C’est ce week-end le Printemps des Vins de Blaye, le grand rendez-vous des vignerons de l’appellation qui se rassemblent tout ce week-end à la Citadelle de Blaye pour vous faire découvrir leur château et leur production. Des vins généralement bien faits et accessibles.
LE RENDEZ-VOUS OENOTOURISTIQUE DU PRINTEMPS
C’est la 27e édition du Printemps des Vins de Blaye, le rendez–vous tant attendu avec les vignerons de Blaye en Côtes de Bordeaux. La Citadelle de Blaye accueille 100 vignerons, samedi 15 et dimanche 16 avril, dans une ambiance festive et conviviale.
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Dégustations et nombreuses activités à faire en famille ou entre amis, pour le plaisir des grands et des petits ! Avec plus de 14000 visiteurs en 2022, ce rendez-vous œnotouristique est un incontournable pour les amoureux de vins. Le Printemps des Vins de Blaye, c’est avant tout des moments de partage avec des vigneronnes et vignerons authentiques.
« Nous participons chaque année car le Printemps des Vins de Blaye c’est l’assurance d’un week-end convivial au cœur de la Citadelle ! Nous aimons retrouver les vignerons blayais et célébrer tous ensemble notre appellation. Ces deux jours nous permettent de partager nos vins, notre histoire et nos valeurs avec les locaux et les visiteurs de passage. » témoigne la famille Terrigeol, vignerons du Château des Matards
DE NOUVELLES ANIMATIONS
Pour cette 27eédition, le programme d’activités s’enrichit ! Frais et audacieux, un atelier de mixologie sera proposé pour la première fois et permettra aux visiteurs d’apprendre à réaliser un cocktail avec les vins blancs de l’appellation.
Pour réfléchir aux enjeux environnementaux de demain, il faudra faire preuve de curiosité lors d’un atelier ludique d’accord insectes et vins.
Après avoir été exposés tout l’été dans les Jardins de la Cité du Vin à Bordeaux, les portraits des vignerons capturés par Yann Arthus-Bertrand prendront place le temps du week-end dans le Clos de l’Echauguette, micro-vignoble bio de la Citadelle.
Informations pratiques: samedi 15 avril de 10h à 20h et dimanche 16 avril de 10h à 18h. Au départ de Bordeaux: en bus et en bateau. 8€ en préventes et 10€ sur place. Inclus l’accès à toutes les dégustations et animations ainsi qu’un verre gravé « Printemps des Vins de Blaye »
A l’occasion de Pâques, de nombreux châteaux se mettent en mode chasse aux oeufs pour les petits et dégustation pour les plus grands. Une jolie balade oenotouristique à faire à Sauternes, Monbazillac ou.
AU CHATEAU D ARCHES A SAUTERNES
En voilà une idée originale de sortie pour petites et grands… C’est portes ouvertes pour Pâques au château d’Arches dimanche 9 et lundi 10 avril de 14h à 18h, au programme balade dans les vignes et dégustations pour les très grands et activités en famille et chasse aux oeufs pour les très petits.
Le château d’Arche est un joli cru situé à Sauternes, à 45 minutes de Bordeaux, une belle escapade à faire en famille.
Au programme :
pour les petits : une chasse aux œufs sous forme d’énigmes sera proposée. Grâce à un plan et quelques indices, accompagnés d’un parent, les enquêteurs en herbe exploreront le domaine. Une surprise attendra les détectives une fois le mystère résolu !
pour les plus grands : un atelier dégustation « Sauternes et chocolat » sera proposé. Les visiteurs pourront déguster les cuvées du Château en accord avec des chocolats spécialement sélectionnés pour l’occasion.
AU CHATEAU DE MONBAZILLAC
Du 8 au 10 avril, une chasse au trésor attend les enfants à partir de 10 ans… Les oeufs de Pâques ont disparu, il faut remplir le coffre de délicieux chocolats. Animation gratuite pour l’achat d’un billet d’entrée au château.
AU CHATEAU PAPE-CLEMENT
Les cloches de Pâques sont de passage au château Pape-Clément, le château vous ouvre ses portes tout le week-end de 10 h à 18h
Ronan Laborde, le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, se confie en exclusivité pour Côté Châteaux sur le rendez-vous des primeurs de Bordeaux très attendu depuis la crise sanitaire où il va reprendre une belle vitesse de croisière avec 6000 professionnels attendus. Et ce qui ne gâche rien, le millésime présenté, le 2022 est juste incroyable. Il est invité dans Parole d’Expert pour Côté Châteaux.
