06 Mar

Le 8 mars la Cité du Vin se met aussi au féminin : « elles font bouger le vin »

Demain, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, La Cité du Vin propose « elles font bouger le vin » :  une journée où la place des femmes dans le monde du vin va être décortiquée. Au programme : une soirée avec projection d’un documentaire, rencontre avec 4 invitées exceptionnelles et soirée networking pour célébrer celles qui, hier étaient dans l’ombre, et aujourd’hui sont dans tous les métiers du vin.

ELLES OCCUPENT DES METIERS AUTREFOIS SURTOUT MASCULINS

Elles sont vigneronnes, œnologues, viticultrices, sommelières… Elles sont bien sûr des femmes et de plus en plus nombreuses dans le monde du vin. « Nous avons choisi de profiter de cette date symbolique, pour proposer une soirée mettant à l’honneur celles qui ont su se faire une place dans un univers très masculin, voire parfois macho, » selon Solène Jaboulet, directrice marketing et communication de La Cité du Vin.

UNE SOIREE EVENEMENT

  • A 17h : un documentaire « Les héritières », écrit et réalisé par Vincent Herissé, sera projeté dans l’auditorium et dressera le portrait de 6 femmes bourguignonnes qui ont su s’imposer sur le devant de la scène viticole.
  • A 18h : quatre invitées aux parcours exceptionnels : Caroline Meesemaecker, directrice de Wine Services, Jocelyne Perard, fondatrice de la Chaire Unesco « Culture et traditions du vin », Virginie Routis, caviste sommelière de la Présidence de la République et Vitalie Taitttinger, directrice du marketing et de la communication de la maison de champagne Taittinger) échangeront sur leur expérience dans des domaines variés, de la
    recherche jusqu’au marketing et à la communication, en passant par la valorisation des vins sur les
    tables les plus prestigieuses.
  • Une soirée networking au belvédère, avec un cocktail signé par l’équipe du Seasons Food Truck, en partenariat avec « Le Journal des Femmes » et avec le soutien de la Maison de Champagne Taittinger.

05 Mar

Classement du Vignoble de Saint-Emilion au Patrimoine Mondial de l’Humanité : un court métrage qui sent bon les 20 ans…

En 1999, Saint-Emilion était le 1er vignoble inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité au titre de ses paysages culturels. Cette année, on va fêter les 20 ans de cette belle aventure durant 3 jours les 28, 29 et 30 juin. Mais avant, un peu d’inspiration à travers ce magnifique court-métrage de deux minutes vantant les valeurs universelles et exceptionnelles de cette inscription.  

« Il y a des endroits dans le monde qui laissent des souvenirs inoubliables. Saint-Emilion et sa Juridiction font partie de ceux-là. Depuis plus d’un millénaire, l’Homme a façonné les paysages et a su transmettre le savoir-faire qui a fait le renom international du vin qui porte le nom de la cité. Lorsque le 5 décembre 1999, la Juridiction de Saint-Emilion intègre la prestigieuse liste de l’Unesco, ce sont ses paysages culturels qui sont ainsi consacrés, témoins vivants de cette Histoire préservée ».

UNE ODE A SES PAYSAGES CULTURELS

Trois valeurs sont au cœur de l’inscription : la valorisation, la sauvegarde et la transmission du bien inscrit. Ce court-métrage est un véritable  hymne à la Juridiction de Saint-Emilion, une ode à ses paysages culturels.

UN VIGNOBLE FAMILIAL

Deux minutes d’émotion pour rendre hommage aux femmes et aux hommes qui préservent et transcendent ces paysages uniques, en assurant la transmission auprès des jeunes générations.  Saint-Emilion est un vignoble familial avec des propriétés de 8 hectares en moyenne. Préserver cet environnement exceptionnel est au cœur des préoccupations des habitants et des vignerons. Deux minutes de bonheur pour célébrer ces paysages culturels : ceinture boisée, bâti, vignes et rivières.

3 JOURS DE CELEBRATIONS

Réalisé par Elizabeth Maphis (Orenda Creative Inc.), ce film marque également le lancement des festivités des 20 ans de l’inscription de la Juridiction de Saint-Emilion avec une année de projets et 3 jours de célébrations les 28, 29 et 30 juin 2019.

Au programme : Saint-Emilion Fête le Vin, de nombreux concerts gratuits, portes ouvertes des châteaux, marché des producteurs, cycle de conférences, espaces enfants, ateliers biodiversité, balades philosophiques et déambulations nocturnes, illuminations de monuments emblématiques, scènes de théâtre de rue, points de vue exceptionnels, banquet au bord de l’eau, reconstitution de la marque à feu du vinetier de la Jurade de Saint-Emilion, feu d’artifice etc.

