01 Mar

Crise viticole de Bordeaux : le chiffrage des aides dévoilé au salon de l’agriculture…

Ce midi, sur le stand de la Région Nouvelle-Aquitaine, le Ministre de l’Agriculture et le président de Région ont détaillé, avec les représentants du CIVB, les aides tant de la distillation de crise (160 millions) que pour l’arrachage des vignes du bordelais. 30 millions de l’Etat et 10 millions de la Région, auxquels le CIVB devrait faire voter 19 millions en assemblée générale le 11 avril prochain. Au total 57 millions pour l’arrachage. Pour le collectif des vignerons, « on prend ce qu’on nous donne mais on est loin du compte… »

Allan Sichel, Alain Rousset, Marc Fesneau, Bernard Farges au salon cemidi © Samuel Chassaigne – FRance 3

Ce midi, au salon de l’Agriculture, Alain Rousset et Marc Fesneau ont détaillé ce plan d’aides d’urgence, d’abord une aide à la distillation de crise: « immédiatement et dès cette année 2 fois 80 millions d’euros, avec l’objectif d’atteindre les 200 millions d’euros en mobilisant les fonds de réserve de crise, la distillation principalement dans le bordelais, avec vocation à écouler ce qui faut écouler tout de suite pour essayer de détendre le marché, » selon Marc Fesneau Ministre de l’Agriculture

Concernant l’arrachage, l’Etat va débloquer 30 millions d’euros pour financer l’arrachage sanitaire et la Région devrait compléter à hauteur de 10 millions d’euros, pour des projets de reconversion.

« C’est une forme de plan social sanitaire…Car une vigne en dépérissement peut mettre des maladies aux autres vignes...La Région met 10 millions d’euros et on verra s’il faut peut continuer, le Ministre a dit qu’il mettra 30 millions et a dit je verrai si je peux pas monter  à 38 ou 40 millions », commente Alain Rousset président de la Région Nouvelle-Aquitaine

A ces aides, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux va faire voter lors de son assemblée générale le 11 avril prochain une aide complémentaire de 19 millions d’euros pour de l’arrachage sanitaire. Au total, cela concernera 9500 hectares selon le CIVB.

La réunion publique du collectif des viti 33 lundi soir au Pian Sur Garonne © JPS

Pour le porte parole des viticulteurs de Gironde, Didier Cousiney : « on prend tout ce qu’on nous donne, mais on est encore loin du compte, tant financièrement (cela fait à peine 6000 e à l’hectare), qu’au niveau de la surface (15 000 hectares minimum. On se demande comment vont être attribué ces primes, on compte déjà 2000 hectares de friches. On ne lâche pas. Nos dirigeants de la filière n’ont pas encore mesuré assez l’ampleur de la crise. »

Selon Bastien Mercier du collectif : « il en manque, on se retrouve demain soir pour reprendre tout cela. Pour moi, cela ne va pas, on va expliquer que le problème va perdurer si on ne fait pas un audit avec les Etats Généraux de la viticulture. »

Affaire à suivre.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Antoine Jegat, Samuel Chassaigne, Robin Nouvelle :

24 Fév

Ruinart goûte chez Bocuse une bouteille oubliée presque centenaire

L’étiquette est vieillie mais intacte, et le liquide ambré vient embrasser le verre : Ruinart a débouché jeudi « le plus ancien millésime connu » de sa maison, en date de 1926, retrouvé dans une cave du chef Paul Bocuse.

© Frédéric Lot

En novembre 2021, Maxime Valery, nouveau chef sommelier du restaurant Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d’Or (Rhône), réalise un inventaire complet des stocks de vin, quand il tombe sur ces bouteilles éparpillées dans des caisses vermoulues. « Au début je me dis : ce ne sont pas des vraies, je vois 1926, je me dis que ce n’est pas possible », se remémore le jeune sommelier. Il nettoie avec précaution la couche de poussière noire et humide qui les recouvre.

Les bouteilles, longtemps conservées dans la cave de la maison du chef, à côté du restaurant, ont dû subir une crue de la Saône voisine. Il contacte immédiatement Ruinart, qui vient authentifier les bouteilles. Un véritable trésor pour la maison de champagne, certes la plus ancienne (1729), mais dont les caves ont été vidées sous l’occupation nazie pendant la Deuxième Guerre Mondiale, perdant ainsi son héritage.

« C’est le premier millésime de la maison », souligne Frédéric Panaïotis, le chef des caves de Ruinart venu jeudi ouvrir une des précieuses 18 bouteilles retrouvées. 1926, c’est aussi l’année de naissance du mythique chef lyonnais, qui aimait à collectionner les bonnes bouteilles portant ce millésime.

L’effervescence du champagne a quasi disparu. Mais Frédéric Panaïotis ne cache pas son excitation : « C’est une belle bouteille », peut-il enfin déclarer après la première gorgée.

De cette année 1926, les carnets de caves de la maison Ruinart disent que la vendange fut belle. Les vins « ont assez d’élégance » ne sont « pas très corsés. On pourra peut être parler de 1926 comme étant de bons vins mais pas de grands vins : ce n’est pas 1911 ni 1921 mais c’est au moins des 1923 ».

Un petit goût d’abricot, une « tension en bouche avec un côté citron confit », un « petit moment sucré » au milieu puis en fin de bouche « un peu de gratte et d’amertume ».

La bouteille libère progressivement son arôme vieilli par le siècle. Trois d’entre elles seront conservées par le restaurant Bocuse, les 14 autres vont retrouver les caves de Ruinart.

AFP

21 Fév

La Tournée des Vins de Bordeaux, les 9, 10 et 11 mars

Ils ont enfourché leur tandem pour partir à la rencontre des consommateurs. Les 9, 10 et 11 mars attendez-vous à croiser des vignerons et des négociants qui vont vous proposer leur production à déguster. Une opération menée dans toute la France en grande distribution, chez les cavistes, dans les bars à vins et dans les restaurants.

Pendant 3 jours, les vignerons et négociants de Bordeaux partent en tournée dans toute la France pour aller à la rencontre des consommateurs.

Le vignoble se mobilise pour donner rendez-vous chez des cavistes de quartier, dans des brasseries, aux comptoirs de bars à vins, dans les rayons vin des supermarchés, à Bordeaux, en Île de France, en Bretagne, etc.

Lors de la première édition en 2020, plus de 1 000 acteurs s’étaient mobilisés dans près de 700 villes de France. Cet événement collectif unique reflète l’envie des femmes et des hommes de Bordeaux d’échanger avec les consommateurs et de raconter Bordeaux autrement, notamment à travers l’histoire qui se cache derrière leurs bouteilles

13 Fév

Wine Paris-Vinexpo Paris : sur le front de la reconquête des marchés pour Bordeaux

Le salon Wine Paris-Vinexpo Paris s’est ouvert ce lundi sur une note plutôt optimiste. Les Bordeaux et notamment les Côtes de Bordeaux sont venus faire déguster leurs vins et essayer de signer de nouveaux contrats avec les cavistes, restaurateurs et distributeurs français et étrangers. 30 000 visiteurs attendus de 52 pays pour 3387 exposants…

Pour les vignerons des Côtes de Bordeaux, ce salon Wine Paris-Vinexpo Paris du 13 au 15 février à la Porte de Versailles, c’est l’opportunité de nouveaux débouchés après de cavistes, restaurateurs, distributeurs…Eric Bantegnies, vigneron du château Bertinerie, fait déguster ses blancs secs et rouges produits en Blaye-Côtes de Bordeaux : « des lyres en blanc, c’est un 100% sauvignon, on vendange à la main, on trie à la main… »

Paris est un lieu facile d’accès pour tout le monde, pour tous nos clients étrangers et nos clients français, et c’est un endroit où il faut être présent pour les rencontrer au moins une fois dans l’année », Eric Bantegnies du château Bertinerie

« On travaille ensemble depuis 2001 donc on se connaît un petit peu déjà, donc là c’est vraiment pour découvrir les vins… », commente Fabrice Picaud acheteur de « Vins, champagne, spiritueux et caviar »

A l’heure où Bordeaux commercialise moins de 4 millions d’hectolitres de vin à l’année, les vignerons se retroussent davantage les manches pour faire déguster et relancer par exemple le marché chinois en sommeil...

« Malgré le fait qu’on ait eu une crise covid, mais d’ici 3 ans je pense qu’on est en train de bien passer la crise », commente Xue Gao, négociante bordelaise de FiWine Bordeaux et FinestWine.com

Aujourd’hui Bordeaux innove davantage, fait des vins sur le fruit et imagine de nouveaux packagings…

« On est sur la région Normandie et on recherche des petites pépites, de nos régions, et là on est sur un profil de choses qu’on recherche, qui change, et qu’on n’a pas l’habitude de déguster… » Solenne Coiffard grossiste distributeur « Les Vins de Paul »

« Ce qu’il faut pour vendre aujourd’hui, c’est y croire, on a de très jolis vins, on a de très jolis produits, moi je vois des marketings, des images, des étiquettes qui évoluent, on a un goût un peu plus sexy, on a repensé tous nos produits, Bordeaux a une nouvelle image », Jean-Vincent Bideau château Petit-Boyer

Wine Paris-Vinexpo Paris, ce sont près de 3400 exposants présents qui vont rafler de nouveaux marchés auprès de 30 000 visiteurs attendus.

 

 

12 Fév

Et le meilleur sommelier du monde 2023 est le letton Raimonds Tomsons

Un concours de haute volée, 17 demi-finalistes, 3 finalistes et un seul vainqueur: le Letton Raimonds Tomsons. Pascaline Lepeltier échoue de peu, aux portes de la finale…

Le 3e candidat à passer, fut le meilleur de cette finale : Raimonds Tomsons © Michel Trama

C’est un peu comme dans Highlander, il ne peut en rester qu’un… C’est donc Raimonds Tomsons le nouveau Highlander de la sommellerie qui s’est imposé ce soir au coucours organisé en France et la finale à l’Arena à Paris.Il s’impose face à la danoise Nina Jensen et face au chinois Reeze Chai au terme de 4 heures de compétition. La française Pascaline Lepeltier qui est sommelière à New-York chez Chambers à Manhattan termine 4e de la compétition. Bravo à tous.

03 Fév

La Cité du Vin vous dévoile son nouveau parcours permanent

Ouverte le 1er juin 2016, la Cité du Vin à Bordeaux s’est faite une nouvelle beauté ou une deuxième jeunesse. Après quelques travaux, elle dévoile demain samedi au public un nouveau parcours permanent. Certes ce n’est pas une transformation totale de l’existant pas un joli rafraichissement avec de nouvelles scénographies, d’équipements numériques et de productions multimédia. Vivez une nouvelle grande aventure du vin à travers l’histoire, les civilisations, la culture de la vigne, l’art de vivre et les différents continents producteurs de vin. Profitez des vacances, allez-y.

L’EXPOSITION PERMANENTE : UNE INVITATION A VOYAGER A LA DECOUVERTE DU MONDE DU VIN 

Grâce à des technologies numériques et interactives, l’Exposition permanente fait vivre sur 3 000 m² la grande aventure du vin, qui a inspiré les Hommes et façonné leur vie et leurs territoires depuis des millénaires. Histoire, géographie, arts, culture de la vigne, œnologie, art de vivre… le vin se découvre sous ses multiples facettes sur 18 espaces thématiques différents, à parcourir librement (au 2ème étage du bâtiment). Le visiteur, tour à tour actif ou spectateur, assis ou debout, multiplie les expériences individuelles et collectives, pédagogiques, ludiques, immersives, multisensorielles… toutes plus surprenantes les unes que les autres à l’aide de l’indispensable « compagnon de visite », dispositif qui permet le déclenchement des animations et l’écoute des commentaires dans une des huit langues proposées (français, anglais, allemand, espagnol, italien, néerlandais, chinois et nouveauté 2023, le portugais).

18 ESPACES THEMATIQUES A PARCOURIR

A partir d’un nouveau projet scientifique et culturel offrant une large place au Vivant et à l’Homme, la Fondation pour la culture et les civilisations du vin (qui gère et développe la Cité du Vin) entourée d’une équipe créative pluridisciplinaire venant d’horizons divers, a imaginé une Exposition permanente version 2023 composée de 18 espaces thématiques et d’une œuvre d’art monumentale, répartis en 6 Univers.  L’Agence Clémence Farrell (scénographie et design d’espace) et Muséomaniac (conception des installations numériques et direction des productions) accompagnées par le studio Ich&Kar, The Mill (écriture, storyboard, audiovisuel) et Ilusio (animations, multimédia) ont œuvré sur les nouveaux modules thématiques nécessitant un changement de scénographie et un renouvellement des contenus. Pour concevoir et réaliser des dispositifs audiovisuels sur mesure et innovants sans changement de scénographie, la Fondation pour la culture et les civilisations du vin a fait appel à Sim&Sam, Les Films d’ici, Clap 35, Blue Yeti et The Mill.

  • Survol des vignobles: Un voyage époustouflant à la découverte de l’incroyable diversité des paysages viticoles à travers le monde et de leur beauté, grâce à une projection sur 3 écrans géants et qui se prolonge au sol.
  • Planète vins: Un grand planisphère pour comprendre la répartition des vignobles à travers la planète, un abécédaire des pays producteurs avec les chiffres clés de leur activité viticole et deux globes pour présenter la grande diversité des cépages du monde et comment le climat constitue un facteur essentiel pour la culture de la vigne.
  • Terroirs du monde: 10 vignerons de 10 régions du monde présentent les spécificités de leur terroir et leurs impacts sur les vins.
  • La vigne: Un cep spectaculaire et animé montre les interactions entre le sol, la plante et les grappes. 4 écrans dédiés au travail de la vigne complètent le dispositif tandis que sur le mur opposé, les différents cépages du monde s’affichent dans toute leur diversité !
  • L’élaboration du vin: Tous les secrets de fabrication du vin expliqués grâce à un mur interactif où l’on suit le chemin du raisin au vin, de la réception des vendanges à la cave. Une projection au sol d’une cuve avec des grappes permet également, de manière virtuelle et interactive, de fouler le raisin comme à l’ancienne.
  • Six familles de vin: 6 bouteilles géantes, chacune dédiée à une grande famille de vin, explorent trois thématiques : élaboration, dégustation et service, associés à chaque type de vin.
  • L’année vigneronne: De la vigne à la bouteille, une année retracée en images pour suivre la création d’un millésime, aussi bien dans la vigne que dans le chai. Un film musical avec une mise en scène au plafond et des projections à 360° que l’on regarde confortablement installé !
  • La galerie des civilisations: Des tombeaux égyptiens aux soupers du XVIIIe siècle en passant par les banquets grecs jusqu’à nos jours, un dédale pour remonter le temps à la rencontre des plus grandes civilisations du vin.
  • L’allée des tendances: Plongée dans le XXIe siècle pour suivre les dernières innovations et tendances récentes du monde du vin, miroir des évolutions de nos sociétés.
  • Le buffet des 5 sens: Une découverte des clés de la dégustation grâce à un parcours ludique et olfactif autour des arômes et des couleurs du vin.
  • Ça tourne! : Quand des films cultes nous rappellent que le vin est au cœur de nos échanges sociaux et de nos moments de convivialité.
  • Ça peut servir! : Préparation, service et dégustation suivent des étapes, mettent en jeu des outils et des gestes particuliers. Sur un ton humoristique et décalé et grâce à un dispositif multi-écrans, un film donne aux spectateurs les clés d’un service réussi !
  • Modulor: Ce tire-bouchon géant, œuvre de Lilian Bourgeat, interpelle et amuse les visiteurs pendant leur visite. Le lieu idéal pour immortaliser sa découverte de l’Exposition permanente.
  • A table! : Un show immersif autour de la cuisine, du repas et du service du vin amène le visiteur dans des mondes merveilleux ! Assis autour d’une table de banquet, les convives assistent à un spectacle onirique et magique, faits de mappings et de projections.
  • Le vin et moi: Des bornes interactives, des interviews d’experts, des jeux et des quiz pour comprendre de façon ludique sa relation avec le vin.
  • Au fil des fleuves: 5 tableaux animés présentent les grandes routes fluviales et maritimes empruntées depuis des siècles pour transporter le vin.
  • Le vin à la conquête du monde: Embarquement sur un bateau de 50 places, au cœur d’un espace sensoriel avec odeurs, sons, images et animations pour découvrir le transport du vin à travers les époques : des navires antiques aux porte-conteneurs…jusqu’au cargo spatial !
  • Le vignoble de Bordeaux: Une carte en relief s’anime avec facétie pour faire découvrir les différentes régions, appellations et spécificités du vignoble bordelais.
  • La grande saga de Bordeaux: Un film spectaculaire dévoile comment d’un grand port de commerce est née une terre de vins mythiques.

Néo-expérience 2023, le renouvellement de l’Exposition permanente

Le renouvellement d’une partie de la scénographie, des équipements numériques et des productions multimédia de l’Exposition permanente résulte d’un programme appelé Néo-Expérience 2023, mis en œuvre grâce au soutien financier de l’Europe et de la Région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de la réponse de l’Union à la pandémie de COVID-19, ainsi qu’aux financements de Bordeaux Métropole, de la Ville de Bordeaux, des mécènes et des ressources propres de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin. Son objectif : permettre à la Cité du Vin de renouveler une grande partie de son offre culturelle et de ses équipements afin de maintenir son attractivité, d’améliorer l’expérience et la satisfaction de ses publics et répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels.

Avec la Cité du Vin

Revoir le dernier Côté Châteaux consacré à la Cité du Vin cet automne réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne :

 

 

01 Fév

Des vignerons de Pessac-Léognan et des Graves se mobilisent contre la LGV

En Pessac-Léognan et davantage encore dans les Graves, quelques châteaux seront touchés par le tracé de la LGV Bordeaux-Toulouse. Ils ne l’acceptent pas et souhaite voir ce projet abandonné. Rencontre de ces opposants au château d’Eyran et au château du Grand Bos.

Vieille propriété familiale depuis le XVIIIe siècle, le château d’Eyran a reconstruit son vignoble de 25 hectares en 1984. Jamais Charles Savigneux n’avait imaginé voir s’ériger une LGV à quelques centaines de mètres… Celle-ci devrait écraser 2 à 3 hectares de vigne et être construite au dessus de la voie ferrée existante.

« Au dessus de ces lignes, une hauteur de 6 mètres par dessus…Ce qui fait qu’on va avoir un mur ici avec une largeur de voie qui est encore inconnue… », nous montre Charles Savigneux gérant de la SCEA du château d’Eyran.

On est très en colère, puisque c’est un projet très très ancien et diverses enquêtes d’utilité publique notamment en 2015 ont donné des avis défavorables, des enquêtes monumentales et derrière l’Etat passe par dessus pour forcer ce projet de LGV » Charles Savigneux du château d’Eyran

« On va aussi avoir des nuisances sonores monstrueuses et en plus ces voies qui vont être ajoutées vont passer en plein milieu ici de ces marécages en changeant les trajets de circulation hydraulique et donc en modifiant tout cet écosystème…. »

Pour Michel Lopez de l’association LGVEA qui est venu le voir et le soutient : « c’est lamentable, on s’attaque à la biodiversité, on s’attaque au milieu agricole, viticole, forestier, à la faune, à la flore, l’écosystème va être complétement modifié et également sur la commune de Saint-Médard-d’Eyrans, il va y avoir un impact très important sur la circulation et le cadre de vie des habitants »

Dans les Graves, le château du Grand Bos 12 hectares de vigne et 15 de forêt va voir sa propriété coupée en 2…« Qu’est ce qu’il restera de la vigne après les travaux, à mon avis il ne restera rien » soupire Serge Rochet du château du Grand Bos.

Du portail du château à la bâtisse du XVIIIe siècle, le tracé les touche de plein fouet… «  Théoriquement la ligne rouge va représenter 100 mètres d’emprise » commente Dominique Larrue voisin du château du Grand Bos en montrant le tracé sur son téléphone portable…

Lou Rochet est d’autant plus inquiète qu’elle a repris la propriété familiale depuis 2017 et y a engagé de nombreux projets…

On a ouvert des chambres d’hôtes , mis la propriété en agriculture biologique, on avait l’impression qu’on avait une propriété qui était très belle et qui avait un potentiel assez magnifique et finalement cette LGV va peut-être tout remettre tout en question… » Lou Rochet du château du Grand Bos

Propriétaires, riverains et associations espèrent bien que le projet de LGV soit reporté (ce que préconise le conseil d’orientation des infrastructures)voire enterré au profit de la rénovation des voies existantes, sinon ils n’hésiteront pas à continuer à engager des recours devant le tribunal administratif.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et Boris Chague :

22 Jan

Couchey, en Côtes de Nuit, va accueillir la 79e Saint-Vincent tournante les 28 et 29 janvier

Pour la deuxième fois de son histoire, Couchey va accueillir la fête de la Saint-Vincent tournante, célèbre fête vigneronne en Bourgogne. 90 sociétés vont défiler dans les rues de ce village de Bourgogne qui compte 90 hectares en AOC Marsannay, une manifestation de convivialité et de partage remise au goût du jour par la confrérie des Chevaliers du Tastevin

Prochaine Saint-Vincent à Couchey

Chaque année, c’est à la fin du mois de janvier que la Bourgogne célèbre Saint Vincent, le patron des vignerons. Les premières manifestations de la Saint Vincent apparaissent au Moyen Âge avec les Sociétés de Secours Mutuels des viticulteurs, créées dans le but d’aider les vignerons malades, dans l’incapacité de s’occuper seuls de leur vigne.

En 1938, la Confrérie des Chevaliers du Tastevin remet au goût du jour cette manifestation sous forme de fête: procession des confréries de Saint Vincent dans le village, Office religieux, intronisation des «vieux» vignerons et dégustations. La fête devient rapidement le temps fort des manifestations viticoles de la région et garde aujourd’hui encore ses principales valeurs basées sur la convivialité et le partage.

Les festivités débuteront le samedi matin avec le traditionnel défilé rassemblant plus de 90 sociétés de secours mutuels dans les rues du village, le tout, ponctué par une cérémonie solennelle au Monument aux mort rendant hommage aux défunts de Couchey avant la célébration de la messe en l’église de Saint-Germain d’Auxerre.

À l’issue de la matinée, les membres du Grand Conseil de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin procéderont à l’intronisation des anciens vignerons du village et le nouveau Grand Maître, Jean-François Curie annoncera le nom du prochain village qui accueillera la 80e édition de la manifestation en 2024.

Au cours du week-end, trois blancs, trois rouges et un rosé issus de l’appellation Marsannay seront mis à l’honneur auprès des dizaines de milliers de participants attendus.

À la fin de ce week-end de festivités, le Saint de Couchey sera accueilli pendant toute l’année au Château du Clos de Vougeot tandis que le Saint de la Confrérie sera reçu à Couchey jusqu’à l’année prochaine.

19 Jan

Crise de Bordeaux : négociants et courtiers font aussi face à la crise

La crise de mévente des vins de Bordeaux est structurelle et dure depuis un certain temps… Les vignerons sont les premiers touchés et l’ont fait savoir lors de la manifestation du 6 décembre et en remplissant l’enquête de la chambre d’agriculture. En parallèle, le négoce bordelais ressent cette baisse depuis des années, ce qui explique des achats qui ne se font pas. Les courtiers essaient de jouer leur rôle dans un contexte très difficile. Regardez l’analyse et l’adaptation du négoce de Bordeaux et de courtiers.

Chaîne d’embouteillage de la Maison Bouey © JPS

Quand on parle de crise viticole, bien sûr on pense avant tout aux petits vignerons qui vendent en vrac et aussi en bouteilles. Leurs ventes sont au ralenti depuis plusieurs mois et années. Ils essaient de s’en sortir et réclament aujourd’hui un plan d’arrachage primé concernant 15 000 hectares sur les 108 000 à Bordeaux.

Parallèlement les négociants font aussi face à la crise. A Bordeaux, les ventes ne cessent de baisser, certains négociants me parlaient des années fastes où il y a 15-20 ans « on vendait 6 millions d’hectolitres, là Bordeaux vend 3,8″… (3,83 source CIVB sur 12 mois à fin octobre 2022) (4,22 l’an dernier à la même époque (fin octobre 2021)). Le vrac paie le plus lourd tribu : -23% sur 12 mois contre -9% sorties tous vins.

Le constat est sévère, le Français ne boivent plus comme avant, « comme un trou » j’allais dire, 120 litres par an et par habitant en 1960 contre un peu plus de 40 litres de vin aujourd’hui… Divisé par 3 !

En cause, la disparition progressive d’anciennes générations fidèles au goût de ces petits vins de Bordeaux (tanniques, boisés, etc) remplacées par des jeunes qui boivent davantage de bière que de vin déjà et quand ils boivent du vin, les voilà plus exigeants (avec un goût plus sur le fruit, des vins plus légers, des vins en agriculture bio, des vins naturels, ou des vins de « vignerons » où on leur raconte une histoire) et changeants (partant pour goûter des vins de Loire, du Languedoc Roussillon, de Bourgogne, etc…et même d’autres pays du monde (au moins 90 pays producteurs de vin)

« Chaque fois qu’une génération ancienne disparaît, la nouvelle génération qui arrive consomme moins », explique Stéphane Lefebvre directeur général de la maison de négoce Bouey, une maison familiale. « En France, la consommation de vin va continuer à baisser et devrait se stabiliser à 25 litres par tête d’habitant d’ici une dizaine d’années », poursuit-il.

Stéphane Lefebvre directeur général de la maison Bouey © JPS

Aujourd’hui on veut des vins qui sont sur le fruit, sur le gourmand, on ne veut plus des vins trop sophistiqués avec beaucoup de tannins qu’on doit garder dans sa cave 10 ans, parce plus personne n’a de cave, ou très peu, et surtout pas à Paris », Stéphane Lefebvre directeur Maison Bouey.

Parmi les 300 maisons de négoce, Diva, sous pavillon chinois, explique aussi cette baisse par une chute des ventes en ChineCe 1er marché à l’export a sauvé Bordeaux durant 15 ans, mais depuis 3 ans l' »Empire du milieu » est la plus forte baisse des marchés des vins de Bordeaux exportés….

Sur les 12 derniers mois, -27% en Chine, -9% en général pour tout l’export… Avec comme autres baisses : -7% en Allemagne, -4% en Belgique, -9% en Grande-Bretagne, -4% au Japon et -4% aux USA.

Jean-Pierre Rousseau, président de la Maison Diva © JPS

On a connu des années très fastes, 2012, 2013, à 2015, il y avait une demande énorme, et puis ça s’est tassé, évidemment le covid est passé par là et puis aussi la concurrence des vins étrangers qui ne font pas de cadeaux », Jean-Pierre Rousseau Président de Diva

Pourtant les courtiers aussi se retroussent les manches… « Ça c’est notre suivi où on a essayé de casé ce 2020…Au moins là on a un vin qui tient la route et on doit pouvoir le travailler par ailleurs », commente Charles Ripert en dégustation avec Thimothée Bouffard.

Ces intermédiaires entre les petits vignerons (qui travaillent aussi avec les moyens et grands crus classés), et le négoce cherchent en permanence des débouchés pour ces petits vins bien faits.

Thimothee Bouffard et Charles Ripert dirigeants du bureau Ripert © JPS

« On n’a pas arrêté de vendre du vin à Bordeaux. Il y a un marché, sauf que ce marché se réduit… », commente Charles Ripert secrétaire général du Syndicat des Courtiers de Bordeaux. « Cela fait peut être 20 ans qu’un vin est dans une enseigne, on faisait 100 000 bouteilles, après on n’en faisait plus que 80 000 et maintenant on n’en fait plus que 60 000 par an et le problème c’est les 40 000 restantes ! A Bordeaux, il y a des créneaux de distribution à retrouver, mais cela prendra du temps… »

Le Cuvier de la Maison Antoine Moueix-Jules Lebegue © JPS

A Bordeaux, Libourne ou Saint-Emilion, le négoce est mobilisé. Chez Antoine Moueix-Jules Lebegue par exemple on commercialise 15 millions de bouteilles à l’année, pas question de dormir…Du coup, on cherche aussi des acheteurs en dehors des marchés traditionnels de Bordeaux comme l’Europe ou les USA : 

« Nous sommes en permanence en train d’essayer d’ouvrir de nouveaux marchés, puisque Bordeaux a été essentiellement commercialisé en France et en particulier en grande distribution, et vous pouvez voir autour de vous certaines palettes à destination de l’Afrique, du Moyen Orient ou encore de l’Amérique du Sud… « 

Jean-Pierre Durand, président Maison Antoine Moueix-Jules Lebegue© JPS 

L’Afrique, le Moyen Orient ou encore l’Amérique du Sud… Ce sont de nouveaux marchés pour nous sur lesquels on se déploie le plus fréquemment possible pour aller conquérir de nouveaux marchés… »Jean-Pierre Durand, président de la Maison de Négoce Antoine Moueix-Jules Lebegue. 

Et pour séduire ces nouveaux consommateurs, on n’hésite plus à imaginer des étiquettes plus jeunes avec des têtes d’animaux, plus flashies couleur orange, ou originales avec des noms « rock » qui sont plus accrocheurs envers les jeunes, chez les cavistes, dans les bars à vins ou en grande distribution.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Laure Bignalet et Rémi Grillot :

06 Jan

Pour bien commencer l’année, voici le numéro 37 de Côté Châteaux spécial Bordeaux Tasting

Une bonne année à vous tous et aux amateurs de pépites… Côté Châteaux a choisi de mettre en avant ce grand rendez-vous de la dégustation de vins de  Bordeaux, de Champagnes, Cognac et autres spiritueux. Un bel engouement qui a réunit quelques 6500 personnes du côté de la place de la Bourse les 11 et 12 décembre dernier.

Le Côté Châteaux n°37 est consacré à Bordeaux Tasting, le grand rendez-vous de la dégustation des pépites de Bordeaux, de Champagne et d’ailleurs, place de la Bourse qui a rassemblé 6500 amateurs le week-end des 10 et 11 décembre dernier.

Un vaste succès populaire organisé par le magazine Terre de Vins pour cette 11e édition qui a retrouvé sa vitesse de croisière. Les amateurs en témoignent : « on vient déguster tout plein de bonnes choses… Et là on va aller voir les vins rouges, passer un bon moment avec des amis… » Oui c’est un rendez-vous dont on parle depuis un moment… Effectivement on l’a calé depuis plusieurs mois… »

Pour moi Bordeaux Tasting, c’est un rendez-vous entre amis où on déguste du vin, on découvre des vins qu’on n’aurait pas bu au quotidien…« , un habitué

« Cela fait 8 ans qu’on vient, entre copains, c’est une bonne journée qu’on partage… » Et Anne Melchior de faire déguster ses 2012 et 2018 du château Lamothe-Bergeron en Haut-Médoc : « ils sont curieux de découvrir, de déguster de nouveaux vins, voir ce qui se fait dans la région et connaître l’histoire des propriétés, c’est un beau week-end et de belles rencontres. »

C’est aussi  l’occasion de revenir sur la crise viticole qui secoue actuellement Bordeaux avec plus de 1200 vignerons qui ont manifesté le 6 décembre et réclament un plan d’arrachage primé. L’occasion d’en parler avec Xavier Leclerc directeur commercial du château Leroy-Beauval en Bordeaux Supérieur, lui-même était responsable du sourcing chez Auchan avant de devenir directeur commercial de Leroy-Beauval : « nous on est sur un terroir magique, en prix de sortie en rouge comme en blanc on est dans les 14€, prix public, et le rosé sort à 9€, et on s’aperçoit qu’il y a une demande dans cette catégorie de vin par le grand public qui est hyper importante à partir du moment où la qualité s’y retrouve… C’est vrai que j’arrive dans un secteur qui est en difficulté, voire très en difficulté, mais je suis là pour voir plutôt le côté positif, on ne veut pas se taire, la preuve c’est qu’on sait faire de très grands vins et même si le secteur est en difficulté, on doit pouvoir faire de très grands vins et pouvoir le dire… J’ai envie de fédérer un certain nombre de propriétés pour pouvoir se dire allez Bordeaux, c’est autre chose que le Bordeaux bashing et je pense qu’il va falloir vraiment se battre… »

Christophe Chateau directeur de la communication est également l’invité de ce numéro pour évoquer largement cette crise : « Bordeaux souffre aujourd’hui… Il y a deux phénomènes : déjà, la baisse de consommation en France : depuis une cinquantaine d’années la consommation de vin et notamment de vin rouge est en perpétuelle baisse, et forcément cela impacte les grandes régions de production de vin rouge dont Bordeaux. Et puis Bordeaux exportait énormément en Chine et la Chine est quasiment à l’arrêt ou au ralenti depuis 3 ans, donc nos deux premiers marchés sont en baisse et on a aujourd’hui un phénomène de déséquilibre entre l’offre et la demande… »

Quant à savoir s’il y a un million d’hectolitres en trop  ? « Non ce n’est pas tout-à-fait cela, la production moyenne sur les 4 dernières années c’est 4,3 millions d’hectolitres, et la commercialisation l’année dernière c’est 4 millions d’hectolitres donc on serait en sur production d’environ 300 000 hectolitres », poursuit Christophe Chateau. « On estime qu’il faut arracher environ 10% de notre vignoble. On est en train de mettre en place des plans stratégiques pour retrouver des équilibres offre et demande, notamment en réduisant l’offre avec de l’arrachage pour aider des gens qui sont en grande difficulté notamment des vignerons qui ont travaillé toute leur vie, qui veulent partir à la retraite et qui ont besoin d’être aidés pour partir décemment à la retraite…Donc on travaille là-dessus avec les pouvoirs publics, avec la région, avec l’Etat et avec l’Europe… » Oui mais pour l’heure en Europe les textes n’autorisent plus l’arrachage... « Oui, ils autorisent l’arrachage mais plus l’arrachage primé depuis 2008 donc il faut trouver de nouvelles solutions réglementaires pour aider ces gens à partir à la retraite… Malgré cela il ne faut pas oublier l’avenir, il y a 90% du vignoble dynamique, qui avance et on le voit à Bordeaux Tasting, les allées sont pleines avec plein de jeunes qui sont passionnés qui viennent déguster du vin… Donc il faut aussi travailler pour l’avenir, continuer à commercialiser et travailler sur des marchés prometteurs USA, Asie du sud-est ou encore l’Afrique marché assez dynamique aujourd’hui. »

Peut-être explorer aussi des marchés plus porteurs ceux des vins d’apéro blancs, rosés ou crémants ? « C’est déjà le cas, puisque la consommation de vin rouge est en baisse, les blancs les rosés, les crémants progressent, la production de crémants a été multiplié par 4 en 10 ans ».

Mais Bordeaux, c’est aussi un joli millésime 2022 qui va sortir des chais et peut-être permettre de relancer aussi les ventes de vin de Bordeaux comme vous le découvrirez aussi dans un reportage.

« Le millésime est très beau, cela redonne le moral aux vitis, en terme d’équilibre d’acidité, d’alcool, de buvabilité, de fraîcheur et de couleur tous les oenologues nous annoncent un millésime magnifique ! » Christophe Chateau du CIVB

La suite de ce Côté Châteaux nous emmène  à l’Ecole du Vin de Bordeaux qui a proposé durant ces 2 journées une petite vingtaine d’ateliers, permettant  une meilleure approche des goûts du vin et des associations mets et vins. « Là durant ces ateliers on a souhaité présenté le crémant de Bordeaux, car il y a un engouement sur ce produit qui est plébiscité, il y a aussi un effet de mode, il représente aujourd’hui 1% du volume mais avec une réelle augmentation…Blanc ou rosé, à l’occasion des fêtes il peut aussi remplacer le champagne ».  Et pour les professionnels, on vous propose de découvrir ce focus sur une formation très pointue sur la dégustation avec le DUAD, le diplôme d’aptitude à la dégustation…

Bordeaux Tasting c’était aussi la possibilité pour certains privilégiés de déguster des Bordeaux de Légende comme les châteaux Trolong Mondot, Pichon Baron et les Carmes Haut-Brion avec leurs directeurs lors d’une master class de haut vol. « Trolong-Mondot fait partie des vins assez mythiques à Saint-Emilion et on a surtout un terroir et un vin très très différent des autres et on est là aujourd’hui pour pouvoir le montrer… », affirme Aymeric de Gironde son directeur. Pour Pierre Montégut dir technique de Pichon Baron dans le Médoc à Pauillac : « c’est un grand terroir, avec un autre cépage, différent de mes 2 collègues, une autre expression des grands Bordeaux » Il y a aussi Guillaume Pouthier pour les Carmes Haut-Brion « On a la chance d’être intra-muros dans un clos avec une dimension atypique , singulière où se fait le grand vin… » Un focus fera également découvrir château Lascombes racheté par un milliardaire américain.

Enfin ce numéro se terminera à l’espace des champagnes avec 20 maisons de champagne réunies pour fêter cette nouvelle année. A consommer avec modération.

Regardez le Côté Châteaux n°37 Spécial Bordeaux Tasting :