26 Avr

Retour en images sur la folle semaine des primeurs 2022

Une semaine intense avec de nombreuses dégustations dans des dizaines et dizaines de spots partout dans le bordelais. 7000 professionnels ont pu apprécier ce millésime 2022, avec aussi pas mal d’événements autour de ces primeurs. A voir dans le numéro 40 de côté châteaux le 17 mai à 20h20 sur France 3 NOA

LA DEGUSTATION LA GRAPPE DE STEPHANE DERENONCOURT

Stéphane Derenoncourt le Winemaker consultant pour 130 domaines dont 90 à Bordeaux

Les châteaux Paveil de Luze et Agassac

Louis Monier de the Wine Merchant avec Aymar du Vivier du château de Malleret

LES 25E VENDANGES DE PETER KWOK A BELLEFONT BELCIER

Peter Kwok, son fils Howard et Jean-Christophe Meyrou fêtent ce mardi les 25e vendanges de Peter Kwok à Bellefont Belcier

Ada et Jérôme Fanouilliere dégustant le millésime 2022 de Bellefont Belcier

Jean-Christophe Meyrou au centre, à la tête de Bellefont-Bercier célèbre aussi   le classement de Tour St Christophe (autre domaines de Peter Kwok) en cru classé de St Emilion

ALL YOU NEED IS WINE : 19 VIGNERONS QUI DECOIFFENT PRESENTENT LEUR VIN AU CHATEAU ROQUEFORT

GAYLON LAWRENCE ET CARLTON MC COY AU CHATEAU LASCOMBES AVEC LES MARGAUX ET L UGCB

24 Avr

Bordeaux : c’est parti pour la folle semaine des primeurs avec confirmation d’un millésime 2022 grandiose

C’est  l’effervescence dans tout le Bordelais, sur les quais au Hangar 14 aujourd’hui, mais aussi dans les châteaux et au Palais de la Bourse… 7000 professionnels attendus de 77 pays se disent très intéressés par ce millésime 2022 et se positionnent quasiment à l’achat avec des prix qu’ils espèrent raisonnables, notamment du fait des taux d’intérêt… Petit tour d’horizon avec l’UGCB et les Pessac-Léognan.

C’est la grand messe des primeurs ! 7000 professionnels présents cette semaine à Bordeaux, des critiques, journalistes, négociants et importateurs français et étrangers… Parmi les étrangers beaucoup de britanniques, des américains et des hollandais que nous avons suivi. Tous viennent déguster ce millésime 2022 grandiose, marqué par 3 épisodes de canicule, mais qui au final a une belle densité, une grande finesse et un côté soyeux.

« Je suis très enthousiaste, je commence juste et on s’attend à un grand millésime », commente Ivo Reimers importateur néerlandais de Unique Holland Widjnimport.

C’est une surprise, c’est vrai qu’on pourrait s’attendre à un millésime très alcooleux, ce qui n’est pas le cas, sans acidité ce qui n’est pas le cas, on a vraiment un miracle avec cet équilibre », Denis Lurton du château Desmirail.

Venus de 77 pays, au hangar 14 ils étaient 2000 ce lundi. Tous se disent prêts à acheter prochainement fin mai, début juin ce vin assemblé. Mais il ne sera livré que dans 2 ans après sa production et son élevage en barrique. On pourrait s’attendre à un millésime chaud, mais il est équilibré avec de l’acidité qui lui donne cette tension en bouche, oui c’est un millésime très sérieux », selon Tom Hudson britannique de Farr Vintners.

« On est très bon à Bordeaux pour dire que c’est le millésime du siècle (rires), mais non vraiment c’est parmi les très grands millésimes, donc on est très content », commente Lilian Barton-Sartorius du château Léoville-Barton.

Il y a près de 80 % des grands crus de Bordeaux qui sont à l’export avec notamment quelques territoires majeurs comme la grande Chine, (1/4 des exportations), mais également les Etats-Unis et bien sûr l’Europe », Ronan Laborde président de l’UGCB.

Même si en Chine et à Hong-Kong ces dernières années et avec la crise sanitaire, il y a eu une baisse des ventes de Bordeaux, du fait aussi d’une grande concurrence avec les vins argentins et australiens comme en témoigne Wilson Kwok qui écrit pour Winenow Magazine : « avant c’était le vin de Bordeaux qui était le plus fort, mais maintenant c’est plus équilibré… »

Au château la Garde à Martillac, 49 propriétés de Pessac-Léognan font aussi découvrir ce 2022. Il y a ici aussi une belle réussite en blanc sec.

