16 Mar

Les Belges et Bordeaux : une histoire d’amour et de passion

Les Belges sont les seconds propriétaires étrangers de châteaux dans le Bordelais après les Chinois: un peu moins de 50 châteaux pour le « Plat Pays » contre 120 pour les Asiatiques. Une histoire d’amour qui ne date pas d’aujourd’hui et qui perdure puisque la Belgique représente le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux.

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Michel Choquet a acheté le château Lagrange les Tours en 2001 © Jean-Pierre Stahl

Les Belges… une histoire d’amour et de passion pour les vins de Bordeaux.

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Les Belges sont de grands amateurs de vins de France et plus particulièrement de Bordeaux, c’est donc une passion, notre famille l’avait aussi depuis plusieurs générations, » Michel Choquet, propriétaire de Lagrange Les Tours.

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Originaire de Namur, Damien Briard aurait pu être brasseur, mais il a préféré être viticulteur. Il venait du même pays que Benoît Poolvoerde, et il connaissait d’ailleurs bien sa maman : « j’allais chercher des sandwichs chez sa mère ». Mais au final, il a suivi des études dans la région de Bordeaux, effectuant un BTS viticulture-oenologie à Montagne Saint-Emilion, puis un diplôme d’onologue à Reims. Il a fait ses premières armes sur de grands domaines en Afrique du Sud et a été régisseur du château Haut-Bacalan à Pessac.

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

Damien Briard et son épouse devant leur domaine Agape © JPS

En 2006, il a acheté son petit bout de vignes 2 ha à Quinsac et a créé sa marque Agape, avant de construire son chai en 2008 (qui ressemble à un séchoir à tabac) puis sa maison en 2009 : « une opportunité car à Quinsac, il n’y a quasiment plus de vigne à acheter. » De 2 ha en 2006, il a réussi à passer aujoud’hui à 7,5 ha.

Damien Briard produit ici du blanc sec en vin de France, mais aussi a planté un cépage corse le vermentino (en vin de France aussi): « le vermentino 2015,on a déjà tout vendu ! », il produit du rosé à base de malbec et en rouge il commercialise en côtes de Bordeaux. Au total  40000 bouteilles par an.

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« Moi j’au beaucoup entendu chez les copains de promotion les parents dire à leurs enfants « vous devez faire comme nous on a fait et comme votre grand-père faisait. L’avantage c’est que nous (Belges) on est un peu ouvert. Et moi j’ai vécu en Afrique du Sud et en afrique en général donc j’ai été ouvert à d’autres cultures. Ainsi, on a planté un cépage corse le vermentino ou le rolle, on a 240 pieds où la on fait une cuvée unique en Gironde et l’idée c’est de faire des produits atypiques à Bordeaux. » Et ça marche car toute sa production se vend en CHR et un restaurant étoilé l’a même référencé.

Parmi les très grands, il y a bien sûr Albert Frère qui a acheté Cheval Blanc, 1er cru classé de Saint-Emilion, en 1998 une très coquette somme avec Bernard Arnault.

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Château Malartic-Lagravière acheté par Alfred-Alexandre Bonnie en 1995 © JPS

Mais également, Alfred-Alexandre Bonnie, PDG de l’Eau Ecarlate qui a acquis en 1995 Malartic-Lagravière, cru classé de Graves situé dans l’appellation Pessac-Léognan: « 19 hectares à l’époque :15 de rouge et 4 de blanc ». Une jolie affaire qu’il a su bien faire fructifiée puisqu’au jourd’hui « on compte 52 hectares en production. »

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d'un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Alfred-Alexandre Bonnie, à la tête d’un grand cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Ca a été un coup de coeur, je vous dirais que du côté de mon épouse ça a été un coup de coeur pour l’endroit (le château) et pour moi ça a été un coup de coeur pour les vignes et pour les vins », Alfred-Alexandre Bonnie, propriétaire du château Malartic-Lagravière.

Bourg et belges 099Et de poursuivre : « Il y avait sans doute plus à faire ici que dans d’autres régions. La Belgique était déjà un grand marché pour Malartic-Lagravière, ce qui tombait bien d’un côté puisqu’on pouvait encore renforcer la position, mais ce qui nous donnait aussi le reste du monde où il fallait appuyer un peu sur l’accélérateur. »

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

Trois histoires de Belges amoureux de Bordeaux © JPS -CV

La Belgique est d’ailleurs le 3e marché à l’export des vins de Bordeaux, avec 224 000 hectolitres.  Un marché même s’il a légèrement baissé, peut-être du aux millésimes plus faibles ces dernières années avant la mise sur marché des 2014 et 2015, demeure un marché traditionnel très important, les Belges restant assez fidèles à Bordeaux;

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie © Jean-Pierre Stahl

Séverine Bonnie, épouse de Jean-Jacques et son beau-père Alfred Alexandre Bonnie, dans le chai de Malartic-Lagravière © Jean-Pierre Stahl

ainsi Michel Choquet s’apprête à passer le relais à la plus jeune génération:  » ce virus qui sévit beaucoup en Belgique a déjà été transmis à la génération suivante puisque ma fille a choisi de faire des études d’oenologie à Bordeaux, après tout l’avenir appartient aux jeunes générations. Mais qui vivra verra… »

On sent que nos amis Belges ont Bordeaux tatoué dans le coeur. Ces vignerons belges sont tellement fiers de leur production qu’ils écoulent souvent la moitié de celle-ci en Belgique.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde et Christophe Varone

14 Mar

La Cité du Vin : à moins de 80 jours, ça devient énormissime… !