JPS : « Bonjour Ronan, alors fin prêt pour la Semaine des Primeurs (semaine officielle du 24 au 27 avril), comment s’annonce-t-elle ? »
Ronan Laborde : « Une semaine très excitante, la première toutes voiles dehors car nos portes seront grandes ouvertes; depuis 2019, on n’a pas connu cela, depuis la crise sanitaire due au covid avec une suspension, des délocalisations, l’an dernier il y a eu un retour à domicile, mais cette fois ce sera avec l’Asie en plus qui va pouvoir revenir librement. »
JPS : « Combien de professionnels seront présents à Bordeaux ? »
Ronan Laborde :« On devrait avoir beaucoup de monde, et beaucoup d’étrangers. Cela s’annonce comme une bonne édition, avec 6000 personnes, si on a ce nombre on sera content. L’interrogation est sur les vacances scolaires qui pourraient retenir nos amis parisiens, amis en tout cas pas les étrangers. »
JPS : « Parlez-nous de ce millésime 2022 qui sera présenté à la dégustation… »
Ronan Laborde :« C’est un millésime incroyable, par la climatologie extrême déjà que l’on a connue, extrêmement sèche : d’habitude il tombe en une année entre 900 et 1000 millimètres de pluie, une année normale, là l’an dernier cela a été 2 fois moins ! Ce qui nous a donné beaucoup de tannins dans les vins, des couleurs phénoménales, ce 2022 a déjoué tous les pronostics. Ce qui est remarquable c’est la résilience de la vigne. On a des vins sur le fruit, des rouges superbes, de bons blancs secs pour lesquels on a pu vendanger plus tôt… Quant aux liquoreux, ils ont été chanceux avec ces pluies de fin septembre qui ont permis le développement du botrytis, ils se goûtent bien parmi les 4 derniers millésimes. Bref un millésime avec plein de feux au vert ! »
« On a hâte … Cela va commencer un peu en avance la semaine prochaine avec les négociants qui auront la primeur des primeurs au Hangar 14, quelques journalistes critiques aussi jeudi et vendredi avant la semaine des primeurs. Une semaine officielle du 24 au 27 avril. Ca y est, on se met en mode primeurs ! »
C’était hier une réunion publique attendue à la Maison des Vins de Cadillac en Gironde. A l’initiative du collectif viti 33, 350 vignerons ont pu rencontrer l’interprofession et discuter avec leurs élus des aides à l’arrachage sanitaire, arrachage primé de la vigne. Des aides à hauteur de 57 millions d’euros que les vignerons jugent toutefois insuffisantes et leur mise en place pas assez rapide.
Gérard Monet, vigneron à la retraite et membre du collectif viti 33, en a connu des crises, mais celle-là est terrible, avec les aléas climatiques qui se succèdent… « Depuis le gel 2017, il y a des gens qui sont dans la panade complète. »
En 2005, ils étaient déjà nombreux à réclamer de l’arrachage. Aujourd’hui, c’est une nouvelle crise avec des visages fermés. Ces vignerons ont pour la plupart plus de 55 ans, ils sont proches de la retraite et veulent arrêter dignement leur métier.
« Cela me coûte à ce jour d’aller à la vigne, moi j’y vais en reculant, j’y vais en dépression… », un vigneron.
Ce vigneron de 62 ans dans l’assistance qui devait prendre sa retraite et continue un an de plus pour pouvoir bénéficier de l’arrachage en espérant une réponse concrète: « est-ce que vous pouvez mettre des mesures simples, rapides et mettre tout simplement la moitié pour que des personnes comme moi puissent toucher ces primes… »
C’est une crise globale de déconsommation dont bon nombre dans l’assemblée pointe du doigt la responsabilité du gouvernement avec la dernière campagne à la télé « à votre santé » qui début janvier disait « ce n’est pas un peu absurde de se souhaiter bonne santé avec de l’alcool »... Cette crise touche aussi les jeunes et a aussi comme cause des explications dues au contexte international.
« On n’a pas vu venir l’effondrement de la Chine avec les accords commerciaux Australie-Chine , on n’a pas vu venir la crise Airbus-Boeing qui nous a fait baisser de 25% (taxes Trump sur le vin en dessous de 14,5°), on n’a pas vu venir la pandémie », liée au covid… » détaille Bernard Farges vice-président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.
