17 Mai

Vinexpo 2019 : l’heure du bilan…et « la nécessité d’un changement radical de stratégie » selon Rodolphe Lameyse

La 20e édition de Vinexpo s’est refermée sur un bilan avec plusieurs lectures possibles. Le salon historique de Bordeaux créé en 1981 connaît un effritement du nombre de ses exposants et de son visitorat de 30%, pourtant ce salon a montré une qualité et une grande tenue qui laissent à penser qu’il n’est pas fini. Les dirigeants savent qu’ils sont pourtant à un tournant et qu’il va falloir relancer la machine pour éviter de voir disparaître ce beau salon : il devrait être jumelé aux primeurs, et Vinexpo Paris au salon Wine Paris en février prochain.

LE CONSTAT : UNE FREQUENTATION EN BAISSE

Les chiffres parlent d’eux mêmes : 1600 exposants de 30 pays annoncés par les organisateurs, soit 30% de moins par rapport aux 2300 de 2017. Le nombre de visiteurs en 2017 avait baissé de 15%, là Vinexpo annonce une baisse de 30%, en dessous de 30000 professionnels, ce qui par rapport à 2015 confirme l’effritement d’au moins 40%. De nombreux professionnels croisés dans les allées me parlaient du parking nettement moins fréquenté que dans les éditions précédentes.

 LES ATOUTS : UN SALON D’UN TRES GRAND PROFESSIONNALISME

Sur cette édition 2019, ce qui était étonnamment frappant c’est la grande qualité des stands toujours plus beaux, rivalisant d’agencements originaux, avec de nombreux importateurs étrangers très satisfaits de leurs rencontres et des exposants aussi des contacts noués et contrats qui vont en découler.

  • Plus de 2300 rendez-vous qualifiés avec un visitorat composé à 65% de décideurs.
  • Un salon WOW des World Organics Wines qui a enregistré 22% d’exposants en plus avec 140 producteurs venus d’Espagne, d’Italie et de toute la France, des bio qui ont le vent en poupe et vont encore se développer dans les années qui viennent. WOW sera présent sur les salons Vinexpo de Shangaï, New-York et Hong-Kong.

  • 650 participants pour le 1er Symposium VINEXPO Act For Change pour parler de l’urgence face aux changements climatiques et de l’adaptation nécessaire des vignobles du monde face à ces changements.
  • 300 participants sur la conférence sur le e-commerce « comment optimiser ses ventes en ligne » avec les dirigeants de Vivino, de Petit Ballon, Tannico et Alibaba…
  • Le Diner du Palais a permis aux exposants d’inviter à leur table leurs clients et de faire déguster leurs vins, français et étrangers, avec un repas organisé par Michel Roth et François Adamski.
  • 700 personnes à la Grande Dégustation des Vins du Monde organisée avec Terre de Vins pour le grand public d’amateurs en plein coeur de Bordeaux.

UN TOURNANT ET UN PROCHAIN SALON REPENSE

Rodolphe Lameyse, le directeur de Vinexpo, a du pain sur la planche, arrivé moins de 30 jours avant le début de la 20e édition de Vinexpo, il n’a pas pu marquer encore vraiment de son empreinte ce Vinexpo, qui malgré tout je le répète avait « de la gueule ». Néanmoins pour demain, les décisions doivent être fortes : elles ont déjà commencé avec le choix de la raison de jumeler les dates et le lieu de Vinexpo Paris avec Wine Paris du 10 au 12 février à la Porte de Versailles à Paris. Un salon qui va pouvoir inverser la tendance sur ProWein, situé un mois avant le salon allemand de Düsseldorf. L’autre point est bien sûr Vinexpo Bordeaux, les dirigeants n’ont pas encore arrêté sa physionomie mais il pourrait être jumelé avec les primeurs, à une époque de l’année où 7000 professionnels du monde du vin s’inscrivent pour venir déguster le nouveau millésime, ce qui n’est pas de tout repos,  mais aussi à une époque de l’année où les domaines de l’hémisphère sud sont en plein boom…

Rodolphe Lameyse interviewé également par mes confrères de l’AFP¢ JPS

La réalité des chiffres met en évidence la nécessité d’un changement radical de stratégie pour relancer Vinexpo Bordeaux et le faire vivre en harmonie avec Vinexpo Paris », Rodolphe Lameyse dg de Vinexpo.

Et de poursuivre : « nous devons nous appuyer sur nos points forts pour nous réinventer. Le nouveau souffle passera par 3 axes clés : le business, le contenu et l’expérience. »

Le prochain Vinexpo Bordeaux fêtera ses 40 ans en 2021, ce sera encore un nouveau modèle, il faut espérer qu’il séduise à nouveau la planète vin et que le bashing ambiant, souvent très bordelais aussi, s’arrête, car ce salon a malgré tout sa raison d’être à Bordeaux jusqu’ici qualifié de capitale mondiale du vin…

Les prochains Vinexpo programmés : Shangaï (23-25/10/2019), Paris avec Wine Paris (10-12/02/2020), New-York (2-3/03/2020) et Hong-Kong (26-28/05/2020).

