14 Jan

Réunion d’information sur l’impact des pesticides sur la santé à Langon

Ce soir, une réunion d’information est organisée à Langon concernant l’impact des pesticides sur la santé. Une réunion animée par le docteur Pierre-Michel Perinaud.

pesticidesThème de cette réunion : L’IMPACT DES PESTICIDES SUR LA SANTE

Cette soirée sera animée par :

– Dr Pierre-Michel PERINAUD,

Président de l’association AMLP

– Monsieur CICOLELLA, Toxicologue et porte-parole du réseau Environnement Santé

Cette soirée d’information est organisée par Marie-Lys Bibeyran, Valérie Murat et Pascale Mothes. Entrée gratuite ouverte à tous.

Par ailleurs Cash Investigation d’Elise Lucet va revenir prochainement sur ces produits chimiques et les différentes affaires qui ont mis en danger la santé des enfants notamment.

13 Jan

Millésime Bio le plus grand salon des vins bio au Parc des Expositions de Montpellier du 25 au 27 janvier

Montpellier va vivre au rythme des vins bio qui tiennent salon, du lundi 25 au mercredi 27 janvier, avec Sudvinbio: le plus grand salon bio au monde !

millesime-bio-2016-759x500Du 25 au 27 janvier 2016, Montpellier, au cœur de la toute nouvelle première région bio de France (issue de la fusion de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussilon), sera le « centre du monde du vin bio » : Près de 900 exposants pionniers de la viticulture bio ou récemment certifiés, issus de 15 pays des hémisphères Nord et Sud… C’est à un tour d’horizon quasi-complet de ce qui se fait en matière de vin biologique que les visiteurs de Millésime bio sont conviés cette année encore.

Production : les chiffres clés 2014 Croissance modérée du vignoble bio

• Après un quasi-triplement entre 2007 et 2012, le vignoble cultivé en bio (conversion + certifié) a marqué une pause dans sa progression en 2013, et reprend une croissance modérée depuis 2014. Il atteint aujourd’hui 66 196 ha (+2% par rapport à 2013), répartis au sein de 5 081 exploitations (+3,4%). Cette surface représentait, fin 2014, 8,4% du vignoble national.

• En 2014, les surfaces en conversion représentaient au total 17,4% des surfaces viticoles conduites suivant le mode biologique, soit 11 509 ha. Les surfaces certifiées bio représentaient 54 687 ha (+24%).

• Plus des 3/4 des surfaces de vigne certifiées bio et en conversion sont concentrés dans 4 régions : LanguedocRoussillon (21 036 ha), Provence-Alpes-Côte d’Azur (15 444 ha), Aquitaine (9 752 ha) et Rhône-Alpes (5 174 ha). Les régions qui se font remarquer en 2014 :

• Le Languedoc-Roussillon qui fusionne avec Midi-Pyré- nées pour former une nouvelle région : 1er vignoble bio de France par sa surface (23 303 ha) et le nombre d’exploitations bio (1 557) !

• La Champagne-Ardenne, qui affiche une progression de son vignoble bio + conversion de 17%, pour atteindre 438 ha, • La Corse, avec une croissance de +15% pour un total bio de 708 ha et un quasi-triplement en un an des surfaces de vignes en conversion,

• Les Pays de la Loire, dont le vignoble bio + conversion enregistre +9% à 2 498 ha.

Parc des Expositions de Montpellier, Rue de la Foire, 34470 Pérols (France).  Accueil : entrée sud, hall B1.

Heures d’ouverture : lundi 25 janvier de 10h à 19h / mardi 26 janvier de 9h à 19h / mercredi 27 janvier de 9h à 17h

Le salon est réservé aux professionnels des métiers d’achat de vin, et aux exposants présentant des vins certifiés bio. Les vins en conversion ne sont pas autorisés.

Pour accéder au catalogue en ligne des exposants cliquez ici

07 Jan

Exclu : l’affaire des pesticides de Villeneuve en Gironde est relancée avec l’ouverture d’une information judiciaire contre X

Côté châteaux l’apprend ce matin : une information judiciaire contre X a été ouverte pour utilisation inappropriée de produits phytopharmaceutiques dans l’affaire de Villeneuve près de Blaye en Gironde où plus d’une vingtaine d’enfants et une enseignante avaient été intoxiqués suite à des épandages de pesticides du mois de mai 2014.

