09 Avr

Fabrice Bernard sur le système des primeurs : « c’est quand même extraordinaire pour les vins de Bordeaux qu’on parle d’eux à un instant T et dans le monde entier ».

Le Pdg de Millésima considère que les primeurs a Bordeaux ont encore de beaux jours devant eux. La place de Bordeaux se renforce d’ailleurs avec des vins étrangers qui souhaitent être commercialisés par son biais. Quant aux prix, jusqu’ici Bordeaux reste encore raisonnable par rapport à ses concurrents directs. Fabrice Bernard est l’invité de Parole d’Expert pour Côté Châteaux.

Fabrice Bernard, le Pdg de Millésima au tasting des crus classés de Saint-Emilion au château Villemaurine © JPS

Fabrice Bernard, le Pdg de Millésima au tasting des crus classés de Saint-Emilion au château Villemaurine © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Fabrice Bernard, ce système des primeurs, on a vu qu’il était mis à mal après la sortie du 2013, est-ce qu’on peut dire qu’avec ce millésime et les précédents, il est relancé ? »

Fabrice Bernard : « Je pense que quand on a un grand millésime, tout le monde est intéressé ; et le système des primeurs, c’est quand même extraordinaire pour les vins de Bordeaux qu’on parle d’eux à un instant T et dans le monde entier ».

« Je vois aujourd’hui qu‘il y a de plus en plus de vins italiens qui s’intéressent à la place de Bordeaux, des vins américains qui commencent à venir sur la place de Bordeaux pour être distribués par la place de Bordeaux… donc la place de Bordeaux est forte et les primeurs sont un outil de communication extrêmement puissants pour la place de Bordeaux et pour les vins de Bordeaux, donc ce serait bien dommage de s’en priver ».

« Il y a peut-être eu quelques erreurs par le passé, mais je pense qu’aujourd’hui les primeurs sont un moment qui est incontournable, et on le voit bien, il y a des Américains qui sont présents, des Asiatiques qui sont présents, et bien sûr des Européens aussi ».

JPS : « Le 2013 s’était vendu de quelle manière au final ?

Fabrice Bernard : « Pour être clair, le 2013 ne s’est pas forcément bien vendu sur le marché européen ou américain, il s’est surtout vendu sur le marché asiatique. Il a aussi trouvé un deuxième marché une fois qu’il est devenu livrable sur finalement la restauration et bien sûr les ventes aux particuliers.

« Pourquoi ? Parce que le millésime 2013 est un vin qui n’a pas la structure tannique d’un 2016, c’est une évidence, par contre c’est un vin qui est agréable à boire aujourd’hui. Hier il y a une propriété, Pontet Canet, qui faisait goûter des 2007 et les 2007 avaient finalement la même réputation que les 2013, d’être des vins un petit peu plus légers, avec une structure moins forte, et je vous promets qu’au déjeuner je veux bien boir cela tous les jours à table sans aucun problème ».

JPS : « Avec ce 2016 qui fait suite aux 2015 et 2014, on peut dire qu’on tourne une page 2011-2012-2013 qui était un peu plus faibles à Bordeaux ? »

Fabrice Bernard : « Je pense qu’on tourne cette page, Bordeaux a su être raisonnable sur les prix en 2013 et 2014, les a légèrement augmenté en 2015, et si vous voulez, pendant ce temps là on a les vins américains, les vins italiens et puis même les vins bourguignons qui ont augmenté très fortement leurs prix, ce qui fait qu’une bouteille de Bordeaux devient raisonnable par rapport à sa concurrence, en terme de même rapport qualité-prix évidemment. »

Regardez l’interview de Fabrice Bernard réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot

Idée de sortie : le Château Lanessan participe aux Portes Ouvertes du Printemps des Châteaux

Ce week-end se poursuit les Portes Ouvertes dans les châteaux du Médoc. 59 châteaux participent à l’opération du Printemps des Châteaux. Parmi eux le château Lanessan, célèbre pour ses balades en calèches.

Le château Lanessan © bordeaux-tourisme.com

Le château Lanessan © bordeaux-tourisme.com

Le temps d’un week-end, 59 viticulteurs du Médoc vous ouvrent leurs portes et vous invitent à découvrir leur métier. 

Le château Lanessan, est ouvert, comme de nombreuses autres propriétés en ce dimanche quasi-estival.  Au programme des visites gratuites du domaine toutes les 30 mn et des dégustations des 3 crus de la propriété : Château Lanessan 2008, les Calèches 2011 et Saint Gemme 2012.

Sur place, un food truck, « Baguettes et Fourchette » proposera des plats d’inspiration asiatique pour des accords avec les vins de la propriété. Pour les plus petits, une chasse au trésor et des atelies de coloriage ou de création artistique seront proposés.