La mayonnaise prend, elle monte, elle monte et va être bonne. Cette Cité du Vin grandit et s’embellit. Les travaux sont dans la dernière ligne droite. A chaque jour qui passe, la dame prend forme, fait sa mue pour paraître sous son meilleur jour au printemps. Coup de chapeau aux entreprises et artisans qui ne chôment pas.

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

L’extérieur a été achevé fin décembre 2015, les abords commencent à ressembler à une jolie promenade entre bassins à flots et bords de Garonne avec des plantations tout autour de la Cité du Vin ainsi que dans le patio.

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Le ponton de 90 mètres est en cours de finitions avec la pose des lames de bois exotique, bientôt prêt à accueillir les croisiéristes.

De nombreux écrans retraçant l'histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

De nombreux écrans retraçant l’histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

A l’intérieur de la Cité, on met les bouchées double. Même si les artisans n’auront pas tous fini à la date du 31 mars, date de livraison des travaux, il reste encore deux mois pour terminer et roder la Cité du Vin avec des visites dans les conditions réelles avant l’ouverture officielle du 1er juin.

Leung de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Laure Cheung, project manager de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Dans le Parcours Permanent de 3000 m2 au second étage, Laure Cheung, project manager supervise pour CassonMann (le scénographe anglais) la bonne disposition de la vingtaine de modules qui vont constituer l’ensemble de la scénographie…

"à bord !" retrace l'histoire du commerce du vin par bateau © JPS

« à bord ! » retrace l’histoire du commerce du vin par bateau © JPS

Il y a déjà la table des terroirs avec ses projections de 10 vignerons, le tour du monde aérien d’une vingtaine de vignobles avec 3 écrans géants, le bateau « à bord! » qui va vous faire voyager durant 10 mn dans l’histoire maritime du commerce du vin, la grande galerie des civilisations avec des tableaux projetés de manière originale sur des plaques de bois contreplaqué…

Le tour du monde des vignobles

Le tour du monde des vignobles avec ses 3 écrans géants déjà disposés © JPS

Entre le 1er étage et le second, il y a bien sûr le fameux auditorium Thomas Jefferson dont le plafond étonnant est terminé, réalisé avec 866 tubes de carton-bois et de polyuréthane dans lesquelles lumière et son viennent s’insérer. Les artisans sont à pied d’oeuvre pour fixer les sièges.

Philippe Massol? le directeur de la Cité, dans l'amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Philippe Massol, le directeur de la Cité, dans l’amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Un amphithéâtre entièrement financé par les mécènes américains de la Cité du Vin à hauteur d’1 million d’euros.

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Au 7e, c’est le restaurant de la Cité du Vin confié à Nicolas Lascombes, le plafond est réalisé avec une articulation assez étonnante comme des alvéoles de ruche, qui est censée représentée les molécules du vin.

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d'éclairage au bar à vins du Belbédère

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d’éclairage au bar à vins du Belbédère

La pose est là aussi dans sa phase finale, cela fait plus d’une semaine que l’entreprise toulousaine Del Tedesco, spécialiste de l’agencement intérieur, s’occupe de la pose. C’est d’ailleurs la même entreprise qui a réalisé le plafond de l’amphithéâtre.

Des murs d'écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l'histoire et les civilisations © JPS

Des murs d’écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l’histoire et les civilisations © JPS

Au 8e étage, le Belvédère prend forme, c’est ici que se terminera la visite par la dégustation d’un verre de vin proposé parmi un choix de 20 vins du monde, constamment renouvelés. Au dessus du bar, on s’imagine déjà ces centaines de bouteilles allumées…

Côté Châteaux est fier de voir son article repris ce jour en Grande-Bretagne par CassonMann, le scénographe de la Cité du Vin :

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La Cité du Vin (concept XTU architects – CassonMann scénographe du parcours permanent) sera inaugurée le 31 mai, ouverture au public le 1er juin. 

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Christophe Varone, Jean-Marc Ceccaldi

11 Mar

On dit vouittt ou huit… on va dire 800000 pages lues pour le blog Côté Châteaux

Le blog du vin vous remercie une fois encore de votre fidélité. Plus de 800000 pages lues en 2 ans et 3 mois dont 60000 le mois dernier. Toujours prêt à vous raconter des histoires sur la vigne et le vin et à mettre à l’honneur anonymes et personnalités du monde du vin. 

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J’aime cet accent « vouitt », ça détonne un peu dans le Sud-Ouest, mais ç’est aussi chantant et plaisant. Un accent belge, sans doute car Côté Châteaux a ses racines dans le Nord-Est de la France. Mais c’est surtout pour vous annoncer le prochain grand papier que vous allez lire la semaine prochaine sur le blog : les Belges et Bordeaux…

Ce sont en effet les deuxièmes étrangers à être propriétaires de 45 châteaux dans le bordelais après les Chinois qui en possèdent 120. Vous verrez que ce  sont de grands amateurs de vins et particulièrement de Bordeaux. Certains ont réalisé leur rêve en achetant un château. Un dossier du blog mais un reportage de France 3 Aquitaine proposé par votre serviteur, réalisé avec Didier Bonnet, Eric Delwarde et Christophe Varone, à voir dans le 12/13 du jeudi 17 mars, avec un éclairage de Frédéric Lot.

Des éclairages sur des tendances, des focus sur des appellations, des dégustations en prime à travers les primeurs, des débats autour de l’environnement, et ces grands rendez-vous que sont la Cité du Vin avec magazine et émissions à l’horizon, ainsi que Bordeaux Fête le Vin. Côté Châteaux vous promet de vous faire vivre encore de grandes heures dans le monde du vin. Vous avez été les premiers à découvrir cette semaine le nouveau bar à vins des Côtes de Bourg qui mise à fond sur l’oenotourisme avec le boom des croisière fluviales, vous avez aussi eu le nom avant les autres du vainqueur du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers ce lundi. Vous êtes des petits veinards, moi je vous le dis. Carpe diem.