François Ruffié, l'avocat de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

François Ruffié, l’avocat de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

L’affaire avait été classée sans suite après le rapport de la Draaf par le parquet de Libourne. « On avait constesté ce classement sans suite du 23/4/2015 », commente François Ruffié, avocat de la Sepanso, « et envoyé une lettre recommandée avec accusée réception. Hier on a reçu ce message pour savoir si nous souhaitions nous constituer partie civile avec cette ouverture d’une information judiciaire contre X pour utilisation inappropriée de produits phytopharmaceutiques », suite aux épandages du 5 mai 2014. Le parquet de Libourne a confirmé l’ouverture de cette information durant la deuxième semaine de décembre : ce sera au magistrat instructeur de faire toute la lumière sur cette affaire.

Bien sûr la Sepanso, représentée par Me François Ruffié avocat à Libourne, va se constituer partie civile: « on se réjouit car on avait assisté à un grand débat public (l’affaire avait ému Ségolène Royal à l’époque). Il y a une législation sur la question, il faut qu’elle soit appliquée. Pour nous l’infraction est parfaitement constituée. »

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Et Daniel Delestre, Président de la Sepanso Gironde, interviewé cet après-midi de confirmer ce sentiment : »nous sommes extrêmement satisfaits. On avait essayé d’agir auprès de la justice pour signaler ces faits répréhensibles d’épandage de produits phytosanitaires dans des conditions de vent dans lesquelles une institutrice et une vingtaine d’ élèves en avaient subi les conséquences facheuses, puisque l’institutrice avait fini à l’hôpital et donc ça me paraissait totalement anormal ; et donc on est content que la justice s’empare de cette affaire. »

« Les élèves étaient pris de vomissements d’autres avaient les yeux qui leur piquaient, le professeur avait arrêté la classé et empêchait les enfants de sortir en récréation, c’est quand même totalement anormal, qui plus est dans un pays de tradition viticole. Donc il faut que la justice fasse la lumière sur cette affaire, c’est important. » Et de préciser que ces produits avaient été épandus alors qu’il y avait pas mal de vent, comme l’indiquaient les relevés de vent de Météo France à Mérignac, supérieur à Force 3.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Xavier Granger.

Relire le dossier de Côté Châteaux du mois d’octobre: Affaire d’épandages à Villeneuve : « la Sepanso ne poursuit pas la viticulture, elle poursuit la bêtise ! »

07 Déc

COP21 : « un voyage pour le climat » 1800 bouteilles de Bordeaux à Paris en péniche

1800 bouteilles acheminées à Paris par transport fluvial : le Domaine Emile Grelier a voulu démontré qu’il était possible de remettre le transport par voie d’eau de vins de Bordeaux au goût du jour…

Le Domaine Emile Grelier avec Matthieu Orphelin, porte parole de Nicolas Hulot et Yves Leers, co-auteur de Menaces sur le Vin, les défis du changement climatique, au Bourget.

Le © Domaine Emile Grelier, Delphine et Benoît Vinet, avec Matthieu Orphelin, porte parole de Nicolas Hulot et Yves Leers, co-auteur de Menaces sur le Vin, les défis du changement climatique, au Bourget.

Dans le cadre de l’opération « Un Voyage pour le Climat », portée par l’association Vivre le Canal, le Domaine Emile Grelier (8ha de Bordeaux Supérieur Bio) a confié 1800 bouteilles au Tourmente puis l’Alizarine, deux péniches qui se sont relayées à Avignon, visant à faire de ce Bordeaux-Paris par la voie d’eau, un témoignage du rôle du transport fluvial dans la lutte contre le changement climatique.

Face à l’urgence d’agir, et considérant très important que chacun exprime sa volonté d’un changement positif, Delphine et Benoit Vinet, un couple de vignerons, ont souhaité une nouvelle fois marquer leur engagement environnemental en confiant leurs bouteilles à des péniches.

Un évènement qui s’est soldé par une dégustation-découverte de leurs produits transportés par voie d’eau ce vendredi 4 décembre sur la péniche l’Alizarine au bassin de la Villette à Paris.

