12 Nov

Vin de paille: le Conseil d’Etat valide l’AOC Corrèze

Le Conseil d’Etat a rejeté jeudi la requête des viticulteurs du Jura qui réclamaient l’annulation de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Corrèze, lui permettant d’utiliser la mention « vin de paille » sur ses bouteilles de liquoreux, a-t-on appris vendredi auprès de la Fédération des vins de la Corrèze.

Vin Paillé de la Corrèze © Domaine de Chirac

« On est heureux et soulagé. Le Conseil d’Etat n’a pas suivi le rapporteur public », a déclaré à l’AFP le président de cette Fédération, Jean Mage. Une trentaine de vignerons corréziens exploitent au total une centaine d’hectares, principalement du rouge, mais aussi du blanc, du rosé et, sur 20 hectares, du vin de paille, de part et d’autre de Brive-la-Gaillarde.

« Les gens vont pouvoir faire des investissements dans cette nouvelle AOC car jusqu’à présent, c’était quand même incertain », a-t-il poursuivi, espérant avec cette décision augmenter les ventes, attirer de nouveaux vignerons pour remplacer ceux qui partent à la retraite et permettre de nouvelles plantations.

Selon l’arrêt du Conseil d’Etat consulté par l’AFP, « la Société de viticulture du Jura n’est pas fondée à demander l’annulation de l’arrêté qu’elle attaque ». L’organisme de défense et de gestion (ODG) des vins jurassiens contestait cette reconnaissance devant le Conseil d’Etat, qui leur avait donné raison en 2014, interdisant la mention « vin paillé » sur les bouteilles corréziennes.

Le Jura, principal producteur de vin de paille en France, estimait avoir l’antériorité – le vin de paille figurait déjà au premier concours des vins du Jura en 1836 – et faisait valoir que le cahier des charges corrézien, en particulier la liste des cépages et les conditions de production, ne correspondait pas à la définition européenne du vin
de paille.

Le Conseil d’Etat a estimé que l’AOC Corrèze, constituée en 2017, remplissait les critères prévus par le règlement communautaire et pouvait apposer la mention « vin de paille ». Quant au manque d’antériorité, la haute juridiction administrative a, au contraire, souligné qu’elle était suffisante. « Ce cahier des charges comporte (…), outre le rappel des étapes historiques du développement de la vigne depuis l’époque gallo-romaine dans l’aire concernée et des techniques traditionnelles de fabrication du vin « paillé » dans cette zone, des indications relatives aux facteurs humains propres à la viticulture (…), qui assurent les caractéristiques et la qualité décrites
de l’appellation », écrit le Conseil d’Etat.

La Société de viticulture du Jura s’est dite vendredi « abasourdie » et « très surprise » par cette décision qu’elle « ne comprend pas ». « Le rapporteur public demandait l’annulation.

On va regarder si au niveau européen, on peut se défendre », a indiqué à l’AFP son président Nicolas Caire.  « On espère que les consommateurs ne seront pas dupes. Le vin de paille, historiquement, c’est ici, pas en Corrèze », a-t-il poursuivi.

Ce liquoreux est issu des meilleurs raisins sélectionnés à la main pendant les vendanges. Ils sont ensuite séchés pendant au moins six semaines sur des claies, autrefois en paille. Sans sulfite ajouté, ce vin est ensuite élevé trois ans, avec un passage en tonneau pendant 18 mois.

En Corrèze, quelque 50.000 bouteilles de ce liquoreux sortent des chais chaque année, petit rendement oblige, contre 200.000 dans le Jura. Les Corréziens produisent également 400.000 bouteilles de rouge et de blanc tandis que les AOC jurassiennes en font 10 millions.

AFP

11 Nov

29e Accabailles: quand les Crus Classés de Graves rendent hommage à la gastronomie française

C’était hier la traditionnelle soirée des Accabailles, organisée cette année par la famille Perrin au château Carbonnieux avec les Crus Classés de Graves. Un dîner qu’ils avaient confié à Hélène Darroze, avec comme mission de s’inspirer de la cuisine du Sud-Ouest. Une soirée dont l’objectif est de remercier les chefs et sommeliers des grandes tables, qui au quotidien mettent en avant ces crus classés de Graves à leur carte.

Les Italiennes de l’Hôtel Villa Abbazia avec Rémi Edange et Olivier Bernard du Domaine de Chevalier © JPS

29 ans que cela dure et c’est un rendez-vous toujours très prisé des chefs cuisiniers et chefs sommeliers pour son ambiance, pour se retrouver et se raconter des nouvelles.

