01 Juin

La Médocaine VTT fête ses 20 ans demain à Arsac

Ambiance carnaval ce samedi 2 juin dans le Médoc. 6500 vététistes, tous déguisés, engagés dans la 20e Médocaine VTT. Au départ d’Arsac (Gironde), ils effectueront des circuits allant de 20 à 80 km, traversant plus de 50 châteaux et dégusteront avec modération bien sûr.

Ils sont 6500 en VTT, déguisés et de très bonne humeur chaque année. Depuis 20 ans, la Médocaine VTT mérite son surnom de « balade des gens heureux ».

Samedi 2 juin, à partir de 8h30, ils seront autant à prendre le départ de cette randonnée qui marie avec harmonie, découverte du sud du Médoc, dégustation et effort sportif.

Les 7 parcours de 20, 30, 45, 50, 55, 60 et 80 km proposés depuis Arsac parcourent 54 châteaux des Appellations viticoles Margaux, Haut-Médoc, Moulis, Listrac et Bordeaux Supérieur, dans une ambiance festive, comprenant de nombreuses dégustations en châteaux, des ravitaillements et des animations musicales.

17 RAVITAILLEMENTS ET 11 POINTS DE DEGUSTATIONS

En 2018, ils trouveront 17 animations musicales, 17 ravitaillements et 11 points de dégustations oenologiques en châteaux ainsi qu’une grosse surprise. Ces dernières ne manqueront pas tout au long de cette édition « 20e anniversaire » avec notamment des cadeaux pour les participants, des animations supplémentaires et de nouvelles douceurs gastronomiques. Autre nouveauté, un thème de déguisement sera proposé aux participants, en fonction du circuit effectué : jaune, bleu, mauve, vert, orange, marron et rouge. Il faudra se déguiser en fonction de la couleur du circuit.

LA MEDOCAINE EN CHIFFRES

  • 100 000 randonneurs inscrits en 19 éditions
  • En 2017, ils venaient de 83 départements et de 15 pays, 23% femmes & 67% hommes
  • 167 Entreprises, Châteaux et Collectivités partenaires, 650 Bénévoles

LA VERSION DE LA MEDOCAINE VTT EN VIDEO

Avec Médocaine VTT.

31 Mai

Vinexpo Hong-Kong : 20 ans et un salon désormais majeur en Asie

Vinexpo Hong-Kong a démontré qu’il était « le King-Kong du salon des vins et spiritueux en Asie ». Pour ses 20 ans, il a une fois de plus démontré la qualité de son organisation, son professionnalisme et confirmé son leadership en Chine et en Asie.

Ouverture de Vinexpo Hong-Kong dont c’éait le 20e anniversaire le 29 mai © ©Phil-Labeguerie pour Vinexpo

Vinexpo Hong-Kong s’est tenu sur 3 jours du 29 au 31 mai et a démontré, s’il en était encore besoin, son grand professionnalisme, avec une « exigence de rester sur le « trade only« , ce qui a permis d’attirer un visitorat très qualitatif. 

Le salon a enregistré une fréquentation de 17500 acheteurs (+2% par rapport à 2016), avec une augmentation notable du visitorat chinois (+10%) qui reflète la consommation toujours en hausse en Chine qui devrait devenir en 2021 le 2e pays consommateur de vin au monde derrière les Etats-Unis et devant la France et atteindre selon Vinexpo 23 milliards de dollars d’ici 5 ans, ça fait rêver !

Une belle fréquentation à Vinexpo © Phil-Labeguerie pour Vinexpo

La région fait toujours preuve d’une belle santé et d’une formidable effervescence  avec 1465 exposants (+12% par rapport à 2016) issus de 30 pays, la présence des 305 nouveaux exposants, les 62 exposants de WOW! (World of Organic Wines), sans oublier l’Australie, pays à l’honneur (225 marques présentes) et la Chine (27 exposants)

 Vinexpo Hong Kong est une excellente plateforme pour rencontrer des importateurs de toute l’Asie-Pacifique, pénétrer de nouveaux marchés et renforcer ses positions auprès des influenceurs », Andreas Clark, Directeur général de Wie

Hong-Kong conserve sa position particulière et sa 2e place des pays visiteurs, ce qui confirme cette big city comme le Hub asiatique pour commercialiser et importer les vins du monde entier. Tawain, la Corée du Sud et l’Australie ont bien été présents ainsi que Singapour, la Thaïlande, le Vietnam ou la Malaisie qui continuent de croître

« Nous mettons tout en place pour offrir les meilleures prestations possibles et aider nos clients à atteindre leurs objectifs », Guillaume Deglise directeur général de Vinexpo.

