28 Mai

« Des orages de grêle aux conséquences désastreuses »: 7100 hectares confirmés dont 3400 touchés à 80%

Les ODG, le CIVB et la Fédération des Grands Vins de Bordeaux ont tenu leur réunion de crise de 15h30 à 17h15 à Beychac-et-Caillau. L’état des lieux que Côté Châteaux vous a donné en primeur est confirmé : 7100 hEctares touchés par 2 épisodes de grêle les 21 et 26 mai.

Les surfaces grêlées atteignent 7100 hectares dont 3400 hectares à 80%, compromettant la récolte 2018 et aussi celle de 2019, lorsque les bois sont atteints.

  • Les secteurs les plus touchés sont Blayais/Bourgeais : 5500 ha, dont 3000 à plus de 80%;
  • Secteur Médoc : 1200 ha dont 400 à plus de 80%.
  • Secteur Entre-Deux-Mers : 400 ha
  • mais aussi Pessac-Léognan à estimer…

C’est le 3e épisode climatique important en 6 ans qui fragilise de plus en plus de petits vignerons, aussi des mesures sont envisagées par l’interprofession et les associations viticoles.

« Les mesures envisagées sont des mesures « classiques », je dirais, comme des reports d’échéances MSA, allègement voire dégrèvement des taxes foncières sur le non-bâti, » commentait Bernard Farges.

On demande des mesures fortes de la part de l’Etat, qui n’ont pas pu être mises en oeuvre en 2017, notamment la mobilisation de cautions par l’intermédiaire de la Banque Publique d’Investissements. » Bernard Farges vice-président du CIVB.

Cet après-midi, Jean-Luc Gleyze le président du Conseil Départemental s’est rendu à Bourg et à reignac dans le Blayais, il compte bien se montrer solidaire des viticulteurs par quelques mesures comme par le passé. Le Préfet de Région se rendra à Macau dans le Médoc mais aussi dans le Blayais et le Bourgeais.

Une réunion publique réunira aussi les vignerons victimes à 14h30 à Saint-Christoly de Blaye.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères et Ines Cardenas

Grêle à Bordeaux : c’est encore pire que ce qu’on pensait, 7000 hectares touchés…

Bordeaux recense au fur et à mesure les dégâts. Ce matin, 7000 hectares ont bien été impactés, davantage que les 3000 à 5000 estimés hier matin. Une réunion de crise va avoir lieu cet après-midi à Beychac-et-Caillau avec la Fédération des Grands Vins, le CIVB et les appellations touchées.

Samedi, j’ai pu croisé des vignerons groggy, mais aujourd’hui c’est pire que ce qu’on pensait : 7000 hectares pour l’heure touchés par la grêle… mais cela pourrait être encore plus.

COTES DE BOURG ET BLAYE, LES PLUS IMPACTES

En Côtes de Bourg 40% de l’appellation, 2500 hectares ont été sévèrement impactés.

Dans le Blayais, même topo avec 1000 totalement rasés « C’est considérable », commente Michael Rouyer directeur de Blaye. « Berson, St Christoly, c’est ravagé. Reignac, Marcillac St Vivien également bien touchés. »

LE SUD MEDOC EGALEMENT

Mais il y a aussi le Médoc avec Macau,  Parempuyre et Ludon avec le château d’Agassac. Jean-LucZell, le directeur général me confie ce matin :« on est touché sur la partie la plus à l’ouest. 20 hectares fauchés, pas de récolte sur ces 20 ha cette année. Sur le reste, c’est plus où moins touché. On avait déjà tout ébourgeonné, épampré, on avait une belle récolte… » Malheureusement, c’était avant samedi 14h.

Samedi, c’était à pleurer, c’était la piscine dans les vignes », Jean-Luc Zell château d’Agassac.

A PESSAC-LEOGNAN DE GRANDS NOMS TOUCHES

Egalement Pessac-Léognan, château Brown est touché de 50 à 70% également le célèbre cru classé Smih Haut Laffite en partie touché.

