08 Juil

Raphaël Delpech nommé directeur général du Bureau National Interprofessionnel du Cognac

Raphaël Delpech, 46 ans, prendra ses fonctions à Cognac le 7 septembre prochain. Cet ancien cadre du groupe LVMH succèdera à Catherine Le Page. Sa tâche est de définir à son tour les orientations stratégiques de la filière Cognac. A ses côtés, 118 salariés au sein du BNIC qui fédère les professionnels du Cognac, viticulteurs, négociants et bouilleurs de profession.

Raphaël Delpech © BNIC

C’est une tête qui arrive au BNIC : diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Ecole Supérieure de Commerce de Bordeaux (Kedge), Raphaël Delpech a débuté au ministère de l’Économie et des Finances comme conseiller juridique à l’ambassade de France au Mexique puis au Maroc.

Par la suite, il a été en charge pour la France du Comité de Politique Commerciale du Conseil de l’Union Européenne puis conseiller juridique pour la Politique Commerciale et l’Investissement.

En 2008, Raphaël Delpech a rejoint le groupe LVMH comme directeur des Affaires Publiques en charge des réglementations commerciales internationales puis de directeur de la Communication et des Affaires Publiques. Depuis 5 ans, il faisait partie du groupe coopératif sucrier français Tereos, avant de diriger une agence de conseil.

A compter du 7 septembre, Raphaël Delpech prendra ses nouvelles fonctions à Cognac, Cognac par ailleurs première filière à l’export en valeur dans le secteur des vins et spiritueux français avec un chiffre d’affaires évalué en août 2019 à 3,4 milliards d’euros. Il devra gérer les équipes du BNIC mais aussi poursuivre le développement de la stratégie RSE de la filière Cognac et contribuer à la transition écologique, enfin renforcer les relations institutionnelles régionales, nationales et internationales de l’interprofession.

Tous nos voeux de réussite.

07 Juil

Pique-Nique chez le Vigneron Indépendant : 10 ans, ça se fête !

L’évènement organisé dans tous les vignobles de France fêtera ses 10 ans les 26 et 27 juillet prochains. Habituellement programmé pour le week-end de Pentecôte, il a dû être reporté cette année, les autorités limitant encore à cette période les rassemblements de plus de 10 personnes.

33 DOMAINES PARTICIPANTS

Une participation en forte hausse pour cette édition un peu particulière, post-confinement avec très probablement l’envie des vignerons de retrouver leur clientèle et renouer avec une activité qui leur tient à cœur : parler de leur passion pour leur métier !

Des vignerons-nes qui seront aux petits soins pour leurs invités ce jour là avec une formule simple : chaque participant amène son pique-nique et le vigneron offre les vins pour l’accompagner. Il propose également des visites et animations autour de la vigne et du vin. Une façon ludique pour toute la famille de comprendre le métier de vigneron.

UNE ÉDITION EN TOUTE SÉCURITÉ

Dans un contexte sanitaire certes assoupli, les Vignerons Indépendants ont mis en place un accueil responsable en toute sécurité dans le respect des conditions sanitaires. Des fiches techniques sur les mesures sanitaires ont été réalisées et mises à disposition des vignerons permettant de recevoir les visiteurs en toute responsabilité. Activités en plein air, distanciation obligatoire, visites, nombres maximum, gel et zone d’accueil : tous les points y sont abordés.

UN ÉVÈNEMENT FÉDÉRATEUR ET LUDIQUE

L’évènement est ouvert à tous, passionnés et néophytes du vin, inconditionnels du grand air et des beaux paysages, ou encore aux amoureux du patrimoine culturel, architectural et local. C’est un événement pour tous et tous les âges. De multiples activités sont proposées, de l’initiation à la dégustation, des quizz oenologiques, expositions d’art, concerts, balades à pied, à vélo, en calèche, en poney et même en segway, une démonstration de labour à cheval, concours de golf, yoga en plein air, jeux de pistes, mais aussi une découverte de la biodiversité à travers le vignoble…

Retrouvez la liste des vignerons participants en ligne sur www.vigneron-independant.com/pique-nique et sur www.vigneron-independant-aquitaine.com

Et en Gironde c’est  ici

Avec les Vignerons Indépendants.

05 Juil

Oscars des Bordeaux de l’été : un palmarès digital des vins frais de l’été 2020

Face à la situation actuelle, le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Sup s’est adapté et a proposé un nouveau format avec une dégustation connectée pour dévoiler le palmarès des Oscars des Bordeaux de l’Eté 2020.

Ce sont plus de 300 échantillons de Bordeaux Blancs, Bordeaux Rosés, Bordeaux Clairets et Crémants de Bordeaux qui avaient été présentés et dégustés par un premier jury de professionnels, blogueurs, journalistes ou personnalités du monde du vin à planète Bordeaux.

Courant juin, 20 experts ont goûté à domicile les 12 lauréats préselectionnés dans chaque AOC mentionnée ci-dessus pour consacrer ces 24 vins oscarisés qui vont être tendance cet été. Voici le palmarès:

RÉSULTATS MILLÉSIMES 2019

Bordeaux blanc millésime 2019

  • Château Haut-Rieuflaget (7,90 )
  • Château La Freynelle (6,50 )
  • Château La Rame (8 )
  • Château Moulin de Launay (10 )
  • Château Roc de Minvielle (8 ) Sirius (7 )

Bordeaux rosé millésime 2019

  • Château de La Dauphine (14 )
  • Château Labatut cuvée Prestige (3,80 )
  • Château Tour de Mirambeau (8 )
  • Château Tour des Graves (6 )
  • Tifayne (6 )
  • Villa Gaubert (8 )

Bordeaux clairet millésime 2019

  • Château de Lisennes (6 )
  • Château La Grande Metairie (6,25 )
  • Château Penin (7,05 €)
  • Château Sainte Catherine (5,40 €)
  • Le Clairet de Château Boutinet (9,50 €)
  • Le Clairet de Chelivette (8,40 €)

Crémant de Bordeaux

  • Bulles de Lisennes (blanc) (8,50 )
  • Domaine de Cassard (blanc) (9 )
  • La Tentation par Maucaillou (blanc) (12 )
  • Château Ferreyres (rosé)
  • Fleur de Rauzan (rosé) (7,50 )
  • Les Cordeliers « Vintage » (rosé) (15,90 )

04 Juil

« Pensons local, vivons Bordeaux » : un nouveau label #Bordeauxlocal et un nouvel élan pour  » le consommer local »

Jeudi soir, les acteurs et ambassadeurs de #Bordeauxlocal présentaient au Hangar 14 cette nouvelle démarche: elle fait écho à cette prise de conscience collective durant le confinement qu’il faut retrouver des circuits courts et de vraies valeurs en promouvant les produits et richesses de nos terroirs. Un élan porté par le CIVB, l’UMIH et l’Office du Tourisme de Bordeaux Métropole.

Le #BordeauxLocal lancé jeudi soir au H14avec Bernard Farges, Julie Rambaud-Texier, Oliver Occelli de l’Office de Tourisme de Bordeaux, Camille Cabiro de Bordeaux Open Air, Nicolas Lascombes de la Brasserie Bordelaise et Carole Lecourt vigneronne du château Lecourt-Caillet © Jean-Pierre Stahl

Etait-ce prémonitoire ? Le communiqué de #Bordeauxlocal sur fond vert… et une présentation la veille de l’installation du nouveau maire vert, Pierre Hurmic… Non, m’a-t-on assuré, ce n’est qu’une ironie du sort.

Bien sûr, le consommer local, on y pense depuis des lustres à Bordeaux, avec déjà le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux qui en septembre dernier a lancé l’opération « Bordeaux Fête ses Vendanges » pour promouvoir les vins de Bordeaux dans les brasseries et restaurants de la capitale girondine, et puis il y a eu cette page créée sur Facebook avec son hashtag #Bordeauxlocal. Cela fait écho à ce sentiment partagé durant le confinement et cette crise du coronavirus de consommer localement, de retrouver des circuits courts plus vert…ueux : 

C’est un réseau d’entente entre Bordelais, on est fier d’arborer ce label, tout le monde a conscience des vertus du consommer local et envie de le développer », Astrid Deysine du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

« On crée ainsi un réseau consommer local et on va l’afficher, entre cavistes, restaurateurs et vignerons qui vont être fiers de l’arborer, des kits vont être distribuer au niveau des restaurants et commerces et une vidéo diffusée à partir de septembre… »

Pour Julie Rambaud-Texier, directrice du marketing du CIVB : « c’est déjà une réponse au consommer moins mais mieux, c‘était déjà une tendance avant Covid… C’est aussi donner un coup demain aux petits artisans et commerçants. A Bordeaux, on ne sait pas forcément où aller, on a des pépites, des produits alimentaires, vins et produits culturels. Ce n’est pas fléché comme tel, mais avec ce label c’est un élan commun et transverse avec influences et institutionnels. »

L’idée, c’est un élan commun pour aider les consommateurs à se repérer avec des visuels, la règle d’or est de privilégier les produits et  les gens locaux, c’est une démarche éco-solidaire » Julie Rambaud-Texier, directrice du marketing du CIVB

« On ne renonce pas à exporter du vin, mais c’est bien d’être plus fort ici aussi. Il faut qu’on envisage de partir en meute, en bande, pour mieux partir ailleurs », commente à son tour Bernard Farges.

Même si on ne vendra pas tout à Bordeaux, on doit penser ici avec des produits locaux. C’est tout sauf un replis sur soi. On travaille ici et on le dit. On croit beaucoup à ce que ce label #bordeauxlocal s’installe », Bernard Farges président du CIVB

C’est donc une plate-forme bordeauxlocal.fr avec des règles bien précises qui est lancée en ce début juillet, avec derrière une communauté solidaire et engagée et permanente avec ses ambassadeurs, et ses institutionnels avec le CIVB, l’Office du Tourisme de Bordeaux, l’Union des Métiers et de l’Industrie Hôtelière, les Commerçants Bordelais et l’Union des Cavistes de Gironde.

 Parmi les premiers ambassadeurs de ce #BordeauxLocal, on y croise Nicolas Lascombes, un poids poids lourd de la restauration à la tête de 8 restos en Gironde dont la Brasserie Bordelaise, le 7 à la Cité du Vin ou encore l’Hôtel de la Plage au village de l’Herbe…Il y a aussi Philippe Lherme maraîcher, Jérémie Ballarin du Wanted Café, Chloé Allano de la Laiterie Burdigala, Carole Lecourt vigneronne, Philippe Maurice humoriste, Camille Abiro de Bordeaux Open, Anaïs Lassalle Saint-Jean maison Meneau sirops et jus…

Je suis très fière de participer à cet événement et à ce label, je fais partie des gens qui consomment « local. J’aime bien mettre un visage sur un produit et raconter une histoire » Carole Lecourt vigneronne

Et de montrer que ce consommer local est une lutte de tous les instants : « j’ai fait virer un rosé de Provence à la carte d’un restaurant pour le remplacer par mon Bordeaux Rosé, on arrive à avoir ici aussi des rosés clairs et de qualité » explique Carole Lecourt. « Buvons Bordeaux, c’est une évidence, c’est bien que cela se sache, c’est pertinent », commente Nicolas Lascombes. « Moi, j’habite en Gironde, cela me fait plaisir d’acheter un produit de Gironde. On a laissé trop longtemps le consommateur en dehors des soirées, des châteaux ou encore de Vinexpo. On a pris le truc à l’envers, durant toutes ces années et là on est peut-être sauvé avec le truc à nouveau à l’endroit… »

D’autres bordelais ont fait preuve d’imagination et on voulu essayer de faire du local comme Isabelle et Fabrice Voyer, de FrenchDisorder, implantés à 200m de la base sous-marine et qui se sont spécialisés dans le sweet et t-shirt imprimé et sérigraphié, qui ont fait ces T-Shirts #Bordeauxlocal. Ils distribuent dans 300 pots de vente en France et à l’étranger. Même si la matière première vient du Portugal, toute la transformation se fait ici à Bordeaux.

02 Juil

ODG Sauternes-Barsac : un tandem Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan pour succéder à Xavier Planty

Mardi dernier, Jean-Jacques Dubourdieu a été élu Président de l’ODG Sauternes et Barsac, avec David Bolzan comme vice-président. Un tandem qui succède à Xavier Planty, personnage haut en couleurs, qui a défendu et tiré vers le haut cette appellation durant de nombreuses années. Dubourdieu et Bolzan comptent bien à leur tour donner aussi une nouvelle impulsion à cette grande appellation de vins liquoreux mondialement connus tant au niveau production que de son image et commercialement.

© Jean-Jacques Dubourdieu – photo de profil facbook

« Xavier nous avait dit depuis un petit moment qu’il raccrochait… Il fallait trouver une solution pour continuer et donner une impulsion un peu nouvelle et trouver le moment de le faire », commente ce matin Jean-Jacques Dubourdieu pour Côté Châteaux. « David Bolzan, que j’ai connu dans sa première vie de négociant, puis comme directeur à Lafaurie-Peyraguey, m’a dit c’est toi qui devrait y aller. Je lui ait dit non, non, pas tout seul, car je n’ai pas vraiment le temps d’y consacrer tout mon temps (car vigneron, gérant de nombreuses propriétés par ailleurs). Partager ce genre de poste c’est aussi compliqué, il faut que ce soit avec des gens en qui on a confiance, une confiance presque aveugle, et avec David j’ai dit oui sans hésiter… Seuls, on ne l’aurait pas fait, mais à deux on est content de le faire. »

« On l’avait annoncé à tout le monde avant d’être élus », poursuit David Bolzan qui confirme qu’une assemblée générale extraordinaire aura lieu en septembre pour modifier les statuts et permettre une co-présidence entre Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan. « C’est fondateur, structurant, c’est un respect de l’appellation et de la production, c’est un sujet extrêmement important et à côté de cela on va donner plus d’importance à la commercialisation. Nous, on est très complémentaire: lui vigneron, qui maîtrise totalement la production, et moi qui ai une bonne connaissance de la filière et de la distribution. On doit avoir aujourd’hui à Sauternes et Barsac les deux aspects: production et commercialisation ».

C’est donc un « chantier immense » qui s’ouvre pour la relève : « les énergies sont là; on démarre avec un fond d’écran sur lequel le message est claire : il faut faire quelque chose à Sauternes pour que chacun puisse vivre de ce métier. L’appellation cumule des difficultés qu’il faut regarder les yeux dans les yeux, elle est connue et bénéficie d’un capital sympathie, il y a beaucoup d’éléments positifs dans les tuyaux, c’est quand même assez excitant ».

« Sauternes-Barsac a plein d’énergie en elle, mais elle a à régler des problèmes de commercialisation… Les aléas climatiques ne sont pas nouveaux, on devrait relever ce défi; l’autre défi est un défi environnemental comme beaucoup d’autres appellations ».

On devra continuer ce qui a été démarré, parler d’environnement, d’agro-écologie et préserver notre capital environnemental. Préserver ce capital que nous partageaons tous, la vallée du Ciron et le vignoble qu’on doit protéger le mieux qu’on peut avec les contraintes qui sont les nôtres », Jean-Jacques Dubourdieu

Didier Fréchinet, Miguel Aguirre de la Tour Blanche, David Bolzan de Lafaurie-Peyraguey, Vincent bergère de Rayne-Vigneau et Pierre Montegut de Suidiraut lors des primeurs en 2019 au Chapon Fin © JPS

UN POLE OENOTOURISTIQUE  A SAUTERNES-BARSAC

« Nous avons aussi en deuxième point un pôle oenotouristique au menu » continue Jean-Jacues Dubourdieu; « un acte fondateur pour faire venir les gens, c’est notre priorité », continue David Bolzan. « Nous essayons aussi de dessiner un contour Unesco non seulement pour Sauternes, mais aussi pour englober la vallée du Ciron et la hêtraie. »

LE MODE DE CONSOMMATION A EXPLIQUER

« Le 3e axe, c’est le mode et le moment de consommation des vins liquoreux, nous allons essayer d’expliquer qu’il ne sont pas seulement à accorder sur les sempiternels desserts« , selon Jean-Jacques Dubourdieu. « Nos vins sont aujourd’hui de très grande qualité, d’une qualité exemplaire, et au goût du jour, on va donner des idées aux consommateurs », ajoute David Bolzan.

Pour lancer des actions communes, David Bolzan rappelle qu’on a lancé les 5 premiers: « c’est unique, 5 premiers crus classés, tous voisins et concurrents et qui s’entendent… » Il y a aussi les ambassadeurs… on va accélérer tout cela mais à un niveau encore plus haut encore, avec tout le monde à Sauternes et Barsac.

Voilà un tandem qui ne manque pas d’idées et qui va essayer de faire partager son enthousiasme : « c’est facile de dire aux autres de s’entendre, eh bien on va d’abord se l’appliquer à nous-même et montrer que c’est possible », conclue David Bolzan.

29 Juin

Jacques-Olivier Pesme: nouveau directeur du Wine Research Center de l’Université de British Columbia au Canada

Figure de Kedge Bordeaux où il a été directeur associé depuis 2006, et où il dirigeait notamment la Wine & Spirits Academy, Jacques-Olivier Pesme rejoint l’Université de Colombie-Britannique (UBC), l’une des plus prestigieuses universités au monde, en tant que de directeur de son centre d’excellence sur le vin.

Jacques-Olivier Pesme ou Bordeaux à la conquête du Canada…

C’est une première dans l’histoire du  Wine Research Center (réputé pour ses travaux sur le séquençage du génome du vin), il est dirigé par un Français, et qui plus est un ancien Bordelais, diplômé de Kedge Business School, et qui y a exercé de hautes fonctions: Jacques-Olivier Pesme qui prend officiellement ses fonctions début juillet.

L’Université de Colombie-Britannique réorganise ainsi son pôle vin créé en 1999 pour développer un Centre d’expertise globale de renommée mondiale. Le Wine Research Center regroupe désormais une équipe pluridisciplinaire de 30 personnes issues des facultés de sciences, sciences sociales, management, chimie et biologie de UBC réparties sur deux campus : Vancouver et Kelowna en Okanagan, au cœur de la région canadienne viticole. Jacques-Olivier Pesme, jusqu’ici Senior Advisor auprès du Directeur de la faculté de management de UBC, va apporter une spécialisation en management et stratégie ainsi qu’une volonté d’innover dans les programmes de formation et les axes de recherche :

Le Wine Research Center est un outil formidable avec des ambitions fortes pour servir la filière et je suis fier
d’apporter ma contribution à ce projet aux cotés des équipes », Jacques-Olivier Pesme.

Pour Roger Sugden, Directeur de la faculté de management de UBC : « UBC investit pour accompagner le développement de nouveaux territoires viticoles. C’est une université d’excellence et nous voulons faire de UBC l’un des grands centres de recherche mondial en vin et porter ainsi la croissance du vignoble canadien et de son marché intérieur, l’un des plus importants au monde »

Le Wine Research Center est à la pointe de la technologie avec ses labos de recherche, sa salle de dégustation et autres infrastructures dédiés à des modules d’enseignement au vin aux 600 étudiants (Bachelor et Master). Sa cave est dotée de 5000 bouteilles dont de vieux millésimes de crus prestigieux, un support pédagogique inégalé dans le monde.

27 Juin

Baron Philippe de Rothschild SA : Ariane Khaida succède à Philippe Dhalluin comme directrice du Pôle Châteaux

C’est un pilier des domaines de Baron Philippe de Rothschild S.A. qui part bientôt à la retraite. Philippe Dhalluin directeur général délégué du Pôle d’Activité Châteaux quitte ses fonctions le 1er juillet, remplacé par Ariane Khaida, ancienne directrice de la maison de négoce bordelaise Duclot.

Philippe Dhalluin à droite faisant déguster le millésime 2016 de Mouton Rothschild © JPS

Au terme de 15 ans passés à diriger les propriétés comme Mouton Rothschild (1er cru classé 1855), d’Armailhac et Clerc Millon, Philippe Dhalluin tire sa révérence et va bientôt faire valoir ses droits à la retraite. S’il laisse à Ariane Khaida son fauteuil, il reste jusqu’au 1er décembre en tant que conseiller auprès du PDG Philippe Sereys de Rothschild, en charge précisément de la transmission des responsabilités au sein du Pôle d’Activité Châteaux.

Philippe Dhalluin aura travaillé de concert avec la Baronne Philippine de Rotshcild puis avec ses enfants Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild. Avec ses équipes, il a permis de perpétuer la légende de Mouton dont la devise est « Premier je suis, Second je fus, Mouton ne change » et à maintenir, voire améliorer la qualité de ce vin, ainsi que des vins des autres propriétés.

Ma famille et moi-même adressons un immense merci à Monsieur Philippe Dhalluin pour le formidable travail accompli. En 15 ans, il a conduit Mouton Rothschild et nos autres châteaux familiaux à un niveau de qualité et de notoriété qu’ils n’avaient sans doute jamais connu auparavant. Il a également su s’entourer et former les talents nécessaires pour assurer la continuité de cette quête perpétuelle de l’excellence, ” Philippe Sereys de Rothschild PDG de Baron Philippe de Rothschild SA.

Mouton Rothschild et ses chais depuis les vignes © JPS

Ariane Khaida était déjà arrivée dans le groupe à la fin de l’année 2019 comme directrice de la startégie et du développement, précédemment elle a dirigé la Maison de Négoce Duclot, l’une des plus importantes de la Place de Bordeaux. Elle devient Directrice Générale Déléguée du Pôle d’Activité Châteaux (Château Mouton Rothschild, Château Clerc Milon, Château d’Armailhac, Domaine de Baronarques).

Baron Philippe souligne « son énergie, sa capacité de décision ou son sens de la prospective, ainsi que sa parfaite connaissance du monde des grands vins » à travers les différentes fonctions qu’elle a occupées.

Par ailleurs, Jean-Emmanuel Danjoy, directeur-oenologue durant 10 ans de Clerc Milon devient directeur des Propriétés, nouveau poste, il est ainsi responsable technique des trois châteaux Mouton Rothschild, Château Clerc Milon et Château d’Armailhac.

Lire ou relire : Saga Rothschild : Camille, Philippe et Julien continuent d’écrire la légende de Mouton et l’histoire de la société Baron Philippe de Rothschild

Voir ou revoir ce magazine sur la nouvelle génération Rothschild avec une interview de Philippe Dhalluin, réalisé par Jean-Pierre Stahl, Sylvie-Tuscq-Mounet, Thierry Julien: 

Coronavirus: chute de près de 40% des ventes de vin espagnol au 1er semestre

Les ventes de vin espagnol, troisième producteur mondial, ont chuté en moyenne de 38,7% au premier semestre sur un an en raison de l’impact de la pandémie de coronavirus, selon une étude publiée mercredi par la Fédération espagnole du vin (FEV).

Les entreprises viticoles s’attendent à voir leur chiffre d’affaires reculer en moyenne d’un tiers sur l’ensemble de l’année 2020, selon l’enquête réalisée par la FEV auprès de ses adhérents.

Au premier semestre, les sociétés les plus petites (moins de dix employés) sont celles qui ont le plus souffert (-54%), tandis que la baisse atteint en moyenne 30% pour les autres. Plus de la moitié des entreprises interrogées estiment qu’elles ne pourront pas retrouver avant 2022 un niveau de ventes comme avant la crise sanitaire.

Les ventes aux hôtels et restaurants sont celles qui ont le plus souffert des confinements décrétés à travers le monde, avec une chute de 65% du chiffre d’affaires en Espagne et de 49% à l’international. Mais le chiffre d’affaires réalisé auprès des supermarchés a aussi reculé, de 12% en Espagne et 23% à l’exportation.

Les entreprises qui commercent par internet (82% du total) ont toutefois noté une hausse de 161% en moyenne des ventes en ligne depuis mi-mars, précise la FEV, qui note aussi une « certaine amélioration » récente des exportations.

La FEV salue les mesures de soutien récemment annoncées par Madrid, avec notamment des aides au stockage et à la distillation de crise, mais estime qu’elles sont « insuffisantes par rapport aux besoins actuels ».

Sur le plan social, les viticulteurs demandent la prolongation des plans de chômage partiel financés par le gouvernement et s’inquiètent du « possible manque de main-d’oeuvre pour les vendanges, sur le point de commencer », ajoute la fédération.

En 2019, l’Espagne, troisième producteur en volume après l’Italie et la France, a produit 34,4 millions d’hectolitres, une récolte en baisse de 24% en raison de conditions météorologiques défavorables.

A FP

25 Juin

La biologie moléculaire au secours des maladies de la vigne : une révolution à terme ?

Le constat est là : le mildiou se fait de plus en plus présent à la vigne. Après 2018, Voici une attaque pire en 2020. Le laboratoire Baas à Martillac se propose de répondre à cette problématique par l’analyse et la biologie moléculaire, afin de mieux cibler les attaques, les doses et types de produits pour y remédier. Une expérimentation est en cours au château d’Arsac.

Au château d’Arsac,Jérémie Brusini président de Baas, et Loïc Le Bozec et Olivier Bonneau du château d’Arsac © JPS

Mildiou, oïdium et botrytis, des maladies qui pourrissent de plus en plus la vie des viticulteurs, obligés de traiter en bio ou en conventionnel leur maladie de la vigne.

Loïc Le Bozec, chef de culture au château d’Arsac© JPS

« On essaie de jouer sur les doses, surtout en début de cycle et en fin de cycle », précise Loïc Le Bozec chef de culture au château d’Arsac; « après c’est vrai que sur la partie floraison de la vigne on essaie de bien encadrer les choses et la cela devient plus compliqué de faire des réductions de doses ».

Attaque de mildiou sur grappe © JPS

Depuis toutes ces années, on a pu observer ici ou là un phénomène de résistance aux traitements, d’où le recours à Jérémie Brusini biologiste du laboratoire BAAS (Biology as a Solution) qui a installé des pièges pour mieux étudier ces phénomènes et y répondre.

« Là, ce sont des pièges à spores qu’on est en train de tester au château d’Arsac…(…) A partir de l’ADN présent sur ces petits bâtons, on va pouvoir identifier les résistances en présence », commente Jérémie Brusini président de BAAS .

Le château d’Arsac qui a déjà éliminé les pesticides plus plus dangereux, et notamment les CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) a d’ailleurs pour objectif d’arriver vers zéro résidus de pesticides dans ses vins.

Traitement de produits bio à Arsac ce jour © JPS

« L’idée, elle est double chez nous : de pouvoir premièrement quantifier et de qualifier une attaque par un pathogène », précise Olivier Bonneau directeur technique du château d’Arsac.

Olivier Bonneau, directeur technique du château d’Arsac © JPS

Savoir quel pathogène exactement nous attaque et pouvoir trouver la molécule la plus adapter pour le contenir. Et deuxièmement, en terme de quantité également, de pouvoir adapter les doses de produits qu’on va mettre, voire faire une application parcellaire ».

La révolution pourrait s’opérer ici au Technopôle Montesquieu à Martillac avec le laboratoire Baas qui dans un premier temps va travailler sur des recherches et analyses sur 3 semaines mais souhaite pouvoir réagir au plus près des maladies en une semaine à terme.

Une approche raisonnée et ciblée où l’on peut connaître avant de traiter, savoir quel mode d’action sera le plus efficace de façon à pouvoir réduire le nombre de traitements phytosanitaires sur les vignobles tout en gardant un haut niveau de productivité », Jérémie Brusini président du laboratoire Baas.

Il risque d’y avoir encore beaucoup d’expériences à mener encore avant que cette pratique ne se généralise à tous les domaines du Bordelais ou d’ailleurs.

23 Juin

La gueule de bois des vignerons sud-africains en pleine pandémie

Au début de la pandémie, l’Afrique du Sud a pris la décision très controversée d’interdire la vente d’alcool. Cette stratégie a fonctionné: les accidents et la criminalité ont reculé, soulageant les hôpitaux qui devaient se préparer à l’afflux de malades du coronavirus. Mais elle a eu des conséquences catastrophiques pour la filière viticole du pays, l’une des plus importantes au monde, qui emploie 300.000 personnes.

« A cause de l’interdiction des ventes d’alcool, environ 18.000 emplois ont été perdus », estime Maryna Calow, porte-parole de l’organisation Wines of South Africa qui assure la promotion des vins locaux. « On estime qu’à long terme, jusqu’à 80% de nos caves vont fermer », ajoute-t-elle à l’AFP.

En plus d’interdire la vente d’alcool pendant neuf semaines, les autorités sud-africaines ont aussi prohibé les exportations de vin pendant six semaines, un coup très dur pour la filière. « Nous sommes le seul pays au monde où les exportations de vin n’étaient pas autorisées », s’indigne Boyce Lloyd, PDG de KWV, l’un des principaux producteurs.

Les deux interdictions ont finalement été levées, seulement partiellement pour la vente d’alcool qui reste interdite du vendredi au dimanche. Mais le mal est fait.

Dans des pays comme le Canada, la Suède, la Finlande, les millésimes sud-africains, qui se vendaient très peu à cause de la suspension des exportations, ont disparu très rapidement des rayons, explique le patron de KWV.

« Quand vous n’avez pas de stock, vous ne pouvez évidemment pas vendre et (…) vous perdez votre place sur les étals. C’est un vrai risque que nous courons », regrette Boyce Lloyd qui fait campagne pour que les vignerons ne « soient pas punis pour des limitations imposées par le gouvernement ».

Avec l’interdiction d’exporter, « le robinet s’est retrouvé tout à coup à sec », a lui aussi constaté James Mckenzie, propriétaire du domaine Nabygelegen à Wellington
(sud).

Les acheteurs internationaux sont désormais frileux et cherchent des vins d’autres pays « au cas où il y aurait de nouveau un problème » en Afrique du Sud, ajoute-t-il. « Ce sont des décisions qui pourraient nous affecter dans les années à venir. » Même les interdictions levées, la situation reste donc extrêmement compliquée pour les vignerons, d’autant qu’ils doivent faire face à des retards significatifs dans les exportations.

« Au terminal du Cap (sud-ouest), il y a eu de gros problèmes de personnel qui ont contracté le coronavirus. Il fonctionne à 50% de sa capacité », explique Boyce
Lloyd. En moyenne, les retards de livraison sont de l’ordre de deux à trois semaines actuellement, précise-t-il. Avant le confinement, 90% des exportations étaient livrées dans les temps. En juin, ce chiffre est tombé à 55%.

Selon Maryna Calow, des producteurs rencontrent aussi des difficultés pour importer des bouchons du Portugal ou encore du verre d’Europe pour leurs bouteilles, ce
qui complique encore leur travail.

Seul rayon de soleil dans ce ciel très nuageux, les viticulteurs sud-africains ont tous observé une explosion de leurs ventes depuis la levée, début juin, de l’interdiction de la vente des alcools.  « Les gens n’ont pas pu acheter d’alcool pendant deux mois, du coup on doit gérer
maintenant l’accumulation des commandes », explique Boyce Lloyd. La demande est telle que KWV a même dû fermer temporairement son service de commandes
en ligne. « On a simplement dit: « Désolé mais on ne peut pas gérer les commandes en ligne », explique Boyce Lloyd.

« L’ouverture le 1er juin, c’était comme un lâcher de taureaux dans l’arène. Les acheteurs venaient et on ne pouvait pas se frayer un passage », se rappelle James Mckenzie. « C’est très bon pour nous, mais je ne sais pas si ça va rattraper deux mois de pertes ».

AFP