Philibert et Christine Perrin du château Carbonnieux, avec Hervé Valverde du Bistro du Sommelier © JPS

La formule est bien rodée et débute toujours par la dégustation des vins des propriétés en blanc (millésime 2017) et en rouge (millésime 2016). Ainsi pouvait-on croiser un Oliver Bernard du Domaine de Chevalier (« un domaine qui existe depuis 5 siècles », Olivier un peu moins) toujours fidèle au poste, prêt à faire découvrir tant son 1er vin que son second, l’Esprit de Chevalier en blanc : « ça ce sont des vins à boire relativement jeune, à partir de 3-4 ans c’est super bon, alors que le 1er vin le Domaine de Chevalier blanc il faut l’attendre un peu plus longtemps. Ce millésime 2017 (qui avait connu le gel dans bon nombre de propriétés de Bordeaux) est un millésime bon en rouge mais en blanc c’est super bon. » L’occasion de rencontrer avec lui également Christina Putz qui met les vins de Graves et Pessac-Léognan à l’honneur dans son établissement l’Hôtel Villa Abbazia, un Relais&Châteaux à 50 kilomètres au nord de Venise en Italie « pas mal fréquenté par des touristes du monde entier et notamment américains qui viennent passer quelques jours à Venise et profite ici de leur séjour. »

Bénédicte Pinero et Véronique Sanders du château Haut-Bailly © JPS

L’occasion de croiser aussi Véronique Sanders du château Haut-Bailly, propriété de la famille Wilmers; un château qui s’apprête à dévoiler l’an prochain un fabuleux chai circulaire, confié à un jeune architecte assez brillant Daniel Romeo, qui faisait partie de l’équipe de Christian de Porzamparc : « une prouesse technique et environnementale, qui va se marier parfaitement dans le paysage, un chai en partie enterré, de 8 mètres 50 de hauteur, qui favorise le gravitaire et l’économie d’énergie, on va gagner en fraîcheur…Il sera opérationnel aux vendanges 2020″. Quant aux dernières vendanges, « 2019 est superbe, on en est très content, tant en qualité qu’au niveau des rendements plus importants par rapport aux deux dernières années, où on avait gelé en 2017 et subi le mildiou en 2018. Cela fait partie de ces grandes années avec pas mal d’homogénéité avec un merlot flamboyant et un cabernet très racé. Je pense que l’assemblage sera magnifique. »

Les vins étaient servis par les élèves sommeliers du Lycée Hôtelier de Talence et du CAFA

Ces Accabailles ont pour origine le terme en ancien occitan « acabar qui signifie achever terminer », précise Eric Perrin co-propriétaire du château Carbonnieux. « Quand on termine nos vendanges, on aime parcourir nos campagnes et aller chercher nos ressources dans nos bois, comme des cèpes et des palombes… »

Ronan Kervarrec et Jérôme Schilling, les chefs très doués de l’Hostellerie de Plaisance et de Lafaurie Peyraguey © JPS

Ce sont ainsi 184 dignes représentants de la gastronomie française qui sont présents ce soir-là, des chefs et sommeliers de « 63 établissements: 61 étoilés dont 9 deux étoiles et 2 triple étoilés », précise Jean-Jacques Bonnie, président des Crus Classés de Graves. Parmi ces grands chefs, Philippe Etchebest du 4e Mur à Bordeaux, Ronan Kerverrec 2** de l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion, qui tous deux seront présents sur le salon Exp’Hôtel du 24 au 26 novembre au Parc des Expositions de Bordeaux Lac, mais aussi Jérôme Schilling de l’Hôtel Restaurant Lalique au Château Lafaurie-Peyraguey en AOC Sauternes qui s’apprête à organiser « le dîner des grands » avec Yquem et Pierre Lurton lundi 25 novembre à Lafaurie-Peyraguey, sans oublier Pascal Pressac de la Grange aux Oies au château de Nieuil qui prépare les Gastronomades à Angoulême les 29, 30 novembre et 1er décembre. Hervé Valverde du Bistro du Sommelier a été de toutes ces Accabailles, « je suis venu à toutes, même l’an dernier à Paris avec le chef Gomez, le chef de l’Elysée, c’est un événement fabuleux. »

Hélène Darroze et Eric Perrin à l’ouverture de ces 29e Accabailles

Ces Accabailles avaient une saveur particulière au château Carbonnieux, ce lieu chargé d’histoire comme le rappelle Jean-Jacques Bonnie, dont les origines remontent à 1234 (cela ne nous rajeunit pas), un domaine tenu encore en 1740 par les moines de l’Abbaye Sainte-Croix d’où le nom du second vin et la coquille Saint-Jacques sur l’étiquette de Carbonnieux. Un château renommé déjà au XVIIIe siècle qui eu la visite de Thomas Jefferson en 1787 avant que celui-ci ne devienne président des Etats-Unis d’Amérique. Un château dont l’histoire s’est écrite avec la famille Perrin dès 1956 avec Marc et son fils Anthony, une famille de Bourguignons qui était partie en Algérie et sentant le tournant de l’histoire, s’est installée en terre de Léognan. Une famille aujourd’hui incarnée par Eric, Christine et Philibert, de grandes personnalités du monde du vin.