Ouvert de 10h à 18h –  Programme complet du Printemps des Châteaux disponible sur bouger en Médoc

08 Avr

Stéphane Derenoncourt sur le 2016 : « c’est un millésime qui peut allier à la fois une grande maturité et une grande fraîcheur, c’est un millésime superbe »

Stéphane Derenoncourt organisait cette semaine son traditionnel tasting « la Grappe », au château La Gaffelière à Saint-Emilion. Une dégustation des vins des propriétés qu’il conseille. L’occasion de revenir sur le millésime 2016 et les perspectives d’avenir pour les primeurs à Bordeaux. Il est l’invité de Parole d’Expert dans Côté Châteaux.

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Stéphane Derenoncourt, qu’en est-il du millésime 2016, comment l’avez-vous goûté, comment le jugez-vous ? »

Stéphane Derenoncourt : « Après l’avoir vécu parfois difficilement, je l’ai plutôt bien goûté et je le juge plutôt bien. C’est un millésime assez étonnant, assez extraordinaire aussi parce que c’est un millésime qui part très mal, assez difficile à gérer dans la période de printemps, et puis le phénomène s’inverse avec un été fabuleux. Finalement en conclusion : un millésime assez froid, malgré tout, ce qui fait qu’avec une arrière saison magnifique on arrive à aller chercher des maturités superbes.

C’est un millésime qui peut allier à la fois une grande maturité et une grande fraîcheur, c’est un millésime superbe, il n’y a pas d’exotisme, il est très identitaire, on reconnaît les régions, on reconnaît les terroirs, c’est un très très beau millésime.

JPS : « Cela va être un millésime marquant ici à Bordeaux ? »

Stéphane Derenoncourt : « Cela va être un millésime marquant, pour sûr. On est en fait sur un millésime qui se goûte bien…

Il est très équilibré, il va durer longtemps, il a un potentiel de garde extraordinaire et surtout il aura marqué l’état d’esprit des vignerons.

« C’est un millésime où on n’aurait peut-être pas du faire de vin, c’est un millésime miraculé, la floraison ça a été un miracle. Il pleuvait tout le temps, ça s’est arrêté 10 jours. Tout le vignoble a fleuri très groupé, avec une floraison qualitative, il y a pas mal de rendement, il y a du vin.

Il y a de la quantité, de la qualité, c’est un millésime qui donne le sourire.

JPS : « Pour le système des primeurs, quelque part cela relance les dés ? »

Stéphane Derenoncourt : « Ca peut les relancer oui, ça peur relancer les dés parce qu’il y a une grande qualité de millésime…  

C’est le second , parce qu’il ne faut pas oublier que 2015, c’est un millésime assez extraordinaire.

Donc ça peut le relancer à partir du moment où la demande est suffisamment forte pour accepter les volumes.

JPS : « Pour autant, est-ce que le système des primeurs est pérennisé avec cela ? »

Stéphane Derenoncourt : « On voit depuis quelques années une fragilisation de ce système pour plusieurs raisons, la principale c’est la spéculation, les prix ont beaucoup monté, les vins sont aujourd’hui assez chers, donc c’est un système qui se resserre au sommet de la pyramide avec les marques qui sont les plus difficiles à obtenir si on ne les achète pas en primeurs (notamment pour tous les 1ers cc) et qui a tendance à s’affaisser pour le reste, simple ment parce que le système fonctionne à partir du moment où toute la chaîne d’opérateurs peut trouver une certaine excitation à vendre ces vins et surtout gagner de l’argent ».

A partir du moment où les prix sortent trop hauts, derrière il n’y a pas de plus-values qui se font.

« Cela laisse un intérêt moindre à acheter les vins en primeurs sinon leur rareté. Et le système s’épuise. Mais oui, c’est un système qui va fonctionner, c’est même une grande opportunité pour Bordeaux de faire un come-back parce que c’est un système qui intéresse les grands crus mais aussi dans un millésime comme ça tout est bon. Et les gens vont pouvoir découvrir qu’ils vont pouvoir s’offrir des vins pour un un rapport qualité-prix incroyable ».

« C’est vrai que si Bordeaux revient avec un millésime sympa, un peu de volume et des prix exceptionnels, cela va remonter la cote de popularité de Bordeaux qui est un peu basse en ce moment. »

Regardez l’interview de Stéphane Derenoncourt réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

Une action « pédagogique » des vignerons gardois, ce samedi, auprès des consommateurs de grandes surfaces à propos de la concurrence « déloyale » des vins espagnols.

Plusieurs organisations de vignerons gardois mèneront ce samedi une action « pédagogique » auprès des consommateurs de grandes surfaces à propos de la concurrence « déloyale » des vins espagnols, après la multiplication d’actions violentes contre des supermarchés et négociants au cours des dernières semaines dans le Gard et l’Hérault.

Le 30 mars, les Jeunes Agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment crée, avaient mené une opération "de contrôle" plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d'origine espagnole © D. Moine France 3

Le 30 mars, les Jeunes Agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment crée, avaient mené une opération « de contrôle » plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d’origine espagnole © D. Moine France 3

Les Jeunes Agriculteurs du Gard, le Syndicat des Vignerons Gardois, ainsi que Coop de France et la FDSEA du Gard ont précisé ce mercredi dans un communiqué vouloir ainsi « alerter le consommateur sur l’étiquetage ambigu des vins en grande distribution ».

Ils prévoient notamment une distribution de tracts à l’entrée de grandes surfaces gardoises. Des bons de réduction de 5% seront également distribués pour permettre d’acheter dans des caves et coopératives locales.

La communication envers le consommateur, acteur du maintien de nos exploitations, est la clé de la réussite pour que nos idées soient comprises et mises en avant », d’après les organisateurs.

Le 30 mars, les Jeunes agriculteurs et le syndicat des vignerons gardois, récemment créé, avaient mené une opération « de contrôle » plus musclée dans trois supermarchés nîmois, détruisant bouteilles et fontaines à vin d’origine espagnole.

Parallèlement, des actions violentes signées « Comité régional d’action viticole » (Crav) ou sa déclinaison départementale, « Comité d’action viticole » (Cav) se sont multipliées ces dernières semaines sur fond de colère de la profession dans l’ex-Languedoc-Roussillon, en concurrence directe avec les vins espagnols.

Dernières actions en date, dans la nuit de lundi à mardi, le local renfermant le système frigorifique de l’Intermarché de Montaren-et-Saint-Médiers, près d’Uzès
(Gard) a été visé par un incendie allumé à l’aide de pneus, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs dizaines de caddies ont été incendiés sur le parking de supermarchés à Aujargues, Sommières et Saint-Christol-lez-Alès (Gard), a-t-on appris de même source. Aux Angles (Gard), près d’Avignon, c’est une borne de retrait de marchandises dans un drive de supermarché qui a été détruite. Sur chacun des lieux, des inscriptions « CAV » ont été retrouvées. Fin mars, les bureaux de Vergnes et Passerieux, l’un des plus grands courtiers en vins en France, avaient été incendiés à Béziers (Hérault) et deux explosions avaient visé le négociant Jeanjean à Saint-Felix-de-Lodez (Hérault). Ces trois actions, sur lesquelles enquête le SRPJ de Montpellier, avaient également été revendiquées par le comité régional d’action viticole (Crav), sorte de bras radical des viticulteurs ayant mené des actions violentes par le passé.

Avec AFP

07 Avr

Le 23e Printemps des Vins de Blaye, c’est samedi 8 et dimanche 9 avril

C’est demain le grand retour du Printemps des Vins de Blaye. C’est la 23ème édition de cet événement oenotouristique incontournable dans la Citadelle de Blaye. L’occasion de rencontrer 80 vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et de profiter d’un programme complet d’animations.

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LE RENDEZ-VOUS DE LA CONVIVIALITE

Samedi et dimanche, les vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux vous convient au cœur de la Citadelle de Blaye pour vous faire déguster leurs vins. Un rituel immuable depuis une vingtaine d’années qui doit son succès à son esprit convivial.

Nous avons fait le choix de réunir tous nos vignerons sur un seul site pour que les visiteurs puissent en rencontrer le maximum le temps d’un week-end », Mickaël Rouyer, directeur de l’appellation Blaye  Côtes de Bordeaux.

« Cette configuration propice aux échanges renforce également la cohésion entre les vignerons, heureux de se retrouver tous ensemble. Leur générosité garantit une ambiance conviviale, clef du succès de cette grand fête du Vin. »

LES INCONTOURNABLES

Côté animations, les visiteurs, munis du pass dégustation, pourront accéder à de nombreuses activités. Ateliers découvertes (Initiation à la dégustation, atelier assemblage et accord mets-vins), visites guidées de la Citadelle, balades en petit train, en calèche, ou en bateau…

Plébiscités par le public, la croisière dégustation au départ de Bordeaux, le marché gastronomique et le baptême de l’air en hélicoptère à gagner, seront reconduits cette année encore.

