10 Juin

Dourthe N°1 fête ses 30 ans et « pas une ride »

Dourthe N°1 a été lancé il y a tout juste 30 ans. A l’origine, c’était un projet de recherche partagé par les équipes de Dourthe et Denis Dubourdieu  afin de créer un grand blanc sec à Bordeaux. Depuis cet initiative s’est déclinée aussi en rouge et rosé. Une réussite à Bordeaux.

 

Dourthe N°1 rouge 2015 (merlot : 60%; cabernet sauvignon: 35%; petit verdot 5%), blanc 2017 (sauvignon blanc 100% et rosé 2017 (cabernet franc :70%; cabernet sauvignon :15%; merlot 15 %)

En 1988, Dourthe créait un nouveau style de vin blanc sec à Bordeaux avec le choix du sauvignon blanc, une vinification révolutionnaire initiée par Denis Dubourdieu et la mise en œuvre d’un type de partenariat inédit avec des viticulteurs. Dourthe N°1 connut dès lors un succès important et immédiat tant en France qu’à l’international.

Puis l’idée a germé de lancer Dourthe N°1 rouge en 1993 puis Dourthe N°1 rosé en 2005, avec pour objectif d’afficher des vins d’une qualité assez remarquable et égale et complexe au fil des millésimes. Cette marque s’est ainsi imposée auprès du consommateur, des restaurateurs et cavistes en France, elle est présente dans 60 pays désormais.

Trente ans plus tard, les Châteaux Dourthe (Château Belgrave, Château La Garde, Château Le Boscq, Château Grand Barrail Lamarzelle Figeac, Château Rahoul, Château Reysson, Château Haut Gros Caillou, Château de Ricaud, Château Pey La Tour) représentent près de 500 hectares répartis sur les grandes appellations de Bordeaux.

08 Juin

A J-6 de Bordeaux Fête le Vin : voici les immanquables du 14 au 18 juin

Pour ceux qui veulent un avant-goût de ce 20e anniversaire de Bordeaux Fête le Vin, voici les choses à faire durant ces 5 jours de festivités. Des immanquables à ne pas rater bien sûr.

Festivités sur les quais et à bord des voiliers à © Bordeaux Fête le Vin

LES VISITES DE GRANDS VOILIERS

Sur la vingtaine de bateaux présents, près de vingt sont ouverts à la visite. Un moment unique pour mieux comprendre leur fonctionnement, découvrir leur histoire souvent mouvementée, croiser leurs équipages et respirer un peu de l’air du large et de l’aventure qui les habite. Visites payantes (5€) et gratuites selon les voiliers et moments de la journée. Visites payantes (le matin) sur réservation en ligne ou à l’Office de Tourisme.

UNE BALADE SUR UN VIEUX GREEMENT

Une heure de navigation pour découvrir Bordeaux et la majestueuse façade des quais depuis le fleuve, une heure pour passer au plus près de la flotte amarrée sur la rive gauche. Tarif: 15€ et 8€ (5-15 ans). Réservation indispensable

LA PARADE DE DEPART

Les grands voiliers ne sont pas sédentaires et après avoir passé quatre jours à quai, ils reprendront le large en procession, vers d’autres ports, d’autres mers ou d’autres océans, au son des cornes de brume et des canons. Gratuit depuis les quais, le lundi 18 juin à partir de 11h.

DECK PARTIES, SOIREES A BORD 

Profiter un verre à la main du jour finissant sur la Garonne depuis le pont d’un des voiliers. Regarder la nuit changer peu à peu les couleurs de l’eau avant de profiter aux premières loges du spectacle pyrotechnique sur la Garonne… Tarif : 25€ et 15€ (5-15ans). Réservation indispensable

LES FEUX DU DRAGON

On les réclame partout dans le monde pour embraser de leurs feux les plus grands évènements ou monuments : les magiciens du Groupe F sont de retour à Bordeaux, cinq ans après y avoir célébré l’inauguration du Pont Chaban-Delmas. Du jeudi au dimanche à 23h30, durée 25 min, gratuit.

