11 Mai

L’Entre-Deux-Mers s’offre une nouvelle reconnaissance Entre-Deux-Mers rouge

C’est une petite révolution locale. Jusqu’ici reconnue comme appellation de blancs secs, l’Entre-Deux-Mers pourra aussi produire des vins en Entre-Deux-Mers rouge, avec un cahier des charges rigoureux. Une volonté de monter en gamme et de hiérarchiser vis-à-vis des Bordeaux-et-Bordeaux Supérieur.

David Labat © vigneron château Vermont et président de l’Entre-Deux-Mers

Ils avaient déjà l’AOC Entre-Deux-Mers depuis 1937 (uniquement pour les blancs), il leur manquait une reconnaissance pour les rouges. C’est surtout pour mieux valoriser leurs vins et ne plus vendre (quand c’est possible) en Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Ils souhaitent ainsi mettre en avant les pépites qu’ils ont sur ce terroir…

On a voulu donner une identité sur nos vins rouges, puisqu’on est des producteurs de vins rouges avant tout, puisque le vignoble dans nos contrées est à 85% en rouge et 15% en blanc… » David Labat, président du syndicat Entre-Deux-Mers

Le futur Entre-Deux-Mers rouge, un grapillon de merlot 2023 …© JPS

« C’est pour mieux vendre bien évidemment puisqu’aujourd’hui Bordeaux, Bordeaux Sup c’est un océan de vin de vignerons ou de vins de marque, etc le client n’arrive pas très bien à s’y retrouver… », complète David Labat.

David Labat, président, avec Frédéric Roger, directeur du syndicat Entre-Deux-Mers © JPS

5500 hectares sont éligibles, plantés à plus de 4500 pieds à l’hectare, un gage de qualité avec une production limitée à 55 hectolitres à l’hectare. Le nouveau cahier des charges interdit par ailleurs la thermovinification et l’utilisation de copaux de bois. Un élevage du vin rouge en barrique est possible, ou en cuve, face à un consommateur de plus en plus exigent.

« Le consommateur aime boire moins mais mieux, donc on est complétement dans cet état d’esprit… C’est aussi la raison pour laquelle, on a voulu dans notre cahier des charges proposer des vins qui ont au moins un élevage de 14 mois… », selon David Labat.

Nicolas Thérèse, vigneron du château Nardique La Gravière © JPS

Quatrième génération de vigneron, Nicolas Thérèse, attendait avec impatience cette reconnaissance... Car s’il vend bien ses blancs secs (120 000 bouteilles)en France et à l’export (USA, Allemagne, Belgique), pour les rouges c’est plus difficile.

« Le chai est plein, c’est assez problématique…Aujourd’hui en Bordeaux, on a vraiment beaucoup de mal à distribuer nos produits… Et notre clientèle qui est consommatrice de vins blancs secs Entre-Deux-Mers s’est toujours posé la question pourquoi il n’y avait pas d’Entre-Deux-Mers rouge… ?« , commente Nicolas Thérèse, vigneron du château Nardique La Gravière

La dénomination Entre-Deux-Mers va s’appliquer pour les rouges à partir du millésime 2023 et se retrouvera dans le commerce en 2025. « L’idée de proposer une nouvelle appellation va pouvoir ainsi tirer les vins rouge de Bordeaux vers le haut… » selon Nicolas Thérèse.

De quoi répondre en partie à la crise viticole très prégnante à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Christel Arfel, montage Corinne Berge :

06 Mai

Soirée de clôture des primeurs : du beau monde au château Smith Haut Lafitte pour la Fête du Bontemps

En clôture de la semaine des primeurs, s’est tenue la nouvelle fête de printemps au château Smith Haut-Lafitte. En lieu et place du Ban du Millésime, cette fête organisée par la Commanderie du Bontemps, qui n’organise plus de Fête de la Fleur avec la disparition du grand salon Vinexpo à Bordeaux, a rassemblé 900 convives jeudi 27 avril à Martillac

Le château Smith Haut-Lafitte et la Fête du Bontemps de la © Commanderie du Bontemps

Il y avait du bon monde au château Smith Haut Lafitte, où Florence et Daniel Cathiard, les propriétaires, recevaient. Ils n’avaient pas eu la visite de Charles III pour cause de voyage reporté quelques semaines auparavant. Ils ont eu ce soir là son Altesse sérénissime le Prince Albert II de Monaco, pour cette première fête du Bontemps, fête organisée par la commanderie du Bontemps Médoc, Graves, Sauternes et Barsac qui rend grâce aux grands crus classés 1855. Une fête où avaient pris place de nombreux importateurs étrangers venus en nombre durant les primeurs, 6800 professionnels du monde du vin venus durant cette semaine avec l’UGCB.

En entrée de cette fête ont été intronisés par la Commanderie quelques célébrités dont Stéphane Bern, journaliste-animateur amis des têtes couronnées, Tony Parker le roi des basketteurs français et Anne-Claire Coudray, présentatrice du JT de TF1.

© Commanderie du Bontemps

Parmi les autres invités de marque, Clémence Botino ancienne Miss France et Monde, et l’humoriste Laurent Gerra, qui ont pu aussi apprécié le dîner concocté par le chef doublement étoilé, Nicolas Masse, qui jouait à domicile puisque chef de la Grand Vigne des Sources de Caudalie. Un grand dîner accompagné de grands vins, clôturé par un feu d’artifice.

29 Avr

Crise viticole à Bordeaux : une émission spéciale Dimanche en Politique pour en parler, ce dimanche 30 avril à 11h sur France 3 Nouvelle-Aquitaine

C’est une émission avec des témoignages poignants, des échanges intenses en plateau et avec de nombreux reportages partout en Nouvelle-Aquitaine sur la viticulture aujourd’hui; nous allons parler de la crise vécue par bon nombre de vignerons aujourd’hui à Bordeaux, quelles aides à l’arrachage sanitaire, comment envisager l’avenir pour eux, nous verrons aussi ceux qui s’en sortent parfois mieux ailleurs, les solutions et perspectives demain avec les nouveaux consommateurs et nouvelles générations qui vont travailler dans le domaine du vin, plus de 55 000 emplois en Gironde et plus de 500 000 en France.

Allan Sichel, Jacques Bouey, Yves D’Amécourt, Didier Cousiney et Bastien Mercier © JPS

LES INVITES :

Invités de ce numéro spécial Dimanche ne Politique: Didier Cousiney, porte-parole du collectif des viticulteurs de Gironde, Allan Sichel président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et Jacques Bouey pdg de la Maison de Négoce Bouey, tous les 3 débattent sur le plateau installé au château Bellevue à Sauveterre de Guyenne avec le présentateur Nicolas Morin.

De beaux échanges, dans cette émission réalisée par Philippe Appietto, rédaction en chef Florian Ringuede, Violette Del Vecchio scripte, avec le concours de votre serviteur Jean-Pierre Stahl qui est dans la vigne et aux chais avec les vignerons qui témoignent de ce qu’ils vivent : Bastien Mercier, vigneron à Camiran dans l’Entre-deux-Mers, Alexia Eymas vigneronne à Saint-Palais en Blaye Côtes de Bordeaux et Yves D’Amécourt et son fils Bruno, vignerons à Sauveterre-de-Guyenne.

REGARDEZ ICI L EMISSION DIMANCHE EN POLITIQUE SPECIALE CRISE VITICOLE SUR LA PLATE-FORME FRANCE TV  

LE THEME:

Comment sortir de la crise viticole ? Bordeaux se cherche et est en plein marasme avec 1372 vignerons en difficulté. En décembre, ils étaient 1200 à manifester dans les rues, devant préfecture et hôtel de région, pour réclamer un plan d’arrachage primé de la vigne.

Quelle superficie doit-on arracher avec quelles aides. Nos invités Didier Cousiney, porte-parole du collectif viti 33, Allan Sichel, président du CIVB, Jacques Bouey, pdg de la Maison de négoce Bouey, Alexia Eymas vigneronne en Blaye Côtes de Bordeaux en discuteront, avec le vécu et l’analyse également de Bastien Mercier vigneron à Camiran et Yves d’Amécourt vigneron à Sauveterre-de-Guyenne qui éprouvent des difficultés de commercialisation.

Comment expliquer cette baisse de consommation de vin en dessous de 40 litres par an et par habitant, les nouvelles générations sont-elles plus originales, volatiles et moins chauvines pour consommer du Bordeaux. Reportage dans les bars à vins et brasseries branchés de Bordeaux.

Yves et Bruno D’Amécourt vignerons du château de Bellevue © JPS

Certains vignobles plus petits s’en sortent-ils mieux ? C’est la question qui se pose, à Bergerac ou en Corrèze, certains l’affirment, les superficies sont largement plus petites et les volumes à commercialiser moins importants. A Cognac, on a aussi connu des crises mais grâce à une image dépoussiérée par des rappeurs le Cognac fait un tabac aux Etats-Unis…

Comment alors se réinventer ou se reconvertir pour certains… Quelques-uns ont déjà planté des oliviers et se tournent en complément vers la production d’huile d’olive, d’autres comme Bastien Mercier vont se lancer aussi dans l’agrivoltaïsme avec des panneaux photovoltaïques au dessus des vignes. Bref les défis sont nombreux  et il y a en prime un autre très important celui du réchauffement climatique.

REGARDEZ ICI L EMISSION DIMANCHE EN POLITIQUE SPECIALE CRISE VITICOLE SUR LA PLATE-FORME FRANCE TV  

Ce week-end ce sont les portes ouvertes à Saint-Emilion

A vos tablettes, ce week-end 85 châteaux vous ouvrent leurs portes à Saint-Emilion. Au menu terroir, histoire et dégustations. 3 jours intenses.

Le week-end du 29 avril au 1er mai 2023, les châteaux de Saint-Emilion vous ouvrent leurs portes !


Rencontres avec les viticulteurs, dégustations de vins, visites guidées des propriétés, châteaux et environs de Saint-Emilion, expositions photos, marchés fermiers, espaces enfants, ateliers œnologiques… Il y en aura pour tous les goûts !


Un évènement phare, à ne pas manquer

Pour préparer votre venue, retrouvez la liste complète des Châteaux participants aux Portes Ouvertes de Saint-Emilion 2023. Visites et dégustations, foodtruck et pique niques, exposition d’œuvres d’art, animation pour les enfants … Retrouvez toutes les animations proposées par les Châteaux participants.

Avec les Vins de Saint-Emilion

Retrouvez ici le programme en carte pdf

Pour tout savoir allez sur le site des Vins de Saint-Emilion

26 Avr

Retour en images sur la folle semaine des primeurs 2022

Une semaine intense avec de nombreuses dégustations dans des dizaines et dizaines de spots partout dans le bordelais. 7000 professionnels ont pu apprécier ce millésime 2022, avec aussi pas mal d’événements autour de ces primeurs. A voir dans le numéro 40 de côté châteaux le 17 mai à 20h20 sur France 3 NOA

LA DEGUSTATION LA GRAPPE DE STEPHANE DERENONCOURT

Stéphane Derenoncourt le Winemaker consultant pour 130 domaines dont 90 à Bordeaux

Les châteaux Paveil de Luze et Agassac

Louis Monier de the Wine Merchant avec Aymar du Vivier du château de Malleret

LES 25E VENDANGES DE PETER KWOK A BELLEFONT BELCIER

Peter Kwok, son fils Howard et Jean-Christophe Meyrou fêtent ce mardi les 25e vendanges de Peter Kwok à Bellefont Belcier

Ada et Jérôme Fanouilliere dégustant le millésime 2022 de Bellefont Belcier

Jean-Christophe Meyrou au centre, à la tête de Bellefont-Bercier célèbre aussi   le classement de Tour St Christophe (autre domaines de Peter Kwok) en cru classé de St Emilion