A noter : la garderie sera de nouveau mise à disposition gratuitement pour permettre au plus grand nombre de profiter pleinement de l’événement. … et des nouveautés

LE PROGRAMME D’ANIMATIONS ENRICHI

Pour cette édition 2017, le programme d’animations s’enrichit ! Un atelier créatif « Do It Yourself » sera en effet proposé pour fabriquer des objets à partir de bouchons. Des démonstrations de rouleurs de barriques se dérouleront également tout au long du week-end et réserveront quelques surprises aux visiteurs. Toute une appellation mobilisée, des animations variées dans un cadre unique, autant de raisons pour faire de cette nouvelle édition du Printemps des Vins de Blaye, un succès !

Avec Le Printemps des Vins de Blaye :  c’est Samedi 8 et dimanche 9 avril, Citadelle de Blaye, de 10h à 20h. Pass dégustation à 6€ en prévente sur le site internet / 8 € sur place www.printemps-des-vins.com

Christophe Navarre, le Pdg de Moët Hennessy, devient président du Conseil de Surveillance de Vinexpo

Réuni ce 6 avril, le Conseil de Surveillance de Vinexpo SAS a nommé Christophe Navarre, PDG de Moët Hennessy, à sa Présidence.

Christophe Navarre, nouveau président du Conseil de Surveillance  de © Vinexpo

Christophe Navarre, nouveau président du Conseil de Surveillance de © Vinexpo

Âgé de 58 ans, Christophe Navarre succède à Xavier de Eizaguirre, dont le mandat était arrivé à son terme ; Chistophe Navarre devient également Président du Conseil de Surveillance de Vinexpo Overseas, la filiale du groupe qui gère les activités de Vinexpo à l’étranger.

A LA TETE DE MOET-HENNESSY

Christophe Navarre est né en Belgique, et a obtenu une licence de Business Administration à l’Université de Liège avant d’entrer à la Continental Bank en 1980. Il rejoint plus tard le groupe Exxon où il exerce différentes fonctions de Responsable Marketing et Commercial pour le Groupe Esso. Développant des marques premiums et des produits novateurs pendant près de 8 ans, il rejoint le Groupe LVMH en 1997, pour prendre la tête de JAS Hennessy & Co, la prestigieuse maison de cognac. En mai 2001, il est nommé Président Directeur Général de Moët-Hennessy, le groupe d’activités Vins et Spiritueux de LVMH qui possède aussi les prestigieuses maisons de champagne Moët & Chandon, Dom Pérignon, Mercier, Veuve Clicquot, Ruinart et Krug, de whisky Glenmorangie et Ardbeg, la vodka Belvedere ainsi que des vins du Nouveau Monde.

UNE ETAPE IMPORTANTE DANS LE DEVELOPPEMENT EN FRANCE ET A L’ETRANGER

Par son expérience à la tête de Moët Hennessy depuis 2001, et par sa connaissance approfondie des grands marchés mondiaux de vins et spiritueux, Christophe Navarre apporte à Vinexpo un élan supplémentaire face aux défis de l’entreprise.

Vinexpo est une marque qui, depuis plus de trente ans, fait rayonner le secteur des vins et spiritueux en général, et les exportations françaises en particulier. Je me réjouis de contribuer à son développement aux côtés du Directoire », Christophe Navarre.

Patrick Seguin, Président du Directoire, et Guillaume Deglise, Directeur Général de Vinexpo, ont commenté: « la nomination à la Présidence du Conseil de Surveillance d’un professionnel de la dimension de Christophe Navarre traduit les ambitions de l’entreprise de porter au plus haut le savoir-faire et l’expertise de Vinexpo ».

Deux autres personnalités du secteur des vins et spiritueux font leur entrée au Conseil de Surveillance de Vinexpo : Philippe Castéja, Président de Borie-Manoux et du Conseil des Crus Classés 1855, et Philippe Guigal, de la Maison rhodanienne E. Guigal.

Par ailleurs le mandat de Chrsitophe Navarre comme Président de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux s’achèvera le 12 avril 2017.

Avec Vinexpo.

06 Avr

Emmanuel Cruse au Ban du Millésime « un millésime d’anthologie à Bordeaux »

La Commanderie du Bontemps organisait hier sa traditionnelle soirée du Ban du Millésime au CAPC à Bordeaux. L’occasion pour les propriétés et négociants de remercier les acheteurs étrangers venus pour les primeurs et ce fameux 2016.

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Pas moins de 640 personnes étaient invitées hier soir au CAPC. Les membres de la Commanderie du Bontemps avaient une fois de plus fait les choses en grand, de concert avec les propriétaires et négociants qui invitent à leurs tables de nombreux acheteurs, importateurs et distributeurs étrangers. Cela fait ainsi partie du jeu et du savoir-vivre à la française.