16 Mai

Disparition d’André Lurton le fondateur de l’appellation Pessac-Léognan : « c’était notre modèle, le père fondateur et spirituel de tous les Pessac-Léognan »

Les adhérents de l’Appellation pour laquelle il avait tant oeuvré l’ont appris ce matin, le monde du vin de Bordeaux est en deuil et va lui rendre un hommage, à travers la Commanderie du Bontemps, à la Fête de la Fleur sans aucun doute ce soir. André Lurton s’en est allé à 94 ans, il a contribué à créer et sanctuariser Pessac-Léognan. Retour sur son histoire et premières réactions, notamment de Philibert Perrin, le président actuel du syndicat viticole de Pessac-Léognan.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants Christine et Jacques en septembre 2014 © Jean-Pierre Stahl

ANDRE LURTON, LE CREATEUR D’APPELLATION

André Lurton, c’est l’une des figures marquantes des Vins de Bordeaux. Outre sa réussite dans le monde du vin, il a réalisé plus de 70 vendanges et marqué à tout jamais le bordelais en étant l’ardant défenseur et créateur de l’appellation Pessac-Léognan.

Son destin a été forgé à château Bonnet, le domaine familial acquis, à Grézillac en Gironde, par son grand-père Léonce Récapet, fabriquant de liqueurs à Branne. C’est là où André Lurton est né en 1924, il était l’aîné d’une famille du vin qui va devenir célèbre et va s’illustrer au XXe et au XXIe siècle. Son frère Lucien a connu également une très belle réussite.

UN DESTIN MARQUE PAR L’EMPREINTE DE SON GRAND-PERE

La première pierre a donc été posée par Léonce Récapet qui  a réussi à bâtir un petit empire compris depuis l’Entre-Deux-Mers jusqu’au Médoc, en passant par les graves de Bordeaux. C’est ce grand-père qu’André Lurton avait en exemple et lui a donné l’esprit d’entreprendre: il avait acquis en 1897 château Bonnet, avait eu des parts dans château Margaux, puis Brane-Cantenac.

«  Moi, j’ai bien connu mon grand-père…c’était moi le chauffeur ! J’étais chargé de le déplacer car vers l’âge de 80 ans, on lui avait interdit de conduire. Alors en le déplaçant, j’ai appris un tas de choses… « 

J’ai agrandi un petit peu, je suis passé de 30 hectares à 500 hectares », André Lurton en 2014

UN RESISTANT DE LA PREMIERE HEURE

André Lurton a aussi été marqué très jeune par la guerre et s’était engagé encore mineur dans la résistance avec les FFI dans le « Groupe Roland ». Avec son caractère bien trempé, il décida de rejoindre en 1944 à l’âge de 20 ans la 1ère armée française du Général de Lattre de Tassigny. Il participa à de rudes combats notamment en Alsace avec la réduction de la poche de Colmar et poursuivit la campagne d’Allemagne, jusqu’à l’Armistice.

Il était conducteur de jeep et avait gardé une  certaine nostalgie pour ces véhicules qui contribuèrent à la libération de la France ; il avait en outre constitué une sacrée collection d’engins de la 2e guerre mondiale à Grézillac.

MAIRE DE GREZILLAC DURANT 45 ANS

Président du Cercle National des Jeunes Agriculteurs, au sortir de la guerre, il va réussir dans la polyculture, à l’époque où le vignoble était très peu valorisé. Il vendait alors de la luzerne deshydratée pour nourir le bétail. Il s’est aussi énormément engagé au service des autres en tant que maire de Grézillac durant 45 ans et créer le centre oenologique de Grézillac.

Cette première réussite dans les affaires va lui permetre d’acheter en 1965 le château La Louvière à Léognan. Par la suite il va s’offrir d’autres domaines et marques dans les graves du Nord commeRochemorin et Cruzeau, mais aussi Couhins-Lurton, un cru classé (qu’il réhabilita en 2002-2003). Il aura aussi des parts dans château Dauzac à Margaux et Barbe Blanche, en AOC Lussac Saint-Emilion.

André Lurton avec Jacques son fils, a toujours su innover au niveau de ses installations techniques (photo 2014) © JPS

IL A FONDE AVEC SES AMIS VITICULTEURS L’APPELLATION PESSAC-LEOGNAN

Mais André Lurton fut aussi et surtout le créateur de l’appellation Pessac-Léognan. Il s’est battu durant 23 ans pour voir émerger l’AOC Pessac-Léognan qui regroupait les châteaux les plus prestigieux des graves, proches de Bordeaux. 

« J’allais au ministère, je mettais un pied dans la porte, et je leur disais, il faut faire passer ce dossier ! » , confiait-il en 2014. 

L’identification de Pessac-Léognan était « justifiée par les qualités spécifiques de son terroir, la typicité de ses produits, son micro-climat, ses croupes de graves parfaitement dessinées par des ruisseaux qui assurent un bon drainage, les compétences et le savoir-faire de ses viticulteurs

Château la Louvière acheté en 1965 © Jean-Pierre Stahl

La Louvière fut un peu sa danseuse, il le fit restaurer dans les règles de l’art, Et en 2009 il y créa un superbe chai enterré. Un château qui aurait pu être classé, c’était son rêve, il souhaitait re-ouvrir le classement et y intégrer de nouveau château très qualitatifs comme La Louvière ou Larrivet Haut-Brion:  » Dans ma vie, je me suis bien amusé…On va encore se marrer », ajoutait-il en 2014. « Cette fois, ils vont dire: tiens! Lurton maintenant, il veut le classement de tout… « 

En septembre 2013, le Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll l’a élevé au rang d’officier de la Légion d’Honneur. Un homme qui a su, toute sa vie, valoriser un terroir et faire face à la pression immobilière. Un tempérament qui a marqué à tout jamais Pessac Léognan et les Vins de Bordeaux.

