Plus de 2000 personnes ont rempli la vaste pelouse, en contrebas du château de la Rivière, pour ce deuxième soir du festival Confluents d’Arts, où Thomas Dutronc a donné tout son art. Avec de belles sonorités jazz manouche, mais pas que, des balades, et chansons d’amour…Remember « j’aime les filles… »
Y a pas à dire dans Dutronc, y que du bon. Le père Jacques a bercé ma jeunesse et a fait se rencontrer de nombreux couples, le fils a, comme qui dirait, de qui tenir. La voix, cette espèce de timidité sympathique, un brin d’humour et bien sûr un amour pour la guitare. Et il y a cette ressemblance tellement frappante avec Jacques, qu’elle serait presque bluffante.
C’est donc à 22 heures que Thomas Dutronc est monté sur ce qui est en passe de devenir une grande scène des festivals d’été en Gironde, après avoir reçu l’an dernier Goran Bregovic et en 2017 pour la 1ère de Confluent d’Arts, Yuri Buenaventura. Il a succédé à la jeune Naya, originaire de Libourne, qui a réussi à conquérir le public, avec son album pop électro rock Ruby.
Un Thomas Dutronc entouré de fabuleux musiciens, ses esprits manouches, comme il les appelle, des doigts de fée de la gratte, et aussi du violon.Il a reçu, comme Naya, des mains des organisateurs Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière, et du maire de la Rivière, Dominique Beyly, une douelle en souvenir avec son nom, le nom de l’artiste engagée sur la scène Confluent d’Arts 2019.
L’occasion pour Thomas Dutronc de me confier son goût pour les vins fins, « j’aime les Bordeaux, en particulier Pessac-Léognan et bien sûr les vins d’ici » (la Rivière entre autre), et d’ajouter :
J’aime que les vins soient rond, sur le fruit, pas trop tanniques, » Thomas Dutronc.
« C’était une rencontre magnifique », me confie Xavier Buffo.« En arrivant ici, il a été extrêmement surpris, lui et ses musiciens, alors qu’il parcourt la France entière et même au delà… »
Il est tombé sous le charme, il m’a dit j’ai fait de nombreuses scènes, des palaces, mais un lieu comme celui-là, je n’ai jamais vu ça », Xavier Buffo.
« En prime, il adore le vin, on a passé une bonne partie de l’après-midi ensemble, c’est une belle rencontre, des échanges vrais, moi je suis comblé, c’était une super soirée, avec une belle première partie de Naya », continue Xavier Buffo, d’autant que les concerts de Confluent d’Arts sont passé à travers les gouttes et les orages qui ont éclaté un peu plus tard où des trombes d’eau sont tombées en Gironde, avec quelques dégâts très localisés, à cause de la grêle. « Nous on a eu un alignement de planètes, et avec Dominique, le maire, et tous les bénévoles, on est assez rodé…On a reçu ce matin énormément de félicitations. »
Un festival qui a en tout cas emballé ces 4 nouveaux festivaliers, Thomas (Libourne), Cécile (Eysines), Karine et David (le Bouscat), pour qui c’était leur première participation : « Le concept est super, c’est ce que l’on recherche, des food trucks, des buvettes et le concert », Thomas.
Côté châteaux, Jean-Luc Zell et Olivier Pascaud.
En ami et voisin de Libourne, Jean-Luc Zell, directeur du château d’Agassac, à Ludon: « je suis ravi de voir des événements comme cela, ça draine du monde, le tourisme c’est une affaire de territoire et tout ce qui sert le tourisme profite à tous sur le territoire de la Gironde. » Voila donc une 3e édition en passe d’être totalement réussie et qui se poursuit encore aujourd’hui et ce soir. Bravo aux organisateurs et au château de la Rivière.
Et bravo à Thomas Dutronc, car pas besoin de demander « esprit es-tu là », oui les Esprits Manouches étaient bien là.
« On n’a pas tous les jours 20 ans, ça n’arrive qu’une fois seulement… » Pour Saint-Emilion, cela a été une grande fête du vin, du jazz et du patrimoine, qu’a suivie l’équipe de Côté Châteaux Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot. Un numéro spécial de 20 minutes, car 20 ans, à voir sur NOA à partir du lundi 8 juillet à 20h15.
Qui dit Juridiction, dit Jurade. C’est au beau milieu des Jurats de Saint-Emilion que commence ce numéro 8 de Côté Châteaux, car chaque soir des 28, 29 et 30 juin avait lieu un défilé des Jurats dans les rues en pente de la Cité médiévale. En coeur, les Jurats prêtaient ce serment, avant le défilé :
Demeurez-vous les gardiens d’une grande tradition ? Oui, nous le voulons… Autorisez-vous ces barriques à traverser la Cité pour que leur soit apposée la marque à feu ? Oui, nous le voulons… »
Et c’est tout naturellement qu’Alain Naulet, Jurat,figure comme le premier invité de l’émission, pour nous décrire cette tradition séculière : « cette fête est très, très importante, cette Jurade a été créée en 1199 par le roi d’Angleterre Jean Sans Terre. Elle a manifesté depuis ce temps-là un intérêt tout particulier aux vins de Saint-Emilion, à la Cité. Depuis on a eu le classement, aujourd’hui reconnu par des organismes officiels, mais déjà c’était à l’époque les prémices d’avoir du bon vin à Saint-Emilion ».
Les Jurats défilent traditionnellement deux fois dans l’année, le 3e dimanche de juin et le 3e dimanche de septembre. « Ce sont des chapitres importants, on a toujours une quinzaine de pays représentés, et une cinquantaine d’intronisations. C’est très solennel et les gens sont ravis » d’être intronisés.
Chaque soir de cette fête des 20 ans était reconstituée la cérémonie de la marque à feu du vinettier. « A l’époque, les Jurats se réunissaient, ils avaient une marque à placer sur les barriques ».
Les vins étaient dégustés et s’ils étaient reconnus bons, marchands, on apposait sur la barrique la marque à feu, le sceau de la Jurade, cette marque disait que les vins pouvaient être consommés, commercialisés », Alain Naulet Jurat
Et tout ce qui n’était pas accepté à ce moment-là devait être mis au feu, détruit.
Pour bien comprendre ce qui est rentré dans cette inscription au patrimoine mondial de l’humanité, un reportage réalisé avec Jean-Michel Litvine, vous immerge dans le St Emilion, cité millénaire.
Nous retrouvons ensuite Franck Binard, directeur du Conseil des Vins et co-organisateur des festivités qui revient sur ce qui a motivé cette inscription, actée le 5 décembre 1999 : « 2000 ans d’histoire, ce sont les paysages culturels qui ont été reconnus comme devant être protégés et une partie majeure de l’homme et de l’Humanité ».
Saint-Emilion à l’Unesco : « ce sont les vallées, les terrasses, les coteaux, la plateau, mais aussi les arbres, le patrimoine bâti, aussi les petites maisons de bordier, un patrimoine séculier ainsi que 200 kilomètres de carrières qui sont protégés« , Franck Binard.
Franck Binard revient également sur les 3 projets qui ont été mis en oeuvre tout au long de cette année pour célébrer les 20 ans : « la transmission aux générations,c’est un pilier pour sensibiliser les enfants avec l’environnement visuel magique qui est le leur au quotidien, à l’environnement et à la biodiversité. Il y a aussi « la plantation de 20000 arbres car c’est un paysage culturel fort de centaines d’espèces arborées »…
20 ans, ce sont 20 sites où des tables de lecture ont été disposées partout dans la Cité et autres villages pour « donner des éléments de comparaison au visiteur sur ce qu’il est en train d’observer avec des photos historiques et du texte. C’est un parcours initiatique pour rentrer dans cette histoire. »
Ce magazine vous offre aussi de rencontrer un personnage de Saint-Emilion le Comte Stephan von Neipperg, qui a réussi à élever au rang de 1er cru classé B de Saint-Emilion, deux de ses châteaux… « Jean-Pierre, ravi de vous recevoir au château Canon la Gaffelière » « Cela fait 35 ans que j’ai repris Canon la Gaffelière en 1984, et c’est là où a commencé le fondement de nos vignobles Comtes von Neipperg.
Je viens d’une famille de vignerons, de l’autre côté du Rhin, depuis 8 siècles, je suis la 37e générations de viticulteurs mais la 1ère émigrée ici », Comte Stephan von Neipperg.
En faisant le tour de son chai à barriques, on se rend compte que ce 2018 qualifié de « génial »a été sauvé des eaux…« avec ce temps affreux, jusqu’en juillet, les Bordelais ses souviennent, on était au bord de la crise de nerfs,car il n’a pas arrêté de pleuvoir, et aussi avec ce mildiou. » Et de déguster à la barrique:
Ce que l’on recherche dans les grands vins, une vivacité, une buvabilité, ça doit être soyeux, et qu’il y ait de la structure, de la puissance, c’est un vin qui doit avoir une capacité à aller dans le temps, » Comte Stephan von Neipperg.
Et de sillonner avec Mr le Comte les terroirs de Saint-Emilion : il en a recensé 4 au minimum, dont ce fameux terroir calcaire, sur le plateau à la Mondotte, l’autre château classé en 2012 (1er cru classé B): « ici on a des vignes de 80 à 90 ans, aujourd’hui on travaille avec nos sélections »,La Mondotte comme Canon la Gaffelière est en bio: « je veux revenir à quelque chose d’humain, d’artisanal et de vivant. »
Un reportage tout en saveur avec une dégustation sous une tonnelle du château Canon Lagaffelière d’un millésime 2009 (tiens un autre anniversaire, 10 ans), en compagnie de la relève Ludovic qui a ce regard sur la réussite de son père « ce n’est pas du jour au lendemain qu’on transforme un vignoble en agriculture biologique; tout cela prend du temps, et la nature n’aime pas les grands chocs… » A l’époque, quand il s’est converti au bio, il était qualifié par certains de révolutionnaire, aujourd’hui il est ce que d’aucun qualifierait un visionnaire…
Comme Côté Châteaux est généreux, il va pousser pour vous les portes d’un 1er cru classé A et rencontrer Pierre Lurton, pdg de Cheval Blanc :« c’est un cru classé A depuis 1954, qui partageait la tête du classement avec Ausone, et puis nous avons vu arriver Angélus et Pavie en 2012. »
La caractéristique de Cheval Blanc, c’est le cabernet franc (60% dans l’assemblage et 40% de merlot). C’est la magie du terroir de a vallée de l’Isle que l’on partage avec nos illustres voisins Pétrus, l’Evangile, la Conseillante, Vieux Château Certand, Figeac et la Dominique » Pierre Lurton.
Et de commenter ce millésime 2012 : « on a cette juste maturité du cabernet franc qui donne ce côté mentholé avec des notes un peu de cassis, un peu de cabernet sauvignon, c’est le poivre dans la sauce, mais c’est surtout le cabernet franc qui fait Cheval Blanc. »
La suite de la visite se poursuit avec un badge, dans le fabuleux chai dessiné par Christian de Porzamparc : « ces cuves sont absolument incroyables, avec des formes sensuelles, mais techniquement répondant aux critères que l’on voulait : autant de cuves que de parcelles. Ce sont des cuves italiennes, d’une grande pureté de lignes, dans ce chai, les équipes s’y sentent très bien et il y a beaucoup de précision dans le travail », poursuit Pierre Lurton.
La visite se termine sur le toit végétalisé de ce chai en forme de double vague, avec cette terrasse qui donne une superbe vue sur Pomerol et les autres châteaux de Saint-Emilion. Et de commenter l’autorisation qui a été donnée de construire ce nouveau chai,livré en 2011, alors que l’inscription Unesco était intervenue 10 ans plus tôt: « les gens ont vu tout de suite une vision élégante de ce chai et il y a eu une grande ouverture d’esprit ». Ces nouvelles constructions ont continué à « donner à Saint-Emilion son rang de paysage unique et merveilleux. »
Ces 20 ans ont aussi été dignement fêtés avec la tenue concomitante du 8e Saint-Emilion Jazz Festival.En dernier invité d l’émission, Dominique Renard, son fondateur, revient sur les grandes heures du SEJF avec « Earth Wind & Fire, Chick Corea, Neil Rogers, Cécile Mc Lorin, cela va du jazz jusqu’à la soul là ce soir on a des concerts de funk, avec Oakland et Rix. On va aussi avoir Kid Créole and the Coconuts, il vont mettre le feu sur scène. »
Dominique Renard qui a passé une belle carrière dans le monde du vin confie que tout ce qui l’a guidé ces dernières années : »
C’est la passion de la musique et pour le village de Saint-Emilion que j’aime par dessus tout et qui a conservé son aspect médiéval. Le vin et la musique, cet assemblage me plaît beaucoup », Dominique Renard.
Et Côté Châteaux termine également sur le banquet inaugural des 20 ans en bord de Dordogne à Vignonet, un banquet champêtre avec musique d’autrefois, avant de faire un dernier saut dans la douve du Palais Cardinal pour faire partager au plus grand nombre ces moments exquis de célébration des 20 ans de l’inscription de la Juridiction de Saint-Emilion au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
A VOS TABLETTES :
Côté Châteaux n°8 à voir sur NOA la chaîne 100% Nouvelle-Aquitaine de France 3 (chaîne 339 sur Orange, 455 sur SFR, 337 sur Bouygues ou encore 326 sur Free, en en direct sur internet en tapant NOA):
L’épisode exceptionnel de canicule a fait de nombreux dégâts dans les vignes de l’Hérault et le Gard. Ces vignes ont été particulièrement touchées. Un phénomène plutôt rare mais qui est dû à l’intensité de la chaleur et du soleil.
Dans les vignobles autour de Montpellier, les vignes semblent avoir brûlé au soleil. Emilien Fournel, viticulteur à Sussargues, n’en revient toujours pas. 50% de sa production de vigne a été détruite.
C’est du jamais-vu. En principe au mois de juin les températures sont moins fortes. À cette période-là, les feuilles sont moins dures, et avec cette chaleur, elles n’ont pas réussi à résister », Emilien Fournel viticulteur à Sussargues.
À Saint-Génies-des-Mourgues, même constat dans cette vigne de Carignan, un cépage ancestral. Les raisins ont grillé ;une situation inédite pour Jérôme Despey, président de la chambre d’agriculture de l’Hérault et viticulteur depuis 30 ans.
Je me suis douté que la vigne allait être touchée par la canicule, sachant que l’on était en vigilance rouge, mais de là à êtrepar endroit comme brûlée au chalumeau… Normalement, le Carignan résiste. Ça fait mal aux tripes, parce qu’on est désarmé face à cette situation et ces évolutions climatiques qui doivent nous interpeller », Jérôme Despey.
Le préfet a été saisi par les organisations syndicales. Une réunion de crise aura lieu lundi 1er juillet pour évaluer les dégâts qui s’annoncent très importants pour le vignoble local. Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, qui sera en visite dans le Gard vendredi 5 juillet, notamment pour l’inauguration du Mas des agriculteurs, pourrait être interpellé sur cette question.
Avec Emma Derome et Sébastien Banus de France 3 Occitanie.
Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Languedoc Roussillon:
Durant ces 3 jours de festivités, Saint-Emilion propose de nombreuses animations comme le défilé de la Jurade et la tradition de la marque à feu du vinetier. Ces 20 ans, ce sont des moments forts un peu partout dans la Cité, une fête du vin mais aussi de la musique et dans les 8 communes de la Juridiction de Saint-Emilion.
A ne louper sous aucun prétexte le défilé chaque soir à 19h de la Jurade de Saint-Emilion depuis la place Bouqueyre jusqu’à l’Eglise Collégiale en passant par la rue Guadet.
Un cortège pour accompagner un attelage de boeufs tirant une charrette remplie de barriques.
Une reconstitution historique de ce qu’on appelait la marque à feu du vinetier car dès la fin du XIIe siècle, la Jurade jugeait déjà à l’époque la qualité du vin pour être commercialisé.
« En 1199, St Emilion a été érigé en commune par le roi d’Angleterre Jean Sans Terre, avec la fameuse charte de Falaise, qui a donné des pouvoirs très importants à la commune Saint-Emilion… » commente le maire, Bernard Lauret, aussi viticulteur et co-président de l’association Juriction de Saint-Emilion, Patrimoine Mondial de l’Humanité
Les Jurats à l’époque goûtaient les vins et si les vins n’étaient pas bons ils détruisaient les vins et si les vins étaient bons ils marquaient le tonneau avec la marque à feu et le sceau de la Jurade » Bernard Lauret Maire de Saint-Emilion.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Olivier Pallas (Intervenants Bernard Lauret maire de Saint-Emilion, Michel Morin, et Dominique Renard Fondateur du Saint-Emilion Jazz Festival)
Partout dans la Cité, des bandas comme la « Bande à Léo » de Léognan et des déambulations musicales, alors que les amateur de vin dégustaient avec modération bien sûr sur 6 espaces, bars à vins éphémères…
« C’est très sympathique, cela nous permet de déguster pas mal de châteaux, de pouvoir comparer les différentes appellations, »commentait Michel Morin.
Ce soir on va trouver Kid Créole and the Coconuts d’origine anglo-américaine qui va jouer dans les douves à 21H30, hier soir c’était très funky ce qui a permis de faire monter la température un peu plus », Dominique Renard fondateur du Saint-Emilion Jazz Festival.
Autre grand rendez-vous populaire, le feu d’artifice qui sera tiré demain soir après les concerts à 23h30 et qui illuminera la beauté de cette Cité Millénaire.
Regardez l’interview en direct dans le 12/13 de Bernard Lauret au micro de Jean-Pierre Stahl, réalisée avec Sébastien Delalot :
Ce sont 3 journées de fête qui se dessinent. 3 jours au coeur d’un patrimoine riche et classé patrimoine mondial de l’humanité au titre de ses paysages. Il va y avoir à la fois Saint-Emilion Fête le Vin, mais aussi le Saint-Emilion Jazz Festival avec de nombreux concerts gratuits, des défilés de la Jurade et des portes ouvertes dans 72 châteaux, un banquet au bord de l’eau, des ateliers pour enfants, expositions, et marchés producteurs, le tout sur les 8 communes de la Juridiction.
Les détenteurs du pass dégustation pourront découvrir la qualité et la diversité des vins de Saint-Emilion à travers 7 dégustations : 1 Lussac Saint-Emilion, 1 Puisseguin Saint-Emilion, 1 Saint-Emilion, 2 Saint-Emilion Grands Crus, 1 Saint-Emilion Grand Cru Classé et 1 cuvée spéciale20 ans offerte par l’Union de Producteurs de Saint-Emilion.
Il comprend également des tickets bonus : un macaron de Saint-Emilion, une bouteille d’eau, unmagazine Terre de Vins ainsi que des réductions dans des boutiques de la cité.
Prix : 17 € (disponible sur le site internet www.saintemilion-unesco.comet sur les billetteries lors de la manifestation).
Saint-Emilion Jazz Festival et animations musicales
Une scène sera installée au cœur des douves du Palais Cardinal et accueillera deux grands concerts gratuits programmés par le Saint-Emilion Jazz Festival, tous les soirs à 20h00. Au total, 25 concerts et animations musicales sont répartis sur les 3 journées. Vendredi : Oakland / R!X
Samedi : Brass Under Influence / Kid Creole and the Coconuts Dimanche : Lyne / Robyn Bennett Le reste de la cité vibrera aux sons d’animations musicales : déambulations, bandas, ambianceNew Orleans, bossa nova… il y en aura pour tous les goûts !
Animations et ateliers pour toute la famille
De la place médiévale et ses battles parents-enfants aux contes et ateliers (fouilles archéologiques, recyclage, découverte du monde des abeilles, tressage de vime…), toute lafamille pourra profiter des diverses activités prévues pour petits et grands.
Chaque soir, rendez-vous Place Bouqueyre pour un voyage dans le temps exceptionnel en compagnie des Jurats, de personnages en habits d’époque, de musiciens, de bœufs et d’un cheval pour le spectacle inédit de la « marque à feu du vinetier », en cortège autour de la cité !
Le dimanche soir, pour clore en beauté ces trois journées exceptionnelles, les Jurats en cortège défileront aux flambeaux du Parc Guadet jusqu’à la Tour du Roy où un spectacle pyrotechnique grandiose illuminera le ciel de Saint- Emilion (offert par la Mairie de Saint-Emilion).
Le projet « 20 ans, 20 sites »
Un parcours de 20 tables de lecture est installé à l’occasion des 20 ans pour mettre à l’honneurdes éléments exceptionnels du territoire, à Saint-Emilion et dans l’ensemble des communesinscrites. Ce parcours donnera aux visiteurs des éléments de lecture et de compréhension du paysage ou du patrimoine.
Portes Ouvertes des Châteaux
72 châteaux de la Juridiction ouvrent leurs portes pendant tout le week-end avec de nombreuses animations (food trucks, jeux pour enfants, visites et dégustations, etc).
Avec Conseil des Vins de Saint-Emilion
Horaires de la manifestation : Vendredi : 17h30 – minuit Samedi : 11h30 – minuit Dimanche : 11h30 – minuit
Coup de chapeau au chef argentin Mauro Calogreco qui vient d’être à nouveau encensé par le magazine britannique spécialisé Restaurant. Ce dernier a élu son restaurant français le Mirazur à Menton meilleur restaurant au monde 2019 lors d’une cérémonie à Singapour. Sa réaction ce matin sur France Bleu.
Cocorico a-t-on envie de crier ! Car ce chef c’est quelqu’un. Certes il est Argentin, mais comme il le dit lui-même « la France est ce pays qui m’a permis de m’exprimer. Il y a plusieurs chefs au monde qui viennent s’installer comme moi. Il y a une ouverture de la France, et la France s’ouvre à de nouvelles cuisines », explique Mauro Calogreco sur France Bleu.
Mauro Calogreco est le chef du Mirazur, un fameux restaurant de la Côte d’Azur. Il a réussi à décrocher en janvier dernier 3 étoiles au Guide Michelin pour son restaurant : « je suis venu en France pour sa cuisine et sa gastronomie, je suis tellement touché d’être arrivé au summum »,et hier il a été élu meilleur restaurant au monde, rien que cela…. C’est la première fois depuis la création de ce prix qu’un restaurant français gagne. « « Je voudrais vous remercier tous. Nous célébrons la France et ses valeurs, que nous partageons tous : ‘liberté, égalité, fraternité’« , a déclaré Maura Colagreco, après avoir décroché cette première place sur les 50 primé au monde.
2019 est une année extraordinaire pour nous, avec la 3e étoile et cette distinction. Loiseau, Passard, Ducasse sont mes mentors, ils m’ont beaucoup transmis et donné les bases qui se retrouvent quelque part dans ma cuisine, qui est méditerranéenne, avec des produits de la région, » Mauro Calogreco, chef du Mirazur
— The World's 50 Best (@TheWorlds50Best) 26 juin 2019
Interviewé ce matin sur l’antenne de France Bleu, le chef qui a été formé au lycée hôtelier de La Rochelle a confié également « ce titre surtout ouvre des portes, on peut véhiculer un message, on est demandé dans le monde entier… »
C’était une première. A réitérer. Les amateurs de grands voiliers ont non seulement pu admirer de formidables bateaux à quai durant ces 4 jours de Fête du Fleuve, les jeunes et moins ont trouvé une scène musicale sympathique aux Quinconces, et les 80 vignerons ont aussi pu faire découvrir leur savoir faire sur les quais, comme pour rappeler qu’à Bordeaux on ne fait pas que du rouge. Effet réussi avec 60 000 dégustations.
INTEGRATION REUSSIE POUR BORDEAUX FETE SES VINS BLANCS
Il y avait cette envie de faire une Fête des Vins Blancs qui émanait de producteurs qui croient en leur produit et qui souhaite mieux le faire connaître. Il y avait jusqu’ici une Fête du Fleuve qui alternait avec la Fête du Vin. Mais cette année, les producteurs et organisateurs se sont accordés pour jumeler la Fête du Fleuve et la Fête des Vins Blancs. Le succès est au rendez-vous et je vous prie de croire que les gens que j’ai pu rencontrer sur les quais étaient enthousiastes par cette initiative.
Ce sont ainsi 60.000 dégustations de blancs doux, secs ou crémants qui ont été réalisées sur les stands en bois, style cabanes (agencés par l‘agence Côte Ouest). Sur le pont, pour servir tous ces amateurs, et non « soifards », 80 vignerons et négociants, sur 2 rangées de stands. Tout s’est déroulé pour le mieux, dans une ambiance conviviale et festive digne des plus belles soirées de Bordeaux Fête le Vin.
A L’ABORDAGE DES DEUX PLUS GRANDS VOILIERS
Les visites de bateaux et balades nautiques ont fait un carton. Le Kruzenshtern et le Sedov auront ainsi accueilli plus de 9.000 visiteurs, tandis que les bateaux amarrés au Ponton d’Honneur, ont reçu plus de 7.000 visiteurs (car capacité d’accueil plus limitée).
DES CONCERTS GRATUITS SUR LES QUINCONCES
L’audace et la diversité ont emballé le public avec une programmation musicale variée et proposée gratuitement sur la place des Quinconces. Arthur H et l’Orchestre d’Harmonie de Bordeaux ont rassemblé 8.000 personnes, Carmina Burana, l’ONBA et les choristes de l’opération Tutti : 6.000 personnes, Odezenne : 11.000 personnes, Jérémy Frérot et Zazie (concert RTL 2) : 18.000 personnes, de même pour Arcadian et de Jain, dimanche soir, 18.000 personnes.
DES SPECTACLES PYROTECHNIQUES A LA HAUTEUR
25.000 personnes ont assisté jeudi au spectacle du Groupe F, tandis qu’ils étaient autour de 80.000 samedi sur les quais pour assister à ce show pyro dans le ciel de Bordeaux.
JEAN-JACQUES SAVIN EN GUEST STAR
Le loup solitaire de l’Atlantique, Jean-Jacques Savin, était de la Fête aussi durant ces quatre jours, avec son tonneau qui a fasciné bon nombre de passants. Cet habitant du Bassin qui a réalisé l’exploit de traverser l’Atlantique à bord de son tonneau a pu discuter avec gentillesse et répondre aux innombrables questions de jeunes ou moins jeunes sur son exploit.
Une belle fête au final…A quand la prochaine ? L’an prochain, avec un nouveau Bordeaux Fête le Vin, où il y aura sans doute aussi quelques voiliers….
Ce week-end on célèbre à Saint-Emilion les 20 ans du classement de la Juridiction au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Une grande fête du vin et du jazz en écho à cette reconnaissance internationale qui fait venir des touristes du monde entier.
Saint-Emilion, ses Paysages, son Histoire… le 5 décembre 1999, c’est tout cela qui a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco.Cette inscription recouvre 8 copmmunes de la Juridiction de Saint-Emilion(Saint-Emilion, Saint-Laurent des Combes, Saint-Christophe des Bardes, Saint Pey-d’Armens, Saint-Etienne de Lisse, Saint Sulpice de Faleyrens, Saint-Hippolyte et Vignonet) et 5000 hectares de vignes que nous fait découvrir ce vigneron Joël Dumas. Vigneron depuis 3 générations à Lussac, il aime faire découvrir avec ses voitures anciennes le vignoble, avec notamment sa vieille Citroën B12 de 1925, modifiée à l’époque pour transporter des barriques.
Elle fait partie du patrimoine car elle portait les barriques vers les gabarres qui partaient entre les 2 guerres à Bordeaux et puis elle revenait avec les premiers produits de traitement, car on ne faisait pas de voyage à vide. C’est un modèle unique qui est très regardé… et qui a joué dans pas mal de films. Elle est vraiment dans son jus. Joël Dumas
Ces paysages, faits de vigne, de bois, de coteaux, de plaine et de plateau, ont été façonnés depuis l’époque romaine jusqu’aux XVIII et XIXe siècles avec la construction de châteaux, avec également une activité viticole intense dès le Moyen-Age. Il faut dire que Saint-Emilion était sur la route de Saint-Jacques de Compostelle d’où ses nombreuses églises…monastères et hospices construits à partir du XIe siècle. Eh bien, ces paysages sont parvenus intacts jusqu’à nos jours. Jean-François Galhaud, le Président du Conseil des Vins souligne le rôle primordial de l’homme dans cette inscription.
C’est ce savoir-faire, cette transmission, l’histoire de la Jurade, c’est mille d’histoire, voire 2000 ans d’histoire qui remonte aux Romains », Jean-François Galhaud Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion.
Chaque jour, des centaines de visiteurs, plus d’un million à l’année, viennent admirer le patrimoine de cette Cité Médiévale. Ils sont subjugués par l’histoire du moine Emilion, conté par les guides de l’Office de Tourisme, et une légende de fertilité qui perdure au fond de la grotte. « C’est absolument magnifique, c’est pittoresque, c’est mignon, même s’il pleut… »commente Calsy Jonhson du Minnesota aux Usa « C’est merveilleux, je suis très contente d’être ici, je ne m’imaginais pas que c’étais aussi beau », renchérit Marisa Verdes de Malaga en Espagne.
Entre la collégiale, son cloître, et l’église monolithe, Saint-Emilion regorge de monuments chrétiens séculires car la Cité était sur la route de pélerinage pour Saint-Jacques de Compostelle.
« Nos catacombes datent du 8e siècle, c’était un espace funéraire destiné à enterrer l’élite de la population de Saint-Emilion, les moines, les nobles et les nouveaux-nés considérés purs » explique Alexis de l’Office de Tourisme.
L’histoire de Saint-Emilion et de son vignoble a été particulièrement marqué par la Jurade de Saint-Emilion comme l’explique son Premier Jurat Hubert de Boüard :
La Jurade a commencé en 1199 en pleine occupation anglaise et le roi Jean Sans Terre a signé avec les Jurats une charte à Falaise leur octroyant un certain nombre de droits…Ce sont ces Jurats qui vont administrer Saint-Emilion et qui vont aider à façonner ces paysages, ce bâti, cette organisation merveilleuse jusqu’à la révolution française… » Hubert de Boüard Premier Jurat.
Et en haut de la Tour du Roy, quoi de plus étonnant que de croiser des Indiens de Bombay : « On a aimé déguster le vin et ces macarons, et le site est absolument fun, et je vais dire tout le monde de venir ici » et Dieu sait que si toute l’Inde vient visiter cela risque de doubler le nombre de touristes à Saint-Emilion !
On le connaît comme un grand professionnel du négoce à Bordeaux, à la tête de la Maison Diva sur les quais de Bacalan. Jean-Pierre Rousseau vient d’être élu Grand Chancelier de l’Académie du Vin cet après-midi à Bordeaux.
Une petite indiscrétion dans le monde du vin. Jean-Pierre Rousseau devient Grand Chancelier en remplacement de Nicolas Nicolas de Bailliencourt dit Courcol, au terme de son mandat après 12 années de bons et loyaux services. L’assemblée générale l’a élu cet après-midi dans les locaux du CIVB.
Jean-Pierre Rousseau, trésorier de l’Académie du Vin de Bordeaux depuis 2012 et Académicien depuis 2018, a été élu Grand Chancelier pour un mandat de 3ans. Une première pour l’Académie qui depuis sa création a toujours été présidée par un propriétaire. Le nouveau conseil d’administration a accueilli deux nouvelles recrues féminines, qui vont aussi apporter du dynamisme : Pauline Bich Chandon-Moët, propriétaire du Château de Ferrand et Gwendeline Lucas, Directrice générale des Vignobles Fayat.
Frédérique Dutheillet de Lamothe, directrice des Crus Bourgeois rejoint également l’Académie du Vin en tant que directrice de la communication.
L’Académie du Vin de Bordeaux a été créée en 1948, son but est de promouvoir l’art de vivre autour des grands crus de Bordeaux. Elle décerne depuis 2003 le Prix Littéraire Montaigne, de concert avec la Mairie de Bordeaux co-organisatrice. On avait appris récemment que l’écrivain et académicien Xavier Darcos était devenu le nouveau président du jury du Prix Montaigne.
Deux grands chefs étoilés pour une seule cuisine. C’est l’exploit à quatre mains qu’ont offert hier soir aux convives de l’Hostellerie de Plaisance, Christian le Squer, le chef 3*** du Geoges V à Paris et Ronan Kervarrec le chef 2** de Plaisance. Une imagination au service du goût, avec des embruns bretons.
Entre Kervarrec et Le Squer, le premier point commun, c’est la mer. « Christian est originaire du même village que moi, Etel(dans le Morbihan), et quand il était jeune, il a travaillé pour se faire des sous chez mon père (qui tenait une auberge). Pour la petite histoire, Christian le Squer, au départ, voulait devenir marin…
Il avait embarqué sur un chalutier avec son oncle durant 15 jours, et c’est sur ce bateau que son destin a basculé, car un marin l’a initié à la cuisine, et c’est ainsi qu’il va y prendre goût, passer par le lycée hôtelier de Vannes, et devenir l’un des plus grands chefs cuisiniers de France. « Oui, j’ai été marin, mais finalement, ce que j’ai beaucoup aimé durant toutes ces années, c’est le côté social, j’aime faire plaisir et au delà de tout cela, c’est la gourmandise, je suis un homme hyper gourmand… », précise le chef du Cinq.
Entre Ronan et Christian, le second point de rencontre, c’est l’imagination au service des produits des terroirs… « on ne lâche rien, je fais constamment évoluer, améliorer mon menu souvenir (de mon enfance),ce qui m’importe c’est faire plaisir à mes convives et raconter mon histoire », commente Ronan Kervarrec, qui par deux fois a décroché 2** au Guide Michelin pourla Table de Plaisance.« J’aime créer, donner du mouvement, jouer sur les bases pour les porter dans la modernité… » renchérit Christian Le Squer, qui a décroché en 2002 3*** au Guide Michelin au Pavillon Ledoyen (en bas des Champs-Elysées), il a réitéré en 2016 l’exploit au Cinq, restaurant du Four Seasons Georges V.
Avec 3 et 2 étoiles sur leur veste blanche, ces généraux de la cuisine française à la tête de leur brigade ne pouvaient débarquer qu’avec de savants plans, alternant terre et mer : comme cette « galette de pomme de terre au blé noir à l’andouille de Guéméné » hérité de sa grand-mère Maria pour Kervarrec, à l »‘Huître du Ban d’Arguant granitée à l’échalotte » pour Le Squer qui rebondissait sur ce « foie gras en galets poché dans un bouillon iodé » (ci-dessus), tandis que suivait le « turbot à la plancha avec sa macération de cresson/nashi »…
« Le palais d’aujourd’hui a beaucoup changé, pour tenir un palace, on doit séduire le palais, voilà ma manière de travailler. A Paris, vous vivez avec les saisons, je dois être capable de travailler en toute saison, avec bien sûr mon ADN de Breton, j’ai ce côté iodé très fort, pour donner de l’émotion dans les assiettes, » explique Christian Le Squer.
Les deux chefs avec Chantal Perse la propriétaire avec sa famille depuis 2000 de l’Hostellerie de Plaisance
On retrouve cette philosophie dans les cuisines de Ronan Kervarrec. La famille Perse, propriétaire de Plaisance et de château Pavie, 1er cru classé A de Saint-Emilion, ne s’est pas trompée en allant dénicher le chef qui avait déjà décroché 2** à la Chèvre d’Or à Eze-Village dans le Sud de la France. Celui-ci a aussitôt gagné 2** en arrivant en 2016 à Saint-Emilion. « Ronan, je pense, fait partie de ces cuisiniers qui travaillent beaucoup, son professionnalisme me séduit, il fait partie de ces cuisiniers taiseux qui donne de l’excellence tous les jours dans les saveurs. Il arrive à imposer son style, il a une cuisine gourmande, savoureuse et il redessine un artisanat gastronomique à Saint-Emilion, » complète Christian Le Squer qui pense qu’une étoile supplémentaire aurait peut-être été oubliée à sa veste.
En tout cas, ces deux grands chefs auront réussi emmener très très loin leurs convives dans cette embarcation gastronomique bretonne et cette ode aux saveurs, le tout accordé avec les vins de Monbousquet en blanc, Clos Lunelles et Pavie en rouge. Et le chef Kervarrec de dépeindre son ami Christian Le Squer, venu spécialement de Paris avec son second Sébastien Martinez, avec lequel ce menu a été travaillé durant 2 mois : « Christian est un chef fantastique, il a fait des selfies avec tous mes équipiers qui voulaient avoir un souvenir. Cela va les marquer dans leur carrière ». Un moment inoubliable, un festival du goût joué par des Bretons en terre de Saint-Emilion.