Pour Jean-Christophe MAU directeur de Brown : « on va dire qu’aujourd’hui, ça va un peu mieux, mais hier et avant-hier on était un peu groggy ! Bon, c’est la nature. Tout le vignoble, 35 ha d’un seul tenant, a été touché. Maintenant il faut attendre un mois pour voir. On a du prendre de 50 à 70%; maintenant, il faut attendre. »

Pour Smith Haut-Lafitte, « pour l’instant c’est difficile à dire, mais samedi on a l’impression que c’était la nuit à ce moment là. » m’explique Fabien Teitgen, directeur technique. « On n’est pas comme à Bourg totalement haché, mais on on a des bois impactés, on ne sait pas trop ce que cela va donner. Nos 80 ha ont été touchés à des degrés divers. »  « Smith n’avait jamais été touché, en 25 ans c’est la première fois que je vois la grêle ici. »

LES EVENEMENTS CLIMATIQUES SE SUCCEDENT A BORDEAUX

La plaie du gel du 27 avril 2017 n’est pas encore refermée qu’arrive ce nouveau drame. Souvenez vous 39% de la récolte a été perdue l’an dernier avec l’une des plus faibles productions, enregistrées à Bordeaux, 3,6 millions d’hectolitres.

Les autres événements climatiques sont encore dans les mémoires comme la grêle de 2013 avec 15000 hectares touchés et celle de 2009 également.

REUNION DE CRISE AVEC LA FEDERATION DES GRANDS VINS ET LE CIVB

A 15h30, la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, le Civb et l’ensemble des appellations touchées vont faire un état des lieux et évoquer les pistes habituelles de reports d’échéances bancaires de cotisations MSA ; voire d’autres aides peut-être du département ou de la région. Car de nombreux vignerons aujourd’hui à Bordeaux sont fragilisés.  Si la superficie du vignoble reste à 112000 hectares, le nombre de vignerons exploitants a été divisé presque 2 en 20 ans il n’en reste que 5800 à ce jour. 

Enchères : 103700 € pour une bouteille de Vin Jaune du Jura de 1774, record battu !

Une bouteille de Vin Jaune du Jura, datée de 1774, a été adjugée 103.700 euros, et deux autres flacons du même millésime ont atteint 76.250 euros et 73.200 euros lors d’une vente aux enchères samedi à Lons-le-Saunier (Jura).

« Je ne pensais pas que les bouteilles se vendraient aussi cher, le dernier record, en 2011, était de 57.000 euros », a annoncé, très satisfaite, la commissaire-priseur de la maison Jura Enchères, Brigitte Fénaux. Aujourd’hui, « la conjoncture économique est différente », a-t-elle ajouté.
Les trois bouteilles datées de 1774, qui pourraient être les plus vieilles bouteilles de vin en circulation, recèlent du Vin Jaune produit par le vigneron arboisien Anatoile Vercel (1725-1786).
Les acquéreurs sont « des Canadiens et quelqu’un qui achetait pour des Américains qui ont des attaches en France », a précisé Mme Fénaux qui a tenu le marteau.
« Il y avait des vignerons dans la salle, qui ont applaudi, qui étaient heureux, c’était émouvant », a-t-elle relaté.
Les flacons, de type « bourgogne », c’est-à-dire avec un corps ample et un col fin, et d’une contenance de 87 cl,  ont été conservés plus de 200 ans par les descendants d’Anatoile Vercel dans une cave enterrée et voûtée d’Arbois, la capitale des vins du Jura. Les trois bouteilles en ont été retirées mardi en vue des enchères.
Une dégustation de ce même Vin Jaune avait été organisée en 1994 au Château Pécauld, à Arbois, par 24 professionnels du vin.
De couleur ambrée, avec un goût « de noix, d’épices, de curry, de cannelle, de vanille et de fruits secs », le liquide avait été noté 9,4 sur 10 par les testeurs,
qui avaient conclu avec cette formule: « A renouveler dans 100 ans ».
Deux bouteilles de la même cuvée avaient déjà été vendues, en 2011 à Arbois pour 57.000 euros et en 2012 à Genève pour 46.000 francs suisses (soit 38.300 euros).
Une cinquantaine d’enchérisseurs a participé à cette vente qui a démarré calmement, selon la commissaire-priseur, « et finalement, il y a eu beaucoup d’enchères », a-t-elle souligné. La vente de l’ensemble des 115 bouteilles proposées s’établit à 310.526 euros (frais compris), selon Mme Fénaux.
AFP

27 Mai

Grêle : entre 3000 et 5000 hectares de vignes très touchées en Gironde

24 heures après les violentes chutes de grêle, les vignerons pansent leurs plaies et les syndicats viticoles ont commencé à estimer les dégâts fort importants. Deux secteurs ont énormément payé : les Côtes de Bourg et le Blayais. Le Sud Médoc, Pessac-Léognan et quelques secteurs de l’Entre-Deux-Mers ont été en partie touchés.