LES CONCERTS LOVE, LOVE, LOVE

Les vignerons bio sont à la fête le vendredi 15 juin au soir, dans un lieu qui leur ressemble, la grande halle de Darwin. Paul Daniel, le chef emblématique de l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine, se met au diapason de la dégustation proposée en mettant au répertoire de son orchestre symphonique, quelques airs des Beatles, dont les extraits du fameux Sergents pepper’s lonely heats club band. Vendredi, à 18h et 19h45, tarif unique : 10€, réservation indispensable.

LE WEEK-END DES GRANDS CRUS

117 grands crus et leurs propriétaires réunis au bord de la Garonne, au sein du hangar 14, pour une journée exceptionnelle qui met le millésime 2015 à l’honneur. La dégustation : samedi toute la journée, de 10h à 17h, Hangar 14. Tarif prévente : 65€ / 80€ sur place le jour même.

VEGETAL / ECOLE DU VIN DE BORDEAUX

Le végétal et le cru sont de la partie ou comment fruits et légumes s’associent aux vins de Bordeaux. Girolles & Pomerol, Cerises & Pauillac, feuilles d’huîtres & Entre-deux-Mers… Des accords insoupçonnés proposés par La Ruche qui dit Oui ! Et l’École du Vin de Bordeaux à l’occasion de ce singulier atelier. Atelier accessible et gratuit avec le Pass Dégustation (1 atelier par Pass). Réservation conseillée.

VOGUENT LES VINS, UNE HISTOIRE BORDELAISE

 Au milieu de la fête, sous les platanes qui prolongent la place des Quinconces, une structure éphémère propose un voyage dans une histoire millénaire : celle qui lie les vins de Bordeaux à la Garonne, à l’estuaire et aux océans. Du jeudi au dimanche, 10h30 à 20h30 et Lundi, 10h à 15h. Gratuit.

Avec Bordeaux Fête le Vin

En bonus : Tout au long de ces quatre jours, des fanfares, des chœurs, des groupes de rock, des danseurs se produisent sur scène ou en déambulation sur les villages. Programme sur www.bordeaux-fete-le-vin.com

Pass dégustation ; derniers jours pour profiter du tarif prédérentiel à 16€ (jusqu’au 10 juin) 

Bordeaux Fête le Vin : Bonnaud expose ses « belles gueules » à la Cité du Vin

C’est un peu la bande à Bonnaud ! Mais rien à voir avec le malfrat du début du XXe siècle, et encore moins avec le leader de U2, lui fait des concerts de clichés, des casses avec son obturateur, il a shooté les vignerons au sens noble du métier, ceux qui n’hésitent pas à rentrer dans leurs cuves pour entendre le gazouillis de la fermentation… »les belles gueules », une expo signée Guillaume Bonnaud en 51 porttraits à admirer à al Cité du Vin.

Pascal Sirat, le 22 février 2017 au château Penchille à Arveyres © Guillaume Bonnaud

« C’était une super aventure. Un an de boulot, à rencontrer les vignerons au moment des vendanges, au moment des assemblages…On les a appelé « les belles gueules de Bordeaux ».

Guillaume Bonnaud a mis en lumière la planète Bordeaux © JPS

L’idée est venue d’Hervé Grandeau (Président de la Fédération des Grands Vins) et de Bernard Farges (président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur)qui ont demandé à Guillaume Bonnaud, célèbre photographe de la place de Bordeaux « comment on pourrait shooter les vignerons, notamment les petits (des Bordeaux et Bordeaux Supérieur), d’une manière différente : on les a toujours dans le chai, avec un verre, mais jamais en dégueulasse, en train de bosser… »

C’est ainsi que sur son temps libre, il a photographié ces « belles gueules » pour en tirer 51 portraits, 33 dans le hall d’accueil de la Cité du Vin (libre d’accès) et 18 au belvédère (avec ticket d’entrée). Un travail dont il est fier et content, et il y a de quoi : « on fait l’expo et on va peut-être faire un livre », me confie-t-il. On sent le passionné qui aime saisir ces tranches de vie, ces tronches de vigne, mettre en lumière ces hommes à l’ombre du chai. Un travail de bénédictin mis en valeur par un amoureux de la photo. Chapeau l’artiste, chapeau aux « belles gueules » !

Exposition de 51 « Belles Gueules » de Bordeaux par Guillaume Bonnaud du 8 juin au 2 septembre à la Cité du Vin.