De nombreux Asiatiques, 'la Chine est 1er marché à l'export avec 73 millions de bouteilles, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

De nombreux Asiatiques étaient invités par les châteaux et maisons de negoce. La Chine est 1er marché à l’export pour Bordeaux, avec 73 millions de bouteilles vendues ces 12 derniers mois, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

Parmi la Commanderie, Thimothée Bouffard, courtier de la place de Bordeaux, a bien voulu commenter pour Côté châteaux ce millésime 2016 : il faut en effet déjà se souvenir que « c’est un millésime qui a été sauvé grâce à la sécheresse (car le printemps avait été très pluvieux) et à la pluie du 13 septembre. Cela a permis d’avoir des vendanges à maturité. »

On a une grande homogénéité sur l’ensemble des appellations, c’est très bon partout », Thimothée Bouffard

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Toutefois, notre ami courtier conseille « la mesure vis-à-vis des propriétés. Le marché sera là si on arrive à être mesuré dans l’ajustement des prix. On peut concevoir une hausse mais très raisonnable. »

A ses côtés, une autre figure du Médoc, Jean Chanfreau propriétaire des châteaux Fonréaud, Lestage et Caroline. Celui-ci travaille bien sûr les rouges mais il est très fier de produire « l’un des meilleurs blancs du Médoc » avec le Cygne de Fonréaud, dixit un spécialiste. « Il y a un siècle on produisait du blanc dans le Médoc », explique Jean Chanfreau qui aujourd’hui renoue avec cette tradition en sortant 20000 bouteilles de Cygne avec Fonréaud et 1200 bouteilles de la Mouette au château Lestage., sur un terroir de graves fines et de calcaire.

Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Luc Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Cette semaine des primeurs aura été marquée, tout d’abord en ouverture, par la sortie du prix de château Guiraud, 35,50 euros hors taxe, car comme le souhaitait la famille Planty, les acheteurs pourraient savoir à quelle sauce ils allaient être « mangés » en venant à la propriété ou dans les tastings. Du coup de nombreuses ventes ont déjà pu se faire, alors même que tous les autres châteaux dans le Bordelais vont attendre les notes des critiques pour sortir leurs prix.

 Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

A Kirwan, on a aussi fait le plein dans le nouveau chai lors des deux journées de dégustations des vins de Margaux : 3500 personnes ont été reçues par Yann Schÿler, ainsi que les autres propriétaires qui présentaient leurs vins.

Dans son discours introductif, le Grand Maître de la Commanderie a tout d’abord souligné l’enthousiasme des participants, un nouveau record avec 640 personnes au CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux.

Emmanuel Cruse a aussi résumé l’ambiance générale et les retours de l’ensemble des professionnels qui décrivent :

Un millésime exceptionnel reconnu par l’ensemble des critiques. Un millésime d’anthologie à Bordeaux » Emmanuel Cruse Grand Maître de la Commanderie du Bontemps.

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« Pour être honnête, nous avons eu beaucoup de chance avec ce millésime car les conditions climatiques ont été très difficiles jusqu’à la mi-juin ; le 23 juin, soir de la Fête de la Fleur, le temps a basculé pour une été sec qui a apporté cette maturité idéal. Un millésime d’une parfaite élégance. »

Et le Grand Maître de rappeler la conjoncture économique instable aux USA et en Angleterre avec le brexit, qui amène sans doute à bien réfléchir avant de sortir des prix qui ne resteraient pas dans la mesure.

05 Avr

Le système des primeurs à Bordeaux est relancé par 3 grands millésimes successifs

Les dés sont relancés à Bordeaux. L’attrait pour le millésime 2016 est bien là, l’achat environ 2 ans avant d’être livré devrait être avantageux si les propriétés demeurent raisonnables, en plus il y a de la quantité. Les commentaires des experts de Côté Châteaux vont bon train.

Mochel Rolland estime qu'on peut trouver de beaux flacons entre 15-25 euros, mais chez les très grands ça pourrait de nouveau s'emballer © JPS

Michel Rolland estime qu’on peut trouver de beaux flacons entre 15-25 euros, mais chez les très grands ça pourrait de nouveau s’emballer © JPS

Le système a bien failli faire « tilt » ! Après un millésime comme 2013, qu’on peut dire assez moyen, millésime qui faisait suite à 2011 et 2012, jugés bien en dessous des stars 2009 et 2010, le système des primeurs avait du plomb dans l’aile. Ce d’autant que les prix sur le 2010 notamment avaient flambé et refroidi pour quelques années les acheteurs du monde entier.

Mais aujourd’hui, il se passe quelque chose, ça frétille de nouveau à Bordeaux. Comme le disaient les aficionados de flippers ou de vieux jeux vidéos de cafés, « same player shoot again » !