(photo Michel Bouilliez)

06 Mar

Avant première : découvrez le super bar à vins des Côtes de Bourg qui surplombe la Dordogne

C’est une révolution en Côtes de Bourg. La Maison des vins a réalisé un joli lifting avec cette extension : un bar à vins sur deux niveaux, 180 m2 avec une vue imprenable sur la Dordogne. De quoi accueillir les oenotouristes et croisières fluviales dont la saison va démarrer au printemps.

Le nouveau bar à vins des Côtes de Bourg © Jean-Pierre Stahl

Le nouveau bar à vins des Côtes de Bourg © Jean-Pierre Stahl

Il fallait oser. Ils l’ont fait. Ce sera désormais le nouveau spot incontournable du Nord Gironde avec le développement de l’oenotourisme tout azimut, entre la route des vins de Blaye et Bourg et le boom des croisières fluviales.

Ce nouveau bar à vins se termine. Le « nouveau bateau » des Cotes de Bourg s’intègre bien dans le paysage, avec seulement deux niveaux et une vue imprenable sur la Dordogne, tout en conservant en contrebas un jardin extraordinaire pour les réceptions et festivals. Ce sont ainsi 180 m2 qui viennent compléter l’ancienne Maison des Vins de Bourg avec sa cave enterrée. Coût de ce nouveau batiment 1,5 million d’euros.

manif pesticides et bourg 026Un joli pari pour cette appellation des Côtes de Bourg -« the Spicy Side of Bordeaux » qui « présentera 60 vins à la dégustation, en misant sur le développement oenotouristique ainsi que le nouveau ponton » installé récemment, comme le précise Hélène Sambor de la Maison des Vins.

La Communauté de communes de Bourg en Gironde a en effet réalisé l’installation de deux nouveaux embarcadères à Bourg afin de participer au développement touristique fluvial du Département de la Gironde. Un accompagnement du boom des croisières fluviales depuis Bordeaux où l’on compte désormais 7 compagnies.

manif pesticides et bourg 029Les Côtes de Bourg sont dans les starting-blocks car le 19 mars les responsables de la Compagnie AmaWaterways, croisiériste américain spécialisé dans les croisières fluviales (une Compagnie fondée en 2002 par Rudi Schreiner, Kristin Karst et Jimmy Murphy) seront présents pour inspecter ces nouvelles infrastructures.

Dès le 26 mars, tous les lundis, un groupe d’une centaine de croisiéristes débarqueront à Bourg et viendront déguster les vins des Côtes de Bourg. Des animations musicales sont notamment prévues de 17h30 à 19h.

La vue depuis le jardin du bar à vins des Côtes de Bourg © Jean-Pierre Stahl

La vue depuis le jardin du bar à vins des Côtes de Bourg © Jean-Pierre Stahl

Ces véritables vitrines touristiques et oenotouristiques de ce manifique territoire seront inaugurées le  29 avril prochain à  11h. Elles viendront compléter l’offre oenotouristique en Gironde, en pespective bien sûr de l’ouverture de la Cité du Vin le 1er juin.

03 Mar

L’Expression de Fronsac présente en primeur son 2015 au Grand Hôtel de Bordeaux : « un millésime sur le fruit et soyeux »

12 châteaux de Fronsac et Canon Fronsac ont ouvert le bal des primeurs, ce matin au Grand Hôtel de Bordeaux. Une dégustation de haut vol de ce fameux millésime 2015 qui va faire parler de lui sur la planète vin.

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo du château La Rivière © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, Manon Deville et Xavier Buffo du château La Rivière © Jean-Pierre Stahl

« Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » L’expression n’a pas sa place ici, bien qu’en terre bordelaiseil y a ce passé anglais et au Grand Hôtel il y a l’Ecossais Gordon Ramsey qui officie. Non, ce matin l’expression de mise est l’Expression Fronsac…

L’Expression Fronsac, c’est ce club de 12 châteaux de Fronsac et Canon Fronsac, associés depuis 25 ans, qui partagent « la même philosophie du travail bien fait », comme le souligne Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière. Et puisqu’ils n’ont pas l’habitude de laisser la politesse à d’autres, ce sont eux qui historiquement tirent les premiers et font déguster en primeur le nouveau millésime: le 2015 tant attendu. Cette année, ils ont 150 invités négociants et courtiers qui se sont inscrits pour cette dégustation, de 10h à 13h au Grand Hôtel de Bordeaux, 30 de mieux par rapport au 2014.

La première dégustation au 1er étage du Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

La première dégustation au 1er étage du Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Parmi les figures connues, Danny Rolland, la célèbre oenologue présente son château Fontenil 2015 : « un 100% merlot », « c’est un millésime qui n’a pas la densité tannique aussi puissante comme le 2005, on a travaillé la durée de maturation et l’infusion. On a commencé tôt les vendanges à Fontenil, le 21 septembre, puis on a attendu et fait des vendanges à la carte sur de vieilles vignes (50 ans en moyenne). Ce Fontenil est riche en alcool, avec une acidité relativement basse, une année souple, voluptueuse, on n’a pas d’arrière goût de végétal. Sur les terroirs argilo-calcaires on s’en tire toujours très bien.

Dany Rolland, un 100% merlot pour ce Fontenil 2015 © JPS

Dany Rolland, un 100% merlot pour ce Fontenil 2015 © JPS

Pour ce 2015, « c’est moi qui ai fait l’assemblage avec 15% de presse », ajoute Dany Rolland. Il a un nez très pur, on a un très beau fruit, on n’a pas eu ce stress hydrique, ni de blocage de la vigne et du raisin . Au départ, on a pensé qu’il pouvait ressembler au 1982, mais au final il va se rapprocher plutôt du 2001, il est moins suave que le 2009″.

Parmi ces 12 châteaux qui se positionnent comme des vins de qualité, il y a le célèbre château de la Rivière, le château qui surplombe l’appellation, qui fut restauré par Viollet le Duc et marqué par la disparition de ses propriétaires. Xavier Buffo confie à Côté Châteaux:

On est très content et très fier, c’est un millésime qui est mûr, avec des notes de fruits noirs et de belles maturités » Xavier Buffo du château de la Rivière

Les 12 châteaux de l'Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Les 12 châteaux de l’Expression Fronsac © Jean-Pierre Stahl

Pierre Rebaud, responsable commercial, confirme « on a eu de belles vendanges, bien étalées » et Manon Deville, directrice technique, de compléter :« on a pu repousser le début des vendanges jusqu’à octobre, le 5 octobre, car l’état sanitaire était très bon. » « Oui, on peut affronter les dégustations à venir avec sérénité, » renchérit Xavier Buffo. « 2010 était jusqu’ici notre meilleur millésime, mais avec 2015 on est au-dessus, avec des sélections parcellaires et micro-parcellaires.

Le château Vieille Cure

Frédéric Labatut et Céline Bourg du château la Vieille Cure © JPS

Il y a aussi le château la Vieille Cure, propriété d’un groupe américain depuis 30 ans, représenté par Frédéric Labatut son maître de chai et Céline Bourg sa commerciale : une propriété où la volonté a toujours été de s’entourer de gens compétents et de maintenir cette propriété à un niveau élevé. Depuis 3 ans, le château la Vieille Cure a recours au consultant Jean-Luc Thunevin. « On fait un tri par densité, on est les seuls à le faire sur Fronsac. On est ainsi sûr à 99% que la maturité de nos baies sera homogène », explique Frédéric Labatut.

Stéphanie Barousse, à droite, faisant déguster La Dauphine 2015 © jps

Stéphanie Barousse, à droite, faisant déguster La Dauphine 2015 © jps

Autre poids lourd de Fronsac, le château de la Dauphine, propriété de la famille Halley. Une belle propriété XVIIIe, de 40 ha qui produit 200 000 bouteilles.Pour Stéphanie Barousse, directrice du château:

On est sur un vin soyeux, velours, avec des tanins fins. On est sur le fruit, avec beaucoup d’élégance », Stéphanie Barousse château La Dauphine

Si l’appellation « souffre encore d’un léger manque de notoriété » comme le souligne Stéphanie Barousse, elle peut « rivaliser avec des grands crus de Saint-Emilion ou Pomerol situés juste à côté, car à Fronsac on a de grands vins ». 

01 Mar

Les militants anti-pesticides se font entendre : la préfecture de Gironde annonce renforcer l’encadrement de l’épandage de produits phytosanitaires

Cet après-midi, Marie-Lys Bibeyran a remis au Préfet de Gironde sa pétition avec 84600 signatures. Alors que les militants tenaient une tribune médiatique devant la Préfecture, cette dernière a annoncé prendre un nouvel arrêté préfectoral pour la campagne de traitement 2016. Côté châteaux a aussi mené l’enquête sur les mesures prises depuis plusieurs mois en côtes de Bourg.

Valérie Murat, de Génération Futures, devant la Préfecture © Jean-Pierre Stahl

Valérie Murat, de Génération Futures, devant la Préfecture © Jean-Pierre Stahl

Les lanceurs d’alerte, Marie-Lys Bibeyran et Valérie Murat, qui ont perdu un membre de leur famille à cause de cancers liés au pesticides, avaient appelé à un nouveau rassemblement devant la préfecture de Gironde ce mardi à 15h.

Marie-Lys Bibeyran à l'origine de la pétition © JPS

Marie-Lys Bibeyran à l’origine de la pétition © JPS

Ce sont un peu plus de trente militants et riverains de parcelles viticoles qui sont venus soutenir Marie-Lys Bibeyran avant son rendez-vous avec la préfecture. Celle-ci venait remettre la pétition qu’elle a lancé en septembre 2015 après l’affaire de Preignac, où l’INVS révélait un taux de cancers plus importants chez les enfants de l’école de Preignac qui jouxte des parcelles de vignes. Une pétition qui a recueilli 84600 signatures.

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Marie-Lys Bibeyran : « Je suis venu lui faire prendre conscience de la réalité du terrain en ce qui concerne l’exposition des enfants aux pesticides et de l’inefficacité des mesures pour l’instant appliquées comme l’adaptation des horaires, l’installation de haies ou de filets anti-pesticides. Elles ne sont pas suffisamment protectrices, c’est pourquoi je demande via la pétition que ces surfaces fassent l’object d’application de produits homologués par l’agriculture biologique. »

De son côté Dominique Techer, de la Confédération paysane explique : »il faut discuter raisonnablement maintenant et il ne faut pas dire on attend, on verra bien car au niveau de la santé des riverains et de l’image de nos appellations, pour moi, c’est juste une catastrophe aujourd’hui. »

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Alors que la préfecture recevait Marie-Lys Bibeyran, elle envoyait dans le même temps ce communiqué aux rédactions :

« L’Etat va renforcer l’encadrement de l’épandage de produits phytosanitaires dans les vignes

« L’épandage de produits phytosanitaires dans les vignes est autorisé. Les produits phytosanitaires utilisés sont soumis à des règles strictes d’autorisation à l’échelle nationale et européenne. La protection de la vigne constitue un enjeu majeur pour les viticulteurs dans le contexte climatique océanique de la Gironde propice au développement des maladies de la vigne.