Les dégâts hier en début d’après-midi en © Côtes de Bourg, dus à la grêl tout juste tombée…

En cette fin de matinée, Bernard Farges, le vice-président du CIVB, me confiait « on a une vision plus large mais pas encore très précise. « On peut dire qu’entre 3000 et 5000 hectares ont été très touchés. Il faut attendre pour avoir plus de précisions ».

« La zone la plus vaste, c’est le Blayais et le Bourgeais…Il y a également eu le Haut-Médoc (Ludon, Parempuyre, Macau), une partie de l’Entre-Deux-Mers (Pellegrue). Le vignoble charentais et celui de Cognac ont aussi été très touchés ».

La vraie différence avec ce qu’il se passait il y a 10 ans, on n’avait pas des orages de grêle aussi massifs », Bernard Farges Vice-Président du CIVB.

Et d’ajouter : « ce qui est terrible, c’est la succession d’événements, l’an dernier, l’année suivante, c’est dur ! Economiquement, cela va être compliqué et moralement aussi. »

26 Mai

La grêle est à nouveau tombée dans le bordelais avec de gros grêlons cette fois !

Encore des intempéries dont Bordeaux se serait bien passées. En cette fin de semaine, quelques vignes avaient déjà été impactées par un premier orage de grêle. Rebelote en ce début d’après-midi avec des grêlons de 2 à 3 cm…

Pour évaluer la taille des grêlons tombés durant 5 minutes © JPS

Ca suffit, n’en jetez plus ! Bordeaux a payé un lourd tribu en 2013 avec la grêle qui avait ravagé plusieurs milliers d’hectares, avec 1600 domaines touchés. A cette époque de nombreux châteaux avaient été fragilisés, certains ont même abandonné. Puis il y a eu le terrible épisode du gel d’avril 2017, avec 3 jours de gel intense les 21, 27 et 28 avril,  40% de récolte en moins et plus d’1 milliard et demi de pertes.

En ce début d’après-midi, un orage de grêle a sévi durant plus de 10 minutes avec des grêlons qui au fil du temps grossissaient pour s’amasser en couche compacte, les grêlons retrouvés étaient de 2 à 3 centimètres .

On croise les doigts pour souhaiter que les vignerons du bordelais ne soient pas trop touchés car cela risquerait d’être un drame absolu pour certains déjà mal en point.

« CATASTROPHIQUE » EN COTES DE BOURG, « BLAYAIS RAVAGE »

D’après les premiers retours, l’orage se serait abattu « de Bordeaux à Pauillac en passant par le blayais », selon Bernard Farges président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur et vice -président du CIVB, qui me confirme un peu plus tard que « le Blayais est aussi ravagé ».

Michaël Rouyer , directeur des Vins de Blaye-Côtes de Bordeaux témoigne en cet fin d’après -midi : « dur, dur, c’est la catastrophe. Franck Jullion (le président) fait le tour des propriétés. Tout le sud de Berson, Saint-Christoly de Blaye, Marcillac, ça a pris aussi. En 2017, on avait eu 30% de volumes perdus, ça va être très compliqué pour certains. »

Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg, me donne l’état des lieux : « c’est catastrophique, complet…à Bourg, c’est haché… »; confirmation par une autre amie et connaissance de Côté Châteaux, Amélie Osmond du Clos du Notaire qui me confie « on a pris cher » avec une émotion non dissimulable.

D’autres comme Camille-Gaucheraud bien touchés par le gel en 2017 dans le Blayais n’a  « absolument rien » selon Freddy Latouche et c’est tant mieux. Pas tous les ans tout de même.

Et pourtant comme le rappelle Michaël Rouyer « il y avait une sortie de belles grappes, assez fournies. Un an après le gel, ces paysages de désolation, ça fait beaucoup ! »

25 Mai

Le Point spécial Bordeaux : focus sur les nouvelles fortunes du vin et le millésime 2017

Le Guide de Jacques Dupont est paru ce jeudi 24 mai, avec en couverture Silvio Denz. Il l’a présenté lors d’une soirée spéciale au Bistrot du Sommelier où l’ensemble des acteurs du monde du vin de Bordeaux étaient présents. 40 vignerons « coup de coeur » ont fait dégusté leur vin. Un numéro du Point, très riche, qui se focalise aussi sur les nouvelles fortunes du vin.

Gérard Linaires, le maître de chai de Mouton-Rothschild (1er CC), affiche un 18,5 et un coup de coeur, avec Jacques Dupont du Point © JPS

Cette année encore, Jacques Dupont et Olivier Bompas, les deux journalistes et critiques du Point, ont analysé, goûté, dégusté « une fois, deux fois et plus parfois en cas de doute » les vins de Bordeaux.  5 semaines en immersion dans le plus grand vignoble de France, en sous-marin, durant cette campagne de primeurs : « on a commencé par les dégustations syndicales à partir de la deuxième quinzaine de mars où tout a été dégusté à l’aveugle » puis on a eu trois semaines en avril  pour visiter les châteaux et faire les portraits de viticulteurs. Jacques a fait plutôt la rive droite et moi le Médoc », me précise Olivier Bompas, journaliste et sommelier.

Quant aux notes globales octroyées par le tandem sur le millésime 2017 : 15 pour les rouges du Médoc, de Fronsac et du coeur de Pomerol, 16 pour les blancs secs et les liquoreux.

Amélie Vergès de Castel la Rose, 27 ha en Côtes de Bourg (noté 15), et le château Fonbadet à Pauillac (15-15,5) © JPS

« Globalement, c’est une année compliquée à cause du gel, il y a eu tout un travail de tri, cela a influencé aussi sur l’assemblage. La rive gauche s’en sort un peu mieux que la rive droite où c’est plus disparate et moins homogène que sur la rive gauche », continue olivier Bompas; « des vins avec de la souplesse, de la fraîcheur, pas des tanins monstrueux, les vins avaient des profils de « buvabilité » déjà très agréables, avec pas trop d’alcool cette année »

Parmi les « appellations au top » pour Jacques Dupont et Olivier Bompas : « Saint-Estèphe, les crus bourgeois ou assimilés du nord-médoc, Bourg, Cadillac, Sauternes et Barsac non gelés. »

Jacques Dupont, Etienne Gernelle directeur du Point, et Olivier Bompas au Bistrot du Sommelier de Bordeaux © JPS

Hier soir, c’était au Bistrot du Sommelier de Bordeaux l’événement du monde du vin : la parution du Guide de Jacques Dupont inséré dans l’hedomadaire le Point spécial Bordeaux. 40 châteaux coups de coeur étaient présents dont Mouton-Rothschild qui n’a pas été impacté par e gel : « on n’a pas du tout été inquiété par le gel, c’est la chance de cette bande de Pauillac, entre estuaire et océan qui nous permet d’être protégé par cette calamité qu’est le gel. On a réalisé un 2017 avec beaucoup de fruit (fruits noirs, cassis, cerise noire), de la sucrosité, une belle fraîcheur. Beaucoup de précision sur les tanins et une formidable longueur », me commente Gérard linaires, le maître de chai de Mouton, 1er cru classé de Pauillac.

Pour  ces coups de coeur ? « Il y a bien sûr la qualité, mais aussi l’élan qu’on peut avoir en dégustant un vin, une vraie émotion avec un vin », Jacques Dupont

 « On fait aussi jouer la nouveauté, quand un vin est noté 15 dans une appellation et qu’il y a un nouveau, on le signale par un coup de coeur. On a aussi tendance à « favoriser l’ascenseur social » avec des jeunes qui démarrent et travaillent très bien, on a tendance aussi à leur mettre une coup de coeur. »

Charlotte et Valentin Généré Milhade de Vieux-Chaigneau © JPS

Dans cette dégustation du Point, il y a bien sûr de grands noms de châteaux mais aussi des découvertes fort sympathiques comme le château Vieux Chaigneau en Lalande-de-Pomerol. Charlotte et Valentin Généré Milhade, tous deux 30 ans, ingénieurs agronomes diplômés de Montpellier, ont racheté ce château avec ses 6 hectares en 2014. « C’était une propriété bâtie par un couple avant nous et qui voulaient le transmettre à un autre couple. Ils ne voulaient pas le vendre à un investisseur qui n’aurait pas habité la maison. On s’est marié en 2014 et c’est la même année qu’on a acheté la maison et les vignes, et depuis on s’en occupe tous les deux. » Si le 27 avril 2017, ils ont perdu 50% de leur récolte en une nuit, leurs vignes non touchées leur ont permis de faire un très grand vin, noté 15 et coup de coeur, assemblé à 90% Merlot, 7% cabernet sauvignon et 3% cabernet franc, un millésime assez frais, très équilibré » selon Valentin, « fruits noirs, bouche velouté » selon Jacques Dupont.