La péniche l'Alazine © Domaine Emile Grelier

La péniche l’Alizarine © Domaine Emile Grelier

Delphine et Benoit exploitent leur domaine en agriculture biologique en privilégiant la biodiversité : plantation d’arbres, implantation de haies, installation de nichoirs, aménagement de points d’eau, dans le but de rétablir et protéger les équilibres environnementaux autour de la production viticole, développer une agriculture durable et agroécologique, et in fine, participer à la lutte contre le réchauffement climatique

Une initiative soulignée par Côté Châteaux.

02 Déc

Smith Haut Lafitte : cap sur la cop 21

Le château Smith Haut Lafitte, grand cru classé de Graves, et les Sources de Caudalie ont des pratiques environnementales notables dans leur travail de tous les jours. Florence et Daniel Cathiard vont participer le 7 décembre à une table ronde au Bourget dans le cadre de la Cop 21 pour un échange et une restitution sur leur démarche.

© le château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde

© le château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde

« Face à l’imminence et l’ampleur du danger climatique, nous nous devons tous d’apporter notre énergie pour que les générations futures ne payent pas pour nos actions passées et présentes », expliquent Florence et Daniel Cathiard, propriétaires du château Smith Haut Lafitte, avec leur fille Alice Toubier Cathiard.

Depuis 25 ans, le château et l’hôtel spa à Léognan mettent au coeur de leur travail la problèmatique environnementale à travers plusieurs initiatives comme l’isolation du chai furtif par un toit végétal, comme le recours à l’énergie solaire ou le recyclage des eaux usées par lagune, sans compter le labour à cheval dans leurs vignes en blanc depuis 20 ans. Autres démarches à souligner: la transformation en bicarbonate du CO2 issu à  de la fermentation des vins…

Pour parler de ces sujets et réfléchir d’autres avancées possibles, les propriétaires de Smith Haut Lafitte et des Sources de Caudalie vont participer lundi 7 décembre à la table ronde Climate Neutral Now dans le cadre de la Cop 21 au Bourget.

30 Nov

COP21 : Les Vignerons de Buzet lauréats du grand défi Carrefour des fournisseurs pour le climat

Les Vignerons de Buzet ont reçu début novembre le trophée du Grand Défi des Fournisseurs pour le Climat, catégorie RSE, dans le cadre de la COP21, au siège de Carrefour.

Patrice Zygband, dirigeant Carrefour et Pierre Philippe, directeur général des Vignerons de Buzet lors de la cérémonie de remise des trophées, le 3 novembre.

Patrice Zygband, dirigeant Carrefour et Pierre Philippe, directeur général des Vignerons de Buzet lors de la cérémonie de remise des trophées, le 3 novembre.

A l’issue d’un audit et des délibérations d’un jury composé notamment de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie), de l’ONG WWF et de la Fondation Nicolas Hulot, les Vignerons de Buzet ont été désignés lauréats de la catégorie Liquides et lauréat France de la thématique RSE.

La lutte contre le réchauffement climatique impose de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans ce cadre, il faut prendre en compte les impacts de l’agriculture, parmi lesquels ceux des fertilisants ont une grande importance, constate l’ADEME dans différentes études.

Les Vignerons de Buzet développent des méthodes culturales réduisant les émissions de gaz à effet de serre et l’empreinte environnementale :

  • Depuis 2007, sur la totalité des 1870 hectares, leur amendement est 100% naturel ;
  • Utilisation des couverts végétaux : couchés à terre sans être ni coupés ni broyés, ceux-ci forment un « tapis » naturel procurant à la vigne une meilleure résistance à la sécheresse et un meilleur apport en matière organique. Ils constituent également des puits de carbone, jouant un rôle direct dans la réduction des gaz à effet de serre ;
  • Suppression de certains pesticides et fongicides ;
  • Participation au projet européen VineRobot pour l’analyse de la qualité des grappes, l’évaluation des rendements et l’ajustement des traitements.

Plusieurs études comparant les impacts de fertilisants organiques et minéraux montrent de manière globale que l’utilisation des fertilisants organiques est une bien meilleure solution environnementale que la fertilisation minérale.

Les produits organiques jouent également une fonction de puits de carbone : ils permettent d’extraire les gaz à effet de serre de l’atmosphère, soit en les détruisant par des procédés chimiques, soit en les stockant sous une autre forme.
Avec les Vignerons de Buzet

21 Nov

Ambiance bio au marché Gourmand des Vins Bio : « jamais un pesticide, jamais un désherbant, jamais un insecticide… »

Vous avez rendez-vous avec les Vignerons et les Gourmands pour faire votre marché et pour des idées cadeaux, ce samedi et dimanche aussi, au stade André Moga à Bègles. Des producteurs authentiques qui vous proposeront des dégustations de ce qui fait leur fierté.