ALL YOU NEED IS WINE : 19 VIGNERONS QUI DECOIFFENT PRESENTENT LEUR VIN AU CHATEAU ROQUEFORT

GAYLON LAWRENCE ET CARLTON MC COY AU CHATEAU LASCOMBES AVEC LES MARGAUX ET L UGCB

24 Avr

Bordeaux : c’est parti pour la folle semaine des primeurs avec confirmation d’un millésime 2022 grandiose

C’est  l’effervescence dans tout le Bordelais, sur les quais au Hangar 14 aujourd’hui, mais aussi dans les châteaux et au Palais de la Bourse… 7000 professionnels attendus de 77 pays se disent très intéressés par ce millésime 2022 et se positionnent quasiment à l’achat avec des prix qu’ils espèrent raisonnables, notamment du fait des taux d’intérêt… Petit tour d’horizon avec l’UGCB et les Pessac-Léognan.

C’est la grand messe des primeurs ! 7000 professionnels présents cette semaine à Bordeaux, des critiques, journalistes, négociants et importateurs français et étrangers… Parmi les étrangers beaucoup de britanniques, des américains et des hollandais que nous avons suivi. Tous viennent déguster ce millésime 2022 grandiose, marqué par 3 épisodes de canicule, mais qui au final a une belle densité, une grande finesse et un côté soyeux.

« Je suis très enthousiaste, je commence juste et on s’attend à un grand millésime », commente Ivo Reimers importateur néerlandais de Unique Holland Widjnimport.

C’est une surprise, c’est vrai qu’on pourrait s’attendre à un millésime très alcooleux, ce qui n’est pas le cas, sans acidité ce qui n’est pas le cas, on a vraiment un miracle avec cet équilibre », Denis Lurton du château Desmirail.

Venus de 77 pays, au hangar 14 ils étaient 2000 ce lundi. Tous se disent prêts à acheter prochainement fin mai, début juin ce vin assemblé. Mais il ne sera livré que dans 2 ans après sa production et son élevage en barrique. On pourrait s’attendre à un millésime chaud, mais il est équilibré avec de l’acidité qui lui donne cette tension en bouche, oui c’est un millésime très sérieux », selon Tom Hudson britannique de Farr Vintners.

« On est très bon à Bordeaux pour dire que c’est le millésime du siècle (rires), mais non vraiment c’est parmi les très grands millésimes, donc on est très content », commente Lilian Barton-Sartorius du château Léoville-Barton.

Il y a près de 80 % des grands crus de Bordeaux qui sont à l’export avec notamment quelques territoires majeurs comme la grande Chine, (1/4 des exportations), mais également les Etats-Unis et bien sûr l’Europe », Ronan Laborde président de l’UGCB.

Même si en Chine et à Hong-Kong ces dernières années et avec la crise sanitaire, il y a eu une baisse des ventes de Bordeaux, du fait aussi d’une grande concurrence avec les vins argentins et australiens comme en témoigne Wilson Kwok qui écrit pour Winenow Magazine : « avant c’était le vin de Bordeaux qui était le plus fort, mais maintenant c’est plus équilibré… »

Au château la Garde à Martillac, 49 propriétés de Pessac-Léognan font aussi découvrir ce 2022. Il y a ici aussi une belle réussite en blanc sec.

« Cela a été la merveilleuse surprise du millésime, parce que j’avoue que les conditions étaient un peu délicates…Beaucoup de chaleur, de la sécheresse et au final, on a des blancs exceptionnels… » témoigne Bruno Lemoine directeur du château Larrivet-Haut-Brion.

Et déjà, il se dit entre ces stands de dégustation que ce 2022 est l’affaire à ne pas louper« Ce sont des vins de garde je pense, il y a une structure quand même très très forte, on pourra acheter à coup sûr en trouvant un bon vin », selon Roger Lévy agent commercial.

C’est vraiment un millésime incroyable qui a surpris tout le monde et on a créé des vins cette année qu’on peut, pour certaines propriétés, comparer au 2010, au 1961, enfin au très grandes années qu’on a connues à Bordeaux » Jacques lUrton, président des Pessac-Léognan.

Un millésime 2022 qui décidément aura aussi été opulent et chanceux pour les liquoreux qui ont attendu le botrytis qui est finalement arrivé. Sauternes et Barsac ont ainsi tiré aussi leur épingle du jeu.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

21 Avr

Bars à vins : nouvelles tendances et modes de dégustation à Bordeaux

Ce sont des bars à vins branchés de Bordeaux, mais aussi des cavistes ou des brasseries tendances qui donnent la note ou le tempo de la dégustation. Depuis 15 ans, ils font découvrir aux jeunes générations de consommateurs et amateurs ou connaisseurs, des vins de partout, bien faits, de toutes régions viticoles de France, dont Bordeaux. Mais forcément, les esprits s’ouvrent comme les papilles, les consommateurs sont moins chauvins et cela peut se ressentir aussi au niveau consommation des vins…

L’équipe des 4 Coins du Vin, rue de la Devise à Bordeaux © JPS

Avec les beaux jours, les terrasses à Bordeaux sont prises d’assaut… Jeunes et et moins jeunes apprécier place Saint-Pierre d’ouvrir une bouteille entre étudiants ou entre amis…

  « Les vins de Bordeaux, c’est délicieux », témoigne Sina Stein étudiante allemande de Brême.

« Ce soir, c’est particulier, je suis avec de la famille qui vient d’Espagne et on se retrouve dans un bar à tapas, c’est d’ailleurs rigolo. On a choisi de ne pas ouvrir un grand Bordeaux mais un petit… Bergerac« , témoigne Maïté Banzo de Pessac.

Juste à côté aux 4 Coins du Vin, l’offre est pléthorique avec une carte aux 1500 références et et une bien fournie d’où le patron sort des pépites de Bordeaux... »La nouvelle génération de Bordeaux : un Entre-deux-Mers en sauvignon, sémillon… » annonce Pierrick Gueho dit Pierrot, le gérant des 4 coins…  « Sur l’apéro, c’est un vin sympa, gourmand, agréable, aromatique je dirais », commente Patrice Malka venus avec des élèves de Kedge Wine School déguster…

Mais ce qui fait le succès ici aussi, ce sont les vins au verre où le consommateur peut explorer la diversité des terroirs de France, avec des vins pas forcément très structurés ou trop tanniques… « Je bois un vin blanc sec de Loire, un Muscadet et moi un vin blanc moelleux d’Alsace… un Gewurztraminer », m’expliquent Léa de Paris et Camille de Bordeaux.

« Je suis ouvert à tout, et il y a du vin ici dans cet établissement où il y a des vins du monde cela permet de goûter autre chose, plutôt que d’être focalisé sur un terroir que l’on connaît parfaitement bien. », selon Eric Moure.

« On a une Enomatic qui possède 8 références pour les Bordeaux rouges et 8 références pour les vins du monde rouges, on a ici aussi 8 références de vins de France en rouge qui ne sont pas de Bordeaux, comme la Bourgogne, la Loire, le Rhône Septentrionnal ou le Rhône Méridionnal… C’est cela qui a fait la richesse du bar quand il a ouvert en 2010, c’est de proposer autre chose que du Bordeaux, même si moi n’étant pas bordelais, j’ai quand même à coeur de mettre Bordeaux en avant qui est une magnifique région viticole », commente Pierrick Gueho le gérant des 4 coins du vin.

Cours Alsace-Lorraine, un autre spot, un bar à vins devenu brasserie: le Bon Jaja, où ici on insiste sur les vins bio ou les vins natures, qu’on peut acheter comme dans une cave ou déguster à table…

 « Moi je cherche beaucoup par cépages, ceux que j’aime bien, pour faire ma sélection, et les régions… Moi j’aime beaucoup le macabeu pour les blancs, c’est un cépage pas très connu que l’on trouve surtout en Espagne. Et pour les rouges, je regarde là un gamay pour un vin un peu léger… » commente Hélène Carnet, amatrice et salariée de la start up Fundovino.

