12 Fév

Bordeaux : la capitale du vin prend l’eau !

Une crue exceptionnelle ce matin. Depuis 9h15, les quais de Bordeaux sont inondés. La Garonne est sortie de son lit  comme hier. Fort heureusement il n’y a plus beaucoup de stockage de vins en bord de Garonne, comme au bon vieux temps. Ouf !

Le quai des Chartrons inondé ce matin © France 3 Aquitaine

Le quai des Chartrons inondé ce matin © Stéphane Estève – France 3 Aquitaine

La Garonne a débordé ce vendredi matin à Bordeaux, comme hier mais de manière un peu plus importante. Le pic de cette montée des eaux est prévu à partir de 9h15. Les quartiers les plus impactés sont les Chartrons, Bacalan, la Bastide et la presqu’île d’Ambès.

Dès hier soir le préfet Dartout tenait une conférence de presse pour alerter sur cette crue exceptionnelle. Selon les prévisions, la hauteur de l’eau pourrait se situer entre 6,75 m et 7,05 m.Jeudi matin, le niveau maximum  était de 6,71 m. En janvier 2014, le record avait été de 6,90 m selon le préfet.

Depuis hier, aux heures de pleine mer, un point de vue incomparable pour © LD Vins

Le négociant en vins comme LD Vins rive droite a  l’impression d’être sur le bassin d’Arcachon avec cette pleine mer. Hier, il postait sur sa page Facebook ces clichés, mais sa bâtisse construite sur pilotis ne prend pas l’eau. Les accès en revanche sur les quais de Queyries notamment étaient fermés ce matin. Une gêne momentanée mais il faut respecter les interdictions de circulation sur ces voies que vous pouvez retrouver ci-dessous. La prudence est de mise.

Et comme le précise notre consoeur chargé de la météo Frédérique Lillet : « après les crus, les crues ! »  et qui l’eût cru ?

09 Fév

Une marche blanche contre les pesticides prévue ce dimanche 14 février à Bordeaux

Suite à la diffusion du magazine de Cash Investigation sur les dangers pour la santé des pesticides, Valérie Murat, Marie-Lys Bibeyran et de nombreuses associations se sont regroupées pour organiser ce dimanche une « marche blanche contre les pesticides » à 14h place Pey Berland. Côté Châteaux a recueilli le témoignage de Valérie Murat de Générations Futures.

Une

La marche blanche contre les pesticides – Photo d’une précédente manifestation contre Monsanto © KAMI

Pourquoi organiser une telle marche ? « Avec ma camarade médocaine Marie-Lys Bibeyran, on voulait faire une manifestation depuis un moment », commence par m’expliquer Valérie Murat dont le père vigneron est décédé en 2010 des suites de cancer lié aux pesticides (elle a déposé plainte contre X). Après la diffusion de l’enquête jeudi soir de Cash Investigation, il n’y avait plus à attendre davantage.

Suite à l’émotion suscitée, et notamment dans nos cercles privés « tu as vu Cash ? », ça a été un électrochoc », Valérie Murat.

Et de poursuivre, « les gens on été plus au clair » avec la démonstration d’Elice Lucet et de Martin Boudot, sur les répercussions des persticides sur la santé des enfants et avec les analyses de mèches de cheveux effectuées. « On s’est dit c’est le bon moment pour mobiliser la société civile et une partie de la population pas du tout informée car les gens ont envi de protéger leurs gosses.

« On a pu lire aussi après l’émission que la machine à désinformer était en route avec le CIVB, la Chambre d’Agriculture et la FDSEA qui nient en bloc des études sur lesquelles s’est appuyé Cash Investigation. Ils balaient d’un revers de la main l’émotion suscitée et les études menées par l’INSERM, une étude académique. Messieurs Farges et Vasseur nous agitent l’étude Agrican, co-financée par l’UIPP, par les firmes. »

Valérie Murat et Marie-Lys Bibeyran (dont le frère salarié viticole est aussi décédé des suites d’un cancer lié aux pesticides) ont obtenu le soutien de Dominique Techer de la Confédération Paysane Gironde, de l’association Générations Futures, du Collectif Alerte Pesticides de Léognan, des Amis de la Terre et Allassac ONGF….qui aussi vont participer dimanche 14 février à ce rassemblement

A cette heure on va passer la barre des 400 inscrits (sur Facebook) et des gens de différentes régions nous contactent pour faire des marches dans d’autres régions ».

C’est vraiment une mobilisation citoyenne contre l’omerta, contre les pesticides« , Valérie Murat.

Le texte sur les réseaux sociaux de leur appel à La Marche Blanche Contre les Pesticides:

« Vous êtes nombreux aujourd’hui dans notre société, à être conscients et inquiets des dangers des pesticides, encore plus nombreux grâce au reportage Cash Investigations d’Elise Lucet du 2 février dernier qui a touché le grand public.

Ce documentaire a confirmé la dangerosité de nombreux produits homologués et la mise en danger de la santé des enfants, des riverains et des agriculteurs. Il a montré l’impunité des firmes de l’industrie chimique, la complicité de nos élus.
Il légitime par ailleurs, les actions en justice engagées ici en Gironde pour faire reconnaître la responsabilité des pesticides dans la mort de professionnels de la Viticulture.

