Ce matin, des associations de riverains et anti-pesticides se sont rassemblées devant la Chambre d’Agriculture de la Gironde, en signe de protestation. Elles n’ont pas été conviées à une réunion de concertation sur la délimitation des zones de non-traitement.
Un rassemblement de contestation a eu lieu ce matin à 10h devant le siège de la chambre d’agriculture de la Gironde. A l’ordre du jour, « la charte des riverains » pour laquelle les acteurs sont appelés à réfléchir et trouver des solutions, à la demande de Mme la Préfète.
Les associations dénoncent le fait de ne pas avoir été conviées, alors qu’elles s’estiment être des forces e propositions sur la question et l’exposition des riverains face aux pesticides de synthèse en agriculture et viticulture, précisant que « l’eau, la terre et l’air sont des biens communs ».
Dans un communiqué envoyé il y a plus d’une semaine, une dizaine d’associations comme Générations Futures, Alerte aux Toxiques, mais aussi la FCPE Gironde, le Collectif de Parents d’Elèves de Parempuyre, soulignaient « depuis le projet de ZNT du Ministère de l’Agriculture, l’exposition des riverains aux pesticides synthèse n’a jamais été aussi présente dans l’actualité les esprits. Les arrêtés municipaux anti-pesticides reflètent l’inquiétude grandissante d’une société civile et d’une réelle volonté politique de certains édiles de protéger la santé de leurs concitoyens, dont les plus vulnérables, les enfants. »
« Je ne vois pas pourquoi il y aurait d’un côté une réunion avec les « environnementalistes » ou les personnes qui sont militantes anti-pesticides et de l’autres les institutionnels de la viticulture, tout le monde doit être autour de la table », confiait Valérie Murat d’Alerte aux Toxiques au micro de Jean-Claude Lacoste et Maruki Dury de France 3 Aquitaine .
Ces associations souhaitent avant tout une représentativité pour participer au débat et non rester dans des « situations qui accentueront immanquablement le clivage entre les populations de professionnels et les riverains. »
« Nous souhaitons d’abord discuter avec des associations représentatives à un niveau départemental, ces associations-là ne sont pas départementales mais locales, Info Médoc c’est le Médoc, Alerte aux Toxiques c’est l’Entre-Deux-Mers, donc nous allons travailler avec Générations Futures, avec la Sepanso et Phyto Victimes », confie Patrick Vasseur vice-président de la Chambre d’Agriculture de la Gironde.
Mais l’association Photo Victimes semble être charentaise, de quoi agacer encore davantage les militants des associations tenus à l’écart. De nouvelles pistes de réflexion seront abordées lundi, cette fois avec une invitation pour les associations.