« Cela a été la merveilleuse surprise du millésime, parce que j’avoue que les conditions étaient un peu délicates…Beaucoup de chaleur, de la sécheresse et au final, on a des blancs exceptionnels… » témoigne Bruno Lemoine directeur du château Larrivet-Haut-Brion.

Et déjà, il se dit entre ces stands de dégustation que ce 2022 est l’affaire à ne pas louper« Ce sont des vins de garde je pense, il y a une structure quand même très très forte, on pourra acheter à coup sûr en trouvant un bon vin », selon Roger Lévy agent commercial.

C’est vraiment un millésime incroyable qui a surpris tout le monde et on a créé des vins cette année qu’on peut, pour certaines propriétés, comparer au 2010, au 1961, enfin au très grandes années qu’on a connues à Bordeaux » Jacques lUrton, président des Pessac-Léognan.

Un millésime 2022 qui décidément aura aussi été opulent et chanceux pour les liquoreux qui ont attendu le botrytis qui est finalement arrivé. Sauternes et Barsac ont ainsi tiré aussi leur épingle du jeu.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

21 Avr

Bars à vins : nouvelles tendances et modes de dégustation à Bordeaux

Ce sont des bars à vins branchés de Bordeaux, mais aussi des cavistes ou des brasseries tendances qui donnent la note ou le tempo de la dégustation. Depuis 15 ans, ils font découvrir aux jeunes générations de consommateurs et amateurs ou connaisseurs, des vins de partout, bien faits, de toutes régions viticoles de France, dont Bordeaux. Mais forcément, les esprits s’ouvrent comme les papilles, les consommateurs sont moins chauvins et cela peut se ressentir aussi au niveau consommation des vins…

L’équipe des 4 Coins du Vin, rue de la Devise à Bordeaux © JPS

Avec les beaux jours, les terrasses à Bordeaux sont prises d’assaut… Jeunes et et moins jeunes apprécier place Saint-Pierre d’ouvrir une bouteille entre étudiants ou entre amis…

  « Les vins de Bordeaux, c’est délicieux », témoigne Sina Stein étudiante allemande de Brême.

« Ce soir, c’est particulier, je suis avec de la famille qui vient d’Espagne et on se retrouve dans un bar à tapas, c’est d’ailleurs rigolo. On a choisi de ne pas ouvrir un grand Bordeaux mais un petit… Bergerac« , témoigne Maïté Banzo de Pessac.

Juste à côté aux 4 Coins du Vin, l’offre est pléthorique avec une carte aux 1500 références et et une bien fournie d’où le patron sort des pépites de Bordeaux... »La nouvelle génération de Bordeaux : un Entre-deux-Mers en sauvignon, sémillon… » annonce Pierrick Gueho dit Pierrot, le gérant des 4 coins…  « Sur l’apéro, c’est un vin sympa, gourmand, agréable, aromatique je dirais », commente Patrice Malka venus avec des élèves de Kedge Wine School déguster…

Mais ce qui fait le succès ici aussi, ce sont les vins au verre où le consommateur peut explorer la diversité des terroirs de France, avec des vins pas forcément très structurés ou trop tanniques… « Je bois un vin blanc sec de Loire, un Muscadet et moi un vin blanc moelleux d’Alsace… un Gewurztraminer », m’expliquent Léa de Paris et Camille de Bordeaux.

« Je suis ouvert à tout, et il y a du vin ici dans cet établissement où il y a des vins du monde cela permet de goûter autre chose, plutôt que d’être focalisé sur un terroir que l’on connaît parfaitement bien. », selon Eric Moure.

« On a une Enomatic qui possède 8 références pour les Bordeaux rouges et 8 références pour les vins du monde rouges, on a ici aussi 8 références de vins de France en rouge qui ne sont pas de Bordeaux, comme la Bourgogne, la Loire, le Rhône Septentrionnal ou le Rhône Méridionnal… C’est cela qui a fait la richesse du bar quand il a ouvert en 2010, c’est de proposer autre chose que du Bordeaux, même si moi n’étant pas bordelais, j’ai quand même à coeur de mettre Bordeaux en avant qui est une magnifique région viticole », commente Pierrick Gueho le gérant des 4 coins du vin.