07 Juin

Grêle dans le vignoble :retour sur les mesures d’accompagnement de la préfecture de région de Nouvelle-Aquitaine

Après s’être rendu s’est rendu le 29 mai sur le terrain à la rencontre des viticulteurs girondins touchés puis le 1er juin à Cognac, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement a mobilisé l’ensemble des services de l’État pour faire face à cette situation d’une gravité exceptionnelle et présidé une réunion hier d’accompagnement des viticulteurs concernés

Les dégâts de la grêle sur le vignoble le 26 mai dernier © JPS

Hier, le préfet de région Didier Lallement avait réuni une cellule départementale d’urgence pour essayer de répondre à la catastrophe de grêle survenue le samedi 26 mai. Cette cellule, composée des services de l’État, des représentants des professionnels agricoles, des collectivités territoriales et des représentants du secteur bancaire, a permis de dresser un état des lieux, mais aussi de s’assurer de la mise en œuvre des mesures d’accompagnement des professionnels touchés et d’identifier les évolutions qui seraient nécessaires, pour prévenir les conséquences d’aléas climatiques de plus en plus fréquents.

L’impact sur le vignoble et sur les autres filières agricoles

L’épisode de grêle le plus important est intervenu le samedi 26 mai à la mi-journée, en provenance du Sud. Il a touché les vignobles de Pessac-Léognan, du Haut-Médoc, puis celui des Côtes de Bourg et de Blaye Côtes de Bordeaux avant de poursuivre sa trajectoire vers le vignoble de Cognac. Une autre cellule orageuse a causé des dégâts dans l’Entre-deux-mers, le même jour.

En intégrant les dommages causés par l’épisode de grêle intervenu le 21 mai en Médoc, ce sont plus de 7 000 ha de vignes qui ont été touchés en Gironde, dont la moitié à plus de 80 %.

D’autres dégâts ont également été recensés sur d’autres cultures (maraîchage, arboriculture, asperges, grands cultures, prairies).

Les mesures d’accompagnement pour les professionnels

Le recours à l’activité partielle est d’ores et déjà possible pour les opérateurs touchés. Des mesures fiscales et sociales seront mises en œuvre, ainsi que la possibilité d’achats de vendanges, pour les viticulteurs les plus impactés. Par ailleurs, le secteur bancaire sera amené à mettre en œuvre des procédures d’accompagnement individuel des exploitants. La cellule départementale de suivi pourra être mobilisée dans ce cadre.

Devant la fréquence des aléas climatiques, les représentants professionnels ont exprimé les demandes suivantes :

– une évolution de la fiscalité agricole pour permettre la constitution d’une réserve de précaution ;

– un relèvement des plafonds applicables au volume complémentaire individuel (VCI), permettant de constituer une réserve inter-annuelle dans des conditions compatibles avec la production sous AOC ;

– une adaptation des critères du contrat socle de l’assurance multi-risques (subventionnée par la PAC à 65 %), qui constitue le meilleur filet de sécurité en cas de sinistre climatique majeur.

Ces demandes seront transmises aux ministres de l’Agriculture et de l’Alimentation, et de l’Économie et des Finances. Le préfet a assuré l’ensemble de la profession de l’accompagnement des services de l’État dans la durée. Un bilan des mesures mises en œuvre sera présenté lors d’une prochaine réunion de la cellule départementale. D’autres réunions ont eu lieu ce jour également en Charente et en Charentes-Maritimes.

avec Préfecture de Nouvelle-Aquitaine.

 

06 Juin

Pour Bordeaux Fête le Vin, l’Ecole du Vin sera le « navire amiral » !

Situé au centre de la Fête, le pavillon de l’École du Vin de Bordeaux est à chaque édition de Bordeaux Fête le Vin une escale incontournable ! Du 14 au 18 juin 2018, l’École revient avec une programmation toujours plus originale.

Benoît Manuel Trocard sera sur le pont pour animer les ateliers de l’Ecole du Vin © JPS

Les expériences proposées guident néophytes, passionnés, amateurs ou curieux, dans un voyage initiatique aussi ludique que passionnant ! Terroirs, cépages, anecdotes, appellations, assemblage… un tour d’horizon décomplexé pour ne plus confondre Merlot et Cabernet sauvignon, associer mets et vins ou bien encore mettre des mots sur ses sensations. Si le voyage débute traditionnellement sur le pavillon de l’École, tous les pavillons des Vins de Bordeaux offrent en parallèle un programme d’ateliers dédiés à leurs terroirs.

Parmi les multiples nouveautés, la mystérieuse Parenthèse Sensorielle, le surprenant bar Végétal, l’inspirant atelier Les Parfums du Vin … Et, à la tombée de la nuit, la clandestine table Pari(s) Bordeaux et le désormais incontournable Rock & Wine !

SOUS PAVILLON DE L’ÉCOLE DU VIN DE BORDEAUX

  • Les Ateliers d’exploration Accessibles avec 1 ticket Atelier du Pass Dégustation • Tous les jours, du jeudi au dimanche de 11h à 23h et le lundi
    de 11h à 15h en continu • Sessions de 30 minutes • Animés par les formateurs de l’Ecole du Vin de Bordeaux.
  • Les parfums du vin
    Ce voyage aromatique dévoile tous les secrets du bouquet d’un vin : une façon d’éveiller les sens par une initiation aux vins de Bordeaux (30 min).
  • L’Œnoquizz  Tour d’horizon sur les vins de Bordeaux, suivi d’uneinitiation à l’art de la dégustation pour mettre lesbons mots sur ses sensations. Le tout rythmé parun Œnoquizz en équipe (30 min).
  • L’art de l’assemblage L’assemblage est la signature des vins de Bordeaux. Après avoir découvert les caractéristiques des cépages, rouge ou blanc, les participants composeront leur propre vin. (30 min.)
  • Accords Inattendus   Marier les saveurs, associer les arômes, c’est tout l’objet de cet atelier gourmand qui révèle la subtilité et la diversité des accords entre mets et vins de Bordeaux. A chaque jour sa destination culinaire ! (30 min)
  • Rock’n’wine Parcourir une dégustation de vin comme on parcourt une partition de musique à l’unisson avec le groupe HANUMAN (20 min). En soirée à partir de 20h45

L’ESPACE DECOUVERTES EXPERIENTIELLES  

Accessibles à tous • Tous les jours, du jeudi au lundi à partir de 11h • animées par les formateurs de l’Ecole du Vin
de Bordeaux. * Sauf le lundi, jusqu’à 15h.

  • Bordeaux Dating
    En couple, entre amis… ou en petit comité (8pers.), les formateurs accueillent les festivaliers pour des micro-ateliers personnalisés propices aux échanges et aux conseils pratiques. de 11h à 17h
  • Le Végétal En partenariat avec La Ruche qui dit Oui !, le pavillon abritera le premier pop’up bar Végétal de Bordeaux ! C’est cru, sans artifice, exclusivement issus d’une production responsable et locale, que l’École du Vin de Bordeaux invite à associer ses fruits et légumes aux vins de Bordeaux. Girolles & Pomerol, Cerises & Pauillac, feuilles d’huîtres & Entre-deux-Mers… autant d’accords insoupçonnés qui mettront à l’honneur l’agriculture girondine. de 11h à 19h
  • La Parenthèse Sensorielle  Au cœur de la fête se cache un cocon préservé. Cette mystérieuse bulle de bien-être réserve une expérience inédite de dégustation. Eveil des sens garanti (15 min). De 11h à 17h
  • Pari(s) Bordeaux  (en soirée) Rosé ou blanc ? Rive Gauche ou Rive Droite ? 2012 ou 2016 ?… Les festivaliers sont invités à rejoindre le cercle pour miser sur Bordeaux ! Une dégustation à l’aveugle riche d’enseignement Aux festivaliers de jouer ! De 18 à 23h

LA CROISIERE CONTINUE SUR 8 ESCALES

Cette année, tous les pavillons des Vins de Bordeaux offrent des ateliers de 30 minutes dédiés à leurs appellations. Chaque après-midi du vendredi au dimanche, des ateliers plongent les festivaliers au cœur des terroirs bordelais. Accessibles à tous du vendredi au dimanche, sessions de 30 minutes de 14h à 19h.

Avec Ecole du Vin

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

05 Juin

Le château Cap Léon Veyrin remporte la Coupe des Crus Bourgeois du Médoc 2018

Jacques Dupont et Olivier Bompas, journalistes du Point, co-organisateur de la compétition, ont dévoilé ce jour le nom du vainqueur de la Coupe des Crus Bourgeois du Médoc 2018 ; il s’agit du château Cap Léon Veyrin en AOC Listrac-Médoc. Bravo l’artiste.

Le château Cap Léon Veyrin a reçu la Coupe des mains de Jacques Dupont du © Point aujourd’hui au CIVB 

Cette année, Fabrice Sommier, MOF en sommellerie depuis 2007 & directeur de la restauration et des ressources humaines du groupe Georges BLANC, était le parrain de l’événement, c’est lui qui a remis la Coupe à Julien Meyre, propriétaire du Château Cap Léon Veyrin.

Élu parmi les 12 lauréats dont les noms ont également été dévoilés ce jour :
Les lauréats :
Clos la Bohème AOC Haut-Médoc
Château Cap Léon Veyrin AOC Listrac-Médoc
Château Castéra AOC Médoc
Château Cissac AOC Haut-Médoc
Château la Fleur Peyrabon AOC Pauillac
Château Lousteauneuf AOC Médoc
Château Malescasse AOC Haut-Médoc
Château Moulin à Vent AOC Moulis
Château Pontet Barrail AOC Médoc
Château Reysson AOC Haut-Médoc
Château Tour des Termes AOC Saint-Estèphe
Château La Valière AOC Médoc

Ces 12 lauréats se sont distingués parmi 155 candidats lors de la Coupe des Crus Bourgeois du Médoc qui s’est déroulée ce lundi au magazine Le Point sur le millésime 2015.

 

04 Juin

Tendance : les vins naturels ont le vent en poupe

Il y a de plus en plus de consommateurs adeptes de vins naturels, des vins dépouillés de la chimie habituelle. Certains vignerons en agriculture biologiques ou en biodynamie proposent depuis plusieurs années ces vins, d’autres en conventionnel s’y mettent progressivement pour répondre à la demande.

Jacques Broustet, l’une des figures des vins naturels en Gironde, qui conduit son château Lamery en biodynamie depuis 2006 © Jean-Pierre Stahl

Au château Lamery, à Saint-Pierre d’Aurillac, Jacques Broustet est un fervent défenseur des vins naturels. En 1998, il a repris le domaine familial, 4 hectares achetés par son grand-père en 1935; un domaine qu’il a passé  en biodynamie en 2006, avec des traitements uniquement à base de plantes. « La presle, la camomille, l’ortie, sont les bases de mes traitements » 

Ces tisanes, il les infuse dans un appareil assez extraordinaire : « là, c’est une vasque vive, c’est un appareil qui permet de dynamiser et de vivifier et l’eau et les produits que l’on y met dedans, au départ cela a été lancé par Alex Poloninski en Australie ».

« En 2006, j’ai lu le livre de Nicolas Joly, le vin du ciel à la terre, dont je n’avais jamais entendu parler, et cela m’a semblé complètement barjo pour correspondre à mon tempérament » m’explique Jacques Broustet.

Désormais, il fabrique lui-même ses tisanes, de la potion magique dépouillée de toute chimie. Finis les désherbants, les pesticides, engrais et produits de synthèse, bonjour à la bouse de corne, de la bouse de vache (dans des cornes de vache) enfouie durant 6 mois en période automnale-hivernale, puis utilisée en mixture.

« Au bout d’un an la terre change de couleur, devient beaucoup plus grumeleuse, et les racines descendent beaucoup plus au bout d’un certain temps », commente Jacques Broustet.

Cela active en effet la vie microbienne et régule notamment le PH du sol. Quant à ses traitements, aujourd’hui il ne les réalise qu’à partir de ses tisanes et de cuivre mais à doses homéopathiques.

 Offrir un produit qui est totalement naturel, dans lequel il n’y a absolument que du jus de raisin fermenté, j’en suis assez fier, car ce n’est pas toujours évident à faire, il y a des risques, parfois quelqes pertes, mais ce qui est offert je sais que c’est parfait »Jacques Broustet château Lamery

Patrick Carteyron, propriétaire du château Penin, a lancé « Natur » il y a 10 ans © JPS

Parmi les viticulteurs conventionnels, certains comme Patrick Carteyron, propriétaire du château Penin à Génissac, ont tenté l’aventure aussi et lancé « Natur » un vin 100% naturel :

Effectivement, ce sont des vins à la mode, moi je fais ça depuis 10 ans, je pense que les gens commencent à faire attention à ce qu’ils mangent et à ce qu’ils boivent évidemment, » Patrick Carteyron château Penin

Patrick Carteyron reconnaît cependant que ce ne sont pas des vins très simples à réaliser : « Le vin naturel n’est pas évident à faire, mais c’est intéressant de relever ce challenge...On va lutter contre l’oxydation en utilisant les lies du vin,  avec un bâtonnage, une remise en suspension des lies toutes les semaines et ces lies ont un rôle anti-oxydant, elles vont protéger mon vin contre l’oxydation. Avec l’absence de soufre, dans tout vin on a un développement microbien ou de levures qui ne sont pas intéressantes, donc pour lutter contre ce développemnt microbien, tant qu’il n’est pas en bouteille on conserve le vin à basse température. »

« Natur » lancé par Patrick Carteyron au château Penin à Génissac © JPS

Ces vins naturels se veulent au plus prêt du goût des raisins, comme le disent ces vignerons, mais aussi de la typicité des terroirs respectifs.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine et Boris Chague :

03 Juin

Attention, nouvelle alerte orange aux orages violents

Météo France a placé 48 départements en alerte orange pour cet-après midi. A partir de la mi-journée de fortes pluie, voire de la grêle, pourraient tomber. On espère sans incidence sur les départements déjà bien touchés ces derniers jours mais aussi tous les vignobles qui ont été impactés.

Mieux vaut prévenir…que guérir. On ne sait jamais mais soyez sur vos gardes. « Un épisode orageux actif dans l’après-midi et la soirée pouvant engendrer des pluies intenses sur de courtes durées et de la grêle » est annoncé par Météo France dans son bulletin de 10 heures….

 

Générations Futures et Pierre Hurmic dénoncent le vote sur le glyphosate, qui ne sera finalement pas interdit

L’interdiction du glyphosate ne sera finalement pas inscrite dans la loi. Cela fait réagir Générations Futures et des personnalités de favorables à l’écologie, comme Pierre Hurmic élu de Bordeaux.

Générations Futures a commenté que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient! », ça on s’en doutait, l’expression venait même d’un certain Pasqua en son temps.  « Nous on préfère les faits et force est de constater que factuellement l’interdiction des produits contenant du glyphosate ne sera pas inscrite dans la loi ! », continue l’association Générations Futures.

« C’était un engagement d’Emmanuel Macron. Il faudra donc se contenter de sa parole sur ce dossier du glyphosate. Alors même que plus de 189 000 citoyens en seulement quelques jours avaient demandé  que le principe de précaution soit respecté et que la France sorte effectivement du glyphosate dès que possible, avec un plan d’accompagnement adapté pour les agriculteurs et une inscription dans la loi.

Les députés, malgré des amendements portés par certains élus de la majorité (vote contre: 69 vote pour: 9 ), en auront décidé autrement et rejeté les amendements demandant d’inscrire dans la loi l’interdiction des produits contenant du glyphosate..

Stéphane Travert propose « en échange » une commission de suivi à la fin du glyphosate…belle ambition ! »

Sur son compte Facebook, Pierre Hurmic, président des élus écologistes à la mairie de Bordeaux regrette également cette position : « Le Président de la République s’était pourtant engagé, en novembre dernier, à interdire le glyphosate en France, « au plus tard dans trois ans ». 

Le ministre de l’Agriculture, très sensible aux injonctions de la FNSEA et à la pression du lobby agro-chimique, a beaucoup œuvré pour entraver toute décision qui permettrait cette interdiction.
Cette situation confirme, si besoin était, la faible influence du ministre de la transition écologique qui s’est déclaré « déçu » du vote.
Tout un chacun peut aussi se déclarer « déçu » par le faible intérêt manifesté par nos parlementaires pour ce sujet : seuls 84 députés ont voté, 491 étant considérés comme « absents ».
Pour la Gironde, 3 députés (sur 11) ont participé au vote : 2 ont voté contre l’interdiction : Sophie Mette et Véronique Hammerer, 1 a voté pour : Loïc Prudhomme.
N’est-on pas en droit de déplorer l’indifférence de beaucoup de nos représentants face à de tels enjeux de santé publique ? 
Il fut un temps où, vis à vis des enjeux écologiques, Nicolas Hulot fustigeait l’indifférence des uns et l’impuissance des autres.
Il ne pensait sûrement pas alors illustrer, un jour, la combinaison des deux. »

A méditer, en ce dimanche d’orages.

