06 Avr

Emmanuel Cruse au Ban du Millésime « un millésime d’anthologie à Bordeaux »

La Commanderie du Bontemps organisait hier sa traditionnelle soirée du Ban du Millésime au CAPC à Bordeaux. L’occasion pour les propriétés et négociants de remercier les acheteurs étrangers venus pour les primeurs et ce fameux 2016.

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Emmanuel Cruse, le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps © JPS

Pas moins de 640 personnes étaient invitées hier soir au CAPC. Les membres de la Commanderie du Bontemps avaient une fois de plus fait les choses en grand, de concert avec les propriétaires et négociants qui invitent à leurs tables de nombreux acheteurs, importateurs et distributeurs étrangers. Cela fait ainsi partie du jeu et du savoir-vivre à la française.

De nombreux Asiatiques, 'la Chine est 1er marché à l'export avec 73 millions de bouteilles, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

De nombreux Asiatiques étaient invités par les châteaux et maisons de negoce. La Chine est 1er marché à l’export pour Bordeaux, avec 73 millions de bouteilles vendues ces 12 derniers mois, étaient invités par les châteaux et maisons de negoce © JPS

Parmi la Commanderie, Thimothée Bouffard, courtier de la place de Bordeaux, a bien voulu commenter pour Côté châteaux ce millésime 2016 : il faut en effet déjà se souvenir que « c’est un millésime qui a été sauvé grâce à la sécheresse (car le printemps avait été très pluvieux) et à la pluie du 13 septembre. Cela a permis d’avoir des vendanges à maturité. »

On a une grande homogénéité sur l’ensemble des appellations, c’est très bon partout », Thimothée Bouffard

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Jean Chanfreau, du château Fonréaud, et Thimothee Bouffard, courtier © JPS

Toutefois, notre ami courtier conseille « la mesure vis-à-vis des propriétés. Le marché sera là si on arrive à être mesuré dans l’ajustement des prix. On peut concevoir une hausse mais très raisonnable. »

A ses côtés, une autre figure du Médoc, Jean Chanfreau propriétaire des châteaux Fonréaud, Lestage et Caroline. Celui-ci travaille bien sûr les rouges mais il est très fier de produire « l’un des meilleurs blancs du Médoc » avec le Cygne de Fonréaud, dixit un spécialiste. « Il y a un siècle on produisait du blanc dans le Médoc », explique Jean Chanfreau qui aujourd’hui renoue avec cette tradition en sortant 20000 bouteilles de Cygne avec Fonréaud et 1200 bouteilles de la Mouette au château Lestage., sur un terroir de graves fines et de calcaire.

Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Luc Planty du château Guiraud et Didier Fréchinet du château La Tour Blanche © JPS

Cette semaine des primeurs aura été marquée, tout d’abord en ouverture, par la sortie du prix de château Guiraud, 35,50 euros hors taxe, car comme le souhaitait la famille Planty, les acheteurs pourraient savoir à quelle sauce ils allaient être « mangés » en venant à la propriété ou dans les tastings. Du coup de nombreuses ventes ont déjà pu se faire, alors même que tous les autres châteaux dans le Bordelais vont attendre les notes des critiques pour sortir leurs prix.

 Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

Peter Winding, le journal du vin Vinbladet au Danemark avec Yann Schÿler du château Kirwan mais aussi consul du Danemark à Bordeaux © JPS

A Kirwan, on a aussi fait le plein dans le nouveau chai lors des deux journées de dégustations des vins de Margaux : 3500 personnes ont été reçues par Yann Schÿler, ainsi que les autres propriétaires qui présentaient leurs vins.

Dans son discours introductif, le Grand Maître de la Commanderie a tout d’abord souligné l’enthousiasme des participants, un nouveau record avec 640 personnes au CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux.

Emmanuel Cruse a aussi résumé l’ambiance générale et les retours de l’ensemble des professionnels qui décrivent :

Un millésime exceptionnel reconnu par l’ensemble des critiques. Un millésime d’anthologie à Bordeaux » Emmanuel Cruse Grand Maître de la Commanderie du Bontemps.

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« Pour être honnête, nous avons eu beaucoup de chance avec ce millésime car les conditions climatiques ont été très difficiles jusqu’à la mi-juin ; le 23 juin, soir de la Fête de la Fleur, le temps a basculé pour une été sec qui a apporté cette maturité idéal. Un millésime d’une parfaite élégance. »

Et le Grand Maître de rappeler la conjoncture économique instable aux USA et en Angleterre avec le brexit, qui amène sans doute à bien réfléchir avant de sortir des prix qui ne resteraient pas dans la mesure.