« En terme de prix, c’est catastrophique », commente Rémy Guicheney vigneron à Soussac qui essaie tant bien que mal de vendre son vin en vrac au négoce : « on touche 700 euros du tonneau ou même moins mais pour des volumes très très bas… »
Stéphane Héraud détaille le plan de distillation de crise « un volume maximum de 2,5 à 3 millions d’hectolitres pour la France entière entre Bordeaux, les Côtes du Rhone et AOC du Languedoc Roussillon,on espère pouvoir distiller tout ce qui a été demandé. Une distillation avant les vendanges et après les vendanges. Une distillation dont le prix n’est pas encore fixé, les prix attendent d’être fixé par le ministre le 12 juillet. »
Près de 10 000 hectares devraient être arrachés (mais pas avant octobre), pas suffisant pour certains qui parlent de 30 000 hectares ce soir à la réunion, d’autres avancent aussi l’idée d’équité dans l’arrachage.
« Il faut que chaque appellation arrache, qu’on soit bien ou pas bien, qu’on ait de l’argent ou pas, qu’on soit au bout du rouleau ou pas… » selon Pascale Belliard vigneronne à Targon, pour qui Pomerol devrait arracher comme l’appelaltion Bordeaux.
« Le programme, on le met à disposition de manière équitable à tous les opérateurs de la filière, et il appartiendra à chacun en fonction des conditions de décider s’il veut arracher ou s’il ne veut pas… » Allan Sichel président du CIVB.
« Et ce n’est qu’au terme de ce travail qu’on verra combien d’hectares pourront être arrachés… »On cherche à aller le plus vite possible, au niveau de la filière, de la préfecture, de la chambre d’agriculture, on veut tous aller le plus vite possible. »
« Si les contraintes sont simples, cela va permettre aux gens de faire une demande, et quand ils vont s’apercevoir que la demande va exploser, il va bien falloir trouver des solutions pour y répondre » explique Bastien Mercier du collectif viti 33.
L’Etat a annoncé financer 30 millions d’euros (portés sans doute à 38), la Région Nouvelle-Aquitaine 10 et l’interprofession devrait aussi participer, lors de son assemblée générale le 17 avril prochain.
« Nous savons que c’est insuffisant, mais on ne décrète pas les moyens mis sur la table par l’Etat, et les moyens de l’interprofession sont limités…On se dirige vers une décision qui sera votée en assemblée générale de l’interprofession de 19 millions d’euros pour l’ensemble de la profession sur ce dispositif, ce sont des sommes colossales que d’autres régions ne mettent pas sur la table parce qu’ils ne sont pas dans cette logique-là, dans ce dispositif là., en tout cas l’ensemble de la filière s’est battue pour avoir un dispositif le plus adapté possible avec les moyens que l’Etat nous permet de mettre sur la table, » selon Bernard Farges vice-président du CIVB
Les versements annoncés par le gouvernement devraient intervenir en 2024. L’interprofession promet d’autres précisions fin avril. Les vignerons risquent de manifester à nouveau pour se faire entendre.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Léo Prévot et Jean-Marc Ceccaldi :
Le gel était attendu, il est bien arrivé mais pas trop intense. Avec cette nuit claire et la pleine lune, les vignerons ont redouté le gel au petit matin mais celui-ci s’est montré courtois et n’a pas trop touché le vignoble bordelais. Quelques dégâts du côté de Saint-Emilion et dans les Graves.
Plus de peur que de mal. A priori. Les vignerons, conseillers viticoles et responsables de domaines font l’état des lieux avec Côté Châteaux…
« Sincèrement il n’y a rien de grave. Au pire cela a gelé à -2° à Saint-Sulpice mais pas très longtemps. Nous on n’a pas de tour anti-gel, mais on est passé sans trop de problèmes. Je n’ai pas trop de dégâts sur les bourgeons bien sortis », commente Xavier Leclerc directeur du château Leroy-Beauval. « On s’était dit il va faire froid, surtout à partir de 4 heures où la température approchait le 0, mais au final c’est vite remonté, le danger c’était au moment du réchauffement par rapport aux cellules de la plante et là ça claque. Je pense qu’on a frisé un peu mais pas de dégâts dans les vignes. On va regarder encore cet après-midi… »
« On a là une station météo à 300 mètres, c’est descendu à -1,3°C », commente Antoine d’Arfeuille du château Chante Alouette à Saint-Emilion. Ce vigneron a installé des bougies pour réchauffer l’atmosphère au petit matin dans les parcelles les plus développées… « Là c’est encore un peu tôt, c’est encore froid. On va attendre la fin de la journée et c’est dans quelques jours où on saura si le bourgeon a été touché ou pas. » Sa lutte, il la fait avec les moyens du bord : « chaque année il y a ce stress du mois d’avril donc il va falloir trouver le meilleur moyen pour lutter contre cela, moi personnellement j’attends qu’ils avancent un peu dans la recherche…
Sur d’autres secteurs du bordelais, quelques dégâts ont pu être repérés ici ou là sur des zones déjà bien poussées comme certains pieds de merlot.
