20 Jan

Plus de 500 000 euros pour une bouteille de whisky…oups !

Une bouteille de six litres de whisky Macallan s’est vendu 500 000 euros, lors d’une vente aux enchères à Hong Kong, en janvier 2014. (SOTHEBY’S / FRANCETV INFO)

 

C’est surtout le flacon réalisé par le célèbre verrier et bijoutier Lalique qui a fait grimper les enchères. Adjugé 504 000 euros en janvier à Hong Kong.

« Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse », disait Alfred de Musset. Celui de ce whisky écossais pur malt Macallan, fabriqué par le prestigieux maître verrier français Lalique, a fait monter les enchères, lors d’une vente organisée à Hong Kong par la maison Sotheby’s. Selon Le Figaro du lundi 20 janvier, la bouteille de six litres a été adjugée pour 504 000 euros. Ce qui en fait la bouteille la plus chère du monde.

La bouteille, la plus grande bouteille jamais fabriquée par Lalique, appartient à la cuvée « Imperiale M Decanters ».  »Chaque flacon a nécessité l’intervention de dix-sept artisans, dont deux personnes titulaires du précieux titre d’ouvrier de France, et totalise plus de 50 heures de travail », précise au Figaro un porte-parole de Macallan, pour justifier son prix.

Outre ce flacon luxueux, la qualité du whisky a également fait grimper la mise. La marque Macallan n’a en effet commercialisé que cinq bouteilles de cette cuvée spéciale de six litres.

Les Bordeaux n’ont qu’à bien se tenir !

Avec Francetv.info

Bordeaux, so sweet…and so happy !

Des conquérants, je vous dis ! A l’heure où les liquoreux se consomment moins qu’au siècle dernier, les « Sweet Bordeaux » se battent pour séduire les générations de jeunes consommateurs et explorent de nouveaux marchés à l’étranger. Même les Chinois, qui ne boivent généralement que du rouge, commencent à apprécier…Conséquence: + 4 % en volume en 2013 !

Lancés en 2009, les « Sweet Bordeaux »  ont su fédérer 11 Aoc en vins doux et liquoreux autour de Bordeaux. Depuis, ils feraient presque de l’ombre à Sauternes…Il faut dire « qu’ils ont faim » comme on dit souvent de nouveaux venus ou de jeunes boîtes qui en veulent. Très entreprenants, ils ont pour objectif de démocratiser les liquoreux et moelleux , bien décidés à aller chercher « avec les dents » de nouveaux clients. Leurs cibles ? Les femmes, les jeunes et les tous les nouveaux marchés en France comme à l’étranger.

En 2013, ils enregistrent un bilan de commercialisation plutôt positif avec + 4 % (87 000 hectolitres) au total. + 5% pour la France où les Sweets réalisent 72 % de leur vente et + 2 % à l’export.

Pour dynamiser le marché, ils organisent régulièrement des soirées en associant des bistrots ou restaurants: 5 000 personnes y ont participé en 2013. Par ailleurs, leur site sur internet commence à faire le buzz avec 36 670 pages lues (+7,7% par rapport à 2012) et surtout avec une augmentation de 65 % de la fréquentation de leur blog. Ils ont également organisé le 17 avril 2013 un « masterchef » avec une dizaine de bloggeuses pour un concours d’accords mets et vins autour des vins doux.

http://blog.sweetbordeaux.com/

En Chine, la percée des « Sweet Bordeaux » se fait petit à petit: très présents l’an dernier, ils reconduisent leur participation au salon « Tang Hui » de Chengdu du 23 au 31 mars et au désormais classique « Wine and Dine Festival » de Hong-Kong en octobre-novembre 2014. Ils seront également présents au « Wine and Spirit Asia » de Singapour du 8 au 11 avril. Singapour connaît une explosion du marché du vin avec une hausse de 14%.

Mais avant, on les retrouvera bien sûr à Bordeaux pour le premier salon Vinipro aux parc des expositions de Bordeaux-Lac du 3 au 5 mars prochains avec 72 m2 d’expositions.

 

19 Jan

Le sauvignon…bête à concours

Le Sauvignon a la cote ! Pour preuve, les 11 et 12 avril prochain, Bordeaux et le monde entier vont lui rendre grâce à l’occasion du 5 ème Concours Mondial du Sauvignon.