Cours Alsace-Lorraine, un autre spot, un bar à vins devenu brasserie: le Bon Jaja, où ici on insiste sur les vins bio ou les vins natures, qu’on peut acheter comme dans une cave ou déguster à table…

 « Moi je cherche beaucoup par cépages, ceux que j’aime bien, pour faire ma sélection, et les régions… Moi j’aime beaucoup le macabeu pour les blancs, c’est un cépage pas très connu que l’on trouve surtout en Espagne. Et pour les rouges, je regarde là un gamay pour un vin un peu léger… » commente Hélène Carnet, amatrice et salariée de la start up Fundovino.

« Les gens viennent avant tout pour de la découverte… On travaille vraiment du produit frais local et on fait des associations avec les vins qu’on goûte à l’avance de manière à proposer les associations les plus pertinentes possibles », commente Arnaud Charrier gérant du Bon Jaja.

En 8 ans d’existence, ce bar à vins devenu brasserie a vu passer sa carte de 60 à 400 références, des vins de tous horizons, du Bordeaux mais pas que…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout, Florian Dumont, Jean-Marc Ceccaldi :

19 Avr

Crise viticole : le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux débloque 19 millions d’euros pour l’arrachage sanitaire d’environ 10 000 hectares de vigne

Lundi dernier, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux tenait son assemblée générale pour reparler notamment de la crise viticole qui touche Bordeaux. Une enveloppe de 19 millions d’euros a été votée à l’unanimité pour financer l’arrachage sanitaire et compléter les 38 millions annoncés par l’Etat et 10 de la Région.

Le CIVB et le collectif viti 33 lors de la dernière réunion publique à Cadillac © JPS

Voici le communiqué du CIVB :

« Face à la crise économique profonde, un grand nombre d’exploitations du vignoble de Bordeaux se retrouve plongé dans des situations très difficiles et dans l’incapacité matérielle et financière de poursuivre l’entretien de leur vignoble. Le risque est ainsi que de nombreuses surfaces soient abandonnées. Ces vignes deviendraient ainsi des foyers de maladies, comme la flavescence dorée*, et rendraient la situation phytosanitaire incontrôlable, mettant en péril la santé de tout le vignoble.

C’est dans ce contexte, que la filière des vins de Bordeaux, par le biais de son interprofession, a décidé de mettre en oeuvre un dispositif d’intérêt collectif d’arrachage sanitaire des vignesdans une logique d’enrayement de la maladie. Compte tenu de l’ampleur des surfaces concernées, l’Etat et les collectivités territoriales ont décidé d’appuyer l’engagement de la profession dans cette stratégie impliquant des actions de dé-densification du vignoble visant à préserver la viticulture girondine de la survenue d’une crise sanitaire majeure.

La nécessité d’un arrachage sanitaire face à des vignes qui risquent d’être abandonnées

Aujourd’hui, environ 10 000 hectares de vignes, soit 10% des surfaces du vignoble, sont en souffrance.

Derrières ces chiffres, ce sont de multiples visages d’entreprises en péril. L’enquête menée par la Chambre d’Agriculture de la Gironde en décembre dernier en témoigne :
• 1372 exploitants se sont déclarés en difficultés économiques (environ 35 000 hectares de vignes principalement situées dans les régions de l’Entre-deux-Mers, des Côtes et du Médoc).
• Plus de 900 viticulteurs répondants souhaitent poursuivre une activité agricole et/ou viticole (soit 25000 hectares) en la diversifiant – et en diminuant leurs surfaces en vigne.
• 333 viticulteurs (= 6 400 hectares), âgés en moyenne de 60 ans, souhaitent arrêter totalement la
viticulture dont 66% pour prendre leur retraite.

Parce que la situation est grave pour ces vignerons et que le risque sanitaire avéré est imminent, un travail sans relâche a été mené en quelques mois auprès des instances européennes, gouvernementales ou régionales pour trouver des solutions.

Un dispositif tripartite Etat, CIVB et collectivités territoriales

Le 1er mars 2023 au Salon de l’Agriculture, aux côtés d’Alain Rousset, président de la Région Nouvelle Aquitaine, des représentants de la filière des vins de Bordeaux, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé que des outils allaient être mis en place pour compenser les coûts et les pertes liés à cet arrachage sanitaire sur une enveloppe globale de 57 millions d’euros, soit :
‐ 38 millions d’euros, dont 30 déjà confirmés financés par l’Etat
‐ 19 millions d’euros financés par l’interprofession (CIVB) dont 14 millions d’euros via un emprunt dont le Conseil a demandé qu’il soit garanti par l’Etat

Le dispositif interprofessionnel d’arrachage sanitaire de vignes, soumis au vote des membres du Conseil réunis en Assemblée Générale, a été voté à l’unanimité le 17 avril 2023.

En parallèle, la Région a annoncé pouvoir contribuer au dispositif, avec une enveloppe de 10 millions d’euros consacrés à la reconversion des terres après arrachage. Les fonds FEADER seront utilisés à cet effet.

Ces dispositifs permettent ainsi d’arracher jusqu’à 9 500 hectares, aidés à hauteur de 6000 € par hectare, quel que soit la source de financement, Etat comme Interprofession, auxquels pourraient s’ajouter 2 000€ par hectare générés par la Région si les parcelles font l’objet d’une reconversion agricole.

A noter que ces aides ne portent que sur les vignes actuellement cultivées (dernière récolte en 2022, sauf cas de force majeur lié à un accident climatique par exemple ayant empêché de récolter en 2022).

Reste un important travail à mener pour préciser les modalités et les critères d’attribution de ces aides. Mais ce plan d’arrachage sanitaire devrait être mis en place après la récolte 2023, pour s’échelonner sur les hivers 2023-24, et 2024-25. »

Source CIVB

 

15 Avr

Winestock Festival du 28 au 30 avril : « la convivialité, le partage, le plaisir »

C’est bientôt le Winestock Festival, LE festival Oeno/Gastro/Musico festif. Son concepteur Pascal Cuisset se livre pour Côté Châteaux sur l’esprit de ce festival de la musique, du vin et du bien manger ou bien vivre. Un grand gaillard au coeur tendre qui veut faire partager ses passions, avec un clin d’oeil à Woostock. Il est l’invite de Parole d’Expert et le vigneron du mois pour Côté Châteaux.

Pascal Cuisset, l’esprit sud-ouest, du Wine, du stock et du festival © JPS

JPS : « Bonjour Pascal Cuisset. Alors dites-nous, quelle est l’origine, la philosophie de ce Winestock Festival ? »

Pascal Cuisset : « Nous on veut remettre le vin à sa place, c’est-à-dire la CONVIVIALITE, le PARTAGE, le PLAISIR… Là où doit être sa vraie place et pas forcément parler de terroir… On s’est demandé tout simplement « si on devait aller à une fête autour du vin, qu’est-ce qu’on devrait y trouver ? » Tu connais mon personnage…

D’habitude, l’approche du vin est toujours très académique, nous on veut juste le plaisir, le côté épicurien, les gens qui aiment boire, manger et faire la fête… »

JPS : Et Winestock, ce n’est pas sans rappeler Woodstoock ? »

Pascal Cuisset : « Oui, il y a plus de 50 ans, il y a eu un truc qui a eu du succès… Là, c’est le Winestock, c’est plus Wine que Wood ! L’idée, c’est vraiment le côté partage, nous on ne va pas se baigner tout nu, mais vraiment l’idée c’est le partage… »

JPS : « Combien de groupes avez-vous conviés ? »

Pascal Cuisset : « En concert, on a 5 groupes et en journée on a 6 groupes… Le fil conducteur, c’est que tous les goûts sont dans la nature: on aura de la salsa, du jazz, du ska et ça ira jusqu’à la pop française… On ne s’est pas arrêté à un style, comme un style de vin aussi… On a même ajouté une masterclass avec des cépages oubliés comme l’abouriou, le fer servadou ou le prunelard le papa du Malbec et du merlot…alors que le chardonnay, le sauvignon, le cabernet, le merlot, le pinot noir, ça représente 80% de la planète vin…Là on met en avant aussi lors de cette masterclass les cépages du piémont pyrénéen… L’idée, c’est de s’adresser à tout le monde, à un public large. La masterclass, c’est simple, les gens achètent une bouteille et on la déguste avec eux durant une heure. On a tellement intellectualisé le vin, qu’on revient aux fondamentaux, pour que ce ne soit pas compliqué. »

JPS : « Et ce Winestock festival va durer 3 jours ? « 

Pascal Cuisset : « Oui 3 jours, avec aussi Vouvray, Madiran, les vins de Touraine, de Gascogne, les côtes du Tarn, Bordeaux, Bergerac, Duras. On a 17 vignerons pour ce 1er Winestock, qui adhèrent à la philosophie de l’événement. On ne se prend pas la tête, on communique autrement sur le vin. C’est un événement fait par des vignerons, on a fait comme on imagine : le côté festif autour du vin, c’est très important, cela désacralise l’image du château depuis des décennies. »

C’est un festival, une foire aux vins et une féria avec des groupes qui jouent toute la journée.

« Si on pouvait capter un certain public qui a une autre image du vigneron car au final à force de sacraliser le vin, de trop l’intellectualiser on a vidé la salle de ses clients. On voit par exemple qu’en Gascogne ils s’en tirent, les gens voient le côté festif, le côté vacances, plutôt que le grand château avec le grand vin, la gastronomie ce n’est pas forcément le caviar, c’est aussi la plancha avec un bon magret de canard… C’est notre esprit sur ce festival du vin et de la musique : la convivialité, le partage et le plaisir. »

08 Avr

C’est Pâques ! Petit tour d’horizon des chasses aux oeufs et dégustations dans les châteaux

A l’occasion de Pâques, de nombreux châteaux se mettent en mode chasse aux oeufs pour les petits et dégustation pour les plus grands. Une jolie balade oenotouristique à faire à Sauternes, Monbazillac ou.

AU CHATEAU D ARCHES A SAUTERNES

En voilà une idée originale de sortie pour petites et grands… C’est portes ouvertes pour Pâques au château d’Arches dimanche 9 et lundi 10 avril de 14h à 18h, au programme balade dans les vignes et dégustations pour les très grands et activités en famille et chasse aux oeufs pour les très petits.

Le château d’Arche est un joli cru situé à Sauternes, à 45 minutes de Bordeaux, une belle escapade à faire en famille.

Au programme :

  • pour les petits : une chasse aux œufs sous forme d’énigmes sera proposée. Grâce à un plan et quelques indices, accompagnés d’un parent, les enquêteurs en herbe exploreront le domaine. Une surprise attendra les détectives une fois le mystère résolu !
  • pour les plus grands : un atelier dégustation « Sauternes et chocolat » sera proposé. Les visiteurs pourront déguster les cuvées du Château en accord avec des chocolats spécialement sélectionnés pour l’occasion.

AU CHATEAU DE MONBAZILLAC

Du 8 au 10 avril, une chasse au trésor attend les enfants à partir de 10 ans… Les oeufs de Pâques ont disparu, il faut remplir le coffre de délicieux chocolats. Animation gratuite pour l’achat d’un billet d’entrée au château.

AU CHATEAU PAPE-CLEMENT

Les cloches de Pâques sont de passage au château Pape-Clément, le château vous ouvre ses portes tout le week-end de 10 h à 18h

 

06 Avr

Semaine des Primeurs à Bordeaux : « on a hâte de présenter ce millésime 2022 incroyable… »

Ronan Laborde, le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, se confie en exclusivité pour Côté Châteaux sur le rendez-vous des primeurs de Bordeaux très attendu depuis la crise sanitaire où il va reprendre une belle vitesse de croisière avec 6000 professionnels attendus. Et ce qui ne gâche rien, le millésime présenté, le 2022 est juste incroyable. Il est invité dans Parole d’Expert pour Côté Châteaux.