Anne-Lise Goujon, la présidente des vignerons bio d'Aquitaine avec Noël Mamère, pour un apéro bio © Jean-Pierre Stahl

Anne-Lise Goujon, la présidente des vignerons bio d’Aquitaine avec Noël Mamère, pour un apéro bio © Jean-Pierre Stahl

Ils sont 45 venus présenter leurs produits de toute l’Aquitaine mais aussi d’Alsace, de Champagne, de Cahors, des Côtes du Rhone, de la Loire et du Languedoc.

Un marché qui semble avoir bien commencé en ce samedi matin, avec le député-maire de Bègles, Noël Mamère, venu l’inaugurer : « c’est devenu une tradition à Bègles, nous sommes très honorés et très fiers. D’autant qu’en ce moment, il y a une plus grande exigence du consommateur pour une alimentation de qualité, après avoir constaté les dégâts sur l’environnement et la mal bouffe, il faut résister… »

Patrick Cokelaer, maraîcher ambulant à Blésignac dans l'Entre-Deux-Mers © JPS

Patrick Cokelaer, maraîcher ambulant à Blésignac dans l’Entre-Deux-Mers © JPS

Et le maire écologiste de constater : « dans le temps, nous avions des maraîchers à Bruges et au Bouscat, de nos jours la métropole bordelaise n’a plus que deux jours de suffisance devant elle. Aujourd’hui, il faut s’engager dans des réserves foncières : ainsi a Bègles, on 10 ha de réserves et 48 jardins partagés. On ne plante plus que des arbres fruitiers et plus d’arbres d’agrément, pour que tout le monde puisse en profiter. »

Parmi les viticulteurs présents, il y a Karine et Pierrick Lavau, un couple de jeunes vignerons, 8e génération à Saint-Emilion: ils sont à la tête de 20 ha répartis sur deux propriétés Tour Peyronneau au coeur de Libourne et Bernateau à Saint-Etienne-de-Lisse en Gironde.

Karine et Pierrick Lavau des châteaux Bernateau et Tour Peyronneau © Jean-Pierre Stahl

Karine et Pierrick Lavau des châteaux Bernateau et Tour Peyronneau © Jean-Pierre Stahl

Ils font déguster leur Tour Peyronneau 2012, le millésime de leur première année de certification: « on s’est tourné vers le bio en 2007 et( c’est en 2009 qu’on a commencé la certification ». C’est un assemblage 95% merlot et 5% cabernet franc, « un vin plutôt gourmand sur le fruit, avec une attaque assez poivrée, une minéralité, sur des sols d’argiles, de graves et sableux-argileux à Libourne ». Ils font aussi découvrir leur château Bernateau, « sur un plateau calcaire et des côteaux argilo-calcaires, on commerccialise 80 % à l’export, sinon on ne fait que quelques salons comme celui-ci ou le Grand Tasting à Paris dans deux semaines, on s’adresse aussi aux cavistes et aux restaurateurs. »

Ils sont de plus en plus à s’être lancés dans le bio: on dénombre plus de 700 propriétés en Aquitaine (3e région de France) sur presque 10 000 ha. « Les surfaces continuent à augmenter légèrement, on est passé de 9 à 12 ha en moyenne », précisent Anne-Lise Goujon, présidente, et Gwenaëlle le Guillou, directrice des Vignerons Bio d’Aquitaine; « il y a aujourd’hui une vrai diversité avec des grosses propriétés ou de grands crus (comme château Palmer), mais aussi des caves coopératives… »

Quinconces et vins bio 075Juste en face des Lavau, il y a le château Haut-Peyrous avec son propriétaire Fabian Goulard: « nous on est tout jeune dans le métier » me dit-il avec humilité, arrivé du Nord, originaire d’Armentières; il a en effet fait une première carrière dans le négoce de fournitures industrielles. « Jeune » mais aussi avec plein d’idées, il a non seulement dépoussiéré l’aspect des étiquettes de son château de Graves mais aussi a su s’adjoindre les conseils d’Hubert de Bouard, en tant que consultant.