« L’exposition à ces produits est un sujet de santé publique qui préoccupe les citoyens s’agissant des risques d’exposition pour les personnes sensibles comme les jeunes enfants.

« Dès 2014, le préfet de la Gironde avait pris des mesures par arrêté du 23 juin pour encadrer le traitement des vignes aux abords des écoles. Une distance minimale de 50 mètres avait été introduite par précaution. Le législateur a depuis introduit de nouvelles dispositions dans la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt pour compléter ces mesures et favoriser la mise en place de dispositifs de prévention et de protection.

« Un nouvel arrêté préfectoral sera prochainement soumis à la consultation du public, permettant de traduire concrètement les dispositions de la loi en Gironde, conformément aux orientations fixées par la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer chargée des relations internationales sur le climat.

Des haies plantées à St Ciers de Cadenesse © JPS

Des haies plantées à St Ciers de Cadenesse © JPS

« Cet arrêté :

  • permettra d’étendre les mesures de précaution, au-delà des écoles, à d’autres établissements accueillant des enfants (crèches, haltes-garderies,…) ainsi que tout autre établissement pouvant accueillir des personnes vulnérables ;
  • favorisera l’implantation de dispositifs de protection notamment la plantation de haies ;
  • et encouragera le recours par les viticulteurs à des matériels limitant la dispersion des produits.

« Les maires auront un rôle à jouer pour la bonne mise en œuvre de ces mesures et leur adaptation au contexte local.

« Cet arrêté entrera en application pour la campagne de traitement de 2016″.

Les vignerons des Côtes de Bourg avec le maire de St Ciers de Cadenesse et la vice-président de la communauté de communes de Bourg

Les vignerons des Côtes de Bourg avec le maire de St Ciers de Cadenesse et la vice-président de la communauté de communes de Bourg

DES SITES SENSIBLES REPERTORIES, DES HAIES PLANTEES

Dans les Côtes de Bourg, des mesures ont déjà été prises suite à l’affaire d’intoxication des enfants et de l’enseignante à Villeneuve en mai 2014. Dès le 23 juin 2014, un premier arrêté préfectoral a été pris fixant des mesures à préserver les établissements scolaires du risque d’exposition aux produits phyro sanitaires;

Ici on a planté des haies à Saint-Ciers-de-Canesse, comme le montre le maire et la vice-présidente de la Communauté de Communes de Bourg Valérie Guinaudie : « un diagnostic a été réalisé par rapport à l’implantation des vignes et 1200 m de haies ont été implantées au mois de décembre autour de ces sites dits sensibles. »

35 sites ont été analysés pour l’ensemble des 15 communes de la CDC située en Côtes de Bourg, 24 présentent un rique car à moins de 50 m d’une parcelle de vigne et 13 communes de la CDC possèdent un site sensible.

Toutefois en attendant que les arbustes plantés poussent à près de 3 m de hauteur, il va falloir attendre au moins 4 ans, d’où la seconde mesure mise en place :

« UNE CHARTE DE BON VOISINAGE ».

Des vignerons comme Xavier Hoclet se sont engagés à adapter leurs horaires de traitements et à limiter la dérive des produits en optimisant le matériel de pulvérisation : »je traite soit très tôt le matin, soit après la sortie ou encore en dehors des heures d’ouverture de l’école. »

DECEPTION DE MARIE-LYS BIBERAN

Mais au sortir de la préfecture, Marie-Lys Bibéran estime ne pas avoir été entendue : elle écrit à Côté Châteaux: « ils restent sur la même ligne de conduite. Haies, filets anti pesticides, horaires adaptés, et application de pesticides conventionnels y compris CMR, le préfet ne s’estime pas compétent pour interdire l’application de pesticides conventionnels ou rendre obligatoire l’application de produits homologués bio et considère même que le lien entre pesticides et maladies n’est pas « scientifiquement avéré: autrement dit on ne change rien ».

Dans un communiqué envoyé le 3 mars, le Collectif Info Medoc Pesticides estime que « Le fossé se creuse entre les institutions viticoles et leurs concitoyens ». Le Collectif Info Médoc Pesticides considère ne pas avoir été écouté. Un communiqué ayant été envoyé à la presse alors même que l’entretien se terminait à peine. Mr le Préfet et les institutions viticoles balaient d’un revers d’indifférence et de déni les études scientifiques attestant des effets des pesticides sur la santé et plus particulièrement sur nos enfants (Mr le Préfet considère que le lien n’est pas scientifiquement avéré). Et le collectif d’inviter ses militants et sympathisants  à maintenir la pression sur le terrain.

Une nouvelle soirée-débat est déjà annoncée pour le 22 mars à 20h à Listrac Médoc (salle socio-culturelle).

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet

Un monument de Bordeaux prend sa retraite : « Merci Bernard » !

C’est un peu la bible de France 3 Aquitaine. Bernard Bonnin tire sa révérence après 25 ans passés comme rédacteur en chef adjoint et ancien journaliste spécialisé en vin. Une fibre humaine avant tout.

Bernard Bonnin, Michèle Faure et Côté Châteaux © JPS

Bernard Bonnin, Michèle Faure et Côté Châteaux © JPS

Son AOC : Bordeaux. Ses cépages préférés: merlot et cabernets. Son nom : Bernard Bonnin.

A 64 ans, Bernard Bonnin tourne une nouvelle page de son livre. Un livre ? Non presque une encyclopédie. Catherine Julien, notre documentaliste peut en témoigner : « il est très cultivé et a plein de domaines de prédilection, parmi lesquels la viticulture et l’oenologie. C’est d’ailleurs un amateur de bons vins et de vins de garde, spécialiste des Bordeaux. »

Un monument, vous dis-je, celui des Girondins aux Quinconces pourrait presque en être jaloux. Il a suivi et commenté l’actualité sous l’ère de Jacques Chaban Delmas et également celle d’ Alain Juppé en tant que spécialiste politique, cotoyant auparavant les grandes heures de la Mitterrandie à Latche… Ouvert sur la politique, la justice, l’économie, les nouvelles tendances, bref tous les sujets de société. Il a créé la locale de Bordeaux à sa création.

Sylvie journaliste reporter d'images, Karine et Sarah monteuses et Bernard Bonnin JPS

Sylvie journaliste reporter d’images, Karine et Sarah monteuses et Bernard Bonnin JPS

Car il est comme ça Bernard, jusqu’au bout, jusqu’à cette édition du 19/20 du vendredi 26 février, il a été pro et comme le soulignait hier soir Claire Combes, Déléguée Régionale de France 3 Aquitaine : « tu as largement fait le job. Merci pour ton humanité et ta loyauté sans faille. »

Un journaliste impliqué qui a mouillé le maillot à de multiples reprises et notamment lors du Marathon du Médoc : « Bernard, oui, il a fait le marathon du Médoc, j’ai fait 18 km et il en a fait 25, mais à l’époque on faisait vraiment le marathon… » se souvient en plaisantant son complice de toujours, Alain Chollon (ancien Rédacteur en chef de France 3 Aquitaine et délégué régional de France 3 Poitou-Charentes), qui a partagé une bonne partie de sa carrière avec Bernard Bonnin.

Alain Chollon et Bernard Bonnin © JPS

Alain Chollon et Bernard Bonnin © JPS

Et de raconter ce périple qui les a mené ensemble en Chine en 1986, en tant que précurseurs, où « on a bien dégusté et fait découvrir les grands crus de Saint-Emilion à Hong-Kong. Je me souviens que nous avions rendez-vous dans un immeuble du style Empire State Building où il y avait une immense cave… Au retour, on a fait une heure d’émission. » Et Bernard Bonnin de confirmer : « oui, je men souviens, on a planté un pied de vigne au pied de la Grande Muraille de Chine et on a vécu les débuts de la viticulture en Chine. »

Bernard Bonnin a couvert la 1ère édition de Vinexpo Bordeaux, il a fait de nombreux reportages sur les Bordeaux notamment un magazine sur le millésime 1997 pour le national, il a réalisé un 13′ sur la fabrication du fameux « Mouton-Rothschild 2000 de la taille de la vigne jusqu’à l’assemblage »…sans parler d’autres reportages à ‘étranger sur les Vins de la Rioja ou du Portugal, produisant également un magazine Eurosud avec la TVE et la RTT; sans oublier également un reportage sur les Vins de Californie.

Quand Bernard Bonnin est devenu rédacteur en chef adjoint à Bordeaux en 1991, après une première partie de carrière de reporter en Picardie et en Aquitaine, Michèle Faure lui a succédé : « il est passé adjoint et j’ai hérité du vin et de l’architecture. Il connaissait tout le monde du vin et notamment les Cazes (Jean-Michel Cazes a été longtemps l’ambassadeur des vins de Bordeaux et Grand Maître de la Commanderie du Bontemps). En 1991, Bernard Bonnin présenta Michèle Faure à Sylvie et Jean-Michel Cazes qui géraient la propriété Pichon Longueville pour Axa. Elle réalisait ce jour-là un reportage sur Thierry Marx, un petit jeune cuisinier qui allait exploser et devenir le Grand Chef que l’on connaît.

A ta santé Bernard © JPS

A ta santé Bernard © JPS

Bernard Bonnin, c’est aussi lui qui a proposé à votre serviteur de faire l’un de ses premiers magazines 13′ sur « l’oenologie et la standardisation du goût », quinze ans de collaboration avec lui sur les différents rendez-vous du monde viticole: vendanges, Vinexpo et Bordeaux Fête le Vin entre autres. Un témoin qui a été passé en douceur et en bonne intelligence avec Bernard Bonnin et Michèle Faure.

Si l’ensemble de la rédaction et de la technique lui a rendu hommage ce lundi 29 février, c’est bien parce que ce Bonnin le vaut bien. Un journaliste bordelais, très professionnel, emprunt de réactivité et d’humanité.

28 Fév

La Géorgie et son « vignoble invité » à la Cité du Vin : la vigne y est cultivée depuis 8000 ans !

La Cité du Vin va accueillir de nombreuses expositions à l’intérieur du batiment. La première, consacrée à la Géorgie, est très certainement l’un des plus vieux vignoble au monde car la vigne y est cultivée depuis 8000 ans. Ce jeudi la fondation pour la culture et les civilisations du vin a signé avec les autorités géorgiennes un contrat de coorganisation.

La signature entre les membres de la Fondation et les autorités géorgiennes ce jeudi. © La Cité du Vin

La signature entre les membres de la Fondation et les autorités géorgiennes ce jeudi. © La Cité du Vin

La Cité du Vin est gérée par la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, une fondation reconnue d’utilité publique créée en décembre 2014. Elle a pour but : la défense, la valorisation et la transmission de la dimension culturelle du vin, c’est à dire qu’elle va rendre accessible ce patrimoine universel et vivant au plus grand nombre. Pour se faire, cette fondation va proposer, au delà de son parcours permanent, un regard renouvelé et pluridisciplinaire dans ses différents espaces au sein de la Cité

DEUX EXPOSITIONS ARTISTIQUES PAR AN

La Cité du Vin proposera aux visiteurs une programmation culturelle variée qui comprendra:

  •  deux expositions artistiques par an,
  • une exposition d’été autour d’un vignoble invité,
  • des conférences scientifiques et événements culturels en lien avec les civilisations du vin,
  • des ateliers de dégustation et
  • un centre de documentation.

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin développera également des actions en dehors de La Cité du Vin, notamment par l’octroi de bourses de recherche et de création, des éditions d’ouvrages numériques ou papier, et le soutien à tout projet entrant dans ses champs de compétences.

Les kvevris sont des jarres en terre cuite enterrées dans le sol et dont la contenance est généralement de 300 à 800 litres © drink the world

EXPOS « VIGNOBLE INVITE » : LA GEORGIE OUVRE LE BAL EN JUILLET – AOUT 2017

Chaque année, un territoire viticole aura la possibilité de présenter une exposition culturelle dans les espaces d’exposition de La Cité du Vin, pendant une durée de 6 semaines. Ce vignoble sera placé sous l’angle culturel et civilisationnel avec la présentation d’objets patrimoniaux authentiques (œuvres d’art, objets).

Pour sa première exposition en juillet/août 2017, la Fondation a retenu la Géorgie, un des berceaux de la viticulture mondiale. La vigne y est cultivée depuis 8000 ans. Les traditions agricoles et viticoles les plus anciennes, comme la vinification en qvevris (vastes jarres de terre cuite) – une pratique maintenant listée au Patrimoine mondial de l’Unesco- y sont encore vivantes. C’est aussi un vivier de cépages originaux autochtones. Vigne et vin sont célébrés dans tous les arts : la poésie, la littérature, la musique, l’architecture, la peinture… Cela se traduit aussi bien à travers les objets liés à l’élaboration et à la dégustation du vin, par exemple les céramiques décorées de grappes de raisin, statuettes de bronze représentant des personnages buvants, cornes à boires du Musée archéologique de Tbilissi, qu’à travers les tableaux naïfs du peintre Pirosmani .

LE VIN EST OMNIPRESENT EN GEORGIE

La plus vieille jarre au monde © sommeliers-international.com (6000 – 4000 avant J.C.

Quand deux Georgiens se rencontrent, ils se disent : comment va ton vin ? En Géorgie le mois d’octobre est « gvinobistve », soit le mois du vin. Les liens entre vin et religion sont très forts, le vin occupant une place importante dans les célébrations orthodoxes.  La tradition religieuse relate que Sainte Nino évangélisa la Géorgie avec une croix faite de ceps de vigne. Pour de nombreux Géorgiens, le vin demeure un lien avec Dieu. Traditionnellement, les familles conservaient dans leur Marani (leur cave) un ou plusieurs qvevris de vin sacramentel (le vin Zedashe, rouge exclusivement) destiné à être offert aux églises et monastères orthodoxes pour les besoins du culte, dont on prenait grand soin.Le monastère d’Alaverdi, un des domaines monastiques phares, est devenu un centre de diffusion des connaissances sur la vinification traditionnelle. De très anciens sarments de vigne gainés d’argent découverts dans des tombes marquent aussi la place de la vigne et du vin dans cette société.

EN GEORGIE, LE VIN EST COMPAGNON DE LA FETE : VIVE LE « SUPRA »

Tout évènement est prétexte à l’organisation d’un banquet géorgien, appelé supra. Cette pratique alliant le boire, le manger et les toasts rituels est actuellement unique au monde. En écho au symposion grec antique, un maître de cérémonie, le tamada, dirige le déroulement du supra : il lance les discussions, porte de multiples toasts sur l’amour, la vie, Dieu… le banquet de Platon est toujours vivant en Géorgie.

Panorama de Tbilissi en Georgie ©

Panorama de Tbilissi en Georgie © sommeliers-international.com

On chante beaucoup entre les toasts (les chakrulo sont de magnifiques chants polyphoniques masculins sans instruments d’accompagnement), on boit aussi beaucoup : les Géorgiens ont remis au goût du jour les cornes à boire antiques, dont la contenance peut atteindre jusqu’à deux litres et que l’on ne peut reposer tant qu’elles ne sont pas vides. L’art de vivre géorgien était fameux au XIXème siècle : Alexandre Dumas qui voyagea en Géorgie participa à maints supras, Offenbach fit chanter l’amour du vin dans les Georgiennes. La Géorgie dispose ainsi de tous les atouts pour incarner la première région invitée de La Cité du Vin.

Avec La Cité du Vin (un concept de XTU Architects)

Pour aller plus loin : SI LA GÉORGIE M’ÉTAIT CONTÉE par Sommeliers International et L’art du Kvevri par Drink the World

A lire également Patrimoine : plus de 2000 ans d’histoire du vignoble à Bordeaux

22 Fév

Mécénat médical : Bernard Magrez fait un don de 110 000 euros à l’Institut Bergonié

Très engagé dans le mécénat culturel  avec son Institut Culturel Bernard Magrez, l’homme d’affaires aux 40 châteaux est également très impliqué dans le mécénat médical.

