22 Août

Premiers contrôles de maturité des rouges : vers une récolte plus précoce à Bordeaux, à partir de la mi-septembre

Les premières analyses des merlots et des cabernets montrent un beau potentiel et un développement qui s’est accéléré du fait de la chaleur. Au château de la Rivière en AOC Fronsac comme chez les Vignobles Bardet en Saint-Emilion Grand Cru, on s’achemine vers des vendanges qui débuteraient vers les 15-20 septembre.

Manon Deville en train de goûter les baies au château de la Rivière © Jean-Pierre Stahl

Au château de la Rivière ce matin, Manon Deville, la directrice technique du domaine, effectue ses premiers contrôles de maturité. Celle-ci prélève de manière aléatoire quelques 200 baies qui déjà lui indiquent une avancée des vendanges en rouge : les premières parcelles pourraient commencer vers le 20 septembre, alors que traditionnellement elles débutaient en octobre…

On est sur une année plutôt précoce qui ressemble à l’année 2015 en terme de stade phénologique » Manon Deville directrice technique château de la Rivière

Et de compléter : « On a vu au cours de ce millésime que tout s’est accéléré car on avait beaucoup d’eau dans les sols, on a eu des mois de juillet et août très chauds donc tout a avancé très très vite, aujourd’hui il faut surveiller, goûter régulièrement, faire des contrôles de maturité pour définir au mieux les dates de vendanges, avoir les plus beaux arômes et les tanins les plus fins. »

Les précipitations cumulées dans le bordelais de près de 1000 millimètres depuis débutjanvier et les températures caniculaires de cet été ont fortement accéléré cette maturation et la précocité.

Le majestueux château de la Rivière parti pour faire un grand millésime ? Confirmation en septembre © JPS

« Sur cette parcelle pour l’instant on commence à avoir des jolies notes de fruits frais, on n’est pas du tout sur des fruits mûrs donc on a encore un peu de temps, on a une bonne acidité, par contre on sent qu’il y a du potentiel, de bons arômes qui promettent pour le futur. »

Si les pépins ne sont pas encore mûrs, cette année fait partie d’une des années les plus mémorables en terme de précocité et de chaleur, depuis 15 ans, depuis 2003.

A Vignonet, Philippe Bardet constate une maturité mais plutôt hétérogène © JPS

Pour autant, la floraison ne s’est pas faite de manière homogène, cette année a aussi été marquée par une forte poussée de mildiou, du fait des précipitations importantes….C’est ce que nous explique Philippe Bardet à la tête de 4 châteaux, 50 hectares, en Saint-Emilion Grand Cru:

Philippe Bardet des vignobles Bardet, 50 ha et 4 châteaux en Saint-Emilion Grand Cru © JPS

Nous avons eu une floraison un petit peu étalée, la conséquence de cela, c’est que maintenant nous allons avoir une maturité décalée, et on le voit sur les raisins, il y a encore quelques verts et d’autres qui sont mûrs », Philippe Bardet vigneron à Vignonet.

Excepté les problèmes rencontrés par bon nombre de vignerons avec la grêle et le mildiou, ce millésime pourrait donner de belles choses à partir du 15-20 septembre pour les dates des premières vendanges en rouge à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Oliver Prax et Rémi Grillot :

21 Août

Vendange des blancs : cette année, c’est Tronquoy-Lalande qui vendangera le premier à Bordeaux

Les médias en raffolent, les premières images de vendanges s’arrachent, et traditionnellement les châteaux aiment aussi être sous les feux des projecteurs. D’habitude Haut-Brion est toujours le premier, suivi de peu par Carbonnieux, Smith Haut-Lafitte ou Latour-Martillac…cette fois-ci ce sera Saint-Estèphe qui sera à l’honneur avec des vendanges qui débuteront un peu ce mercredi, mais surtout jeudi.

le château Tronquoy-Lalande à © Saint-Estèphe

Pour une fois Pessac-Léognan va être détrôné dans cette course, si on peut l’appeler comme cela, car en fait de course il s’agit surtout de donner le coup d’envoi lorsque la maturité est optimale avec de bons arômes et une acidité qui apportera la fraîcheur recherchée.

C’est donc le château Tronquoy-Lalande, l’un des plus anciens de Saint-Estèphe, qui va sortir ses sécateurs le premier et il s’agit là d’une petite « pépite » ramassée par la famille Bouygues, pour laquelle elle a réalisé des travaux importants d’amélioration des installations techniques. Ce sont donc 1,8 hectares de sauvignon gris et de sémillon qui vont être ramassés

Il s’agit là du seul vin blanc produit à Saint-Estèphe… alors que d’autres châteaux du Médoc, qui se font rare, ont redécouvert le grand intérêt à produire des blancs sur ces terroirs de graves argileuses. Côté Châteaux suivra avec attention ces vendanges chapeautées par Hervé Berland et Yves Delsol.

La mode du Spritz, un phénomène savamment orchestré

Avec sa couleur orange vif et son grand verre à pied, le Spritz n’a mis que quelques années pour devenir le cocktail le plus « instagrammable » des terrasses estivales, le fruit d’une stratégie savamment orchestrée par le groupe italien Campari qui a réussi à faire d’une tradition locale un phénomène mondial.
La recette du Spritz? Un verre à moitié rempli de glaçons, 6 cl de prosecco, 4 cl d’Aperol ou de Campari, le tout arrosé d’eau gazeuse et surmonté d’une tranche
d’orange.
La tradition de cette boisson remonte à l’occupation autrichienne dans le nord-est de l’Italie au XIXe siècle. Quand un vin n’était pas très bon ou qu’il faisait chaud, les soldats l’allongeaient avec de l’eau pétillante. Quand naît l’Aperol en 1919 à Padoue, cet alcool léger à base d’oranges amères, de gentiane et de rhubarbe vient remplacer le vin: l’ancêtre du Spritz est né. Près d’un siècle plus tard, en 2003, alors que l’Aperol est quasiment inconnu en dehors des frontières du nord-est italien, le groupe milanais Campari met l’alcool dans son escarcelle, sans imaginer son potentiel.
« Quand nous l’avons achetée, cette marque vendait quelques millions de litres, dans trois villes du nord-est de l’Italie: Venise, Padoue et Trévise, où en moyenne
chaque habitant buvait cinq Spritz par jour »,  Bob Kunze-Concewitz, le patron de Campari, qui compte dans son large portefeuille de spiritueux la marque du même nom.
« On voyait qu’il s’agissait d’une marque qui connaissait une très très forte croissance et on ne voulait pas qu’elle finisse dans les mains d’un concurrent. C’était plus un mouvement défensif », explique-t-il. « Mais en connaissant la marque, nous nous sommes rendu compte de son vrai potentiel et nous avons conçu grâce à l’Italie, notre laboratoire, un modèle de développement très précis ».
A chaque fois, le groupe entre « dans un quartier d’une ville  où il collabore avec deux, trois bars, en offrant une formation très intense aux barmen » et des événements pour faire déguster le Spritz.
UNE STRATEGIE DE TACHE D HUILE
 