L’association remercie les chefs et sommeliers qui mettent les vins sur le carte en avant: ici le chef cuisinier Jérôme Schilling (1*) et le chef sommelier Adrien Cascio du Château Lafaurie-Peyraguey © JPS

Le choix du chef a été opéré par la famille Perrin, de concert avec l’association des Crus Classés de Graves: « je voulais quelqu’un du Sud-Ouest, j’ai tout de suite pensé à Hélène Darroze », chef 2** au Guide Michelin, chef de deux restaurants à Paris et du Connaught Hotel à Londres, qui a remporté en 2015 le prix « Veuve Cliquot » du meilleur chef féminin au monde. « C’est quelqu’un d’emblématique, une générosité de cuisine du Sud-Ouest, c’est le cèpe, la palombe et le foie gras, l’identité de notre gastronomie du Sud-Ouest, avec aussi un fabuleux baba à l’Armagnac. »

« la palombe, le foie ras des Landes et les cèpes… »Wellington » par Hélène Darroze

Un moment intense en émotions avec aussi l’évocation de la disparition de deux grands chefs l’an dernier Paul Bocuse et Joël Robuchon, suivie par celle de deux grands viticulteurs : « après avoir déploré la perte de deux grands chefs, je voulais rendre hommage à deux personnages emblématiques et fondateurs de notre appellation: une pensée émue pour André Lurton, créateur de l’appellation Pesac-Léognan en 1987 qui a révélé nos vins à un large public d’amateurs et à Jean-Bernard Delmas, l’un des fondateurs de notre classement de Graves en 1953 par l’INAO, l’un est disparu au moment de la fleur et le second à la fin des vendanges. »

Hélène Darroze, sa team, le traiteur Monblanc et les élèves sommeliers de l’école de Talence et du CAFA remerciés par Jean-Jacques Bonnie, pdt des crus classés de Graves © JPS

Bravo à tous nos chefs cuisiniers, pâtissiers, sommeliers, ambassadeurs de la gastronomie et de l’art de recevoir à la française, passeurs de mémoire, de traditions et de créativité. Carpe Diem.

10 Nov

Quand Malartic Lagravière séduit Charlize Theron et Hollywood…

Un joli focus sur ce château de Pessac-Léognan vendredi 8 novembre au Beverly Hilton Hotel à Beverly Hills. Lors de la grande soirée de gala organisée par l’American Cinematheque en l’honneur de Charlize Theron, le château a régalé les 700 invités de l’actrice.

Charlize Theron et le château © Malartic Lagravière

Chaque année depuis 1986, l’American Cinematheque Award Tribute rend hommage un acteur du cinema hollywoodien pour l’ensemble de sa carrière. Après Al Pacino, Julia Roberts, George Clooney, Ridley Scott et Nicole Kidman, ce fut le tour l’an dernier de Bradley Cooper et cette année de Charlize Theron.

Au cours de cette cérémonie, vendredi 8 quelque 700 invités, des amis et de la famille de l’actrice, ont pu déguster au Beverly Hilton Hotel les vins du Château Malartic Lagravière, propriété de la famille Bonnie en Pessac Léognan, des millésimes 2016 en blanc et 2014 en rouge. Un dîner où était présente Véronique Bonnie-Laplane qui a pu s’entretenir avec l’actrice très intéressée par la propriété bordelaise. Elle a même dédicacé une bouteille qui sera offerte à sa fondation, Charlize Theron Africa Outreach project.

7e Salon des Outsiders du guide Quarin : une sélection de Bordeaux qui réenchante le goût du vin !

Les 15 et 16 novembre, rendez-vous au 7e salon des Outsiders. Ce salon créé par Jean-Marc Quarin rassemble des pépites au Shangri-La Hotel à Paris. Une sélection de vins par JM Quarin et Fabrice Léger en Bordeaux, Alsace, Champagne et Languedoc qui font bouger les lignes. 40 exposants et 100 vins à la dégustation.

© Salon des Outsiders avec ici dégustation du château Réaut

« Un Outsider est un vin dont le goût est supérieur à ce que l’étiquette laisse paraître », selon Jean-Marc Quarin, critique indépendant, installé à Bordeaux et qui publie chaque année le Guide Quarin des Vins de Bordeaux (aux éditions Solar www.quarin.com)

Ces deux journées seront ponctuées par deux ateliers dégustation exceptionnels :

  • Le premier soulignera l’évolution de la qualité dans le goût du Château Léoville Poyferré, deuxième grand cru classé du Médoc et cru de Saint-Julien qui a le plus progressé depuis 2003. Dix millésimes seront proposés à la dégustation.
  • Le second atelier sera consacré au Château Seguin, Outsider numéro 1 de Pessac Léognan. Ce cru associe merveilleusement douceur de texture et subtilité aromatique. Dix millésimes seront proposés à la dégustation.