Bernard Magrez, lors de Vinexpo 2015 à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Bernard Magrez, lors de Vinexpo 2015 à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Propriétaire de quarante vignobles dans le monde, dont quatre Grands Crus Classés en Gironde, Bernard Magrez a lié des liens étroits avec l’Institut Bergonié, qui, à Bordeaux, a développé un pôle d’excellence dans la lutte contre le cancer. Personnellement touché par la perte de nombreux amis et membres de sa famille, dont sa mère, tous victimes du cancer, Bernard Magrez s’est engagé aux côtés du centre bordelais de cancérologie en attribuant une dotation annuelle à la Fondation Bergonié.

Dans sa relation avec Bergonié, il était également devenu proche de Josy Reiffers, Directeur Général de l’établissement, lui aussi disparu des suites d’un cancer en 2015.

Depuis 2007, Bernard Magrez étudie tous les 18 mois les besoins de l’Institut Bergonié afin d’acquérir à son profit des équipements contre le cancer, les plus novateurs et efficaces possible. Ses premières contributions avaient permis d’acheter du matériel de recherche sur le cancer du tube digestif et le cancer du sein.

Bernard Magrez lors de la remise du chèque à l'Institut Bergonié © Mélanie Grimbinski

Bernard Magrez lors de la remise du chèque à l’Institut Bergonié © Mélanie Grimbinski

Un don affecté à l’achat d’un matériel de radiologie de pointe

Possédant  une sphère de compétences médicales et un plateau médico-technique de pointe, qui le placent au centre du dispositif de prise en charge du cancer, l’Institut Bergonié ne disposait pas encore d’une appareil de radiologie interventionnelle nouvelle génération (Clarity) permettant de limiter la dose de rayon délivrée au patient sans diminuer la qualité de l’image réalisée, mais – s’agissant d’un matériel associant diagnostic et traitement – qui protège également radiologues et manipulateurs qui seront également moins irradiés.

Le 4 février 2016, dans le cadre d’une soirée de bienfaisance organisée à l’Institut Culturel, Bernard Magrez, respectant la dernière proposition de Josy Reiffers, a remis à la Fondation un chèque de 110 000 euros, affecté à l’acquisition de ce matériel quasiment unique en France.

Remis au Professeur Emmanuel Bussières, Directeur de la Politique Médicale à l’Institut Bergonié / Président du Réseau de Cancérologie d’Aquitaine et à Patrick Bernard, Président de la Fondation Bergonié, ce chèque abonde le montant global du mécénat médical que Bernard Magrez a affecté depuis 9 années au centre bordelais de cancérologie.

13 Fév

La Cité du Vin dévoile le nom de ses trois restaurants et de sa cave à vins du monde

Côté Châteaux vous en avait parlé le 1er : ce ne sera pas le 7e ciel mais pas loin; le restaurant « le 7 » vous attend pour l’ouverture, le 1er juin, avec Nicolas Lascombes comme chef: 70 places à l’intérieur, 40 en terrasse. Autres spots : le bar à vins, le snack gourmand et la cave à vins appelés « Latitude 20 »

Nicolas Lascombes va ouvrir le 7, le restaurant de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes va ouvrir le 7, le restaurant de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

RESTAURANT LE 7

Avec vue panoramique et des découvertes culinaires Du haut du 7ème étage, Nicolas Lascombes – gérant de La Brasserie Bordelaise à Bordeaux et de La Terrasse Rouge à Saint-Emilion – associera des mets issus de produits régionaux de saison accommodés aux saveurs du monde et les vins de 50 pays producteurs, avec 500 références à la carte.

Le restaurant disposera de 70 places à l’intérieur et 40 places à l’extérieur, offrant une vue exceptionnelle sur le Port de la Lune et la ville de Bordeaux.

Le restaurant panoramique "le 7" au 7e étage de © la Cité du Vin à 30 mètres de hauteur

Le restaurant panoramique « le 7 » au 7e étage de © la Cité du Vin à 30 mètres de hauteur

LATITUDE 20

C’est sous ce nom évocateur que seront baptisés le Bar à Vins, le Snack Gourmand et la Cave Le Bar à vins.

Ouvert midi et soir, le Bar à vins proposera des mets et vins du monde avec 800 références de vins représentant quelques 80 pays.

Le Snack Gourmand : ouvert en journée et tous les jours, le snack proposera des créations gourmandes variées et des tapas du monde à déguster sur place ou à emporter. En intérieur ou sur les bords de la Garonne, on s’y arrêtera pour un petit-déjeuner, un déjeuner ou une pause goûter avec un large choix de pains faits maison.

Le Bar à vins et Le Snack Gourmand sont gérés par le groupe Arom avec le soutien de Christian Messaris.

La cave : cette cave-bibliothèque proposera plus de 14 000 bouteilles, 800 références de vins du monde de plus de 80 pays. Cette gamme exceptionnelle est sélectionnée par Régis Deltil, caviste bordelais, et son comité de dégustation comprenant des personnalités telles qu’Andréas Larsson (Meilleur Sommelier du Monde 2007) et Michel Rolland.

Latitude 20 invite au voyage et à la découverte. La latitude 20 évoque les vins du nouveau monde, les vignobles de l’extrême qui s’aventurent entre la latitude 20 nord et la latitude 20 sud. Par exemple les vins de Bali, d’Inde, de Madagascar, d’Ethiopie, du Brésil ou de Tahiti, qui seront à découvrir dans ces espaces de restauration et à La Cave Latitude 20. Le chiffre 20, au-delà de sa référence évidente au vin, évoque aussi le caractère 2.0 de ces espaces.

Avec La Cité du Vin (une conception du cabinet XTU Architects), et Hémisphère Sud

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Charles Rabréaud et Adrien Gesta-Flin (réalisé en septembre 2015)