Petit à petit, il s’étend dans le quartier, puis la ville et la région, selon une « stratégie de tache d’huile », explique M. Kunze-Concewitz.
« Le succès n’arrive pas par hasard, ni du jour au lendemain. Il a des racines très profondes, avec une vraie stratégie de marque », souligne le patron de Campari.
Le groupe attaque ensuite le secteur de la grande distribution, fait de la publicité, puis « désaisonnalise la marque », qui fait très « été », en allant par exemple dans
des stations de ski. Les réseaux sociaux et l’effet de mode se chargent d’emmener le cocktail photogénique vers les sommets, le hashtag #Spritz compte plus d’un million de publications Instagram.
Le résultat est impressionnant: Aperol, désormais la marque la plus importante du groupe (13% des ventes) a connu une croissance de 19,5% l’an passé, avec des
hausses de 27% en France, 40% en Espagne et 51% aux Etats-Unis, et même supérieure à 100% dans de nouveaux marchés comme la Russie, le Mexique et le Brésil.
Au premier semestre 2018, les ventes ont encore progressé de 24,7%. En Bourse, l’action de Campari a suivi le mouvement: végétant sous l’euro au moment du rachat d’Aperol, elle décolle en 2015 avec l’internationalisation du succès du Spritz pour naviguer aujourd’hui au-delà des sept euros.
RENTABILITE
Le phénomène a désormais largement dépassé les frontières de l’Italie, comme le confirment de nombreux barmen français.
Ce qui plaît aux clients? « C’est servi dans de grands verres, c’est orange, il y a de la couleur, ça pétille, c’est frais… », résume un serveur à Moncoeur Belleville à Paris, à la terrasse toujours très fréquentée. « C’est idéal pour l’apéritif », déclare Michaël Zenou, barman au Sax, à Hyères, qui comme tous évoque aussi un « effet de mode ».
Plutôt rentable: en Italie ou à Paris, un Spritz est souvent proposé au même tarif qu’un Mojito, qui est pourtant bien plus coûteux à produire avec son rhum, sa menthe
et son citron vert. Autre avantage: « C’est plus rapide et pratique à faire », explique Géraldine Pardieu, du Beach Bar à La Baule.
Selon M. Kunze-Concewitz, le Spritz « remplace à deux tiers la bière et à un tiers des vins blancs, champagne, rosés », un marché potentiellement énorme, qui conduit
Aperol à viser une croissance encore à deux chiffres dans les prochaines années.
Facile à faire chez soi, rentable pour les restaurants, la recette miracle du Spritz doit désormais résister à l’effet de mode. Alors que le Mojito reste « le cocktail indétrônable » selon les barmen, d’autres cocktails italiens comme l’Americano ou le Negroni pourraient venir faire de l’ombre au Spritz… sans pour autant inquiéter l’alcoolier milanais: le Campari est un ingrédient central de ces deux boissons.
AFP
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

20 Août

Prochaines vendanges : à Bordeaux, comment gère-t-on la pénurie de main d’oeuvre ?

A quelques jours des premiers coups de sécateurs dans le bordelais, les vendangeurs s’arrachent d’ores et déjà. 700 offres sont à pourvoir auprès de Pôle Emploi mais aussi d’autres centaines auprès de prestataires de services viticoles et groupements d’entreprises.

     

Au château Smith Haut-Lafitte, les premiers coups de sécateurs sont attendus vendredi, voire lundi prochain. 40 vendangeurs sont nécessaires pour ramasser les sauvignons en blanc, ce sont pour l’essentiel des habitués, d’autres emplois pourraient être pourvus par ailleurs. Mais une chose est sûre, cela pourrait se gâter pour récolter les rouges car le château Smith Haut Lafitte aura besoin de 110 à 160 personnes.

Les vendanges des sauvignons blancs vont débuter d’ici une poignée de jours © JPS

 « Cette année, on sent que c’est un peu tendu, cela l’a été pour les effeuillages, pour les travaux d’été, donc on est un petit peu inquiet », explique Fabien Teitgen directeur technique du château Smith Haut-Lafitte. « Mais on va voir car c’est vrai que quelques fois on se crée un petit peu des angoisses, on a le sentiment toutefois depuis quelque temps que c’est de plus en plus compliqué de faire venir travailler des gens dans les vignes et l’été et pour les vendanges… »

Pour répondre à la demande, les châteaux de Pessac-Léognan se sont regroupés sous forme d’association et ont créé à 4-5 en 1996 Gironde Emploi Agricole. Aujourd’hui, ils sont 40 châteaux à avoir recours au GEA de Léognan ; actuellement, il fait face à quelques 500 offres d’emplois, pour l’heure seulement 150 sont pourvues, mais le GEA de Léognan va faire des annonces via les réseaux sociaux, Sud-Ouest ou des messages à la radio.

« On travaille dans l’urgence, on ne sait pas quand vont commencer les vendanges, donc on ne peut pas donner de date aux personnes, mais on sent bien qu’il y a une grosse baisse de l’ordre de 15% par rapport aux années précédentes », me précise Margaux de Conti, directrice du GEA de Léognan. « Avant on avait pal mal de travailleurs espagnols or l’économie là-bas a repris, on avait pas mal de personnes qui venaient en camions mais vu qu’il n’y a pas de structure pour accueillir leur camion alors ils vont ailleurs, il y a aussi un manque de valorisation pour les travailleurs au niveau de la pénibilité, donc aujourd’hui on propose un petit plus qui est une indemnité de panier repas ». L’autre problématique est bien sûr lié au transport car bon nombre de vendangeurs se déplacent en 2 roues.