Et parce que les crus Outsiders méritent d’accompagner le meilleur de la gastronomie, un dîner moitié grande cuisine cantonnaise moitié grande cuisine française, spécialement élaboré par les Chefs étoilés Christophe Moret, Samuel Lee Sum et Jean-Marc Quarin lancera les festivités le jeudi 14 novembre 2019 dans les salons historiques du Shangri-La Hotel Paris. 

DECOUVERTE DES MEILLEURS BORDEAUX DU MOMENT 

Voici une occasion unique de venir découvrir, avant même l’enthousiasme du « marché » pour tel millésime ou tel cru, les Bordeaux qui réenchantent le goût et les palais.
Tous sélectionnés par Jean-Marc Quarin (
www.quarin.com), critique indépendant, ils ressortent haut la main dans ses nombreuses dégustations. Pour Fabrice Léger, épicurien et co-fondateur, « nous construisons ce salon pour permettre au public de vivre, d’expérimenter l’actualité du goût des vins de Bordeaux ».

COMPREHENSION AISEE DU VIGNOBLE

Ce salon guide les visiteurs à travers un parcours de dégustation méticuleusement réfléchi. Chacun en ressort avec une compréhension aisée du vignoble bordelais et des efforts qualitatifs des crus sélectionnés. Par exemple, pour faciliter la découverte des vins rouges, les crus de la rive droite de la Garonne et de la Gironde sont distingués de ceux de la rive gauche. En effet, à Bordeaux il n’existe pas trente familles de goût différentes, comme les trente AOC de vins rouges existantes pourraient le laisser penser, mais deux types de goût selon que le cru est situé rive gauche ou rive droite.

AFFIRMATION DE SON PROPRE GOUT

Êtes-vous plutôt Rive droite ou Rive gauche ? Le parcours de découverte met en valeur les particularités de chaque vin sans que le nombre les écrase. La sélection est si qualitative qu’elle vous permet d’affirmer vos préférences entre les deux rives… en toute quiétude.

Avec JM Quarin.

09 Nov

Week-end portes ouvertes en Sauternes et Barsac du 9 au 11 novembre

C’est un rendez-vous désormais bien ficelé, en ce 2e week-end de novembre. 50 propriétés de Sauternes et Barsac vous ouvrent leurs portes samedi 9, dimanche 10 et lundi 11 novembre. Une effervescence dans ces vins liquoreux et ces 5 villages de l’appellation.

Amicie et Gabriel de Vaucelles vous attendent au château Filhot, qui possède l’un des plus grand parc de Gironde © JPS

Et si on vous proposait un doux moment parmi les plus beaux liquoreux du monde… Ce sont 50 propriétés de Sauternes et Barsac, dont 16 crus classés 1855, qui vous attendent ce long week-end pour leurs traditionnelles portes ouvertes d’avant Noël.

De nombreux amateurs présents ce week-end © Daniel Detrieux

Vous allez voyager parmi ces arômes de fruits confits, d’abricot, d’agrumes, de pêche et avec cette subtile sucrosité à laquelle se marie une fraîcheur qui vous fera apprécier ces vins caractérisés par un bel équilibre et d’une justesse de savoir-faire. Ce sont sans doute les vins les plus difficiles à réaliser avec la magie du botrytis chinera, cette pourriture noble, qui apparaît à l’automne sur les baies de sémillon et sauvignon, favorisée par les brouillards dus au Ciron et aux matinées fraîches et humides et aux après-midi chaudes.

Au château Lamothe Despujols © Daniel Detrieux

Au programme de ces 3 belles journées qui s’annoncent : balades au milieu des vignes, visites des chais, ateliers de dégustations, associations culinaires mais aussi expositions et artisanat d’art.

L’or de Sauternes © JPS

L’occasion de déguster avec modération l’or de Sauternes et Barsac et de rencontrer ces vignerons amoureux de leur terroir à grands vins blancs liquoreux et blancs secs également.

Par ici le programme, la liste des châteaux et des animations…

Et puisque c’est bientôt Noël, Côté Châteaux va vous offrir une émission spéciale Sauternes sur NoA dans 2 semaines et sur le blog Côté Châteaux tout en saveurs et en originalité.

08 Nov

Best Of Wine Tourism : une pluie de récompenses pour Bordeaux et les domaines du réseau Great Wine Capitals

C’était hier soir au Palais de la Bourse un événement exceptionnel. Un dîner de gala à l’occasion des 20 ans du réseau Great Wine Capitals. 22 sites bordelais ont été récompensés dont le château la Dauphine sacré « International Best Of Wine Tourism 2020. 10 lauréats internationaux des 10 villes partenaires ont aussi été consacrés par ces trophées de l’oenotourisme.

Léa Rodrigues-Lalande très fière de son Best Of d’Or pour son châteauPont Saint-Martin (catégorie hébergement à la propriété) © JPS

Alors là les gars, on les a bluffé ! Les membres du réseau Great Wine Capitals se souviendront de leur séjour à Bordeaux, non pas pour la pluie mais là le président de la CCI de Bordeaux Gironde, Patrick Seguin, a reconnu qu’il n’était pas Dieu :« j’avais commandé  le beau temps mais le pouvoir s’arrête à un certain niveau… » Non, ils vont se souvenir de cette semaine pour la qualité de l’accueil, une semaine intense entre les visites techniques des propriétés, les dégustations, la grande soirée « Taste the World in Bordeaux » (qui a rassemblé 400 personnes mercredi au palais de la Bourse), et en apothéose the Big Party avec la remise des Best Of Wine Tourism 2020 : « c’est une soirée intense qui se profile avec la remise des Best Of Wine Tourism Bordeaux et internationaux pour tous les membres du réseau Great Wine Capitals », commentait Asha, la maîtresse de cérémonie, qui a su très bien faire le show tant dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare, déjà en égrenant le nom des 10 villes du réseau Great Wine Capitals.

La délégation suisse de Lausanne entourant Catherine Leparmentier la cheville ouvrière de ces Best Of Wine Tourism et du réseau GWC © JPS

Rien ne vaut le commentaire de Yann Stucki, ami suisse de Lausanne, pour résumer en fait cette folle semaine : « j’ai passé des moments incroyables, formidables, il y a un vrai positionnement touristique ici à Bordeaux, là on a pris des notes sur tout (d’ici à ce qu’ils nous copient…), entre l’Ecole du Vin qui est un vrai modèle, la Cité du Vin remarquable et les propriétés, on voit que vous avez investi, et ce dès qu’on débarque. Ici tout le monde te regarde avec le sourire (c’est vrai que personne ne sait qu’en Suisse il y a quelques lingots), ça change de l’arrogance parisienne, moi c’est décidé je reviendrai avec ma femme. » You, welcome !

« Ce fut une expérience formidable cette semaine », selon Jennifer de Centree Wine Best Of International pour l’Australie du Sud, avec Jacques Faurens © JPS

Allez, place aux récompenses, « cette année nous avons reçu 86 dossiers complets pour Bordeaux, et aussi très intéressants à l’international, que le meilleur gagne » commentait Jacques Faurens président du Great Wine Capitals.

Et deux Best Of pour la Dauphine un or et un international. Chapeau © JPS

Ce sont donc 22 sites de la région bordelaise qui ont été récompensés par des Best Of dont un Best Of d’or pour chaque catégorie, ces prix distinguent la qualité de l’accueil à la propriété et les prestations proposés, marquant des efforts considérables pour amener ces sites à un haut niveau de « réception à la française ».  »

L’oenotourisme est un vecteur international, il permet d’amener des clients du monde entier: il y a des touristes qui s’appuient sur les Best Of Wine Tourism pour faire le tour du monde et visiter ces propriétés primées. », Jacques Faurens président du GWC.

La photo de famille des Best Of 2020 à Bordeaux © JPS

Et comme le soulignait le Président Faurens, « les trophées Best Of Wine Tourism » est la plus ancienne compétition internationale en matière d’oenotourisme dans le monde ». Et même si cela ne paraissait pas gagné d’avance, cette idée de réseau des Great Wine Capitals a fait ses preuve, « c’est une organisation sur des territoires concurrents, mais depuis toutes ces années cela marche ». Une reconnaissance de ces labels, de ces villes et régions viticoles, qui drainent de nombreux touristes et se traduit par des création d’emplois sur les propriétés. L’adoption d’un nouveau plan stratégique ce jeudi pour la prochaine décennie 2020-2030 devrait aussi porter ses fruits et accélérer encore ce rythme des visites.

En Gironde, l’attractivité du vignoble bordelais n’est plus à démontrer, ce sont 4,3 millions de visites chaque année avec des oenotouristes qui dépensent deux fois plus qu’un touriste estival selon l’office de tourisme de Bordeaux.

La propriétaire Emilie Gervoson recevant le Best Of d’Or pour Château Larrivet Haut Brion dans la catégorie services oenotouristiques © JPS

LES LAUREATS BORDEAUX 2020:

  • ARCHITECTURE ET PAYSAGES : Le Cloître des Cordeliers (Best Of d’Or), Château de Camarsac et Château Tour Siant-Christophe.
  • ART ET CULTURE : Château Malromé (Best Of d’Or), Château de Ferrand, et château la Dominique.
  • DECOUVERTE ET INNOVATION: Château la Dauphine (Best Of d’Or), château de Reignac, château Seguin, et château la Tour Blanche.
  • HEBERGEMENT A LA PROPRIETE : Château Pont Saint-Martin (Best Of d’Or), château Malescasse et Château Pape-Clément.
  • VALORISATION DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES : Vignerons de Tutiac (Best Of d’Or), Château Angludet et Château d’Eyran.
  • SERVICES OENOTOURISTIQUES: Château Larrivet Haut Brion (Best Of d’Or) (bravo à Juliette Hirschy très impliquée cet été lors des visites), Camping Yello! Saint-Emilion et Tendance Sud.

David Bolzan le directeur des vignobles Silvio Denz revenant le Best Of d’Or pour Lafaurie Peyragey (restauration à la propriété) © JPS

  • RESTAURATION A LA PROPRIETE : Château Lafaurie-Peyraguey (Best Of d’Or) et château Malartic-Lagravière.

COUP DE COEUR : Château la Fleur de Boüard

Les Italiens de Vérone et le Best Of International obtenu par Villa Quaranta Tommasi Wine Hotel&Spa © JPS

 LES LAUREATS INTERNATIONAUX 2020:

  • Adelaide (AUSTRALIE DU SUD) : Gemtree Wine
  • Bilbao (RIOJA ESPAGNE): Bodegas Valdemar et Museo Villa Lucia
  • Bordeaux (France) : Château la Dauphine
  • Lausanne (SUISSE): Bouche à Oreille
  • Mainz (RHEINHESSEN ALLEMAGNE): Ingelheimer Winzerkeller
  • Mendoza (ARGENTINE) : Rosell Boher Lodge
  • Porto (PORTUGAL) : Quinta da Pacheca
  • San Francisco (Napa Valley USA) : Louis M. Martini Winery
  • Valparaiso (Casablanca Valley MAROC) : Casa Valle Vinamar
  • Verona (ITALIE): Villa Quaranta Tommasi Wine Hotel&Spa

06 Nov

« Taste the World in Bordeaux » : la grande dégustation internationale au Palais de la Bourse

Ce soir est organisé au Palais de la Bourse de Bordeaux une Fête du Vin internationale. A l’occasion du 20e Anniversaire du Great Wine Capitals, l’occasion était top belle de faire déguster ou découvrir les vins des 10 villes et régions viticoles membres du réseau.

Pour marquer cet anniversaire, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux Gironde a souhaité mettre à l’honneur les prestigieux vignobles des 10 villes et régions viticoles mondialement connues, dont le vignoble de Bordeaux bien sûr.

Ce sont ainsi les productions de ces capitales du vin que sont Adelaïde (Australie méridionale), Bordeaux, Bilbao-Rioja, Lausanne, Mayence-Rheinhessen, Mendoza, Porto, San Francisco-Napa Valley, Valparaíso-Casablanca Valley et Vérone en Italie, qui ont été débouchées dans l’enceinte du Palais de la Bourse, habitué des grandes dégustations, dont la prochaine en décembre pour Bordeaux Tasting sera aussi un grand moment.

Une dégustation dédiée en début de soirée aux professionnels du monde du vin mais aussi ouverte au public.

L’autre grand moment de cette semaine des Great Wine Capitals sera la remise des BestO Of Wine Tourism 2020 demain soir au Palais de la Bourse également. Les prix seront, remis, une fois n’est pas coutume, au cours d’une soirée de gala, prix pour Bordeaux et également des Best Of Internationaux.

 

04 Nov

20e anniversaire du Great Wine Capitals : 115 professionnels des 10 plus grandes régions viticoles du monde en colloque à Bordeaux

20 ans ça se fête ! Du 3 au 7 novembre, le réseau Great Wine Capitals fête ses 20 ans à Bordeaux. Ce réseau a été créé par la Chambre de Commerce et d’Industrie et tient cette semaine sa conférence annuelle dans la capitale mondiale du vin. Il réunit 10 villes parmi les régions viticoles les plus connues au monde avec 115 représentants présents cette semaine dans le bordelais.

Un toast sur un Prieuré Lichine 2006 à la santé des Great Wine Capitals © Jean-Pierre Stahl

Ce 20e anniversaire est l’occasion pour ces 115 professionnels de l’oenotourisme venus du monde entier de visiter les propriétés les plus prestigieuses: les crus classés 1855 du Médoc, de Sauternes ou encore les crus classés de Saint-Emilion. Ainsi ce matin, au château Prieuré Lichine, c’est Lise Latrille, directrice commerciale, et Charles Imbert chargé de l’oenotourisme, qui reçoivent dans la propriété d’Alexis Lichine, aujourd’hui disparu, qui fut l’un des personnages les plus influents du Médoc qualifié de « pape du vin » dans les années 50 à 80 et qui réalisait près de 30% des exportations de Bordeaux aux Etats-Unis.

Lise Latrille, directrice commerciale du château Prieuré Lichine © JPS

C’est l’antre d’Alexis Lichine, c’est ici qu’Alexis Lichine a reçu les plus grands personnages du monde du vin et aussi du show-business, et en général nos invités se souviennent vraiment des repas que nous organisons ici dans cette vieille cuisine », Lise Latrille château Prieuré Lichine.

Des membres de la délégation italienne de Vérone © JPS

Ce château a été récompensé l’an  un trophée soulignant l’accueil à la propriété. Un Best Of Wine Tourism en or qui favorise les visites: 14 000 touristes cette année. « C’est certain, cela nous donne une très belle visibilité, et c’est aussi pour une clientèle qui est ciblée, c’est-à-dire par la découverte du vignoble, un peu dans tous les pays », ajoute Lise Latrille.

Ces 10 villes et régions viticoles misent toutes sur ce développement touristique.

Jo Collins from Adelaide in Australia © JPS

C’est juste une occasion incroyable d’être dans le même réseau des meilleurs producteurs de vin au monde et d’apprendre à leur contact les meilleures pratiques et innovations », Jo Collins vice-présidente australienne de Great Wine Capitals.

Développer ensemble une coopération en matière de business, de formation de recherche ou de tourisme, ces italiens, américains, australiens ou espagnols de la Rioja l’ont bien compris. « Nous avons beaucoup de vignobles et de chais modernes réalisés par de grands architectes, beaucoup de choses à partager avec nos visiteurs », me confie Mikel Arieta-Araunabena de la Chambe de Commerce de Bilbao.

Sandrine Chamfrault responsable du développement au château Marquis de Terme © JPS

Les efforts des propriétés se multiplient, de plus en plus font de l’hébergement et de la restauration à l’instar du château Marquis de Terme, comme nous l’explique Sandrine Chamfrault responsable du développement au château Marquis de Terme.  » C’est vrai que nous sommes fier de recevoir 14000 personnes à l’année, c’est une grosse évolution, c’est la raison pour laquelle nous allons ouvrir ce restaurant. »

Une photo de famille devant le château Marquis de Terme à Margaux © JPS

Ce réseau Great Wine Capitals réfléchit  à encore augmenter son influence pour les 10 ans à venir.

03 Nov

Découvrez les belles « Gueules de Bordeaux », des portraits de vignerons par Guillaume Bonnaud et Xavier Sota

En voilà une idée de beau livre pour Noël… »Gueules de Bordeaux », ce sont des instantanés de vignerons pris en plein travail dans leur vigne ou dans leur chai. Des gueules qui témoignent du dur labeur que représente la vigne pour parvenir au breuvage ou nectar souhaité. Photos Guillaume Bonnaud, textes Xavier Sota, aux Editions Sud-Ouest à paraître le 8 novembre.

Ce livre, c’est un peu l’aboutissement du travail initié par Guillaume Bonnaud, ce photographe du quotidien Sud-Ouest, passionné de vin et par les vignerons qui le font.

Tirer le portrait de vignerons en plein taf, c’est l’idée originale qu’il a décidé de mettre à exécution, loin des clichés sur les grands crus prestigieux. Là, l’objectif était de se demander « comment on pourrait shooter les vignerons, notamment les petits (des Bordeaux et Bordeaux Supérieur), d’une manière différente : on les a toujours dans le chai, avec un verre, mais jamais en dégueulasse, en train de bosser… » , me confiait Guillaume Bonnaud il y a un an alors qu’il allait présenter en avant première ses photos pour une exposition à La Cité du Vin de Bordeaux.

C’était une super aventure. Un an de boulot, à rencontrer les vignerons au moment des vendanges, au moment des assemblages…On les a appelé les belles « gueules de Bordeaux ».

Guillaume Bonnaud, le photographe passionné par le monde du vin © JPS

C’est ainsi que sur son temps libre, il a photographié ces « belles gueules »pour en tirer une bonne cinquantaine de portraits, 33 qui furent exposées dans le hall d’accueil de la Cité du Vin et 18 au belvédère. Un travail qui s’est donc prolongé par ce beau livre avec en couverture une jeune femme vigneronne Anne Cécile Rozier et un titre sans doute plus direct « Gueules de Bordeaux », portraits de vignerons.

Cet ouvrage il le co-signe avec Xavier Sota à la rédaction, également journaliste spécialisé en vin à Sud-Ouest. Tous deux ont pris le parti d’appeler chaque vigneron par son prénom et de raconter son histoire, sans fioriture : « il y a des jours où il est plus dur que d’autres d’aller dans les vignes. Mais on le sait quand on s’engage dans ce métier. Je ne suis pas d’accord avec l’idée qu’il s’agit d’un métier d’homme », confie Anne-Cécile qui tient la propriété avec sa soeur Caroline et dont Côté Châteaux avait aussi tiré le portrait des soeurs Rozier…

© Guillaume Bonnaud – Gueules de Bordeaux

Ces deux là sont allés titiller la fibre, ce qui fait vibrer ces vignerons : « respecte le pied de vigne, il te le rendra. Une ligne de conduite » selon Laurent et Christelle, 5e génération de vigneron, certifié bio depuis 2013 à Morizès.

Les Gueules de Bordeaux révèlent la réalité du terrain « les mains dans la terre, les yeux rivés au ciel », un suivi de ces vignerons qui ont la passion ancrée en eux et qu’ils ont rencontré dans leurs parcelles, à réaliser les travaux de la vigne, avec de plus en plus une prise de conscience des impératifs écologiques, à être confrontés aux intempéries avec leur lot d’angoisses et d’incertitudes, mais aussi avec des joies et un sentiment du travail accompli.

© Guillaume Bonnaud – Gueules de Bordeaux

Gueules de Bordeaux, portraits de vignerons, par Xavier Sota et photographies de Guillaume Bonnaud, 24,90€ aux Editions Sud Ouest.

02 Nov

Disparition de Jean Gautreau, grand Monsieur du Médoc qui avait révélé un Sociando-Mallet « inclassable »

Jean Gautreau est décédé hier à l’âge de 92 ans. C’est une figure du Médoc. A la tête du château Sociando-Mallet, il avait réussi à en faire une étiquette et un vin que les amateurs s’arrachaient, sans que ce château ne soit classé.

Jean Gautreau « extrêmement sympa, chaleureux, qui reconnaissait tout le monde », ici avec Jacques Dupont et Pierre Arditi lors de la dégustation du Point en mai 2015 © Jean-Pierre Stahl

Ceux qui l’ont connu, ont forcément été marqué par ce qui se dégageait de cet homme, un homme qui en imposait non par sa position, mais davantage par sa sagesse, sa droiture, la chaleur et la passion qu’il aimait faire partager autour du vin. Il n’y a qu’à regarder la photo que j’ai prise de lui lors de la fameuse dégustation du Point de Jacques Dupont en 2015 au Bistro du Sommelier. Tout est dit.

« Ce n’est pas quelqu’un issu du sérail du vin, moi il me fait penser un peu à François des Ligneris, mais côté Médoc… » commente Frédéric Lot, professionnel du vin. « C’est quelqu’un qui a toujours été droit dans ses bottes, il a toujours refusé d’appartenir aux Crus Bourgeois et pour les 1855, il n’était pas classé. C’est un vin qui compte dans le Haut-Médoc et le Médoc en général »

Jean Gautreau, né en avril 1927 à Lesparre dans le Médoc, a eu un parcours atypique : son père était dans les assurances, et lui a d’abord été sportif avant de se mettre au courtage et au négoce du vin« il a d’abord été joueur de tennis, un vrai joueur qui avait fait les 1/2 finales de Rolland Garros en juniors, ensuite il a commencé par le négoce du vin surtout en Belgique et aux Pays-Bas. »

Une réussite qu’il doit à lui seul, comme aime à le rappeler Jacques Dupont, journaliste et critique du Point, qui l’ a bien connu et à qui il avait confié comment s’étaient passés ses déb :uts de négociant (cf le POINT): « je ne voyais pas un grand avenir dans le vin de table. Un jour, j’ai rempli une 2 CV camionnette et je suis parti vendre des grands crus en Belgique. Cinq ou six ans après, j’étais devenu le premier sur ce marché, » expliquait Jean Gautreau . Et Jacques Dupont de retracer l’achat de Sociando-Mallet à Saint-Seurin-de-Cadoune: «  à tel point que l’un de ses clients le charge de trouver une propriété à acheter pour l’un de ses amis. « Sociando appartenait alors à l’ancien président du syndicat viticole de Marrakech. Il venait de mourir, j’ai envoyé une note à l’acheteur belge, qui ne m’a jamais répondu, et j’ai acquis cette propriété pour 250 000 francs en 1969, surtout pour le point de vue qu’elle offrait sur la Gironde. »

C’était un grand personnage, il voyait loin, il avait ce côté vigneron et négociant et a su en faire la synthèse. C’était un grand vigneron qui n’a jamais cédé aux sirènes de faire dans la sur concentration. Il a toujours fait des vins équilibrés, fins », Jacques Dupont journaliste au Point.

« Il a fait du Bordeaux buvable, agréable et à la fois tannique, qui passe bien dans le temps, il n’a jamais fait des vins qui dépassent les 15°,à l’heure où l’on parle du réchauffement climatique. » Et de rappeler alors que ses voisins ramassaient des raisins très mûrs, avec des rendements moins importants, lui ramassait tout, et cela montre aujourd’hui que ses vins sont se gardent bien.

Pour Frédéric Lot : « Jean Gautreau a compris assez vite la force de la marque, au delà de appellation, c’était quelqu’un de visionnaire et de gonflé. Il en a fait un terroir de fou, un super terroir en bord d’estuaire, un vigneron super bon. Voilà ce avec quoi il a joué durant plus de 50 ans, il a signé 50 millésimes, avec une édition spéciale en 2018 pour son 50e. De 5 hectares au départ, il en a fait un grand domaine. Il a aussi su s’entourer de gens compétents ».

A sa famille, à sa fille Sylvie qu lui a succédé et à ses proches, Côté Châteaux présente ses plus sincères condoléances.

Pour en savoir plus sur le château de Sociando-Mallet et jean Gautreau : ici le site officiel