L’affaire avait fait grand bruit au point que le gouvernement et Ségolène Royal s’en étaient émus…et puis plus rien. Aujoud’hui elle a fait « pschitt » selon la célèbre expression si chère à l’un de nos anciens présidents de la République. L’avocat de la Sepanso, François Ruffié fait appel de la décision de classement.
Comment se fait-il que 23 élèves de cette école primaire aient été pris de vomissements et maux de tête le 5 mai 2014 à Villeneuve-de-Blaye, comment se fait-il que cette prise de conscience collective qui a reçu encore récemment un écho avec l’affaire de Preignac soit aussi vite enterrée ? On peut se poser des questions, d’autant qu’il en va de la santé publique et encore plus important de la santé de nos enfants !
Joint ce matin François Ruffié avocat de la Sépanso relate que « les services de la Draaf ont fait une enquête, très bien faite d’ailleurs, en 7 -8 pages où il est souligné que ce jour-là la force du vent était trop importante et n’aurait pas du permettre ces épandages, par ailleurs les gamins qui touchaient la clôture avaient les doigts bleus et l’Inspecteur d’Académie le lendemain trouvait que ça sentait encore. »
Dans ces conditions, alors même que le rapport démontre un épandage inadapapté, voire fautif, l’avocat de la Sepanso ne comprend pas ce classement qui « correspond à la position du directeur de la Draaf qui en une page rend un avis totalement contraire au rapport. Nous, on ne poursuit pas l’agriculteur, on poursuit la bêtise: épandre avec tous les gamins qui sont à l’école, ça s’appelle de la bêtise ! », continue Me Ruffié.
Pour Daniel Delestre, le Président de la Sepanso Gironde: « je trouve que c’est tout-à-fait regrettable ! Les fautes étaient caractérisées tant dans la gestion des pesticides, que dans l’emploi des pesticides par jour de grand vent et à proximité d’une école. Il y a quand même eu toute une école qui est partie à l’hôpital. Aujourd’hui les gens ont une inquiétude majeure, on n’arrête pas de lire des articles dans les journaux. La France est l’un des premiers pays consommateurs de pesticides, il faut commencer à agir, car on en retrouve dans nos rivières aussi. Nous on a bien l’intention de relancer le procureur général et on envisage éventuellement de nous porter partie civile. »
Me François Ruffié a confirmé à Côté Châteaux avoir fait appel auprès du Parquet Général de cette décision de classement du Parquet de Libourne.
Pour vous remettre en mémoire cette histoire, relire : Affaire d’épandage près d’une école à Villeneuve-de-Blaye en Gironde: la Sepanso dépose plainte contre X…