A Pôle Emploi, ce sont 600 à 700 offres de vendangeurs, porteurs, tractoristes, et ouvriers de chais qui sont à pourvoir. Aussi pour mieux répondre, les agences vont s’adapter en ouvrant un bureau vendanges à Libourne et se délocaliser à Saint-Magne de Castillon et ternir des permanences dans 6 mairies (Lussac et Pineuil ont déjà répondu OK).

« Il y aura la possibilité pour les demandeurs d’emploi de venir consulter les offres ( au bureau spécial vendanges et à Castillon), de se positionner mais aussi de rencontrer des prestataires qui viendront à Pôle Emploi », confirme Odile Patry responsable entreprises à Pôle Emploi Libourne.

Toutefois les plus grosses difficultés vont se faire sentir à partir des 15-20 septembre pour les vendanges en rouge.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout et Corinne Berge :

Cette année les vendanges commencent plus tôt dans le Nord et l’Est, comme en Alsace à Ammerschwihr

C’était logique, il fallait s’y attendre car le printemps a été bien plus clément en Alsace qu’à Bordeaux où des pluies diluviennes se sont abattues très tardivement. Du coup, certains vignerons ont déjà dégainé leurs sécateurs, comme ici à Ammerschwihr. Cette année, les vendanges seront donc précoces pour l’Alsace, la Champagne et sans doute la Bourgogne.

Les premiers sauts ramassés à Ammerschwihr © Jérôme Gosset

Vendredi matin, les premiers coups de sécateurs se sont faits entendre dès 7 heures au domaine Sick-Dreyer, sur les hauteurs d’Ammerschwihr. Ce sont les premières parcelles de crémant qui sont récoltées. « Si ça continue, on va mettre une petite piscine au milieu des vignes et faire les vendanges en maillot de bain », plaisante un vendangeur.

En Alsace, seuls deux domaines ont obtenu une dérogation pour commencer si tôt. Pour les autres, l‘Association des Viticulteurs d’Alsace se réunit aujourd’hui à Colmar pour décider de lancer officiellement les vendanges.  

« Si ça continue, on va mettre une petite piscine au milieu des vignes et faire les vendanges en maillot de bain » © Jérôme Gosset

Si les vendanges sont aussi précoces, cela s’explique par de gros apports de pluie au printemps, mais pas le déluge comme en Gironde, le tout associé à de fortes chaleurs qui ont accéléré la maturation.  

Quant aux conditions de récolte, les 11 vendangeurs déployés sur ces parcelles de crémant à Ammerschwihr effectuent la récolte surtout le matin, démarrant à la fraîche à 7 heures et terminant ers 13 heures car il y fait très chaud et il faut pouvoir conserver la fraîcheur et l’acidité du raisin.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Alsace : 

18 Août

Vin…solite : cette année, la vigne n’a pas donné que du raisin, mais aussi un ULM !

La Gendarmerie de la Gironde a fait la curieuse découverte la semaine dernière d’un drôle d’engin dans un vignoble de Romagne près de Sauveterre de Guyenne. Un ULM qui a fait un atterrissage d’urgence.Voici  leur page Facebook.

Plus de peur que de mal heureusement © Gendarmerie de la Gironde

« DU RÊVE AU CAUCHEMAR POUR UN PILOTE D’ULM !

Dimanche 11 août, en début d’après-midi, un pilote âgé de 52 ans, souhaitant manifestement profiter de la beauté de notre département vu du ciel, décolle de l’aérodrome de SAUCATS.

Au beau milieu de son vol, il fait face à un problème moteur qui le force à atterrir en urgence… dans des vignes sur la commune de ROMAGNE à proximité de SAUVETERRE DE GUYENNE.

Rapidement sur place, les militaires de la brigade locale et de brigade de gendarmerie des transports aériens de MÉRIGNAC constatent, fort heureusement, uniquement des dégâts matériels.