Ronan Laborde, le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux qui organise la semaine des primeurs, avec  Miguel Aguirre du château La Tour Blanche au hangar 14 en avril 2022 © JPS

JPS : « Bonjour Ronan, alors fin prêt pour la Semaine des Primeurs (semaine officielle du 24 au 27 avril), comment s’annonce-t-elle ? »

Ronan Laborde : « Une semaine très excitante, la première toutes voiles dehors car nos portes seront grandes ouvertes; depuis 2019, on n’a pas connu cela, depuis la crise sanitaire due au covid avec une suspension, des délocalisations, l’an dernier il y a eu un retour à domicile, mais cette fois ce sera avec l’Asie en plus qui va pouvoir revenir librement. »

JPS : « Combien de professionnels seront présents à Bordeaux ? »

Ronan Laborde : « On devrait avoir beaucoup de monde, et beaucoup d’étrangers. Cela s’annonce comme une bonne édition, avec 6000 personnes, si on a ce nombre on sera content. L’interrogation est sur les vacances scolaires qui pourraient retenir nos amis parisiens, amis en tout cas pas les étrangers. »

JPS : « Parlez-nous de ce millésime 2022 qui sera présenté à la dégustation… »

Ronan Laborde : « C’est un millésime incroyable, par la climatologie extrême déjà que l’on a connue, extrêmement sèche : d’habitude il tombe en une année entre 900 et 1000 millimètres de pluie, une année normale, là l’an dernier cela a été 2 fois moins ! Ce qui nous a donné beaucoup de tannins dans les vins, des couleurs phénoménales, ce 2022 a déjoué tous les pronostics. Ce qui est remarquable c’est la résilience de la vigne. On a des vins sur le fruit, des rouges superbes, de bons blancs secs pour lesquels on a pu vendanger plus tôt… Quant aux liquoreux, ils ont été chanceux avec ces pluies de fin septembre qui ont permis le développement du botrytis, ils se goûtent bien parmi les 4 derniers millésimes. Bref un millésime avec plein de feux au vert ! »

« On a hâte … Cela va commencer un peu en avance la semaine prochaine avec les négociants qui auront la primeur des primeurs au Hangar 14, quelques journalistes critiques aussi jeudi et vendredi avant la semaine des primeurs. Une semaine officielle du 24 au 27 avril. Ca y est, on se met en mode primeurs ! »

05 Avr

Crise viticole : 350 vignerons à la réunion, dans l’attente des primes à l’arrachage…

C’était hier une réunion publique attendue à la Maison des Vins de Cadillac en Gironde. A l’initiative du collectif viti 33, 350 vignerons ont pu rencontrer l’interprofession et discuter avec leurs élus des aides à l’arrachage sanitaire, arrachage primé de la vigne. Des aides à hauteur de 57 millions d’euros que les vignerons jugent toutefois insuffisantes et leur mise en place pas assez rapide.

Gérard Monet, vigneron à la retraite et membre du collectif viti 33,  en a connu des crises, mais celle-là est terrible, avec les aléas climatiques qui se succèdent… « Depuis le gel 2017, il y a des gens qui sont dans la panade complète. »

En 2005, ils étaient déjà nombreux à réclamer de l’arrachage. Aujourd’hui, c’est une nouvelle crise avec des visages fermés. Ces vignerons ont pour la plupart plus de 55 ans, ils sont proches de la retraite et veulent arrêter dignement leur métier.

« Cela me coûte à ce jour d’aller à la vigne, moi j’y vais en reculant, j’y vais en dépression… », un vigneron.

Ce  vigneron de 62 ans dans l’assistance qui devait prendre sa retraite et continue un an de plus pour pouvoir bénéficier de l’arrachage en espérant une réponse concrète:  « est-ce que vous pouvez mettre des mesures simples, rapides et mettre tout simplement la moitié pour que des personnes comme moi puissent toucher ces primes… »

C’est une crise globale de déconsommation dont bon nombre dans l’assemblée pointe du doigt la responsabilité du gouvernement avec la dernière campagne à la télé « à votre santé » qui début janvier disait « ce n’est pas un peu absurde de se souhaiter bonne santé avec de l’alcool »... Cette crise touche aussi les jeunes et a aussi comme cause des explications dues au contexte international.

« On n’a pas vu venir l’effondrement de la Chine avec les accords commerciaux Australie-Chine , on n’a pas vu venir la crise Airbus-Boeing qui nous a fait baisser de 25% (taxes Trump sur le vin en dessous de 14,5°), on n’a pas vu venir la pandémie », liée au covid… » détaille Bernard Farges vice-président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

« En terme de prix, c’est catastrophique », commente Rémy Guicheney vigneron à Soussac qui essaie tant bien que mal de vendre son vin en vrac au négoce : « on touche 700 euros du tonneau ou même moins mais pour des volumes très très bas… »

Stéphane Héraud détaille le plan de distillation de crise « un volume maximum de 2,5 à 3 millions d’hectolitres pour la France entière entre Bordeaux, les Côtes du Rhone et AOC du Languedoc Roussillon, on espère pouvoir distiller tout ce qui a été demandé. Une distillation avant les vendanges et après les vendanges. Une distillation dont le prix n’est pas encore fixé,  les prix attendent d’être fixé par le ministre le 12 juillet. »

Près de 10 000 hectares devraient être arrachés (mais pas avant octobre), pas suffisant pour certains qui parlent de 30 000 hectares ce soir à la réunion, d’autres avancent aussi l’idée d’équité dans l’arrachage.

« Il faut que chaque appellation arrache, qu’on soit bien ou pas bien, qu’on ait de l’argent ou pas, qu’on soit au bout du rouleau ou pas… » selon Pascale Belliard vigneronne à Targon, pour qui Pomerol devrait arracher comme l’appelaltion Bordeaux.

« Le programme, on le met à disposition de manière équitable à tous les opérateurs de la filière, et il appartiendra à chacun en fonction des conditions de décider s’il veut arracher ou s’il ne veut pas… »  Allan Sichel président du CIVB.

« Et ce n’est qu’au terme de ce travail qu’on verra combien d’hectares pourront être arrachés… »On cherche à aller le plus vite possible, au niveau de la filière, de la préfecture, de la chambre d’agriculture, on veut tous aller le plus vite possible. »

« Si les contraintes sont simples, cela va permettre aux gens de faire une demande, et quand ils vont s’apercevoir que la demande va exploser, il va bien falloir trouver des solutions pour y répondre » explique Bastien Mercier du collectif viti 33.

L’Etat a annoncé financer 30 millions d’euros (portés sans doute à 38), la Région Nouvelle-Aquitaine 10 et l’interprofession devrait aussi participer, lors de son assemblée générale le 17 avril prochain.

« Nous savons que c’est insuffisant, mais on ne décrète pas les moyens mis sur la table par l’Etat, et les moyens de l’interprofession sont limités…On se dirige vers une décision qui sera votée en assemblée générale de l’interprofession de 19 millions d’euros pour l’ensemble de la profession sur ce dispositif, ce sont des sommes colossales que d’autres régions ne mettent pas sur la table parce qu’ils ne sont pas dans cette logique-là, dans ce dispositif là., en tout cas l’ensemble de la filière s’est battue pour avoir un dispositif le plus adapté possible avec les moyens que l’Etat nous permet de mettre sur la table, » selon Bernard Farges vice-président du CIVB

Les versements annoncés par le gouvernement devraient intervenir en 2024. L’interprofession promet d’autres précisions fin avril. Les vignerons risquent de manifester à nouveau pour se faire entendre.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Léo Prévot et Jean-Marc Ceccaldi :

 

Gel à Bordeaux : « on a frisé un peu mais pas de dégâts a priori dans les vignes »

Le gel était attendu, il est bien arrivé mais pas trop intense. Avec cette nuit claire et la pleine lune, les vignerons ont redouté le gel au petit matin mais celui-ci s’est montré courtois et n’a pas trop touché le vignoble bordelais. Quelques dégâts du côté de Saint-Emilion et dans les Graves.

Château Figeac à 4h © Sophie Aribaud

Plus de peur que de mal. A priori. Les vignerons, conseillers viticoles et responsables de domaines font l’état des lieux avec Côté Châteaux…

« Sincèrement il n’y a rien de grave. Au pire cela a gelé à -2° à Saint-Sulpice mais pas très longtemps. Nous on n’a pas de tour anti-gel, mais on est passé sans trop de problèmes. Je n’ai pas trop de dégâts sur les bourgeons bien sortis », commente Xavier Leclerc directeur du château Leroy-Beauval.  « On s’était dit il va faire froid, surtout à partir de 4 heures où la température approchait le 0, mais au final c’est vite remonté, le danger c’était au moment du réchauffement par rapport aux cellules de la plante et là ça claque. Je pense qu’on a frisé un peu mais pas de dégâts dans les vignes. On va regarder encore cet après-midi… »

Antoine d’Arfeuille du château Chante Alouette © Sophie Aribaud

« On a là une station météo à 300 mètres, c’est descendu à -1,3°C », commente Antoine d’Arfeuille du château Chante Alouette à Saint-Emilion. Ce vigneron a installé des bougies pour réchauffer l’atmosphère au petit matin dans les parcelles les plus développées… « Là c’est encore un peu tôt, c’est encore froid. On va attendre la fin de la journée et c’est dans quelques jours où on saura si le bourgeon a été touché ou pas. » Sa lutte, il la fait avec les moyens du bord : « chaque année il y a ce stress du mois d’avril donc il va falloir trouver le meilleur moyen pour lutter contre cela, moi personnellement j’attends qu’ils avancent un peu dans la recherche…

Pied de merlot gelé au château de Reignac © Nicolas Lesaint

Sur d’autres secteurs du bordelais, quelques dégâts ont pu être repérés ici ou là sur des zones déjà bien poussées comme certains pieds de merlot.

En Pessac-Léognan, Fabien Teitgen directeur génréral du château Smith Haut-Lafitte se veut aussi rassurant : « on a mal dormi, mais on se réveille pas mal. On a eu les premières alertes à 2h15 et on a allumé les bougies vers 4h. On est passé à côté, on a protégé ce qu’il fallait. C’est descendu à -1 , -1,5° on était certes en situation de danger, mais on a aujourd’hui 5 éoliennes, on s’est pas mal équipé pour peser sur ces passages assez frais. Je préfère être pro-actif plutôt que d’être à quatre pattes dans ma vigne en se disant ça av passer, ça av passer… J’espère que ça va aller jusqu’aux saints de glace, pour qu’on fasse du vin… »

A Saint-Emilion, François Despagne du château Grand Corbin-Despagne relate sa nuit passé à combattre le gel : « c’était moins froid que prévu. On a eu 0 à -1° à certains endroits. La vigne n’avait pas tellement avancé, c’est encore dans le cocon, donc ça va, c’est quand il y a des feuilles étalées que la vigne support moins bien les -1 à -2°. Donc ce n’est pas pour cette fois-ci. Mais jusqu’au mois de mai on peut encore avoir des journées froides. En 2017, c’est arrivé le 27 avril… »

04 Avr

Vignoble bordelais : attention au coup de gel demain… cette nuit, ce n’était qu’un « tour de chauffe »

Alors que la nuit passée les températures ont frôlé le 0 degré dans le bordelais, la nuit prochaine s’annonce légèrement plus froide. Toutefois bon nombre de vignerons relativisent car les températures ne devraient pas descendre trop bas et la pousse est pour l’heure limitée.

Image d’illustration du gel en 2021 © JPS

« C’est descendu jusqu’à 0 degré mais il n’y a pas eu de dégât, cette nuit en revanche il fera plus froid », commente Nicolas Lesaint directeur technique du château de Reignac, déjà mobilisé cette nuit. « Cela débourre de manière très homogène malgré des choses taillées tardivement. Après cette séquence de gel cette semaine, cela repart durant 10 jours au doux ».

Pour Sophie Aribaud, conseillère viticole : « il a fait un peu frais, mais seulement 0,6° C ont été mesuré sur le secteur de Saint-Emilion et Pomerol. Il y a eu par endroit une petite gelée blanche, voilà, ceux qui avaient des éoliennes ont déclenché, mais ça va surtout marcher demain matin et cette nuit. Là c’était le tour de chauffe, mais demain on risque d’être sur du -2°, au grand maximum. »

En Castillon, Côtes de Bordeaux, pour  Philippe Carille pas d’inquiétude du côté du château Poupille à Sainte-Colombe : « ce matin cela ne risquait rien, le temps était sec, demain je n’y crois pas non plus. J’ai pourtant gelé en 2017 mais là on est hyper tôt dans la saison, cela n’impactera pas la récolte… Cette nuit, je ne vais rien faire. »

En Pessac-Léognan, Arnaud Thomassin du château de France : « ce matin, il ne s’est rien passé, mais demain matin, ils annoncent un peu mais ça ne devrait pas être méchant. Je ne suis pas trop inquiet pour le moment. Il se peut qu’on mette en route nos tours à vent, mais ça devrait passer…Ca ne sera pas trop méchant. Quant à la pousse les cabernets ne sont pas sortis »