29 Avr

Une vente de 1000 vins exceptionnels sur iDealWine au profit du collectif #ProtegeTonSoignant

Depuis le 27 avril et jusqu’au 7 mai se déroule une vente aux enchères de grands crus sur la plateforme ideal wine.com. L’ensemble du produit de cette vente sera reversée au collectif #ProtegeTonSoignant.

C’est une vente caritative que lance iDealWine sur sa plateforme afin d’apporter sa contribution à la lutte contre les ravages de la pandémie de coronavirus. Idealwine a isolé dans ses stocks un certain nombre de flacons qui sont offerts aux enchères dans le cadre de cette vente, plusieurs de leurs partenaires comme la Maison du Whisky et l’Association des Sommeliers de Paris, ainsi qu’une centaine de domaines viticoles partout en France ont aussi offert des lots d’exception.

A Bordeaux, Quentin Maydieu, de la maison de négoce LMGV Bordeaux, a su convaincre de nombreux contacts de se joindre au projet. L’entreprise Dartess a coordonné la récupération des vins et leur acheminement jusqu’aux entrepôts d’iDealwine, à Colombes. Jean-Michel Laporte du château Talbot ou encore Marielle Cazaux, du Château La Conseillante sont venus déposer leurs vins mais aussi des dons de Petrus et de Château Figeac.

Ce sont ainsi près de 1000 flacons qui sont mis en vente aux enchères de la bouteille de 75 centilitres au salmanazar (9 litres ou l’équivalent de 12 bouteilles), le produit final est estimé entre 60 000 et 100000 euros mais pourrait être dépassé. Cette vente  a débuté le 27 avril se terminera le 7 mai sur le site ideal wine.com (pour participer à la vente, il est nécessaire de s’inscrire gratuitement au préalable sur le site ). Le fruit de la vente ainsi que les frais acheteurs (19% en sus des enchères) seront intégralement reversés au collectif.

Le Collectif #ProtègeTonSoignant a vu le jour le 24 mars dernier, il est composé d’une équipe multidisciplinaire de 110 bénévoles mobilisés 7 jours sur 7. Sa mission: aider les soignants à surmonter cette terrible crise sanitaire en identifiant les besoins urgents auprès des hôpitaux pour acheter et acheminer le matériel médical dont ils ont besoin (depuis des entreprises de confiance en Europe et en Chine), en parallèle de l’action du gouvernement, car les demandes des hôpitaux restent colossales. Plus de 4, 5 millions d’euros ont déjà été collectés auprès de plus de 5000 donneurs, plus de 40 hôpitaux sont livrés quotidiennement, 4300 repas livrés aux soignants tous les jours, plus 1,6 millions de matériels achetés et livrés à plus de 50 hôpitaux. 100 demandes sont encore en attente.

Pour accéder à la vente aux enchères d’idealwine c’est par ici

Hong-Kong reporté, Vinexpo mise sur un Vinexpo Tour pour relancer le business

Ce n’est pas une surprise en soi, le salon Vinexpo de Hong-Kong déjà reporté de mai à juillet ne pourra finalement pas se tenir cet été, il est reprogrammé du 23 au 25 février 2021. Vinexpo annonce par ailleurs un nouveau dispositif pour relancer le business avec le Vinexpo Tour 2020-2021. Rodolphe Lameyse, directeur général nous explique tout dans Côté Châteaux.

Rodolphe Lameyse, le directeur de Vinexpo en février dernier à Wine Paris-Vinexpo Paris © JPS

Jean-Pierre Stahl: Rodolphe Lameyse, bonjour, on apprend ce matin que le salon Vinexpo de Hong-Kong qui devait se tenir en mai, puis reporté au mois de juillet ne pourra pas se tenir cet été, on imagine que les conditions n’étaient pas réunies ?

Rodolphe Lameyse : « La première raison est que l’espace Shengen est toujours fermé, par ailleurs en Asie on est dans une situation « stop and go », un coup on confine et on déconfine…On est obligé de faire une période de « quarantaine » quand on arrive dans le pays (15 jours dans un hôtel avant de pouvoir circuler), et de même il n’y a pas beaucoup d’avions pour sortir… Cela fait beaucoup de barrières pour préparer un salon. Par ailleurs, il n’y a pas encore une grande ouverture en Chine entre les provinces ».

« Les conditions de voyage n’étaient donc pas réunies et d’acheminement des produits non plus. Nous n’avions pas d’autre choix que de reporter. En 2020, il n’y avait plus de créneau donc on a choisi du 23 au 25 février 2021″.

JPS : « Les nouvelles dates sont proches du salon de Paris, est-ce que cela ne va pas poser de problème ? »

Rodolphe Lameyse : « Il y a toujours un moment dans une situation de crise où il faut repenser les choses: j’ai proposé une approche différente. Avec Vinexpo associé à Comexposium, on est la société la plus à l’écoute de ses clients ».

On va faire une tournée Europe, Asie, Amérique sur un mois de temps, on s’occupera de toute la logistique et du montage des stands. Quand vous êtes une marque et que vous avez envie d’être présent sur les 3 continents, vous savez que Vinexpo est là et que vous avez un savoir-faire, » Rodolphe Lameyse directeur général Vinexpo.