Aujourd’hui, la Gironde est montrée du doigt, comme département le plus consommateur de pesticides CMR (cancérigènes, mutagènes reprotoxiques), mais ce n’est plus seulement l’affaire des viticulteurs, nous sommes tous concernés.

Si la société civile veut protéger ses enfants elle doit montrer sa volonté de faire cesser le déni et l’omerta des institutions viticoles.
Avec La Confédération Paysanne 33, Générations Futures, Collectif Alerte Pesticides Léognan, Les Amis de la Terre, Allassac ONGF »

07 Fév

Cash Investigation sur les dangers des pesticides : le point de vue de Marie-Lys Bibeyran

Marie-Lys Bibeyran, dont le frère salarié viticole est décédé des suites d’un cancer, a participé au printemps 2015 à l’enquête menée par Martin Boudot pour Cash Investigation. Comme elle nous l’écrit : « il en reste quelques pages au début du livre  retraçant cette année d’investigation ». Dans ce débat sur les pesticides mis sur la place publique, Côté Châteaux a souhaité connaître le point de vue de cette femme, militante anti-pesticides, qui mène un combat quotidien avec Générations Futures pour une prise de conscience collective.

Marie-Lys Bibeyran, en octobre dernier © JPS

Marie-Lys Bibeyran, en octobre dernier © JPS

« J’ai regardé très attentivement le résultat de ce travail de fourmi, il en ressort un documentaire à mon sens très important pour deux raisons. D’abord parce qu’il met des personnes et des images sur les désastres sanitaires causés par les pesticides, lire des articles disant même sur appui scientifique que c’est très nocif est une chose, pourvoir en identifier des victimes qui plus est des enfants en est une autre ! Ensuite, parce qu’il révèle au grand jour la collusion entre les pouvoirs publics et les industriels de la chimie agricole, la détermination et ma capacité financière de ces derniers à tout faire pour que leur businnes ne soit pas ébranlé ».

« Je pense que pour des téléspectateurs qui en sont au stade de l’interrogation sur la dangerosité des pesticides, ce documentaire est un véritable électrochoc ».

« Pour ma part ce qui m’a le plus interpellée ce sont les chiffres. Un enfant vivant en Gironde a 20% de risque supplémentaire de développer une leucémie par rapport à un autre département en France ! C’est ahurissant ! Une femme enceinte vivant à proximité d’une zone agricole sur laquelle des pesticides sont appliqués à 3 fois plus de risque d’avoir un enfant autiste. Qu’est-ce qui est fait pour remédier à cet état de fait ?!

« Là, nous prenons  la mesure de l’urgence qu’il y a réagir ».

« Je pense que chaque maillon de la chaîne doit prendre sa part de responsabilité. Du consommateur, qui doit prendre conscience que son pouvoir d’achat est avant tout un pouvoir de refuser d’acheter les produits issus de ces pratiques mortifères,  en passant par les professionnels de la viticulture qui doivent accepter un changement de leurs pratiques. Apporter une réponse à la problématique des pesticides, ce n’est pas uniquement opérer à long terme un changement des pratiques , c’est aussi apporter une réponse immédiate sur le terrain par un changement de comportement ! Pour la proximité des vignes avec les établissements scolaires par exemple, appliquer sur ces parcelles là uniquement des produits homologués pour la viticulture biologique, solutionnerait le problème dans l’urgence et constituerait en même temps un premier pas vers une transition ultérieure et générale vers le Bio, sans pour autant menacer l’équilibre économique de l’entreprise puisque tout le vignoble ne serait pas concerné au début ».

« Les instances viticoles ont un rôle considérable d’impulsion à jouer au niveau local. Il n’est plus admissible aujourd’hui en l’état des connaissances scientifiques et au vu des affaires qui sont sur la place juridico bordelaise, d’entendre un représentant du Comité Interprofessionnel des Vins de Bordeaux  prétendre qu’il n’a jamais lu d’études scientifiques faisant état d’effets des pesticides sur la santé humaine. Ces propos sont gravissimes et contre productifs pour l’image des vins de Bordeaux ». 

« Les pouvoirs publics doivent bien entendu légiférer sur l’interdiction pure et simple des pesticides les plus dangereux, sur la mise en place de zones tampons autour des habitations et de tous les lieux de vie, sans oublier sur les conditions de travail des personnels exposés. Mais nous savons tous que le temps législatif n’est pas conciliable avec l’urgence du terrain, c’est pourquoi je pense que la volonté des instances locales et des professionnels doit venir en amont de cette, espérons-le, future législation. L’image de la viticulture, a tout à y gagner ».

Propos de Marie-Lys Bibeyran recueillis par Côté Châteaux.