La famille Van den Bussche, Eric, Mathieu, Filip et Marc, importateurs de Gant en Belgique © JPS

La famille Van den Bussche, Eric, Mathieu, Filip et Marc, importateurs de Gant en Belgique © JPS

Nos amis Belges qui n’ont jamais vraiment délaissé Bordeaux sont bien présents à l’image de la famille Van den Bussche de Gant. Les vins de Bordeaux représentent 60% des vins qu’ils importent.

Oui il y a une telle différence entre acheter en primeur qu’en livrable, que c’est toujours intéressant, c’est sûr et certain, » Mathieu Van den Bussche importateur belge.

Au château Villemaurine, dégustation des Crus classés de Saint-Emilion © JPS

Au château Villemaurine, dégustation des Crus classés de Saint-Emilion © JPS

Sur le millésime 2014, comme le soulignait en effet dès lundi Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux : « ceux qui ont acheté des 2014 ont fait de très bonnes affaires, aujourd’hui cela vaut au moins 30% plus cher qu’en primeur ».

Fabrice Bernard le PDG de Millésima © JPS

Fabrice Bernard le PDG de Millésima © JPS

Pour Fabrice Bernard, PDG de Millésima confirme que Bordeaux a à nouveau un rôle à jouer : « Bordeaux a su être raisonnable sur les prix en 2013 et 2014, les a légèrement augmenté en 2015, et si vous voulez pendant ce temps-là, on a les vins américains et italiens, et même bourguignons qui ont augmenté très fortement leurs prix ».

2015, un peu plus cher, et 2016 ont ainsi réussi à faire reparler de Bordeaux comme d’une place centrale du monde du vin, d’autant qu’il y a du volume et que Bordeaux n’a subi ni gel ni grêle.

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Les prix qui ont flambé à  Bordeaux sur les 2009 et surtout les 2010, avec une oephorie de commandes chinoises ont bien failli faire vaciller le système des primeurs. Un système à la base qui permettait aux propriétés de faire de la trésorerie, en étant payé de suite.

Jean-Luc Zell d'Agassac, Clémence et Pascal Colotte de Jean Faux à la Grappe © JPS

Jean-Luc Zell d’Agassac, Clémence et Pascal Colotte de Jean Faux à la Grappe © JPS

« A partir du moment où les prix sortent trop haut, derrière il n’y a pas de plus-value qui se fait, cela laisse un intérêt moindre à acheter les vins en primeur, sinon leur rareté ». « 

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Stéphane Derenoncourt a connu une belle affluence à la Grappe au château la Gaffelière © JPS

Pour ce 2016, dans un millésime comme ça tout est bon, les gens vont pouvoir découvrir qu’ils peuvent s’offrir des vins pour des rapports qualité-prix incroyables, » commente Stéphane Derenoncourt.

Les Clés de Châteaux à la Dominique par la famille Rolland © JPS

Les Clés de Châteaux à la Dominique par la famille Rolland © JPS

L’oenologue Michel Rolland fait aussi le plein pour sa traditionnelle dégustation des Clés de Châteaux organisée avec Dany Rolland et leurs filles. Dans le cuvier du château La Dominique, ils font déguster plus de 200 châteaux qu’ils conseillent. Il est confiant avec de très belles choses autour de 15-25 euros mais redoutent une petite flambée pour les plus grands.

IMG_4622« Il y a de la demande donc la propriété monte, le négoce monte, les acheteurs sont prêts à payer et ça donne ce qu’on avait connu en 2010, en général c’est 3 ou 4 ans après qu’on le reprend après dans la figure » explique Michel Rolland.

Michel Rolland, Cyril Lignac et Dany Rolland sur la terrasse rouge de la Dominique © JPS

Michel Rolland, Cyril Lignac et Dany Rolland sur la terrasse rouge de la Dominique © JPS

Hormis 40 grandes marques, les prix devraient rester accessibles, pour que les primeurs continuent d’occuper la scène médiatique, faisant désormais venir des chefs, comme aujourd’hui Cyril Lignac à La Dominique, pour animer des accords mets et vins.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Xavier Mansion, D Laurent :

04 Avr

Les primeurs à Bordeaux : les étrangers fortement intéressés par le millésime 2016

Les professionnels étrangers du monde du vin sont venus en nombre pour déguster le millésime 2016. Parmi eux, les marchés très porteurs pour Bordeaux : la Chine, les Etats-Unis, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Des Américains qui font un grand retour avec un marché qui est le 1er consommateur au monde de vin.