« C’est une opportunité, en 2021 l’activité va reprendre là où on l’a laissée en 2019, mais avec certains qui auront pris un shoot…C’est pour cela que l’on va enchaîner sur un mois, on va les prendre en charge avec le savoir-faire de Vinexpo. Il faut être les premiers et on sera les premiers. Certes c’est un moment concentré, en 2021 on sera pied au plancher pour regonfler les carnets de commande. Les acheteurs d’Asie ou des Etats-Unis ne viendront pas en Europe, c’est à nous de faire l’effort et il va falloir permettre à nos clients d’aller sur ces territoires. C’est ce que j’ai défendu devant le conseil d’administration de Vinexpo et Comexposium. C’est un plan agressif… »

« Il faut se rappeler aussi que ProWein a annulé Dusseldorf, beaucoup de clients se sont retrouvés le bec dans l’eau car pas forcément remboursés entre l’avion, la chambre d’hôtel et les frais de participation sur le salon (qui a été reporté en mars 2021). Nous, au niveau du conseil d’administration, on a dit qu’on voulait être le plus l’écoute de nos clients.L’idée n’a pas fait longtemps débat sur cette pertinence ». 

Paris et Hong-Kong côte à côte c’est un moment exceptionnel, nécessité fait force de loi, à ce jour nous avons des retours positifs de nos clients, mais on ne fera pas cela tous les ans évidemment. »

JPS : « Le salon de Shangai se tient toujours en octobre prochain ? »

Rodolphe Lameyse: « Shangai se tient toujours, du 21 au 23 octobre 2020. Les Chinois « ont l’air de gérer le Covid-19 »: tous les autres salons sont toujours proposés en Chine sur le 4e trimestre 2020.

Pas mal de clients qui voulaient aller à Hong-Kong se sont positionnés sur Shangai. Shangai gonfle : on double la taille, passant de 3500m2 l’an dernier à 6500-7000 cette année. »

JPS : « Qu’en est-il du salon de Paris en 2021 ?

Rodolphe Lameyse : « Wine Paris-Vinexpo Paris se tiendra du 15 au 17 février 2021, un salon qui s’annonce super. On a eu de bon retour et des acheteurs et des clients sur le salon de cette année en février, on devrait avoir une augmentation de l’ordre de 8% au global, les interprofessions françaises seront plus présentes, certains clients étrangers ont montré leur volonté d’y participer, on a l’espoir d’accueillir une partie des pays de l’hémisphère sud. Alors que la morosité ambiante pèse sur toute l’industrie, on essaie d’être les plus souples, plus flexibles et à l’écoute de la clientèle. On aura plus de choses sur les Off, les Tastings et l’Académie Vinexpo, avec beaucoup plus d’exposants, on va bénéficier de toutes les synergies.

JPS : « Enfin, parlons de Vinexpo Bordeaux… »

Rodolphe Lameyse : « La situation économique actuelle, le momentum des vins de Bordeaux, l’annulation de Bordeaux Fête le Vin, cela laisse des opportunités ».

On a envie de fédérer toutes les forces pour créer un grand événement à Bordeaux, avec l’aspect festif de Bordeaux Fête le Vin. En 2021, on va se recentrer sur les vins de Bordeaux.

« On fera venir les acheteurs du monde entier, mais clairement à destination des vins de Bordeaux. On travaille avec le CIVB pour faire en sorte que la filière et les vins de Bordeaux soient associés. On bosse super bien ensemble, si on m’avait dit il y a un an quand je suis arrivé qu’on travaillerait ainsi, on a fait du chemin avant d’en arriver là. Dans un moment d’adversité, on se sert les coudes, on va en sortir quelque chose de chouette ».

« C’est toute la filière qu’on veut valoriser, surtout les petits. Nous travaillons sur plusieurs axes avec bien sûr les petits producteurs et une nouvelle image des vins de Bordeaux. C’est quelque chose qu’on est en train de co-construire avec les partenaires, la filière viti-vinicole, le négoce a sa place aussi, pour ensemble remonter la pente.

« Il va falloir être unis, courageux, solidaires sur une année. On est des entreprises privés, mais il y a des moments où il faut être moins avide, travailler pour la filière et la supporter. »

LES PROCHAINS SALONS VINEXPO:

  • SHANGAI DU 21 AU 23 OCTOBRE 2020
  • PARIS DU 15 AU 17 FEVRIER 2021
  • HONG-KONG DU 23 AU 25 FEVRIER 2021
  • NEW-YORK DEBUT MARS 2021
  • BORDEAUX EN JUIN 2021
  • SHANGAI EN OCTOBRE 2021

28 Avr

Sauternes Fête le Vin reporté en juin 2021

Annulé ou reporté, c’est comme vous voulez, mais c’est surtout bien dommage. La crise liée au coronavirus est passée par là et donc la décision la plus sage est de la (re)programmer le samedi 12 juin 2021.

C’est la loi des séries, elle continue donc, après le report de Bordeaux Fête le Vin en juin 2021, voici le report de Sauternes Fête le Vin pour juin 2021. Aux mêmes causes (la crise du Covid-19), les mêmes effets et cela semble être la règle pour tous.

L’an dernier, la manifestation avait rassemblé plus d’un millier de personnes. Cette édition « retour aux sources » devait se tenir Place de la Mairie le 13 juin prochain, la rencontre avec les producteurs se fera un peu plus tard.

Mais, pour rassurer les amateurs de vins liquoreux et de quelques vins blancs secs produits aussi à Sauternes, les journées portes ouvertes à Sauternes et Barsac devraient se tenir les 7 et 8 novembre 2020 avec 50 châteaux qui participeront à l’événement.

« Les vins lorrains ont besoin de votre soutien »: l’appel des vignerons qui ont soif d’excellence

Voyant passer sur Facebook, comme un vol de cigognes, un post de David Lelièvre vigneron à Toul, le fieffé Lorrain que je suis n’a pas résisté en période de guerre à l’appeler et lui proposer l’interview improbable « les Lorrains parlent aux Lorrains ». On a beau être journaliste, on est aussi chauvin et chauvin lorrain c’est divin. Quand un vigneron lorrain jette une bouteille à la mer, on ne peut que la saisir pour déguster ses paroles et vous faire partager cette renaissance du vignoble lorrain.

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour David, ma première question, celle que pose traditionnellement un Lorrain à un Lorrain: « comment que c’est gros ? »

David Lelièvre : « Déjà j’ai perdu 15 kilos…Mais ça va bien, on vient d’avoir les premières pluies après un mois et demi de soleil, cela commençait à être sec, on a eu un super débourrage, on est plutôt content, ça commence bien ».

« Au niveau moral, on apprend à gérer le temps différemment, c’est difficile quand on a toujours été à fond de relativiser le temps, on se recentre sur les choses importantes, on repense les priorités dans la vie. »

JPS: « Les vins lorrains ont besoin de votre soutien », est-ce que c’est un appel du 18 juin ? »

David Lelièvre : « C’est une réponse commune de 3 appellations différentes sur un même secteur, avec l’IGP Meuse, l’AOC Moselle et l’AOC Côtes de Toul. Les vins lorrains, c’est une petite zone viticole, 250 hectares de vigne et une trentaine de domaines, en majorité en agriculture bio ou en conversion. Nous sommes 3 entités différentes mais qui collaborent beaucoup et travaillent ensemble ».

C’est un appel des vignerons aux Lorrains et aux clients de la France entière, jusqu’à Bordeaux et au-delà: « n’oubliez pas vos producteurs »,David Lelièvre vigneron à Toul.

« Les gens jouent bien le jeu avec les producteurs de légumes, de fruits, de fromages locaux, qu’ils n’oublient pas non les producteurs de vin aussi. Nos systèmes de distribution traditionnels sont plutôt bloqués, les restaurants sont fermés, les cavistes certains étaient fermés, ça commence à réouvrir (ils ont le droit, le vin étant considéré comme alimentaire par décret du gouvernement), l’export est aussi à l’arrêt. On voit les gens vont faire leurs courses une fois par semaine ou tous les 15 jours, ça serait bien qu’ils fassent leurs apéros avec des vins de vignerons et des vins lorrains… »

« Les vignerons sont toujours vivants, ils travaillent dans les vignes, en plein boom, mais on a des employés qu’on paie normalement, on a des sorties mais pas beaucoup de rentrées. C’est surtout un appel commun de Toul, de la Meuse et de la Moselle. De mémoire, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas communiqué ensemble. »

Oui, on sait faire du vin en Lorraine, David Lelièvre le prouve tous les jours © Stéphany Mansuy

JPS : « Aujourd’hui, est-ce qu’on peut dire qu’en Lorraine on sait faire du vin, là c’est la question vache ? »

David Lelièvre : « Non ce n’est pas une question vache, c’est vrai que les Lorrains ont mis du temps et ont réappris à faire du vin.

Il y a 150 ans, il y avait jusqu’à 50 000 hectares de vigne(la moitié de la superficie du vignoble de Bordeaux aujourd’hui), mais le phylloxéra et les guerres et annexions sont passés par là.

« Il est toujours resté un peu de vigne, à la fin de la 2e guerre mondiale on comptait 500 hectares, on avait divisé par 100 la superficie en un siècle. Entre 1950 et 2000, on s’est concentré autour des 3 appellations, et on a réappris à faire du vin.Depuis les années 80, les vignerons se sont formés à Beaune, en Alsace, en Champagne, à Bordeaux (David Lelièvre a suivi une formation à Bordeaux Sup Agro à Talence et à Kedge) ou encore en Suisse pour apprendre à faire du vin ».

« On en est à la 2e génération de vignerons formés avec des BTS, des DNO. Et depuis 2000, après avoir récupéré un savoir-faire, on a récupéré le faire savoir ! »

Les Lorrains ont cette culture d’excellence. Quand on dit c’est bien, bien n’est pas suffisant, c’est difficile de contenter un Lorrain, on ne se contente pas de peu.

Joli gamay en formation au lieu dit Les Vignes L’Evêque © David Lelièvre

« Avec la canicule de 2003, les vins sont devenus plus ronds, il y a eu aussi le réchauffement climatique qui a profité aux zones septentrionales pour faire des vins qualitatifs, on a vu des plantations en Belgique et en Angleterre, les Allemands aussi font de grands vins ».

« On a eu aussi un engouement sur les rosés de qualité et de terroir, le Gris de Toul a été le grand bénéficiaire de cela, dans notre appellation nous avons cette spécialité en rosé, frais et croquant avec les cépages gamay et pinot noir… »

« Les planètes sont alignées pour nous et le 3e facteur c’est le retour à des circuits courts qui bénéficient à des domaines qui nous ressemblent, des domaines de vignerons. Nous produits ont tendance à partir aussi de plus en plus loin, ils n’arrivent pas encore à Bordeaux, car il y a plein de soiffards sur la route ! Par exemple, pour nous, la Maison Lelièvre que je tiens avec Vincent mon frère, on exporte 1/3 de nos vins. »

Il y a un vrai engouement sur les vins lorrains. Les vins du sud souffrent et nous on profite du réchauffement, on a des vins entre 12,5 et 13° naturellement avec un équilibre, acidité, fruits et alcool intéressant.