Le Vinexpo Challenge © Joanna Margan pour Vinexpo

  • Durant ces 3 jours intenses, 50 conférences (dont une exceptionnelle sur le marché chinois), dégustations et masterclasses se sont succèdés avec des speakers et dégustateurs de renommée internationale.
  • Le Service « One to Wine Meetings » de Vinexpo : gros succès des rendez-vous d’affaires planifiés avec des contacts ciblés et qualifiés. 1 609 rendez-vous d’affaires organisés en trois jours, en plus de tous les autres rendez-vous pris directement sur les stands.
  • Le Grenache Day :  ce fut la fête et la mise en lumière de ce cépage international le 30 mai.
  • L’Australie pays à l’honneur, a fait le buzz: 225 marques australiennes, 26 masterclasses, une conférence sur la croissance des importations de vins australiens en Chine, des animations sur le stand Wine Australia et la Soirée The Blend.

Un coup de chapeau de Côté Châteaux à Guillaume Deglise, le directeur de Vinexpo, qui signait là son dernier salon à la tête de cette énorme structure qu’il a essayé de relancer avec de nombreuses idées novatrices. Côté châteaux y reviendra dans un prochain article.

Prochains  rendez-vous de Vinexpo :

Vinexpo New York : 4 et 5 mars 2019
Vinexpo Bordeaux : 13 au 16 mai 2019
Vinexpo Paris : 13 au 15 janvier 2020

30 Mai

Alerte orange aux orages violents : cela ne va pas recommencer !

39 départements à nouveau placés en vigilance orange par Météo France. Des orages violents annoncés à partir de cet après-midi, et risque de grêle par endroits.

Le bulletin annonce « orage violents attendus cet après-midi et en soirée de ce mercredi, du Sud-Ouest au Nord-Est du pays, avec de fortes intensités pluvieuses et localement un risque de grêle. »

N’en jetez plus, depuis samedi en Gironde et dans le Cognaçais (10000 ha en Charentes !), on est servi, d’autres vignobles en début de semaine ont aussi « mangé » en France comme en Champagne près d’Epernay le village de Damery a été touché sur moitié de ses vignes (200 ha sur 400), le Lubéron a aussi été touché le 19 mai dernier…

Dame Nature peut-être généreuse, mais aussi tout reprendre, à l’heure où Bordeaux a perdu 4 à 5% de son vignoble suite à la grêle de samedi, il ne faudrait pas que cela continue. Merci au bon Dieu de lire ce message.

 