 

Un concours organisé conjointement par l’ ODG Bordeaux et  le Concours Mondial de Bruxelles pour une cinquième édition qui se déroulera les 11 et 12 avril 2014.

Les qualités aromatiques exceptionnelles du Sauvignon en font l’un des cépages les plus appréciés des consommateurs. De cette reconnaissance est née l’idée d’un Concours Mondial ouvert à toutes les régions de production des deux hémisphères.

Présent dans de nombreux vignobles du monde entier, le cépage Sauvignon jouit d’une reconnaissance et d’un fort engouement aussi bien chez les professionnels que les consommateurs.

En 2010 lors du lancement à Bordeaux, Denis Dubourdieu, directeur de l’Institut de la Vigne et du Vin (ISVV de Talence), estimait « La forte personnalité du Sauvignon, sa diversité d’expression selon les climats et les terroirs le distingue parmi les plus grands cépages blancs. Ses vins méritaient donc un grand concours mondial. »


Ce concours est destiné à :

  • favoriser la promotion des vins issus du cépage Sauvignon de bonne qualité,
  • encourager leur production et à stimuler leur consommation raisonnable,
  • initier le public à la richesse et à la diversité de ce cépage.

En 2013, la quatrième édition du Concours Mondial du Sauvignon avait eu lieu les 26 et 27 avril en Val de Loire dans le cadre royal du Château de Blois. Une soixantaine de dégustateurs d’une vingtaine de nationalités différentes (France, Belgique, Angleterre, Suisse, Allemagne, Espagne, Italie, Chili, Nouvelle-Zélande, etc.)  avaient évalué plus de 800 vins.

Et ce sont  22 nations productrices qui ont proposé leurs vins : la Nouvelle-Zélande, le Chili, la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Suisse, la République Tchèque, la Roumanie, la Slovaquie…Ce cépage français a progressivement conquis les pays du monde entier grâce à  ses qualités aromatiques. La Californie, l’Australie, la Nouvelle Zélande ou encore le Chili sont des régions viticoles qui produisent abondamment à  partir du Sauvignon, cépage de plus en plus prisé par les nouveaux consommateurs.

En 2013, 231 vins ont été primés et ont reçu 79 médailles d’or et 152 médailles d’argent. Les vins étaient organisés en séries cohérentes (types de vin, millésimes et origines) et les mieux notés se sont vu décerner un trophée spécial qui couronne l’excellence des vins issus de sauvignon blanc dans leur catégorie.

Reportage Vins de Loire sur édition 2013 au château de Blois.

http://www.cmsauvignon.com/fr/bordeaux-accueille-le-concours-mondial-du-sauvignon

 

18 Jan

Ca fleure bon Vinexpo Asia-Pacific

 Un avant-goût du prochain salon Vixexpo à Hong-Kong…Le directeur général de Vinexpo, Guillaume Deglise, est actuellement en tournée en Corée pour assurer la promotion de Vinexpo Asia-Pacific prévu les 27, 28 et 29 mai prochains.

 «Vinexpo Asia-Pacific», c’est le salon du vin de référence sur le marché asiatique depuis 1998 avec plus de 1.300 exposants et 18.000 visiteurs professionnels venus de toute l’Asie. Un salon qui marche fort.

Guillaume Deglise, nommé Directeur de Vinexpo en septembre dernier, a dépeint le marché en Corée et à Séoul comme étant dans une phase de «wine boom».

Cela reflète le développement d’une «habitude du vin» dans le pays, qui se popularise et n’est désormais plus réservé à une élite sociale.

«Le vin en Corée est un produit à la mode.»  a-t-il confié ce mardi à l’agence de presse Yonhap.

Guillaume Deglise

Il s’est ainsi montré optimiste pour le marché coréen, troisième marché asiatique après la Chine et le Japon:  » le marché a retrouvé de la croissance en 2013 et nous attendons une forte croissance dans les années à venir « .

Pourtant, c’est le Japon (qui va organiser un Vinexpo Nippon en novembre) qui reste le marché le plus développé de la zone, notamment à cause des prix élevés des vins vendus dans le pays.

Quant à la conjoncture, elle continue d’être prometteuse : «malgré la crise, le marché des vins a continué sa croissance avec 3,23% de hausse des ventes entre 2008 et 2012 au niveau mondial». Les nouveaux pays grands consommateurs de vins, comme la Chine, et les Etats-Unis, premier marché mondial des vins, sont les principaux moteurs de cette croissance. Il prévoit «une croissance de 4,9% est attendue entre 2013 et 2017».

http://www.vinexpo.com/en/

16 Jan

Après New-York, Bordeaux fait rêver Los Angeles

Mieux que des globe-trotters, les Bordelais remontés comme des ressorts ont pris un « plane » pour Los Angeles pour une autre grande manifestation autour de l’art et du vin de Bordeaux: « L.A.Art Show » and show must go on !

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Entourant les Américains, la délégation bordelaise: Stéphan Delaux, Adjoint au Maire de Bordeaux chargé du tourisme, Laurent Gapenne, Président de la Fédération des Grands Vins et à droite Olivier Bernard, Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux. (photo CIVB-Christophe Château)

 

Après l’inauguration mardi soir du Bordeaux Bar au Carlton en plein coeur de Manhattan, la délégation bordelaise est repartie aussitôt pour L.A.

Los Angeles et Bordeaux célébrent en effet leur cinquantième anniversaire de jumelage en organisant une grande réception en ouverture du LA Art Show, ce 15 janvier, au Los Angeles Convention Center.

Ce rendez-vous, le « 2014 LA Art Show Patron Reception », donne le coup d’envoi d’un an de festivités et d’échanges artistiques et culturels entre les deux villes.

Cinq cent personnes sont attendues. Parmi elles, des personnalités françaises et américaines du monde de la culture, du divertissement, de la politique et de l’industrie.

Les profits de cette soirée seront reversés à Sister Cities of Los Angeles Inc, une organisation à but non lucratif qui a pour mission de soutenir les échanges culturels entre les deux villes tout au long de l’année.

5 000 personnes devraient participer au L.A. Art Show.

Du 26 au 29 juin prochain, Los Angeles sera à son tour invitée d’honneur de la prochaine « Fête du Vin » de Bordeaux où 500 000 personnes sont attendues sur les quais de Bordeaux.

Pour Laurent Maupilé, directeur de Bordeaux Grands Evénements : « l’idée,  c’est qu’on poursuive l’attractivité de Bordeaux avec davantage d’étrangers et des touristes Français qui également seront présents… »

http://www.bordeaux-fete-le-vin.com/

15 Jan

Drame du château de la Rivière: le corps identifié

Peng Wang, directeur France du groupe Brilliant a été formellement identifié grâce aux analyses ADN réalisée par la gendarmerie à Rosny-sous-Bois. Son corps avait été retrouvé samedi à Saint-Vincent-de-Paul (Gironde) suite au crash d’hélicoptère du 20 décembre dernier dans la Dordogne.

Un officiel chinois parle avec des gendarmes de l'équipe de secours ...

Le Colonel Ghislain Réty, commandant le groupement de la Gendarmerie de la Gironde avec un officiel de l’ambassade chinoise le 21 décembre à Lugon-et-l’Ile-du-Carnay

Les analyses réalisées par l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) ont révélé l’identité de la victime du crash d’hélicoptère, retrouvée par le propriétaire d’un terrain en bord de Garonne, ce samedi, à Saint-Vincent-de-Paul en Gironde.

Il s’agit de Peng Wang, le directeur France du groupe Brilliant, (un temps présenté à tort comme un traducteur car il devait parler français). Ses prélèvements ADN ont été confrontés à sa filiation et sont identiques à plus de 99%. Mr Wang avait pris place à bord de l’hélicoptère avec Lam Kok, le milliardaire, PDG du Groupe, qui était à la tête d’une gigantesque entreprise de thés et d’hôtellerie de luxe, ainsi que le fils de ce dernier âgé de 12 ans (dont le corps avait été retrouvé le soir du drame dans la carcasse de l’appareil).

 

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Samedi 11 janvier, le jour où a été repêché le corps (Image France 3 Aquitaine)

 

La Dordogne, très froide en cette période, avait mis du temps à rendre les trois corps disparus. D’ailleurs, Lam Kok et James Grégoire, le pilote de l’hélicoptère et ancien propriétaire du château de la Rivière, sont encore portés disparus. La gendarmerie poursuit régulièrement le survol de la Dordogne et des berges pour retrouver les deux corps.

Le Bordeaux Bar de New-York ou la nouvelle histoire d’amour…des vins de Bordeaux

« Welcome to the Bordeaux Bar ! » A peine ouvert et déjà un succès à New-York. Une délégation de 8 Bordelais a inauguré ce mardi soir cette vitrine de Bordeaux dans la cité de la « grosse pomme »

Ouverture du Bordeaux Bar de New-York © CC

Le « Bordeaux Bar » au Carlton à New-York© Christophe Chateau

Ce n’est pas un bo…bard. C’est the « beau bar » or the « Bordeaux Bar » !

Il vient d’ouvrir à New-York, non loin de l’Empire State Building, et a été inauguré hier soir par une délégation de 8 Bordelais, notamment du CIVB, qui ont fait spécialement le déplacement pour « the event » !

Intérieur du bar à vin à New-York. Crédit photo: Will Cadena

L’intérieur du Bordeaux Bar de New-York-Osez Bordeaux©Will Cadena

 Le Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) a signé un partenariat avec le chef Gascon Laurent Manrique pour ouvrir ce bar à vin en plein coeur de Manhattan, dans les locaux de l’hôtel Carlton. Il n’ y a pas de nouvelle histoire d’amour hormis celle des vins de Bordeaux.

Laurent Manrique (Wikipedia)

http://laurentmanrique.com/

Pour Laurent Gapenne, Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, c’est la nouvelle opportunité à ne pas manquer: « on va développer l’image des vins de Bordeaux, dans un lieu magnifique à New-York. On va avoir une présence continue avec ce bar à vins comme on l’a déjà fait ; nos viticulteurs vont pouvoir organiser ici des dégustations tout au long de l’année. C’est un lieu stratégique pour nous exporter et faire découvrir Bordeaux et ses vins de qualité. »

Dans cette « ambassade », seuls des vins de Bordeaux et de Gironde seront proposés. Les professionnels du monde du vin bordelais pourront aussi y recevoir des clients.

Et d’ajouter: « Le marché ici, c’est 25 millions de bouteilles avec une augmentation de 11% en 2012. C’est un marché qui se développe sur le coeur de gamme. Le prix moyen de la bouteille de ce coeur de gamme c’est 15 $. Le marché est en train de se structurer. On est en plein dans le plan Bordeaux Demain en valorisant et en associant viticulteurs et négociants de la place de Bordeaux. »

14 Jan

Drame au château de la Rivière: un Chinois retrouvé

A 99 %, le corps retrouvé samedi à Saint-Vincent-de-Paul dans la Dordogne est celui d’un des deux Chinois selon nos sources proches de l’enquête.

Lam Lok (le nouveau propriétaire du château de la Rivière, disparu dans le crash) et son épouse devant le château qu’ils venaient d’acquérir (Photo AFP)

Confirmation cet après-midi, à 99% c’est l’un des deux Chinois disparus lors du crash en hélicoptère le 20 décembre dernier au dessus de la Dordogne au niveau de la commune de Lugon-et-l’Ile-du-Carnay en Gironde. Lam Kok ou Peng Wang.

L’enquête prend un nouveau tournant, les caractéristiques en tous points semblent désormais correspondre: le temps d’immersion du corps dans l’eau (3 semaines), les habits, et les analyses en cours faites par l’IRCGN, l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale, abondent dans ce sens. Les caractéristiques dentaires semblent correspondre à celles des personnes asiatiques qui avaient pris place dans l’hélicoptère.

Une histoire triste pour un rêve qui avait bien commencé pour ces amoureux des vins de Bordeaux et des châteaux viticoles de la région. L’autopsie pratiqué hier a permis d’apporter des éléments, mais rien sur les causes de la mort, le corps étant resté trop longtemps dans l’eau. Des analyses ADN sont en cours, elles seront connues en fin de semaine, elles sont réalisées à Rosny-sous-Bois.

13 Jan

Les 6 et 7 février, tous au comptoir !

7ème opération « Blaye au comptoir ». 50 vignerons descendent à Bordeaux dans les bistrots, brasseries et restos parler de leur passion et faire découvrir leurs vins.

 Blaye au Comptoir, c’est devenu le rendez-vous incontournable pour les amateurs de vins, sans chichis, debout au comptoir ou à table à déguster un sympathique Blaye, des Côtes de Bordeaux, ces vins bien charpentés à dominante de merlot.

Pour Olivier Lavigne du Bouchon des Chartrons: « C’est une belle animation : on contribue à faire connaître de bons produits et les clients sont ravis de les découvrir »

Un succès notamment dû aux rencontres avec les vignerons qui descendent à Bordeaux faire goûter leurs vins comme en témoigne Marion Reculet, viticultrice du Château Le Camplat : « C’est la meilleure façon de parler de nos vins. C’est ce contact que recherchent et apprécient les consommateurs. Et pour nous c’est l’occasion de présenter notre millésime, de partager notre passion et notre savoir-faire ».

Comme l’an dernier,  50 vignerons feront le marathon du zinc tout le week-end. Debouts derrière le bar ou en salle, en tablier aux couleurs de l’appellation,  avec ce sourire au bout des lèvres, il proposeront de découvrir gratuitement leur propre vin (pour le premier verre bien sûr !) ou celui de voisins de l’appellation et se tiendront à la disposition des consommateurs pour répondre à toutes leurs questions.

Des nouveautés sont aussi prévues pour cette édition 2014 : des foodtrucks participeront pour la 1ère fois à l’opération. L’occasion d’étendre la manifestation à la street food qui n’en finit pas de faire des adeptes.

 Enfin, cette nouvelle édition sera également numérique. Très présente tout au long de l’année sur les réseaux sociaux, l’appellation multiplie les initiatives digitales lors de Blaye au Comptoir : application mobile, hashtag spécifique (#BACBdx), ou encore page dédiée sur Facebook. Une 7ème édition qui s’annonce très conviviale !

A consommer toutefois avec modération ou prévoir un « Sam » capitaine de soirée !

 

11 Jan

Yquem ou le retour à la pureté originelle

Sauternes a disparu ! Ouf, uniquement sur l’étiquette principale du château d’Yquem. Un signal donné au monde entier. Une marque qui se vend sans l’AOC (qui toutefois demeure sur la contre-étiquette car obligatoire). Pierre Lurton, le PDG d’YQUEM, est l’invité ce mois-ci de parole d’expert…

 

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La nouvelle étiquette pour le millésime 2011 de château d’Yquem

Jean-Pierre Stahl : «Yquem est à nouveau sous les projecteurs, avec une nouvelle étiquette pour le 2011 où l’appellation Sauternes a été retirée sur la première étiquette mais figure bien sûr sur la contre-étiquette comme mention obligatoire, pourquoi cette disparition ?»

Pierre Lurton : « Originellement, il n’y avait pas Sauternes sur l’étiquette.Il y avait marqué « Lur Saluces ». C’est vrai qu’on nous a demandé de retirer ce nom en 2001. Il y avait un grand vide et on a  ajouté Sauternes. Donc si vous voulez, on est revenu à l’origine, ce qui ne veut pas dire qu’on n’adhère pas mais on retrouve Sauternes sur la contre-étiquette comme mention obligatoire. »

JPS : « Aujourd’hui va –t-on vers une plus grande lisibilité sur l’étiquette ou est-ce les grandes marques qui se permettent le luxe de retirer le nom de l’appellation ? »

PL : « Tout le monde aime cette pureté originelle d’Yquem, et puis c’est la grande marque connue dans le monde entier. Quand il y a des vins à 50 euros et qu’on est vendu 450, on se demande ce qu’on fait là. Les acheteurs à l’étranger ne comprennent pas. On ne peut pas être dans le même panier mais au niveau des Romanée-Conti, château Latour et autres Margaux…On ne veut pas être présomptueux, on partage le même écosystème avec des illustres voisins. Tout ce qui tirera Sauternes vers le haut nous ira tout-à-fait. »

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Pierre Lurton (© Gerard Uferas Ch‰âteau d’Yquem)

 JPS :  « Si Yquem a fait l’impasse sur le 2012, (l’annonce avait été faite à l’occasion du premier Bordeaux Tasting), faut-il s’attendre au contraire à un millésime 2013 exceptionnel ? »

PL : « 2012, on ne l’a pas fait car d’une part, on n’avait qu’une trop faible quantité, et d’autre part on n’ a pas eu de ramassages satisfaisants au niveau des concentrations. L’assemblage à Yquem ne se fait pas que sur la sucrosité mais surtout sur la fraîcheur, c’est ce qui fait les grands vins. Régulièrement, on a fait l’impasse: en 1964, 1974 et 1992. Cela rassure la marque et les fidèles d’Yquem. »

« 2013 montre que la nature peut être généreuse. Dans un millésime qui n’est pas le plus recherché en rouge, le botritis a fait au contraire le plaisir de Sauternes et d’Yquem, ce sur un temps relativement long. On a fait un choix, une selection. Yquem sera, je le pense, comme le 2011 avec cette fraîcheur et d’une grande complexité qui fait les grands Sauternes. »

JPS : « Cheval Blanc, que vous dirigez également, vient de battre un nouveau record chez Christie’s avec 12 bouteilles du prestigieux millésime 1947 vendues plus de 130 000 euros, est-ce à dire que ces flacons doivent être considérés comme quasiment des œuvres d’art ? Est-ce bien raisonnable ? »

 PL : « L’oeuvre d’art, je n’ai rien contre, mais ça peut se démoder ! 47 de Cheval Blanc, c’est un vin d’exception ! Chaque fois qu’on ouvre une bouteille, on est subjugué, c’est vraiment génial ! On est rarement déçu d’un 47…C’est vraiment une des deux ou trois bouteilles à retenir sur le siècle (XXème) à Bordeaux ! Cela ne m’étonne pas qu’on puisse mettre des sommes pareilles, la rareté fait le prix. »

PL : « A Yquem, on a révélé l’histoire. On est resté dans l’esprit de Françoise Joséphine de Sauvage d’Yquem (qui avait épousé Amédée de Lur Saluces) qui l’avait dessiné. On n’a fait que révéler et redonner le lustre à ce qui existait. A Cheval, il fallait se lancer dans le contemporain et dans une grande histoire architecturale. Le nouveau chai a été primé. Christian de Portzamparc a recu « l’award du grand dessin d’architecture ». Le chai est superbe, élégant et s’inscrit comme aux XVIIIème et XIXème dans ces œuvres intemporelles musicales qu’on écoute et réécoute. Deux démarches certes différentes mais toujours pour magnifier ! »

http://www.yquem.fr/

JPS « Comment vous organisez-vous entre Yquem, Cheval Blanc, Quinault l’Enclos, Cheval des Andes, votre propre château, Marjosse dans l’Entre-Deux-Mers, et toutes ces sollicitations à Paris et partout dans le monde ? »

PL : « J´ai une énergie naturelle ! Mais je me suis entouré également de collaborateurs de qualité. Je sais que derrière le travail est bien fait et en plus je suis aidé par les terroirs ! A Quinault, c’est surtout Pierre-Olivier Clouet qui est a la barre. Pour Cheval des Andes, j’ai toujours un regard au moment stratégique des assemblages au mois de mars. »

JPS :  » Vous qui bouillonnez d’idées, quelle nouvelle trouvaille allez-vous nous faire partager prochainement ? « 

PL : « Est-ce que j’ai toujours le feu sacré ? Qu’est ce que je mijote? On a encore des pages a écrire ! Terminer la restauration d’Yquem: si tel chateau est fini, il y a encore le jardin et des petites cours a revoir. On va continuer a aller de l’avant sur les grandes marques, on peut les moderniser encore plus. Yquem un peu plus frais en vin jeune est un apéritif merveilleux! Au niveau du Fooding avec de nouveaux chefs, on va essayer d’être avant gardistes.

Acquerir de nouveaux terrains ? Non, on va continuer de magnifier tout cela.

Je reste enthousiaste… Il faudrait que Bernard Arnault s’achète « un bout de terre en Bourgogne », et nos équipes iraient alors apporter notre savoir faire… »