Et pour revoir l’émission de France 2 :Cash Investigation. Produits chimiques : nos enfants en danger

31 Jan

Saga Lillet : Pierre Lillet le gardien du temple

C’est l’histoire d’une famille qui a lancé à Podensac, dans cette petite bourgade des Graves proche de Sauternes, un apéritif à base de vin blanc, aujourd’hui mondialement connu. A 98 ans, Pierre Lillet revient sur cette success story très française avec une recette toujours tenue secrète, souvent imitée ou concurrencée mais jamais égalée. 

Pierre Lillet, 98 ans, responsable de la fabrication du Lillet pendant plus de 50 ans © Jean-Pierre Stahl

Pierre Lillet, 98 ans, responsable de la fabrication du Lillet pendant plus de 50 ans © Jean-Pierre Stahl

La Maison Lillet a beau appartenir aujourd’hui à la Société Ricard, Pierre Lillet l’un des 4 dirigeants de l’après 2e guerre mondiale continue à venir voir les quelques  8 employés de la célèbre maison Lillet. Il entretient d’ailleurs une grande complicité avec Jean-Bernard Blancheton, maître de chai depuis 1995, et aussi Cécile Bernhard responsable administrative chez Lillet depuis 2001.

Lillet 050

Quand je viens là, une à deux fois par semaine, ça me fait énormément de plaisir,  je rentre dans les chais où je suis rentré pendant 50 ans, l’atmosphère me trouble un peu et j’ai l’impression que mes parents nous regardent et sont heureux de voir le succès de Lillet », Pierre Lillet.

Lillet 009

C’est en 1872 qu’a été fondée la Maison Lillet par Raymond et Paul Lillet, négociants en vins fins, liqueurs et spiritueux.  « Deux frères qui ont inventé l’apéritif Lillet. Mon grand-père était négociant en vin et liquoriste » explique fièrement Pierre Lillet, le dernier représentant des 8 enfants d’André et petits-enfants de l’un des fondateurs Raymond Lillet.

Jean-Bernard Blancheton, maître de chai, Pierre Lillet, et Alexandre Defrance directeur © Jean-Pierre Stahl

Jean-Bernard Blancheton, maître de chai, Pierre Lillet, et Alexandre Defrance directeur © Jean-Pierre Stahl

Drôle, Pierre Lillet qui était chargé de la fabrication, aime à rappeler aussi ces réflexions qu’on lui faisait sur le ton de la plaisanterie :« J’ai goûté votre Lillet, il est sensationnel. Ca fait plaisir à entendre, absolument. C’est le bon produit. On nous reprochait même : vous savez Mr Lillet, votre Lillet il est sensationnel mais quand j’ouvre une bouteille, heureusement j’en ai une autre. » Et d’ajouter devant le nouveau directeur de la Maison Lillet Alexandre Defrance: « pendant 50 ans je fabriquais, je suis imbibé d’alcool » avec malice comme pour faire un clin d’oeil aux hygiénistes.

L'arbre généalogique de la famille Lillet récapitule 400 ans de la famille en Gironde © JPS

L’arbre généalogique de la famille Lillet récapitule 400 ans de la famille en Gironde © JPS

Pierre n’aime pas se mettre en avant, il veut avant toute chose associé l’ensemble de ses frères au succès et à l’histoire Lillet: « Il y avait mon frère Raymond qui était le PDG, mon frère René qui était le chef comptable et mon frère Paul Lillet (chef des ventes) qui voyageait et moi qui fabriquait. » Et il y avait encore un cinquième frère, qui n’était pas associé, magistrat il était aussi maire de Podensac

Pierre Lillet, et ses frères Paul et Raymond, ainsi que leur oncle et père Marcel et André

Pierre Lillet, et ses frères Paul et Raymond, ainsi que leur oncle et père Marcel et André

Nous étions très très unis les 5 frères, nous faisions beaucoup de sport, beaucoup de football. Nous avions battu les Girondins de Bordeaux en coupe du sud-Ouest à Cérons et c’était mon frère Raymond qui avait marqué les 3 buts contre les girondins de Bordeaux qui devenaient professionnels l’année d’après »  Pierre Lillet

Frédérique Lillet et son grand-oncle Pierre Lillet © JPS

Frédérique Lillet et son grand-oncle Pierre Lillet © JPS

Dans les années 20-30, Lillet est servi dans les réceptions officielles et lors d’occasions, il devient très vite « l’apéritif à la mode », un succès amplifié par la publicité à l’époque plus facile. La famille a tout de suite compris comme tous ces grands noms que la commercialisation passait par cette forme de communication : ce sont alors de magnifiques affiches, des verres, des plaques émaillées et des éventails rigolos qui vont étre édités et participer ainsi de la renommée du produit. C’est d’ailleurs Robert Wolff, artiste français connu sous le pseudonyme de Roby’s qui crée en 1937 la première grande campagne pour le marché américain et le marché français.

Lillet 035

Dans les années 40-50, la petite entreprise familiale décide d’exporter la marque et de se concentrer sur le marché américain. Lillet devient la coqueluche des stars branchés de New-York et de la duchesse de Windsor Wallis Simpson (épouse de l’ancien roi d’Angleterre Edouard VIII) qui va l’imposer dans les palaces parisiens au Ritz, au Georges V et chez Fauchon.