Suzanne Mustacich, journaliste au Wine Spectator © Jean-Pierre Stahl

Suzanne Mustacich, journaliste au Wine Spectator © Jean-Pierre Stahl

Journaliste au Wine Spectator, Suzanne Mustacich connaît non seulement bien le marché américain puisqu’elle nous vient du pays de l’Oncle Sam, mais en prime elle a une expertise sur les vins de Bordeaux, car elle vit à Bordeaux depuis de nombreuses années.

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« Il y a beaucoup de monde, même plus que l’année dernière, c’est parce qu’il y a une demande aux USA, le plus important marché de vin au monde (1er pays consommateur), et Bordeaux reprend sa place », explique Suzanne Mustacich.

Il faut dire que le taux de change est redevenu beaucoup plus favorable que pour les derniers grands millésimes 2009 et 2010. Au château Batailley, à Pauillac, la dégustation de l’Union des Grands Crus Classés de Bordeaux est ainsi prise d’assaut par de nombreux américains dont André Holmes, juriste aux USA et grand amateur de vins de Bordeaux.

Parmi les grands amateurs de vins de Bordeaux, l'américain Andre Holmes à gauche à l'image (JPS)

Parmi les grands amateurs de vins de Bordeaux, l’américain Andre Holmes à gauche, aux côtés de Bertrand Lafon, conseiller en vin (JPS)

Bon fruit, les tanins sont équilibrés, c’est un grand millésime ! » André Holmes grand amateur américain de vins de Bordeaux.

Robert Landness agent américain de la maison Jeffrey M. Davies est aussi emballé : « si vous deviez le comparez avec le 1989 ou le 1990, il ressemble plus au 1990, avec une belle structure, belle densité, un grand millésime à souhait ».

Le château Batailley, pris d'assaut par les étrangers © JPS

Le château Batailley, pris d’assaut par les étrangers © JPS

Mais pour ne pas faire fuir le marché américain qui est en passe de dépasser en volume les exportations belges (2e marché des vins de Bordeaux avec 25 millions de bouteilles) et se positionner en seconde position, les prix des crus classés devront essayer de rester stables, en tout cas ne pas flamber comme en 2010 :

IMG_4513J’espère que tout le monde restera raisonnable car il faut quand même que les vins soient atteignables par le plus grand nombre même si nous avons fait de très grands vins cette année », Philippe Castéja président des Crus Classés 1855.

Au Domaine de Chevalier, on a pu croiser aussi pas mal d’acheteurs européens intéressés : des Allemands, et même des Anglais, ce malgré le brexit:

On attend tous une petite augmentation parce que c’est un très bon millésime, mais si ça reste raisonnable cela va très bien marcher » Nickie Daste, responsable Achats et Ventes Richards Walford (Royaume-Uni)

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Nickie Daste, responsable Achats et Ventes Richards Walford (Royaume-Uni)

Les Britanniques sont le 4e marché pour les vins de Bordeaux à l’export avec 22 millions de bouteilles, devant les Allemands 5e avec 21 millions : « je suis sûr que nous allons acheter pas mal de lots de ce millésime car c’est très bon, et on va pouvoir le vendre à nos clients qui seront très contents, » me confie Grégor Sturm importateur de la maison Sturmweine à Munich.

Les Chinois sont aussi très choyés dans les propriétés, ils restent et de loin le 1er marché à l’export pour les vins de Bordeaux avec 73 millions de bouteilles vendues sur les 12 derniers mois.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Françoise Dupuis :

Olivier Bernard sur les primeurs à Bordeaux : « on a eu la chance de produire 2009 et 2010, il n’y a pas si longtemps, et 2016 c’est du même niveau »

 » Quand vous avez des vins comme ça, ce sont des grands, grands millésimes ». Olivier Bernard, propriétaire du Domaine de Chevalier et Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, se confie à Côté Châteaux en exclusivité sur le millésime 2016. Il est l’invité de parole d’expert.

Olivier Bernard, le président de l'Union des Grands Crus de Bordeaux, organisateur des dégustations primeurs à Bordeaux © JPS

Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, organisateur des dégustations primeurs à Bordeaux © JPS

Jean-Pierre STAHL : « Olivier Bernard, tout le monde parle du 2016 comme d’un millésime exceptionnel. Est-ce un nouveau millésime du siècle ? »

Olivier Bernard : « Bordeaux a parfois la réputation de raconter des histoires, mais là il n’y a pas d’histoire. Quand vous avez des vins comme ça, ce sont des grands grands millésimes. Cela fait partie des quelques millésimes que l’on produit dans la vie d’un homme. On a eu la chance de produire 2009 et 2010, il n’y a pas si longtemps, et 2016 c’est du même niveau. Est-ce que c’est meilleur que 2015 ? Chez nous oui, certains vous diront que non, mais sur l’ensemble du bordelais j’ai l’impression que 2016 dépasse un peu 2015. « 

