Damien Landouar a été élu président du Conseil des Vins de Fronsac lors du dernier conseil d’administration du 12 juin, il succède à Philippe Hermouet.
« Je suis très heureux d’avoir été élu à la Présidence du Conseil des Vins de Fronsac et de succéder à Philippe Hermouet que je remercie pour tout le travail accompli durant son mandat ».
« Présent depuis 22 ans au Château Gaby, les vignobles de Fronsac et Canon Fronsac me tiennent à coeur ! Ce sera un réel plaisir pour moi de défendre la qualité des vins de Fronsac et Canon Fronsac. J’espère que, dans les années à venir, un maximum de viticulteurs (trices) se joindront à l’effort collectif pour redonner aux vignobles de Fronsac la renommée qu’ils méritent. Très bonne récolte 2019 à tous ! »
Prochaine action du Conseil des Vins de Fronsac : une dégustation de ses millésimes 2015, 2016 et 2017 (voire de plus anciens), le 11 septembre prochain de 17h à 21h, avec des professionnels du négoce, mais aussi des courtiers, cavistes, restaurateurs, bloggeurs et des journalistes à bord du Sicambre à Bordeaux.
Bordeaux est passé pas loin d’un nouveau désastre à cause des orages d’hier soir. Rien de méchant dans l’ensemble, mais certains épi-phénomènes de grêle ont bien impacté des propriétés qui avaient déjà gelé au printemps comme le château l’Escart à Saint-Loubes en Gironde.
Vigneron en biodynamie, Gérard Laurent vient constater les terribles dégâts de l’orage de grêle qui s’est abattu juste avant minuit au château l’Escart, 36 hectares à Saint-Loubes. « Une grappe comme ça, cela porte entre 130 et 170 graines, et là il doit en rester une trentaine quoi… »me précise Gérard Laurent.
Là, c’est encore un méchant coup du sort… Le feuillage est complètement haché et surtout il y a énormément d’impacts de grêle sur les grappes en formation, à première vue on a perdu 50% des graines en développement et sur les 50% qui restent, il y en a un grand nombre qui sont impactés, qui ne vont pas se développer et sécher en l’état, » Gérard Laurent vigneron au château l’Escart.
De nombreuses feuilles sont hachées, des grains ou baies de raisin en formation à terre, quand ils ne sont pas éclatés (et déjà brunis) par des grêlons de 1 à 2 centimètres de diamètre…
C’est une nouvelle épreuve pour Gérard Laurent, qui en 25 ans n’a jamais connu autant d’événements climatiques : la grêle cette nuit et trois jours de gel les 13 avril et 5 et 6 mai derniers. D’habitude, il produit 150 000 à 180 000 bouteilles en en Bordeaux Sup et Cadillac Côtes de Bordeaux, mais là sa récolte semble pas mal compromise cette année.
On a vécu déjà deux période de gel, avec plus ou moins d’intensité mais quand même assez fortes, on estimait avoir perdu 50% du potentiel de récolte, là c’est le coup de massue sur ce qui était reparti et même bien reparti, là je suis un peu abasourdi, effondré, à minuit vu l’intensité de l’orage et de la grêle qui tombait, je craignais le pire et le pire est bien là. »
Gérard Laurent va essayer de cicatriser sa vigne cet après-midi, avec son savoir faire de biodynamiste, avec de la teinture d’arnica et une décoction de plantes, mais cela ne ramènera pas un feuillage haché, tombé, très important pour la photosynthèse et les grains disparus.
Gérard Laurent était assuré, malgré tout l’assurance est calculée sur la production des 5 dernières années, avec dedans 2 énormes événements climatiques. Son château avait en effet subi l’énorme épisode de gel en 2017.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sylvie Tuscq-Mounet au château l’Escart :
LES REACTIONS DES RESPONSABLES DE SYNDICATS VITICOLES, DE L’INTERPROFESSION ET D’AUTRES VITICULTEURS
Le Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, Hervé Grandeau témoigne ce matin pour Côté Châteaux :« il n’y a pas l’air d’y avoir de gros dégâts…J’ai eu peur à 11h30, à titre perso, j’ai pris à Yvrac, le feuillage et quelques grappes touchées,mais c’est un épi-phénomène. J’ai eu une dizaine de professionnels avant 8h, il y a eu de petits couloirs de grêle mais pas de désastre pour Bordeaux.
Christophe Chateau du CIVB : « on a fait le tour, visiblement pas de dégâts, de l’eau et un peu de grêle mélangé à l’eau, heureusement on est passé à côté. En fait c’est arrivé par l’ouest par Arcachon, puis c’est remonté vers le nord de la Gironde. »
En Pessac-Léognan où le syndicat avait une réunion technique ce matin, Philibert Perrin son président commente : « non, non, pas de dégâts en Pessac-Léognan, ça a tonné, quelques goûtes, peut-être plus dans le Médoc… »
Dans le Blayais, « pas de retour d’impacts de grêle » ce matin commente Franck Jullion, le président du syndicat Blaye Côtes de Bordeaux, pas de retours inquiétant du côté de Bourg selon Didier Gontier.
Nicolas Lesaint, responsable technique du château de Reignac à Saint-Loubes reconnaît avoir aussi été « touché sur 1,5 hectares à 50%, on a eu 20 millimètres de pluie, mais c’est passé à ras… »De même pour le château Vincent : « nous aussi impactés sur Saint-Loubès »
L’ODG Médoc Haut-Médoc et Listrac, en la personne d’Hélène Larrieu sa directrice : « il y a eu de la pluie et grêle mêlée mais on a eu très peu de retours des propriétés, il n’y a pas eu de dégâts significatifs sur notre secteur de Blanquefort à Virsac. »
Entre 6h et 8h ce matin, ce sont 50 volontairesqui sont venus, avant leur travail, à la salle polyvalente de Cussac-Fort-Médoc, pour ce prélèvement d’urine. Tous veulent savoir s’il y a des traces de glyphosate dans leur corps, pour intenter des action en justice, en fonction bien sûr des résultats.
Ils sont salariés agricoles, riverains des vignes, militants anti-pesticides ou tout simplement des habitants du Médoc…Même s’ils n’ont pas forcément peur, ils sont préoccupés et veulent savoir s’ils ont du glyphosate dans leur organisme: « c’est quand même pas un produit cool, donc c’est bien de savoir si on a été exposé et si on stocke… »« C’est cancérigène, mutagène et neurotoxique, donc c’est quand même bien de savoir si moi j’ai été impacté… » commentent deux des participants.
Tout se fait sous le contrôle des deux huissiers de justice dont Christophe Peychez, huissier à Castelnau et Mérignac :« je suis là pour certifier le bon déroulement des opérations et pour expédier après, les prélèvements sous scellés à un laboratoire indépendant. »
Parmi eux, le maire Dominique Fedieu, également viticulteur en bio, qui a prêté pour l’occasion la salle polyvalente: « Très longtemps, il y a eu un discours positif par les vendeurs, et puis on s’est rendu compte que cette molécule pouvait poser des problèmes, et notamment par rapport à l’apparition de maladies et de certains cancers… Donc, ça me touche de voir à quel point on peut être contaminé et les uns et les autres et c’est une question de santé publique. »
Les participants paient une légère contribution (pour payer les analyses et après le dépôt de plainte (un avocat et les frais de justice) et remplissent un questionnaire sur leur lieu d’habitation et leur mode de vie, à rapprocher des résultats des analyses qui seront connus d’ici un mois.
Certes le glyphosate n’est pas d’utilisation exclusivement viticole, mais il est aussi utilisé dans la viticulture, il est encore utilisé, et donc c’est très intéressant de pouvoir avoir un aperçu de l’exposition de la contamination de ces gens qui habitent le Médoc et qui pour certains sont travailleurs des vignes » Marie-Lys Bibeyran Info Médoc Pesticides
En fonction des résultats, des plaintes seront déposées devant le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux. Arrivée vers 7h, Marion Ricaud nous confie « en fait je m’implique déjà dans le Mouvement des Coquelicots, et j’ai trouvé très concret le fait de porter plainte en fait. Dès fois on perd un peu de courage, dans la mobilisation, parce que notre action était simplement symbolique, mais là elle est concrête parce qu’on va porter plainte. »
Ce sont des plaintes qui visent tous les responsables en poste, des fabricants jusqu’à ceux qui l’ont autorisé, de la commission européenne et tous les organismes, pour atteinte à l’environnement, tromperie aggravée et mise en danger de la vie d’autrui », Jacky Berrahil trésorier de Campagne Glyphosate 33.
Cinq opérations de ce type sont menées en Gironde à Cussac ce jour, mais aussi à Libourne, La Teste, Langon et le 28 juin au Haillan. Les dépôts de plainte ne devraient intervenir qu’en septembre ou octobre.
Invité ce soir du 19 /20 sur France 3 Aquitaine, le médecin Franck Dubourdieu, auteur de plusieurs ouvrages sur le vin, et membre de l’association Alerte Médecins sur les Pesticides, a réagi sur cette démarche et prise de conscience : « oui, c’est important, cela démontre la pollution générale qu’il y a dans l’air et dans les aliments. Et de souligner « la dangerosité du glyphosate connue depuis longtemps » avec « des additifs tenus secrets par les firmes, il y a un effet génotoxique sur plusieurs générations ». Quant aux solutions abordées, il y a par exemple la conversion en agriculture bio « il faudrait que les institutions aident à passer le pas. »
Affaire à suivre…
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, et Olivier Pallas :
De violents orages, dans les départements placés en vigilance orange de la région Auvergne-Rhône-Alpes et en Suisse, ont fait un mort samedi en Haute-Savoie, et une autre plaisancière décédée sur le lac Léman en Suisse. De très gros dégâts sont enregistrés également dans la Drôme. Les dégâts dans le vignoble d’Apremont sont très importants.
DEUX TOURISTES DECEDES EN HAUTE-SAVOIE ET EN SUISSE
L’alerte a été levée en fin de journée de ce samedi après que la pluie, la grêle et le vent eurent balayé la région Auvergne-Rhône-Alpes dans l’après-midi.
Une touriste allemande de 51 ans est décédée dans un camping à Tanninges (Haute-Savoie), écrasée par un arbre tombé sur son camping-car vers 17H00. Par ailleurs, une autre touriste s’est noyée samedi dans le lac Léman, au large de Genève, quand le bateau de plaisance sur lequel elle naviguait a coulé lors d’un violent orage.
A Romans-sur-Isère (Drôme), la grêle n’est tombée qu’un quart d’heure mais l’épisode a été « d’une violence inouïe, accompagné de vents très forts tourbillonnants », a souligné la mairie dans un communiqué. Des rues de la ville se sont transformées en torrents durant l’épisode.
Les grêlons, « de la taille de balles de tennis », (de 5 à 7 centimètres de diamètre) ont causé « des dégâts extrêmement importants sur des bâtiments privés et publics sur toute la ville, ainsi que sur le réseau électrique », selon la même source. Le plan communal de sauvegarde a été déclenché et la préfecture a ouvert une cellule de crise. La maire, Marie-Hélène Thoraval, demandera dimanche la reconnaissance d’un état de catastrophe naturelle.
Les pompiers sont intervenus à près de 380 reprises dans le département, dont plus de 200 rien qu’à Romans. Une dizaine de personnes ont été légèrement blessées par les grêlons ou des éclats de verre brisé, selon la préfecture. Quatre écoles ont été endommagées – dont deux resteront fermées lundi – et les urgences de l’hôpital ont été évacuées temporairement.
La commune voisine de Bourg-de-Péage a également été touchée. Les dégâts sont en cours d’évaluation dans le secteur, notamment dans les vergers et les vignes. « Certains avaient des filets anti-grêle qui ont tenu, d’autres pas », a relevé une porte-parole de la préfecture.
Toute ma solidarité avec les agriculteurs et les drômois touchés par cette violente tornade de grêle. Je serai sur place pour constater de visu« , Didier Guillaume ministre de l’Agriculture .
Toute ma solidarité avec les agriculteurs et les drômois touchés par cette violente tornade de grêle. Je serai sur place demain pour constater de visu. Les services de l’Etat sont déjà au rendez vous @Min_Agriculture @Prefet26 soutien aux villes @BourgdePeageBDP@VilleDeRomanspic.twitter.com/YkSdFEzlYU
Jusqu’à neuf départements avaient été mis en alerte dans la région par Météo-France: l’Ain, l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, la Loire, la Haute-Loire, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie.« Cet épisode orageux s’est avéré très actif avec de fortes chutes de grêle, de fortes rafales de vent ayant atteint ou dépassé assez fréquemment les 100 km/h dans les départements de la Loire, de l’Isère, de la Haute-Savoie », souligne le service de prévision météo.
Une rafale a notamment atteint 111 km/h à Voiron (Isère) et il est tombé plus de 120 litres d’eau au mètre carré en deux heures dans certains secteurs de l’Ardèche, 25 litres en moins d’une demi-heure près de Saint-Étienne. Ces précipitations ont perturbé la circulation sur les autoroutes A72 et A47 ainsi que sur la route nationale 88 dans l’agglomération stéphanoise. La circulation des trains régionaux a été interrompue entre Chambéry et Grenoble et vers les vallées savoyardes. Un gymnase doit accueillir les passagers qui ne pourront pas atteindre leur destination samedi soir.
Dans plusieurs départements, les pompiers sont intervenus à des centaines de reprises pour des locaux inondés, des habitations endommagées ou des routes coupées par la montée des eaux ou des chutes d’arbres.
Dans la Loire, deux personnes ont dû être évacuées de leur voiture bloquée par la montée des eaux, selon les secours. Une maison a été évacuée dans un village de l’Ardèche, au nord de Privas.
Pour ce qui est de la vigne, un orage très violent s’est abattu dans le secteur d’Apremont et du Granier en Savoie. « Des trames de grêle ont impacté tout le vignoble sur le Granier« , a expliqué à France Bleu Savoie Yannick Uchet qui est lui-même viticulteur et président des vins d’Apremont. Le secteur le plus touché par les dégâts est celui de Saint-Baldoph et Saint-Jeoire-Prieuré. « On a l’impression qu’on est en hiver dans les vignes. La récolte 2019 va être nulle et celle de 2020 est très compromise car les bois sont touché » a-t-il confié à mes confrères de France Bleu Savoie.
Les châteaux des appellations Sauternes et Barsac vous ouvrent leurs portes par ce beau week-end ensoleillé…Cette 6e édition de Sauternes Fête le Vin sera aux aux couleurs jaunes de ce fabuleux vin liquoreux qui mérite d’être mieux connu. Alors rendez-vous à Sauternes et Barsac !
Les vignerons vous accueillent sous une tonnelle blanche ou jaune, derrière une barrique ! Pour cette Fête du Vin à Sauternes, vous aurez un foulard jaune (qui vous sera fourni) comme code couleur de la journée et un verre gravé pour pouvoir profiter pleinement et déguster la production de 60 vignerons et viticulteurs participants.
Venez découvrir les arômes exceptionnels des meilleurs vins liquoreux du monde à l’occasion de cette 6e édition de Sauternes Fête le Vin, et découvrir de nouveaux accords mets et vins et des cocktails dans une ambiance festive et décontractée.
ViniBio se veut le rendez-vous des oenophiles et amateurs de vins bio. 50 exposants participent à partir d’aujourd’hui au salon bio, en parallèle de Zen&Bio, le salon bio, bien-être et habitat sain. C’est tout ce week-end, du vendredi 14 au dimanche 16 juin.
Fort de ce constat, le nombre de rendez-vous bio augmente aussi à Bordeaux… LeSalon ViniBio Bordeaux, 1er du nom, se tient aujourd’hui au Hangar 14 sur les quais à Bordeaux. Av
50 exposants y sont présents avec leur certification AB (agriculture biologique) et label Demeter ou Biodyvin, pour les vins biodynamiques ; des vignerons, qui travaillent dans le respect de l’environnement, de la biodiversité et la recherche d’authenticité du goût et du terroir. Un salon organisé avec le soutien du Syndicat des Vignerons Bio de la Nouvelle Aquitaine.
AU PROGRAMME
Une quinzaine d’animations
Des conférences sur les thématiques du vin animées par des experts, sommeliers et journalistes, des 4 coins de France et d’Europe.
Des dégustationscommentées, l’occasion d’échanger avec les producteurs
Thierry Sergenton est passionné de viticulture… Depuis tout petit, il voulait faire cela et à l’âge de 14 ans, il s’est dirigé vers une formation viticole, décrochant notamment un BTS a la Tour Blanche à Bommes.Une vocation que lui a donné son père, Claude, lui même vigneron à la tête du Domaine de Lacombe, 26 hectares, à Razac de Saussignac. Tous deux produisent des vins en AOC Bergerac (en blanc sec, en rouge et rosé), en Côtes de Bergerac (blanc et rouge) et en AOC Saussignac (liquoreux).
Ils ont ainsi décroché cette belle sculpture en bronze (créée par Henri Redon), un trophée remis dans le cadre de Lascaux IV.Pour cette édition, 234 échantillons étaient en lice et ont été dégustés par 18 jurys composés de 4 personnes. Ce concours, lancé en 1984, était ouvert aux producteurs des Appellations d’Origine Contrôlée du Bergeracois, des Côtes de Duras (depuis 2018) et de l’IGP Périgord.
Un beau challenge qui permet de mettre en avant les 7 grands terroirs du Bergeracois et de décerner ce fabuleux trophée de « Vigneron de l’année 2019 », sur une cuvée coup de coeur. Un prix qui consacre également une belle transmission familiale.
La conjoncture est non seulement difficile mais dure aussi depuis près d’un an. « Bordeaux est à l’arrêt »…selon bon nombre de petits vignerons et courtiers. Au niveau des volumes, certains ne voient plus rien sortir des chais; les petits producteurs de Bordeaux sont les plus impactés, pas vraiment les grands crus.
Des nuages dans le ciel de Bordeaux. C’est un peu la métaphore qui colle au marché qui depuis 12 mois, selon tous les opérateurs, est morose et touche surtout les petits Bordeaux et coeur de gamme. Cela inquiète tout le monde, négoce, courtiers mais avant tout les vignerons, comme Xavier Haure, 42 ans, à la tête de 38 hectares à Cartelègue dans l’appellation Blaye-Côtes de Bordeaux. Il produit en moyenne 2000 hectolitres en Blaye et Bordeaux Supérieur, et vend traditionnellement toute sa production au négoce. Fort heureusement, il a réussi à vendre son Blaye, mais pas encore son Bordeaux Sup.
On est vraiment inquiet de la situation, tous les voyants sont au rouge, le marché est complètement stoppé, c’est très inquiétant surtout quand on vend 100% au négoce comme moi, on est confronté aux variations du négoce, donc c’est très inquiétant », Xavier Haure, vigneron.
Quant aux explications, pour lui les magazines de Cash Investigation et Cash Impact ont fait des dégâts dans le subconscient des consommateurs, et ont participé à ce que certains appellent le Bordeaux bashing : « c’est certainement un problème d’image, on parle souvent de Bordeaux par rapport aux pesticides et aux campagnes contre l’alcoolisme, c’est incontestable, aujourd’hui on le ressent sur le marché du vin qui est morose… »
Moi, en tant que courtier, j’ai commencé en 1980, je n’ai jamais connu cela, on n’arrive pas à vendre du vin, ce n’est pas un problème de prix, non il n’y a pas d’acheteur… », Jean Farau courtier en vins.
Depuis 12 mois, on enregistre une baisse des sorties de chais au niveau des vins de Bordeaux » commente Xavier Coumau président régional des courtiers de Bordeaux et du Sud-Ouest. En mars dernier lors de sa conférence de presse à Paris, le président du CIVB Allan Sichel annonçait déjà : « sur l’année 2018, le volume de nos exportations est en recul de 14%. Et nos ventes sur le marché français, en grande distribution, ont diminué de 12% en volume par rapport à 2017, et de 7% en valeur ».
« Bordeaux produit en moyenne 5,5 millions d’hectolitres de vin, mais sur les 12 derniers mois, 4,2 millions ont été commercialisés », me précise Xavier Coumau, président régional des courtiers de Bordeaux et du Sud-Ouest. Ceci s’explique par une très faible récolte 2017 due au gel, avec 40 % de pertes et des marchés perdus.
On subit de plein fouet notre très faible récolte 2017, très déficitaire (40% de récolte en moins) qui nous a coupé de plusieurs marchés et a permis à plusieurs marchés français ou étrangers de prendre notre place, sur ce qui faisait notre force, la grande distribution française, mais aussi sur le marché chinois », Xavier Coumau Président Régional des Courtiers en Vins
Un marché chinois qui s’est tourné vers des vins australiens et chiliens, sur lesquels des accords ont été passés pour ne pas les taxer, alors que les vins français restent eux taxés (sauf à Hong-Kong). « On a un millésime 2018 pourtant très qualitatif et le négoce a pas mal de stock sur une récolte très importante en 2016 et des 2017 un peu élevés, pas faciles à vendre, donc pas forcément pressé d’acheter du 2018… »poursuit encore Xavier Coumau.
Sur le marché français, « le modèle économique de la grande distribution est en train de décliner », selon Michaël Rouyer, directeur du syndicat de Blaye-Côtes de Bordeaux et c’est ce qui explique cette baisse des ventes. « Les hyper et supermarchés ont tendance à voir leur fréquentation baisser, et les vins de Bordeaux sont très présents en grande surface donc forcément cela a un impact sur nous ; sur les marchés exports on est très présent en Chine, c’est notre 2e marché après la Belgique (en Blaye-Côtes de Bordeaux), et on sait qu’il y a -20% depuis un an sur ce marché chinois. Ces complications sont liées à des droits de douane par forcément à l’avantage des vins français, mais plutôt à l’avantage des vins australiens ou des vins chiliens… »
L’heure est donc à la reconquête comme en témoigne Nathalie Feydieu rencontrée au château du Taillou à Saint-Androny.
La physionomie de la clientèle a changée…Les gens qui achetaient du vin dans nos propriétés de manière fidèle, et en grande quantité, ont vieilli et ne consomment plus, il faut donc se tourner vers la nouvelle génération, à travers des salons et les inciter à venir en propriété, »Nathalie Feydieu chateau du Taillou.
La situation va devenir encore plus problématique dès septembre avec le millésime 2019 qu’il va falloir rentrer dans les chais, surtout pour les propriétés qui n’arrivent pas à vendre leur 2018, encore dans leurs cuves. Selon certains professionnels, les spéculations pourraient repartir comme il y a 10 ans avec des cours du tonneau au plus bas, vers les 1000 € (le tonneau de 900 litres), (le prix actuel est toujours supérieur à 1200 € ), voire moins… On espère que non bien sûr et que cette situation ne soit que conjoncturelle.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :
Le Beaujolais retrouve la santé à l’export avec des bonds à l’export de +60% en Belgique, +41% en Chine ou encore +36% au Royaume-Uni… de quoi laisser rêveur d’autres régions viticoles.
« L’année 2019 démarre de façon très positive pour les vins du Beaujolais », estime l’interprofession. Fin février, les chiffres des douanes et de l’organisme Business France montrent un bon de 18% des ventes en volume et de 12% en valeur par rapport aux deux premiers mois de 2018, cru plutôt terne.
Le Beaujolais revendique « la plus forte croissance parmi les AOP françaises », avec un bond de 60% des exportations vers la Belgique, +41% en Chine, +36% au Royaume-Uni, +26% au Japon et +11% aux Etats-Unis.
Pour conforter sa place sur le marché stratégique de l’export, Inter Beaujolais a prévu des dégustations professionnelles en Amérique du Nord en juin et le mois suivant en Chine, suivi le 29 et 30 septembre par la troisième édition de Vinexpo Explorer, qui permettra à quelque 70 grands acheteurs de faire un tour d’horizon des 12 appellations du Beaujolais.
Localement, l’Interprofession, qui cherche à renouveler l’image du vignoble, organise ces 8 et 9 juin le premier festival « Bienvenue en Beaujonomie », auquel participent une quarantaine de domaines et maisons.
La Cité du Vin dévoile à compter d’aujourd’hui et après 3 ans d’existence de nouvelles courbes avec son nouveau logo, mais aussi une nouvelle charte graphique et un nouveau partenaire officiel pour habiller ses équipes…la marque française Armor-Lux
NOUVEAU LOGO
Histoire de ne pas s’endormir sur ses lauriers et de trouver de nouvelles idées fédératrices, la Cité du Vin affiche depuis ce mardi son nouveau logo, jouant sur les lignes ou contours du bâtiment dessiné par XTU Architecs Anouk Legendre et Nicolas Desmazieres.
Le mouvement par la ligne est le nouveau fil conducteur de notre communication. Au-delà du logo, nous avons imaginé une nouvelle charte graphique, avec des couleurs pour chacune de nos activités, que nous allons progressivement décliner sur tous nos supports », Solène Jaboulet, Directrice marketing et communication de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin.
LES EQUIPES HABILLEES EN ARMOR-LUX
Ces nouvelles lignes s’accompagnent d’un nouveau look vestimentaire. C’est Armor-Lux qui devient le nouveau partenaire officiel, pour deux ans, et va se charger d’habiller les équipes de la Cité du Vin en prise avec le public. Il reprend les codes de ce qui a fait son succès : la fameuse marinière, avec des couleurs inédites, fabriquée dans les ateliers de Quimper.
Nous avons été séduits par l’histoire, le savoir-faire et la qualité de la marque. Ses 80 ans d’expérience, sa capacité à associer innovation et éthique, tout en gardant cet esprit authentique nous ont tout de suite intéressés. Nous sommes ravis de cette nouvelle collaboration, » Florence Maffrand, responsable des partenariats de la Fondation.
L’EMBLEME DE BORDEAUX
On ne compte plus tous les articles de presse, les magazines et guides de voyage qui ont fait depuis 3 ans, à l’étranger comme en France, de la Cité du Vin le nouvel emblème, voire l’icône de Bordeaux
C’est une grande fierté que la Cité du Vin soit reconnue par les professionnels et le grand public, comme symbole du renouveau de la ville. Nous allons poursuivre nos efforts pour nous inscrire dans la durée dans ce rôle d’emblème, » Philippe Massol, Directeur Général de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin.
Ouverte le 1er juin 2016, la Cité du Vin totalise à ce jour près de 1,3 million de visiteurs.