27 Juin

20 ans de la Juridiction de Saint-Emilion au Patrimoine Mondial et 3 jours de Fête

Ce sont 3 journées de fête qui se dessinent. 3 jours au coeur d’un patrimoine riche et classé patrimoine mondial de l’humanité au titre de ses paysages. Il va y avoir à la fois Saint-Emilion Fête le Vin, mais aussi le Saint-Emilion Jazz Festival avec de nombreux concerts gratuits, des défilés de la Jurade et des portes ouvertes dans 72 châteaux, un banquet au bord de l’eau, des ateliers pour enfants, expositions, et marchés producteurs, le tout sur les 8 communes de la Juridiction.

L’équipe des vignerons de Saint-Emilion sur le pont pour faire face aux milliers de festivaliers au bar à vin Ephémère comme ici en 2016 © Jean-Pierre Stahl

QUELQUES TEMPS FORTS DE LA MANIFESTATION

Saint-Emilion Fête le Vin

Les détenteurs du pass dégustation pourront découvrir la qualité et la diversité des vins de Saint-Emilion à travers 7 dégustations : 1 Lussac Saint-Emilion, 1 Puisseguin Saint-Emilion, 1 Saint-Emilion, 2 Saint-Emilion Grands Crus, 1 Saint-Emilion Grand Cru Classé et 1 cuvée spéciale20 ans offerte par l’Union de Producteurs de Saint-Emilion.

Il comprend également des tickets bonus : un macaron de Saint-Emilion, une bouteille d’eau, unmagazine Terre de Vins ainsi que des réductions dans des boutiques de la cité.
Prix
: 17 € (disponible sur le site internet www.saintemilion-unesco.com et sur les billetteries lors de la manifestation).

Saint-Emilion Jazz Festival et animations musicales

Une scène sera installée au cœur des douves du Palais Cardinal et accueillera deux grands concerts gratuits programmés par le Saint-Emilion Jazz Festival, tous les soirs à 20h00. Au total, 25 concerts et animations musicales sont répartis sur les 3 journées.
Vendredi : Oakland / R!X

Samedi : Brass Under Influence / Kid Creole and the Coconuts
Dimanche : Lyne / Robyn Bennett
Le reste de la cité vibrera aux sons d’animations musicales : déambulations, bandas, ambianceNew Orleans, bossa nova… il y en aura pour tous les goûts !

Animations et ateliers pour toute la famille

De la place médiévale et ses battles parents-enfants aux contes et ateliers (fouilles archéologiques, recyclage, découverte du monde des abeilles, tressage de vime…), toute lafamille pourra profiter des diverses activités prévues pour petits et grands.

Dimanche un somptueux feu d’artifice sera tiré à Saint-Emilion © Franck Haudiquert

Jurade de Saint-Emilion

Chaque soir, rendez-vous Place Bouqueyre pour un voyage dans le temps exceptionnel en compagnie des Jurats, de personnages en habits d’époque, de musiciens, de bœufs et d’un cheval pour le spectacle inédit de la « marque à feu du vinetier », en cortège autour de la cité !
Le dimanche soir, pour clore en beaut
é ces trois journées exceptionnelles, les Jurats en cortège défileront aux flambeaux du Parc Guadet jusqu’à la Tour du Roy où un spectacle pyrotechnique grandiose illuminera le ciel de Saint- Emilion (offert par la Mairie de Saint-Emilion).

Le projet « 20 ans, 20 sites »

Un parcours de 20 tables de lecture est installé à l’occasion des 20 ans pour mettre à l’honneurdes éléments exceptionnels du territoire, à Saint-Emilion et dans l’ensemble des communesinscrites. Ce parcours donnera aux visiteurs des éléments de lecture et de compréhension du paysage ou du patrimoine.

Portes Ouvertes des Châteaux

72 châteaux de la Juridiction ouvrent leurs portes pendant tout le week-end avec de nombreuses animations (food trucks, jeux pour enfants, visites et dégustations, etc).

Avec Conseil des Vins de Saint-Emilion

Horaires de la manifestation : Vendredi : 17h30 minuit Samedi : 11h30 minuit Dimanche : 11h30 minuit

26 Juin

Le Mirazur de Mauro Calogreco élu meilleur restaurant au monde

Coup de chapeau au chef argentin Mauro Calogreco qui vient d’être à nouveau encensé par le magazine britannique spécialisé Restaurant. Ce dernier a élu son restaurant français le Mirazur à Menton meilleur restaurant au monde 2019 lors d’une cérémonie à Singapour. Sa réaction ce matin sur France Bleu.

Mauro Calogreco le chef du © Mirazur à Menton

Cocorico a-t-on envie de crier ! Car ce chef c’est quelqu’un. Certes il est Argentin, mais comme il le dit lui-même « la France est ce pays qui m’a permis de m’exprimer. Il y a plusieurs chefs au monde qui viennent s’installer comme moi. Il y a une ouverture de la France, et la France s’ouvre à de nouvelles cuisines », explique Mauro Calogreco sur France Bleu.

Mauro Calogreco est le chef du Mirazur, un fameux restaurant de la Côte d’Azur. Il a réussi à décrocher en janvier dernier 3 étoiles au Guide Michelin pour son restaurant : « je suis venu en France pour sa cuisine et sa gastronomie, je suis tellement touché d’être arrivé au summum », et hier il a été élu meilleur restaurant au monde, rien que cela…. C’est la première fois depuis la création de ce prix qu’un restaurant français gagne. « « Je voudrais vous remercier tous. Nous célébrons la France et ses valeurs, que nous partageons tous : ‘liberté, égalité, fraternité’« , a déclaré Maura Colagreco, après avoir décroché cette première place sur les 50 primé au monde.

2019 est une année extraordinaire pour nous, avec la 3e étoile et cette distinction. Loiseau, Passard, Ducasse sont mes mentors, ils m’ont beaucoup transmis et donné les bases qui se retrouvent quelque part dans ma cuisine, qui est méditerranéenne, avec des produits de la région, » Mauro Calogreco, chef du Mirazur

 

Interviewé ce matin sur l’antenne de France Bleu, le chef qui a été formé au lycée hôtelier de La Rochelle a confié également « ce titre surtout ouvre des portes, on peut véhiculer un message, on est demandé dans le monde entier… »

Retrouvez ici les 50 meilleurs restaurants au monde : The Worlds 50 Best Restaurants

Regardez le reportage réalisé lors de la remise de ses 3 étoiles au Guide Michelin à Paris en janvier dernier réalisé par France 3 Alpes Côte d’Azur:

Retour sur Bordeaux Fête le Fleuve : un millésime couronné de succès avec Bordeaux Fête ses Vins Blancs

C’était une première. A réitérer. Les amateurs de grands voiliers ont non seulement pu admirer de formidables bateaux à quai durant ces 4 jours de Fête du Fleuve, les jeunes et moins ont trouvé une scène musicale sympathique aux Quinconces, et les 80 vignerons ont aussi pu faire découvrir leur savoir faire sur les quais, comme pour rappeler qu’à Bordeaux on ne fait pas que du rouge. Effet réussi avec 60 000 dégustations.

INTEGRATION REUSSIE POUR BORDEAUX FETE SES VINS BLANCS

Bruno Baylet (château Landereau), au centre Stéphane Le May (château) et Marc Médeville (château Fayau), d’ardents défenseurs des blancs de Bordeaux © JPS

Il y avait cette envie de faire une Fête des Vins Blancs qui émanait de producteurs qui croient en leur produit et qui souhaite mieux le faire connaître. Il y avait jusqu’ici une Fête du Fleuve qui alternait avec la Fête du Vin. Mais cette année, les producteurs et organisateurs se sont accordés pour jumeler la Fête du Fleuve et la Fête des Vins Blancs. Le succès est au rendez-vous et je vous prie de croire que les gens que j’ai pu rencontrer sur les quais étaient enthousiastes par cette initiative.

Ce sont ainsi 60.000 dégustations de blancs doux, secs ou crémants qui ont été réalisées sur les stands en bois, style cabanes (agencés par l‘agence Côte Ouest). Sur le pont, pour servir tous ces amateurs, et non « soifards », 80 vignerons et négociants, sur 2 rangées de stands. Tout s’est déroulé pour le mieux, dans une ambiance conviviale et festive digne des plus belles soirées de Bordeaux Fête le Vin.

A L’ABORDAGE DES DEUX PLUS GRANDS VOILIERS

Les visites de bateaux et balades nautiques ont fait un carton. Le Kruzenshtern et le Sedov auront ainsi accueilli plus de 9.000 visiteurs, tandis que les bateaux amarrés au Ponton d’Honneur, ont reçu plus de 7.000 visiteurs (car capacité d’accueil plus limitée).

DES CONCERTS GRATUITS SUR LES QUINCONCES 

L’audace et la diversité ont emballé le public avec une programmation musicale variée et proposée gratuitement sur la place des Quinconces. Arthur H et l’Orchestre d’Harmonie de Bordeaux ont rassemblé 8.000 personnes, Carmina Burana, l’ONBA et les choristes de l’opération Tutti : 6.000 personnes, Odezenne : 11.000 personnes, Jérémy Frérot et Zazie (concert RTL 2) : 18.000 personnes, de même pour Arcadian et de Jain, dimanche soir, 18.000 personnes.

DES SPECTACLES PYROTECHNIQUES A LA HAUTEUR

25.000 personnes ont assisté jeudi au spectacle du Groupe F, tandis qu’ils étaient autour de 80.000 samedi sur les quais pour assister à ce show pyro dans le ciel de Bordeaux.

JEAN-JACQUES SAVIN EN GUEST STAR

Le loup solitaire de l’Atlantique, Jean-Jacques Savin, était de la Fête aussi durant ces quatre jours, avec son tonneau qui a fasciné bon nombre de passants. Cet habitant du Bassin qui a réalisé l’exploit de traverser l’Atlantique à bord de son tonneau a pu discuter avec gentillesse et répondre aux innombrables questions de jeunes ou moins jeunes sur son exploit.

Une belle fête au final…A quand la prochaine ? L’an prochain, avec un nouveau Bordeaux Fête le Vin, où il y aura sans doute aussi quelques voiliers….

25 Juin

20 ans de classement de Saint-Emilion au patrimoine mondial de l’Unesco

Ce week-end on célèbre à Saint-Emilion les 20 ans du classement de la Juridiction au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Une grande fête du vin et du jazz en écho à cette reconnaissance internationale qui fait venir des touristes du monde entier.

Une beauté unique au monde quand une Cité millénaire tutoie un vignoble tout aussi vieux © JPS

Saint-Emilion, ses Paysages, son Histoire… le 5 décembre 1999, c’est tout cela qui a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette inscription recouvre 8 copmmunes de la Juridiction de Saint-Emilion  (Saint-Emilion, Saint-Laurent des Combes, Saint-Christophe des Bardes, Saint Pey-d’Armens, Saint-Etienne de Lisse, Saint Sulpice de Faleyrens, Saint-Hippolyte et Vignonet) et 5000 hectares de vignes que nous fait découvrir ce vigneron Joël Dumas. Vigneron depuis 3 générations à Lussac, il aime faire découvrir avec ses voitures anciennes le vignoble, avec notamment sa vieille Citroën B12 de 1925, modifiée à l’époque pour transporter des barriques.

Joël Dumas, du château Bois Dumas, à bord de sa Citroën B12 de 1925 © JPS

Elle fait partie du patrimoine car elle portait les barriques vers les gabarres qui partaient entre les 2 guerres à Bordeaux et puis elle revenait avec les premiers produits de traitement, car on ne faisait pas de voyage à vide. C’est un modèle unique qui est très regardé… et qui a joué dans pas mal de films. Elle est vraiment dans son jus. Joël Dumas

Ces paysages, faits de vigne, de bois, de coteaux, de plaine et de plateau, ont été  façonnés depuis l’époque romaine jusqu’aux XVIII et XIXe siècles avec la construction de châteaux, avec également une activité viticole intense dès le Moyen-Age. Il faut dire que Saint-Emilion était sur la route de Saint-Jacques de Compostelle d’où ses nombreuses églises…monastères et hospices construits à partir du XIe siècle. Eh bien, ces paysages sont parvenus intacts jusqu’à nos jours. Jean-François Galhaud, le Président du Conseil des Vins souligne le rôle primordial de l’homme dans cette inscription.

C’est ce savoir-faire, cette transmission, l’histoire de la Jurade, c’est mille d’histoire, voire 2000 ans d’histoire qui remonte aux Romains », Jean-François Galhaud Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion.

Chaque jour, des centaines de visiteurs, plus d’un million à l’année, viennent admirer le patrimoine de cette Cité Médiévale. Ils sont subjugués par l’histoire du moine Emilion, conté par les guides de l’Office de Tourisme, et une légende de fertilité qui perdure au fond de la grotte. « C’est absolument magnifique, c’est pittoresque, c’est mignon, même s’il pleut… » commente Calsy Jonhson du Minnesota aux Usa « C’est merveilleux, je suis très contente d’être ici, je ne m’imaginais pas que c’étais aussi beau », renchérit Marisa Verdes de Malaga en Espagne.

Entre la collégiale, son cloître, et l’église monolithe, Saint-Emilion regorge de monuments chrétiens séculires car la Cité était sur la route de pélerinage pour Saint-Jacques de Compostelle.

« Nos catacombes datent du 8e siècle, c’était un espace funéraire destiné à enterrer l’élite de la population de Saint-Emilion, les moines, les nobles et les nouveaux-nés considérés purs » explique Alexis de l’Office de Tourisme.

L’histoire de Saint-Emilion et de son vignoble a été particulièrement marqué par la Jurade de Saint-Emilion comme l’explique son Premier Jurat Hubert de Boüard :

La Jurade a commencé en 1199 en pleine occupation anglaise et le roi Jean Sans Terre a signé avec les Jurats une charte à Falaise leur octroyant un certain nombre de droits…Ce sont ces Jurats qui vont administrer Saint-Emilion et qui vont aider à façonner ces paysages, ce bâti, cette organisation merveilleuse  jusqu’à la révolution française… » Hubert de Boüard Premier Jurat.

Une famille de touristes indiens en haut de la Tour du Roy © JPS

Et en haut de la Tour du Roy, quoi de plus étonnant que de croiser des Indiens de Bombay : « On a aimé déguster le vin et ces macarons, et le site est absolument fun, et je vais dire tout le monde de venir ici » et Dieu sait que si toute l’Inde vient visiter cela risque de doubler le nombre de touristes à Saint-Emilion !

DEMANDEZ LE PROGRAMME : DES 28, 29 ET 30 JUIN

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Boris Chague et Véronique Lamartinière:

Jean-Pierre Rousseau devient Grand Chancelier de l’Académie du Vin de Bordeaux

On le connaît comme un grand professionnel du négoce à Bordeaux, à la tête de la Maison Diva sur les quais de Bacalan. Jean-Pierre Rousseau vient d’être élu Grand Chancelier de l’Académie du Vin cet après-midi à Bordeaux.

Jean-Pierre Rousseau, dans ses bureaux de la Maison Diva en mars 2014 © JPS

Une petite indiscrétion dans le monde du vin. Jean-Pierre Rousseau devient Grand Chancelier en remplacement de Nicolas Nicolas de Bailliencourt dit Courcol, au terme de son mandat après 12 années de bons et loyaux services. L’assemblée générale l’a élu cet après-midi dans les locaux du CIVB. 

Jean-Pierre Rousseau, trésorier de l’Académie du Vin de Bordeaux depuis 2012 et Académicien depuis 2018, a été élu Grand Chancelier pour un mandat de 3 ans. Une première pour l’Académie qui depuis sa création a toujours été présidée par un propriétaire. Le nouveau conseil d’administration a accueilli deux nouvelles recrues féminines, qui vont aussi apporter du dynamisme : Pauline Bich Chandon-Moët, propriétaire du Château de Ferrand et Gwendeline Lucas, Directrice générale des Vignobles Fayat.

Frédérique Dutheillet de Lamothe, directrice des Crus Bourgeois rejoint également l’Académie du Vin en tant que directrice de la communication.

L’Académie du Vin de Bordeaux a été créée en 1948, son but est de promouvoir l’art de vivre autour des grands crus de Bordeaux. Elle décerne depuis 2003 le Prix Littéraire Montaigne, de concert avec la Mairie de Bordeaux co-organisatrice. On avait appris récemment que l’écrivain et académicien Xavier Darcos était devenu le nouveau président du jury du Prix Montaigne.

22 Juin

Ronan Kervarrec – Christian Le Squer : une salve de saveurs bretonnes dans les cuisines de Plaisance

Deux grands chefs étoilés pour une seule cuisine. C’est l’exploit à quatre mains qu’ont offert hier soir aux convives de l’Hostellerie de Plaisance, Christian le Squer, le chef 3*** du Geoges V à Paris et Ronan Kervarrec le chef 2** de Plaisance. Une imagination au service du goût, avec des embruns bretons.

Christian Le Squer, le chef du Georges V, et Ronan Kervarrec, le chef de l’Hostellerie de Plaisance © JPS

Entre Kervarrec et Le Squer, le premier point commun, c’est la mer. « Christian est originaire du même village que moi, Etel (dans le Morbihan), et quand il était jeune, il a travaillé pour se faire des sous chez mon père (qui tenait une auberge). Pour la petite histoire, Christian le Squer, au départ, voulait devenir marin…

Il avait embarqué sur un chalutier avec son oncle durant 15 jours, et c’est sur ce bateau que son destin a basculé, car un marin l’a initié à la cuisine, et c’est ainsi qu’il va y prendre goût, passer par le lycée hôtelier de Vannes, et devenir l’un des plus grands chefs cuisiniers de France. « Oui, j’ai été marin, mais finalement, ce que j’ai beaucoup aimé durant toutes ces années, c’est le côté social, j’aime faire plaisir et au delà de tout cela, c’est la gourmandise, je suis un homme hyper gourmand… », précise le chef du Cinq.

La créativité au service du goût Le Squer-Kervarrec © JPS

Entre Ronan et Christian, le second point de rencontre, c’est l’imagination au service des produits des terroirs… « on ne lâche rien, je fais constamment évoluer, améliorer mon menu souvenir (de mon enfance), ce qui m’importe c’est faire plaisir à mes convives et raconter mon histoire », commente Ronan Kervarrec, qui par deux fois a décroché 2** au Guide Michelin pour la Table de Plaisance. « J’aime créer, donner du mouvement, jouer sur les bases pour les porter dans la modernité… » renchérit Christian Le Squer, qui a décroché en 2002 3*** au Guide Michelin au Pavillon Ledoyen (en bas des Champs-Elysées), il a réitéré en 2016 l’exploit au Cinq, restaurant du Four Seasons Georges V.

Avec 3 et 2 étoiles sur leur veste blanche, ces généraux de la cuisine française à la tête de leur brigade ne pouvaient débarquer qu’avec de savants plans, alternant terre et mer : comme cette « galette de pomme de terre au blé noir à l’andouille de Guéméné » hérité de sa grand-mère Maria pour Kervarrec, à l »‘Huître du Ban d’Arguant granitée à l’échalotte » pour Le Squer qui rebondissait sur ce « foie gras en galets poché dans un bouillon iodé » (ci-dessus), tandis que suivait le « turbot à la plancha avec sa macération de cresson/nashi »…

Ronan Kervarrec 2** et Christian Le Squer 3*** © JPS

« Le palais d’aujourd’hui a beaucoup changé, pour tenir un palace, on doit séduire le palais, voilà ma manière de travailler. A Paris, vous vivez avec les saisons, je dois être capable de travailler en toute saison, avec bien sûr mon ADN de Breton, j’ai ce côté iodé très fort, pour donner de l’émotion dans les assiettes, » explique Christian Le Squer.

Les deux chefs avec Chantal Perse la propriétaire avec sa famille depuis 2000 de l’Hostellerie de Plaisance

On retrouve cette philosophie dans les cuisines de Ronan Kervarrec. La famille Perse, propriétaire de Plaisance et de château Pavie, 1er cru classé A de Saint-Emilion, ne s’est pas trompée en allant dénicher le chef qui avait déjà décroché 2** à la Chèvre d’Or à Eze-Village dans le Sud de la France. Celui-ci a aussitôt gagné 2** en arrivant en 2016 à Saint-Emilion. « Ronan, je pense, fait partie de ces cuisiniers qui travaillent beaucoup, son professionnalisme me séduit, il fait partie de ces cuisiniers taiseux qui donne de l’excellence tous les jours dans les saveurs. Il arrive à imposer son style, il a une cuisine gourmande, savoureuse et il redessine un artisanat gastronomique à Saint-Emilion, » complète Christian Le Squer qui pense qu’une étoile supplémentaire aurait peut-être été oubliée à sa veste.

Les deux grands chefs entourées de jeunes cuisiniers et aussi de futurs talents de la gastronomie © JPS

En tout cas, ces deux grands chefs auront réussi emmener très très loin leurs convives dans cette embarcation gastronomique bretonne et cette ode aux saveurs, le tout accordé avec les vins de Monbousquet en blanc, Clos Lunelles et Pavie en rouge. Et le chef Kervarrec de dépeindre  son ami Christian Le Squer, venu spécialement de Paris avec son second Sébastien Martinez, avec lequel ce menu a été travaillé durant 2 mois : « Christian est un chef fantastique, il a fait des selfies avec tous mes équipiers qui voulaient avoir un souvenir. Cela va les marquer dans leur carrière ». Un moment inoubliable, un festival du goût joué par des Bretons en terre de Saint-Emilion.

21 Juin

Damien Landouar : nouveau président du Conseil des Vins de Fronsac

Damien Landouar a été élu président du Conseil des Vins de Fronsac lors du dernier conseil d’administration du 12 juin, il succède à Philippe Hermouet.

© Damien Landouar – Château Gaby

« Je suis très heureux d’avoir été élu à la Présidence du Conseil des Vins de Fronsac et de succéder à Philippe Hermouet que je remercie pour tout le travail accompli durant son mandat ».

« Présent  depuis 22 ans au Château Gaby, les vignobles de Fronsac et Canon Fronsac me tiennent à coeur ! Ce sera un réel plaisir pour moi de défendre la qualité des vins de Fronsac et Canon Fronsac. J’espère que, dans les années à venir, un maximum de viticulteurs (trices) se joindront à l’effort collectif pour redonner aux vignobles de Fronsac la renommée qu’ils méritent. Très bonne récolte 2019 à tous ! »

Prochaine action du Conseil des Vins de Fronsac : une dégustation de ses millésimes 2015, 2016 et 2017 (voire de plus anciens), le 11 septembre prochain de 17h à 21h, avec des professionnels du négoce, mais aussi des courtiers, cavistes, restaurateurs, bloggeurs et des journalistes à bord du Sicambre à Bordeaux.

Lire ou relire :

Focus sur Fronsac, l’un des grands terroirs de Bordeaux

19 Juin

Nouvel épisode de grêle dans le Bordelais : quelques dégâts, notamment au château l’Escart

Bordeaux est passé pas loin d’un nouveau désastre à cause des orages d’hier soir. Rien de méchant dans l’ensemble, mais certains épi-phénomènes de grêle ont bien impacté des propriétés qui avaient déjà gelé au printemps comme le château l’Escart à Saint-Loubes en Gironde.

Gérard Laurent a constaté ce matin les dégats dans son vignoble, de nombreuses grains de raisin à tere ou fendus © JPS

Vigneron en biodynamie, Gérard Laurent vient constater les terribles dégâts de l’orage de grêle qui s’est abattu juste avant minuit au château l’Escart, 36 hectares à Saint-Loubes. « Une grappe comme ça, cela porte entre 130 et 170 graines, et là il doit en rester une trentaine quoi… »me précise Gérard Laurent.

Là, c’est encore un méchant coup du sort… Le feuillage est complètement haché et surtout il y a énormément d’impacts de grêle sur les grappes en formation, à première vue on a perdu 50% des graines en développement et sur les 50% qui restent, il y en a un grand nombre qui sont impactés, qui ne vont pas se développer et sécher en l’état, » Gérard Laurent vigneron au château l’Escart.

On peut remarquer le changement de couleur des baies touchées 10 h après l’impact, elles finissent par brunir © JPS

De nombreuses feuilles sont hachées, des grains ou baies de raisin en formation à terre, quand ils ne sont pas éclatés (et déjà brunis) par des grêlons de 1 à 2 centimètres de diamètre…

C’est une nouvelle épreuve pour Gérard Laurent, qui en 25 ans n’a jamais connu autant d’événements climatiques : la grêle cette nuit et trois jours de gel les 13 avril et 5 et 6 mai derniers. D’habitude, il produit 150 000 à 180 000 bouteilles en en Bordeaux Sup et Cadillac Côtes de Bordeaux, mais là sa récolte semble pas mal compromise cette année.

On a vécu déjà deux période de gel, avec plus ou moins d’intensité mais quand même assez fortes, on estimait avoir perdu 50% du potentiel de récolte, là c’est le coup de massue sur ce qui était reparti et même bien reparti, là je suis un peu abasourdi, effondré, à minuit vu l’intensité de l’orage et de la grêle qui tombait, je craignais le pire et le pire est bien là. »

Gérard Laurent va essayer de cicatriser sa vigne cet après-midi, avec son savoir faire de biodynamiste, avec de la teinture d’arnica et une décoction de plantes, mais cela ne ramènera pas un feuillage haché, tombé, très important pour la photosynthèse et les grains disparus.

Gérard Laurent était assuré, malgré tout l’assurance est calculée sur la production des 5 dernières années, avec dedans 2 énormes événements climatiques. Son château avait en effet subi l’énorme épisode de gel en 2017.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sylvie Tuscq-Mounet au château l’Escart :

LES REACTIONS DES RESPONSABLES DE SYNDICATS VITICOLES, DE L’INTERPROFESSION ET D’AUTRES VITICULTEURS

Le Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, Hervé Grandeau témoigne ce matin pour Côté Châteaux : « il n’y a pas l’air d’y avoir de gros dégâts… J’ai eu peur à 11h30, à titre perso, j’ai pris à Yvrac, le feuillage et quelques grappes touchées, mais c’est un épi-phénomène. J’ai eu une dizaine de professionnels avant 8h, il y a eu de petits couloirs de grêle mais pas de désastre pour Bordeaux.

Christophe Chateau du CIVB : « on a fait le tour, visiblement pas de dégâts, de l’eau et un peu de grêle mélangé à l’eau, heureusement on est passé à côté. En fait c’est arrivé par l’ouest par Arcachon, puis c’est remonté vers le nord de la Gironde. »

Impacts de la grêle sur les grains à Néac en Gironde © Carine Delacroix

En Pessac-Léognan où le syndicat avait une réunion technique ce matin, Philibert Perrin son président commente : « non, non, pas de dégâts en Pessac-Léognan, ça a tonné, quelques goûtes, peut-être plus dans le Médoc… »

Dans le Blayais, « pas de retour d’impacts de grêle » ce matin commente Franck Jullion, le président du syndicat Blaye Côtes de Bordeaux, pas de retours inquiétant du côté de Bourg selon Didier Gontier.

Nicolas Lesaint, responsable technique du château de Reignac à Saint-Loubes reconnaît avoir aussi été « touché sur 1,5 hectares à 50%, on a eu 20 millimètres de pluie, mais c’est passé à ras… » De même pour le château Vincent : « nous aussi impactés sur Saint-Loubès »

L’ODG Médoc Haut-Médoc et Listrac, en la personne d’Hélène Larrieu sa directrice : « il y a eu de la pluie et grêle mêlée mais on a eu très peu de retours des propriétés, il n’y a pas eu de dégâts significatifs sur notre secteur de Blanquefort à Virsac. »

17 Juin

Cussac-Fort-Médoc : 50 volontaires ont participé à la « campagne glyphosate » avec des prélèvements d’urine

Entre 6h et 8h ce matin, ce sont 50 volontaires qui sont venus, avant leur travail, à la salle polyvalente de Cussac-Fort-Médoc, pour ce prélèvement d’urine. Tous veulent savoir s’il y a des traces de glyphosate dans leur corps, pour intenter des action en justice, en fonction bien sûr des résultats.

Ils sont salariés agricoles, riverains des vignes, militants anti-pesticides ou tout simplement des habitants du Médoc…Même s’ils n’ont pas forcément peur, ils sont préoccupés et veulent savoir s’ils ont du glyphosate dans leur organisme:  « c’est quand même pas un produit cool, donc c’est bien de savoir si on a été exposé et si on stocke… » « C’est cancérigène, mutagène et neurotoxique, donc c’est quand même bien de savoir si moi j’ai été impacté… » commentent deux des participants.

Tout se fait sous le contrôle des deux huissiers de justice dont Christophe Peychez, huissier à Castelnau et Mérignac :« je suis là pour certifier le bon déroulement des opérations et pour expédier après, les prélèvements sous scellés à un laboratoire indépendant. »

A droite, le maire Dominique Fedieu, lui même viticulteur, en bio © JPS

Parmi eux, le maire Dominique Fedieu, également viticulteur en bio, qui a prêté pour l’occasion la salle polyvalente: « Très longtemps, il y a eu un discours positif par les vendeurs, et puis on s’est rendu compte que cette molécule pouvait poser des problèmes, et notamment par rapport à l’apparition de maladies et de certains cancers… Donc, ça me touche de voir à quel point on peut être contaminé et les uns et les autres et c’est une question de santé publique. »

Les participants paient une légère contribution (pour payer les analyses et après le dépôt de plainte (un avocat et les frais de justice) et remplissent un questionnaire sur leur lieu d’habitation et leur mode de vie, à rapprocher des résultats des analyses qui seront connus d’ici un mois.

Certes le glyphosate n’est pas d’utilisation exclusivement viticole, mais il est aussi utilisé dans la viticulture, il est encore utilisé, et donc c’est très intéressant de pouvoir avoir un aperçu de l’exposition de la contamination de ces gens qui habitent le Médoc et qui pour certains sont travailleurs des vignes » Marie-Lys Bibeyran Info Médoc Pesticides

En fonction des résultats, des plaintes seront déposées devant le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux. Arrivée vers 7h, Marion Ricaud nous confie « en fait je m’implique déjà dans le Mouvement des Coquelicots, et j’ai trouvé très concret le fait de porter plainte en fait. Dès fois on perd un peu de courage, dans la mobilisation, parce que notre action était simplement symbolique, mais là elle est concrête parce qu’on va porter plainte. »

Jacky Berrahil de la Campagne Glyphosate 33 © JPS

Ce sont des plaintes qui visent tous les responsables en poste, des fabricants jusqu’à ceux qui l’ont autorisé, de la commission européenne et tous les organismes, pour atteinte à l’environnement, tromperie aggravée et mise en danger de la vie d’autrui », Jacky Berrahil trésorier de Campagne Glyphosate 33.

Cinq opérations de ce type sont menées en Gironde à Cussac ce jour, mais aussi à Libourne, La Teste, Langon et le 28 juin au Haillan. Les dépôts de plainte ne devraient intervenir qu’en septembre ou octobre.

Invité ce soir du 19 /20 sur France 3 Aquitaine, le médecin Franck Dubourdieu, auteur de plusieurs ouvrages sur le vin, et membre de l’association Alerte Médecins sur les Pesticides, a réagi sur cette démarche et prise de conscience : « oui, c’est important, cela démontre la pollution générale qu’il y a dans l’air et dans les aliments. Et de souligner « la dangerosité du glyphosate connue depuis longtemps » avec « des additifs tenus secrets par les firmes, il y a un effet génotoxique sur plusieurs générations ». Quant aux solutions abordées, il y a par exemple la conversion en agriculture bio « il faudrait que les institutions aident à passer le pas. »

Affaire à suivre…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, et Olivier Pallas :

16 Juin

Orages de grêle : de gros dégâts en Apremont et dans la Drôme

De violents orages, dans les départements placés en vigilance orange de la région Auvergne-Rhône-Alpes et en Suisse, ont fait un mort samedi en Haute-Savoie, et une autre plaisancière décédée sur le lac Léman en Suisse. De très gros dégâts sont enregistrés également dans la Drôme. Les dégâts dans le vignoble d’Apremont sont très importants.

La grêle à Romans-sur-Isère samedi 15 juin 2019 / © France 3 Rhône Alpes

DEUX TOURISTES DECEDES EN HAUTE-SAVOIE ET EN SUISSE

L’alerte a été levée en fin de journée de ce samedi après que la pluie, la grêle et le vent eurent balayé la région Auvergne-Rhône-Alpes dans l’après-midi.

Une touriste allemande de 51 ans est décédée dans un camping à Tanninges (Haute-Savoie), écrasée par un arbre tombé sur son camping-car vers 17H00. Par ailleurs, une autre touriste s’est noyée samedi dans le lac Léman, au large de Genève, quand le bateau de plaisance sur lequel elle naviguait a coulé lors d’un violent orage.

A Romans-sur-Isère (Drôme), la grêle n’est tombée qu’un quart d’heure mais l’épisode a été « d’une violence inouïe, accompagné de vents très forts tourbillonnants », a souligné la mairie dans un communiqué. Des rues de la ville se sont transformées en torrents durant l’épisode.

Les grêlons, « de la taille de balles de tennis », (de 5 à 7 centimètres de diamètre) ont causé « des dégâts extrêmement importants sur des bâtiments privés et publics sur toute la ville, ainsi que sur le réseau électrique », selon la même source. Le plan communal de sauvegarde a été déclenché et la préfecture a ouvert une cellule de crise. La maire, Marie-Hélène Thoraval, demandera dimanche la reconnaissance d’un état de catastrophe naturelle.

Les pompiers sont intervenus à près de 380 reprises dans le département, dont plus de 200 rien qu’à Romans. Une dizaine de personnes ont été légèrement blessées par les grêlons ou des éclats de verre brisé, selon la préfecture. Quatre écoles ont été endommagées – dont deux resteront fermées lundi – et les urgences de l’hôpital ont été évacuées temporairement.

La commune voisine de Bourg-de-Péage a également été touchée. Les dégâts sont en cours d’évaluation dans le secteur, notamment dans les vergers et les vignes. « Certains avaient des filets anti-grêle qui ont tenu, d’autres pas », a relevé une porte-parole de la préfecture.

Toute ma solidarité avec les agriculteurs et les drômois touchés par cette violente tornade de grêle. Je serai sur place pour constater de visu« , Didier Guillaume ministre de l’Agriculture .

Jusqu’à neuf départements avaient été mis en alerte dans la région par Météo-France: l’Ain, l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, la Loire, la Haute-Loire, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie. « Cet épisode orageux s’est avéré très actif avec de fortes chutes de grêle, de fortes rafales de vent ayant atteint ou dépassé assez fréquemment les 100 km/h dans les départements de la Loire, de l’Isère, de la Haute-Savoie », souligne le service de prévision météo.

Une rafale a notamment atteint 111 km/h à Voiron (Isère) et il est tombé plus de 120 litres d’eau au mètre carré en deux heures dans certains secteurs de l’Ardèche, 25 litres en moins d’une demi-heure près de Saint-Étienne. Ces précipitations ont perturbé la circulation sur les autoroutes A72 et A47 ainsi que sur la route nationale 88 dans l’agglomération stéphanoise. La circulation des trains régionaux a été interrompue entre Chambéry et Grenoble et vers les vallées savoyardes. Un gymnase doit accueillir les passagers qui ne pourront pas atteindre leur destination samedi soir.

Dans plusieurs départements, les pompiers sont intervenus à des centaines de reprises pour des locaux inondés, des habitations endommagées ou des routes coupées par la montée des eaux ou des chutes d’arbres.

Dans la Loire, deux personnes ont dû être évacuées de leur voiture bloquée par la montée des eaux, selon les secours. Une maison a été évacuée dans un village de l’Ardèche, au nord de Privas.

Le vignoble d’Apremont, en Savoie, a été en grande partie dévasté par les orages de samedi © Maxime Quemener France 3 Alpes

LE VIGNOBLE D’APREMONT TOUCHE

Pour ce qui est de la vigne, un  orage très violent s’est  abattu dans le secteur d’Apremont et du Granier en Savoie.  « Des trames de grêle ont impacté tout le vignoble sur le Granier« , a expliqué à France Bleu Savoie Yannick Uchet qui est lui-même viticulteur et président des vins d’Apremont. Le secteur le plus touché par les dégâts est celui de Saint-Baldoph et Saint-Jeoire-Prieuré. « On a l’impression qu’on est en hiver dans les vignes. La récolte 2019 va être nulle et celle de 2020 est très compromise car les bois sont touché » a-t-il confié à mes confrères de France Bleu Savoie.

Avec AFP, France 3 Alpes et France Bleu Savoie.