29 Mai

Raccord au rouge : la Jurade de Saint-Emilion fait son show à Hong-Kong

Dédilé des Jurats, dîner divin, coupe des vins et dégustation des vins de Saint-Emilion…A Vinexpo Hong-Kong, pour le 20e anniversaire, on charme à tout va les Chinois.
Toges rouges et blanches, chapeau et ambiance Moyen-Âge: la Jurade de Saint-Emilion confrérie des vins de la Cité millénaire du Bordelais, a ripaillé ce week-end au « Nid d’oiseau » de Pékin, le stade des JO 2008, avec l’ambition de promouvoir ses crus en Chine.
« Qui sont ces gens? Des membres d’une Eglise chrétienne? », s’interrogent des passants chinois devant la cérémonie des membres de l’organisation bachique française, dont les tenues peuvent faire penser à celles de prélats catholiques.
Depuis 70 ans, la jurade intronise des personnalités chargées de promouvoir les vins de Saint-Emilion. Sa création remonte à 1199, lorsque l’Aquitaine était sous domination anglaise: elle réunissait alors des notables (« jurats ») de la commune, à qui Jean Sans Terre, roi d’Angleterre, avait concédé une certaine indépendance.
Parmi les membres connus et intronisés parmi la Jurade figurent des comédiens (Dany Boon, José Garcia, Julie Gayet), des chanteurs (Sting), des ex-sportifs (Eric Cantona) ou  encore des hommes politiques (Vladimir Poutine, François Baroin, Albert II de Monaco). Des Chinois ont également rejoint l’organisation ces dernières années. Dont l’une des actrices les plus populaires du pays: Zhao Wei (Vicky Zhao), intronisée membre
en 2012 et propriétaire du château Monlot à Saint-Emilion.
« Le but, c’est que dans leurs repas d’amis, dans leurs fêtes qu’ils font chez eux, les membres mettent à l’honneur nos vins », explique Jean-François Galhaud, président du Conseil des vins de Saint-Emilion, en enfilant sa robe rouge et son petit chapeau.
A côté du monumental stade olympique, il intronise lors d’une cérémonie solennelle une dizaine de nouveaux membres chinois — dont Zhang Guoli, un acteur très connu en Chine. Avant de faire servir à 300 personnalités locales du monde de la culture, du sport et des affaires un dîner arrosé de plusieurs crus de Saint-Emilion.
« J’ai rejoint la jurade car la France est un pays séduisant et que j’adore boire du vin », explique tout juste intronisée Yuan Zidan, scénariste
du feuilleton télévisé à succès « Ode to Joy » — le « Sex and the City chinois ». « Je vais parler des vins de Saint-Emilion à mes amis, dont beaucoup sont des sportifs connus. S’ils en boivent lors de fêtes, beaucoup de gens de notre milieu en boiront », assure Yan Dinan, ex-champion du monde de kickboxing, en recevant sa cape de membre.
La jurade s’est implantée à Pékin avec une « chancellerie » en 2014, dans l’espoir de relancer ses ventes. Une initiative payante: le volume de Saint-Emilion exportés en Chine a bondi de 52% sur un an en 2017, à 22,5 millions de litres.
« Pour les Bordeaux, la Chine est devenue le marché numéro un. C’est un potentiel de consommation fabuleux », note Jean-François Galhaud.
Les Chinois ont bu 1,46 milliard de litres de vin l’an passé — soit environ un par habitant. Actuellement 5e consommateur mondial, derrière les Etats-Unis, la France, l’Italie et l’Allemagne, le pays asiatique sera au 2e rang en 2021, selon Vinexpo, organisateur de salons internationaux.
« Au début, seule une élite fortunée achetait du vin. Auquel elle ne connaissait pas grand-chose. Elle achetait le pouvoir de l’étiquette, comme
d’onéreuses bouteilles de Lafite-Rothschild par exemple. Ça s’est arrêté brutalement après l’arrivée aux affaires de Xi Jinping » en 2013, souligne M. Galhaud, en référence à la campagne anti-corruption lancée par le président chinois. Les ventes de vins, perçus comme des produits de luxe trop ostentatoires, en avaient pâti. « Mais ça a ouvert la voie. Depuis, un nombre croissant de Chinois rejoignent la classe moyenne et beaucoup commencent à vraiment s’intéresser au vin. »
En quelques années, près de 150 domaines du Bordelais sont ainsi passés sous pavillon chinois.
Avec AFP
(Photos Vins de Saint-Emilion)

28 Mai

« Des orages de grêle aux conséquences désastreuses »: 7100 hectares confirmés dont 3400 touchés à 80%

Les ODG, le CIVB et la Fédération des Grands Vins de Bordeaux ont tenu leur réunion de crise de 15h30 à 17h15 à Beychac-et-Caillau. L’état des lieux que Côté Châteaux vous a donné en primeur est confirmé : 7100 hEctares touchés par 2 épisodes de grêle les 21 et 26 mai.

Les surfaces grêlées atteignent 7100 hectares dont 3400 hectares à 80%, compromettant la récolte 2018 et aussi celle de 2019, lorsque les bois sont atteints.

  • Les secteurs les plus touchés sont Blayais/Bourgeais : 5500 ha, dont 3000 à plus de 80%;
  • Secteur Médoc : 1200 ha dont 400 à plus de 80%.
  • Secteur Entre-Deux-Mers : 400 ha
  • mais aussi Pessac-Léognan à estimer…

C’est le 3e épisode climatique important en 6 ans qui fragilise de plus en plus de petits vignerons, aussi des mesures sont envisagées par l’interprofession et les associations viticoles.

« Les mesures envisagées sont des mesures « classiques », je dirais, comme des reports d’échéances MSA, allègement voire dégrèvement des taxes foncières sur le non-bâti, » commentait Bernard Farges.

On demande des mesures fortes de la part de l’Etat, qui n’ont pas pu être mises en oeuvre en 2017, notamment la mobilisation de cautions par l’intermédiaire de la Banque Publique d’Investissements. » Bernard Farges vice-président du CIVB.

Cet après-midi, Jean-Luc Gleyze le président du Conseil Départemental s’est rendu à Bourg et à reignac dans le Blayais, il compte bien se montrer solidaire des viticulteurs par quelques mesures comme par le passé. Le Préfet de Région se rendra à Macau dans le Médoc mais aussi dans le Blayais et le Bourgeais.

Une réunion publique réunira aussi les vignerons victimes à 14h30 à Saint-Christoly de Blaye.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazères et Ines Cardenas

Grêle à Bordeaux : c’est encore pire que ce qu’on pensait, 7000 hectares touchés…

Bordeaux recense au fur et à mesure les dégâts. Ce matin, 7000 hectares ont bien été impactés, davantage que les 3000 à 5000 estimés hier matin. Une réunion de crise va avoir lieu cet après-midi à Beychac-et-Caillau avec la Fédération des Grands Vins, le CIVB et les appellations touchées.

Samedi, j’ai pu croisé des vignerons groggy, mais aujourd’hui c’est pire que ce qu’on pensait : 7000 hectares pour l’heure touchés par la grêle… mais cela pourrait être encore plus.

COTES DE BOURG ET BLAYE, LES PLUS IMPACTES

En Côtes de Bourg 40% de l’appellation, 2500 hectares ont été sévèrement impactés.

Dans le Blayais, même topo avec 1000 totalement rasés « C’est considérable », commente Michael Rouyer directeur de Blaye. « Berson, St Christoly, c’est ravagé. Reignac, Marcillac St Vivien également bien touchés. »

LE SUD MEDOC EGALEMENT

Mais il y a aussi le Médoc avec Macau,  Parempuyre et Ludon avec le château d’Agassac. Jean-LucZell, le directeur général me confie ce matin :« on est touché sur la partie la plus à l’ouest. 20 hectares fauchés, pas de récolte sur ces 20 ha cette année. Sur le reste, c’est plus où moins touché. On avait déjà tout ébourgeonné, épampré, on avait une belle récolte… » Malheureusement, c’était avant samedi 14h.

Samedi, c’était à pleurer, c’était la piscine dans les vignes », Jean-Luc Zell château d’Agassac.

A PESSAC-LEOGNAN DE GRANDS NOMS TOUCHES

Egalement Pessac-Léognan, château Brown est touché de 50 à 70% également le célèbre cru classé Smih Haut Laffite en partie touché.

Pour Jean-Christophe MAU directeur de Brown : « on va dire qu’aujourd’hui, ça va un peu mieux, mais hier et avant-hier on était un peu groggy ! Bon, c’est la nature. Tout le vignoble, 35 ha d’un seul tenant, a été touché. Maintenant il faut attendre un mois pour voir. On a du prendre de 50 à 70%; maintenant, il faut attendre. »

Pour Smith Haut-Lafitte, « pour l’instant c’est difficile à dire, mais samedi on a l’impression que c’était la nuit à ce moment là. » m’explique Fabien Teitgen, directeur technique. « On n’est pas comme à Bourg totalement haché, mais on on a des bois impactés, on ne sait pas trop ce que cela va donner. Nos 80 ha ont été touchés à des degrés divers. »  « Smith n’avait jamais été touché, en 25 ans c’est la première fois que je vois la grêle ici. »

LES EVENEMENTS CLIMATIQUES SE SUCCEDENT A BORDEAUX

La plaie du gel du 27 avril 2017 n’est pas encore refermée qu’arrive ce nouveau drame. Souvenez vous 39% de la récolte a été perdue l’an dernier avec l’une des plus faibles productions, enregistrées à Bordeaux, 3,6 millions d’hectolitres.

Les autres événements climatiques sont encore dans les mémoires comme la grêle de 2013 avec 15000 hectares touchés et celle de 2009 également.

REUNION DE CRISE AVEC LA FEDERATION DES GRANDS VINS ET LE CIVB

A 15h30, la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, le Civb et l’ensemble des appellations touchées vont faire un état des lieux et évoquer les pistes habituelles de reports d’échéances bancaires de cotisations MSA ; voire d’autres aides peut-être du département ou de la région. Car de nombreux vignerons aujourd’hui à Bordeaux sont fragilisés.  Si la superficie du vignoble reste à 112000 hectares, le nombre de vignerons exploitants a été divisé presque 2 en 20 ans il n’en reste que 5800 à ce jour. 

Enchères : 103700 € pour une bouteille de Vin Jaune du Jura de 1774, record battu !

Une bouteille de Vin Jaune du Jura, datée de 1774, a été adjugée 103.700 euros, et deux autres flacons du même millésime ont atteint 76.250 euros et 73.200 euros lors d’une vente aux enchères samedi à Lons-le-Saunier (Jura).

« Je ne pensais pas que les bouteilles se vendraient aussi cher, le dernier record, en 2011, était de 57.000 euros », a annoncé, très satisfaite, la commissaire-priseur de la maison Jura Enchères, Brigitte Fénaux. Aujourd’hui, « la conjoncture économique est différente », a-t-elle ajouté.
Les trois bouteilles datées de 1774, qui pourraient être les plus vieilles bouteilles de vin en circulation, recèlent du Vin Jaune produit par le vigneron arboisien Anatoile Vercel (1725-1786).
Les acquéreurs sont « des Canadiens et quelqu’un qui achetait pour des Américains qui ont des attaches en France », a précisé Mme Fénaux qui a tenu le marteau.
« Il y avait des vignerons dans la salle, qui ont applaudi, qui étaient heureux, c’était émouvant », a-t-elle relaté.
Les flacons, de type « bourgogne », c’est-à-dire avec un corps ample et un col fin, et d’une contenance de 87 cl,  ont été conservés plus de 200 ans par les descendants d’Anatoile Vercel dans une cave enterrée et voûtée d’Arbois, la capitale des vins du Jura. Les trois bouteilles en ont été retirées mardi en vue des enchères.
Une dégustation de ce même Vin Jaune avait été organisée en 1994 au Château Pécauld, à Arbois, par 24 professionnels du vin.
De couleur ambrée, avec un goût « de noix, d’épices, de curry, de cannelle, de vanille et de fruits secs », le liquide avait été noté 9,4 sur 10 par les testeurs,
qui avaient conclu avec cette formule: « A renouveler dans 100 ans ».
Deux bouteilles de la même cuvée avaient déjà été vendues, en 2011 à Arbois pour 57.000 euros et en 2012 à Genève pour 46.000 francs suisses (soit 38.300 euros).
Une cinquantaine d’enchérisseurs a participé à cette vente qui a démarré calmement, selon la commissaire-priseur, « et finalement, il y a eu beaucoup d’enchères », a-t-elle souligné. La vente de l’ensemble des 115 bouteilles proposées s’établit à 310.526 euros (frais compris), selon Mme Fénaux.
AFP

27 Mai

Grêle : entre 3000 et 5000 hectares de vignes très touchées en Gironde

24 heures après les violentes chutes de grêle, les vignerons pansent leurs plaies et les syndicats viticoles ont commencé à estimer les dégâts fort importants. Deux secteurs ont énormément payé : les Côtes de Bourg et le Blayais. Le Sud Médoc, Pessac-Léognan et quelques secteurs de l’Entre-Deux-Mers ont été en partie touchés.

Les dégâts hier en début d’après-midi en © Côtes de Bourg, dus à la grêl tout juste tombée…

En cette fin de matinée, Bernard Farges, le vice-président du CIVB, me confiait « on a une vision plus large mais pas encore très précise. « On peut dire qu’entre 3000 et 5000 hectares ont été très touchés. Il faut attendre pour avoir plus de précisions ».

« La zone la plus vaste, c’est le Blayais et le Bourgeais…Il y a également eu le Haut-Médoc (Ludon, Parempuyre, Macau), une partie de l’Entre-Deux-Mers (Pellegrue). Le vignoble charentais et celui de Cognac ont aussi été très touchés ».

La vraie différence avec ce qu’il se passait il y a 10 ans, on n’avait pas des orages de grêle aussi massifs », Bernard Farges Vice-Président du CIVB.

Et d’ajouter : « ce qui est terrible, c’est la succession d’événements, l’an dernier, l’année suivante, c’est dur ! Economiquement, cela va être compliqué et moralement aussi. »

26 Mai

La grêle est à nouveau tombée dans le bordelais avec de gros grêlons cette fois !

Encore des intempéries dont Bordeaux se serait bien passées. En cette fin de semaine, quelques vignes avaient déjà été impactées par un premier orage de grêle. Rebelote en ce début d’après-midi avec des grêlons de 2 à 3 cm…

Pour évaluer la taille des grêlons tombés durant 5 minutes © JPS

Ca suffit, n’en jetez plus ! Bordeaux a payé un lourd tribu en 2013 avec la grêle qui avait ravagé plusieurs milliers d’hectares, avec 1600 domaines touchés. A cette époque de nombreux châteaux avaient été fragilisés, certains ont même abandonné. Puis il y a eu le terrible épisode du gel d’avril 2017, avec 3 jours de gel intense les 21, 27 et 28 avril,  40% de récolte en moins et plus d’1 milliard et demi de pertes.

En ce début d’après-midi, un orage de grêle a sévi durant plus de 10 minutes avec des grêlons qui au fil du temps grossissaient pour s’amasser en couche compacte, les grêlons retrouvés étaient de 2 à 3 centimètres .

On croise les doigts pour souhaiter que les vignerons du bordelais ne soient pas trop touchés car cela risquerait d’être un drame absolu pour certains déjà mal en point.

« CATASTROPHIQUE » EN COTES DE BOURG, « BLAYAIS RAVAGE »

D’après les premiers retours, l’orage se serait abattu « de Bordeaux à Pauillac en passant par le blayais », selon Bernard Farges président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur et vice -président du CIVB, qui me confirme un peu plus tard que « le Blayais est aussi ravagé ».

Michaël Rouyer , directeur des Vins de Blaye-Côtes de Bordeaux témoigne en cet fin d’après -midi : « dur, dur, c’est la catastrophe. Franck Jullion (le président) fait le tour des propriétés. Tout le sud de Berson, Saint-Christoly de Blaye, Marcillac, ça a pris aussi. En 2017, on avait eu 30% de volumes perdus, ça va être très compliqué pour certains. »

Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg, me donne l’état des lieux : « c’est catastrophique, complet…à Bourg, c’est haché… »; confirmation par une autre amie et connaissance de Côté Châteaux, Amélie Osmond du Clos du Notaire qui me confie « on a pris cher » avec une émotion non dissimulable.

D’autres comme Camille-Gaucheraud bien touchés par le gel en 2017 dans le Blayais n’a  « absolument rien » selon Freddy Latouche et c’est tant mieux. Pas tous les ans tout de même.

Et pourtant comme le rappelle Michaël Rouyer « il y avait une sortie de belles grappes, assez fournies. Un an après le gel, ces paysages de désolation, ça fait beaucoup ! »

25 Mai

Le Point spécial Bordeaux : focus sur les nouvelles fortunes du vin et le millésime 2017

Le Guide de Jacques Dupont est paru ce jeudi 24 mai, avec en couverture Silvio Denz. Il l’a présenté lors d’une soirée spéciale au Bistrot du Sommelier où l’ensemble des acteurs du monde du vin de Bordeaux étaient présents. 40 vignerons « coup de coeur » ont fait dégusté leur vin. Un numéro du Point, très riche, qui se focalise aussi sur les nouvelles fortunes du vin.

Gérard Linaires, le maître de chai de Mouton-Rothschild (1er CC), affiche un 18,5 et un coup de coeur, avec Jacques Dupont du Point © JPS

Cette année encore, Jacques Dupont et Olivier Bompas, les deux journalistes et critiques du Point, ont analysé, goûté, dégusté « une fois, deux fois et plus parfois en cas de doute » les vins de Bordeaux.  5 semaines en immersion dans le plus grand vignoble de France, en sous-marin, durant cette campagne de primeurs : « on a commencé par les dégustations syndicales à partir de la deuxième quinzaine de mars où tout a été dégusté à l’aveugle » puis on a eu trois semaines en avril  pour visiter les châteaux et faire les portraits de viticulteurs. Jacques a fait plutôt la rive droite et moi le Médoc », me précise Olivier Bompas, journaliste et sommelier.

Quant aux notes globales octroyées par le tandem sur le millésime 2017 : 15 pour les rouges du Médoc, de Fronsac et du coeur de Pomerol, 16 pour les blancs secs et les liquoreux.

Amélie Vergès de Castel la Rose, 27 ha en Côtes de Bourg (noté 15), et le château Fonbadet à Pauillac (15-15,5) © JPS

« Globalement, c’est une année compliquée à cause du gel, il y a eu tout un travail de tri, cela a influencé aussi sur l’assemblage. La rive gauche s’en sort un peu mieux que la rive droite où c’est plus disparate et moins homogène que sur la rive gauche », continue olivier Bompas; « des vins avec de la souplesse, de la fraîcheur, pas des tanins monstrueux, les vins avaient des profils de « buvabilité » déjà très agréables, avec pas trop d’alcool cette année »

Parmi les « appellations au top » pour Jacques Dupont et Olivier Bompas : « Saint-Estèphe, les crus bourgeois ou assimilés du nord-médoc, Bourg, Cadillac, Sauternes et Barsac non gelés. »

Jacques Dupont, Etienne Gernelle directeur du Point, et Olivier Bompas au Bistrot du Sommelier de Bordeaux © JPS

Hier soir, c’était au Bistrot du Sommelier de Bordeaux l’événement du monde du vin : la parution du Guide de Jacques Dupont inséré dans l’hedomadaire le Point spécial Bordeaux. 40 châteaux coups de coeur étaient présents dont Mouton-Rothschild qui n’a pas été impacté par e gel : « on n’a pas du tout été inquiété par le gel, c’est la chance de cette bande de Pauillac, entre estuaire et océan qui nous permet d’être protégé par cette calamité qu’est le gel. On a réalisé un 2017 avec beaucoup de fruit (fruits noirs, cassis, cerise noire), de la sucrosité, une belle fraîcheur. Beaucoup de précision sur les tanins et une formidable longueur », me commente Gérard linaires, le maître de chai de Mouton, 1er cru classé de Pauillac.

Pour  ces coups de coeur ? « Il y a bien sûr la qualité, mais aussi l’élan qu’on peut avoir en dégustant un vin, une vraie émotion avec un vin », Jacques Dupont

 « On fait aussi jouer la nouveauté, quand un vin est noté 15 dans une appellation et qu’il y a un nouveau, on le signale par un coup de coeur. On a aussi tendance à « favoriser l’ascenseur social » avec des jeunes qui démarrent et travaillent très bien, on a tendance aussi à leur mettre une coup de coeur. »

Charlotte et Valentin Généré Milhade de Vieux-Chaigneau © JPS

Dans cette dégustation du Point, il y a bien sûr de grands noms de châteaux mais aussi des découvertes fort sympathiques comme le château Vieux Chaigneau en Lalande-de-Pomerol. Charlotte et Valentin Généré Milhade, tous deux 30 ans, ingénieurs agronomes diplômés de Montpellier, ont racheté ce château avec ses 6 hectares en 2014. « C’était une propriété bâtie par un couple avant nous et qui voulaient le transmettre à un autre couple. Ils ne voulaient pas le vendre à un investisseur qui n’aurait pas habité la maison. On s’est marié en 2014 et c’est la même année qu’on a acheté la maison et les vignes, et depuis on s’en occupe tous les deux. » Si le 27 avril 2017, ils ont perdu 50% de leur récolte en une nuit, leurs vignes non touchées leur ont permis de faire un très grand vin, noté 15 et coup de coeur, assemblé à 90% Merlot, 7% cabernet sauvignon et 3% cabernet franc, un millésime assez frais, très équilibré » selon Valentin, « fruits noirs, bouche velouté » selon Jacques Dupont.

Anne Sophie Gillet du château Boutillon avec son compagnon Damien Pagès château Noaillac © jps

Autre belle rencontre, Anne Sophie Gillet du château Boutillon en Bordeaux Supérieur, qui présentait avec son compagnon Damien Pagès (château Noaillac),  sa cuvée Luigi (du nom de son grand père Luigi Filippi) : « un 100% merlot, élévé en barriques de chêne neuf. » Un joli millésime 2017, noté 15,5-16, (fruits rouge, bouche e prise de bois vin frais, et juteux, élégant bonne longueur, finale relevée ») avec un message sur la bouteille que son grand-père aimait répéter à souhait : « verser doucement, c’est là l’authenticité ». Un peu comme le blog Côté Châteaux qui cultive au quotidien l’authenticité et les vrais gens !