Ce millésime 2016, il est très Bordeaux… Il est très vertical, structuré, puissant et droit. »

« On ne sent pas l’alcool, ni une certaine sucrosité, ni de la barrique, ni de la surmaturité ou de la surextraction, ce sont des vins très bien définis, très purs, très droits, c’est ça les grands Bordeaux. »

« Et en plus, il y a ce petit supplément d’âme, qui des fois sur des vins un peu trop droits peuvent frôler l’austérité. Sur ce 2016, on a des couleurs profondes, des vins puissants et verticaux à la fois, mais en même temps il y a un charme. On le sent dès le nez, on a un côté aromatique étonnant. Ce côté aromatique s’il se révèle très tôt, c’est qu’il y a une très belle maturité et ce côté équilibre ».

Les grands vins comme les grands hommes ne s’expriment bien que s’ils sont en parfait équilibre, on est su des notes de terroir et de cerise noire »

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Jean-Pierre Stahl : « Quant au système des primeurs, est-il relancé, et à quels prix faut-il s’attendre ?

Olivier Bernard : « Le système des primeurs est passé par deux excès : il est passé par deux grands millésimes 2009, 2010 avec la surchauffe chinoise qui a fait que l’on est monté sur le millésime 2010, sur certains crus, trop haut. Je me rappelle des vins qui se sont vendus très chers en sortie de propriété mais qui coûtaient le double 15 jours plus tard. Cela veut dire que c’est le marché qui a aspiré ces vins à un peu n’importe quel prix. Donc une folie non maîtrisée du marché. Et nous qui aimons les très grands vins, qui partent à des prix de folie, on est un peu énervé…Donc 2010 a été un des premiers éléments qui a participé au Bordeaux bashing ».

« Et puis derrière manque de chance : 2011, 2012 et 2013, trois millésimes de consommation rapide, des beaux millésimes mais pas des grands millésimes de Bordeaux. Ces 11, 12, 13 ont été un deuxième élément qui ont fragilisé les primeurs. Donnez moi une bonne raison d’acheter des 2013 en primeur, il n’y en avait pas beaucoup ».

« Avec 2014, 2015 et 2016, on est revenu dans un cycle tout-à-fait normal à Bordeaux et ceux qui ont acheté des 2014 ont fait de très bonnes affaires, aujourd’hui cela vaut au moins 30% plus cher qu’en primeur. 2015, on a fait un très grand millésime qui s’est vendu au bon prix ».

« Bien sûr on va parler des exceptions. Je veux rappeler que Bordeaux, c’est 6000 châteaux. Dans une année comme 2016, sur ces 6000, il y a 400 châteaux qui vont se vendre en primeur. Sur ces 400, admettons qu’il y en ait 10% qui pètent un peu les plombs, ça fait 40. Peut-être qu’il y a une quarantaine de crus qui peuvent un peu sortir des prix. Bordeaux c’est 6000 châteaux, 5960 seront au bon prix, j’aime bien parler de la règle, plutôt que de l’exception. Et trop souvent en France, on parle de l’exception, parlons de la règle. »
Regardez l’interview d’Olivier Bernard, le président de l’UGCB réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

Jean-Pierre Stahl : « Pour ces primeurs, il y a de nombreux étrangers de retour, non ? »

Olivier Bernard : « Le millésime 2014 et le millésime 2015 ont redonné confiance au marché, les gens ont gagné de l’argent, globalement 2014 et 2015 se sont vendus au bon prix avec de très bons niveaux de qualité. En 2014, c’était l’année où on pouvait acheter des grands crus, y compris des 1ers crus. Ils étaient à un prix raisonnables ».

« 2015 et 2016 sont des années plus cotées, plus chères, et c’est normal. Car en 2016, on va avoir beaucoup de gens qui vont s’intéresser à ce millésime. On le voit, en tant que président de l’Union des Grands Crus, on a déjà 6500 inscrits, professionnels du monde entier, contre 4500 précédemment. Ca peut créer une forte demande. Après les propriétaires de châteaux devront faire extrêmement attention et il y a un avantage très marqué sur ce millésime, c’est qu’on a fait de la production, un certain volume. Et quand un propriétaire a fait un certain volume, il doit vendre au bon prix, sinon le marché ne lui prendra pas. Parce que dans un marché comme celui-là, comme il y a du vin, eh bien on ira acheter chez le voisin.

« Donc je suis assez confiant sur la mise en marché de ce 2016. Sur les 122 crus présentés ce matin à l »Union des Grands Crus, je peux déjà vous dire qu’il y en a déjà cent qui ne seront pas chers ».