Anne Sophie Gillet du château Boutillon avec son compagnon Damien Pagès château Noaillac © jps

Autre belle rencontre, Anne Sophie Gillet du château Boutillon en Bordeaux Supérieur, qui présentait avec son compagnon Damien Pagès (château Noaillac),  sa cuvée Luigi (du nom de son grand père Luigi Filippi) : « un 100% merlot, élévé en barriques de chêne neuf. » Un joli millésime 2017, noté 15,5-16, (fruits rouge, bouche e prise de bois vin frais, et juteux, élégant bonne longueur, finale relevée ») avec un message sur la bouteille que son grand-père aimait répéter à souhait : « verser doucement, c’est là l’authenticité ». Un peu comme le blog Côté Châteaux qui cultive au quotidien l’authenticité et les vrais gens !

22 Mai

Le château Bardins vous invite à un récital de Piano avec David Bismuth

A vos tablettes ! Le château Bardins en Pessac-Léognan organise ce jeudi 24 mai à 20h30 un récital de Piano avec David Bismuth.

David Bismuth © France Musique

Un jeu tout de chaleur, de poésie,de timbre, une capacité à aller au coeur du son; ce jeudi 24 mai, venez écouter à 20h30, David Bismuth, l’un des 10 français les plus doués du moment, au château Bardins à Cadaujac en Gironde.

Haydn : Variations en fa mineur
Beethoven
: Sonate « La Tempête »
Haendel
: Suite n° 1
Beethoven
: Sonate « Clair de Lune »

Stella Puel, propriétaire du château Bardins à Cadaujac © JPS

Renseignements & Réservations:  tél: 05 56 30 78 01/06 71 38 88 82
levain@chateaubardins.com

Prix des places: 15 € 
Dégustation de vin à l’issue du concert

21 Mai

8e Pique-Nique chez les Vignerons Indépendants : « Bienvenue au château Caillou, cru classé de Sauternes »

Ce week-end de Pentecôte, partout en France, c’était la 8e opération « Pique-niquez dans les vignes pour Pentecôte » avec les Vignerons Indépendants. L’occasion de mieux faire connaissance avec le terroir et ces vignerons accueillants. Exemple en Gironde au château Caillou.

Dépaysement assuré avec cette invitation à pique-niquer… C’est Marie-José Pierre, la petite fille du 1er propriétaire de la famille Joseph Ballan (issu de l’Entre-Deux-Mers) qui accueille et retrace l’histoire de ce château du XIXe siècle, 2e cru classé en 1855.

Et pour commencer la visite, d’emblée un verre de Crémant de Bordeaux, peu commun à Barsac ou Sauternes, le château en produit 4000 bouteilles. « ah l’accueil ici est chaleureux, convivial et simple, très agréable » commente Françoise Galibert.

Mon grand-père était un passionné de vin, ce qui lui a beaucoup plu à château Caillou, c’est cette unité de culture, 13 hectares en un seul tenant et un sol facile à travailler, argilo-calcaire. » Marie-José Pierre du château Caillou

La visite se poursuit dans la vigne, touchée en 2017 à 95% par le gel ; en ce printemps la famille Pierre s’est à nouveau fait une belle frayeur, d’autant qu’elle venait de replanter 5000 pieds : « inutile de vous dire que lorsqu’on a vu un petit 0° affiché, on a eu un peu peur… » confie Marie-José Pierre.

Sébastien Pierre, 4e génération, arrière -petit-fils de Joseph Ballan, est aujourd’hui le gérant de château Caillou © JPS

Tout est savamment orchestré, au chai, c’est Sébastien Pierre qui prend le relais… C’est la 4e génération, à seulement 26 ans, titulaire d’un BTS viticulture-oenologie à La Tour Blanche, il est devenu le gérant du château Caillou, toujours propriété de ses parents:

Sur des Sauternes un peu plus légers avec un peu moins de liqueur, on peut faire redécouvrir ces vins, à l’apéritif ou sur des petits cocktails ou sur des saveurs asiatiques, cela se marie vraiment à merveille », Sébastien Pierre gérant du château

A 12h30, alors que les tables sont dressés non loin des pieds de vignes sous un vieil érable (non du 2e vin), chacun tire du sac ses victuailles, et pour accompagner ces mets, bien sûr les vins du château Caillou, en blanc sec et en liquoreux, dont la production annuelle est de 35000 bouteilles..

On est venu il y a trois ans, on avait trouvé cela hyper sympa de découvrir les vins du château, on a réitéré l’édition cette année, c’est super sympa », Isabelle Pietrini de Bordeaux.

« On est ravi d’être ici, la famille Pierre nous accueille avec beaucoup de gentillesse, elle symbolise vraiment ce que l’on attend d’un vigneron avec beaucoup de chaleur, un approche directe et aimable avec tous ses clients et tous les amateurs de vin, donc on est ravi de venir en famille », ajoute Paul Guillet venu en famille et manager France de Vivino.

Ce sont ainsi 20 châteaux en Gironde qui ont partagé ces moments de convivialité avec des amateurs ou des novices pour ce 8e pique-nique des Vignerons Indépendants.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, sébastien Delalot, Sarah Paulin et Christian Arliguié :

Labour à cheval, bouse de corne et orties: le château de Pommard passe en biodynamie

Dans les vignes du château de Pommard, un homme retourne la terre entre les pieds de pinot noir à l’aide d’une charrue et d’un cheval. Le prestigieux domaine bourguignon, racheté en 2014 par l’entrepreneur américain Michael Baum, se convertit à la biodynamie.

Le fameux © château de Pommard à Pommard en Bourgogne

Au bout du rang, Emmanuel Sainson, chef de culture du domaine, tient dans une main un bloc de terre compacte d’une parcelle encore travaillée au tracteur. Dans

l’autre, celle qui vient d’être labourée coule entre ses doigts comme de la semoule. Avec un cheval, « on ne tasse pas comme avec un tracteur, donc la vie microbienne du sol n’est pas abîmée », explique-t-il. « On est vraiment sur le respect de la plante, du terroir. On en revient à ce que nos ancêtres faisaient avant ».
De cette terre fraîchement retournée émergent des vers de terre ou des fourmis, que le labour a dérangés en plein travail. Un écosystème a repris possession des
lieux.
« La biodynamie, c’est la vigne, le sol, la plante, les raisins. C’est un tout, du bourgeon d’hiver jusqu’à la récolte », ajoute le responsable de la vigne, désormais traitée avec des préparations à base d’orties, d’osier ou de bouse de vache fermentée dans une corne.
Un traitement « très proche de l’homéopathie », fait valoir le directeur technique Emmanuel Sala, destiné à activer les défenses naturelles de la plante et à se passer de produits chimiques de synthèse. Le soufre est toujours utilisé, notamment dans la vinification, mais en très petite quantité.
Le calendrier lunaire et les forces astrales rythment aussi les traitements de la vigne, la mise en bouteille et même les périodes idéales pour déguster le vin.
De quoi basculer dans un registre trop ésotérique pour certains esprits cartésiens. « On a du mal à être pris au sérieux parce que ça paraît un peu surréaliste mais
pourtant c’est la vérité », répond Emmanuel Sala, qui affirme ne plus s’en inquiéter et préfère mettre en avant le contenu de ses flacons.
« Finalement, est-ce qu’on demande à un vin de sentir la fraise ou la framboise? », interroge le maître de la vinification, qui préfère « une fragrance de fraise qui passe puis, derrière, une framboise, puis d’un seul coup de la ronce, puis un peu de champignon… » Ses vins sont « plus complexes » et reflètent davantage le terroir, résume-t-il. « On le met en bouche et on prend une baffe parce que c’est un bol d’énergie qui arrive », décrit-il, goûtant sur fût un Simone 2016, issu de l’une des premières parcelles cultivées en biodynamie.
En 2014, Michael Baum, jusqu’ici entrepreneur à succès dans la Silicon Valley, a pris possession du clos de 20 hectares – le plus grand « monopole » (domaine privé d’un seul tenant) de la région. Et Emmanuel Sala lui a immédiatement parlé de biodynamie. « J’ai été convaincu très vite que c’est ce qu’il fallait faire », raconte le nouveau propriétaire, qui roule en voiture électrique et se dit emballé par cette « façon naturelle de faire du vin ».
En termes de main d’oeuvre, c’est « sans doute 3 à 4 fois plus cher les premières années« , reconnaît-il. Mais à long terme, « c’est en fait moins cher, cela permet de conserver un vignoble pendant 150 ans, contre 40 ou 50 avec des cultures commerciales », affirme l’homme d’affaires devenu vigneron.
Il affirme aussi, sans vouloir le chiffrer, que le produit des ventes a déjà presque doublé, en particulier grâce à de nouveaux clients « qui apprécient vraiment cette approche ». Fin 2018, toutes les parcelles du domaine seront labourées à cheval et le directeur technique espère obtenir en 2019 la certification « Demeter », qui est avec « Biodyvin » l’un des deux labels biodynamiques.
En Bourgogne, quelques dizaines de domaines se sont déjà convertis, dont des grands noms comme la Romanée-Conti, le Clos de Tart ou Bonneau du Martray. Ils sont un peu plus de 400 dans toute la France et la tendance va croissant.
AFP

20 Mai

Une nouvelle jeunesse pour les crus artisans qui dévoilent leur nouveau classement

 Le dernier classement datait de 2006 et comptait 44 propriétés classées. Le classement de 2018 chiffre 36 propriétés classées.

Les nouveaux © Crus Artisans présentés ce vendredi au bar à vins du CIVB

Malgré une baisse du nombre des Crus Artisans liée à des rachats ou des départs en retraite, ce classement trouve un nouvel élan avec l’arrivée de huit petits nouveaux dont trois châteaux en appellation Médoc (Andron, Haut Brisey, Haut Couloumey), un château en appellation Haut-Médoc (Pey
Mallet), un château en appellation Listrac-Médoc (Dacher de Delmonte), trois châteaux en appellation Saint-Estèphe (Marceline, Linot et Graves de Pez).

Toutes les appellations sont représentées et notamment les communales qui représentent presque 1/3 de l’ensemble des Crus Artisans. L’appellation Margaux recense quatre réélus et l’appellation Saint-Estèphe voit l’arrivée de trois nouveaux Crus Artisans.

Le classement 2018 a un nouveau cahier des charges : désormais, le classement sera revu tous les cinq ans et non plus tous les dix ans comme le précédent.

Les 36 exploitations sont donc classées pour les millésimes 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021. C’est l’organisme de contrôle Qualisud qui a été choisi par le syndicat pour gérer ce nouveau classement. Il a appliqué les critères de sélection comprenant l’étude du dossier, une visite de l’exploitation (40% de la note) ainsi qu’une dégustation à l’aveugle des millésimes 2012,
2014 et 2015 (60% de la note) menées par un jury d’experts composé de 2 négociants, 2 courtiers, 2 œnologues et 2 experts viticoles.

La surface moyenne d’un Cru Artisan reste inchangée avec une dizaine d’hectares par propriété. Maxime Saint-Martin, Président des Crus Artisans du Médoc depuis trois ans, s’est dit satisfait « de l’aboutissement de ce nouveau classement qui a demandé beaucoup d’énergie face aux longues négociations entre le syndicat et l’Etat et qui n’aurait pu aboutir sans le soutien du député Benoit Simian ainsi que celui de sa prédécesseur Pascale Got ».

LES 36 PROPRIETES DU NOUVEAU CLASSEMENT :

Appellation Médoc
Château Andron,
Château Béjac Romelys,
Château Gadet Terrefort,
Château Garance Haut Grenat
Château Haut Blaignan
Château Haut Brisey
Château Haut Couloumey
Château Haut Gravat
Château La Tessonnière
Château Les Graves de Loirac
Château Vieux Gadet

Appellation Haut-Médoc :
Château de Coudot
Château Moutte Blanc
Château Pey Mallet
Château de Lauga
Château d’Osmond
Château du Hâ
Château Grand Brun
Château Grand Lafont
Château Lamongeau
Château Le Bouscat
Château Micalet
Château Tour Bel Air
Château Tour du Goua
Château Viallet Nouhant
Château Vieux Gabarey

Appellation Listrac :
Château Dacher de Delmonte

Appellation Margaux
Château Clos de Bigos
Château des Graviers
Château Les Barraillots
Château Moutte Blanc

Appellation Moulis
Château Lagorce Bernadas
Appellation Saint-Estèphe
Château Marceline
Château Linot
Château Graves de Pez

Appellation Saint-Julien
Château Fleur Lauga

Avec Crus Artisans du Médoc.