En 1962, Pierre Lillet va d’ailleurs lancer à cette époque le Lillet rouge :« les Etats-Unis, c’était le gros marché à l’époque, on en passait des milliers de caisses. C’était pour concurrencer Dubonnet. »

James Bond a énormément contribué à faire connaître au plus grand nombre le Lillet avec le  Vesper, le plus connu de tous les cocktails à base de Lillet ; dans Casino Royale et Quantum of Solace, James Bond invente et commande un « Kina Lillet Martini », qu’il nomme « Vesper » et qui reprend, à la virgule près, la recette écrite par Ian Fleming dans Casino Royale (1953), roman d’où est tiré le film. Il demande au barman : « 3 doses de Gordon, 1 de vodka, 1/2 de Kina Lillet ».

En 1972, une cuvée « Lillet vieux » millésimée 1961 est lancée ; Lillet va définitivement s’appeler ainsi comme aux USA après avoir longtemps porté le nom en France de Kina Lillet.

Lillet 073

Tout en se remémorant  l’histoire de la Maison, Pierre Lillet et Jean-Bernard Blancheton entrent dans ce que le maître de chai appelle « la cathédrale des senteurs »:  « nous avons 22 cuves de 200 hectolitres bois », c’est le seul apéritif qui soit comme ça et nous n’achetons que du chêne français ». « Oh que c’est beau putain… »

Et de goûter ce fameux Lillet, récemment mis en cuve bois entièrement neuve: « Oh là, il est jeune ». « Il va dormir pendant 6 mois, dans nos cuves et il va se réveiller en début d’été », commente Jean-Bernard qui ajoute : « on est sur l’orange, des notes orangées, citronnées, pamplemousse. » et Pierre Lillet : « chapeau, ça me rajeunit de 80 ans »

Pierre Lillet, c’est la mémoire de l’entreprise, s’il n’y avait pas eu Pierre on ne serait pas là. On a pu continuer notre travail parce que Pierre Lillet est là »  Jean-Bernard Blancheton maître de chai chez Lillet

Jean-Bernard Blancheton et Pierre Lillet connaissent tous deux le secret de fabrication © Jean-Pierre Stahl

Jean-Bernard Blancheton et Pierre Lillet connaissent tous deux le secret de fabrication © Jean-Pierre Stahl

Jean-Bernard Blancheton explique :« Lillet c’est 85% de vin de la région de Podensac avec 15% de fruits toutes les liqueurs sont élaborées chez Lillet. Y a un petit secret qui est bien enfermé dans un coffre fort, on n’est que trois à le connaître. »

Pierre Blancheton : »On s’est toujours bien entendu tous les deux, oui c’est une idylle en fait », et Pierre de rétorquer « ah oui ah oui absolument. »  « 5 millions de bouteilles non de Dieu, de litres ? Pff, c’est un paquet ça, c’est du boulot Jean-Bernard. ». « Oui mais c’est pas une charge, c’est un sacerdoce » (JB Blancheton), « c’est ça, c’était pas du travail mais du plaisir qu’on donne aux autres. »(Pierre Lillet)

Et pour conclure, Pierre Lillet se remémore cette phrase de l’un de ses concurrents : »Lors des réunions de notre corporation, le Conte Rossi de Martini Rossi, chaque fois qu’il nous voyait arriver, il venait vers nous et nous disait voilà le Lillet, le meilleur des apéritifs ! »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Emilie Jeannnot et Thierry Culnaert :

30 Jan

Joël Robuchon décroche deux étoiles pour son restaurant « La Grande Maison » à Bordeaux

Le Guide Michelin a dévoilé ce lundi les nouveaux étoilés. Parmi eux, Joël Robuchon et Tomonori Danzaki décrochent deux étoiles pour la Grande Maison. De quoi ravir également Bernard Magrez à l’origine de cet hôtel restaurant de grande classe à Bordeaux. Joël Robuchon reste le chef le plus étoilé au monde !

Toute l'équipe de la salle du restaurant de Grande Maison © Joël Robuchon

Toute l’équipe de la salle du restaurant de Grande Maison © Joël Robuchon

L’histoire semblait écrite d’avance, tellement l’endroit ne manque ni de charme, ni de raffinement et surtout d’excellence à la française pour recevoir à manger les amateurs de gastronomie.

Joël Robuchon, secondé par Tomonori Danzaki (avec qui il avait déjà décroché 3 étoiles dans deux autres restaurants), a oeuvré avec son équipe pour mériter cette récompense. Ils ne pouvaient pas espérer l’an dernier d’étoile car le restaurant était ouvert depuis décembre 2014 et l’enquête du Michelin était déjà bouclée.

Seule incertitude, c’était le nombre d’étoile(s). Selon nos confrères du Point et de l’Express, dès samedi ce sont 2 étoiles qui étaient annoncées, ce qui est une très belle réussite pour ce nouvel établissement. Une confirmation ce lundi matin avec la conférence de presse du Guide Michelin.Félicitations de Côté Châteaux.

 Autre star de la gastronomie, l’Ecossais Gordon Ramsey, qui a repris à Bordeaux les fourneaux du Pressoir d’Argent, le restaurant gastronomique du Grand Hôtel, obtient lui une étoile. Alors que Le Quatrième Mur, le restaurant de l’Opéra de Bordeaux, situé juste en face, relancé par Philippe Etchebest, n’a pas été distingué par Le Michelin. En revanche, Les Belles Perdrix, du château Troplong-Mondot à Saint-Emilion, décrochent leur première étoile.

« Il y a 600 nouveaux restaurants qui rentrent dans le guide, dont 52 nouveaux étoilés. […] Ce qui montre que la gastronomie française est extrêmement dynamique et de très bonne qualité », affirmait hier Claire Dorland-Clauzel du Michelin sur France 2. Ce guide est acheté et consulté par des millions de personnes. et Claire Dorland-Clauzel ne souhaitait pas donner les ficelles de ce qui fait la renommée de ce guide et de sa sélection.

Le tandem de l'excellence Bernard Magrez et Joël Robuchon, créateurs de la Grande Maison à Bordeaux, avec Tomonori Danzaki et une équipe de cuisiniers de grande qualité © Bernard Magrez

Le tandem de l’excellence Bernard Magrez et Joël Robuchon, créateurs de la Grande Maison à Bordeaux, avec Tomonori Danzaki et une équipe de cuisiniers de grande qualité © Bernard Magrez

La Grande Maison de Joël Robuchon et Bernard Magrez de Bordeaux avait déjà été récompensée comme « LUXURY RESTAURANT HOTEL EUROPE » par World Luxury Hotel Award 2015, le samedi 24 octobre à Hong Kong.

La Grande Maison fait partie par ailleurs du label Relais et Châteaux.

Saveurs et Raffinement : La carte d’hiver au restaurant de La Grande Maison de Bernard Magrez et Joël Robuchon.

Ce vendredi 29 janvier, Claire Dorland-Clauzel était l’invitée des Cinq Dernières Minutes sur France 2. Elle venait présenter l’édition 2016 du guide Michelin:

25 Jan

The Telegraph classe Bordeaux parmi les 12 destinations incontournables en 2016

Après le New-York Times et le Guardian, c’est au tour du journal britannique The Telegraph de donner rendez-vous aux touristes et oenotouristes à Bordeaux en septembre 2016. Un classement orginal, une destination incontournable par mois dans les plus belles villes au monde. Pour Bordeaux, rendez-vous lors de l’été indien !

placedelabourse

« Septembre: Bordeaux nouveau »  selon The Thelegraph :

« Ses rues et les places du 18ème siècle étaient déjà parmi les plus gracieuses et élégantes en France
– avec la spécificité pour Bordeaux d’être classé comme un site du patrimoine mondial depuis une dizaine d’années. Non seulement, ils ont magnifiquement restauré la ville, mais une grande partie des quais de Garonne a subi aussi eu une cure de jouvence. Maintenant, l’accent se déplace vers d’autres grands atouts de la ville – sa nourriture, et une nouvelle façon d’apprécier son vin. »

La Cité du Vin avec le pont Chaban Delmas © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin avec le pont Chaban Delmas © Jean-Pierre Stahl

« L’année dernière, Gordon Ramsay a repris le restaurant du Grand Hôtel de Bordeaux, et Joël Robuchon a ouvert
un nouveau restaurant
, La Grande Maison, en 2014. » « En mai de cette année, un nouveau et spectaculaire musée va célébrer l’histoire de ce que nous appelons Claret – la Cité du Vin – va ouvrir.
Mais enregistrez votre visite pour Septembre quand l’Euro 2016 sera terminé (Bordeaux est une ville d’accueil),
et profitez des longues journées ensoleillées du moment des vendanges ».

« Restez à l’adresse: Grand Hôtel de Bordeaux & Spa est une adresse de choix dans la ville. À partir de 203 £ ».

« Bordeaux: la région de vin qui mérite toujours un rappel »

Les façades XVIIIe de Bordeaux avec la place de la Bourse et la place des Quinconces au loin © Jean-Pierre Stahl

Les façades XVIIIe de Bordeaux avec la place de la Bourse et la place des Quinconces au loin © Jean-Pierre Stahl

Autres mois : Venise pour son carnaval en janvier, Londres pour la culture en février, Séville pour la semaine sainte en mars, Bruxelles pour le printemps et l’art en avril, Oslo pour le prix en mai, Saint-Pétersbourg pour les nuits blanches en juin, Berlin pour l’été en juillet, Sienne pour le Palio en août, Bordeaux nouveau en septembre, New-York pour les couleurs d’automne en octobre, Marrakech pour la chaleur du désert en novembre et Vienne pour l’atmosphère de l’hiver en décembre.

21 Jan

Bordeaux Fête le Vin voit grand pour la 10 ème édition #BFV2016

10 ème édition, 10 villes invitées d’honneur, pas moins ! Durant 4 jours, du 23 au 26 juin, Bordeaux aura les yeux rivés vers les quais de Garonne où se situera l’éphémère route des vins de 2km de long. Pour l’occasion, un nouveau pass dégustation sera lancé : une carte sans contact…

Photos-BFV2014_format_780x490Pour sa 10e édition, Bordeaux Fête le Vin voit grand. Cette année, le premier évènement oenotouristique de France qui se déroulera du 23 au 26 juin, accueille 10 villes invitées d’honneur. L’espace de quatre jours, Bordeaux sera la capitale mondiale du vin, thème de cette édition anniversaire.

Son-Image_format_780x490Pour souffler les 10 bougies, il fallait 10 invités de marque. Bordeaux Fête le Vin accueille les grandes métropoles du Great Wine Capitals Global Network, le Réseau des capitales de grands vignobles dont elle fait partie : Bilbao, Cape Town, Mayence, Mendoza, Porto, San Francisco et Valparaiso.

Bordeaux Fete le Vin 1er jour 005

Au programme : une route des vins de 2km située sur les quais, entre la bourse maritime et le pont de Pierre pour découvrir les 80 appellations de Bordeaux et d’Aquitaine, aller à la rencontre des viticulteurs et des négociants. Pour parcourir cette route des vins, un outil indispensable : le Pass-dégustation (20€ + 1€ caution carte) qui prend la forme cette année d‘une carte sans contact et donne droit à des dégustations sur chacun des pavillons.

BORDEAUX FAIT SON SHOW FETE DU VIN 114Des expositions d’art et des animations rythmeront les journées, qui se termineront chaque soir par un spectacle son et images projeté sur les façades de la place de la Bourse et un feu d’artifice.

Photos Bordeaux Fete le Vin et Jean-Pierre Stahl

Et pour tout savoir sur #BFV2016 et l’édition 2014 c’est ici

Les consultants en vin : une expertise et une signature qui valent de l’or

Les consultants en vins sont en passe de devenir des stars du monde du vin. Leur expertise et leur signature leur confèrent une réputation qui fait jaser sur la planète vin. Ceux-ont gardent la tête froide mais continuent à afficher de plus en plus de clients… Consultants en vin un regard divin, voici le nouveau dossier ce mois-ci du rendez-vous mensuel  « Vigne et Vin » de France 3 Aquitaine et de Côté Châteaux.

bb

Murielle Andraud, Athanase Fakorellis, Jean-Luc Thunevin et Rémi Dalmasso © Jean-Pierre Stahl

Notre enquête nous emmène du côté de Saint-Emilion où nous avons rencontré les Thunevin, les propriétaires de château Valandraud, 1er cru classé de Saint-Emilion.

cité du vin diner 026

En ce petit matin de janvier, Murielle Andraud et Jean-Luc Thunevin ont rendez-vous dans leur célèbre « garage » (cf les concepteurs des vins de garage) avec leur ami grec Athanase Fakorellis, oenologue consultant spécialiste des grands blancs, et leur maître de chai, Rémi Dalmasso.

cité du vin diner 040

C’est le moment de déguster tous ensemble leurs échantillons de sémillon, de sauvignon blanc et sauvignon gris du millésime 2015, élevés séparément en barriques pour réaliser les assemblages. L’objectif est de faire 3000 bouteilles de 1er vin de château Valandraud, 15000 de second vin Virginie de Valandraud. Des vins que l’on va retrouver à la carte du célèbre restaurant La Tour d’Argent à Paris.

Atanase Fakorelis, consultant pour les blancs de château Valandraud © Jean-Pierre Stahl

Athanase Fakorelis, consultant pour les blancs de château Valandraud © Jean-Pierre Stahl

Depuis 2003, c’est « Thanos », le sobriquet d’Atanase Fakorelis, qui est consultant pour Valandraud pour les blancs (Michel Rolland pour les rouges). Athanase Fakorellis est sans doute moins connu que Michel Rolland, Hubert de Bouard, Eric Boissonnot ou encore Stéphane Derenoncourt, mais c’est « une pointure » dans les blancs, une oenologue réputé et recherché qui s’est fait un nom en Grèce puis en Bourgogne, avant d’officier dans le Bordelais.

Ainsi sa réputation commence en Grèce avec les vins des Dieux, avant de se faire un nom dans les grands blancs en Bourgogne chez Olivier Leflaive, travaillant pour les Hospices de Beaune, puis dans le Bordelais chez Fourcas Hostens ou à Malartic-Lagravière pour le compte de la famille Bonnie…

Pour la plupart des propriétaires qui sont dans l’élaboration de produits de compétition, de luxe, de crus classés, presque tous font appel à des consultants extérieurs, ces gens apportent leur savoir et leur crédibilité », Jean-Luc Thunevin propriétaire de château Valandraud

Stéphane Derenoncourt n° 24 des personnalités du vin © JPS

Stéphane Derenoncourt n° 24 des personnalités du vin © JPS

De plus en plus de propriétés font appel à ces consultants, certains sont oenologues d’autres se sont fait tout seuls comme Stéphane Derenoncourt qui a monté un cabinet de consulting à Sainte-Colombe, il conseille avec ses 12 collaborateurs 120 propriétés dans 17 pays : c’est le 1er des consultants à figurer en 24e position du classement des 200 personnalités du vin en 2015 par la Revue du Vin de France.

Oenoteam à Libourne © Jean-Pierre Stahl

Oenoteam à Libourne © Jean-Pierre Stahl

Chez Oenoteam, ce sont 3 oenologues qui se sont associés, Thomas Duclos, Julien Belle et Stéphane Toutoundji, pour apporter leurs conseils et expertises .à 300 propriétés à ce jour.

Stéphane Toutoundji, oenologue consultant, et David Liorit du château Petit Val © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Toutoundji, oenologue consultant, et David Liorit du château Petit Val © Jean-Pierre Stahl

Ce matin-là, Stéphane Toutoundji déguste les échantillons de rouge du millésime 2015 apportés par David Liorit, directeur d’exploitation du château Petit Val en Saint-Emilion Grand Cru… Des vins provenant d’un petit domaine de 6 ha, vinifiés en barriques de 400 litres, , des vins « haut de gamme », très stylés, sur des terroirs argileux et argilo-calcaires typiques de Saint-Emilion.

« Ce sont des vins très équilibrés, très purs, suaves, très sexys, un fruité remarquable avec des notes et des densités de fruits que l’on a pas souvent sur Bordeaux », explique Stéphane Toutoundji consultant à propos des échantillons de 2015.

Stéphane Toutoundji et David Liorit en plein assemblage © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Toutoundji et David Liorit en plein assemblage © Jean-Pierre Stahl

Et de réaliser ces assemblages qui font la spécificité des vins de Bordeaux à partir des cépages merlot, cabernet-sauvignon, cabernet franc et petit verdot…

« En fait, on peut jouer sur toute la palette aromatique et structurelle du vin pour faire un vin des fois plus tannique, des fois plus fruité, pour arriver à faire le produit idéal, pour arriver à faire ce que le client veut et ce qui correspond le mieux au marché. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet et Bertrand Servant

Regardez l’analyse de Frédéric Lot dans le 12/13 :

19 Jan

La route du vin par voie fluviale : un nouvel embarcadère est livré ce jour à Bourg en Gironde

A fond le tourisme et même l’oenotourisme du côté de Bourg en Gironde. Après le lancement des 6 routes du vin avec Gironde Tourisme, voici un nouvel embarcadère qui est réceptionné ce matin pour accueillir aux beaux jours les amateurs de sorties fluviales.

cc

Mise en place de l’embarcadère à Bourg en Gironde © tourisme.bourg-en-gironde.fr

C’est un petit événement ce matin à Bourg mais un événement qui traduit la montée en puissance du tourisme par voie fluviale et même de l’oenotourisme du côté de la « Spicy Side » de Bordeaux

embarcadere

La livraison du deuxième embarcadère à Bourg est encours ce matin…Pour l’occasion, journalistes, blogeurs, acteurs du tourisme ont pris place à bord d’un bateau depuis les quais de Bourg pour partir à la rencontre du nouvel embarcadère qui sera amené par voie d’eau depuis Blaye. Un embarcadère de 30 mètres avec 2 passerelles de 74 m.

La Communauté de communes de Bourg en Gironde met un point d’honneur à développer le tourisme sur son territoire et notamment le tourisme fluvial. A ce titre, elle a déjà réalisé la construction d’un 1er embarcadère pour répondre aux demandes des différentes Compagnies de paquebots fluviaux. Aujourd’hui, elle est sur le point de réceptionner sa commande d’un second équipement dévolu aux daycruises locaux qui pourront accoster à Bourg et répondre aux demandes des individuels, notamment depuis la Cité du Vin, qui elle même va bientôt réceptionner son embarcadère.

embarcadere 2

Vive les embarcadères et comme disait Molière, dans les Fourberies de Scapin, interprétées en 1980 par un certain Michel Galabru qui a incarné Géronte:   » Que diable allait-il faire dans cette galère?« … Il faillait bien terminer par cette rime !

Pour en savoir plus: Maison des Vins des Côtes de Bourg 1 Place Eperon, 33710 Bourg Téléphone :05 57 68 22 28

Photos Stéphanie Ballot © Office de Tourisme de Bourg en Gironde : 05 57 94 06 80

16 Jan

Alain Juppé : « le site Huffington Post a fait la liste des 10 plus grandes inaugurations dans le monde en 2016, et dans ces 10 plus grandes il y a la Cité du Vin. »

Alain Juppé revient sur l’origine de la Cité du Vin dont il a lancé le projet il y a quelques années, un projet mûri durant 20 ans soulignait Sylvie Cazes présidente de la Fondation qui va gérer la Cité du Vin. Il est l’invité de Parole d’Expert ce mois-ci dans Côté Châteaux

Camille de Rotschild, Alain Juppé et le prince Robert du Luxembourg © JPS

Camille de Rothschild (la fille de Philippine), Alain Juppé et le prince Robert du Luxembourg lors de la soirée « le banquet des hommes illustres » pour remercier les mécènes © JPS

Alain Juppé est « en pleine forme » selon Manuel Valls qui l’a revu ce vendredi pour l’inauguration de l’usine Lesieur. En bâtisseur, Alain Juppé a pris la balle au bond, et au filet, il n’a pas hésité à inviter le Premier Ministre pour l’inauguration de la Cité du Vin, alors qu’il a déjà adressé une invitation en belle et due forme à François Hollande pour le 31 mai prochain.

Conférence de presse à mi-chemin du chantier en novembre 2014 © jps

Conférence de presse à mi-chemin du chantier en novembre 2014 © jps

Jean-Pierre Stahl : « Monsieur Le maire, pouvez-vous nous rappeler comment vous est venue cette idée de Cité du Vin ?

Alain Juppé : « Dans Bordeaux, il n’y avait pas vraiment de lieu où l’on célébrait le vin, dans toutes ses facettes son histoire, sa géographie, la façon de le déguster, ses relations avec l’art et la culture…Bon, il y avait bien sûr le CIVB, ou quelques petits musées, mais aucun endroit qui soit au niveau de Bordeaux capitale mondiale du vin.

Il a fallu que je convainque tous les partenaires, ça n’a pas été simple, mais aujourd’hui nous sommes tout près du but et l’année 2016 sera l’année de l’inauguration de la Cité, et je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais le site Huffington Post a fait la liste des 10 plus grandes inaugurations dans le monde en 2016, et dans ces 10 plus grandes il y a la Cité du Vin. »

Alain Juppé a souvent fait référence au Guggenheim de Bilbao pour lancer la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Alain Juppé a souvent fait référence au Guggenheim de Bilbao pour lancer la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

JPS : « Cette Cité du Vin, vous n’avez pas voulu en faire un musée ? »

AJ : « Non, ce n’est pas un musée mais un lieu vivant : tout d’abord avec une architecture très innovante et d’ailleurs, je voudrais rendre hommage au cabinet XTU et à Anouk Legendre qui a fait un beau travail. Et puis, on y fera vivre le vin dans toute sa diversité contemporaine,  le vin de Bordeaux mais aussi le vin des vignobles du monde. »

 Visite en avril 2015 avec Laurent Fabius ou quand deux ministres des Affaires Etrangères plaident la cause de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Visite en avril 2015 avec Laurent Fabius ou quand deux ministres des Affaires Etrangères plaident la cause de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

JPS : « Est-ce qu’il n’y a pas un petit clin d’oeil aussi en ce pays de Montesquieu, qui était ce philosophe des Lumières, mais qui était lui-même vigneron, n’y a-til pas finalement une sorte de transmission ? »

AJ : « Montesquieu était un viticulteur engagé, si je puis dire, il tenait beaucoup à son vignoble, il se disputait parfois avec l’intendant pour obtenir des droits de plantation, vous voyez que la question n’est pas nouvelle. Mais Montesquieu évoque aussi pour moi un autre mot qui est le mot de modération… Il va de soi que dans la Cité du Vin, on appellera aussi non pas à boire mais à déguster, c’est la raison pour laquelle il y aura aussi une partie pédagogique pour les jeunes, pour leur montrer que le vin est une boisson qu’il faut apprécier, qu’il faut, j’allais dire analyser, mais qu’il faut aimer surtout. »

L'interview d'Alain Juppé, jeudi soir lors du "banquet des hommes illustres" à Bordeaux © Jean-Bernard Nadeau

L’interview d’Alain Juppé, jeudi soir lors du « banquet des hommes illustres » à Bordeaux © Jean-Bernard Nadeau

JPS : « Ca va être une Cité qui va drainer énormément de monde à travers la planète ? »

AJ : « Je l’espère. Notre objectif est d’atteindre 300 000 à 400 000 visiteurs, il y a 6 millions de touristes à Bordeaux chaque année, donc vous voyez 10% est un objectif ambitieux mais raisonnable. Je ne suis pas inquiet sur la première année, il y aura un effet de curiosité évident, le bâtiment est magnifique, le belvédère permettra d’avoir une sublime vue sur Bordeaux, après il faudra évidemment entretenir le mouvement.

Mais tout le quartier va évoluer : à côté de la Cité du Vin, nous venons de conclure un accord sur l’aménagement de ce que nous appelons l’îlot de la fourrière où se trouvera un hôtel quatre étoiles et aussi un lieu original : je voudrais m’inspirer de ce qui existe à New-York avec « eat Italy » par exemple où on présentera les produits du terroir, avec des magasins qui présenteront tous les produits gastronomiques du terroir aquitain, et également des petits restaurants.

Juste à côté il y aura le musée de la mer et de la marine porté par Norbert Fradin, le permis de construire est délivré et donc le chantier va pouvoir commencer. Nous pensons aussi à réactiver la base sous-marine, nous avons quelques projets qui devraient prendre corps en 2017, vous voyez que tout ceci sera un lieu extrêmement attractif du XXIe siècle. »

Regardez l’interview d’Alain Juppé, réalisée jeudi soir au Palais de la Bourse de Bordeaux par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :