16 Mai

20e Trophée Pessac-Léognan : des élèves sommeliers qui ont la vocation

Sommelier, un sacerdoce, une vocation.. Ces 17 jeunes représentants des écoles de sommellerie française, suisse ou belge (en langue française) ont la foi de leur jeunesse et déjà l’envie de remporter ce concours, le 20e Trophée Pessac-Léognan qui met en avant la connaissance sur les vins de Bordeaux…

Les 17 élèves sommeliers du Trophée Pessac Léognan avec le jury, le président de l’UDSF et Laurent Cisnéros du château de Rouillac © JPS

« Bonjour, merci de bien vouloir nous commenter ce vin, et de nous donner un accord, vous avez 5 minutes dès le moment où vous touchez le verre… », c’est le premier mot d’accueil de l’épreuve par le président de l’UDSF 

« Ici on a une attaque vive avec ce côté fruits rouges, la mûre et cerise noire cerise griotte qui irait bien avec une forêt noire… », commente Valentin Rolland du lycée St Marc à Trégunc.

Le métier de sommelier permet de donner un plaisir aux gens, de faire découvrir les appellations, de pouvoir servir du vin et donner un sourire aux gens ça ça me réjouit beaucoup… » Valentin Rolland du Lycée St Marc

« Ce vin me semble assez jeune, je proposerais une garde de minimum 5 ans… » « Ma famille a un vignoble, et donc naturellement je me suis tournée vers ce métier qui me passionne » commente Elise Despujols de Saint-Emilion, depuis toute petite sa famille lui a donné cette culture autour du monde du vin, Daniel Mouty est son grand-père..

« J’ai comme projet de travailler chez des étoilés en Nouvelle-Zélande pour voyager un peu, voir d’autres aspects du vin.. », me confie par ailleurs James Stonham de Brighton (Angleterre), élève sommelier à Montpellier.

Tour à tour, ils passent épreuves pratiques et épreuves écrites, d’une salle à l’autre avec un petit stress et une forte concentration…   « Pour moi, c’est une découverte Pessac Léognan, j’ai pu y faire un tour il y a un mois pour m’y préparer », selon Anna Kröger de Nantes (Franck Thomas) « Je suis au campus du lac, en plein coeur de Bx j’ai le petit avantage de pouvoir connaître la région et visiter les châteaux, donc c’est un avantage par rapport aux autres », ajoute Lucas Broucq (Bordeaux-Campus du Lac).

« Il y a des bases:  savoir qui sont les crus classés, s’ils sont classés en blanc en rouge et connaître le nom des appellations de toute l’Aquitaine…. Si les fondations ne sont pas solides, ça se casse la gueule », commente Jean-Christophe Ollivier président de l’UDSF Aquitaine.

A 14h, les premiers résultats sont révélés…Il ne reste plus que 5 candidats pour les épreuves finales où le sommelier conseille alors une tablée de 4 juges pour prendre une commande d’apéritif, priorise les dégustations, répond à un QCM sous forme de mots fléchés avant de faire l’épreuve de service et de décantation.

On a la chance en France d’avoir un territoire et un terroir qui nous permettent d’avoir plein de possibilités, mais quand on parle de sommelier, il y a le caviste aussi, le sommelier en cave, le sommelier en restaurant, c’est une grande famille la sommellerie. », selon Fabrice Sommier président de l’UDSF.

Lauréat l’an dernier, Axel Pouplin est là pour regarder l’épreuve finale. Après avoir remporté le Trophée 2022, il a décroché un job dans un bel établissement de Bordeaux, le Bourbon.

C’est un graal qu’on essaie tous d’avoir… Ca aide beaucoup pour le recrutement, les employeurs savent qu’ont a une connaissance un peu plus poussée dans le vignoble du bordelais », Axel Pouplin barman au Bourbon à Bordeaux.

Et le gagnant ce soir est Nicolas Roussel en catégorie BP (Lycée Albert de Mun- Paris) et la gagnante en mention sommellerie est Lucie Roussel (Centre Pierre Cointreau d’Angers).

La profession compte plus de 2000 sommeliers en France tous animés par la même passion, la sommellerie.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Vincent Piffteau :

15 Mai

Rendez-vous le 17 mai pour le magazine Côté Châteaux Spécial Primeurs sur France 3 NOA

Ce numéro 40 de Côté Châteaux est dédié à la semaine des primeurs de Bordeaux qui s’est tenue fin avril. Vous allez découvrir les différents spots de dégustation et moments forts de cette semaine des primeurs à Bordeaux, Martillac, Léognan, Saint-Emilion, Lugasson et Margaux. Des analyses et réactions de critiques, importateurs étrangers, consultants comme Stéphane Derenoncourt, Michel Rolland ou encore ces instants privilégiés sur les propriétés de Lascombes avec l’interview de Carlton Mc Coy et de Bellefont-Belcier avec Peter Kwok qui fête ses 25e vendanges avec ce millésime incroyable qu’est le 2022.

A voir le 17 mai à 20h15 ce numéro 40 réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière sur France 3 NOA et ici sur la plateforme France tv.

C’est ce qu’on appelle la folle semaine des primeurs ! Folle à double titre : par le nombre de professionnels venus déguster le nouveau né : près de 7000; par le millésime 2022 décrit par bon nombre comme exceptionnel ! Le millésime du siècle, comme ils aiment le dire chaque année avec malice à Bordeaux, pour mieux le vendre aussi, mais cette année, point de baliverne …

En Monsieur loyal, Aymar du Vivier, du chateau de Malleret, nous accueille sur le perron pour lancer ce grand show de la dégustation au château le Thil, pour le rendez-vous la Grappe des vins suivis par le consultant Stéphane Derenoncourt.

« Mon impression, c’est qu’on a un millésime exceptionnel ! Des palettes aromatiques mûres, sans le côté confit, on a vraiment des vins comme on a rarement vu… », explique d’entrée de jeu Daniel Seriot du « Journal d’un passionné de la rive droite ».« Très très bien ce 2022, c’est confirmé, grand grand grand millésime, peu de volume, malheureusement dans les propriétés… Là on voit que c’est une vraie réussite dans toutes les appellations » selon Marylin Kopp, Importatrice BS Wine (Lausanne-Suisse).

Louis Monier de the Wine Merchant avec Aymar du Vivier du château de Malleret © JPS

« C’est un très beau millésime, très homogène aussi bien rive droite que rive gauche, avec une particularité, c’est qu’on a des vins qui ne sont pas du tout alcooleux, contrairement à ce qu’on aurait pu s’attendre…Vraiment une très belle surprise, un vin qui va être très demandé par le marché européen et mondial, qui vient dans la continuité des 10 derniers millésimes à Bordeaux », commente Louis Monnier directeur commercial de the Wine Merchant France.

« C’est une bombe de fruits, c’est extraordinaire », lâche à la volée Bruno Gueuning fondateur de BS Wine à Sébastien Bataille de Roc de Monpezat en Castillon qui produit pour la 1ère année: « c’est notre 1er millésime, on fait que du circuit court pour l’instant…On n’est pas des anciens, on commence juste… » « Eh bien c’est très bien »….

Stéphane Derenoncourt le Winemaker consultant pour 130 domaines dont 90 à Bordeaux © JPS

C’est un millésime exceptionnel, est-ce qu’il tient du miracle, c’est peut-être un peu fort…C’est un millésime rassurant, sur le plan de la qualité, finalement c’est un millésime très chaud, très sec avec 3 vagues de chaleur consécutives mais qui par miracle sont ponctuées d’orages qui font que le vignoble s’est bien comporté et on a pu avoir des maturité exceptionnelles« , Stéphane Derenoncourt consultant en vin

« Les gens ont mis des techniques en place sur l’enherbement, sur la gestion des sols et la favorisation de l’enracinement, qui font que la vigne résiste bien, on peut parler de résilience, on arrive à s’adapter (face au réchauffement climatique), et j’espère que ce n’est pas un coup de chance et on se dit qu’on est prêt pour faire du merlot et des cabernets quelques années… »

« On le situe très haut, c’est un millésime qui va s’apparenter avec une réussite médiatique comme on a pu connaître en 2016, en 2010, en 2005 comme en 1982, tous ces grands millésimes on peut les comparer…  « Ce ne sont pas des vins agressifs malgré leur puissance, ce sont des vins très sensuels, très doux et la faible acidité du millésime est largement compensée par une matière très dense et qui fait que les vins s’équilibre sur leurs tannins… »

Petit reportage sur les nouveaux modes de consommation et tendances dans les bars à vins de Bordeaux, avant de retrouver des vignerons qui se bougent, la nouvelle génération de Bordeaux avec la dégustation « All You Need »… is Wine à Lugasson au château Roquefort.

« All You Need », c’est un regroupement de producteurs (initié par Nicolas Lesaint), de toute taille et tout environnement, l’idée est de faire découvrir aux consommateurs qu’on aime tant des superbes pépites de notre terroir » Samuel Mestre château Roquefort

« On dépoussière les codes avec de la diversités, des vinifications et élevages un peu différents, dans les vins qui sont bien faits on peut avoir des contenants différents, des oeufs en grès ou des foudres…. », commente Neil Becede du château Haut-Tellas. Et Martial Rousset du château Pabus de faire déguster l’Argile de Pabus : « c’est une cuvée que l’on met en bouteille en grès, car on est sur le village de Sadirac, qui est un ancien village de potiers… »

On met en avant le côté accessible des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, ces petits châteaux qui méritent aussi d’avoir leur moment de gloire », Sylvie Courselle du château Thieuley

« C’est souvent des vins de vignerons, des vins artisans qui permettent de montrer une autre facette des vins de Bordeaux…« , poursuit Sylvie Courselle. « L’humain à Bordeaux compte énormément autant que le terroir, c’est vraiment le caractère humain qu’on cherche à montrer à travers nos produits », Mathieu Jabouin du château le Tros.

« Il y a de très jolies valeurs, de très bons rapports qualité-prix… Ce sont des vins de vignerons travaillés avec passion, avec amour et qui sont plutôt très bien faits », comment Jonathan Choukroun Chicheportiche du magazine Vert de Vin.

« Ad Vitam Aeternam, c’est mon vin perso, une petite propriété d’un peu moins de 2 hectares, où on y met moi et mon épouse tout notre coeur et tout notre savoir-faire sur un terroir absolument magnifique… », commente Xavier Buffo... « On a essayé de se réunir à 19 viticulteurs pour pouvoir montrer qu’on fait des choses magnifiques à Bordeaux…Des vins plaisirs, construits, des vins pour toutes les bourses etr ça c’est très intéressants… »

Histoire de ne pas oublier aussi les petits vignerons de Bordeaux qui souffrent actuellement de la crise, nous reviendrons aussi sur la réunion publique début avril à la Maison des Vins de Cadillac…

Ces primeurs, c’est aussi la parole aux très grands, nous sommes allés à la dégustation des Margaux de l’Union des Grands Crus au château Lascombes (2e Grand Cru Classé) où nous avons interviewé Carlton McCoy son directeur : « évidemment pour les nouveaux propriétaires de château Lascombes, il y a énormément de pression à accueillir tout ce monde…Notre intention est de montrer à tous à quel point la tradition est importante pour nous et de la partager….Nous sommes très honorés d’accueillir cette communauté des primeurs à château Lascombes…

Et de déguster en compagnie de Michel Rolland, le célèbre consultant et winemaker de la planète vin:

Dans la vie, il faut avoir de la chance, alors on l’avait eu en 18, en 19 et en 20, et je crois qu’en 22 c’est meilleur, donc ça s’appelle la chance… Les 22 ils ont vraiment des étincelles dans les yeux », Michel Rolland consultant en vin

« Nous sommes très fiers d’avoir acheté aussi l’un des domaines les plus vieux et traditionnels de la Napa Valley, pour nous c’est quelque chose qui nous passionne, de rendre hommage à l’histoire et au style de vin classique que nous préférons…

« Pour nous il est important que chaque propriété, chaque château garde sa propre identité, Bordeaux est une région viticole plus grosse que la Napa Valley et nous sommes très enthousiaste avec cet endroit qui nous permet d’être connecté avec encore plus de marchés dans le monde. Nous espérons que les consommateurs américains seront très enthousiastes avec un propriétaire américain de ce château très prestigieux, mais d’ores et déjà il y a de l’effervescence avec le marché américains et avec ce millésime incroyable 2022 »

La suite de ce Côté Châteaux va vous faire encore voyager avec cette initiative incroyable d’Adrien David-Beaulieu, vigneron du château Coutet, amoureux du Japon, qui a lancé la première sauce soja bio made in Gironde avec le concours de Yuasa au Japon.

Peter Kwok, son fils Howard et Jean-Christophe Meyrou © JPS

Ces primeurs sont aussi l’occasion de mettre en avant de grands personnages de Saint-Emilion et notamment Peter Kwok qui fête en cette fin avril ses 25e vendanges au château Bellefont-Belcier avec sa famille, son directeur Jean-Christophe Meyrou et l’ensemble de son équipe.

« C’était vraiment un grand moment, on a acheté Bellefont-Belcier en 1997, et depuis on a essayé d’améliorer le vin…Nous travaillons dur, nous voyons le résultat, la qualité de nos vins s’est nettement améliorée… », commente Peter Kwok, propriétaire des Vignobles K, plusieurs châteaux à St Emilion (Bellefont-Belcier grand cru classé, Tour Saint-Christophe, nouveau cru classé aussi)…

« Peter Kwok est né au Vietnam, il travaille à Hong-Kong, et il est là depuis 25 ans, et par la force de son travail et l’humilité, petit a petit a monté ce groupe Vignobles K qui aujourd’hui rencontre un vrai succès de distribution, et est reconnu par ses pairs dans le bordelais et au niveau mondial….C’est aussi un succès familial, toute la famille est là aujourd’hui », selon Jean-Christophe Meyrou directeur général des Vignobles K.

Un parcours applaudi par l’ensemble de la planète vin, près de 300 personnes présentes ce soir là pour acclamer Peter Kwok et son travail respectueux des traditions et du terroir de Saint-Emilion…

Voir le magazine Côté Châteaux Spécial Primeurs sur  la plateforme de France TV 

13 Mai

Nouveau, l’Ampélo : un bar à vin et une cave sympa en plein coeur de Bordeaux

C’est the new place to be à Bordeaux. A côté des allées de Tourny et des places des Quinconces et de la Comédie, l’Ampélo va redynamiser ce bel endroit autrefois appelé Bordeaux Magnum. Un concept de cave et bar à vin où passer de bons moments entre amis, avec une jeune équipe très dynamique et accueillante.

Thibault Schilder, Quentin Barbier, Nina Lacombe, et Mathis Fossé © JPS

Ca aurait pu être « l’apéro », mais non c’est « l’Ampélo », un nom plus subtil qui fait référence à l’ampélographie qui est l’étude des cépages… Vous serez bien accompagné dans cette cave-bar à manger où les équipes de Dock du Vin vont bien vous conseiller et vous orienter vers ce que vous avez envie de découvrir ou déguster parmi la diversité du monde viticole bordelais, mais aussi d’autres terroirs français ou étrangers…

Ce jeudi soir, l’équipe était au complet et sur le pont pour accueillir les premiers amateurs, connaisseurs et figures du monde du vin bordelais… La team dépeinte par Thibault, le responsable de l’Ampélo, se compose de « Nina Lacombe sommelière de formation, qui a rejoint l’équipe récemment, elle est en charge des rayons hors région, Quentin Barbier, une petite pointure responsable de Bordeaux, Mathis Fossé responsable des spiritueux, du champagne et des bières et Thibault Schilder, qui modestement souhaite faire grandir » tant son équipe que la renommée de l’Ampélo…

On l’a fait enfin ce bar, on l’a rendu plus fonctionnel pour un bar à vin mais enfin on l’a fait; c’est un lieu de liesse et de pédagogie » Thibault Schilder

Carole, Lucille et Athénaïs © JPS

L’accueil des nouveaux consommateurs est plutôt bon, par 3 jeunes employées de chez Saunion, fameuse chocolaterie bordelaise : « c’est très réussi », commente Carole, originaire de Saint-Emilion : « j’ai grandi dans le vin et j’ai été commis sommelière… » « C’est magnifique, prometteur », selon Athénaïs, qui me confie ne boire que du rouge et essentiellement du Pessac-Léognan. « C’est très beau, très chaleureux, ça donne envie de s’y installer… », renchérit Lucille.

« A l’entrée quand tu vois ce comptoir qui se lève avec la lumière projetée avec ces douelles  c’est beau » commente le grand patron, William Patin, directeur Retail Ballande France et Associé. William Patin est aussi fier de ses 3 magnifiques et grands comptoirs réalisés à partir d’IPN et recouverts de bois, des comptoirs qui semblent flotter dans l’air comme en apesanteur, et ce tout nouveau bar dans le même jus. « L’Ampélo fait 180 m2, avec 75 places assises. » 

William Patin au centre avec l’équipe Nina, Thibault, Mathis et Quentin © JPS

C’est vrai qu’il y a un paquet de bars à vin aujourd’hui à Bordeaux, on ne va pas révolutionner le concept, mais le but ici c’est de parler du vin de manière décomplexée, d’habitude le vin est perçu comme très protocolaire, l’idée c’est de ne pas trop se prendre au sérieux mais de conseiller et d’accompagner au mieux, de faire vivre une véritable expérience à nos clients… », William Patin directeur Retail Ballande France

« Ce bar à vin c’est juste la continuité des Docks du Vin » (caves à St Médard-en-Jalles, la Teste-de-Buch et Artigues-près-Bordeaux)….

Nina Lacombe, sommelière de formation, avec les nouvelles oenomatics © JPS

« Notre fierté aussi c’est d’avoir 3 nouvelles oenomatics, c’est la dernière et nouvelle génération d’oenomatic », ces fameuses caves réfrigérées qui permettent de servir des vins au verre (6, 12 et 15 centilitres). « On est les seuls à les avoir à Bordeaux… » « On veut vraiment se rendre accessible pour le consommateur de vin, qu’il puisse boire à prix cave et non pas au tarif d’un restaurant. On va proposer des assiettes de charcuteries, assiettes à tapas, et bientôt du snacking, on va faire évoluer l’offre dans les semaines et mois qui viennent, » complète William Patin.

Clémence Planty du château Lagrange en Saint_julien © JPS

Quant à l’offre, elle est assez remarquable : « une cave avec plus de 600 références » entre Bordeaux, les autres régions viticoles françaises et étrangères. Des vins à emporter ou à consommer sur place avec « un droit de bouchon à 8€ et un « happy bouchon » à 5€ de 18h30 à 20h. L’avantage est de faire partie aussi du groupe Ballande, cela nous donne une force commerciale et des tarifs avantageux… C’est un lieu avec beaucoup de choses ludiques, un lieu accessible et de plaisir », commente Thibault Schilder gérant de l’Ampélo. L’autre atout est d’avoir aussi une magnifique cave voutée qui pourra aussi être aménagée avec des tables de dégustation à terme… « Nous avons aussi fait une demande à la mairie pour la terrasse, l’idée serait d’avoir 4 tonneaux ou tables en extérieur… »

Un lieu dédié à Bacchus et à l’art de vivre © JPS

Les bases sont solides, l’endroit rêvé, tous les atouts sont dans leur jeu, même si à côté il y a déjà le Bar à Vin du CIVB: « moi, je l’accueille plutôt bien, je ne le vois pas comme un concurrent mais plutôt une offre complémentaire », commente Guillaume Gresta directeur du Bar à Vin du CIVB venu pour l’inauguration. « Nous, nous notre bar est une institution, avec une salle spectaculaire, eux le lieu est plus moderne et décalé, j’espère que cela va marcher, le lieu existe depuis longtemps et ils ont fait de gros investissements. Non, c’est bien, c’est une émulation, plus il y a de bar à vin mieux c’est et l’équipe est sympa en plus… »

Fabien BNP Paribas, Astrid Deysine du CIVB, Lise Latrille de Prieuré Lichine et Philippe Garcia de la CCI de Bordeaux © JPS

De nombreux clients étaient présents, plus de 120 personnes, avec des acteurs du monde du vin, des consommateurs néophytes ou grands connaisseurs et pour faire déguster Mélanie Cisnéros du Château de Rouillac, Clémence Planty de Lagrange ou encore Lise Latrille de Prieuré-Lichine. Il y avait aussi un grand joueur de l’UBB, Rémi Lamerat qui a acheté récemment un domaine à Yvrac château Grand Jour, il présentait son 1er millésime et quel millésime ce 2022. Il sort 2 cuvées en Bordeaux et 3 en vin de France. Fier de mes racines (originaire de Sainte-Foy-la-Grande), l’idée est de se challenger et partir sur des vins de cépages, d’avoir un projet atypique et différent de l’offre habituelle.

Rémi Lamerat, rugbyman et vigneron du Domaine Grand Jour © JPS

Nul doute que l’amateur pourra y trouver ce qu’il cherche, avec un large choix de grands crus de Bordeaux et d’ailleurs au verre avec ces oenomatics, mais aussi de très jolis flacons où il sera bien conseillé.

« L’Ampélo, cave et bar à manger », ouvert du mardi au samedi de 11h à 22h30, 3 rue Gobineau 33000 Bordeaux. 05 56 52 12 86

11 Mai

L’Entre-Deux-Mers s’offre une nouvelle reconnaissance Entre-Deux-Mers rouge

C’est une petite révolution locale. Jusqu’ici reconnue comme appellation de blancs secs, l’Entre-Deux-Mers pourra aussi produire des vins en Entre-Deux-Mers rouge, avec un cahier des charges rigoureux. Une volonté de monter en gamme et de hiérarchiser vis-à-vis des Bordeaux-et-Bordeaux Supérieur.

David Labat © vigneron château Vermont et président de l’Entre-Deux-Mers

Ils avaient déjà l’AOC Entre-Deux-Mers depuis 1937 (uniquement pour les blancs), il leur manquait une reconnaissance pour les rouges. C’est surtout pour mieux valoriser leurs vins et ne plus vendre (quand c’est possible) en Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Ils souhaitent ainsi mettre en avant les pépites qu’ils ont sur ce terroir…

On a voulu donner une identité sur nos vins rouges, puisqu’on est des producteurs de vins rouges avant tout, puisque le vignoble dans nos contrées est à 85% en rouge et 15% en blanc… » David Labat, président du syndicat Entre-Deux-Mers

Le futur Entre-Deux-Mers rouge, un grapillon de merlot 2023 …© JPS

« C’est pour mieux vendre bien évidemment puisqu’aujourd’hui Bordeaux, Bordeaux Sup c’est un océan de vin de vignerons ou de vins de marque, etc le client n’arrive pas très bien à s’y retrouver… », complète David Labat.

David Labat, président, avec Frédéric Roger, directeur du syndicat Entre-Deux-Mers © JPS

5500 hectares sont éligibles, plantés à plus de 4500 pieds à l’hectare, un gage de qualité avec une production limitée à 55 hectolitres à l’hectare. Le nouveau cahier des charges interdit par ailleurs la thermovinification et l’utilisation de copaux de bois. Un élevage du vin rouge en barrique est possible, ou en cuve, face à un consommateur de plus en plus exigent.

« Le consommateur aime boire moins mais mieux, donc on est complétement dans cet état d’esprit… C’est aussi la raison pour laquelle, on a voulu dans notre cahier des charges proposer des vins qui ont au moins un élevage de 14 mois… », selon David Labat.

Nicolas Thérèse, vigneron du château Nardique La Gravière © JPS

Quatrième génération de vigneron, Nicolas Thérèse, attendait avec impatience cette reconnaissance... Car s’il vend bien ses blancs secs (120 000 bouteilles)en France et à l’export (USA, Allemagne, Belgique), pour les rouges c’est plus difficile.

« Le chai est plein, c’est assez problématique…Aujourd’hui en Bordeaux, on a vraiment beaucoup de mal à distribuer nos produits… Et notre clientèle qui est consommatrice de vins blancs secs Entre-Deux-Mers s’est toujours posé la question pourquoi il n’y avait pas d’Entre-Deux-Mers rouge… ?« , commente Nicolas Thérèse, vigneron du château Nardique La Gravière

La dénomination Entre-Deux-Mers va s’appliquer pour les rouges à partir du millésime 2023 et se retrouvera dans le commerce en 2025. « L’idée de proposer une nouvelle appellation va pouvoir ainsi tirer les vins rouge de Bordeaux vers le haut… » selon Nicolas Thérèse.

De quoi répondre en partie à la crise viticole très prégnante à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Christel Arfel, montage Corinne Berge :

06 Mai

Soirée de clôture des primeurs : du beau monde au château Smith Haut Lafitte pour la Fête du Bontemps

En clôture de la semaine des primeurs, s’est tenue la nouvelle fête de printemps au château Smith Haut-Lafitte. En lieu et place du Ban du Millésime, cette fête organisée par la Commanderie du Bontemps, qui n’organise plus de Fête de la Fleur avec la disparition du grand salon Vinexpo à Bordeaux, a rassemblé 900 convives jeudi 27 avril à Martillac

Le château Smith Haut-Lafitte et la Fête du Bontemps de la © Commanderie du Bontemps

Il y avait du bon monde au château Smith Haut Lafitte, où Florence et Daniel Cathiard, les propriétaires, recevaient. Ils n’avaient pas eu la visite de Charles III pour cause de voyage reporté quelques semaines auparavant. Ils ont eu ce soir là son Altesse sérénissime le Prince Albert II de Monaco, pour cette première fête du Bontemps, fête organisée par la commanderie du Bontemps Médoc, Graves, Sauternes et Barsac qui rend grâce aux grands crus classés 1855. Une fête où avaient pris place de nombreux importateurs étrangers venus en nombre durant les primeurs, 6800 professionnels du monde du vin venus durant cette semaine avec l’UGCB.

En entrée de cette fête ont été intronisés par la Commanderie quelques célébrités dont Stéphane Bern, journaliste-animateur amis des têtes couronnées, Tony Parker le roi des basketteurs français et Anne-Claire Coudray, présentatrice du JT de TF1.

© Commanderie du Bontemps

Parmi les autres invités de marque, Clémence Botino ancienne Miss France et Monde, et l’humoriste Laurent Gerra, qui ont pu aussi apprécié le dîner concocté par le chef doublement étoilé, Nicolas Masse, qui jouait à domicile puisque chef de la Grand Vigne des Sources de Caudalie. Un grand dîner accompagné de grands vins, clôturé par un feu d’artifice.

26 Avr

Retour en images sur la folle semaine des primeurs 2022

Une semaine intense avec de nombreuses dégustations dans des dizaines et dizaines de spots partout dans le bordelais. 7000 professionnels ont pu apprécier ce millésime 2022, avec aussi pas mal d’événements autour de ces primeurs. A voir dans le numéro 40 de côté châteaux le 17 mai à 20h20 sur France 3 NOA

LA DEGUSTATION LA GRAPPE DE STEPHANE DERENONCOURT

Stéphane Derenoncourt le Winemaker consultant pour 130 domaines dont 90 à Bordeaux

Les châteaux Paveil de Luze et Agassac

Louis Monier de the Wine Merchant avec Aymar du Vivier du château de Malleret

LES 25E VENDANGES DE PETER KWOK A BELLEFONT BELCIER

Peter Kwok, son fils Howard et Jean-Christophe Meyrou fêtent ce mardi les 25e vendanges de Peter Kwok à Bellefont Belcier

Ada et Jérôme Fanouilliere dégustant le millésime 2022 de Bellefont Belcier

Jean-Christophe Meyrou au centre, à la tête de Bellefont-Bercier célèbre aussi   le classement de Tour St Christophe (autre domaines de Peter Kwok) en cru classé de St Emilion

ALL YOU NEED IS WINE : 19 VIGNERONS QUI DECOIFFENT PRESENTENT LEUR VIN AU CHATEAU ROQUEFORT

GAYLON LAWRENCE ET CARLTON MC COY AU CHATEAU LASCOMBES AVEC LES MARGAUX ET L UGCB

24 Avr

Bordeaux : c’est parti pour la folle semaine des primeurs avec confirmation d’un millésime 2022 grandiose

C’est  l’effervescence dans tout le Bordelais, sur les quais au Hangar 14 aujourd’hui, mais aussi dans les châteaux et au Palais de la Bourse… 7000 professionnels attendus de 77 pays se disent très intéressés par ce millésime 2022 et se positionnent quasiment à l’achat avec des prix qu’ils espèrent raisonnables, notamment du fait des taux d’intérêt… Petit tour d’horizon avec l’UGCB et les Pessac-Léognan.

C’est la grand messe des primeurs ! 7000 professionnels présents cette semaine à Bordeaux, des critiques, journalistes, négociants et importateurs français et étrangers… Parmi les étrangers beaucoup de britanniques, des américains et des hollandais que nous avons suivi. Tous viennent déguster ce millésime 2022 grandiose, marqué par 3 épisodes de canicule, mais qui au final a une belle densité, une grande finesse et un côté soyeux.

« Je suis très enthousiaste, je commence juste et on s’attend à un grand millésime », commente Ivo Reimers importateur néerlandais de Unique Holland Widjnimport.

C’est une surprise, c’est vrai qu’on pourrait s’attendre à un millésime très alcooleux, ce qui n’est pas le cas, sans acidité ce qui n’est pas le cas, on a vraiment un miracle avec cet équilibre », Denis Lurton du château Desmirail.

Venus de 77 pays, au hangar 14 ils étaient 2000 ce lundi. Tous se disent prêts à acheter prochainement fin mai, début juin ce vin assemblé. Mais il ne sera livré que dans 2 ans après sa production et son élevage en barrique. On pourrait s’attendre à un millésime chaud, mais il est équilibré avec de l’acidité qui lui donne cette tension en bouche, oui c’est un millésime très sérieux », selon Tom Hudson britannique de Farr Vintners.

« On est très bon à Bordeaux pour dire que c’est le millésime du siècle (rires), mais non vraiment c’est parmi les très grands millésimes, donc on est très content », commente Lilian Barton-Sartorius du château Léoville-Barton.

Il y a près de 80 % des grands crus de Bordeaux qui sont à l’export avec notamment quelques territoires majeurs comme la grande Chine, (1/4 des exportations), mais également les Etats-Unis et bien sûr l’Europe », Ronan Laborde président de l’UGCB.

Même si en Chine et à Hong-Kong ces dernières années et avec la crise sanitaire, il y a eu une baisse des ventes de Bordeaux, du fait aussi d’une grande concurrence avec les vins argentins et australiens comme en témoigne Wilson Kwok qui écrit pour Winenow Magazine : « avant c’était le vin de Bordeaux qui était le plus fort, mais maintenant c’est plus équilibré… »

Au château la Garde à Martillac, 49 propriétés de Pessac-Léognan font aussi découvrir ce 2022. Il y a ici aussi une belle réussite en blanc sec.

« Cela a été la merveilleuse surprise du millésime, parce que j’avoue que les conditions étaient un peu délicates…Beaucoup de chaleur, de la sécheresse et au final, on a des blancs exceptionnels… » témoigne Bruno Lemoine directeur du château Larrivet-Haut-Brion.

Et déjà, il se dit entre ces stands de dégustation que ce 2022 est l’affaire à ne pas louper« Ce sont des vins de garde je pense, il y a une structure quand même très très forte, on pourra acheter à coup sûr en trouvant un bon vin », selon Roger Lévy agent commercial.

C’est vraiment un millésime incroyable qui a surpris tout le monde et on a créé des vins cette année qu’on peut, pour certaines propriétés, comparer au 2010, au 1961, enfin au très grandes années qu’on a connues à Bordeaux » Jacques lUrton, président des Pessac-Léognan.

Un millésime 2022 qui décidément aura aussi été opulent et chanceux pour les liquoreux qui ont attendu le botrytis qui est finalement arrivé. Sauternes et Barsac ont ainsi tiré aussi leur épingle du jeu.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

21 Avr

Bars à vins : nouvelles tendances et modes de dégustation à Bordeaux

Ce sont des bars à vins branchés de Bordeaux, mais aussi des cavistes ou des brasseries tendances qui donnent la note ou le tempo de la dégustation. Depuis 15 ans, ils font découvrir aux jeunes générations de consommateurs et amateurs ou connaisseurs, des vins de partout, bien faits, de toutes régions viticoles de France, dont Bordeaux. Mais forcément, les esprits s’ouvrent comme les papilles, les consommateurs sont moins chauvins et cela peut se ressentir aussi au niveau consommation des vins…

L’équipe des 4 Coins du Vin, rue de la Devise à Bordeaux © JPS

Avec les beaux jours, les terrasses à Bordeaux sont prises d’assaut… Jeunes et et moins jeunes apprécier place Saint-Pierre d’ouvrir une bouteille entre étudiants ou entre amis…

  « Les vins de Bordeaux, c’est délicieux », témoigne Sina Stein étudiante allemande de Brême.

« Ce soir, c’est particulier, je suis avec de la famille qui vient d’Espagne et on se retrouve dans un bar à tapas, c’est d’ailleurs rigolo. On a choisi de ne pas ouvrir un grand Bordeaux mais un petit… Bergerac« , témoigne Maïté Banzo de Pessac.

Juste à côté aux 4 Coins du Vin, l’offre est pléthorique avec une carte aux 1500 références et et une bien fournie d’où le patron sort des pépites de Bordeaux... »La nouvelle génération de Bordeaux : un Entre-deux-Mers en sauvignon, sémillon… » annonce Pierrick Gueho dit Pierrot, le gérant des 4 coins…  « Sur l’apéro, c’est un vin sympa, gourmand, agréable, aromatique je dirais », commente Patrice Malka venus avec des élèves de Kedge Wine School déguster…

Mais ce qui fait le succès ici aussi, ce sont les vins au verre où le consommateur peut explorer la diversité des terroirs de France, avec des vins pas forcément très structurés ou trop tanniques… « Je bois un vin blanc sec de Loire, un Muscadet et moi un vin blanc moelleux d’Alsace… un Gewurztraminer », m’expliquent Léa de Paris et Camille de Bordeaux.

« Je suis ouvert à tout, et il y a du vin ici dans cet établissement où il y a des vins du monde cela permet de goûter autre chose, plutôt que d’être focalisé sur un terroir que l’on connaît parfaitement bien. », selon Eric Moure.

« On a une Enomatic qui possède 8 références pour les Bordeaux rouges et 8 références pour les vins du monde rouges, on a ici aussi 8 références de vins de France en rouge qui ne sont pas de Bordeaux, comme la Bourgogne, la Loire, le Rhône Septentrionnal ou le Rhône Méridionnal… C’est cela qui a fait la richesse du bar quand il a ouvert en 2010, c’est de proposer autre chose que du Bordeaux, même si moi n’étant pas bordelais, j’ai quand même à coeur de mettre Bordeaux en avant qui est une magnifique région viticole », commente Pierrick Gueho le gérant des 4 coins du vin.

Cours Alsace-Lorraine, un autre spot, un bar à vins devenu brasserie: le Bon Jaja, où ici on insiste sur les vins bio ou les vins natures, qu’on peut acheter comme dans une cave ou déguster à table…

 « Moi je cherche beaucoup par cépages, ceux que j’aime bien, pour faire ma sélection, et les régions… Moi j’aime beaucoup le macabeu pour les blancs, c’est un cépage pas très connu que l’on trouve surtout en Espagne. Et pour les rouges, je regarde là un gamay pour un vin un peu léger… » commente Hélène Carnet, amatrice et salariée de la start up Fundovino.

« Les gens viennent avant tout pour de la découverte… On travaille vraiment du produit frais local et on fait des associations avec les vins qu’on goûte à l’avance de manière à proposer les associations les plus pertinentes possibles », commente Arnaud Charrier gérant du Bon Jaja.

En 8 ans d’existence, ce bar à vins devenu brasserie a vu passer sa carte de 60 à 400 références, des vins de tous horizons, du Bordeaux mais pas que…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout, Florian Dumont, Jean-Marc Ceccaldi :

19 Avr

Crise viticole : le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux débloque 19 millions d’euros pour l’arrachage sanitaire d’environ 10 000 hectares de vigne

Lundi dernier, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux tenait son assemblée générale pour reparler notamment de la crise viticole qui touche Bordeaux. Une enveloppe de 19 millions d’euros a été votée à l’unanimité pour financer l’arrachage sanitaire et compléter les 38 millions annoncés par l’Etat et 10 de la Région.

Le CIVB et le collectif viti 33 lors de la dernière réunion publique à Cadillac © JPS

Voici le communiqué du CIVB :

« Face à la crise économique profonde, un grand nombre d’exploitations du vignoble de Bordeaux se retrouve plongé dans des situations très difficiles et dans l’incapacité matérielle et financière de poursuivre l’entretien de leur vignoble. Le risque est ainsi que de nombreuses surfaces soient abandonnées. Ces vignes deviendraient ainsi des foyers de maladies, comme la flavescence dorée*, et rendraient la situation phytosanitaire incontrôlable, mettant en péril la santé de tout le vignoble.

C’est dans ce contexte, que la filière des vins de Bordeaux, par le biais de son interprofession, a décidé de mettre en oeuvre un dispositif d’intérêt collectif d’arrachage sanitaire des vignesdans une logique d’enrayement de la maladie. Compte tenu de l’ampleur des surfaces concernées, l’Etat et les collectivités territoriales ont décidé d’appuyer l’engagement de la profession dans cette stratégie impliquant des actions de dé-densification du vignoble visant à préserver la viticulture girondine de la survenue d’une crise sanitaire majeure.

La nécessité d’un arrachage sanitaire face à des vignes qui risquent d’être abandonnées

Aujourd’hui, environ 10 000 hectares de vignes, soit 10% des surfaces du vignoble, sont en souffrance.

Derrières ces chiffres, ce sont de multiples visages d’entreprises en péril. L’enquête menée par la Chambre d’Agriculture de la Gironde en décembre dernier en témoigne :
• 1372 exploitants se sont déclarés en difficultés économiques (environ 35 000 hectares de vignes principalement situées dans les régions de l’Entre-deux-Mers, des Côtes et du Médoc).
• Plus de 900 viticulteurs répondants souhaitent poursuivre une activité agricole et/ou viticole (soit 25000 hectares) en la diversifiant – et en diminuant leurs surfaces en vigne.
• 333 viticulteurs (= 6 400 hectares), âgés en moyenne de 60 ans, souhaitent arrêter totalement la
viticulture dont 66% pour prendre leur retraite.

Parce que la situation est grave pour ces vignerons et que le risque sanitaire avéré est imminent, un travail sans relâche a été mené en quelques mois auprès des instances européennes, gouvernementales ou régionales pour trouver des solutions.

Un dispositif tripartite Etat, CIVB et collectivités territoriales

Le 1er mars 2023 au Salon de l’Agriculture, aux côtés d’Alain Rousset, président de la Région Nouvelle Aquitaine, des représentants de la filière des vins de Bordeaux, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé que des outils allaient être mis en place pour compenser les coûts et les pertes liés à cet arrachage sanitaire sur une enveloppe globale de 57 millions d’euros, soit :
‐ 38 millions d’euros, dont 30 déjà confirmés financés par l’Etat
‐ 19 millions d’euros financés par l’interprofession (CIVB) dont 14 millions d’euros via un emprunt dont le Conseil a demandé qu’il soit garanti par l’Etat

Le dispositif interprofessionnel d’arrachage sanitaire de vignes, soumis au vote des membres du Conseil réunis en Assemblée Générale, a été voté à l’unanimité le 17 avril 2023.

En parallèle, la Région a annoncé pouvoir contribuer au dispositif, avec une enveloppe de 10 millions d’euros consacrés à la reconversion des terres après arrachage. Les fonds FEADER seront utilisés à cet effet.

Ces dispositifs permettent ainsi d’arracher jusqu’à 9 500 hectares, aidés à hauteur de 6000 € par hectare, quel que soit la source de financement, Etat comme Interprofession, auxquels pourraient s’ajouter 2 000€ par hectare générés par la Région si les parcelles font l’objet d’une reconversion agricole.

A noter que ces aides ne portent que sur les vignes actuellement cultivées (dernière récolte en 2022, sauf cas de force majeur lié à un accident climatique par exemple ayant empêché de récolter en 2022).

Reste un important travail à mener pour préciser les modalités et les critères d’attribution de ces aides. Mais ce plan d’arrachage sanitaire devrait être mis en place après la récolte 2023, pour s’échelonner sur les hivers 2023-24, et 2024-25. »

Source CIVB

 

15 Avr

Winestock Festival du 28 au 30 avril : « la convivialité, le partage, le plaisir »

C’est bientôt le Winestock Festival, LE festival Oeno/Gastro/Musico festif. Son concepteur Pascal Cuisset se livre pour Côté Châteaux sur l’esprit de ce festival de la musique, du vin et du bien manger ou bien vivre. Un grand gaillard au coeur tendre qui veut faire partager ses passions, avec un clin d’oeil à Woostock. Il est l’invite de Parole d’Expert et le vigneron du mois pour Côté Châteaux.

Pascal Cuisset, l’esprit sud-ouest, du Wine, du stock et du festival © JPS

JPS : « Bonjour Pascal Cuisset. Alors dites-nous, quelle est l’origine, la philosophie de ce Winestock Festival ? »

Pascal Cuisset : « Nous on veut remettre le vin à sa place, c’est-à-dire la CONVIVIALITE, le PARTAGE, le PLAISIR… Là où doit être sa vraie place et pas forcément parler de terroir… On s’est demandé tout simplement « si on devait aller à une fête autour du vin, qu’est-ce qu’on devrait y trouver ? » Tu connais mon personnage…

D’habitude, l’approche du vin est toujours très académique, nous on veut juste le plaisir, le côté épicurien, les gens qui aiment boire, manger et faire la fête… »

JPS : Et Winestock, ce n’est pas sans rappeler Woodstoock ? »

Pascal Cuisset : « Oui, il y a plus de 50 ans, il y a eu un truc qui a eu du succès… Là, c’est le Winestock, c’est plus Wine que Wood ! L’idée, c’est vraiment le côté partage, nous on ne va pas se baigner tout nu, mais vraiment l’idée c’est le partage… »

JPS : « Combien de groupes avez-vous conviés ? »

Pascal Cuisset : « En concert, on a 5 groupes et en journée on a 6 groupes… Le fil conducteur, c’est que tous les goûts sont dans la nature: on aura de la salsa, du jazz, du ska et ça ira jusqu’à la pop française… On ne s’est pas arrêté à un style, comme un style de vin aussi… On a même ajouté une masterclass avec des cépages oubliés comme l’abouriou, le fer servadou ou le prunelard le papa du Malbec et du merlot…alors que le chardonnay, le sauvignon, le cabernet, le merlot, le pinot noir, ça représente 80% de la planète vin…Là on met en avant aussi lors de cette masterclass les cépages du piémont pyrénéen… L’idée, c’est de s’adresser à tout le monde, à un public large. La masterclass, c’est simple, les gens achètent une bouteille et on la déguste avec eux durant une heure. On a tellement intellectualisé le vin, qu’on revient aux fondamentaux, pour que ce ne soit pas compliqué. »

JPS : « Et ce Winestock festival va durer 3 jours ? « 

Pascal Cuisset : « Oui 3 jours, avec aussi Vouvray, Madiran, les vins de Touraine, de Gascogne, les côtes du Tarn, Bordeaux, Bergerac, Duras. On a 17 vignerons pour ce 1er Winestock, qui adhèrent à la philosophie de l’événement. On ne se prend pas la tête, on communique autrement sur le vin. C’est un événement fait par des vignerons, on a fait comme on imagine : le côté festif autour du vin, c’est très important, cela désacralise l’image du château depuis des décennies. »

C’est un festival, une foire aux vins et une féria avec des groupes qui jouent toute la journée.

« Si on pouvait capter un certain public qui a une autre image du vigneron car au final à force de sacraliser le vin, de trop l’intellectualiser on a vidé la salle de ses clients. On voit par exemple qu’en Gascogne ils s’en tirent, les gens voient le côté festif, le côté vacances, plutôt que le grand château avec le grand vin, la gastronomie ce n’est pas forcément le caviar, c’est aussi la plancha avec un bon magret de canard… C’est notre esprit sur ce festival du vin et de la musique : la convivialité, le partage et le plaisir. »