En Pessac-Léognan, Fabien Teitgen directeur génréral du château Smith Haut-Lafitte se veut aussi rassurant :« on a mal dormi, mais on se réveille pas mal. On a eu les premières alertes à 2h15 et on a allumé les bougies vers 4h. On est passé à côté, on a protégé ce qu’il fallait. C’est descendu à -1 , -1,5° on était certes en situation de danger, mais on a aujourd’hui 5 éoliennes, on s’est pas mal équipé pour peser sur ces passages assez frais. Je préfère être pro-actif plutôt que d’être à quatre pattes dans ma vigne en se disant ça av passer, ça av passer… J’espère que ça va aller jusqu’aux saints de glace, pour qu’on fasse du vin… »
A Saint-Emilion, François Despagne du château Grand Corbin-Despagne relate sa nuit passé à combattre le gel : « c’était moins froid que prévu. On a eu 0 à -1° à certains endroits. La vigne n’avait pas tellement avancé, c’est encore dans le cocon, donc ça va, c’est quand il y a des feuilles étalées que la vigne support moins bien les -1 à -2°. Donc ce n’est pas pour cette fois-ci. Mais jusqu’au mois de mai on peut encore avoir des journées froides. En 2017, c’est arrivé le 27 avril… »
Alors que la nuit passée les températures ont frôlé le 0 degré dans le bordelais, la nuit prochaine s’annonce légèrement plus froide. Toutefois bon nombre de vignerons relativisent car les températures ne devraient pas descendre trop bas et la pousse est pour l’heure limitée.
« C’est descendu jusqu’à 0 degré mais il n’y a pas eu de dégât, cette nuit en revanche il fera plus froid », commente Nicolas Lesaint directeur technique du château de Reignac, déjà mobilisé cette nuit. « Cela débourre de manière très homogène malgré des choses taillées tardivement. Après cette séquence de gel cette semaine, cela repart durant 10 jours au doux ».
Pour Sophie Aribaud, conseillère viticole : « il a fait un peu frais, mais seulement 0,6° C ont été mesuré sur le secteur de Saint-Emilion et Pomerol. Il y a eu par endroit une petite gelée blanche, voilà, ceux qui avaient des éoliennes ont déclenché, mais ça va surtout marcher demain matin et cette nuit. Là c’était le tour de chauffe, mais demain on risque d’être sur du -2°, au grand maximum. »
En Castillon, Côtes de Bordeaux, pour Philippe Carille pas d’inquiétude du côté du château Poupille à Sainte-Colombe : « ce matin cela ne risquait rien, le temps était sec, demain je n’y crois pas non plus. J’ai pourtant gelé en 2017 mais là on est hyper tôt dans la saison, cela n’impactera pas la récolte… Cette nuit, je ne vais rien faire. »
En Pessac-Léognan, Arnaud Thomassin du château de France : « ce matin, il ne s’est rien passé, mais demain matin, ils annoncent un peu mais ça ne devrait pas être méchant. Je ne suis pas trop inquiet pour le moment. Il se peut qu’on mette en route nos tours à vent, mais ça devrait passer…Ca ne sera pas trop méchant. Quant à la pousse les cabernets ne sont pas sortis »
Il y avait un peu de monde dans les 92 châteaux du Médoc qui participaient à l’ouverture de leurs chais et faisaient déguster leurs vins. Certains étaient plus prisés que d’autres car grands crus classés 1855 ou pépites des crus bourgeois. Petit tour d’horizon en images
Cette année 92 châteaux, des plus grands aux plus petits, sont sur le pont pour vous accueillir samedi 1er et dimanche 2 avril sur leur propriété pour vous raconter leur histoire, vous expliquer leur production et vous faire déguster avec modération leurs vins.
Qu’ils soient Grands Crus Classés, Crus Bourgeois, Crus Artisans, Caves Coopératives ou autres Crus, cette année encore, plus de quatre-vingt-dix viticulteurs du Médoc, passionnés et passionnants vous invitent à découvrir leurs vignes, leurs chais, leurs cuviers, leurs châteaux… et leurs vins.