« Les gens viennent avant tout pour de la découverte… On travaille vraiment du produit frais local et on fait des associations avec les vins qu’on goûte à l’avance de manière à proposer les associations les plus pertinentes possibles », commente Arnaud Charrier gérant du Bon Jaja.

En 8 ans d’existence, ce bar à vins devenu brasserie a vu passer sa carte de 60 à 400 références, des vins de tous horizons, du Bordeaux mais pas que…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout, Florian Dumont, Jean-Marc Ceccaldi :

19 Avr

Comment sortir de la crise viticole ? Emission spéciale le dimanche 30 avril sur France 3 Nouvelle-Aquitaine

C’est un Dimanche en Politique spécial. Un DEP spécial Crise Viticole à l’heure où Bordeaux va commencer à arracher quelques 10 000 hectares de vigne à partir d’octobre, un arrachage primé à hauteur de 6000 euros par hectare. C’est ce dimanche 30 avril à 11h, un 52 minutes présenté par Nicolas Morin, avec Jean-Pierre Stahl et de nombreux acteurs de Bordeaux pour évoquer ce moment douloureux pour la viticulture bordelaise.

Daniel et Bastien Mercier, père et fils fiers de leur vin à Camiran © JPS

Comment sortir de la crise viticole ? Bordeaux se cherche et est en plein marasme avec 1372 vignerons en difficulté. En décembre, ils étaient 1200 à manifester dans les rues, devant préfecture et hôtel de région, pour réclamer un plan d’arrachage primé de la vigne.

Quelle superficie doit-on arracher avec quelles aides. Nos invités Didier Cousiney, porte-parole du collectif viti 33, Allan Sichel, président du CIVB, Jacques Bouey, pdg de la Maison de négoce Bouey, Alexia Eymas vigneronne en Blaye Côtes de Bordeaux en discuteront, avec le vécu et l’analyse également de Bastien Mercier vigneron à Camiran et Yves d’Amécourt vigneron à Sauveterre-de-Guyenne qui éprouvent des difficultés de commercialisation.

Comment expliquer cette baisse de consommation de vin en dessous de 40 litres par an et par habitant, les nouvelles générations sont-elles plus originales, volatiles et moins chauvines pour consommer du Bordeaux. Reportage dans les bars à vins et brasseries branchés de Bordeaux.

Certains vignobles plus petits s’en sortent-ils mieux ? C’est la question qui se pose, à Bergerac ou en Corrèze, certains l’affirment, les superficies sont largement plus petites et les volumes à commercialiser moins importants. A Cognac, on a aussi connu des crises mais grâce à une image dépoussiérée par des rappeurs le Cognac fait un tabac aux Etats-Unis…

Comment alors se réinventer ou se reconvertir pour certains… Quelques-uns ont déjà planté des oliviers et se tournent en complément vers la production d’huile d’olive, d’autres comme Bastien Mercier vont se lancer aussi dans l’agrivoltaïsme avec des panneaux photovoltaïques au dessus des vignes. Bref les défis sont nombreux  et il y a en prime un autre très important celui du réchauffement climatique.

En attendant, ce Dimanche en Politique Spécial Crise Viticole, Côté Châteaux vous invite à voir ou revoir son magazine Côté Châteaux de janvier déjà dédié à cette thématique, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne:

Crise viticole : le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux débloque 19 millions d’euros pour l’arrachage sanitaire d’environ 10 000 hectares de vigne

Lundi dernier, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux tenait son assemblée générale pour reparler notamment de la crise viticole qui touche Bordeaux. Une enveloppe de 19 millions d’euros a été votée à l’unanimité pour financer l’arrachage sanitaire et compléter les 38 millions annoncés par l’Etat et 10 de la Région.

Le CIVB et le collectif viti 33 lors de la dernière réunion publique à Cadillac © JPS

Voici le communiqué du CIVB :

« Face à la crise économique profonde, un grand nombre d’exploitations du vignoble de Bordeaux se retrouve plongé dans des situations très difficiles et dans l’incapacité matérielle et financière de poursuivre l’entretien de leur vignoble. Le risque est ainsi que de nombreuses surfaces soient abandonnées. Ces vignes deviendraient ainsi des foyers de maladies, comme la flavescence dorée*, et rendraient la situation phytosanitaire incontrôlable, mettant en péril la santé de tout le vignoble.

C’est dans ce contexte, que la filière des vins de Bordeaux, par le biais de son interprofession, a décidé de mettre en oeuvre un dispositif d’intérêt collectif d’arrachage sanitaire des vignesdans une logique d’enrayement de la maladie. Compte tenu de l’ampleur des surfaces concernées, l’Etat et les collectivités territoriales ont décidé d’appuyer l’engagement de la profession dans cette stratégie impliquant des actions de dé-densification du vignoble visant à préserver la viticulture girondine de la survenue d’une crise sanitaire majeure.

La nécessité d’un arrachage sanitaire face à des vignes qui risquent d’être abandonnées

Aujourd’hui, environ 10 000 hectares de vignes, soit 10% des surfaces du vignoble, sont en souffrance.

Derrières ces chiffres, ce sont de multiples visages d’entreprises en péril. L’enquête menée par la Chambre d’Agriculture de la Gironde en décembre dernier en témoigne :
• 1372 exploitants se sont déclarés en difficultés économiques (environ 35 000 hectares de vignes principalement situées dans les régions de l’Entre-deux-Mers, des Côtes et du Médoc).
• Plus de 900 viticulteurs répondants souhaitent poursuivre une activité agricole et/ou viticole (soit 25000 hectares) en la diversifiant – et en diminuant leurs surfaces en vigne.
• 333 viticulteurs (= 6 400 hectares), âgés en moyenne de 60 ans, souhaitent arrêter totalement la
viticulture dont 66% pour prendre leur retraite.

Parce que la situation est grave pour ces vignerons et que le risque sanitaire avéré est imminent, un travail sans relâche a été mené en quelques mois auprès des instances européennes, gouvernementales ou régionales pour trouver des solutions.

Un dispositif tripartite Etat, CIVB et collectivités territoriales

Le 1er mars 2023 au Salon de l’Agriculture, aux côtés d’Alain Rousset, président de la Région Nouvelle Aquitaine, des représentants de la filière des vins de Bordeaux, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé que des outils allaient être mis en place pour compenser les coûts et les pertes liés à cet arrachage sanitaire sur une enveloppe globale de 57 millions d’euros, soit :
‐ 38 millions d’euros, dont 30 déjà confirmés financés par l’Etat
‐ 19 millions d’euros financés par l’interprofession (CIVB) dont 14 millions d’euros via un emprunt dont le Conseil a demandé qu’il soit garanti par l’Etat

Le dispositif interprofessionnel d’arrachage sanitaire de vignes, soumis au vote des membres du Conseil réunis en Assemblée Générale, a été voté à l’unanimité le 17 avril 2023.

En parallèle, la Région a annoncé pouvoir contribuer au dispositif, avec une enveloppe de 10 millions d’euros consacrés à la reconversion des terres après arrachage. Les fonds FEADER seront utilisés à cet effet.

Ces dispositifs permettent ainsi d’arracher jusqu’à 9 500 hectares, aidés à hauteur de 6000 € par hectare, quel que soit la source de financement, Etat comme Interprofession, auxquels pourraient s’ajouter 2 000€ par hectare générés par la Région si les parcelles font l’objet d’une reconversion agricole.

A noter que ces aides ne portent que sur les vignes actuellement cultivées (dernière récolte en 2022, sauf cas de force majeur lié à un accident climatique par exemple ayant empêché de récolter en 2022).