L’appareil est endommagé et plusieurs pieds de vignes ont été arrachés mais le pilote est indemne.

Plus de peur que de mal pour ce pilote qui se souviendra longtemps de ce dimanche ensoleillé ! »

Avec Gendarmerie de la Gironde.

17 Août

L’hommage de tous les chefs au plus grand d’entre eux : Joël Robuchon

Aujourd’hui à Poitiers, plus de 2000 chefs et anonymes ont rendu hommage au chef aux 32 étoiles en la cathédrale de Poitiers et à l’extérieur. Une marée blanche de la gastronomie s’est ainsi inclinée devant le surdoué de la cuisine, disparu le 6 août dernier.

© France 3 Poitou-Charentes

Plus de 2000 personnes ont tenu à se rendre ce vendredi à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, pour un immense hommage au grand chef poitevin, amoureux de son terroir et de ses origines. 

Photos de © Yleanna Robert de France Televisions

2 heures d’une cérémonie religieuse démarrée à 15h et ponctuée de nombreuses prises de parole de personnalités, dont Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier Ministre et ami du chef, mais aussi du Président des Meilleurs Ouvriers de France, Jean-François Girardin.   

Pour l’occasion, la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers était ornée du portrait de Joël Robuchon dans sa tenue noire habituelle de chef, un dress code qu’il avait imposé dans l’ensemble de ses cuisines du monde entier, pour trancher du blanc traditionnel, et montrer son sens de la perfection dans la tenue vestimentaire. 

Parmi les plus grands chefs français on pouvait y trouver les chefs 3 étoiles et stars du Michelin Yannick Alléno (le 1947 Cheval Blanc à Courchevel et le Pavillon Ledoyen à Paris), Georges Blanc (à Vonnas) , Michel Guérard (les Prés d’Eugénie à Eugénie-les-Bains depuis 1977 !), Alain Ducasse (Plaza Athénéeà Paris et le Louis XV à Monaco),  Guy Savoy (à la Monnaie de Paris).

Il a une importance primordiale, exceptionnelle tout autour de la planète », Guy Savoy chef ***

La présence aussi de Françoise Bernachon-Bocuse, la fille de Paul Bocuse, l’autre Monument de la Gastronomie Française disparu quelques mois plus tôt, était aussi une énorme marque d’estime. Parmi les cuisiniers présents, on pouvait dénombrer une centaine de titulaires du titre très disputé de Meilleur Ouvrier de France, comme l’était Joël Robuchon. « Un titre auquel il tenait beaucoup » a souligné une porte-parole de la famille.

Joël Robuchon avait une passion pour le Japon et y avait ouvert 3 restaurants, aussi c’est tout naturellement qu’une délégation de chefs du pays du soleil levant s’est rendue à Poitiers pour ce dernier accompagnement et ce bel hommage pour ce très grand chef.

Regardez le reportage de mes confrères François Bombard, Laurent Gautier et Pascal Simon (Georges Blanc, chef étoilé; Guy Savoy, chef étoilé; Eric Briffard ; Adriano Cattaneo chef atelier de Joël Robuchon à Hong-Kong)

Et pour aller plus loin regardez le dossier de Coralie Roland et de la rédaction de Poitiers : « Joël Robuchon, un Poitevin « cuisinier du siècle »

14 Août

« On n’a pas tous les jours 20 ans… »

Bien qu’il n’y paraisse pas, Côté Châteaux n’a que 5 ans et même pas tout-à-fait. Merci en tous cas à tous mes amis pour avoir fêté un demi-siècle à l’auteur de Côté Châteaux. Mais il fait plus jeune en vrai.

Attention aux fake-news, si on vous dit que Côté Châteaux a 50 ans, c’est un fake, le blog n’a que 5 ans, et encore il les fêtera fin décembre. En revanche, son auteur lui vous saoule depuis plus longtemps, enfin là c’est plutôt « a joke ».

Merci à tous, à commencer par ma femme et mes enfants de me supporter depuis toutes ces années. Merci à la famille, aux amis, merci aux proches et aux plus éloignés, de France, de Navarre et de l’étranger, du monde du vin ou du monde des copains (du Japon à Los Angeles, du Brésil au Royaume-Uni) pour vos messages tous plus originaux les uns que les autres pour ce demi-siècle passé sans turbulence ou presque.