Le week-end des portes ouvertes est une manifestation organisée par la Maison du Tourisme et du Vin de Pauillac avec le précieux concours du Conseil des Vins du Médoc.
Cette année, 92 domaines viticoles vous ouvrent leurs portes. Foncez découvrir le programme de chaque participant !
Focus sur ces Anglais qui ont investi à Bordeaux. Sally Evans a acheté un domaine en AOC Fronsac qu’elle a baptisé du nom du futur roi George 7, comme un clin d’oeil à la monarchie britannique et la famille Sichel présente à Margaux depuis 1961 nous retrace le commerce important à travers les siècles avec les Anglais depuis l’époque d’Aliénor d’Aquitaine, en laissant aussi les unités de mesure comme le tonneau (de 900 litres) d’où ont découlé les barriques bordelaises de 225 litres et les bouteilles de 75 centilitres (300 contenues dans une barrique).
« Welcome to château George 7 » A 50 ans, Sally Evans a décidé de changer de vie… Après une carrière sans une société de conseil boulevard George V a Paris, elle a acquis en 2015 un domaine de 3 hectares à Saillans dans le Fronsadais (1er millésime en 2018). Elle l’a baptisé du nom d’un futur roi… Non pas Charles III mais de celui de son petit-fils Georges, le fils de William…
Le prochain roi George d’Angleterre sera George 7, et donc c’est un petit regard vers l’avenir… Sally Evans propriétaire du château George 7
Sally Evans produit ici 15 000 bouteille de vin rouge dont 1/3 est vendu en Angleterre, le reste à des particuliers au domaine et pour les marchés anglo-saxons et européens.
« Je me suis dit où est-ce qu’ils font du bon vin, apparemment à Bordeaux, je ne connaissais pas du tout Bordeaux, je suis venue dans la région, j’ai adoré la région et je me suis dit que c’est ici que je vais monter un projet de vin…Ici au château George 7 j’ai vraiment une combinaison d’un super terroir de Fronsac au sein de Bordeaux et je suis ici à Saillans parmi les très très bons châteaux qui font des très bons vins et je suis contente de travailler avec des consultants locaux ancrés dans le vin bordelais qui m’apprennent beaucoup de choses…
Et j’adore recevoir du monde, donc j’ai créé un endroit pour recevoir du monde, et j’adore pouvoir accueillir en anglais les Américains, les Anglais, les Néerlandais aussi et aussi les Français bien sûr… »
A Margaux, les Sichel originaires de Londres sont fiers d’afficher au château Angludet leur double identité et de hisser les deux étendards le drapeau français et l’Union Jack.
La famille ici est présente depuis 1961, ce sont mes parents qui ont fait l’acquisition à Angludet, et depuis les Anglais sont là ! » Benjamin Sichel
Ici on aime rappeler les liens étroits entre Bordeaux et l’Angleterre… Des liens qui remontent à Aliénor d’Aquitaine, mariée à Henri Plantagenêt le roi Henri II d’Angleterre… Elle favorisa un commerce outre-Manche avec des mesures anglaises qui sont restées à Bordeaux.
C’est ce qu’on essaie de cultiver aussi de plus en plus… La finesse, la précision… » la précision, l’expression, il faut que le vin parle… » Benjamin Sichel château Angludet
« Ces vins étaient transportés dans des grands tonneaux, et c’est là où a démarré l’unité de mesure que l’on utilise aujourd’hui encore pour mesurer le tonnage des bateaux, cela fait référence au tonneau de vin, qui était exporté depuis Bordeaux vers l’Angleterre à cette époque là… Donc un tonneau, c’est 900 litres et ensuite pour faciliter la manutention, a été inventée la barrique bordelaise, de 225 litres, ce sont des mesures qui remontent au XIIe, XIIIe siècle qui sont encore en vigueur aujourd’hui », commente Allan Sichel.
Ces Anglais ont tellement marqué Bordeaux de leur emprunte qu’aujourd’hui les bouteilles de 75 centilitres sont issues de cette norme puisqu’on compte 300 bouteilles par barrique… « Au tout début du XIVe sicle, quand on regarde les statistiques des exportations douanières de vin au départ de Bordeaux, à destination de Londres, cela représentait un total de 900 000 hectolitres, c’est absolument gigantesque…Mais au XIVe les vins partaient de bordeaux, ils avaient une provenance beaucoup plus large, que la Gironde actuelle, ce sont des vins qui arrivaient aussi de la région d’Albi, de Toulouse et parfois même du Languedoc, donc c’était la concentration de toutes les exportations vers l’Angleterre. Et aujourd’hui on exporte 150 000 hectolitres à destination de l’Angleterre…
La Grande-Bretagne reste le 3e marché à l’export de Bordeaux, la couronne d’Angleterre sait d’ailleurs bien apprécier ces vins, la Reine Elisabeth aimait le Sauternes, quand à Charles il dira prochainement lors de son voyage cet été ce qu’il aime. Il devait notamment se rendre au château Smith Haut Lafitte ce mardi. Mais les événements dus à la contestation de la réforme sur les retraites ont poussé au report de cette visite royale.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères, Rémi Grillot :
Adrien David-Beaulieu, vigneron bien connu de Saint-Emilion et du château Coutet, vient de lancer à Sainte-Terre une ferme qui fabrique la fameuse sauce soja. Connu au Japon pour son vin dans la manga les Gouttes de Dieu, il s’est passionné pour la sauce soja et a fait le pari d’en produire en Gironde. Une initiative qui a reçu le soutien du gouvernement japonais et de la plus vieille société qui en fabrique depuis 800 ans à Yuasa.
Quand le pays du soleil levant s’invite en terre bordelaise. C’est ici au pays du vin qu’on fabrique désormais la sauce soja bio made in Gironde… « On a réussi, on a fait le projet dans les temps », commente Adrien Davdi-Beaulieu…
C’est un vigneron Adrien David Beaulieu qui en a eu l’idée, avec sa compagne Madina Querre, avec l’aide d’un ami japonais Nao Kato. Un vigneron dont le vin, château Coutet (une propriété vieille de plus de 400 ans à Saint-Emilion) est encensé au Japon. Il s’est ainsi rapproché du plus vieux fabricant Yuasa pour fabriquer une recette traditionnelle de sauce soja…
« La base de la sauce soja traditionnelle, telle qu’elle a été créée et conçue à Yuasa au Japon, c’est du blé avec du soja, et un champignon qui est le koji… » explique Adrien David-Beaulieu; « donc dans le cadre de la sauce soja, c’est un champignon qui va faire la fermentation d’une matière solide, tandis que dans le vin le parallèle c’est une levure qui va transformer une matière liquide. »
Chez nous au Japon, la sauce soja remonte à 800 ans et j’ai envie de vous apporter la technique ici en France… » Toshio Shinko Pdg de Yuasa.
Comme le vin cette pâte va fermenter et être élevée en cuve inox 100 jours pour la sauce soja blanche et en foudre 500 jours puis en barrique pour la sauce soja noire.
« On va venir soutirer la cuve comme pour le vin, le jus c’est la sauce soja qu’on met en barrique pour un vieillissement d’à peu près un an, un an et demi, et la pâte qui va rester à l’intérieur avant de la presser on la conserve aussi en barrique, cette petite pâte s’appelle la pâte moromi et c’est l’illustration de la saveur umami… », commente Adrien David Beaulieu devenu expert en la matière, mais très humble devant le PDG de Yuasa.
Cette histoire se prolonge à Bordeaux puisqu’Adrien met sa sauce soja en valeur dans un nouveau restaurant japonais qu’il ouvre avec Yuasa et le chef June Yamano…
Pour nous japonais, le plus facile c’est sur du poisson, mais peut-être pour les Français avec un filet de boeuf ça marche bien et sur un magret de canard à Bordeaux, ça aussi ça marche bien… » le chef japonais June Yamano.
« La sauce soja, c’est comme une épice très importante de la cuisine japonaise et si on ne l’avait pas, il nous manquerait une touche finale… » selon Toshio Shinko Pdg de Yuasa.
Moment de dégustation de cette fameuse sauce soja sur du poisson cru avec le vin de son château à Saint-Emilion… « Il y a plein de points communs car la sauce soja est issu d’un solide qui est fermenté avec des champignons, le vin c’est un liquide fermenté avec des levures, et surtout on a la cinquième saveur qui est la saveur umami, et dans la cuisine de June il va utiliser la sauce soja qui est caractérisé par la saveur umami et des ingrédients qui vont avec, donc l’idée est de faire un super accord mets et vins entre cette saveur umami, liée au vin et aux ingrédients… » selon Adrien David Beaulieu.
Ce projet de sauce soja made in Gironde a reçu le soutien du gouvernement japonais. De grands chefs cuisiniers français et européens sont déjà intéressés par cette sauce soja bio.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Olivier Pallas et Rémi Castillo :