Reste un important travail à mener pour préciser les modalités et les critères d’attribution de ces aides. Mais ce plan d’arrachage sanitaire devrait être mis en place après la récolte 2023, pour s’échelonner sur les hivers 2023-24, et 2024-25. »

Source CIVB

 

15 Avr

Winestock Festival du 28 au 30 avril : « la convivialité, le partage, le plaisir »

C’est bientôt le Winestock Festival, LE festival Oeno/Gastro/Musico festif. Son concepteur Pascal Cuisset se livre pour Côté Châteaux sur l’esprit de ce festival de la musique, du vin et du bien manger ou bien vivre. Un grand gaillard au coeur tendre qui veut faire partager ses passions, avec un clin d’oeil à Woostock. Il est l’invite de Parole d’Expert et le vigneron du mois pour Côté Châteaux.

Pascal Cuisset, l’esprit sud-ouest, du Wine, du stock et du festival © JPS

JPS : « Bonjour Pascal Cuisset. Alors dites-nous, quelle est l’origine, la philosophie de ce Winestock Festival ? »

Pascal Cuisset : « Nous on veut remettre le vin à sa place, c’est-à-dire la CONVIVIALITE, le PARTAGE, le PLAISIR… Là où doit être sa vraie place et pas forcément parler de terroir… On s’est demandé tout simplement « si on devait aller à une fête autour du vin, qu’est-ce qu’on devrait y trouver ? » Tu connais mon personnage…

D’habitude, l’approche du vin est toujours très académique, nous on veut juste le plaisir, le côté épicurien, les gens qui aiment boire, manger et faire la fête… »

JPS : Et Winestock, ce n’est pas sans rappeler Woodstoock ? »

Pascal Cuisset : « Oui, il y a plus de 50 ans, il y a eu un truc qui a eu du succès… Là, c’est le Winestock, c’est plus Wine que Wood ! L’idée, c’est vraiment le côté partage, nous on ne va pas se baigner tout nu, mais vraiment l’idée c’est le partage… »

JPS : « Combien de groupes avez-vous conviés ? »

Pascal Cuisset : « En concert, on a 5 groupes et en journée on a 6 groupes… Le fil conducteur, c’est que tous les goûts sont dans la nature: on aura de la salsa, du jazz, du ska et ça ira jusqu’à la pop française… On ne s’est pas arrêté à un style, comme un style de vin aussi… On a même ajouté une masterclass avec des cépages oubliés comme l’abouriou, le fer servadou ou le prunelard le papa du Malbec et du merlot…alors que le chardonnay, le sauvignon, le cabernet, le merlot, le pinot noir, ça représente 80% de la planète vin…Là on met en avant aussi lors de cette masterclass les cépages du piémont pyrénéen… L’idée, c’est de s’adresser à tout le monde, à un public large. La masterclass, c’est simple, les gens achètent une bouteille et on la déguste avec eux durant une heure. On a tellement intellectualisé le vin, qu’on revient aux fondamentaux, pour que ce ne soit pas compliqué. »

JPS : « Et ce Winestock festival va durer 3 jours ? « 

Pascal Cuisset : « Oui 3 jours, avec aussi Vouvray, Madiran, les vins de Touraine, de Gascogne, les côtes du Tarn, Bordeaux, Bergerac, Duras. On a 17 vignerons pour ce 1er Winestock, qui adhèrent à la philosophie de l’événement. On ne se prend pas la tête, on communique autrement sur le vin. C’est un événement fait par des vignerons, on a fait comme on imagine : le côté festif autour du vin, c’est très important, cela désacralise l’image du château depuis des décennies. »

C’est un festival, une foire aux vins et une féria avec des groupes qui jouent toute la journée.

« Si on pouvait capter un certain public qui a une autre image du vigneron car au final à force de sacraliser le vin, de trop l’intellectualiser on a vidé la salle de ses clients. On voit par exemple qu’en Gascogne ils s’en tirent, les gens voient le côté festif, le côté vacances, plutôt que le grand château avec le grand vin, la gastronomie ce n’est pas forcément le caviar, c’est aussi la plancha avec un bon magret de canard… C’est notre esprit sur ce festival du vin et de la musique : la convivialité, le partage et le plaisir. »

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