Regardez le reportage réalisé en 2014 par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Xavier Granger :

LA REACTION DE PHILIBERT PERRIN, LE PRESIDENT DE PESSAC-LEOGNAN

« André, c’est notre modèle à tous, le père fondateur et spirituel de tous les Pessac-Léognan », commente ce midi Philibert Perrin, le président du syndicat viticole des Pessac-Léognan. Il est arrivé à une époque où c’était la crise dans le vignoble, vers 1965, la vigne était en ruine, ma famille arrivée dans les années 50 s’en souvient et 10 ans après c’était toujours en ruine. Il lui a fallu beaucoup de courage et il a su fédérer un groupe avec les Kressmann, les Bethmann, les Marly et Claude Ricard…

Il est devenu le chef de file des propriétaires, car dynamique, entrepreneur, avec un esprit combattif, persévérant et s’est intéressé tôt de suite au syndicat viticole. Il lui a fallu plus de 10 ans pour créer cette appellation, tout le monde lui en est éternellement reconnaissant. »  Philibert Perrin

Même si il avait un côté paysan, il était toujours extrêmement attentif aux viticulteurs. Il avait un côté travailleur, combattif et visionnaire. Au delà du cahier des charges de l’appellation, il a su fédérer ce groupe et attirer de nouveaux venus comme les Cathiard, les Bonnie, ou Wilmers. Avec la création de Pessac-Léognan, on a sanctuarisé le terroir et faire en sorte qu’il ne soit plus grignoté par la ville. »

Marc, André, Bérénice et Jacques Lurton lors de l’enregistrement de « Enquêtes de Régions » en octobre 2014 au château Bonnet © France 3 Aquitaine

ALLAN SICHEL LE PRESIDENT DU CIVB : « IL A FAIT BEAUCOUP POUR BORDEAUX »

« André, c’est une personnalité forte qui laisse une empreinte permanente sur les vins de Bordeaux et avec la création de l’appellation Pessac-Léognan », commente pour Côté Châteaux à son tour Allan Sichel, négociant et président du CIVB.

« Il avait une vision, un caractère et une très forte détermination. Il a entraîné la viticulture vers une dimension nouvelle, vers la qualité, conscient de ce que le marché attendait, tout en respectant les terroirs ».

Il avait une force de caractère qui laisse une empreinte indélébile dans les souvenirs de tous et c’est tout à son honneur », Allan Sichel président du CIVB.

« André Lurton a apporté une pierre fondatrice à l’édifice de Bordeaux », conclue Allan Sichel.

LES VIGNOBLES ANDRE LURTON SOULIGNENT « UN HOMME D’EXCEPTION ET UN VISIONNAIRE »

Et voici le communiqué des Vignobles André Lurton :

« La famille de Monsieur André Lurton, ses proches et l’ensemble des équipes des Vignobles André Lurton ont la grande tristesse d’annoncer son décès, survenu ce jeudi 16 mai 2019. 

Ce résistant, grand défenseur de la viticulture bordelaise, homme qui consacra et dédia sa vie entière à la viticulture s’est éteint, ce matin, dans son cher Château Bonnet à Grézillac, au coeur même du vignoble qui le vit naître en 1924.

À l’origine des grands vins blancs secs de l’Entre-deux-Mers, fondateur de l’Appellation Pessac- Léognan, maire de la commune de Grézillac pendant plus de quarante ans, André Lurton était un homme d’exception, mais aussi un visionnaire et un entrepreneur infatigable.

Président des Vignobles André Lurton, il avait à coeur de partager son savoir-faire, sa passion pour ses domaines, ses vins et les grands terroirs du bordelais, avec ses collaborateurs, ses amis et ses fidèles clients.

Les obsèques auront lieu lundi 20 mai 2019, à 14 heures 15, en l’église Notre-Dame de Grézillac ».

L’image du jour: une grappe géante en façade de la Maison du Vin de Bordeaux pour lancer la saison du rosé

Comme un clin d’oeil à la dernière journée de Vinexpo et aux beaux jours du printemps et de l’été qui arrive, le CIVB se pare d’une grappe géante aux couleurs du rosé…

Pour accompagner l’arrivée de l’été, certes avec un mois d’avance, la Maison du Vin qui renferme le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, l’Ecole du Vin et le fameux Bar à Vins, affiche la couleur : rosé ! C’est un petit teaser  aussi avant le Grand Apérosé le 25 mai prochain aux Vivres de l’Art.

C’est pas qu’ils fument la moquette au CIVB, car ils ont plutôt du parquet, mais c’est une idée originale de communiquer ainsi et d’interpeler le passant de Bordeaux allées de Tourny ou place de la Comédie, comme ils l’avaient fait pour Climax avec de gigantesque tentacules qui sortaient du bâtiment.

Il ne manque plus que Cloclo qui avait chanté « Bordeaux rosé » dans les années 70…en musique de fond. S’ils peuvent sortir une sono…ça serait cool.

15 Mai

Wine Paris et Vinexpo Paris vont se tenir aux mêmes dates du 10 au 12 février 2020

C’est sans doute le choix de la raison. Vinexpo annonce que son salon de Paris se tiendra du 10 au 12 février finalement plutôt qu’en janvier 2020 et se tiendra en même temps que Wine Paris, en un même lieu commun, à Paris Expo Porte de Versailles.

Ca bouge dans le monde des salons. Et plutôt que de prendre des risques inconsidérés, Vinexpo et Wine Paris ont décidé de s’entendre. Ca vaut mieux…

Ainsi ils annoncent: « dates identiques et site commun, pour la création d’un nouveau rendez-vous au service de la filière mondiale du vin et des spiritueux ».

C’est donc en février 2020, que vont se tenir à Paris, Wine Paris et Vinexpo Paris initialement annoncé en du 13 au 15 janvier 2020. Cela va couper l’herbe sous le pied des Allemands de Dusseldorf avec leur traditionnel salon ProWein qui se tient toujours en mars !

L’épicentre mondial du vin et des spiritueux va-t-il se déplacer plus à l’ouest ? Une chose est sûr cette tenue simultanée de WINE PARIS et de VINEXPO PARIS relance les dés et évite des « morts » au niveau des salons.

POUR REPONDRE AUX ATTENTES DU MARCHÉ

WINE PARIS et VINEXPO PARIS ont donc choisi de cohabiter et de rassembler leurs éditions 2020 du 10 au 12 février 2020 à Paris Expo Porte de Versailles. Cette annonce a pour objectif de donner de la visibilité à l’ensemble des opérateurs et les échanges se poursuivront dans les prochaines semaines.

Cela va booster ces deux salons et leur attractivité vis-à-vis des acheteurs nationaux (cavistes, réseau CHR, sommeliers, distributeurs et grossistes spécialisés, agents commerciaux) et des acheteurs internationaux. La date est aussi favorable aux achats, ProWein peut en attester…

UNE COMPLÉMENTARITÉ ASSUMEE À PARIS

WINE PARIS est né cette année du 11 au 13 février 2019, de la rencontre de VINISUD et de VINOVISION PARIS, des vins méridionaux et des vins septentrionaux. Ce 1er salon a connu un certain succès avec 2 000 exposants et 26 700 professionnels dont 30% d’internationaux. .

De son côté VINEXPO a tenu à créer VINEXPO PARIS pour contrer ProWein et saisir les opportunités sur le marché mondial des vins et des spiritueux. Un salon annoncé en fanfare en juin 2017, confirmé en septembre 2018 avec l’annonce du calendrier et finalement reporté et jumelé avec Wine Paris.

Les pour-parlers sont sans doute toujours en cours, pour qui sait, ne faire qu’un seul et même salon, une seule et même marque, ce qui serait le rêve…mais déjà c’est une grande avancée.

WINE PARIS & VINEXPO PARIS du 10 au 12 février 2020 à Paris Expo Porte de Versailles
 

A #Vinexpo, « l’effet waouh » des WOW ou comment les « bio » font le buzz sur le salon

WOW, les World Organic Wines ou vins bio ou en biodynamie ont le vent en poupe. Près de 2000 visiteurs chaque jour sur leurs stands. Une augmentation de 22% du nombre d’exposants en 2019 qui passent à 140.

Adeline Barnay, courtier en vins, avec la famille Sercey du château du Rocher … JPS

2000 visiteurs chaque jour, c’est pas mal,  avec chose nouvelle des importateurs chinois intéressés comme Chen Chao Mei de l’association Euro-Asie pour l’Export de Vins : « le vin bio, c’est bon pour la santé » (attention à ne pas en abuser…comme dirait la loi Evin, pas connue en Chine).

Après le vin rouge, les liquoreux, les Chinois commencent à s’intéresser aux vins bio © JPS

En augmentation de 22% par rapport à Vinexpo 2017, le nombre d’exposants est passé à 140 venus de toute la France , d’Italie et d’Espagne. Agencé en cercle en 2017, avec des palettes, le stand WOW a gonflé et est devenu un ovale…

La demande est internationale, il y a une vraie prise de conscience des consommateurs finaux et des viticulteurs concernés, ce qui explique que la demande soit forte aujourd’hui » confie Adeline Barnay, courtier en vins. »

« Le format en arc de cercle a été renouvelé, il est sympathique et favorise une meilleur visibilité du visitorat », explique Bertrand de Sercey du château du Rocher,16 hectares à Saint-Emilion. « Ce sont des professionnels, des courtiers, des négociants et des importateurs étrangers qui sont à chaque fois plus nombreux ».

Aujourd’hui le vignoble estampillé bio représente plus de 400 000 hectares dans le monde et 78665 hectares en France (3e pays après l’Italie et l’Espagne). En Nouvelle-Aquitaine, ce sont 12912 ha dont 2842 en conversion, soit une augmentation des conversions de 54% entre 2016 et 2017.

On a une biodiversité sur toute la propriété, on a la maison qui est au milieu de toutes les vignes et il était important que quand on traite les vignes on ne s’intoxique pas nous-même , on a ainsi la maison au milieu d’un bel endroit », explique Benoît Soulies du château La Brande à Saillans à Gironde.

Soline de la Route des Vins Bio (blog) avec Pauline Broutet du Domaine de Beyssa © JPS

« Chez les femmes et chez tout le monde, c’est quelque chose qui prend de plus en plus de place. C’est un mouvement hyper logique d’aller vers ce qui est plus naturel, nous on fait des bio depuis 2009 en Côtes du Marmandais, en fait on a créé le domaine et on a tout de suite été vers le bio », m’explique Pauline Broutet du Domaine de Beyssac (14ha en Côtes du Marmandais) en biodynamie également depuis 2017.

L’évolution est positive, puisqu’on est à 8 à 9% de vignoble bio en Gironde et on vise 25% en 2025. Il y a une belle dynamique. » Laurent Cassy, président des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine.

Et ce rassemblement des vignerons bio WOW va être dupliqué sur d’autres salons Vinexpo dans le monde comme à Hong-Kong, Shangaï et New-York.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Robin Nouvelle

14 Mai

1er Symposium #Vinexpo : il est temps d’agir pour le climat !

« Act For Change » le mot d’ordre est lancé depuis Vinexpo. Les acteurs de la filière et les politiques de la région Nouvelle-Aquitaine tirent la sonnette d’alarme et dressent un constat édifiant sur l’urgence d’agir, avant tout pour les populations, mais bien sûr aussi pour le vignoble…

ACT FOR CHANGE ! Dès l’entrée de Vinexpo, le ton était donné ce matin avec des hôtesses qui invitaient les professionnels à se joindre aux différentes conférences de la journée. Mais là aussi il y avait des réactions contrastées avec un bon accueil et parfois un je-m’en-foutisme …terrible non seulement pour ces jeunes filles mais aussi pour le bien commun !

C’est pourtant une prise de conscience collective qu’il faut avoir. Il est temps d’agir et il faudrait tant agir aussi pour limiter l’impact du changement climatique qui a déjà eu lieu et qui va encore s’amplifier dans les années qui viennent. De grosses légumes sont venus le dire haut et fort, des écologistes mais pas que des gens en responsabilité, et notamment le président de la Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset « l’urgence s’accélère : les rapports des scientifiques sont de plus en plus alarmants sur l’évolution du climat. »   

La célèbre phrase du Président Chirac « la planète brûle et nous regardons ailleurs » est plus que jamais d’actualité. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que ce week-end il a eu droit à une énorme bannière accrochée à l’échafaudage de réfection du Palais de la Bourse : « Chirac reviens »

 Il va faire plus chaud, cela va avoir évidemment une incidence sur la vie de la vigne et sur l’eau : l’eau va devenir un facteur limitant, on va être soit entre l’inondation, soit la sécheresse et cela va devenir un peu imprévisible » Brice Lalonde ancien Ministre de l’Environnement.

Le dérèglement climatique annoncé lors de la COP 21 risque d’être encore plus important, plus violent que prévu d’où l’urgence de la situation. Même Christine Lagarde, la présidente du FMI interviewée pour l’occasion racontait qu’elle était quasiment « tombée du cocotier » ou plutôt de sa chaise quand elle a appris qu’en Angleterre poussait désormais de la vigne. Amazing !

« Un certain nombre de ces gaz à effet de serre, je pense notamment au CO2, s’accumulent et restent très longtemps dans l’atmosphère, donc si on n’agit pas maintenant, les conséquences à long terme seront beaucoup plus catastrophiques que si on agit maintenant », commente Michel Jarraud secrétaire général émérite de l’Organisation météorologique mondiale.

L’objectif de l’accord de Paris est de limiter le réchauffement à 2°, pour le moment on n’est pas du tout sur cette trajectoire là, parce que les engagements qui sont pris ne sont pas du tout suffisant pour rester sous la barre des 2° », Michel Jarraud secrétaire général émérite de l’Organisation météorologique mondiale.

Au niveau du vignoble, on se rend compte depuis plusieurs années le degré de sucre et d’alcool dans le vin ne cesse d’augmenter pour flirter avec les 14 à 15° à Bordeaux désormais (il est où le temps de la chaptalisation ?), les vendanges sont devenues de plus en plus précoces fin juillet dans le Languedoc-Roussillon, vers le 20 août parfois pour les blancs dans le Bordelais et mi -septembre au lieu de début octobre pour les rouges, et des cépages comme le merlot ne sont plus adaptés...

A l’intérieur des cépages traditionnels, on va étudier la diversité des clones, certains individus résistent mieux à des fortes températures, et on va orienter la sélection vers ces clones là. Deuxième axe les pratiques viticoles pour protéger la vigne comme l’effeuillage, l’enherbement pour résister aux fortes températures, » Philippe Mauguin président de l’INRA.

A plus long terme, d’ici 15 ou 20 ans, les chercheurs réfléchissent à de nouveaux cépages résistants aux changements climatiques et aux maladies pour utiliser moins de pesticides. Les vignobles Ducourt en Gironde ont expérimenté depuis plusieurs années ce type de nouveaux cépages résistants, ils pourraient à l’avenir être rejoints par d’autre vignerons. C’est l’un des gros chantiers de l’INAO et des appellations qui vont sans doute aussi revoir leurs cahiers des charges, certaines voix se sont d’ailleurs élevées pour dire attention à ne pas perdre l’identité des vins et la notion de terroir.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Nicolas Titonel : 

13 Mai

#Vinexpo : un salon recentré sur le business et les rencontres de qualité

Vinexpo Bordeaux s’est ouvert sur fond de concurrence avec les autres salons mondiaux. Si 1600 exposants sont au rendez-vous, moins qu’en 2017, ce salon garde une grande qualité au niveau de ses intervenants et des rencontres bénéfiques. Vinexpo se relance pour mieux poursuivre ses prochaines éditions.

Du monde ce matin avant l’ouverture de Vinexpo © JPS

« C’est important, c’est l’occasion de venir voir nos clients de leur parler de nos nouveaux produits, de notre société et du business du vin », confie Christophe Boudin de la Maison de Champagne Yvon Mau.

« Vinexpo fête sa 20e édition, c’est un salon historique, il a toujours sa place ici à Bordeaux, même si Vinexpo a essaimé aux Usa, à Hong-Kong et à Shangai, ça reste un salon très ancré Bordeaux et de toute la France « , me confie Yann Jestin courtier en grands vins de Bordeaux à l’entrée du salon.

Juste avant l’ouverture à 9h, plusieurs centaines de visiteurs professionnels se pressent à l’extérieur du nouveau Hall 2 pour ce Vinexpo 2019 : « c’est la plus grand salon de l’industrie du vin et je suis content d’être ici », confie Xingkun Ma visiteur chinois.

1600 exposants venus de 30 pays différents, c’est un peu moins qu’en 2017 qui en comptait 2300, mais en tout cas ce sont des rencontres de qualité comme en témoigne la Canadienne  Kathy Cannon, directrice de LCBO pour les Vins Européens : 

C’est bien on vient ici pour 4-5 jours rencontrer beaucoup de fournisseurs. On importe beaucoup de vin du monde entier et c’est l’endroit rêvé pour les déguster, » Kathy Cannon importatrice canadienne LCBO. 

Le Bordelais François Lurton, vigneron globe-trotteur qui produit plus de 70 marques en France mais aussi en Argentine, au Chili et Espagne a ses raisons d’être à nouveau présent : « dans les autres salons que l’on a, il y a surtout des européens voire des nord-américains, mais là on a pas mal le Pacifique, l’Amérique du Sud, l’Afrique… »

Parmi les nouveaux consommateurs outre les Asiatiques, pal mal d’Africains : Manfred Eboumbou travaille ainsi depuis plus de 10 ans le marché du Cameroun : 

Le marché (en Afrique) se développe même plus vite qu’on ne le pense, et notamment pour le vin de Bordeaux très connu au Cameroun, »  Manfred Eboumbou

De nombreuses maisons de négoce sont présentes mais aussi cette maison familiale bourguignonne fidèle depuis la création : « Nous venons à Vinexpo depuis le début, c’est très important, d’autre part nos clients étrangers viennent nous retrouver à Vinexpo. Bordeaux attire quand même beaucoup de monde. »

Jonathan Choukroun Chicheportiche et Juliette Hirschy du Magazine Vert de Vin sur Vinexpo © JPS

« C’était le salon primordial il y a quelques années, cela  a perdu un petit peu de son prestige par contre Bordeaux reste un lieu incontournable car c’est le salon où l’on peut recevoir nos clients et leur consacrer plus de temps ici qu’ailleurs », confie Philippe Marion directeur commercial de Barton et Guestier.

Philippe Marion de Barton & Guestier et Franck Crouzet de Castel Frères © JPS

Cette maison de négoce, associée à Patriarche et Listel sur le stand fait partie du Groupe Castel, le groupe n°1 et France et 3e dans le monde pour la commercialisation de vin. Castel commercialise ainsi 19 bouteilles par secondes. Ça en impose, non ?

Le maire de Bordeaux. Nicolas Florian entouré des dirigeants de Vinexpo et de maisons de négoce et de CEB ©JPS

Quant à savoir si Vinexpo va continuer ? Demandez donc aux frères Cottin de la Maison Dubos ce qu’ils en pensent…« Mon père fait partie de ceux qui ont créé Vinexpo…avec rien. Ce n’est pas pour le perdre aujourd’hui, Vinexpo ne mourra pas », commente l’aîné Robert Cottin.Et celui-ci de compléter : « on a vu autant de clients qu’en 2017″.

La Maison Dubos à Bordeaux avec Robert, Emmanuel et Guillaume Cottin © JPS

« Tout le monde critique mais Vinexpo doit rester, il faut que ça reparte », renchérit Emmanuel Cottin. En somme, il faut arrêter de s’auto-flagelller comme bien souvent à Bordeaux et ce Vinexpo bashing.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Xavier Granger, Jean-Marc Ceccaldi :

Rodolphe Lameyse sur Vinexpo : « je trouve que c’est une bonne chose la concurrence, cela permet de retravailler sur les fondamentaux du salon… »

Le directeur général de Vinexpo était interviewé ce jour à l’ouverture du salon. L’occasion de revenir de manière peu plus longue sur la couleur et les orientation de Vinexpo Bordeaux et en dehors du salon historique.

Rodolphe Lameyse interviewé également par mes confrères de l’AFP  

Jean-Pierre Stahl : « Rodolphe Lameyse, dites-nous, quelle ampleur a ce salon 2019 ?

Rodolphe Lameyse : « Le salon Vinexpo 2019 est un salon qui va regrouper 1600 exposants, 30 pays, on attend un peu plus de 40000 personnes du monde entier… Vous avez des participants de l’Uruguay, de l’Argentine, bien entendu de la France, mais nous avons aussi des nouveaux venus : des exposants qui viennent de la Turquie et du Vietnam et de l’Asie du Sud-Est d’où je viens… »

JPS : « C’est un salon un peu plus petit qu’en 2017 ? »

Rodolphe Lameyse : « C’est un salon qui est différent, il est différent our deux raisons: déjà on a approché la date au mois de mai, traditionnellement c’est un salon qui avait lieu plutôt au mois de juin. On a voulu un petit peu répondre aux interrogations et aux inquiétudes de nos exposants par rapport à l’incidence de la chaleur sur la dégustation, donc on a rapproché un petit peu au mois de mai. On a essayé aussi de trouver une synergie avec le calendrier de nos acheteurs internationaux, et puis c’est un salon qui répond à la nouvelle stratégie de Vinexpo…

« Vinexpo, on se veut d’être un acteur global sur l’industrie des foires et des salons des vins et des spiritueux : on a ainsi des salons aux Etats-Unis, en Europe avec Vinexpo Bordeaux qui commence ce jour, mais aussi en Asie, et on offre une plate-forme à tous nos clients au sein de laquelle ils vont choisir…Donc certains vont peut-être se redéployer, un peu plus sur l’Asie, un peu plus sur les Etats-Unis, donc on a un petit mouvement de balancer. Moi j’appelle cela de l’inspiration, on est plutôt sur un mouvement d’inspiration sur Bordeaux et on inspire sur d’autres lieux ».

JPS : « Il y a tout de même une forte concurrence avec ProWein ? »

Rodolphe Lameyse : « Toujours, on a toujours une grosse concurrence internationale, vous venez de citer notre concurrent allemand, mais il y en a d’autres. Moi je trouve que c’est une bonne chose la concurrence, cela permet de retravailler sur les fondamentaux du salon…de comprendre ce qui fait l’ADN et la spécificité de la marque Vinexpo, et de mobiliser toutes les équipes et tous les acteurs de la filière autour de Vinexpo, dans le patrimoine bordelais et dans l’environnement économique français.

« Vinexpo, on a des atouts, il faut qu’on les exploite, cela a toujours été un rendez-vous d’affaires, cela le sera à l’avenir, c’est aussi un rendez-vous de savoirs, on partage autour des masterclass de l’académie où on va mettre en valeur des cépages, des terroirs, mais aussi demain le 14 mai on va lancer le Symposium consacré au dérèglement climatique, de l’impact que cela peut avoir sur l’ensemble de la filière viticole et vinicole, ça c’est très important… C’est unique, je pense qu’on est les seuls à le faire.

« Enfin, cela fait partie de la magie de Bordeaux, c’est une terre de vin, qui vit au rythme de la viticulture, et de l’industrie vinicole, eh bien on a cette synergie qui se met avec les châteaux, avec le public, hier on avait la grande dégustation qui était ouverte aux partculiers, qui ont pu déguster 600 vins différents, voilà on a une atmosphère à Bordeaux qui est particulière, qu’on ne retrouve nul part ailleurs et qui fait que les gens viennent avec plaisir sur le salon. »

Regardez l’interview réalisée ce matin de Rodolphe Lameyse par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

12 Mai

#Vinexpo : soirée d’ouverture très internationale chez François Lurton à Couhins-Lurton

C’était ce soir les soirées d’ouverture de Vinexpo. Entre la soirée Jurade de Saint-Emilion à Soutard, celle des Crus Classés de Graves à Malartic-Lagravière, c’est finalement une soirée très internationale aussi qui a retenu l’attention de Côté Châteaux, celle de François Lurton le vigneron globe-trotter, producteur dans 4 pays au monde.

Lancement des soirées Vinexpo ici à Couhins Lurton © JPS

François Lurton, c’est l’un des viticulteurs de Bordeaux qui connaît bien le monde, car il l’a parcouru et même plusieurs fois. Côté Châteaux a tendance à le considérer comme le vigneron globe-trotter. Avec son frère Jacques, ils ont été au début des années 90 les pionniers bordelais à produire en dehors de Bordeaux, dans le « nouveau monde. »

Le château Couhins Lurton en Pessac-Léognan © JPS

Là, le monde, il le voit partout pour ces soirées, de quoi donner une première tendance de ce que Vinexpo sera : « il y a du monde partout aux Crus Classés de Graves, à la Jurade, à Yquem avec les 1855, chez Chevalier, et 1500 pour la fête de la Fleur… Ce soir on a pas mal de monde qui vient de l’étranger, on doit avoir à Couhins Lurton environ 30 pays différents… »

Fort heureusement pour son organisation, le temps était fort agréable ce soir avec une douce température et un sublime coucher de soleil sur ce joyau de Pessac-Léognan que son père André Lurton avait fait restaurer au début des années 2000. Il fallait alors que ce château soit digne d’accueillir en 2003 la soirée d’ouverture de Vinexpo et des Crus Classés de Graves.

Seize ans plus tard, c’est François qui reçoit en ce lieu magnifique et qui fait déguster les vins qu’il produit à l’étranger et en France aussi, avec notamment en Languedoc Roussillon sa dernière acquisition Nizas à Pezenas (Languedoc), avec « des cépages un peu différents de ce que je fais dans le Roussillon (Viognier et vermentino) ».

François Lurton produit pas loin de 70 vins sur 4 pays du monde, France, Argentine, Chili et Espagne. Et auparavant, il était aussi présent au Portugal et en Australie. Des vins bien équilibrés aux belles structures, où il réussit à sublimer les cépages de chaque région viticole.

Que pense-t-il du prochain salon Vinexpo qui s’annonce ? Ce soir il est un peu trop tôt pour parler de sa réussite ou non mais une chose est sûre ce salon va conditionner sans aucun doute la suite.

Lui était plutôt « favorable de le conserver en juin plutôt que mai », car pour François Lurton trop proche de Prowein, « en juin il aurait peut-être eu plus de succès, mais ils ont eu peur du temps » (cf en 2017, Vinexpo avait connu une période caniculaire). « Là ils tentent en plein milieu de la campagne des primeurs, bon on verra. »

Lancement de Vinexpo à Couhins Lurton avec Sabine et François Lurton © JPS

François Lurton, lui a choisi d’être bien présent pour ce Vinexpo 2019 au début du Hall 1, il y sera dès la première heure ce lundi 13 mai, mais en attendant ce soir il a tenu à inviter ses clients et distributeurs de par le monde au château Couhins Lurton, près de 140 personnes ainsi présentes.

Le chef Hugo Naon d’El Nacional © JPS

Et pour les recevoir, rien de tel que de donner une note de cuisine argentine avec le chef Hugo Naon, du restaurant El Nacional, qui était aux fourneaux et derrière un immense barbecue, à faire cuire ses spécialités de ris de veau, rognons et aiguillettes de rumsteck… Un instant de partage et de convivialité qui lançait ainsi dignement ce Vinexpo millésimé 2019.

Pour Bordeaux Fête le Fleuve, ce sera aussi Bordeaux Fête ses Vins Blancs

Inutile d’attendre la prochaine fête du vin en 2020, car Bordeaux va avoir sa Fête des Vins Blancs du 20 au 23 juin, en même temps que Bordeaux Fête le Fleuve.

 Il existe une grande variété de vins blancs à Bordeaux, des petits frais et fruités de l’Entre-deux-Mers au plus grands complexes et boisés de Pessac-Léognan, comme ici au château Carbonnieux © Jean-Pierre Stahl

2 FETES EN UNE

En voilà une bonne idée… Pour ceux qui se languissent d’attendre Bordeaux Fête le Vin, programmé tous les 2 ans, voici Bordeaux Fête ses Vins Blancs, un rendez-vous concomitant avec Bordeaux Fête le Fleuve.

Cette 1ère Fête des Vins Blancs du 20 au 23 juin au coeur du rendez-vous incontournable du fleuve et de la voile à Bordeaux : Bordeaux Fête le Fleuve. En plus des concerts gratuits, des grands voiliers, des animations nautiques, des cabanes gastronomiques, des expositions,… Bordeaux fêtera aussi ses Vins Blancs cette année.

19 AOC, 80 VIGNERONS ET NEGOCIANTS PRESENTS

4 jours – 1 vignoble – 19 AOC – 80 vignerons et négociants – une centaine de cuvées et tant à découvrir !

Les blancs de Bordeaux sont peut-être un peu en perte de vitesse face aux rosés à la mode et aux rouges, mais souvenez-vous: jusqu’au début des années 70, la production des blancs de Bordeaux était plus importante que celle des rouges ! Plus de 2000 vignerons continuent de faire perdurer cette tradition millénaire et de produire des vins blancs à Bordeaux.  

Tout ceci pour dire qu’il est grand temps de remettre les blancs à leur juste place. C’est donc en toute logique que Bordeaux fêtera ses vins blancs pendant les 4 jours de la Fête du Fleuve avec un village inédit et dédié aux vins blancs secs, doux et crémants de Bordeaux.

80 viticulteurs, coopérateurs et négociants et leurs 19 AOC seront ainsi présents pour faire découvrir ces vins blancs vifs et fruités, secs ou moelleux et liquoreux, structurés et généreux, frais et effervescents. Munis d’un pass dégustation (en vente sur le site www.bordeaux-fete-le-fleuve.com), les amateurs et nouveaux venus pourront vivre une dégustation et faire des rencontresmémorables avec les vignerons  et producteurs.