Il fait déguster son « Epicurien » en 2013 , un assemblage merlot, cabernet sauvignon et cabernet franc, et « l’Elegant », une sélection des meilleures parcelles, élevé 14 mois en barriques…Et puis, il s’est lancé dans le fin du fin avec une cuvée spéciale « la perle de Haut-Peyrous », 3000 bouteilles sur le 2014, « tout a été vendu en primeur et il n’y a plus rien de disponible.  « Haut-Peyrous, c’est un vin qui se vend beaucoup en caves, l’étiquette marketting est agréable à regarder avec ces codes couleurs, mais le vin est tout aussi agréable à l’intérieur… »

Adrien David-Beaulieu à gauche, du château Coutet à Saint-Emilion © JPS

Adrien David-Beaulieu à gauche, du château Coutet à Saint-Emilion © JPS

Enfin, dans le style p’tit p’tit p’tit fillot, il y a au bout du chapiteau Adrien David-Beaulieu, « 14e génération de vignerons depuis 1599 ! ». Là ça en jette. Un grand gaillard, la relève, qui précise que son château « Coutet » à Saint-Emilion est labélisé depuis 2012, mais cultivé dans la plus pure tradition vigneronne depuis toujours: « jamais un pesticide, jamais un désherbant, jamais un insecticide ! », « avec juste de la bouillie bordelaise et 25 % de la superficie sans vigne. » Comme tous ces producteurs présents au stade André Moga, un passionné jusqu’au bout des ongles.

Château Coutet s’est vu remettre une médaille d’argent au 19e concours expression des vignerons bio. Une médaille d’or pour le Château Bernateau 2012 et une médaille d’argent pour le Château Tour Peyronneau sélection Pierrick Lavau également. Chapeau de Côté châteaux.

11 Oct

Plus de 12 000 soutiens à la pétition pour traiter en bio et hors présence des enfants les zones agricoles le long des écoles

La prise de conscience continue, elle s’amplifie même… ce malgré certaines décisions de classement sans suite dans l’affaire de Villeneuve de Blaye. Marie-Lys Bibeyran qui a perdu un frère, pour avoir traité durant plus de 30 ans des vignes avec des pesticides, adresse cette pétition à Ségolène Royal et aux représantants de l’Etat. Voici en substance sa requête.

Capture

« La France est la troisième consommatrice mondiale de pesticides, la première en Europe ! 

Ainsi la viticulture française occupe-t-elle 3.6% de la surface agricole mais utilise à elle seule 20% des pesticides employés en France ! La vigne est traitée une douzaine de fois, au rythme d’un traitement tous les 10-14 jours, entre le 20 avril et le 10 septembre. 80% des pesticides utilisés sont des fongicides,dont certains sont classés cancérigènes possibles.

Salariée agricole devenue lanceur d’alerte sur les pesticides suite au décès de mon frère d’un cancer, alors qu’il travaillait depuis plus de trente ans dans les vignes, j’ai mené des actions locales pour sensibiliser professionnels et particuliers aux dangers de ces bombes chimiques à retardement, plus particulièrement sur les enfants.

En effet, les cancers pédiatriques augmentent, parmi lesquels des tumeurs cérébrales, des leucémies…

Villeneuve (33), mai 2014, les élèves d’une école située à proximité de vignes sont victimes d’une intoxication aigüe, suite à l’épandage de pesticides (Article du Parisien).

05 août 2015, publication d »un rapport de l’ARS et de l’INVS suite à 9 cas de cancers pédiatriques dans le sauternais, dont 4 sur la commune de Preignac, dont l’école est située à quelques mètres d’une parcelle de vignes.

Les faits remontent à novembre 1999. Lucas avait 5 ans et demi. Nous vivions depuis 2 ans environ à Preignac, petit village du sud-gironde, faisant partie intégrante de l’appellation Sauternes-Barsac.. Alors que Lucas traverse une période inflammatoire (rhinopharyngite ou angine/bronchite…)….Le verdict tombe : Leucémie aigue lymphoblastique.Toute l’insouciance, la naïveté, s’envolent d’un coup. Remplacés par la terreur, l’incompréhension, la confusion, la culpabilité, la prostration, les questions…(info medoc pesticides)

Que ce soit l’arrêté préfectoral du 23 juin 2014 ou la loi sur l’avenir de l’agriculture votée à l’automne 2014, la législation se limite actuellement à l’interdiction de l’application de pesticides pendant que les enfants sont dans l’enceinte de l’établissement scolaire, ou à l’installation de filets anti- pesticides dont l’efficacité reste à prouver, ou de barrières végétales. Aucune de ces mesures ne supprime l’exposition, la ligne de conduite des pouvoirs publics et de la profession étant de chercher quelle est la meilleure parade pour tenter de limiter cette exposition, sans envisager de la supprimer. Or, toute exposition aux pesticides, qui plus est lorsqu’il s’agit d’enfants, est dangereuse pour la santé, à court et long terme (rapport Inserm).

Lorsque des pesticides sont appliqués sur les vignes proches, quelques heures maximum avant l’arrivée des enfants, ces derniers pénètrent dans une zone imprégnée de résidus de pesticides, bien avant le terme du délai de ré-entrée appliqué aux salariés agricoles. A l’heure où le ministère de l’agriculture envisage justement de faire porter les Equipements de Protection Individuelle à tous les salariés durant toute la saison de traitement, il est temps de prendre des mesures de protection à l’égard de nos enfants.

Je cite l’exemple de la viticulture mais toutes les cultures sont problématiques dés lors qu’elles sont traitées avec des pesticides. 

Traitement uniquement avec des produits homologués pour l’agriculture biologique et en dehors de la présence des enfants, de toutes les zones agricoles situées le long des écoles et des infrastructures sportives et culturelles.

Mesures qui ne viendraient pas compromettre la survie économique de l’agriculture, mais sont aujourd’hui gage d’une cohabitation sereine entre le monde agricole et ses concitoyens.

Pour exemple, la Charte qui fut signée le 02 mai dernier à Listrac-médoc, commune de 2500 habitants et 700 hectares de vigne, entre le château Liouner propriété de Mr Pascal Bosq, Marie-Lys Bibeyran et les associations de parents d’élèves (charte). Par cette Charte, Mr Bosq s’est engagé à traiter en Bio ses parcelles jouxtant l’école maternelle, le stade et la salle socio culturelle et uniquement en dehors de la présence des enfants.

Nos enfants doivent être protégés des effets des pesticides sur leur organisme en formation, pour cela ils ont besoin de notre mobilisation ».

par Marie-Lys Bibeyran. (Pétition réalisée avec le soutien de l’Alerte Médecins Pesticides  AMLP , 18, rue Séverine 87000 LIMOGES)

10 Oct

Epandage de pesticides à Villeneuve-de-Blaye : la Sepanso conteste le classement de l’affaire

L’affaire avait fait grand bruit au point que le gouvernement et Ségolène Royal s’en étaient émus…et puis plus rien. Aujoud’hui elle a fait « pschitt » selon la célèbre expression si chère à l’un de nos anciens présidents de la République. L’avocat de la Sepanso, François Ruffié fait appel de la décision de classement.

L'école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

L’école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

Comment se fait-il que 23 élèves de cette école primaire aient été pris de vomissements et maux de tête le 5 mai 2014 à Villeneuve-de-Blaye, comment se fait-il que cette prise de conscience collective qui a reçu encore récemment un écho avec l’affaire de Preignac soit aussi vite enterrée ? On peut se poser des questions, d’autant qu’il en va de la santé publique et encore plus important de la santé de nos enfants !

Joint ce matin François Ruffié avocat de la Sépanso relate que « les services de la Draaf ont fait une enquête, très bien faite d’ailleurs, en 7 -8 pages où il est souligné que ce jour-là la force du vent était trop importante et n’aurait pas du permettre ces épandages, par ailleurs les gamins qui touchaient la clôture avaient les doigts bleus et l’Inspecteur d’Académie le lendemain trouvait que ça sentait encore. »

Dans ces conditions, alors même que le rapport démontre un épandage inadapapté, voire fautif, l’avocat de la Sepanso ne comprend pas ce classement qui « correspond à la position du directeur de la Draaf qui en une page rend un avis totalement contraire au rapport. Nous, on ne poursuit pas l’agriculteur, on poursuit la bêtise: épandre avec tous les gamins qui sont à l’école, ça s’appelle de la bêtise ! », continue Me Ruffié.

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Pour Daniel Delestre, le Président de la Sepanso Gironde: « je trouve que c’est tout-à-fait regrettable ! Les fautes étaient caractérisées tant dans la gestion des pesticides, que dans l’emploi des pesticides par jour de grand vent et à proximité d’une école. Il y a quand même eu toute une école qui est partie à l’hôpital. Aujourd’hui les gens ont une inquiétude majeure, on n’arrête pas de lire des articles dans les journaux. La France est l’un des premiers pays consommateurs de pesticides, il faut commencer à agir, car on en retrouve dans nos rivières aussi. Nous on a bien l’intention de relancer le procureur général et on envisage éventuellement de nous porter partie civile. »

Me François Ruffié a confirmé à Côté Châteaux avoir fait appel auprès du Parquet Général de cette décision de classement du Parquet de Libourne.

Pour vous remettre en mémoire cette histoire, relire : Affaire d’épandage près d’une école à Villeneuve-de-Blaye en Gironde: la Sepanso dépose plainte contre X…

08 Oct

Affaire de Preignac : alerte des médecins sur les pesticides

Un collectif de médecins de mobilise au sujet de la suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques en région viticole et demande à l’Agence Régionale de Santé de revoir sa copie.

L'école de Preignac environnée de vignes © France 3 Aquitaine

L’école de Preignac environnée de vignes © France 3 Aquitaine

A la suite du signalement effectué par le Maire de Preignac, qui avait été informé de 4cas de cancers pédiatriques dans sa commune entre 1999 et 2012, l’étude demandée par l’ARS et confiée à l’Institut de Veille Sanitaire, vient d’être publiée (1). Comme toujours en pareil cas la question qui se pose est de savoir si le hasard est seul responsable, ou s’il est nécessaire d’ouvrir une enquête plus approfondie. Pour en juger les autorités sanitaires devaient répondre à plusieurs questions:

  • Les données sanitaires suggèrent-elles un excès de cas?même s’il n’est pas statistiquement possible de conclure, nous pensons qu’il est à ce stade impossible comme le reconnaissent les auteurs de l’étude, d’écarter cette possibilité.
  • L’exposition environnementale sur la zone d’étude se distingue-t-elle de la norme? A l’évidence la réponse est oui. Toujours selon le rapport de l’InVS aucune source de pollution industrielle n’est mise en évidence et seule «une forte activité viticole avec proximité de l’école et des habitations par rapport aux vignes»est relevée.
  • Du point de vue épidémiologique le lien entre l’exposition suspectée et les cas de cancers authentifiés est-il plausible? Malheureusement c’est ce qu’affirme l’expertise Inserm (1) qui qualifie d’élevé, le niveau de preuve scientifique reliant exposition aux pesticides et certains cancers de l’enfant.

Curieusement, l’ARS sans contester ces réponses, ne juge pas utile de poursuivre son enquête. Si l’on ne retient que les cas d’hémopathies malignes et de tumeurs cérébrales l’ARS considère que 6 cas retrouvés pour 3,6 attendus sur l’ensemble des communes investiguées, ou 3 sur la seule commune de Preignac contre 0,5 attendu, ne constituent pas une preuve d’excès de cas. Certes, mais elle devrait ajouter, qu’une investigation portant sur une zone plus vaste, partageant les mêmes caractéristiques que ces 10 communes, à savoir une forte activité viticole, doit être entreprise pour lever le doute. Est-il nécessaire de rappeler que la viticulture utilise pratiquement 20% des quantités de pesticides commercialisés sur 4% de la surface agricole utile?

Lever le doute et protéger

L’AMLP demande donc à l’ARS une étude approfondie et étendue aux autres communes de la zone viticole.

L’AMLP souhaite également connaître les mesures de protection retenues, limitant le risque d’exposition à la dérive aériennelors des épandages de pesticides, non seulement sur la commune de Preignac mais sur l’ensemble des communes relevant de la même problématique. Enfin nous souhaitons que soit portée à la connaissance de tous, la nature des contrôles envisagés sur le territoire sous la responsabilité de l’ARS Aquitaine.

(1) Investigation d’une suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques dans une commune viticole de Gironde, juin 2013. Institut de Veille Sanitaire.

(2) Inserm: Pesticides, effets sur la santé. Expertise collective, juin 2013.

www.alerte.medecins-pesticides.fr

Ecoutez l’analyse de Pierre-Michel Perinaud
Porte-parole collectif Alerte de médecins sur les pesticides