25 Mai

14e week-end des Grands Crus : « on y déguste tous les plus grands vins de Bordeaux »

Gros succès cette année encore pour la dégustation de l’Union des Grands Crus de Bordeaux au Hangar 14… 1500 personnes à la rencontre des propriétaires, maîtres de chais et responsables commerciaux de 117 châteaux du Bordelais, pour y déguster le millésime 2016 et un autre grand millésime de chaque propriété.

Brice Gaillot maître de chai à Bon Pasteur (Pomerol) et Chiara Penco future oenologue © JPS

« A l’ouverture, dès 10h ce matin, on a une vague qui a déferlé… C’est un bel événement avec des gens qui viennent de partout », témoigne fidèle au poste et depuis de le début de l’opération Eric Perrin l’un des propriétaires de châteaux Carbonnieux, installé au tout début du salon sous la bannière des Pessac-Léognan.

Gaëlle de Malartic-Lagravière, Laurent Cerruti de La Louvière, Kelly de Latour-Martillac, et Alexandra de Larrivet-Haut-Brion © JPS

Pour débuter la dégustation, rien de tel que de commencer par ces grands vins blancs de Pessac-Léognan, beaucoup sont représentés comme Pape-Clément, Larrivet-Haut-Brion, Malartic-Lagravière, Latour-Martillac ou encore La Louvière. « C’est fin, il y a beaucoup de gourmandise sur ce 100% sauvignon », commente Laurent Cerruti, directeur commercial et marketing du château La Louvière, qui honore aussi là la mémoire d’André Lurton, disparu le 16 mai dernier, un André Lurton qui était très fier de ses blancs. « C’est une fermentation en barrique, avec bâtonnage, avec des bois très denses qui proviennent des Vosges ou de Bourgogne, du chêne très serré, ce qui marque très peu le vin, alors que on utilise 60% de bois neuf, un vin élevé près d’un an en barrique. »

Le Week-End des Grands Crus, on y vient bien sûr en amateur de vin, éclairé ou non, mais aussi et surtout entre amis, en couple ou en famille. C’est un rendez-vous de qualité, de très haute volée, apprécié des connaisseurs de l’événement, de la France entière et aussi de l’ensemble de la planète.

Laure, Adrien, Romain, Julien et Kevin, certains venus pour la 1ère fois d’autres pour la 4e © JPS

Il y a ce groupe de 5 jeunes actifs bordelais dont certains viennent pour la 1ère fois, comme Romain :

C’est sympa, bien présenté, les vins sont bons, je ne suis pas un grand spécialiste mais c’est bien d’être conseillé, de goûter des grands crus et d’en discuter avec les amis », Romain pour son 1er Week-End des Grands Crus

« On a tous les plus grands vins de Bordeaux, c’est une ambiance très sympa, pas comme le salon des vignerons indépendants où les vignerons viennent pour vendre, là ils viennent faire connaître leurs vins et les faire déguster. On y va sans a priori, il y a les plus grands et d’autres parfois bien meilleurs que les plus grands… » commente Adrien.

Mark, Lorie de Striphouse à Las Vegas , Ronan Laborde, Angela et Matt de Portland © JPS

C’est un événement qui rencontre un vif succès à Bordeaux, mais qui reste encore un peu méconnu des Bordelais : le président de l’Union des Grands Crus, Ronan Laborde, constate « il nous manque encore quelque chose pour attirer davantage le public bordelais. On va enregistrer 1500 personnes pour ce Week-End, avec des pré-inscriptions tout au long de l’année avec les meilleurs tarifs et aussi des châteaux qui peuvent offrir des places à leurs amis et clients. On a des Français qui viennent de très loin comme des Jurassiens ou des Parisiens, mais aussi beaucoup d’étrangers, ils représentent plus de 50%, avec des Islandais, Canadiens, Suisses, Turcs, Espagnols, Anglais, on a un couple de New-York, monsieur avait offert ce week-end en cadeau de Noël à madame ».

C’est un bel événement, on travaille beaucoup avec les offices de tourisme, agences de voyage, c’est une démarche énormément culturelle », Ronan Laborde président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

Et Ronan Laborde de rencontrer à nouveau Lorie et Mark un couple de restaurateurs américains de Las Vegas, avec lesquels il avait sympathisé l’an dernier lors lors de leur 1er Week-End des Grands Crus, à l’occasion d’un dîner dans un château, l’an dernier ils étaient à Salon Ségur, hier soir à Léoville Barton…« Cette année ils avaient l’opportunité d’aller au Grand Prix de Monaco, mais ils ont préféré venir ici… »

Il faut dire que les arguments ne manquent pas pour charmer les étrangers et les tour-opérateurs, entre les dîners dans les châteaux, le dimanche golf ou encore cette dégustation au Hangar 14.

Décio Coutinho, assistant maître de chai depuis 4 au au Domaine de Chevalier avec l’Impériale de 1999 © JPS

Certains déploient l’artillerie lourde comme le Domaine de Chevalier avec son Impériale de 6 litres en 1999, histoire de marquer le coup. D’un côté le 2016, avec son assemblage 55% cabernet sauvignon, 35% merlot, 5 de cabernet franc et 5 de petit Verdot, et ce 1999 une majorité de merlot. Deux millésimes impressionnants que faisait déguster Décio Coutinho, assistant maître de chai depuis 4 au au Domaine de Chevalier.

Laurent Viéville avec Laurent Perroteau maître de Chai à Poujeaux et Cyril Forget directeur communication et marketing à Maucaillou © JPS

Toutes les plus grandes appellations de Bordeaux sont représentées Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien, Margaux, Moulis, Listrac, Haut-Médoc, Saint-Emilion, Listrac, Pessac-Léognan, et Pomerol…Il y a notamment le Bon Pasteur, représenté par son maître de chai, heureux de ce fameux 2016, une année généreuse tant en qualité qu’en quantité, 30000 bouteilles ont été produites, alors que l’année suivante en 2017 seulement 8000 à cause du gel…

Les amateurs pouvaient encore profiter de l’immense terrasse du Hangar 14 pour admirer Bordeaux et le passage de paquebots, tout en se restaurant, avant de reprendre ce marathon de la dégustation, avec fort heureusement des crachoirs disposés partout. Enfin, la demi-journée ou journée passée pouvait aussi se terminer sur des notes un peu plus liquoreuse avec les grands Sauternes également présents.

23 Mai

Des voiliers, des expos, un tonneau et du vin pour Bordeaux Fête le Fleuve

Les deux navires-écoles les plus grands du monde, des expositions sur les grands navigateurs et un tonneau qui a traversé l’Atlantique sont parmi les temps forts du prochain festival « Bordeaux Fête le Fleuve » qui célébrera aussi le vin blanc, ont annoncé mercredi les organisateurs devant la presse.

Des matelots russes du Kruzensthern lors de Bordeaux Fête le Vin en 2018 © JPS

Le festival bisannuel — en alternance avec « Bordeaux Fête le Vin » — qui fête cette année les 20 ans de sa création et sa 11e édition, a rassemblé il y a deux ans entre 300.000 et 350.000 personnes sur les quais de la Garonne. Des dizaines d’animations, concerts gratuits, événements gastronomiques, ponctueront du 20 au 23 juin le festival associé à la saison culturelle « Liberté ! Bordeaux 2019 » elle-même organisatrice de dizaines d’événements artistiques.

Le quatre-mâts russe le « Sedov », le plus grand navire-école du monde, remontera pour la première fois la Garonne jusqu’à Bordeaux, avec son concitoyen le « Kruzenshtern », deuxième plus grand voilier-école du monde.

Le festival recevra le navigateur et artiste Titouan Lamazou dans le cadre d’une exposition consacrée aux grands navigateurs et aventuriers épris de liberté, avec un coup de projecteur sur l’odyssée maritime des migrants d’aujourd’hui.

L’aventurier Jean-Jacques Savin, qui vient de traverser l’Atlantique dans un tonneau, mu par la simple force des courants, sera présent avec son embarcation. Des centaines de nageurs devraient affronter les tourbillons limoneux de la Garonne pour traverser le fleuve.

Quatre jours de colloque sous la houlette de l’ancien président d’Arte Jérôme Clément seront consacrés aux libertés avec la présence notamment du cinéaste israélien Amos Gitaï ou de l’historienne Elisabeth Roudinesco.

Le « village de la fête », installé le long des quais, célébrera pour la première fois les vins blancs de Bordeaux (10% du vignoble) avec la présence de 80 vignerons de l’Entre-Deux-Mers, Pessac-Léognan, Graves ou Sauternes entre autres.

Avec AFP.

22 Mai

Un hors-série du Festin sur 101 châteaux du Bordelais

Avec 65 appellations, la région bordelaise représente le plus vaste vignoble d’AOC français. Leur attrait touristique n’étant plus à prouver, ce hors-série vous fait découvrir les richesses patrimoniales des territoires viticoles de la rive gauche de la Garonne.

Du Médoc aux Graves, en passant par le Pessac-Léognan jusqu’au Sauternais, cette route des châteaux vous dévoile un patrimoine œnotouristique et architectural exceptionnel avec ses propriétés viticoles, châteaux et demeures anciennes, enrichi récemment de chais contemporains signés de grands noms de l’architecture.

Le Festin vous propose ici un véritable guide à travers l’histoire, les appellations et les grands crus de la rive gauche. Chaque château s’accompagne d’un focus sur le vin produit et des conseils sur les sites d’intérêt patrimonial avoisinants. Il sera suivi en octobre 2019 par un hors-série consacré au patrimoine viticole de la rive droite.

Un tour d’horizon en 101 châteaux à (re)découvrir sans modération !

Mai 2019 / 144 pages, 15€

À retrouver dans le hors-série : Lafite-Rothschild, Latour, Chasse-Spleen, Margaux, Haut-Brion, Pape-Clément, Haut-Bailly, Yquem, Guiraud… 

Avec le Festin.

21 Mai

Nouveaux modes de consommation : les rosés, les blancs, vont-ils damer le pion aux rouges ?

La consommation de vin en France évolue… Vu que les gens mangent moins de viande (en baisse de 12%) et que les apéros s’éternisent, les rosés et les blancs gagnent en parts de marchés. Les rosés représentent environ 30% de la consommation en France, de quoi laisser espérer les rosés de Bordeaux…qui pour l’heure ne représentent  que 4% de la production face au 84% de rouges produits et 9% de blancs secs.

Carole Lecourt du château Lecourt Caillet © JPS

Les vignerons de Bordeaux à l’assaut des nouveaux consommateurs. Avec 30% de rosés consommés en France, les Bordeaux Rosés ont d’énormes parts de marchés à prendre. « C’est un 2018, on a cherché à faire quelque chose qui a quand même du goût et une longueur en bouche, et qui est quand même sympathique », commente Patrick Carteyron vigneron à Génissac en Gironde venu faire déguster son château Pénin rosé à la Brasserie Bordelaise.

« Félicitations, c’est très réussi, c’est fin au nez, en bouche il y a un jloi gras, une belle acidité, cela sera un compagnon parfait pour cet été », commente Guillaume Gresta directeur du Bar à Vins du CIVB qui connaît bien cette nouvelle génération de consommateurs et de touristes qui fréquentent le bar à vin du CIVB: « la famille des rosés et des clairets représente 8% de la consommation au bar à vins du CIVB »

Le niveau de qualité des Bordeaux Rosés a franchi plusieurs paliers ces dernières années et au niveau de la couleur, on est vraiment sur les codes de couleur que le marché recherche », Guillaume Gresta Bar à Vins du CIVB.

Guillaume Gresta, du bar à vins du CIVB, et Guillaume Leygues, caviste à l’Intendant © JPS

Manager à L’Intendant (Groupe Duclot), caviste allées de Tourny à Bordeaux, Guillaume Leygues donne la température et les habitudes de sa clientèle : « on achète facilement une bouteille ou 2 suivant le nombre de personnes que l’on est à l’apéro, et puis ça vous tapisse le palais pour la suite, et puis vous pouvez faire tout un repas aussi ».

Si les Côtes de Provence sont leaders avec leurs rosés pâles, les Bordeaux ont de la marge avec seulement 26 millions de bouteilles produites.

Effectivement, il y a un engouement sur les rosés aujourd’hui, les Provences sont leader sur ce vin mais les Bordeaux Rosés ils existent, ils ont leur charme, une belle couleur. On a quand même une production de 200000 hectolitres de Bordeaux Rosés, » Patrick Carteyron du château Penin.

« Il y a encore beaucoup  de restaurants bordelais qui n’ont même pas un rosé de Bordeaux à leur carte, c’est un scandale, il y a quelque chose à corriger et on s’y emploie », complète Patrick Carteyron.

Andrea Lobre du château l’Aubrade

Vu que les gens consomment moins de viande (12% de mois depuis 10 ans), et que les apéritifs s’éternisent, rosés et blancs tirent leur épingle du jeu auprès des jeunes et des femmes notamment. « Bordeaux est surtout connu pour ses rouges, mais c’est vrai que le blanc c’est le compagnon idéal pour l’apéritif entre autre, et ça va très bien avec les fruits de mer », commente Andrea Lobre qui avec son mari Jean-Christophe produisent 15000 bouteilles de blancs par an et 30000 de rosés avec leur château l’Aubrade.

Sur le terrain, ce sont 1400 vignerons qui aujourd’hui font du rosé à Bordeaux, à l’instar de Carole Lecourt, qui a lancé 2 types de rosés avec son père: le 1er traditionnel château Lecourt-Caillet et le second créé par Carole son « Rosé Princesse »

Nous avons deux rosés sur la propriété, un rosé 100% merlot et un rosé 100% cabernet franc que l’on travaille de manière identique : vendanges très tôt le matin, sur des jeunes vignes avec des raisins à faible maturité pour avoir un rosé frais et vif, »  Carole Lecourt du château Lecourt-Caillet.

« Chaque année on augmente notre production, nous avons beaucoup de demandes, on fait de plus en plus de rosés et on est rendu à 20000 bouteilles de rosés sur un total de 150000 à 200000 entre les 3 couleurs (blanc, rouge et rosé) », m’explique Carole Lecourt.

44% des ventes de rosés s’effectuent l’été pour les Bordeaux Rosés, qui par ailleurs ont aussi d’autres parts de marchés à gagner avec l’export car la proportion de rosés exportés n’est que de 17%. Certains marchés comme les Etats-Unis sont aujourd’hui matures pour le rosé et vu que c’est le 1er pays consommateur de vin au monde… De quoi laisser rêveur.

Ces vignerons bordelais savent en tout cas que pour concurrencer les rosés de Provence, ils doivent produire des rosés les plus clairs possibles…

20 Mai

Le château de Malleret se pare d’un nouveau chai magnifique qui n’attend plus qu’une belle récolte

Aymar du Vivier avait hâte de dévoiler au monde du vin son nouveau chai signé par l’architecte Sylvain Dubuisson. Un « outil magnifique qui ne demande qu’à être exploité » selon la maître de chai Marine Manassero, car Malleret a connu deux années terribles : 2017, le gel et 2018, la grêle. Malleret mise désormais sur 2019 pour sublimer encore davantage son Haut-Médoc et son Margaux avec ses nouvelles installations.

Aymar du Vivier, propriétaire du château de Malleret et Marine Manassero, maitre de chai © JPS

Aymar du Vivier a cette noblesse de l’âme de continuer l’oeuvre de ses ancêtres et de l’embellir. Descendant de la famille Clossmann des négociants d’origine allemande à Bordeaux dès le XVIIIe siècle et d’une famille dont il a des traces jusqu’au XIIe m’a-t-il confié, il a eu cette vision de faire un grand chai avec l’un des meilleurs architectes designer le Parisien Sylvain Dubuisson, originaire de Bordeaux. Et le résultat est sincèrement bluffant, un peu comme son vin le château de Malleret, une pépite en AOC Haut-Médoc, avec aussi un autre vin le Margaux de Malleret produit en appellation Margaux bien sûr. 

 Malleret a réussi une transformation en profondeur, déjà au niveau du vignoble : « on a restructuré complètement le vignoble en 2014, aujourd’hui la propriété compte 54 hectares (dont 3,5 ha à Arsac pour le Margaux de Malleret), plantés en cabernet sauvignon, merlot et petit Verdot, on a aussi du sauvignon blanc », commente Marine Manassano, maître de chai de Malleret.

Le château de Malleret alors qu’il était parti sur de bonnes bases, avec à sa tête Paul Bordes comme gérant, a connu deux années de malchance, subissant le gel en 2017 avec 95% de perte, puis la grêle en 2018 avec 90% et une faible production de seulement 240 hectolitres. « Sur l’assemblage 2018, nous avions d’exceptionnels cabernet-sauvignons à 70% pour 30% de merlots », commente la maître de chai.

C’est un outil magnifique qui ne demande qu’à être exploité…On trépigne tous pour avoir de la récolte », Marine Manassano, maître de chai de Malleret.

Impressionnant ce nouveau cuvier avec une cinquantaine de cuves en béton teintées dans la masse avec une couleur chaude orangée, des cuves de 60 à 140 hectolitres en fonction de la pente descendante, pour faire du parcellaire. « Enfin un endroit qui ne ressemble pas à une laiterie », plaisante le truculent Aymar du Vivier qui se rappelle de ses anciennes mais tout de même  jolies cuves inox.

   « Au niveau thermique, on est géré avec des puits canadiens, tous les bâtiments sont passifs. Et de contempler son nouveau chai à barriques qui n’attend plus que ses 1000 barriques, chai à côté duquel trône une cheminée double et une superbe salle de dégustation.

« Chez Sylvain Dubuisson, c’est un souci du détail avec aussi ses luminaires tombant en verre, tout est comme cela, » commente Aymar du Vivier qui frétille à juste titre à dévoiler à son assistance tout ce travail de grande tenue.

Et s’il n’y avait que cela, mais il y a aussi cette passion et cette tradition pour les chevaux partagée par Aymar, qui a connu à Malleret les chevaux depuis son enfance. Il les a fait revenir, il y en a une vingtaine, qui offre un magnifique spectacle dans son nouveau manège, contigu aux écuries.

Alfonso et Claire y dévoilent la noble discipline du dressage avec de superbes chevaux de race hollandaise ou allemande. Et avec des miroirs partout dans le manège pour que l’art et la musique se répondent dans la grâce et la beauté de cet art.

Aymar du Vivier aime aussi partager ces moments d’allégresse avec ses amis du monde du vin qu’il avait associés à cette soirée mercredi dernier en pleine semaine de Vinexpo : Philippe Dambrine du château Cantemerle (Haut-Médoc), Sylvie Cazes du château Chauvin(Saint-Emilion), Tristan Kressmann du château Latour-Martillac (Pessac-Léognan), Antoine Couthures du château Grand Corbin (Saint-Emilion) et Charles Philipponnat de la Maison de Champagne Philipponat, le tout sur un dîner orchestré par le talentueux Nicolas Nguyen Van Hai, chef du Chapon Fin à Bordeaux.

Philippe Dambrine, Sylvie Cazes, Tristan Kressmann, Aymar du Vivier, Paul Bordes, Antoine Couthures, Nicolas Nguyen Van Hai et Charles Philipponnat © JPS

Et qui dit art dit Aymar, la boucle est bouclée. Vive cet esthète du château de Malleret.

18 Mai

Une erreur d’un sommelier et le client se retrouve à déguster une bouteille Le Pin à plus de 5000€

L’histoire est assez insolite pour être soulignée par Côté Châteaux. Elle s’est passée en Angleterre. Au lieu de servir une bonne bouteille de Pichon Comtesse affichée à à moins de 300€, des clients du restaurant Hawksmoor Steakhouse à Manchester ont eu la surprise de boire une bouteille plus rare de Pomerol, un Le Pin. Le millésime était le même, un 2001, c’est déjà ça !

Le restaurant © Hawksmoor Manchester, bon joueur, a mis côte à côte les deux bouteilles…vous pouvez remarquer celle de gauche est vide, l’autre n’a pas été ouverte…

On ne peut pas dire que celui qui a commis l’erreur a faux sur toute la ligne : c’était un Bordeaux, déjà c’est juste, la forme de la bouteille ne l’a pas non plus trompé, l’étiquette était blanche et le millésime non plus un fameux 2001. En revanche, celui commandé était un Pichon Longueville Comtesse de Lalande, un très bon vin 2nd cru classé de Pauillac sur la rive gauche, et celui servi n’était autre qu’un Pomerol issu du fameux plateau, de Pomerol (rive droite). Un vin qui a eu sa réputation faite grâce à Robert Parker à partir du millésime 1982 et à de nombreux amateurs de vin de la planète : Le Pin. Entre les deux une sacrée différence de prix puisque le premier vin était affiché à 260 € à la carte et le second à 4500 Livres soit 5100€…En revanche, les deux châteaux ou domaines revendiquent de faire un très bon vin, selon les échanges de Tweets.

Le restaurant Hawksmoor qui a commis l’erreur n’a pas manqué d’humour et a balancé ce tweet : « au client à qui nous avons servi accidentellement une bouteille de château Le Pin Pomerol 2001 : nous espérons que vous avez apprécié votre soirée ! Et au membre de l’équipe qui l’a accidentellement donnée, ne t’inquiète pas ! Des erreurs « unique » arrivent et nous t’aimons quand même. » avec smiley…

Pour sûr, errare humanum est perseverare diabolicum…

Et pour mieux connaître la famille Thienpont qui réalise ce nectar Le Pin, regardez ce reportage réalisé par Jean-Pierre Stahl et Jean-Pierre Magnaudet sur le Thienpont Tour :

A lire également l’histoire rocambolesque sur The Guardian

17 Mai

Le vin de Constance, le vin de Napoléon, désormais distribué par 3 maisons de négoce bordelaises

Le Vin de Constance, c’est un peu un monument des vins liquoreux, l’un des meilleurs au monde. Klein Konstancia, ce superbe domaine d’Afrique du Sud, annonce que son vin mythique, bu par Napoléon à Sainte-Hélène, sera désormais distribué dès le millésime 2016 par trois des plus grandes maisons de négoce bordelaises CVBG, Duclot et Joanne.

Le célèbre vin de Constance présenté lors de la dégustation des meilleurs liquoreux du monde au château La Tour Blanche en 2017 © JPS

C’est presque une nouvelle naissance pour Klein Constancia. Ce vin majestueux est le premier vin d’Afrique du Sud à rejoindre la Place de Bordeaux, ce qui va lui donner davantage de visibilité à l’international.

Le domaine qui avait dormi pendant près de 100 ans avait été relancé en 1986. Il avait connu une consécration terrible grâce à l’Empereur Napoléon, grand amateur du vin de Constance qui en avait fait son élixir de prédilection, dont Michel Jack Chasseuil le plus grand collectionneur garde jalousement quelques flacons du XIXe siècles.  Hans Astrom, Directeur Général de Klein Constantia, y voit déjà une consécration et la continuité du travail de renaissance mené depuis 1986 sur le domaine afin de redonner à ce vin légendaire ses lettres de noblesse.

« Afin de perpétuer cet héritage, cet or sud-africain semblable à nul autre, reconnu comme l’un des plus grands vins liquoreux du monde, et de le faire vivre et grandir encore pendant des centaines d’années, nous nous engageons à toujours rechercher des améliorations justes et équilibrées et à préserver le style incomparable du Vin de Constance », commente Hubert de Boüard co-actionnaire de Klein Constantia..

Et de poursuivre : « ainsi nous souhaitons poursuivre cette démarche d’excellence en partenariat avec les maisons CVBG, DUCLOT et JOANNE pour accroître notre visibilité internationale. »

Nul doute que Klein Constancia, ce vignoble connu depuis 1685, et encensé par Napoléon, va une fois de plus rentrer dans l’histoire. Son magnifique cépage Muscat de Frontignan va désormais se faire mieux connaître. Ce vin est la fierté également de l’homme d’affaire tchèque Zdenek Bakala et du banquier Charles Harman qui ont racheté le domaine en 2011. Ils ont été rejoints par deux hommes du monde du vin, Hubert de Boüard du château Angélus (1er cru classé de St Emilion) et Bruno Prats de Vina Aquitania.

Vinexpo 2019 : l’heure du bilan…et « la nécessité d’un changement radical de stratégie » selon Rodolphe Lameyse

La 20e édition de Vinexpo s’est refermée sur un bilan avec plusieurs lectures possibles. Le salon historique de Bordeaux créé en 1981 connaît un effritement du nombre de ses exposants et de son visitorat de 30%, pourtant ce salon a montré une qualité et une grande tenue qui laissent à penser qu’il n’est pas fini. Les dirigeants savent qu’ils sont pourtant à un tournant et qu’il va falloir relancer la machine pour éviter de voir disparaître ce beau salon : il devrait être jumelé aux primeurs, et Vinexpo Paris au salon Wine Paris en février prochain.

LE CONSTAT : UNE FREQUENTATION EN BAISSE

Les chiffres parlent d’eux mêmes : 1600 exposants de 30 pays annoncés par les organisateurs, soit 30% de moins par rapport aux 2300 de 2017. Le nombre de visiteurs en 2017 avait baissé de 15%, là Vinexpo annonce une baisse de 30%, en dessous de 30000 professionnels, ce qui par rapport à 2015 confirme l’effritement d’au moins 40%. De nombreux professionnels croisés dans les allées me parlaient du parking nettement moins fréquenté que dans les éditions précédentes.

 LES ATOUTS : UN SALON D’UN TRES GRAND PROFESSIONNALISME

Sur cette édition 2019, ce qui était étonnamment frappant c’est la grande qualité des stands toujours plus beaux, rivalisant d’agencements originaux, avec de nombreux importateurs étrangers très satisfaits de leurs rencontres et des exposants aussi des contacts noués et contrats qui vont en découler.

  • Plus de 2300 rendez-vous qualifiés avec un visitorat composé à 65% de décideurs.
  • Un salon WOW des World Organics Wines qui a enregistré 22% d’exposants en plus avec 140 producteurs venus d’Espagne, d’Italie et de toute la France, des bio qui ont le vent en poupe et vont encore se développer dans les années qui viennent. WOW sera présent sur les salons Vinexpo de Shangaï, New-York et Hong-Kong.

  • 650 participants pour le 1er Symposium VINEXPO Act For Change pour parler de l’urgence face aux changements climatiques et de l’adaptation nécessaire des vignobles du monde face à ces changements.
  • 300 participants sur la conférence sur le e-commerce « comment optimiser ses ventes en ligne » avec les dirigeants de Vivino, de Petit Ballon, Tannico et Alibaba…
  • Le Diner du Palais a permis aux exposants d’inviter à leur table leurs clients et de faire déguster leurs vins, français et étrangers, avec un repas organisé par Michel Roth et François Adamski.
  • 700 personnes à la Grande Dégustation des Vins du Monde organisée avec Terre de Vins pour le grand public d’amateurs en plein coeur de Bordeaux.

UN TOURNANT ET UN PROCHAIN SALON REPENSE

Rodolphe Lameyse, le directeur de Vinexpo, a du pain sur la planche, arrivé moins de 30 jours avant le début de la 20e édition de Vinexpo, il n’a pas pu marquer encore vraiment de son empreinte ce Vinexpo, qui malgré tout je le répète avait « de la gueule ». Néanmoins pour demain, les décisions doivent être fortes : elles ont déjà commencé avec le choix de la raison de jumeler les dates et le lieu de Vinexpo Paris avec Wine Paris du 10 au 12 février à la Porte de Versailles à Paris. Un salon qui va pouvoir inverser la tendance sur ProWein, situé un mois avant le salon allemand de Düsseldorf. L’autre point est bien sûr Vinexpo Bordeaux, les dirigeants n’ont pas encore arrêté sa physionomie mais il pourrait être jumelé avec les primeurs, à une époque de l’année où 7000 professionnels du monde du vin s’inscrivent pour venir déguster le nouveau millésime, ce qui n’est pas de tout repos,  mais aussi à une époque de l’année où les domaines de l’hémisphère sud sont en plein boom…

Rodolphe Lameyse interviewé également par mes confrères de l’AFP¢ JPS

La réalité des chiffres met en évidence la nécessité d’un changement radical de stratégie pour relancer Vinexpo Bordeaux et le faire vivre en harmonie avec Vinexpo Paris », Rodolphe Lameyse dg de Vinexpo.

Et de poursuivre : « nous devons nous appuyer sur nos points forts pour nous réinventer. Le nouveau souffle passera par 3 axes clés : le business, le contenu et l’expérience. »

Le prochain Vinexpo Bordeaux fêtera ses 40 ans en 2021, ce sera encore un nouveau modèle, il faut espérer qu’il séduise à nouveau la planète vin et que le bashing ambiant, souvent très bordelais aussi, s’arrête, car ce salon a malgré tout sa raison d’être à Bordeaux jusqu’ici qualifié de capitale mondiale du vin…

Les prochains Vinexpo programmés : Shangaï (23-25/10/2019), Paris avec Wine Paris (10-12/02/2020), New-York (2-3/03/2020) et Hong-Kong (26-28/05/2020).

16 Mai

Disparition d’André Lurton le fondateur de l’appellation Pessac-Léognan : « c’était notre modèle, le père fondateur et spirituel de tous les Pessac-Léognan »

Les adhérents de l’Appellation pour laquelle il avait tant oeuvré l’ont appris ce matin, le monde du vin de Bordeaux est en deuil et va lui rendre un hommage, à travers la Commanderie du Bontemps, à la Fête de la Fleur sans aucun doute ce soir. André Lurton s’en est allé à 94 ans, il a contribué à créer et sanctuariser Pessac-Léognan. Retour sur son histoire et premières réactions, notamment de Philibert Perrin, le président actuel du syndicat viticole de Pessac-Léognan.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants Christine et Jacques en septembre 2014 © Jean-Pierre Stahl

ANDRE LURTON, LE CREATEUR D’APPELLATION

André Lurton, c’est l’une des figures marquantes des Vins de Bordeaux. Outre sa réussite dans le monde du vin, il a réalisé plus de 70 vendanges et marqué à tout jamais le bordelais en étant l’ardant défenseur et créateur de l’appellation Pessac-Léognan.

Son destin a été forgé à château Bonnet, le domaine familial acquis, à Grézillac en Gironde, par son grand-père Léonce Récapet, fabriquant de liqueurs à Branne. C’est là où André Lurton est né en 1924, il était l’aîné d’une famille du vin qui va devenir célèbre et va s’illustrer au XXe et au XXIe siècle. Son frère Lucien a connu également une très belle réussite.

UN DESTIN MARQUE PAR L’EMPREINTE DE SON GRAND-PERE

La première pierre a donc été posée par Léonce Récapet qui  a réussi à bâtir un petit empire compris depuis l’Entre-Deux-Mers jusqu’au Médoc, en passant par les graves de Bordeaux. C’est ce grand-père qu’André Lurton avait en exemple et lui a donné l’esprit d’entreprendre: il avait acquis en 1897 château Bonnet, avait eu des parts dans château Margaux, puis Brane-Cantenac.

«  Moi, j’ai bien connu mon grand-père…c’était moi le chauffeur ! J’étais chargé de le déplacer car vers l’âge de 80 ans, on lui avait interdit de conduire. Alors en le déplaçant, j’ai appris un tas de choses… « 

J’ai agrandi un petit peu, je suis passé de 30 hectares à 500 hectares », André Lurton en 2014

UN RESISTANT DE LA PREMIERE HEURE

André Lurton a aussi été marqué très jeune par la guerre et s’était engagé encore mineur dans la résistance avec les FFI dans le « Groupe Roland ». Avec son caractère bien trempé, il décida de rejoindre en 1944 à l’âge de 20 ans la 1ère armée française du Général de Lattre de Tassigny. Il participa à de rudes combats notamment en Alsace avec la réduction de la poche de Colmar et poursuivit la campagne d’Allemagne, jusqu’à l’Armistice.

Il était conducteur de jeep et avait gardé une  certaine nostalgie pour ces véhicules qui contribuèrent à la libération de la France ; il avait en outre constitué une sacrée collection d’engins de la 2e guerre mondiale à Grézillac.

MAIRE DE GREZILLAC DURANT 45 ANS

Président du Cercle National des Jeunes Agriculteurs, au sortir de la guerre, il va réussir dans la polyculture, à l’époque où le vignoble était très peu valorisé. Il vendait alors de la luzerne deshydratée pour nourir le bétail. Il s’est aussi énormément engagé au service des autres en tant que maire de Grézillac durant 45 ans et créer le centre oenologique de Grézillac.

Cette première réussite dans les affaires va lui permetre d’acheter en 1965 le château La Louvière à Léognan. Par la suite il va s’offrir d’autres domaines et marques dans les graves du Nord commeRochemorin et Cruzeau, mais aussi Couhins-Lurton, un cru classé (qu’il réhabilita en 2002-2003). Il aura aussi des parts dans château Dauzac à Margaux et Barbe Blanche, en AOC Lussac Saint-Emilion.

André Lurton avec Jacques son fils, a toujours su innover au niveau de ses installations techniques (photo 2014) © JPS

IL A FONDE AVEC SES AMIS VITICULTEURS L’APPELLATION PESSAC-LEOGNAN

Mais André Lurton fut aussi et surtout le créateur de l’appellation Pessac-Léognan. Il s’est battu durant 23 ans pour voir émerger l’AOC Pessac-Léognan qui regroupait les châteaux les plus prestigieux des graves, proches de Bordeaux. 

« J’allais au ministère, je mettais un pied dans la porte, et je leur disais, il faut faire passer ce dossier ! » , confiait-il en 2014. 

L’identification de Pessac-Léognan était « justifiée par les qualités spécifiques de son terroir, la typicité de ses produits, son micro-climat, ses croupes de graves parfaitement dessinées par des ruisseaux qui assurent un bon drainage, les compétences et le savoir-faire de ses viticulteurs

Château la Louvière acheté en 1965 © Jean-Pierre Stahl

La Louvière fut un peu sa danseuse, il le fit restaurer dans les règles de l’art, Et en 2009 il y créa un superbe chai enterré. Un château qui aurait pu être classé, c’était son rêve, il souhaitait re-ouvrir le classement et y intégrer de nouveau château très qualitatifs comme La Louvière ou Larrivet Haut-Brion:  » Dans ma vie, je me suis bien amusé…On va encore se marrer », ajoutait-il en 2014. « Cette fois, ils vont dire: tiens! Lurton maintenant, il veut le classement de tout… « 

En septembre 2013, le Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll l’a élevé au rang d’officier de la Légion d’Honneur. Un homme qui a su, toute sa vie, valoriser un terroir et faire face à la pression immobilière. Un tempérament qui a marqué à tout jamais Pessac Léognan et les Vins de Bordeaux.

Regardez le reportage réalisé en 2014 par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Xavier Granger :

LA REACTION DE PHILIBERT PERRIN, LE PRESIDENT DE PESSAC-LEOGNAN

« André, c’est notre modèle à tous, le père fondateur et spirituel de tous les Pessac-Léognan », commente ce midi Philibert Perrin, le président du syndicat viticole des Pessac-Léognan. Il est arrivé à une époque où c’était la crise dans le vignoble, vers 1965, la vigne était en ruine, ma famille arrivée dans les années 50 s’en souvient et 10 ans après c’était toujours en ruine. Il lui a fallu beaucoup de courage et il a su fédérer un groupe avec les Kressmann, les Bethmann, les Marly et Claude Ricard…

Il est devenu le chef de file des propriétaires, car dynamique, entrepreneur, avec un esprit combattif, persévérant et s’est intéressé tôt de suite au syndicat viticole. Il lui a fallu plus de 10 ans pour créer cette appellation, tout le monde lui en est éternellement reconnaissant. »  Philibert Perrin

Même si il avait un côté paysan, il était toujours extrêmement attentif aux viticulteurs. Il avait un côté travailleur, combattif et visionnaire. Au delà du cahier des charges de l’appellation, il a su fédérer ce groupe et attirer de nouveaux venus comme les Cathiard, les Bonnie, ou Wilmers. Avec la création de Pessac-Léognan, on a sanctuarisé le terroir et faire en sorte qu’il ne soit plus grignoté par la ville. »

Marc, André, Bérénice et Jacques Lurton lors de l’enregistrement de « Enquêtes de Régions » en octobre 2014 au château Bonnet © France 3 Aquitaine

ALLAN SICHEL LE PRESIDENT DU CIVB : « IL A FAIT BEAUCOUP POUR BORDEAUX »

« André, c’est une personnalité forte qui laisse une empreinte permanente sur les vins de Bordeaux et avec la création de l’appellation Pessac-Léognan », commente pour Côté Châteaux à son tour Allan Sichel, négociant et président du CIVB.

« Il avait une vision, un caractère et une très forte détermination. Il a entraîné la viticulture vers une dimension nouvelle, vers la qualité, conscient de ce que le marché attendait, tout en respectant les terroirs ».

Il avait une force de caractère qui laisse une empreinte indélébile dans les souvenirs de tous et c’est tout à son honneur », Allan Sichel président du CIVB.

« André Lurton a apporté une pierre fondatrice à l’édifice de Bordeaux », conclue Allan Sichel.

LES VIGNOBLES ANDRE LURTON SOULIGNENT « UN HOMME D’EXCEPTION ET UN VISIONNAIRE »

Et voici le communiqué des Vignobles André Lurton :

« La famille de Monsieur André Lurton, ses proches et l’ensemble des équipes des Vignobles André Lurton ont la grande tristesse d’annoncer son décès, survenu ce jeudi 16 mai 2019. 

Ce résistant, grand défenseur de la viticulture bordelaise, homme qui consacra et dédia sa vie entière à la viticulture s’est éteint, ce matin, dans son cher Château Bonnet à Grézillac, au coeur même du vignoble qui le vit naître en 1924.

À l’origine des grands vins blancs secs de l’Entre-deux-Mers, fondateur de l’Appellation Pessac- Léognan, maire de la commune de Grézillac pendant plus de quarante ans, André Lurton était un homme d’exception, mais aussi un visionnaire et un entrepreneur infatigable.

Président des Vignobles André Lurton, il avait à coeur de partager son savoir-faire, sa passion pour ses domaines, ses vins et les grands terroirs du bordelais, avec ses collaborateurs, ses amis et ses fidèles clients.

Les obsèques auront lieu lundi 20 mai 2019, à 14 heures 15, en l’église Notre-Dame de Grézillac ».

L’image du jour: une grappe géante en façade de la Maison du Vin de Bordeaux pour lancer la saison du rosé

Comme un clin d’oeil à la dernière journée de Vinexpo et aux beaux jours du printemps et de l’été qui arrive, le CIVB se pare d’une grappe géante aux couleurs du rosé…

Pour accompagner l’arrivée de l’été, certes avec un mois d’avance, la Maison du Vin qui renferme le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, l’Ecole du Vin et le fameux Bar à Vins, affiche la couleur : rosé ! C’est un petit teaser  aussi avant le Grand Apérosé le 25 mai prochain aux Vivres de l’Art.

C’est pas qu’ils fument la moquette au CIVB, car ils ont plutôt du parquet, mais c’est une idée originale de communiquer ainsi et d’interpeler le passant de Bordeaux allées de Tourny ou place de la Comédie, comme ils l’avaient fait pour Climax avec de gigantesque tentacules qui sortaient du bâtiment.

Il ne manque plus que Cloclo qui avait chanté « Bordeaux rosé » dans les années 70…en musique de fond. S’ils peuvent sortir une sono…ça serait cool.