Avec Vins de Saint-Emilion

04 Mar

Vinexpo New-York : c’est parti pour deux jours de salon en plein coeur de Manhattan

Le salon Vinexpo New-York, 2e du genre, a ouvert ses portes aujourd’hui au Javits Convention Center, comme l’an dernier.

409 exposants représentant 26 pays. Au programme, des rencontres et tastings avec des vignerons français et d’autres pays, pour de nombreux cavistes ou restaurateurs de la grosse pomme. Nouveauté WoW, pour les World Organic Wines.

Ouverture il y a quelques heures de © Vinexpo New-York au Javits Convention Center

Ce sont deux jours, mais deux jours intenses de rencontres, dégustations et réunions d’affaires (one to wine meetings), 6 conférences  et 9 master classes réservées aux professionnels du vin et des spiritueux. Un salon organisé par Vinexpo avec Diversified  Communications, dont la Présidente Mary Larkin avait déclaré avant l’ouverture : « Après le succès remarquable de Vinexpo 2018, nous sommes ravis de renouveler notre partenariat avec Vinexpo et d’accueillir une nouvelle fois la filière des vins et spiritueux sur le premier marché de consommation de vin au monde. »

Parmi les exposants de Vinexpo New-York, les grands pays producteurs de vin au monde comme la France, l’Italie, l’Espagne, l’Argentine, le Chili, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, le Portugal, la Russie et bien sûr les Etats-Unis. Pour cette édition, pour la 1ère fois, Chine, Serbie et Roumanie se sont joints au salon. « Se développer sur le marché américain est plus que jamais une priorité », selon Christophe Navarre, le Président du Conseil de Surveillance de Vinexpo;  « avec une liste d’exposants de plus en plus importante, Vinexpo NY représente la meilleure opportunité pour les acheteurs et influenceurs de rencontrer des centaines de producteurs internationaux sur un seul et même lieu », précisait-il fin 2018.

Pour Marion Reculet du château le Camplat, une petite propriété à Saint-Mariens en Gironde et en appellation Blaye Côtes de Bordeaux :

C’est ma première fois aux USA, je trouve les Américains assez exigeants et très connaisseurs , plutôt à l’affût de nouveautés », Marion Reculet du château Le Camplat.

Marion Reculet château Le Camplat avec Cyril Noel de Château Tour Saint Germain en ce 4 mars à Vinexpo New-York

Et de poursuivre : « même si la a fréquentation n’est pas extraordinaire, je dirais que les contacts sont intéressants Mais je n’ai pas de comparaison par rapport à l’année dernière car je n’y étais pas. On organise une masterclass demain où on attend une centaine de personnes avec un sommelier très apprécié ici… » On sent Marion Reculet heureuse de cette expérience qui sans doute devrait déboucher pour elle sur de nouveaux contrats.

Cette année, la grande nouveauté c’est « WOW ! World of Organic Wines », un concept lancé il y a deux ans à Bordeaux, qui est testé pour la 1ère fois sur le continent américain. 24 producteurs en bio et biodynamie participent à ce Vinexpo New-York. Ce n’est pas un hasard car 30% des consommateurs de vin aux States se disent intéressés par ces vins bio…

Si les Français sont venus en « nombre » avec 137 producteurs, ils sont suivis par les Espagnols avec 64 domaines, puis 37 Italiens, 29 Américains et 25 Autrichiens. 

Pour cette édition, 90% d’Américains sont attendus, 10% d’étrangers, une première journée où les visiteurs ont découvert une jolie pellicule blanche ce matin sur Manhattan avec la neige tombée la nuit dernière, neige qui n’a pour autant pas empêché les Américains et New-Yorkais de venir sur ce nouveau Vinexpo New-York.

01 Mar

L’image du jour, les Vins de Bordeaux saluent le départ du maire de Bordeaux : « c’est Alain Juppé qui a fait de la marque Bordeaux, une marque  forte »

 Ce soir à la Cité du Vin, la filière des Vins de Bordeaux voulait marquer le coup: remercier Alain Juppé et dire un dernier « au revoir » au maire de Bordeaux. Alain Juppé a remis ce jour sa démission du poste de maire, avant de de faire son entrée le 11 mars prochain au Conseil Constitutionnel. Alain Juppé a été un réel ambassadeur du vin de Bordeaux, créant notamment la Fête du Vin en 1998 et la Cité du Vin en 2016. Un moment d’émotion partagé avec les acteurs de la filière, CIVB et Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin.

Allan Sichel et Alain Juppé pour un moment de remerciements échangés © Civb

Allan Sichel, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, a d’abord tenu à rappeler qu’ « Alain Juppé a toujours eu une oreille bienveillante et attentive pour la filière viticole. Il a su, dès son arrivée, se rapprocher du négoce, des propriétés et des manifestations. Par ailleurs il a su comprendre filière, son fonctionnement, et les hommes et les femmes qui la font vivre. »

BORDEAUX, UNE RENOMMEE MONDIALE

Alain Juppé a donné à la ville « une renommée mondiale », tirant profit de ses deux passages au Ministère des Affaires Etrangères, de son poste de Premier Ministre, et de cette « sensibilité très forte à l’international », « et si nous bénéficions aujourd’hui de l’image et de la dynamique « Bordeaux la ville, Bordeaux le vin, » c’est grâce à Alain Juppé, c’est lui qui a rendu ces deux entités indissociables. »

Et le boss de la Maison Sichel de poursuivre : « c’est Alain Juppé qui a fait de la marque Bordeaux, une marque  forte, qu’il a valorisé au fil des années. » C’est clair que le placement Juppé était presque mieux qu’un placement en bourse, rajouterait Côté Châteaux, tant au niveau immobilier, qu’avec l’envolée en 20 ans des prix des vins de Bordeaux.

Et Allan Sichel de rappeler: « la transformation profonde de la ville initiée par Alain Juppé, avec ce vaste projet urbain qui a révélé la beauté et la modernité de notre ville.  Il nous a permis de ne plus tourner le dos à notre fleuve, de réunir les deux rives et de redécouvrir nos quais, avec notamment la façade historique du quai des chartrons intimement liée au monde du vin. »

BORDEAUX ET SA FETE DU VIN

« C’est Alain Juppé qui a eu l’idée de la Fête du Vin, il y a 20 ans, pour mettre le vin à l’honneur, et donner l’occasion aux vignerons, au contact d’un public enthousiaste, de mettre en valeur leur production et leur savoir-faire. » Un modèle qu’il a fait en sorte aussi de reproduire avec la copie de cette fête à l’étranger, en commençant par Hong-Kong, Québec, Bruxelles puis Liverpool.

BORDEAUX ET SA CITE DU VIN

« C’est Alain Juppé qui a aussi eu l’idée de la Cité du Vin, qui a ouvert ses portes en juin 2016. Il a su passer votre les réticences de certains, y compris au sein même de notre filière, puisque la Cité du Vin n’avait pas vocation à ne parler que des vins de Bordeaux. Mais aujourd’hui tout le monde salue le résultat, on parle des vins de Bordeaux et du monde et c’est comme cela que Bordeaux mérite le titre de « Capitale Mondiale du Vin », concluait Allan Sichel.

Et voici donc notre Sage de Bordeaux qui s’en va rejoindre d’autres sages du Conseil Constitutionnel. Un conseil, Mr Juppé ? Emmenez-leur quelques bouteilles de Bordeaux, histoire de continuer la promotion parisienne de ce nectar…

Côté Châteaux, qui ne dort pas, vous avait permis, en avant première, de vous rendre compte du legs d’Alain Juppé dans le précédent article le 19 février dernier, avec les réactions d’Allan Sichel, d’Olivier Bernard, de Stéphan Delaux et Sylvie Cazes, à retrouver ci-dessous.

Lire ou relire l’article :

Le legs d’Alain Juppé dans le monde du vin à Bordeaux : « très important, durable et structurant »

28 Fév

Jean Lassalle fait le buzz en dansant au salon de l’agriculture

Sacré Jean Lassalle ! Toujours là du côté du terroir, des éleveurs et de la ruralité, mais aussi toujours là pour faire le show. Au salon de l’agriculture, le berger béarnais a esquissé quelques pas de danse au rythme de la célèbre banda bordelaise l’Impériale de Bordeaux. Ca fait le buzz sur Facebook.

Jean Lassalle, présent ! Le marcheur solitaire a trouvé une cavalière cet après-midi au salon de l’agriculture et a fait le show !

Alors qu’on lui proposait un verre de vin, un produit du terroir, Jean Lassalle ne s’est pas défilé, il a dit « après ! » C’est qu’il avait une chose en tête notre député du Béarn : danser au rythme des airs du Sud-Ouest et de la banda l’Impériale de Bordeaux, qui tire son nom du grand format de bouteille contenant 6 litres de vin. « Quelques petits pas de danse accompagnés de la géniale banda L’impériale Bordeaux ! Merci à eux pour cette ambiance endiablée ! », commente-t-il sur sa page Facebook.

Et voici ces fameux pas de danse endiablés que notre berger endimanché a entamé avec une jolie cavalière, juste avant de pousser avec la banda la chansonnette. Bravo Jean Lassalle, c’est toujours de grands moments que vous partagez avec les internautes. Du coup ça fait le buzz : 24000 vues en 4 heures et 115 000 dimanche soir, après la fermeture des portes du salon !

Regardez Jean Lassalle ici sur Facebook

27 Fév

Salon de l’Agriculture 2019 : « la révolution verte » est en marche…

Ce mercredi, c’était la journée spéciale Nouvelle-Aquitaine au Salon de l’Agriculture, à laquelle participait le Président de Région Alain Rousset. L’occasion de prendre un engagement fort envers une « révolution verte » et de souligner avec la FRAB Nouvelle-Aquitaine l’importance de l’agriculture biologique, levier essentiel de la transition agricole et écologique des territoires.

: 1ère région à signer un programme d’expérimentations agroécologiques « Sortir des pesticides » sur des territoires entre la Région et l’agence de l’eau Adour-Garonne

Aujourd’hui la région Nouvelle-Aquitaine représente la 3ème région Bio de France : le nombre de fermes bio est en constante progression, il souligne l’engagement d’agriculteurs convaincus par le bio, avec dans leur démarche le soutien du Conseil Régional.

A l’occasion du salon de l’agriculture 2019,  « la FRAB Nouvelle-Aquitaine se réjouit que la profession agricole, dans son ensemble, prenne pleine conscience de la nécessité d’un changement de pratique.

Toutefois, elle rappelle que l’agriculture biologique, dans sa démarche de progrès permanente, est à ce jour, le seul label de qualité qui garantit, par son cahier des charges, la non utilisation de pesticides chimiques de synthèse, de glyphosate, d’engrais chimiques, et d’OGM. D’ailleurs, les consommateurs conscients de l’impact sur la santé et l’environnement des produits agro-alimentaires plébiscitent et reconnaissent largement le logo AB, qui par ses pratiques vertueuses limite les effets négatifs sur le climat ».

La Nouvelle-Aquitaine, très sensibilisée sur ces questions d’environnement, a été hier la 1ère région à signer un programme d’expérimentations agroécologiques « Sortir des pesticides » sur des territoires entre la Région et l’agence de l’eau Adour-Garonne.

25 Fév

Côté châteaux : les femmes du vin à l’honneur dans le n°5

A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes prévue le 8 mars, Côté Châteaux a choisi de consacrer un numéro spécial sur les femmes du vin. Un focus sur ces maîtres de chais, oenologues, vigneronnes, propriétaires, sommelières, le tou t conjugué au féminin pour ce grand numéro de Côté Châteaux diffusé à partir du 4 mars sur NoA. Une tendance à une féminisation qui se ressent de plus en plus dans le monde viti-vinicole à Bordeaux. 

La journée des femmes, comme son nom l’indique, ce n’est qu’une journée, le 8 mars. Mais pour Côté châteaux, c’est un peu restrictif et c’est désormais toute l’année dans le monde du vin.

A l’origine, il s’agissait d’une « Journée nationale de la femme » (National Woman’s Day), le 28 février 1909, célébrée aux Etats-Unis à l’appel du parti socialiste d’Amérique. Depuis elle s’appelle journée des femmes ou des droits des femmes, célébrée le 8 mars en France,  l’occasion de dresser chaque année un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d’égalité en droits.

Côté Châteaux a tendance à dire qu’aujourd’hui les inégalités s’estompent progressivement, même s’il reste de nombreux progrès encore à faire. Mais des métiers qui jusqu’ici étaient dévolus aux hommes, se retrouvent aujourd’hui pas mal pris par des femmes comme maître de chai.

Sandrine Garbay en est l’exemple type. Diplômée de l’Institut d’Oenologie de Bordeaux, titulaire d’un doctorat en sciences biologiques et médicales, elle est rentrée à château Yquem en 1994 pour travailler en tant que responsable de la qualité. Pendant quelques années, elle a travaillé aux côtés de Guy Latrille, maitre de chai durant 45 ans à Yquem, puis l’a remplacé en 1998, un rêve qui est devenu pour elle une réalité. C’était alors à l’époque une petite révolution dans un monde essentiellement masculin, une première maître de chai à la tête d’un cru classé 1855, et pas n’importe lequel, celui qui est en haut de la liste : Yquem 1er cru supérieur.

Ce n’était pas courant qu’il y ait des femmes maîtres de chais dans des domaines aussi prestigieux comme Yquem. J’ai été une des premières femmes maîtres de chais dans un grand cru de Bordeaux. Cela a été un grand bonheur et aujourd’hui une grande fierté », Sandrine Garbay maître de chai à Yquem.

Sandrine Garbay et Pierre Lurton dans la salle de dégustation d’Yquem © JPS

Depuis plus de 20 ans, elle participe à cette magie de révéler ces raisins botrytisés pour donner l’un des plus grands vins liquoreux au monde. Bien sûr, elle a à ses côtés une solide équipe : Antoine Depierre comme chef de culture, Francis Mayeur directeur technique et bien sûr Pierre Lurton, Pdg d’Yquem : « Sandrine Garbay est une amie de longue date, c’est l’ambassadrice idéale pour Yquem, elle apporte sa touche de féminité de précision et d’élégance. » C’est donc tout naturellement que Côté Châteaux a pensé à elle comme la révélation de ces 20 dernières années et a fait son portrait dans ce numéro 5.

Ce numéro de Côté Châteaux débute dans les Graves, avec la nouvelle génération de femmes qui émergent dans le monde du vin à Bordeaux. Nous sommes allés à la rencontre de Léa Rodrigues-Lalande, 28 ans, une tête bien faite et une tête bien pleine, qui fait rayonner le château de Castres. Elle travaille aux côtés de son père José depuis plusieurs années et s’occupe de la gestion, du marketing et de la représentation tant en France qu’à l’étranger des 4 propriétés de la famille dans les Graves et en Pessac-Léognan.

Léa Rodrigues-Lalande au château de Castres © JPS

Quand à savoir si aujourd’hui elle ressent encore une « ségrégation » vis-à-vis des femmes : « non, il n’y a plus de misogynie, les femmes sont très bien intégrées. A la rigueur, un femme jeune a peut-être un peu moins de crédibilité qu’une femme qui a un peu plus d’expérience, mais en tout cas nous sommes désormais bienvenues dans ce domaine-là. » Léa-Rodrigues Lalande s’apprête a participer à la grande semaine des primeurs : « on a recevoir la planète entière et cela va déterminer l’impact que va avoir le millésime 2018, et pour nous, c’est un superbe millésime. »

Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl au château de Lusseau avec Bérangère Quellien et Gwenaëlle Le Guillou

Des femmes qui suivent également les grandes tendances du moment et qui pour certaines ont été aussi précurseurs dans le choix de passer en bio : Bérangère Quellien au château Lusseau nous raconte, non sans humour, les idées qu’elle a mis en place sur sa propriété familiale depuis 1870 à Ayguemorte-les-Graves. « La bérue déglingué, c’est mon surnom, j’en ai fait aussi une cuvée pour casser tous ces codes souvent un peu lourd dans le bordelais. »

Passer en bio, j’y pensais quasiment dès mon installation en 2001 afin de respecter le terroir et le côté plus paysan de notre travail de vigneron », Bérangère Quellien du château Lusseau.

Bérangère Quellien et Gwenaëlle Le Guillou au château Lusseau © JPS

Guenaëlle Le Guillou, directrice du Syndicat des vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine confirme cette tendance : « aujourdhui on compte 952 propriétés, sur 13000 hectares, en bio sur la région, ce qui eut dire qu’on a une offre très large, dans toutes les appellations et dans tous les types de vins. En 2017 on a enregistré une centaine de propriétés supplémentaires qui ont franchi le pas de l’agriculture biologique. Est-ce que les femmes sont plus sensibilisées ? Peut-être , on sent que les femmes sont aussi à l’écoute du consommateur qui recherche des vins plus respectueux de l’environnement. »

Autre exemple de réussite dans le bordelais, Sylvie Cazes, co-propriétaire de Lynch-Bages, et ancienne présidente de l’Union des Grands Crus de Bordeaux. Elle a acquis en 2014 château Chauvin et c’est là sur ce domaine que je commence son portrait : « avec mes enfants en 2014, nous avons acquis cette très jolie propriété de Chauvin, en particulier avec Julie Régimbeau qui s’occupe de la propriété avec moi. Chauvin est situé à côté de Pomerol et en face du ravissant village de Saint-Emilion. Nous sommes médocains à l’origine, mais nous avons été séduits par ces paysages magnifiques et ce très beau terroir de Chauvin. »

Sylvie Cazes présentant à la presse son château Chauvin © JPS

Et de présenter son cuvier et son chai à barriques : « nous produisions 50000 bouteilles de grand vin et 20000 bouteilles de 2e vin Folie de Chauvin qui tire son nom d’une maison qui se situait sur la propriété au XIXe siècle… » Deux femmes de caractère qui s’entendent très très bien et pour cause : « globalement, ça se passe assez naturellement entre nous, on travaille ensemble depuis 3 ans maintenant » confie Julie sa fille. « Le caractère le plus impressionant chez elle, c’est cette faculté d’aller au bout des choses, c’est cela aussi qui m’a été transmis. »

Sylvie Cazes a ce recul et cette expérience reconnue pour parler de l’histoire des femmes dans le monde du vin : « en fait, il y a toujours eu des femmes dans la vigne, premièrement pendant les guerres quand les hommes n’étaient pas là, et puis aussi au fil des successions, quand il n’y avait pas de garçon ou quand les garçons voulaient changer de métier. En troisième lieu, il était assez courant de voir des femmes dans des postes de commerciaux ou dans le marketing, que dans des postes echniques, mais aujourd’hui il y a plus de filles à la faculté d’oenologie que de garçons, et de plus en plus de femmes qui dirigent des propriétés et en particulier à Bordeaux. » 

Sylvie Cazes entourée de 2 de ses 3 enfants, Julie et Pierre Régimbeau © JPS

La suite du reportage va se poursuivre au Chapon Fin, le plus vieil et plus bel établissement historique de Bordeaux avec son décor de rocaille où tous les plus grands chefs d’Etat, rois, artistes se sont pressés. Car Sylvie Cazes est aujourd’hui propriétaire avec sa famille de ce bel établissement avec Nicolas N’Guyen Van Hai en cuisine et en cette mi-février elle fait découvrir ses vins et son actualité aux journalistes spécialisés dans le vin et la gastronomie à Bordeaux. Une femme de tête qui est aussi la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, ce qui va tout naturellement nous emmener à la Cité du Vin pour terminer ce n°5 de Côté Châteaux.

Les femmes de la Cité du Vin avec notamment Marina Léon, médiatrice oeno-culturelle à gauche © JPS

Nous partagerons ainsi un instant magique avec Shiyu et Caroline Boutry, les deux cavistes-sommelières de Latitude 20, elle nous présenterons également leur fabuleux parcours et la cave toute en rondeur, aux 800 références dont 500 du monde et avec 12 000 à 14 000 bouteilles dans un meuble unique.

Shiyu et Caroline Boutry à la cave Latitude 20 © JPS

L’émission se terminera en apothéose au 8e étage de la Cité du Vin au belvédère avec Marina Léon, médiatrice oeno-culturelle et une délégation féminine de salariées de la Cité du Vin qui compte un personnel féminin à 70%. Vivent les femmes du vin !

A voir dès le 4 mars à 20h15 sur la chaîne NoA, Côté Châteaux Spécial Femmes du Vin réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot.

LES DIFFUSIONS SUR NOA  : (Chaînes 337 sur Orange, 455 SFR, 326 Free et 339 Bouygues)

  • le 4 mars à 20h15 et 22H30
  • le 6 mars à 11h10 et 23h15
  • le 8 mars à 8h45, 20h15 et 23h15

Regardez Côté Châteaux N°5 Spécial Femmes du Vin réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

23 Fév

Salon de l’agriculture : retour sur expérience avec Amélie Osmond

L’an dernier, je vous proposais de faire connaissance avec Amélie Osmond, une jeune vigneronne installée depuis 3 ans en Côtes de Bourg avec son mari Victor. Après 3 beaux millésimes, ils ont malheureusement connu ces intempéries qui compromettent les récoltes : la grêle du 26 mai 2018. Retour sur une année intense en émotions. Elle sera l’invité de l’émission spéciale samedi prochain sur France 3 Nouvelle-Aquitaine en direct du salon de l’agriculture.

« On est très peu chose face à Dame Nature… » 26 mai 2018, le ciel leur est tombé sur la tête. En une après-midi ce samedi de la fin du mois de mai à 13h20, en quinze-vingt minutes, Amélie Osmond et son compagnon Victor Mischler ont vu leurs espoirs de belle récolte anéantis dans les Côtes de Bourg. Ils ont perdu la moitié de leur production, à cause de la grêle.

