiter la propriété avec Alexandre Annabi, guide, qui parle couramment le japonais. Il vous dévoilera cette propriété de 75ha dont 6 ha de vignes, le château et cette petite église privée, encore consacrée…L’emblème du château s’est inspiré des carreaux de ciment devant l’hôtel: 2 colombes à serres d’aigles…une petite église dont les vitraux ont été refaits à l’identique par un maître verrier Mr Fournier.

L'équipe de la Terrasse du Rouge au château la Dominique © Jean-Pierre Stahl

L’équipe de la Terrasse du Rouge au château la Dominique © Jean-Pierre Stahl

Parmi ces nouveaux restaurants ouverts par des châteaux, la « Terrasse Rouge » de la Dominique à Saint-Emilion est une affaire déjà bien rodée: « ça marche super bien, on fait 130 couverts le midi, 80 le soir, soit environ 200 à 250 par jour, ça fait plus d’un an qu’on a ouvert, en avril 2014, »selon Camille Poupon responsable marketing du château la Dominique.

Cité Arditi et Pomerol 155

Ce restaurant tenu par Nicolas Lascombes (également la Brasserie Bordelaise à Bordeaux et bientôt la Cité du Vin) est ouvert 7 jours sur 7, midi et soir, et en basse saison uniquement le midi et les week-ends. « L’ambiance, c’est la convivialité », précise encore Camille Poupon, « Nicolas Lascombes comme la famille Fayat (propriétaire du château la Dominique), veulent montrer que le vin n’est pas qu’une affaire d’expert… »

Un selfy en terrasse du Rouge avec Cheval Blanc en toile de fond... Elle est pas belle la vie ? © JPS

Un selfy en terrasse du Rouge avec Cheval Blanc en toile de fond… Elle est pas belle la vie ? © JPS

« Ce sont ainsi 10000 visiteurs qui viennent chaque année au château et on devrait avoisiner les 50000 cette année à la Terrasse Rouge »explique Camille Poupon car d’avril à décembre 2014, 35000 ont foulé les cailloux rouges de cette terrasse imaginée comme le chai en dessous par l’architecte Jean Nouvel.

29 Juil

Une petite entreprise ne connaît pas la crise… le groupe Oeneo enregistre une hausse de près de 17% sur le 1er trimestre

Acteur majeur de la filière viticole dans le monde entier, le groupe Oeneo spécialisé dans le bouchage (bouchon DIAM) et l’élevage, en fournissant des solutions haut de gamme d’élevage du vin ou de spiritueux avec Seguin Moreau et Boisé France, enregistre de belles performances à souligner.

© maxppp Céret (Pyrénées-Orientales) - l'usine de bouchage DIAM, groupe Oeneo - archives

© maxppp Céret (Pyrénées-Orientales) – l’usine de bouchage DIAM, groupe Oeneo – archives

Le Groupe Oeneo a réalisé un chiffre d’affaires de 43,5M€ au premier trimestre de son exercice 2015-16 (avril-juin), en hausse de +16,8% (+11,9% à données comparables).Ce début d’année est notamment marqué par une nouvelle belle performance de la division « élevage », d’autant plus remarquable que le 1er trimestre de l’exercice précédent était également en forte croissance.Le Groupe Oeneo lance ainsi parfaitement son nouvel exercice et continue de gagner des parts de marché au niveau mondial.

La division « élevage » réalise une excellente performance sur ce début d’exercice avec une hausse de 41,3% (+26,2% à données comparables). Sur ce premier trimestre, traditionnellement le plus faible de l’année, elle enregistre pour la deuxième année consécutive une très belle croissance.L’activité est restée globalement très bien orientée sur les différentes zones géographiques, notamment sur la fin de la récolte en Océanie et de bons débuts de campagnes en Europe (France et Italie). Les ventes de fûts et les produits boisés pour l’œnologie continuent de tirer la croissance, complétées d’activités connexes récurrentes.La Division est engagée avec succès dans une phase active de conquête de parts de marché et aborde le calendrier des récoltes européennes et américaines (2ème et 3ème trimestre) avec confiance.

Avec Oeneo.