« On n’a pas tous les jours 20 ans, ça n’arrive qu’une fois seulement », mais avoir 20 ans dans la tête, c’est un peu plus souvent et heureusement.

C’est un peu comme le bon vin, il s’améliore pour peu que le fruit soit bon à la base car comme aime à le répéter Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus, » les grands vins ce sont avant tout de grands fruits ». Après il a toujours pas mal de fraîcheur grâce à son acidité et son impertinence dans le propos ; avant de sentir le sapin, il  a aussi un joli boisé, bien fondu. En espérant que ces arômes de fruits rouges, de mûre, de framboise ou de fraise continuent de faire saliver votre palais et votre esprit, Côté Châteaux ce petit jeune dans le paysage journalistique du vin vous réserve quelques surprises pour la rentrée avec de nouveaux challenges pour ce deuxième demi-siècle déjà entamé.

On n’a pas tous les jours 20 ans, quoique…

11 Août

Monsanto condamné à payer 289 millions de dollars de dommages pour dangerosité lié à son herbicide le Roundup

Un tribunal de San Francisco a condamné vendredi Monsanto à payer près de 290 millions de dollars de dommages pour ne pas avoir informé de la dangerosité de son herbicide Roundup à l’origine du cancer de Dewayne Johnson, une victoire pour ce jardinier américain qui espère un effet boule de neige. En France, cette décision de justice pourrait accélérer l’interdiction du glyphosate.

Les jurés ont déterminé que Monsanto avait agi avec « malveillance » et que son herbicide Roundup, ainsi que sa version professionnelle RangerPro, avaient « considérablement » contribué à la maladie du plaignant, Dewayne Johnson.

Le géant de l’agrochimie a immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette décision.

J’ai reçu beaucoup de soutien depuis le début de cette affaire, beaucoup de prières et d’énergie de la part de gens que je connais même pas. Je suis content de pouvoir aider une cause qui me dépasse largement. Et j’espère que cette décision commencera à lui apporter l’attention dont elle a besoin »,  Dewayne Johnson

Tombé dans les bras de ses avocats à l’annonce du verdict, partagé entre larmes et sourire, cet Américain de 46 ans réclamait plus de 400 millions de dollars, estimant que les produits de Monsanto avaient entraîné son cancer et que la multinationale avait sciemment caché leur dangerosité.

Cette dernière a été condamnée à 250 millions de dollars de dommages punitifs, assortis de 39,2 millions de dollars d’intérêts compensatoires.

« Le jury a eu tort », a déclaré à des journalistes le vice-président de Monsanto Scott Partridge, devant le tribunal.

L’entreprise a par ailleurs immédiatement réagi dans un communiqué, annonçant qu’elle avait l’intention de faire appel et réitérant l’idée que le glyphosate, principe actif du Roundup, ne cause pas le cancer et n’est pas responsable de la maladie du plaignant.

« Nous exprimons notre sympathie à M. Johnson et à sa famille. La décision d’aujourd’hui ne change pas le fait que 800 études scientifiques et les conclusions de l’agence américaine de la protection de l’environnement (EPA), des instituts nationaux pour la santé et des autres autorités de régulation à travers le monde soutiennent que le glyphosate ne cause pas de cancer et n’a pas causé le cancer de M. Johnson », affirme le groupe.

Nous ferons appel de la décision et continuerons à défendre vigoureusement ce produit qui bénéficie de 40 ans d’histoire d’une utilisation sans danger et qui continue à être un outil essentiel, efficace et sans danger pour les agriculteurs et autres usagers » pour le groupe Bayer.

Selon l’un des avocats du plaignant, Brent Wisner, le verdict « montre que les preuves (de la dangerosité du glyphosate) sont accablantes ».

« Des gens souffrent du cancer car Monsanto ne leur a pas donné le choix », a-t-il ajouté, se disant déterminé à « (se) battre jusqu’au bout » alors que l’entreprise compte faire appel. « Comment ose-t-elle? »

MOINS DE DEUX ANS A VIVRE

Les jurés avaient commencé à délibérer le 8 août après plus d’un mois de débats dans ce procès historique, le premier à concerner le caractère possiblement cancérigène des produits au glyphosate de Monsanto.

Le géant agrochimique, qui vient d’être racheté par l’allemand Bayer, était poursuivi par cet Américain de 46 ans qui a abondamment utilisé le désherbant Roundup et sa version professionnelle plus puissante, le RangerPro, dans le cadre de son travail de jardinier, entre 2012 et 2014.

Ce père de trois garçons a été diagnostiqué en 2014 d’un lymphome non hodgkinien, un cancer incurable du système lymphatique. Les médecins lui donnent moins de deux ans à vivre.

M. Johnson, qui n’avait pas de problème de santé auparavant, à expliquer, lors de son témoignage fin juillet, qu’il n’avait aucune idée des controverses sur le glyphosate avant de voir des marques sur sa peau et de se renseigner sur internet.

Pour ses avocats, Monsanto a fait passer ses bénéfices avant la santé publique en bataillant contre des études faisant état de risques cancérigènes autour du Roundup.

Pour Monsanto, il n’y a aucun lien entre cancer et glyphosate et donc aucune raison d’avertir d’un danger quelconque à propos de cette substance très controversée.

DES MILLIERS DE PROCEDURES

Si ce dossier est le premier autour du glyphosate à arriver devant un tribunal, c’est parce que la loi californienne oblige la justice à organiser un procès avant le décès du plaignant.

Des milliers de procédures contre Monsanto sont en cours aux Etats-Unis, à des degrés divers d’avancement.

Le verdict de vendredi « va provoquer une cascade de nouvelles affaires », selon Robert F. Kennedy Jr, membre de l’équipe d’avocats rassemblée autour du plaignant, qui compte demander à ce que l’appel de Monsanto soit traité en urgence compte tenu de l’état de santé de M. Johnson.

Le glyphosate fait l’objet d’études et de décisions contradictoires depuis de nombreuses années.

Plébiscité par les cultivateurs pour son efficacité et son faible coût, il fait particulièrement polémique en Europe et notamment en France. Lors du précédent débat au Parlement, la position du ministre de l’agriculture avait été controversée, ne tendant pas à une interdiction rapide du glyphosate comme le président semblait s’y être engagé.

Avec AFP.

10 Août

En septembre, la nouvelle saison des soirées de dégustation avec les Vignerons Indépendants

En septembre, c’est reparti mon kiki… Chaque premier jeudi du mois, la Maison des Vignerons Indépendants d’Artigues-près-Bordeaux va de nouveau accueillir passionnés et amateurs de vin à l’occasion de soirées dédiées à l’apprentissage de la dégustation.

Aujourd’hui ces soirées ont acquis une belle notoriété affichant complet à chaque séance. D’où l’importance de réserver longtemps en avance.

Jusqu’ici Olivier Tombu, partenaire de ces soirées depuis leur création en assurait l’animation avec brio jusqu’en juin dernier.
En septembre une nouvelle animation sera donc proposée en partenariat avec Xavier Begue, œnologue passionné, formateur professionnel, qui vous proposera une approche simple de la dégustation basée sur l’écoute de vos sens…

AU PROGRAMME :

Un thème, 5 vins à déguster, un vigneron présent pour
parler de son appellation, de son terroir, de son vin et des jeux autour du vin avec des bouteilles à gagner ! Un buffet clôture la dégustation en toute simplicité et convivialité !

PAR ICI LE CALENDRIER :  

  • 6 Septembre : Les vins médaillés au Concours des Vignerons Indépendants 2018
  • 4 Octobre : Soirée Challenge à l’aveugle
  • 8 Novembre : En balade dans le vignoble chez un vigneron
  • 20 Décembre :  Soirée Prestige (découverte de grands vins d’appellation autour d’un buffet gastronomique. Pour cette soirée
    particulière 7 vins représentant l’excellence de 7 terroirs viticoles sont proposés à la dégustation). 

Avec Les Vignerons Indépendants de Nouvelle-Aquitaine. Pour tout renseignement et les réservations : 60 Avenue du Peyrou – 33370 Artigues-près-Bordeaux / Tel 05 57 77 35 25