« Les vins valent autour de 10€. L’AOC Côtes de Toul a fêté ses 20 ans en 2018, il y a depuis un engouement, les gens sont fiers de ces vins produits en Lorraine. Et depuis 3-4 ans, il y a un vrai changement, quand on parle avec les gens des Côtes de Toul, ils nous disent ah oui j’en ai entendu parler, c’est du travail sur le long terme. »

JPS : « Parlons maintenant d’accords mets et vins lorrains…Qu’est ce qu’on va mettre sur une quiche lorraine, un pâté lorrain, une flammenkuche, des pommes de terres rôties et sur la traditionnelle tarte aux mirabelles ? »

David Lelièvre fier de sa production © Stéphanie Mansuy

David Lelièvre : « Alors sur la quiche lorraine, le pâté lorrain et la charcuterie, on a tendance à mettre du Gris de Toul, sa fraîcheur va bien se combiner avec le côté gras de la viande, il n’y a pas meilleur qu’une bonne quiche et un Gris de Toul, mais il se marie aussi avec pas mal de choses comme avec des fruits de mer et sur des barbecues… »

« Sur la flam, la crème fait que l’on va conseiller un blanc auxerrois, le cépage typique développé à la grande époque viticole lorraine, on le marie aussi avec des poissons en sauce ou des volailles à la crème… »

« Sur les rapés de pommes de terre et les « patates rôties » accompagnées en général de viande, là aussi on va mettre du pinot noir ou de l’auxerrois, ce sont les 2 cépages communs avec les 3 appellations de Lorraine ».

« Enfin, sur la tarte aux mirabelles ou le clafoutis aux mirabelles, on va mettre une « bulle lorraine », il y a une grosse production de vin pétillant, cela représente 25% de la production, on a une grande histoire avec la Champagne, une culture commune avec la bulle, fine, bien dosée, ronde on a de la fraîcheur et un sol argile-calcaire qui s’y prête bien ».

JPS: « Dernière question bien lorraine, avec tous ces vins quand est-ce qu’on va refaire la chouille ? »

David Lelièvre: « Là, on fait la e-chouille, on fait du WhatsApéro, de l’Apéro Confiné, en ligne avec ses potes… On a hâte de pouvoir ressortir pour faire la chouille, ça c’est sûr. On va inventer des choses, pour faire la chouille dans les vignes, pour les citadins qui viennent de passer deux mois dans des immeubles, pour profiter de l’air pur et de la verdure. »

(L’abus d’alcol est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

27 Avr

Des orages à répétition, avec une menace de grêle à chaque fois imprévisible

En 8 jours, le Bordelais a connu 3 épisodes orageux sur les 2 derniers week-ends, avec surtout beaucoup de grêle le vendredi 17 avril. « Un phénomène assez inédit » en ce printemps, « avec cette ampleur et cette récurrence » selon Philippe Raimond responsable technique du Conseil des Vins de Saint-Emilion.

Les dégâts dus à la grêle © Sophie Aribaud

Vendredi 17, samedi 18 et samedi 25 avril. Trois journées assombries par des orages avec plus ou moins de grêle, faisant surtout des dégâts le vendredi 17 avril en fin d’après-midi et début de soirée. Les autres épisodes étant plus légers et localisés.

A Saint-Sulpice-de-Faleyrens, Denis Barraud a grêlé deux fois…« Samedi, on a eu un petit peu de grêle mais pas beaucoup, là où on a eu le plus c’était la semaine d’avant le vendredi 17, on a été très touché de l’ordre de 40 à 50%. Ce samedi, c’était de l’ordre de 5%. Autrefois quand on avait un orage, on le voyait arriver, cela tenait vers 18-19h, il y avait beaucoup d’éclairs, là c’est imprévisible, ça monte noir, il y a beaucoup de vent, il y a beaucoup d’eau et beaucoup de grêle ».

A mon avis ce changement climatique promet des orages que l’on ne maîtrise pas, qu’on ne peut pas prévoir et surtout c’est inhabituel », Denis Barraud vigneron à Saint-Sulpice-de-Faleyrens.

 

Sophie Aribaud, conseillère viticole, commente également ce nouvel épisode de samedi : « il y a eu de l’orage, beaucoup d’eau, avec de la grêle sur Moulon et Saint-Sulpice-de-Faleyrens où j’ai un client qui a été gelé, puis grêlé deux fois…Cela a été très localisé, mais cette fois avec beaucoup d’eau, ce qui fait que les parcelles sont inaccessibles du fait de l’eau, et cela favorise toutes les maladies comme l’oïdium, le mildiou et le black rot… »

« C’est vrai que c’est difficile de rentrer dans les parcelles après 50 à 100 millimètres tombés ces derniers jours », poursuit Philippe Raymond, responsable technique du Conseil des Vins de Saint-Emilion. « Pour moi, ces orages, c’est assez inédit que cela arrive si tôt, de cette ampleur et avec cette récurrence.

Ces orages qui se succèdent, c’est assez exceptionnel. D’habitude, c’est plus tard. Ce dérèglement climatique n’est pas un vain mot, c’est étonnant que cela arrive si tôt », Philippe Raymond responsable technique Conseil des Vins de Saint-Emilion.

Yann Todeschini du château Mangot à Saint-Etienne-de-Lisse n’a pas été touché, au niveau de ses vignes, en tout cas de manière très infime, il témoigne : « des orages de grêle si fréquent, si intense et spontanés, comme samedi et vendredi de la semaine passée, cela montre bien qu‘il y a une accentuation, il y a un phénomène climatique qui se passe de par la fréquence. C’est de plus en plus inquiétant et il faut être à même de s’adapter. Cela fait 3 ans qu’on a mis en place une réflexion et un système de lutte fiable, efficace et proportionné. Les années sont de plus en plus chaotiques, je me souviens mon grand-père me disait dans ta vie de vigneron tu auras 3 ou 4 aléas climatiques importants, là depuis 2009 où on est là, on en est à 5. » 

De nombreux viticulteurs ont pris en main ce combat difficile et se sont réunis pour être plus fort comme l’explique également Denis Barraud : « je fais partie d’une association grêle, nous en en ligne directe avec des lanceurs, sur WhatsApp. On a été alerté samedi à 16h.  Les ballons qui ont été expédiés ont pu faire mouche, plus que le vendredi d’avant où il y avait plus de vent. Samedi il y a eu quelques parcelles dans les palus qui ont été très touchées. Mais nous on a eu surtout beaucoup d’eau 40 à 45 millimètres en 15 minutes, c’est énorme et au port de Branne où j’habite 3mm. Il va falloir encore retraiter. Fort heureusement en ce moment j’ai quelques commandes qui tombent, je suis agréablement surpris. »

Demême pour Pierre Coudurier du château Croix-de-Labrie qui a des vignes à St Sulpice mais surtout à St Christophe-des-Bardes: « samedi, il a encore grêlé du côté de St Sulpice, mais nous on n’a pas grêlé, on a eu beaucoup d’eau en revanche, la lutte anti-grêle a fonctionné, on est 21 propriétés regroupées, on n’était que 17 il y a 15 jours, on arrive petit à petit à ramener du monde, évidemment ce sont des moyens financiers et humains car il faut allumer les dispositifs: c’est un système Selerys qui envoie des bombes (ballons chargés de sel) qui font fondre la glace ».

Il est vrai que tout paraît déréglé, ainsi le cycle végétatif a une avance incroyable, « à Pomerol et à Targon, on a déjà les porte-greffes en fleurs » commente Sophie Aribaud, « il y a de longues blanches et des grappes en formation importantes, c’est un décalage de 15 jours à 3 semaines, du jamais vu. »

26 Avr

Envie de vous évader ? Terre de Vins vous a concocté un hors-série spécial oenotourisme en France

En voilà une bonne idée: préparer ses vacances ou séjours de découverte d’après confinement. Terre de Vins et son numéro spécial oenotourisme va vous y aider avec 40 circuits dans les plus beaux vignobles de France. L’occasion de mettre en avant également les 100 lauréats des trophées de l’oenotourisme 2020.

Premier postulat les vacances à l’étranger sont compromises pour certains, deuxième la France est le plus beaux pays du monde, et troisième elle regorge des plus beaux vignobles accueillants, avec de très nombreuses offres de découvertes.

Partant de là, rien de tel que de se plonger dans le hors série de Terre de Vins d’avril, toujours en kiosque, c’est le petit plaisir que je me suis octroyé ces derniers jours, retrouvant de nombreuses et fameuses adresses connues et en découvrant d’autres toutes aussi intéressantes.

Prenez votre canotier, façon Maurice Chevalier, et imaginez-vous prendre les routes de Sauternes. C’est l’un des vignobles du bordelais, qui ces 5 dernières années a connu les plus grosses transformations oenotouristiques. Ainsi la couverture est consacrée au château Lafaurie-Peyraguey, un 1er cru classé de Sauternes, acheté en 2014 par le Suisse Silvio Denz, qui outre la production de ce vin liquoreux s’est lancé à fond dans le réceptif avec des visites et a transformé le château en hôtel-restaurant d’un grand niveau puisque au bout de 6 mois seulement son chef Jérôme Schilling a décroché une étoile au Guide Michelin. Côté Châteaux vous avait partagé cette épopée de la restauration à l’ouverture en juin 2018.

Le magazine propose comme le rappelle sa rédactrice en chef Sylvie Tonnaire « 40 circuits de 5 ou 6 adresses, le format week-end en somme, englobant les 100 finalistes 2020 des Trophées de l’oenotourisme ».

Parmi les circuits proposés dans le Sud-Médoc, Jean-Charles Chapuzet vous a sélectionné 6 étapes, à commencer par le château Hourtin-Ducasse où la famille Marengo vous proposera une série d’ateliers apéro dans les vignes ou dans les chais, expérience sur l’ampélographie ou les soins apportés par la vigne; impossible à rater avec son nouveau chai en forme de vagues, « le navire amiral » Beychevelle à Saint-Julien avec sa masterclass et une dégustation en 6 vins; Lamothe-Bergeron avec ses jeux de lumières dans ses chais et la visite du sommelier à essayer; le château Marquis de Terme qui propose non seulement une nouvelle table mais aussi le Margaux Gourmet Trail qui traverse le château mais aussi Lascombes et Kirwan; il y a aussi le château Siran et ses formidables collections à admirer, avec aussi un escape game dans un bunker antiatomique et un déjeuner sur sa terrasse à 360° sur le vignoble, enfin Dauzac qui propose une expérience sensorielle et gustative avec du boeuf Wagyu en dégustant de vieux millésimes…

Autre route du vin de Graves à Sauternes proposée par Audrey Marret avec Pape-Clément à Pessac et son expérience le vin sur la table (très pratique) à l’atelier B-Winemaker pour s’initier à l’assemblage; le château Bardins vous propose des balades guidées à vélo dans le vignoble de Pessac-Léognan avec dégustation à Bardins; la dégustation insolite à Larrivet-Haut-Brion associant vins et plante avec le jardin millésimé; le château Jouvente qui donne un nouvel élan viticole et culturel avec ses visites-dégustation, la Tour Blanche, 1er cru classé de Bommes, qui lance cet été un bar éphémère au milieu de ses vignes, Rayne-Vigneau qui propose toute une gamme d’expérience avec sa dégustation perchée, un survol du vignoble avec chateau Vénus, un escape game et son atelier d’assemblage; et pour terminer une croisière avec Bordeaux Be Boat de Bordeaux à Cadillac et un petit tour en trottinette électrique jusqu’au château de Cérons où la famille Perromat vous attend pour déjeuner…

D’autres circuits sont proposés bien sûr dans le Nord-Médoc, sur la Rive-Droite ou dans l’Entre-Deux-Mers, la Dordogne n’est pas oubliée, cette fabuleuse région viticole avec Bergerac regorge d’une multitude d’idées et a créé récemment Quai Cyrano pour porter l’oenotoursime et l’histoire de Cyrano de Bergerac. Cognac bien sûr est incontournable en Charente avec notamment la maison Hennessy qui fit connaître l’eau de vie aux 4 coins du monde ou la maison Courvoisier à Jarnac dont l’histoire est intimement liée avec celle de Napoléon.

Je ne vais pas tout vous citer ici, cela n’aurait pas grand intérêt, le plaisir c’est aussi de feuilleter ce beau magazine sur papier glacé avec ces photos qui invitent au voyage…dans le Sud-Ouest avec Cahors ou des appellations qui méritent d’être connues comme Madiran et sa cave de Crouseilles, Irrouléguy aussi…

Du Val de Loire, du Berry à Pouilly, à la Champagne pour découvrir les installations rénovées d’Ayala, les idées ne manquent pas… Et pour continuer encore plus à l’Est pour pourrez découvrir le vignoble d’Alsace avec le Tour.alsace en bus panoramique, le Théâtre du Vin aux 1500 références à Strasbourg, une vue panoramique aussi sur le fameux Haut-Koenigsbourg depuis le domaine Rolly Gassmann, voilà pour le Bas-Rhin et pour le Haut une petite visite en scooter électrique avec le Riqu’Ecotour avec des motards vignerons Estelle et Daniel Klack (vous n’allez pas en prendre une, pas d’inquiétude) ou encore des balades en gyropodes et visite et dégustation depuis une fabuleuse cave panoramique à Voegtlinshoffen (un nom imbuvable mais pas le reste…)

Je m’ y perds quand je reparle de mes racines ou encore du fameux Jura où j’ai travaillé durant 3 ans où il est impensable d’oublier de sillonner les routes d’Arbois (plus tu bois, plus tu roule droit disaient les anciens, pour rire bien sûr) à déguster les fabuleux vins jaunes ou de paille…

Oh et puis la Bourgogne, ses fameuses Côtes de Nuits ou de Beaune et son haut lieu de l’oenotourisme le château de Meursault…Ca me rappelle ma jeunesse. Comme cela on peut descendre tranquillement en passant par la Côte chalonnaise et Mâcon, arriver dans le Beaujolais avec le Hameau Duboeuf (créé par Georges qui nous a quitté en début d’année): lancé en 1993 ce hameau qui a obtenu le grand prix spécial des Trophées de l’Oenotourisme et est aujourd’hui le premier oenoparc d’Europe.

De la Vallée du Rhône passant par le Lubéron là aussi vous serez sous le charme, et pour les amateurs de rosés, la Provence et sa villa Beaulieu propriété des Comtes de Provence au XVIe siècle qui propose un safari 4X4 dans le vignoble outre une demeure spectaculaire pour s’y reposer…Il y a aussi la Corse à ne surtout pas oublier et l’Hérault avec un carnet spécial au sien de ce numéro lui-même spécial. Allez des idées, en voici en voilà, il n’y a plus qu’à feuilleter et déguster…déjà Terre de Vins.

24 Avr

Philippe Faure-Brac : « pour repartir on a évoqué la date du 15 juin, pourquoi pas, si on est prêt. Nos établissements et produits rassemblent les gens et continuent de faire rêver »

Côté Châteaux vous propose aujourd’hui l’interview du Président de l’Union de la Sommellerie Française, Philippe Faure-Brac, également meilleur sommelier du monde 1992. Un regard très interessant et inquiétant aussi sur l’ensemble des professionnels de la restauration (patrons, chefs, serveurs, sommeliers) victimes de la fermeture de leur établissement. A l’heure où le collectif #RestoEnsemble lance une campagne « Et si c’était la fin », à l’heure également où une entrevue est programmée avec le Président Macron.

Philippe Faure-Brac en février 2019 à Bordeaux pour l’AG de l’UDSF © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Philippe Faure-Brac, j’ai vu que vous avez relayé hier l’affiche de #RestoEnsemble intitulée « Et si c’était la fin… » avec cette image terrible d’une corde au bout d’une fourchette, c’est pour vous un cri d’alarme ? »

Philippe Faure-Brac : « C’est effectivement un cri d’alarme vu qu’on subit ces fermetures, qu’on a des problèmes de trésorerie, d’emplois, et vu le moral des troupes. Il y a une réunion aujourd’hui à l’Elysée, car on n’a pas de visibilité et on ne sait pas quelles vont être les conditions de la réouverture.

Quelles vont être les contraintes, comment les mettre en application sans mettre en péril la rentabilité de nos restaurants déjà très limite…Nos établissements ne sont pas très générateurs de profits et de marges, ce n’était déjà pas simple avant ».

« Les contraintes imposées vont compliquer la tâche: l’espacement entre les tables, le nombre de couverts limités, l’utilisation de produits même si systématiquement nous avions déjà des règles d’hygiène importantes, mais ce qui va être imposé va être plus lourd. On se sent quand même écouté, rassuré, la restauration a un vrai rôle sociétal, elle représente avec les hôtels 7% du PIB français ».

JPS : « Quand vous communiquez sur 30% d’établissements qui pourraient faire faillite, on en est vraiment là ? »

Philippe Faure-Brac : « oui, il y a eu une succession d’événements déjà avant la crise du Covid-19 entre les attentats, les gilets jaunes et les grèves…Cela a été terrible, notamment dans les grandes villes. Il y a eu déjà des restaurants fragilisés car les centres villes étaient touchés par ces phénomènes, c’était déjà compliqué et là cela en rajoute.

 

JPS : Quel est le constat au niveau de l’Union de la Sommellerie Française, vous êtes vous réunis et quelles mesures avez-vous prises ?

Philippe Faure-Brac : « On s’est réuni avant la crise. Notre conseil d’administration a eu lieu en février, les conditions alors n’étaient pas les mêmes, on n’a pas spécialement discuté de cela. Le propos concernait surtout l’emploi et était très axé sur la formation. Nous avons des difficultés à trouver des collaborateurs déjà formés, avec un certain niveau de formation. Depuis j’ai organisé une réunion en ligne avec les autres présidents de régions…

A la sortie de crise, il est clair qu’il va y avoir davantage de monde sur le marché du travail et que les sommeliers qui étaient partis à l’étranger et revenus en France vont avoir du mal à repartir…

« Nous continuons de toute manière à travailler sur le problème du nombre de sommeliers formés et du niveau requis… » 

JPS:  « Quelles mesures spécifiques et mesures d’aides attendez-vous ? »

Philippe Faure-Brac : « En tant que restaurateur et propriétaire du Bistrot du Sommelier à Paris, j’ai activité moi-même toute une série de leviers à disposition: on a mis en oeuvre un certain nombre d’aides comme le chômage technique ou chômage partiel de mes équipes, on a demandé aussi le prêt garanti par l’Etat pour soutenir la trésorerie qu’on a obtenu et le 3e levier ce sont les assurances sur lesquelles on fait pression. Certaines assurances jouent déjà le jeu, il y a eu des avancées, d’autres non.

On voudrait bien une position plus collégiale des assureurs pour garantir la perte d’exploitation, pas la totalité mais entre 10 et 15% pour couvrir une partie des frais fixes, par définition incompressibles.

Quant à la date pour repartir, on a évoqué la date du 15 juin, pourquoi pas, si on est prêt, avant cela paraît compliqué, si c’est après on attendra si c’est nécessaire, on n’a pas le choix on subit le situation.

Nombre de nos établissements sont dans une situation fragile, limite, très compliquée j’ai discuté avec certains de mes confrères, ils m’ont dit : « Philippe on ne va pas pouvoir réouvrir, comment tu veux faire, on va mettre la clé sous la porte ».

Philippe Etchebest, qui est un peu notre porte parole, pense que 30% c’est un chiffre optimiste…!

Philippe Faure-Brac, MOF et meilleur sommelier du monde 1992 au centre avec Pascaline Lepeltier également meilleure ouvrière de France mention sommellerie et meilleure sommelière de France en 2018 avec d’autres nombreux amis du patron du Bistrot du Sommelier à Paris en mai 2019

JPS : « Comment s’annonce la réouverture ? »

Philippe Faure-Brac : « Si on ouvre avec moitié moins de clients, qu’est-ce qu’on va faire de tout le personnel? On n’est pas sûr que les gens se précipitent, il y a une certaine appréhension.

« Au Bistrot du Sommelier, à midi j’ai une clientèle de gens d’affaires, c’est incertain, et le soir une clientèle internationale de touristes et d’amateurs de vin et de gastronomie, mais les échanges internationaux vont rester fermés et limités un certains temps. J’ai eu certains échos, sur des projections les plus plausibles pour arriver dans une situation normale, le temps que tout se remette en route, on parle de 2022, cela va donc être compliqué pendant un an et demi avant que les choses ne reprennent à un rythme normal, mais dans ce laps de temps cela va faire des dégâts.

« Ce qui peut aider en tout cas, c’est la solidarité, l’envie d’avancer, avec des collectifs comme « RestoEnsemble »…

« On a la chance d’avoir des établissements et des produits qui rassemblent les gens et qui continuent de faire rêver et de déclencher de l’optimisme. On y croit, il n’y a pas de raison. »

23 Avr

Grêle à Bordeaux : la chambre d’agriculture de la Gironde au chevet de la vigne

Suite à l’épisode de grêle de vendredi 17 avril, les équipes de la Chambre d’Agriculture sont parties sur le terrain pour essayer de quantifier les dégâts et venir en aide aux viticulteurs. 600 à 800 hectares de vignes seraient touchées à plus de 80%; un numéro vert a été mis en place.

L’épisode de grêle du vendredi 17 avril n’a pas fini de faire parler de lui. Déjà parce qu’il a touché de nombreuses exploitations, de 10 à 100%, ensuite parce que dans le lot forcément, des propriétés ont été déjà « vendangées » comme on dit, car la vigne a totalement été hachée par ces satanés grêlons et le vent accompagnant ce phénomène a accentué et sonné le glas.

Ces dégâts ont été recensés dans « un couloir sud ouest-nord ouest depuis le centre de d’Entre-Deux-Mers, le Saint-Emilionnais, le Castillonnais et jusqu’en Dordogne » sur l’appellation Montravel notamment. Les secteurs les plus marqués relevés dès le jour même et le lendemain par Côté Châteaux, et confirmés par la Chambre d’Agriculture de la Gironde sont ceux de « Targon, la Sauve, Daignac, Grézillac, Branne, Tizac-de-Curton, Moulon, Sainte-Ragonde, Juillac, Flaujagues, Doulezon, Ruch, Vignonet,Saint-Etienne-de-Lisse, Saint-Emilion, Saint-Christophe-des-Bardes, Saint-Sulpice-de-Faleyrens, Saint-Philippe-d’Aiguille, Monbadon, Puisseguin, Francs, Saint-Cibard, Tabac, Pellegrus, Massugas, Caplong, Eynesse et Saint-Avait de Soulège.

Au delà de l’aide déployée aussitôt par la Chambre d’agriculture sur le terrain avec ses conseillers, un numéro vert a été mis en place, il s’agit du : 0800 002 220 pour répondre aux question des vignerons sinistrés.

D’après les premières constations effectuées en ce début de semaine, 600 à 800 hectares de vignes ont été touchées à plus de 80%

Les viticulteurs sont invités à déclarer les dégâts sur le site de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, une cellule de crise grêle a été mise en place.

22 Avr

#DegustezConfinés, les rendez-vous Insta de Philippe Faure-Brac et de Vin &Société

3 fois par semaine, Philippe Faure-Brac , meilleur sommelier du monde 1992, et Vin & Société fixent un rendez-vous sur Instagram de 18h30 à 19h avec des épicuriens de renom pour parler goût des vins et plaisir des nourritures.

 C’est qu’il ne manque pas d’idées le président de l’Union de la Sommellerie Française… Philippe Faure Brac, aussi meilleur sommelier du monde en 1992 et patron du Bistrot du Sommelier à Paris, a lancé avec Vin et Société un rendez-vous sur Instagram en live baptisé #DégustezConfinés.

Cela a démarré le 14 avril, puis s’est poursuivi hier mardi 21 avec Vincent Ferniot journaliste gastronomique de France 3 , animateur de Midi en France… Demain jeudi 23, ce sera au tour de Dominique Hutin chroniqueur vin à France Inter, vendredi 24 Stéphanie Le Quellec cheffe 2**, mardi 28 Marie Wodecki apprentie sommelière et blogueuse culinaire, lauréate du Trophée Vins du Sud-Ouest.

Le rendez-vous live est fixé de 18h30 à 19h chaque mardi, jeudi et vendredi durant cette période de confinement sur Instagram. L’idée est de donner de petits conseils et animer des dégustations en live pour tous les gens aussi confinés. @philippefaurebrac

Prochains rendez-vous :

  • Marie Wodecki, le mardi 28 avril, sommelière et blogueuse culinaire
  • Gwilherm de Cerval le jeudi 30, sommelier et chroniqueur sur Paris Première à Très très bon
  • Francois Xavier Demaison, comédien quitta lancé sa propre cuvée le vendredi 1er mai
  • mardi 5 mai: Laura Vidal sommelière de l’année Gault et Millau 2020
  • jeudi 8 Jessica Harnais sommelière prix Femmes d’Affaires du Québec 2019

Fleur Cardinale s’engage avec Reforest’action à replanter 10 000 arbres

C’est aujourd’hui 22 avril la Journée de la Planète. L’occasion pour certains de se réinventer et de réfléchir C’est le cas du château Fleur Cardinale à Saint-Emilion qui s’engage à partir du millésime 2019 à faire un geste qui participe à la reforestation: pour une caisse achetée, un arbre planté. Soit un programme de 10 000 arbres par an.

Fleur Cardinale ne cesse de faire marcher sa matière grise. Déjà au moment de la Fête de la Musique ou un clin d’oeil sur le packaging rock de son millésime 2018, eh bien à partir du millésime 2019 les Decoster ont décidé de s’engager un peu plus envers la planète en réduisant son bilan carbone global. « Parce ce que  nous devons prendre en compte le bilan carbone global de notre activité et proposer des actions concrètes pour le réduire », selon Caroline et Ludovic Decoster.

Aussi, le château s’est rapproché de Reforest’Action, une entreprise qui sensibilise et agit pour les forêts dans le monde…Et le message est assez original puisque chaque caisse vendue se traduira par le geste de replanter un arbre, soit 10 000 arbres plantés par an en moyenne. Des arbres qui seront plantés en Tanzanie où il existe un programme de restauration de la biodiversité des monts Usambara, l’un des hotspots de la biodiversté mondiale.

© Ludovic Decoster avec le projet de replanter 10 000 arbres avec Reforest’Action

Par ailleurs, le château va choisir des étiquettes éco-responsables faites à partir de papier conçu à partir de 95% de fibres de canne à sucre et 5% de fibre de chanvre et de lin, d’encre végétale et abandonnant la dorure (fini le temps de Versailles…vive le koala).

Retrouvez ici le projet du château Fleur Cardinale