01 Nov

Par ces couleurs automnales, Saint-Emilion attire de nombreux touristes

Saint-Emilion, noir de monde, un 1er novembre. En ce jour de Toussaint, les touristes ont profité de cette journée ensoleillée pour visiter la Cité Millénaire et le vignoble mondialement connus.

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Azuma Yuyama, artiste peintre, venu du Japon pour visiter Paris, Bordeaux et Saint-Emilion © JPS

Par ces couleurs automnales, le vignoble de Saint-Emilion et ces vieilles demeures, inspirent de nombreux touristes dont ce couple de Japonais, en villégiature durant 3 semaines en France : « C’est très sympathique, c’est magnifique, «  me confie Azuma Yuyama, artiste peintre.

thumbnail_IMG_1864La couleur des vignes, c’est ce qui nous a surpris, on a l’habitude de les voir vertes, alors on en profite », Florence et Raphaël Gorski de région parisienne.

© Jean-Pierre Stahl

Une Cité Millénaire © Jean-Pierre Stahl

Un temps idéal pour visiter la Cité Millénaire, en ce jour férié, au beau milieu de la semaine, jumelé en prime avec les vacances de la Toussaint. « J’ai vu un reportage il y a 2 jours sur les carnets de Julie, et donc cela m’a donné envie de venir ici pour voir en vrai », confie une autre touriste.  Un groupe de 40 personnes s’est inscrit à l’Office de Tourisme, pour la visite de 11h30, pour tout apprendre de l’histoire architecturale et du moine Emilion, fondateur de la cité au VIIIe siècle.

IMG_1872La Cité Millénaire attire plus d’1 million de visiteurs par an, beaucoup de français mais aussi pas mal d’Européens et d’Américains comme en témoigne le Président de l’Office de Tourisme Guy Pétrus Lignac : « D’habitude, bien sûr on a beaucoup d’Espagnols, mais un pays qui monte ce sont les Etats-Unis, vu qu’on n’a pas eu autant d’attentats comme l’année dernière, les américains sont revenus ».

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Saint-Emilion et Bordeaux attirent même en dehors de l’été © JPS

L’Hostellerie de Plaisance profite pleinement de cette belle semaine ensoleillée et de sa notoriété, grâce aux deux étoiles de son chef Renan Kervarrec :

Benoît Gelin, chef sommelier à l'Hostellerie de Plaisance © JPS

Benoît Gelin, chef sommelier à l’Hostellerie de Plaisance © JPS

On a un temps magnifique, des températures superbes. Nous ici, on affiche complet, midi et soir, toute la semaine donc on a beaucoup de chance grâce à l’oenotourisme qui est très développé ici, et la ville de Bordeaux qui nous amène beaucoup de monde, »Benoît Gelin chef sommelier Hostellerie de Plaisance.

Adrien Baudry, responsable oenotourisme et sommelier du château de Ferrand © JPS

Adrien Baudry, responsable oenotourisme et sommelier du château de Ferrand © JPS

Et en ce début d’après-midi, et d’après repas, la visite de châteaux s’impose. Ils sont quelques-uns à ouvrir leurs portes en ce 1er novembre, notamment le château de Ferrand, grand cru classé de Saint-Emilion avec ses 42 hectares de vignes.

C’est toujours intéressant de savoir comment est fabriqué le vin, là ce sommelier vient de nous expliquer que les années 2009 et 2010 étaient très primées », témoigne Pierrick Pillard de Marseille.

Le chai à barriques somptueux du château de Ferrand © JPS

Le chai à barriques somptueux du château de Ferrand © JPS

« Aujourd’hui les châteaux ouvrent leurs portes pour promouvoir l’identité de leurs vins et la passion de ceux qui les font. C’est vrai que les vignobles sont des sites touristiques très appréciés par toutes les personnes qui viennent soit de la France ou de l’étranger », confie Adrien Baudry, sommelier et responsable oenotouristique du château de Ferrand.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Bertrand Joucla-Parker :

Un rapprochement des salons Vinisud et Vinovision

Les deux grands salons de vins, Vinisud spécialisé dans les vins méditerranéens, et Vinovision consacré aux vins septentrionaux, vont se rapprocher en 2018 dans l’idée de créer dès 2019 un salon unique à Paris tous les deux ans, a-t-on appris mardi auprès des responsables des deux salons.

vinisud-2016-960x400 (1)En 2018 se tiendra à Paris la deuxième édition des vins septentrionaux Vinovision du 12 au 14 février, réunissant les vignobles situés au nord du 46e parallèle, c’est-à-dire les producteurs et négociants d’Alsace, d’Auvergne, du Beaujolais, de Bourgogne, de Champagne, du Jura, de Savoie et du Val de Loire.

Le salon Vinisud créé en 1994, qui, lui, réunit les vignobles du Pays d’Oc, du sud-ouest, de la vallée du Rhône, du Languedoc et du Roussillon, et présente aussi les vins de Bordeaux, se tiendra du 18 au 20 février à Montpellier.

Entre les deux, les rencontres d’affaires World Wine Meetings (WWM), qui attirent chaque année quelque 150 acheteurs-importateurs du monde entier triés sur le volet pour rencontrer quelque 150 producteurs également triés sur le volet, auront lieu à Paris du 14 au 17 février. Depuis 2012, ces rencontres exclusives, initialement créées à Cannes, se tenaient à Barcelone.

Pour la première fois en 2018, ces trois événements commerciaux seront reliés, grâce au rachat par le propriétaire de Vinovision, Comexposium, d’Adhesion group, propriétaire de Vinisud et des WWM, au groupe de médias britannique Euromoney, selon un communiqué commun Vinisud et Vinovision. Le montant de l’acquisition n’a pas été annoncé.

« Un importateur venant d’Asie pourra ainsi passer un jour à Vinovision, continuer ses rencontres lors des WWM et passer un jour ou deux dans le sud pour les vins méditerranéens et de Bordeaux, et ainsi goûter toute la palette française des vins » Amad Monem, directeur d’Adhesion group.

Le rapprochement engagé laisse entrevoir la possibilité d’une association plus étroite dès 2019, où les deux salons pourraient se tenir ensemble à Paris en janvier, chaque année impaire. Une décision de chacune des interprofessions viticoles concernées sur le sujet est attendue pour la fin du mois.

« Le monde des salons bouge beaucoup », a relevé M. Monem. Le salon Vinexpo qui se tient tous les deux ans à Bordeaux s’est d’ailleurs lui aussi positionné sur le sujet en annonçant, également mardi, une nouvelle organisation qui prend en compte les changements à venir chez ses concurrents. Vinexpo tiendra lui aussi un salon à Paris tous les deux ans à partir de 2020.
Ainsi un futur salon Vinovision-vinisud pourrait alterner avec un salon Vinexpo à Paris.

« La stratégie est de faire émerger un rendez-vous annuel du vin à Paris pour les acheteurs internationaux afin de permettre à la France de regagner des parts de marché sur l’exportation » a résumé Valerie Dobry, de Comexposium, qui est également organisateur du salon de l’Agriculture à Paris, et du Salon international de l’Alimentation à Villepinte.

A ce jour, alors que les trois principaux pays producteurs de vin du monde sont l’Italie, la France et l’Espagne, le premier salon du vin au monde, Prowein, est basé en Allemagne à Dusseldorf, et la France ne compte aucun rendez-vous unique.

AFP