01 Juin

Bilan de la réunion au sein du BNIC sur la grêle à Cognac : voici les mesures d’accompagnement dévoilées par la préfecture

Une réunion s’est tenue ce jour dans les locaux du BNIC à Cognac, en présence de Didier Lallement, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine et des préfets de la Charente et de la Charente-Maritime, avec les services de l’État, les acteurs des différentes filières du bassin viticole Charentes-Cognac et les parties prenantes privées (assurances, secteur bancaire, Météo France, réseau Anelfa).

Réunion ce matin du BNIC avec Préfet et acteurs de la filières dont © Jeunes Agriculteurs de Charente

L’objectif de cette réunion était de partager un bilan et dégager les mesures
d’accompagnement des viticulteurs dans ce contexte difficile.

► Grêle du 26 mai 2018 : bilan météorologique et impacts sur le vignoble
Météo France a présenté un bilan météorologique de l’épisode du 26 mai 2018. A 14h00 une première cellule orageuse a abordé la Haute Saintonge en provenance du Sud Sud-Ouest. Elle a touché le secteur ouest de Jonzac entre 14h30 et 14h45, le secteur des Borderies autour de 15h15. En parallèle un deuxième phénomène plus vaste et plus rapide est entré par le sud de la Charente et a frappé le secteur de Rouillac vers 16h00. Ces deux cellules ont provoqué de très fortes chutes de grêle et des fortes rafales de vent de plus de 100 km /heure.

Météo France a placé les deux départements en vigilance Orange à 6h06. Puis a lancé l’alerte auprès du réseau Anelfa à 9h15 qui a pu enclencher son réseau de lutte contre la grêle (96 générateurs).

Le bilan est de 3 500 hectares de vignes détruits à plus de 80 % sur un total de plus de 10 000 hectares concernés à des degrés divers sur l’ensemble du vignoble.

► Mesures d’accompagnement et propositions des filières
Les instances présentes ont abordé l’ensemble des mesures pouvant être mises en œuvre afin d’aider les viticulteurs et autres opérateurs viticoles touchés
Densification du réseau Anelfa : conjointement les filières et Anelfa ont présenté un plan volontariste de densification du réseau de lutte antigrêle pour passer de 96 générateurs à 121. Pour rappel, le principe de ces générateurs est d’ajouter aux poussières glaçogènes du nuage de grêle en formation de l’iodure d’argent en vue de réduire le diamètre des grêlons. Les services de l’État, les conseils départementaux, le BNIC, l’UGVC et les Chambres d’Agriculture vont mettre en place ce dispositif de façon coordonnée avant la prochaine campagne.
Mesures fiscales, le recours à l’activité partielle ou encore le report de cotisations sociales (MSA).
Un point a par ailleurs été fait sur l’état des stocks de réserves climatiques des viticulteurs qui apparaissent hétérogènes selon les zones géographiques (stocks d’eaux-de-vie non-vieillies).
Enfin, le secteur bancaire et des assurances, représenté lors de la réunion mettent en œuvre des procédures d’accompagnement des viticulteurs au cas par cas.
► Par ailleurs, devant la fréquence des aléas climatiques, les filières appuyées par les Chambres d’Agriculture ont exprimé les demandes suivantes :
Assurance récolte : les filières demandent une amélioration du « contrat socle » des assurances récolte (contrat aidé à hauteur de 65 % par l’Union européenne) afin de permettre aux viticulteurs de bénéficier pleinement de ce dispositif qui aujourd’hui est mal adapté à la viticulture
Épargne de précaution : les filières demandent la création d’un nouveau dispositif fiscal permettant aux agriculteurs de mettre en épargne non soumise à l’impôt, une partie de leurs résultats sur les bonnes années ; et ce, afin de les réutiliser en cas d’aléas.

Ces demandes vont être transmises aux ministres de l’Agriculture et de l’Alimentation, et de l’Économie et des Finances.