Comme le groupe Pernod Ricard ou LVMH, d’autres entreprises et notamment celles liées à la production de Cognac se mobilisent pour produire des solutions hydroalcooliques. les premières bouteilles viennent de sortir des chaînes qui embouteillent d’habitude du Cognac.
C’est une ligne d’embouteillage un peu spéciale, une ligne qui met en bouteille de solution hydroalcoolique, juste à côté d’une autre qui continue à embouteiller du Cognac.
En tant de crise, en tant de guerre, l’industrie et les producteurs de Cognac s’adaptent…
Le Cognac fait au maximum 72°, il ne contient pas suffisamment d’alcool pour produire la solution hydroalcoolique, en revanche on est un certain nombre d’opérateurs dans la région à détenir de l’alcool de plus fort degré, qui sert soit à la fabrication de liqueurs, voire des ventes de vodka » Philippe Coste PDG de Meukow
En seulement 10 jours, la mobilisation a été rapide avec notamment le Bureau National Interprofessionnel du Cognac à la manoeuvre et plusieurs viticulteurs et producteurs ont donné de l’alcool.
Plusieurs viticulteurs, plusieurs négociants en avaient à disposition, après il a fallu trouver un partenaire, le laboratoire Calix de La Rochelle pour faire le mélange avec de l’eau oxygénée et du glycérol…Cela a été une belle opération de coordination », Patrick Raguenaud président du BNIC.
C‘est un bel élan de solidarité que l’on doit aussi au concours du syndicat des viticulteurs : « on dit souvent qu’on est acteur de notre territoire, aujourd’hui on le montre.Le Cognac est là, il est dans le monde entier, mais il peut aussi accompagner tout ce qui est médical, les hôpitaux, les Ephad ou autres professions.
En tout 8000 bouteilles de 50 centilitres ont déjà été produites en une matinée, des bouteilles distribuées ensuite dans les pharmacies de la Charente et des cabinets médicaux en première ligne pour recevoir des patients dont la pathologie n’est pas trop grave.
Avec mes confrères de France 3 Poitou-Charentes Bruno Pillet et Cécile Landais, regardez leur reportage: