02 Oct

Coronavirus : un concert de casseroles, sous la baguette du Chef Etchebest, pour ne pas mourir

Chaque vendredi désormais aura lieu un rassemblement à 11h45 devant les restaurants de France pour que les restaurateurs fassent entendre leur voix et leur mécontentement face à cette crise qui les touche de plein fouet depuis le confinement. Avec comme porte-parole Philippe Etchebest qui se trouvait avec son équipe sur les marches du Grand Théâtre de Bordeaux, juste devant le 4e Mur.

 

Philippe Etchebest et les restaurateurs de Bordeaux protestaient ce midi avec brassards noirs et casseroles © Serge Guynier France 3

Masques et brassards noirs de rigueur, ressortant sur leur veste et tablier blancs, assortis d’un joli bruit de casseroles. Vous l’aurez compris les restaurateurs se sont fait entendre ce vendredi à 11h45, à l’heure où ils se tiennent prêts pour le service en salle.

A l’appel de Philippe Etchebest et de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière, les professionnels des cuisines et de la restauration ont manifesté ce jour un peu partout pour protester contre les mesures de fermetures imposées dans pas mal d’endroits.

A 11h45, à l’heure où le service s’active en salle juste avant l’ouverture des portes, ils veulent montrer chaque vendredi que les mesures qui visent la fermeture des restaurants ne sera pas sans conséquences. C’est ainsi un « appel à ne pas mourir en silence », Philippe Etchebest et l’Umih dénoncent ces fermetures qui risquent de se traduire par des clés sous la porte, notamment pour ses confrères de Marseille ou Aix, contraints de fermer leurs établissements, ou les bars comme à Bordeaux obligés de fermer à 22H.  « Les restaurateurs sont en train de crever », « c’est juste pour montrer qu’on est là et qu’on est en train de mourir et qu’il faut absolument faire quelque chose ». Aussi ce concert de casseroles se veut un concert d’une minute pour réclamer des baisses de charges, c’est avant tout » une action pacifiste, sans violence, pas de désobéissance car je n’encourage pas cela », poursuit le chef Philippe Etchebest.

A ses côtés, le patron de l’UMIH de Gironde Laurent Tournier :  » il faut que les politiques comprennent qu’il n’y a pas que l’industrie et les grandes sociétés. L’emploi est aussi disséminé dans les petits commerces et aujourd’hui le plan de relance est fléché à 99% vers l’industrie. Il n’y a rien pour les petites et moyennes entreprises ! »

De leur côté, les organisations syndicales ont présenté ce jour des propositions de nouvelles mesures sanitaires destinées à rassurer le gouvernement qui pourrait permettre la réouverture de ces établissements, comme la mise en place d’un cahier de rappel, avec des coordonnées de clients volontaires à disposition des autorités sanitaires durant un mois pour remonter éventuellement les cas contacts, ou des prises de températures des clients et salariés avant l’entrée dans l’établissement, des tests de dépistage massifs pour tous les professionnels du secteur, le paiement pourrait se faire à table pour limiter les déplacements…

Cet automne s’apprête à être compliqué pour ses professionnels, selon L’UMIH et Laurent Tournier 15% pourraient fermer leur porte, avec un risque de mettre plus de 200000 personnes de plus au chômage.