De nouvelles tendances se font jour dans le bordelais et Hubert de Boüard veut en être l’ardent défenseur : ce sont les vins de cépages qui correspondent à une attente et au goût du consommateur. Facilement identifiables et reconnaissables par le monde entier. Voici le « Chardonnay » et le « Sauvignon » signés Hubert de Boüard.
Cela fait des années que Bordeaux considère que les vins d’assemblage sont parfois difficilement compréhensibles, notamment pour les étrangers habitués comme aux USA aux vins de cépages, très répandus et consommés outre-atlantique.
Fort de ce constat, plusieurs vignerons se sont essayés à produire des vins de cépages à Bordeaux et pas forcément à partir de cépages bordelais, comme les soeurs Courselle dans l’Entre-deux-Mers avec un blanc sec Chardonnay, comme Stéphane Derenoncourt aussi, ou comme le château de Landereau qui réalise aussi un Syrah fort sympathique.
Hubert de Boüard fait aussi partie de ceux qui aiment les expérimentations viti-vinicoles, surtout si elles sont réussies au final et s’est lancé voilà trois ans dans ce « vrai travail de vigneron, pour réussir des cuvées originales de cépages bordelais ou non. »
Cet oenologue bordelais ne renie en rien les autres fabuleux vins qu’il produit, mais ces vins de cépages « viennent s’ajouter aux cotés des propriétés familiales » : Angélus, bien sûr, 1er Cru Classé de Saint-Emilion dirigé désormais par sa fille Stéphanie de Boüard, mais aussi la Fleur de Boüard à Lalande-de-Pomerol et Clos de Boüard à Montage-Saint-Emilion managés par Coralie et Quentin,ses autres enfants.
C‘est donc avec le millésime 2016 qu’Hubert de Boüard, associé à ces 2 dernières propriétés, signe son Chardonnay (3h45 sur un terroir sablo argileux avec crasse de fer) et son Sauvignon (2 ha sur des sols argilo-calcaire) made in Bordeaux sous son propre nom. Ce sont des vins plaisirs qu’il souhaite ainsi développer avec toute une gamme, un Sémillon, un Merlot, un Cabernet Sauvignon, un Cabernet-Franc en 2017 et en 2019 une Syrah et même un « sparkling » (ou pour nous français un « pétillant » selon la méthode traditionnelle pour ne pas dire champenoise qu’on ne peut plus utiliser…)
Des vins qui correspondent à un marché, aux attentes et goûts des nouveaux consommateurs, des cuvées produites en quantités limitées, avec le fin du fin la signature « Hubert de Boûard – vigneron depuis 1956 »: bien joué au niveau marketing, visibilité et même en qualité, avec un petit faible pour le Chardonnay.
« Chaque parcelle est travaillée au fil des saisons dans le respect d’une agriculture privilégiant les écosystèmes, jusqu’à la décision minutieuse du ramassage des raisins en fonction de la meilleure maturité possible. C’est un travail passionnant qui nous anime, pour produire, chaque cuvée, en quantité limitée, afin d’en garantir l’authenticité », selon HDB.