Amélie et Victor regardant les dégâts occasionnés par la grêle du 26 mai 2018 © JPS

Le millésime 2018 était quand même un joli millésime, on a perdu 50% de la récolte, on a fait 27 hectolitres à l’hectare au lieu des 54 autorisés. On espère que 2019 sera de meilleure augure, on croise les doigts pour que cela n’arrive pas chaque année, » Amélie Osmond du Clos du Notaire.

La taille de la vigne prend cette année plus de temps à cause des bois meurtris par la grêle © JPS

Et de constater l’impact de la grêle encore bien visible sur les bois qu’ils sont aujourd’hui en train de tailler… « Il faut s’adapter à chaque pied et on met un peu plus de temps que d’habitude, on va mettre 20 à 30% de plus », commente Victor. « Là on a l’exemple typique : on a un bois qui a été fortement touché par un impact de grêle, vraiment très abîmé, ça c’est un bois qui a été fortement touché, qui ne qui ne donnera rien cette année, » renchérit Amélie.

Les rendements n’ont été que de 27 hectolitres à l’hectares contre plus de 50 habituellement. « On trouve cette année une concentration plus marquée que les autres années, du coup la vigne au lieu de fournir pour dix grappes n’a fourni que pour 5 grappes d’où une maturité plus poussée », précise Victor au moment des assemblages.

« On a d’habitude 3 cuvées de vin rouge et une de rosé, cette année on va s’affranchir de la cuvée d’entrée de gamme en rouge et de la cuvée de rosé… C ‘est vrai qu’il y certains marchés qu’on ne va plus plus fournir comme l’année précédente. On peut expliquer à nos partenaires professionnels chacun aura au prorata le volume qui lui sera alloué. »

Loin de baisser les bras, Amélie et Victor ont récolté en septembre, octobre, cette demi-récolte fort qualitative, ce qui est somme toute une belle consolation. Cette année où il y a eu une forte pression de mildiou, ils ont réussi à passer cette épreuve, étant constamment dans leurs vignes. Une épreuve d’autant plus qu’ils venaient de passer en bio, et ils ont réussi leur première année de conversion. Ils continuent également leur travail de fond sur la commercialisation de leurs vins.

« La vente en général, c’est une présence de fond et de forme, il faut aller voir les professionnels, leur faire déguster et comprendre notre méthode de travail. Le caviste est le meilleur prescripteur qu’il soit, il faut qu’il comprenne notre philosophie pour ensuite la retranscrire auprès du partciculier. Ca ne se crée pas du jour au lendemain ».

Et voici Amélie qui part à la rencontre d’un nouveau caviste qui vient d’ouvrir au Pian-Médoc. « Voilà la nouvelle identité du Notaris, la nouvelle étiquette, il n’y a pas que le visuel qui a changé, il y a aussi l’assemblage… »

Chez Cash Vin, le Clos du Notaire a trouvé une place de choix © JPS

« Ce que nous aimons dans le référencement des vins, c’est d’avoir des produits à histoire », commente Julien de Toffoli directeur de Cash Vin du Pian-Médoc. « On est sur une reprise d’un domaine, c’est un jeune couple dynamique, avec des idées bien précises : en corrélation avec le marché actuel par rapport à l’environnement et la qualité de travail. »

« L’export est encore un marché prédominant au sien de notre exploitation, mais je développe le caviste de proximité et le caviste en France », poursuit Amélie Osmond. Au début lorsqu’ils ont repris la propriété, ils commercialisaient 50% auprès du négoce, 30% à l’export, 15% auprès des Cafés Hôtels Restaurants et 15% auprès des particuliers, aujourd’hui l’orientation prise est de 25% vers le négoce, 40% vers l’étranger et 20% chez les cavistes et 15% pour les particuliers.

Encore un grand bravo de Côté Châteaux à Amélie et Victor, à l’ensemble des vignerons, des éleveurs et paysans qui prouvent que leur métier au quotidien est artisanal. Cela nécessite une implication de tous les instants, de gros efforts et investissements pour le plus grand plaisir du consommateur en bout de chaîne. Haut les coeurs !

Emmanuel Macron au salon de l’agriculture : « quand je regarde le vignoble français, je pense que nous pouvons faire le premier vignoble du monde sans glyphosate »

C’est à nouveau une phrase choc qu’a lancé le chef de l’Etat lors de son discours inaugural ce samedi matin au salon de l’agriculture où il est resté plus de 14 heures. Le chef de l’Etat est revenu sur la sortie du glyphosate sous trois ans. Il y voit « l’opportunité pour de nombreuses filières d’évoluer ».

Emmanuel Macron, hier matin lors don discours sur le glyphosate

Emmanuel Macron en a remis une couche sur le puissant désherbant glyphosate, considéré comme « cancérigène probable » selon L’organisation mondiale de la santé. Glyphosate qui a ses détracteurs et ses défenseurs dans le monde agricole. Voici ce qu’a déclaré le président de la République :

« J’ai rappelé ma volonté de sortir du glyphosatele plus rapidement possible, sous 3 ans, et il ne faut pas voir cet objectif  comme une contrainte et il ne faut pas tomber à l’égard de cet objectif sous de faux débats. C’est au contraire une opportunité, l’opportunité pour de nombreuses filières d’évoluer profondément.

« Rappelez-vous d’ou nous venions : nous partions en fin d’année 2017 vers 10 ans de renouvellement du glyphosate, même 15 ans au départ…la France s’est mobilisée, nous nous sommes battus pour faire voter au niveau européen 5 années. Et ce que nous voulons faire nous, c’est faire mieux…en montrant dans les faits que nous pouvons le faire en 3 ans. »

Quand je regarde le vignoble français, je pense que nous pouvons en faire le premier vignoble du monde sans glyphosate, dans 80 pour cent des cas cette transition va d’ailleurs s’effectuer sous 3 ans, « Emmanuel Macron

« L’INRA a identifié des solutions techniques crédibles, et l’enjeu réside dans la mobilisation et l’accompagnement des filières concernées. Il y a 15% des cas où les solutions techniques ne sont pas immédiates et où nous devons nous donner le temps de trouver des alternatives, mais cette mobilisation permet déjà un changement. »

Nul doute qu’on va en reparler dans les semaines et mois qui viennent.

19 Fév

Sur NoA et Côté Châteaux, on parle terroirs de manière décontractée

Ca manquait dans le paysage, une émission 100% terroirs. Côté Châteaux commence à trouver son créneau. Ce magazine mensuel part à la rencontre des petits vignerons et grands magiciens du vin. Ca se boit comme du petit lait…l’émission bien sûr.

Le doué Stéphane Derenoncourt dans l’émission n°4 sur Castillon © NoA

A peine Côté Châteaux a-t-elle été lancée début décembre avec les Côtes de Bourg, que déjà l’émission suivante sur Monbazillac était programmée pour les fêtes de fin d’année, celle sur Cognac continuait pour la publication des très bons chiffres de vente du Cognac début janvier et Castillon en Côtes de Bordeaux enchaînait le 11 février juste après l’opération découverte « j’irai déguster chez vous ! » des Castillon à Rennes.

Si vous n’avez pas encore trouvé la chaîne, c’est pourtant facile, il suffit de mémoriser : cela passe sur NoA, la nouvelle chaîne 100% terroirs de Nouvelle-Aquitaine, diffusée sur les box Orange 337, SFR 455, Free 326 et Bouygues 339. Sinon en direct sur internet quand vous connaissez l’heure de diffusion, en vous renseignant sur le blog éponyme Côté Châteaux.

Le Comte Jean de Boigne, une rencontre passionnante au château de Pitray © NoA

Monbazillac et Castillon semblent avoir conquis les surfeurs du net, avec des centaines et centaines de likes, Cognac également mais en dessous et Bourg était un joli galop d’essai. Vous pouvez retrouver les émissions sur YouTube et aussi désormais sur les pages Facebook de France 3 Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes. Castillon vient de dépasser les 10000 vues en deux jours, c’est un bon début, et l’article sur le blog a été lu par déjà 1700 personnes.

La prochaine que je vais vous présenter, avec mon compère Sébastien Delalot,  dès le 4 mars à 20h15 est une Spéciale Femmes du Vin. Un grand moment.

La fin de chaque émission est conçue comme le bouquet final d’un feu d’artifice…ou d’un vin © NoA

Les femmes qui prennent de plus en plus le pouvoir et des fonctions jusque là dévolues aux hommes, c’est la nouvelle tendance de ces 20 dernières années.

Sébastien Delalot, Yann Todeschini, Karl Todeschini du château La Brande et Jean-Pierre Stahl alias © Côté Châteaux

Côté Châteaux vous réserve un très beau numéro avec de charmantes et passionnantes vigneronnes, qui seront à l’honneur car au mois de mars on pense bien sûr à la journée internationale de la femme du 8 mars. Mais vous allez découvrir qu’elles sont à l’honneur finalement toute l’année, car leur activité ne se cantonne pas aujourd’hui à des taches subalternes et encore moins à un seul jour dans l’année. Vive les femmes du vin, l’émission n°5 sur Côté Châteaux !

Regardez Côté Châteaux n°4 réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :