22 Oct

La tradition, ça a du bon : 36e fête du vin nouveau et de la brocante aux Chartrons

Née aux Chartrons à Bordeaux, sous l’impulsion de quelques antiquaires, la Fête du Vin Nouveau continue à délier les passions et à réchauffer les cœurs. Un rendez-vous autour du bourru (le vin nouveau)  et de la brocante qui attire des centaines de personnes autour d’une ambiance fort sympathique.

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Isabelle et Estelle proposaient tout ce week-end le fameux bourru devant l’établissement d’Estelle « A la Cantine » qu’elle tient depuis 8 ans rue Notre-Dame © JS

Cette fête marque la fin des vendanges ou presque. C’est une institution aux Chartrons et notamment rue Notre-Dame. Une fête lancée par les antiquaires de la rue même si au fil des années, il y en a beaucoup moins. Venez donc flâner à la Fête du Vin Nouveau & de la Brocante, une idée de sortie dont vous fait profiter Côté Châteaux avec Bordeaux Tourisme :

« Goûter le vin nouveau avec les marrons chauds, découvrir le quartier historique des négociants, chiner les objets rares et insolites des brocanteurs et commerçants dans la rue Notre-Dame, déambuler dans la rue en musique avec les notes jazzy, rock et vintage des musiciens, vivre l’une des plus anciennes fêtes gratuites de la ville de Bordeaux, aller à la rencontre des artistes et artisans de la rue Notre-Dame…Voici les raisons du grand succès de la Fête depuis maintenant 36 ans, et autant de raisons de venir ! »

Fete-du-vin-2016Le Vin nouveau en vedette pour les 36 ans !

Paré de sa robe fauve et pétillante, le Bourru, ce Vin Nouveau récolté chaque automne, vous convie à 2 jours de festivités hautes en couleurs.

Au programme : animations musicales et dansantes, et dégustation de marrons grillées le tout relevé bien entendu par ce nouveau Bourru, frais et fruité, qui promet de crépiter sous le palais et dans les cœurs.

Une rue Notre-Dame noire de monde en ce dimanche © JS

Une rue Notre-Dame noire de monde en ce dimanche © JS

36 ans d’Histoires et de rencontres

Née aux Chartrons, sous l’impulsion de quelques antiquaires, la Fête du Vin Nouveau continue à délier les passions et à réchauffer les cœurs. Une idylle qui fait sans conteste partie du patrimoine des habitants, et au-delà. A coup de musiques entraînantes, gourmandises et bonne humeur, cet anniversaire est l’heureuse occasion de célébrer la rue Notre-Dame, modernisée, poumon du quartier et berceau de nombreux commerçants, artisans et artistes.

Point de Vin sans Brocante

Dans la nouvelle rue Notre Dame de Bordeaux et ses environs, il sera aussi question de chiner. antiquaires et brocanteurs ont fait des Chartrons leur terre d’adoption. L’histoire se perpétue avec une brocante à ciel ouvert qui invitera gracieusement curieux et initiés à partir en quête de l’objet convoité ou simplement à se laisser surprendre. Vaisselle, accessoires de mode, mobilier design, vêtements vintage, bibelots, pièces rares … Chaque boutique déballera ce qui suscitera surprises et plaisirs.

Un boeuf très apprécié par Nap King's © JS

Du blues très apprécié par Nap King’s © JS

Au-delà du Vin et de la Brocante

Cette Fête du Vin Nouveau et de la Brocante sera non seulement l’occasion de rendre hommage au quartier des Chartrons et à son histoire, mais aussi d’aller à la rencontre des nouveaux et historiques commerçants et artistes qui font aujourd’hui la vie de ce quartier : peintres sculpteurs contemporains, artisans, designers, prêt à porter, restaurateurs, poissonnier, coiffeur, ou encore épiceries fines…

Rendez-vous importants …

-Samedi à 11h30 : inauguration sous la présidence de M. le Maire Alain Juppé et avec la présence de Mme Anne-Marie Cazalet, Maire adjointe du quartier des Chartrons.

-Dimanche à 11h30 : bénédiction du Vin Nouveau.

-Dimanche à 16h : concert d’orgue gratuit à l’Eglise St-Louis.
Artistes intervenants : Jazz Chamber Orchestra, Napking’s, Ecole du Swing, Rachel Magidson, les Gosses de la Rue, Laurent Paps et la banda D’Ornon.

Accès libre à la fête rue Notre-Dame, de 10h à 19h.

Avec Bordeaux Tourisme

Portes ouvertes ce week-end en appellation Fronsac

Samedi 22 et dimanche 23 octobre, ce sont 30 châteaux de l’appellation Fronsac qui vont vous faire découvrir les joyaux de l’appellation dont le fleuron, le châteaux de la Rivière, et vous faire déguster leurs vins.

L'un des plus célèbres châteaux la Rivière © Jean-Pierre Stahl

L’un des plus célèbres châteaux la Rivière © Jean-Pierre Stahl

30 châteaux vous ouvrent leurs portes samedi 22 et dimanche 23 octobre, entre 10h et 18h, avec au programme :

  • Initiations à la dégustation à la Maison des Vins de Fronsac
  • Petit Train touristique
  • 4e édition du Trail des coteaux de Fronsac

Et au château de la  Rivière:

• La visite guidée des 8 hectares d’anciennes carrières de calcaire illuminées par des centaines de bougies.
• La visite libre de la chapelle, du bain des dames, de la salle d’armes et du jardin.
• La dégustation des différents vins.
• Un déjeuner dans la cour du Château qui surplombe la vallée de la Dordogne (sur réservation)

Renseignements auprès du Conseil des Vins de Fronsac : 05 57 51 80 51

19 Oct

Et voici les « winners » de la 14e édition Best Of Wine Tourism 2017

La 14ème Nuit des Best Of Wine Tourism a permis de récompenser les meilleures destinations œnotouristiques de la région pour 2017. Pas moins de 22 trophées ont été attribués, dont 7 en Or. La cérémonie a eu lieu hier soir au Palais de la Bourse, dans les locaux de la CCI. Prochain défi pour ces 7 lauréats d’un Best Of d’Or bordelais : remporter un « super » Best Of International, le 10 novembre prochain à Porto.

Le château d'Agassac Best Of d'Or pour Restauration à la Propriété avec Jean-Luc Zell et Giovanni. © JPS

Le château d’Agassac Best Of d’Or pour Restauration à la Propriété avec Jean-Luc Zell et Giovanni. © JPS

Ce fut une cérémonie haute en couleurs avec des écrans géants retraçant la formidable aventure de ces propriétés bordelaises qui se professionnalisent de plus en plus en matière oenotouristique, même si pour certains les visites sont purement familiales comme pour ce Best Of Coup de Coeur attribué au château Cantenac.

Le best of "Coup de Coeur" attribué à château Cantenac © JPS

Le best of « Coup de Coeur » attribué à château Cantenac © JPS

Chez nous ce qui est mis en avant, c’est la propriété familiale où tout le monde s’est investi dans l’oenotourisme car tout le monde y a cru »,  Nicole Roskam-Brunot la propriétaire château Cantenac

« Ca ne pouvait bien marcher qu’à condition de se professionnaliser. On a d’ailleurs obtenu un certificat d’excellence de Trip Advisor ! » Et d’ajouter fièrement : « toutes mes belles-filles sont oenologues… », tout en présentant l’une d’entre elles Adrienne-Jennifer Roskam.

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Il est loin le temps où les touristes étaient accueillis timidement à Bordeaux, une place où on ne savait pas trop faire, il y a encore 15 ans de cela. Aujourd’hui, tous sont fiers de ce qu’ils proposent, c’est d’une grande qualité à l’instar du château d’Agassac qui offre depuis juin 2015 une restauration à la propriété. C’est Jean-Luc Zell, le directeur général qui a souhaité vivre cette nouvelle expérience qui vient compléter l’offre de visite des chais, du pigeonnier et du château.

château Sieurac (best of et best of d'or © JPS

Château Sieurac (best of « hébergement à la propriété) et château de Ferrand (best of d’or « architecture et paysages ») © JPS

Pour se faire, il a su dénicher la pépite rare en la personne de Giovanni Curcio, sommelier et restaurateur, qui a eu une expérience à la Dame de Pic et chez Arpège, en plus de nombreuses autres en Italie.

Ca fait plaisir, c’est une validation, ça récompense le travail des équipes. La première année, on a fait 15000 couverts », Jean-Luc Zell château d’Agassac.

Et de poursuivre : « on est dans nos objectifs, c’est bien. Et puis, avec les longues soirées d’hiver, on va relancer les Wine Diners: des thémathiques comme on en avait faites 4 l’an dernier avec L’Hermitage La Chapelle avec Caroline Frey, puis avec Axa Millésime, les Grands Bourgognes et puis Porto. » Mais le directeur tenait ce soir là à mettre surtout en avant le talent d’accueil et de choix très précis dans les accords mets et vins de son sommelier-maître d’hôtel Giovanni. Avanti !

Le Best Of d'Or Coup de Coeur pour Cantenac © JPS

Le Best Of Coup de Coeur pour Cantenac © JPS

Cette 14e soirée a été formidablement animée par Benjamin mais surtout Armelle, l’actrice humoriste, avec de sympathiques répliques, un jeu de scène et quelques dialogues croustillants sur les « sulfites » dont on ne parlera pas ou « le jeu du flacon » en faisant participer la salle.

Benjamin et la divine Armelle © JPS

Benjamin et la divine Armelle © JPS

Au détour un petit clin d’oeil à l’Alsace avec une fiche balancée par Benjamin sur cette belle région, qui au demeurant a su faire bien avant Bordeaux de l’Oenotourisme, avec des ouvertures de propriétés 7 jours sur 7 et le lancement d’une route des vins il y a plus de 60 ans ! Et toc !

La photo de famille de l'ensemble des Best Of Wine Tourrism © JPS

La photo de famille de l’ensemble des Best Of Wine Tourrism © JPS

Bon, il faut reconnaître, Bordeaux depuis a refait son retard et ne cesse de collectionner les idées originales pour attirer à elles les touristes, comme au château Siran à Labarde, Best Of D’or « Art et Culture », « une évidence » pour le jury mystère . Cette ancienne propriété des Toulouse Lautrec est une invitation au voyage avec plus de 300 objets autour du vin et des amphores grecques et gallo-romaines…

Un best of pour château Paveil de Luze © JPS

Un best of pour château Paveil de Luze © JPS

PALMARÈS BEST OF WINE TOURISM 2017 BORDEAUX :

ARCHITECTURE ET PAYSAGES
Château de Ferrand (or)
Château de la Rivière
Château Paveil de Luze
Château de Portets

ART ET CULTURE
Château Siran (or)
Château d’Arsac
Château Bélingard

Best of d'or pour Marquis de Terme © JPS

Best of d’or pour Marquis de Terme « découverte et innovation » © JPS

DECOUVERTE & INNOVATION
Château Marquis de Terme (or)
Château de Cérons

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE
Château Feely (or)
Château du Payre
Château Siaurac

RESTAURATION A LA PROPRIETE
Château d’Agassac (or)
Château La Dominique
Château de Léognan

VALORISATION OENOTOURISTIQUE DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES
Château Fourcas Hosten (or)
Château Guiraud
Château Dauzac

SERVICES OENOTOURISTIQUES
Château Soutard (or)
Château Fombrauge
Maison des vins des Côtes de Bourg

COUP DE CŒUR DU JURY
Château Cantenac

17 Oct

Grand Conseil du Vin de Bordeaux : Francis Boutemy succède à Hubert de Boüard

La passation de pouvoirs s’est effectuée ce midi au bar à vins du Civb. Francis Boutemy va écrire une nouvelle page avec les passionnées de vins et les 3700 commandeurs du monde entier, ambassadeurs des vins de Bordeaux.

Hubert de Boüard, Allan Sichel du Civb, et Francis Boutemy © Jean-Pierre Stahl

Hubert de Boüard, Allan Sichel du Civb, et Francis Boutemy © Jean-Pierre Stahl

« Le Grand Conseil du Vin de Bordeaux est un outil remarquable à disposition de Bordeaux et de son vin, en phase avec les vues du Civb. Il n’y a pas de Grand Conseil, sans le CIVB et sans la ville de Bordeaux », ce sont par ces mots qu’Hubert de Boüard (château Angelus, représentant des vins de Saint-Emilion) a transmis le flambeau à Francis Boutemy (château Haut-Lagrange, représentant des vins de Pessac-Léognan). Mais ce n’est pas une surprise, au terme de ce mandat de 3 ans qui a vu notamment l’organisation du congrès mondial des commandeurs à Bordeaux avec 300 commandeurs, Francis Boutemy devient à son tour président du GCVB, s’étant lui-même pas mal impliqué dans cette institution de Bordeaux.

Grand Conseil du vin 043Le Grand Conseil du Vin de Bordeaux a été créé en 1952 sous la houlette d’Henri Martin. Aujourd’hui cette institution représente 3700 commandeurs et ambassadeurs du vin de Bordeaux dans le monde entier : ce sont 82 commanderies, des clubs amateurs dans 26 pays, et 3 nouvelles annoncées : à Paris, Stockholm et Miami.

Une passation de pouvoirs solennelle © JPS

Une passation de pouvoirs solennelle © JPS

Francis Boutemy a tout d’abord rendu hommage à ses illustres prédécesseurs parmi lesquels le « fondateur visionnaire » Henri Martin, mais aussi parmi les plus récents Emmanuel Cruse et Hubert de Boüard.

C’est pour moi, un petit stress et un sentiment d’humilité car la tâche est immense pour exploiter au mieux le potentiel des Commanderies », Francis Boutemy président du Grand Conseil du Vin de Bordeaux

Et de continuer : »il faut répondre à l’attente des amateurs de vins de Bordeaux, en étroite collaboration avec les ODG et les commanderies. Trois nouvelles vont se créer à Paris, Stockholm et  Miami.  7 autres ont été rayées, n’étant plus vraiment animées. »

Grand Conseil du vin 041Francis Boutemy a également remercié Sylvie Cazes avec la Cité du Vin qui jouent un rôle primordial : « cela permet aux hommes de mieux se connaître à travers ces civilisations du vin, plutôt que de se combattre. »

L’objectif affiché est de continuer vers cette « quête de l’excellence » pour les vins de Bordeaux et le Grand Conseil dont la devise est « Bordeaux, toujours Bordeaux ! »

Ecoutez Francis Boutemy le nouveau président du Grand Conseil du Vin de Bordeaux, interview par Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet :

15 Oct

La vie de château à Monbazillac : ces liquoreux fêtent les 80 ans de leur appellation !

A Monbazillac, c’est un sentiment de zénitude et de plénitude. Les 150 vignerons sont fiers de produire leur célèbre vin liquoreux, à la sucrosité plus ou moins accentuée. Non seulement ils bénéficient de l’image porteuse du château de Monbazillac, mais ils en sont aussi les propriétaires. Une vivacité dans la tradition pour une appellation qui célèbre ses 80 ans.

Le syndicat des vins de Monbazillac en 1934, avec à droite René Roche l'oncle de Christian Roche, prorpriétaire du Domaine de l'Ancienne Cure © JPS

Le syndicat des vins de Monbazillac en 1934, juste avant la création de l’AOC Monbazillac, avec à droite René Roche l’oncle de Christian Roche, prorpriétaire du Domaine de l’Ancienne Cure © JPS

Le coup d’envoi des premiers tris a été donné depuis le 10 octobre au Domaine de l’Ancienne Cure. Un domaine particulier car c’est à la fois l’ancien presbytère du village et un domaine viticole de 49 ha aujourd’hui. Ce sont les grands parents de l’actuel propriétaire, Lydie et Amédée Roche, qui ont créé ce vignoble dans les années 40, « à l’époque il n’y avait que 12 ha en polyculture, on y faisait aussi des avec des laitières et des céréales », précise Christian Roche.

Christian Roche et son épouse devant le Domaine de l'Ancienne Cure © Jean-Pierre Stahl

Christian Roche et son épouse devant le Domaine de l’Ancienne Cure © Jean-Pierre Stahl

Aujourd’hui, ce vignoble est planté pour 2/3 en blanc (sémillon, sauvignons blanc et gris, muscadelle, chenin et ondenc) et 1/3 en rouge (cabernets franc et sauvignon, merlot). « On ne fait plus que de la vigne. Ce sont 200 000 à  250 000 bouteilles qui sont produites dont 75 000 de Monbazillac ».

"L'extase" produit par Christian Roche © JPS

« L’extase » produit par Christian Roche © JPS

Christian Roche explique : « Ce qu’on recherche ce sont des raisins surmaturés sous deux formes : la pourriture noble amenée par le champignon botrytis cinerea et le passerillage, qui concentre mais conserve l’acidité sur le raisin. Ce n’est pas négligeable car un liquoreux doit avoir du sucre résiduel, mais doit aussi garder de l’acidité pour encourager les gens à en boire un deuxième verre ».

Monbazillac 049Pour la 5e fois, ce domaine vient de gagner avec son millésime 2015 le concours des vins de Monbazillac qui était organisé à la Cité du Vin de Bordeaux « ça fait toujours plaisir, notamment pour les 80 ans de l’appellation » précise Christian Roche, « surtout que le niveau était élevé. »

La pourriture noble, le botrytis cinéréa, a commencé à se déclencher, mais ce n’est pas une poussée excessive, car effectivement il y a eu cette sécheresse et peu de pluies, quant aux matinées si elles sont trop froides elles ne favorisent pas trop son développement.

Le célèbre château de Monbazillac avec Marie-Pierre Tamagnon des Vins de Bergerac et Sylvie Alem de la Cave Coopérative de Monbazillac © JPS

Le célèbre château de Monbazillac avec Marie-Pierre Tamagnon des Vins de Bergerac et Sylvie Alem de la Cave Coopérative de Monbazillac © JPS

Le château de Monbazillac, c’est le fleuron de l’appellation ! Ce magnifique château du XVIe siècle à mi-chemin entre le château fort et le château d’agrément, appartient depuis 1960 aux vignerons de Monbazillac. Une quinzaine de viticulteurs ont voté pour l’achat de ce domaine, et de sa cave coopérative en fermage, le 5 mai 1960, après les terribles gelées meurtrières de 1956. Cette décision devait à jamais sceller un destin assez particulier car les vignerons continuent de gérer ce domaine d’une manière assez exemplaire, ayant fait ravalé la façade récemment et changer l’ensemble des fenêtres pour 300 000 €.

Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative © JPS

Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative © JPS

Un château qui tire son histoire dans un passé très riche et ancien puisqu’ « on estime que ces vins de Monbazillac ont été découvert au XIIe siècle par des moines qui habitaient sur cet emplacement. Ca devait être des vendanges précoces et le jour où ils sont allé voir leurs vignes, le botrytis s’était installé. Et pour ne pas perdre la récolte, ils ont décidé de presser le vin et c’est comme cela qu’est né le Monbazillac et le liquoreux », explique Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative. « C’est une période où le vin s’exportait déjà car les terres étaient anglaises et on se servait de la Dordogne pour descendre en gabare les barriques, qui partaient après en Angleterre ». « Et puis au XVIIe siècle, le vin de Bergerac s’est exporté aussi en Hollande car la Dordogne était un terre protestante et les vignerons de Monbazillac étaient protestants. A la révocation de l’Edit de Nantes, où le culte protestant était interdit, ils sont partis s’installer en Hollande où ils se faisaient livrer les gabares chargées de barriques de vins de Monbazillac ».

Botrytis et passeriage sont recherchés lors des différents tris successifs © JPS

Botrytis et passeriage sont recherchés lors des différents tris successifs © JPS

« Il y a 80 ans on était la 1ère appellation de liquoreux à avoir cette AOC, c’était surtout pour réglementer la production et dire on va bien faire à Montbazillac ! Et on se donner un cahier des charges, avec un respect de normes pour faire de la qualité » A Monbazillac, vous avez au moins 4000 pieds par hectare, mais vous pouvez avoir aussi 5500 pieds/ha, mais ce qui est particulier, c’est la façon de ramasser notre raisin : par tris successifs, on passe plusieurs fois sur la même parcelle pour ne prélever que le raisin atteint de pourriture noble. On a limité la production aujourd’hui à 30 hectos/ha, mais on ne produit que ce que la nature nous donne. » Zen quoi.

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Ce sont ainsi 150 vignerons qui produisent entre 50000 et 60000 hectolitres de vins de Monbazillac sur un peu plus de 2000 hectares.

Les amis belges d'Anvers à la Maison du Tourisme et du Vin avec Mélanie Cany © JPS

Les amis belges d’Anvers à la Maison du Tourisme et du Vin avec Mélanie Cany © JPS

A la Maison du Tourisme et du Vin, Mélanie Cany accueille des Belges Flamands en séjour dans la région. Elle leur fait déguster la palette assez large de vins de Monbazillac : « on trouve ici des vins différents, produits par 27 vignerons indépendants mais réunis en association, on a donc des degrés de sucrosité différents, des élevages différents, des vins bios ou pas, des sélections grains nobles ou autres, et on essaie de répondre un maximum à la demande. »

Pour Christel et Peter Proost d’Anvers : « ça me plaît, mais normalement nous buvons du vin rouge ou du vin blanc sec, mais c’est très agréable. »

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Quant à savoir s’il y a une évolution sur le goût des Monbazillac : »Oui, il y a une tendance à aller vers des choses un petit peu plus légères, avec un petit peu plus d’équilibre, qui s’accompagnent mieux tout au long du repas », commente Mélanie Canie. « Le Monbazillac reste typiquement un vin d’apéritif, et dans la tête des gens, un accompagnement de foie gras et de dessert…mais on essaie de faire découvrir le Monbazillac tout au long du repas et les gens le préfèrent un petit peu plus léger, mais on arrive encore à vendre des Monbazillacs de tradition, car c’est aussi cela que les gens attendent quand ils viennent ici à Monbazillac. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud et Thierry Culnaert :

14 Oct

Premières vendanges au nouveau château Clos de Boüard

Coralie de Boüard a acheté la propriété Tour Musset à Castel Frères sur l’appellation Montagne Saint-Emilion. Elle l’a rebaptisé Château Clos de Boüard et y effectue depuis quelques jours ses premières vendanges, c’est « un nouveau challenge » sur « un terroir magnifique ». Impressions de la nouvelle et jeune propriétaire dans Côté Châteaux. C’est la vigneronne du mois.

14570279_10154590823508200_6491669206094002881_nLa fille d’Hübert de Boüard (château Angelus), Coralie de Boüard, 36 ans, très tôt engagée et passionnée par le monde du vin, écrit à son tour une page d’histoire de la famille sur un domaine acquis à Montagne Saint-Emilion.

C’est un domaine en nom propre, c’est un rêve de petite fille qui se réalise, car j’adorais accompagner mon père dans les chais… Ma passion, c’est la vinification, vendre le vin et faire le vin » Coralie de Boüard.

clos de bouard

Pendant 10 ans, elle a travaillé au Château Angélus en s’occupant notamment de la communication, du marketing et des ventes. Puis en 2012, elle a pris la direction du Château La Fleur de Boüard acquis en 1998. Cette année, en plus de cogérer avec son frère Mathieu le domaine La Fleur de Boüard en appellation Lalande-de-Pomerol, elle s’investit pleinement dans ce nouveau domaine, le sien tout simplement.

« J’ai une grande ambition pour ce nouveau challenge : avant d’acheter un propriété, j’ai acheté un terroir. On est sur des vignes plantées sur de l’argilo-calcaire. C’est un terroir plus tardif, l’avanatge c’est que les vigne sont moins souffert de la chaleur. Les premières vendanges nous ont offert de magnifiques merlots, que l’on vient de terminer avant hier, l’analyse est parfaiteau niveau de l’extraction, on travaille sur des extractions très douces. Les vendanges de cabernets sont prévues la semaine prochaine. »

Château Clos de Boüard, c’est ce domaine de 30 hectares, à Parsac, une commune historiquement réputée pour la richesse et la qualité de ses terroirs exceptionnels Argilo-Calcaire. Il est située à proximité des grands crus classés et assimilés de Saint-Emilion, Fombrauge, Rocheyron, Croix de Labrie, Château Louis, Valandraud, ou encore Troplong Mondot.

Je cherchais une propriété de 3 à 6 hectares et aujourd’hui je me retrouve à la tête de 30 hectares, je suis très enthousiaste et pas du tout stressée ».

Ces vignes étaient en fermage depuis quelques années, bien travaillées, avec un chai opérationnel et une cuverie installée depuis quelques temps seulement. La propriété bénéficie d’une biodiversité et d’un éco-système privilégiés avec une forte présence de vieilles vignes « 35 ans de moyenne d’âge ».  La propriété a été achetée 2,9 millions d’euros.

Comme à La Fleur de Boüard, je veux en faire quelque chose de grand »

Coralie de Boüard, une passion pour les vinifications depuis l'enfance © Château Clos de Boüard

Coralie de Boüard, une passion pour les vinifications depuis l’enfance © Château Clos de Boüard – Coralie de Boüard

« Le vignoble était plutôt bien tenu, on va faire cette année quelque chose de très bon, c’est très prometteur, avec des fermentations intégrales. On a dans l’idée de faire une cuvée spéciale, le grand vin avec château Clos de Boüard, et un deuxième vin dénommé « les origines. Je suis là pour m’éclater dans mon nouveau challenge« , conclue Coralie de Boüard.

12 Oct

« Des Sommeliers, en somme », la dernière et nouvelle rubrique de Côté Châteaux

Votre blog du vin adore innover et surprendre. Il crée un nouveau rendez-vous et des focus sur ces Sommeliers qui sont les ambassadeurs des producteurs de vins. Eux aussi font l’actualité, eux aussi ont droit à une large place dans Côté Châteaux. 

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Quelques-uns sont connus, d’autres moins, certains encensés d’autres sont encore dans l’anonymat, mais en tout cas il n’existe pas vraiment de stars qui ne touchent plus terre car eux restent attachés aux terroirs plutôt qu’à la peopolisation.

Le dernier grand s’appelle Jon Arvid Rosengren, il a gagné le titre de meilleur sommelier du monde 2016, il est Suèdois et chef sommelier du Charlie Bird à New-York. Il a à son actif de nombreux titres : meilleur sommelier des pays nordiques en 2009, de Suède en 2010 et 2011 et d’Europe en 2013.  Et il a décroché ce titre très envié en avril dernier à Mendoza en Argentine.

Le meilleur jeune français 2017 n’est pas encore connu, il va bientôt concourir, l’appel à candidatures a été ouvert en début de semaine.

La Masterclass Worldsom avec Philippe Faure-Brac à Bordeaux début octobre © Worldsom

La Masterclass Worldsom avec Philippe Faure-Brac à Bordeaux début octobre © Worldsom

Parmi les anciens qui se sont fait un nom : il y a bien sûr Philippe Faure-Brac, meilleur Sommelier du Monde 1992 qui tient le Bistrot du Sommelier à Paris et fait des chroniques sur BFM Business. Il vient régulièrement à Bordeaux et notamment à la Master Class de Worldsom le 3 octobre dernier intitulée « le rouge dans le verre et dans l’assiette. »

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Jon Arvid Rosengren, Philippe Faure-Brac et Paolo Basso en champagne cette semaine: © champagne de Telmont

Il y a aussi Paolo Basso, meilleur Sommelier du Monde 2013 ou encore Gérard Basset, meilleur Sommelier Français parmi les 4 finalistes du concours mondial en 2004, qui va devenir Meilleur Sommelier du Monde en 2010; Tous deux sont intervenants aussi à Worldsom ou lors de Bordeaux Tasting, le rendez-vous de Terre de Vins en décembre. Parmi les plus grands, il faut aussi ne pas oublier Andreas Larsson, meilleur Sommelier du Monde 2007, il fait partie notamment du comité de sélection de la plus grande cave au monde à La Cité du Vin de Bordeaux.

Alexandre Morin, sommelier ambassadeur au Chapon Fin © Jean-Pierre Stahl

Alexandre Morin, sommelier ambassadeur au Chapon Fin, et sommelier au Point Rouge © Jean-Pierre Stahl

D’autres commencent à se faire un nom comme Adrien Champigny (photo à la une), chef sommelier au Saint-James à Bouliac, mais aussi Alexandre Morin, chef sommelier au Point Rouge, le dernier endroit branchouille de Bordeaux, l’un des plus doués de sa génération qui vous dévoile les secrets pour bien choisir ses verres pour déguster les vins.

Dominique Garcia, sommelier, en train de décanter un château Haut-Bailly © Jean-Pierre Stahl

Dominique Garcia, sommelier, en train de décanter un château Haut-Bailly © Jean-Pierre Stahl

Dans cette nouvelle rubrique, on va y trouver des portraits comme celui d’Hervé Valverde qui a ouvert voilà 30 ans le Bistro du Sommelier à Bordeaux, des événements avec  Jean-Pierre Darmuzey ancien sommelier devenu directeur de domaine viticole qui a fêté les 400 ans de commercialisation du vin au château Castera dans le Médoc, des conseils pour décanter un vin avec Dominique Garcia, ou encore cette dégustation exceptionnelle avec 4 flacons de légende de 1945 avec Dominique Noël à Hong-Kong.

Bref une rubrique qui s’impose à Côté Châteaux, le blogbuster car tous sont des sommeliers exceptionnels et  partagent la même passion : celle du flacon et de son contenu.

 Des Sommeliers, en somme, des Sommeliers dans l’âme et à vie !

Dans le Médoc, Château Montrose ouvre ses cuves au bio

Pour ces vendanges 2016, château Montrose récolte 18 ha en bio, sur 95 ha de vignes. D’ici 3 à 5 ans, tout le domaine devrait passer en bio. Une tendance qui se confirme puisque 75 % des grands crus classés font des essais pour améliorer les techniques environnementales selon Philippe Castéja, le président du Conseil des Crus Classés 1855.

Château Montrose, 2e cru classé du Médoc © JPS

Château Montrose, 2e cru classé du Médoc © JPS

Clac, clac, clac, d’un geste rapide et précis, Teresa coupe toutes les grappes d’un pied de cépage merlot en quelques secondes et s’empresse de les verser dans une cagette portant l’inscription Château Montrose: ce grand cru classé bordelais vinifie pour la première fois en agriculture biologique. « Bio ou pas bio, je ne vois pas la différence », sourit la belle trentenaire, casquette sur la tête.

Cette Espagnole fait partie d’un groupe de 90 vendangeurs d’un village andalou, Pruna, qui vient chaque année depuis plus de 50 ans au Château Montrose, second grand cru classé dans le classement de 1855, propriété des frères et millionnaires Martin et Olivier Bouygues (BTP, télécoms et médias). Au chai du château, dans l’appellation Saint-Estèphe, en Médoc, entouré de vignes qui dévalent jusqu’à l’estuaire de la Gironde, il n’y a pas non plus de différence… pour l’instant.

« On fait le constat que le bio se comporte extrêmement bien, aussi bien qu’en conventionnel », reconnaît le vinificateur Vincent Decup, s’attendant dans un premier temps à des rendements plus faibles mais à une qualité supérieure en bio.

Les bras s’activent autour des trois tables de tri. Les raisins défilent, les plus petites baies ou celles brûlées par le soleil sont jetées, tout comme les feuilles. Les machines prennent le relais avant un quatrième tri, de nouveau manuel.

« On a les premières cuves qui arrivent en fin de fermentation, c’est un peu tôt pour se prononcer mais on est déjà sur un très joli millésime », comme en 2010, se réjouit le maître de chai, soulignant que le ramassage se fait dans « des conditions exceptionnelles ».

Dans les vignes, pas une goutte de pluie ne vient menacer les vendanges, contrairement à l’année dernière. Grâce au relevé intra-parcellaire, la récolte peut se faire au pied près, jusqu’à ce que les fruits soient parfaitement mûrs.

Pour atteindre cette précision, 30 personnes supplémentaires ont été embauchées pour notamment vendanger les 18 hectares bio. Les 95 hectares de vignes devraient tous passer en agriculture biologique d’ici trois à cinq ans.

Château Montrose rejoindrait ainsi les dix grands crus classés en bio ou en conversion. Ils n’étaient que deux sur un total de 88 il y a cinq ans.

75% des grands crus classés font des essais pour améliorer les techniques environnementales. C’est une tendance croissante qui est très forte »,  Philippe Castéja, président du Conseil des grands crus classés en 1855.

Hervé Berléand

Hervé Berland au château Montrose © JPS

Montrose essaye la sélection massale, la biodynamie sur sept hectares de vignes, la compatibilité des cépages avec des porte-greffes et compare les traitements phytosanitaires et biologiques: « On a lancé depuis deux, trois ans maintenant un plan d’expérimentation », explique le gérant du domaine, Hervé Berland. « On va essayer ce qui peut nous apporter de la valeur ajoutée ».
Ce changement implique surtout une évolution des méthodes de travail pour le chef de culture, Patricia Teynac, avec « un peu plus d’organisation et de moyens »: « Le bio, c’est une approche délicate. Il faut toujours être dans l’anticipation, traiter avant les pluies ou après », constate-t-elle, le cuivre et le soufre étant plus lessivables que les traitements phytosanitaires.

La biodiversité, bien présente sur un domaine qui, outre les 95 ha de vignes, s’étend sur 145 ha, est également encouragée avec des hôtels à insectes ou encore des buissons, dans la même logique de prendre soin de la vigne par la nature elle-même. Autre atout de Montrose, à la pointe de la technologie après que la demeure elle-même ait été rénovée dans le style du XVIIIe siècle: son micro-climat. L’estuaire, à quelques centaines de mètres, permet de réguler les températures et d’offrir une bonne ventilation, idéale pour atténuer les attaques de mildiou sur les vignes,
plus sensibles en bio.

Avec ce changement de cap vers une viticulture plus respectueuse de l’environnement, « il faut accepter la part de risque, il n’y a pas de production de grands vins
sans prise de risque », conclut Hervé Berland.

AFP.

10 Oct

Immersion au Saint-James : « avant tout du goût, du gou…rmand et du généreux… »

Nicolas Magie, 44 ans, est depuis 4 ans à la tête du Saint-James à Bouliac. Le chef étoilé y propose une cuisine de terroir et du Sud-Ouest réinterprétée avec des touches d’acidité et d’amertume. Cette année, il vise une deuxième étoile mais sans se mettre la pression. Suivi d’un service le midi et visite de sa fabuleuse cave.

En immersion dans les cuisines du chef étoilé Nicolas Magie © JPS

En immersion dans les cuisines du chef étoilé Nicolas Magie © JPS

Alors que Bouliac s’éveille, et que Bordeaux est en proie aux bouchons, le Saint-James se prépare au rush du déjeuner… Entre 5h30 et midi, c’est d’abord l’arrivée des produits, parfois réceptionnés par le chef lui-même, Nicolas Magie : « ça, c’est de la vraie viande, du vrai veau » dit-t-il, « un bon veau rôti avec des petits ceps poélés, la tradition ! »

Le Saint-James dont l'architecture a été conçue par Jean Nouvel © JPS

Le Saint-James dont l’architecture a été conçue par Jean Nouvel © JPS

Nicolas Magie, c’est ce chef étoilé de 44 ans, qui a succédé à Michel Portos parti à Marseille (le Malthazar et le Poulpe) : « lui-même est parti avec ses deux étoiles et moi je suis arrivé avec mon étoile ». Nicolas Magie était auparavant chef cuisinier et propriétaire de La Cape à Cenon, ainsi que la brasserie Ze Rock. Ses premières armes, il les a faîtes chez Michel Gauthier (1 étoile) au Rouzic cours du Chapeau Rouge à Bordeaux (qui n’existe plus), puis à la Chamade avec Michel Carrere (1 étoile), au Pavillon des Boulevards avec Denis Franck (1 *), le Miramar à Biarritz avec André Gaüzère (1 *), le Crillon à Paris avec Christian Constant (**) puis François Clerc (*) avec « ma 1ère place de sous-chef, avant de devenir chef avec aussi l’ouverture de La Cape le 29/7/99 ».

Nicolas Magie à la finition des assiettes, sous lampes chauffantes © JPS

Nicolas Magie à la finition des assiettes, sous lampes chauffantes © JPS

Bref « un chef qui travaille et pas un chef de bureau ou de salle », comme il aime à se définir.

J’aime utiliser tous les produits de saison, un maximum de produits locaux ou de la grande Aquitaine, ce sont les producteurs locaux qui font la carte du Saint-James » Nicolas Magie chef du Saint-James.

Briefing par Fabio chef de salle avec Nicolas Magie

Briefing par Fabio, le chef de salle avec Nicolas Magie © JPS

Et il aime tout travailler « poisson, viande, coquillages, fruits, légumes, je ne m’enferme pas dans une spécification. » Nicolas Magie aime aussi et d’emblée mettre en avant son staff  : « c’est un travail d’équipe, il y a une très bonne ambiance, chacun donne ses idées, le but du jeu c’est d’aller toujours plus loin, ils ont aussi une certaine liberté, ils ont 10% à eux de touche personnelle. »

Un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec une truffe blanche d'Alba © jps

Un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec une truffe blanche d’Alba © JPS

Mathieu Martin , le second et sous-chef du gastro, explique : « on va essayer l’association fromage de brie, orange sanguine, et carottes, on va faire des essais, tout le monde va donner son avis, on verra ce qu’il y aura à changer ou à améliorer, à perfectionner dans le recette, après le chef validera et on mettra ce plat à la carte. »

Les Saint-Jacques © JPS

Les Saint-Jacques de Bretagne rôties, araignées de mer, blettes multicolores, émulsion de barde © JPS

C’est vrai que l’ambiance est plutôt bonne enfant et décontractée, jusqu’à une certaine heure, l’heure où l’ensemble des rôles va être réparti entre les commis, les sous-chefs cuisiniers, ceux qui font les entrées, les autres les garnitures, les viandes…

Pendant ce temps-là, le restaurant se prépare à un rythme soutenu : la salle se refait une beauté… Sur le pont, le chef de salle Fabio Rambaldi, le maître d’hôtel Philippe Maraval, Maëva demi-chef de rang, et tous les autres dressent les tables dans les règles de l’art:

Le restaurant, c’est un théâtre, à chaque représentation, il faut remonter le décor », Philippe Maraval Maître d’Hôtel du Saint James.

Philippe Maraval, le mâitre d'hôtel © JPS

Philippe Maraval, le maître d’hôtel © JPS

Et le Maître d’Hôtel d’ajouter : « il faut être rigoureux, efficace, méticuleux dans son travail pour que quand nos sympathiques clients arrivent à midi, le décor soit  prêt, que nous ayons mis nos habits de lumière et que le spectacle commence. »

Après le briefing avec le chef de salle Fabio et les quelques conseils du chef sur les nouveautés à la carte (qui change toutes les semaines), c’est alors le festival du goût et des textures : « on peut avoir 4 ou 5  textures différentes avec aussi des températures différentes sur de la betterave cuite, crue, confite, en sorbet, en poudre…on essaie de travailler au mieux le produit », selon Nicolas Magie.

On fait avant tout une cuisine de saison, de terroir, du Sud-Ouest, avec des touches d’acidité et d’amertume, c’est une cuisine qu’on veut lisible et compréhensible », Nicolas Magie.

Saint James et Rothschild 230

Dans son menu de midi, le chef propose ainsi un ris de veau rôti au sautoir et sparassis crépu avec truffe blanche d’Alba, suivi de Saint-Jacques de Bretagne rôties sur araignées de mer avec des blettes multicolores, pour enfin continuer avec un chevreuil de chasse et de saison, sauce grand veneur, et une multitude de surprises …

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Un spectacle qui vaut aussi le détour bien sûr par la cave, l’une des mieux fournies de la région avec ses 15000 bouteilles, 1800 références de toutes les régions de France. Une cave confiée au chef sommelier Adrien Champigny qui n’est pas peu fier d’évoquer les vieux millésimes qu’il a eu loisir de servir comme « un vieux Madère de 1905, un Haut-Bailly de 1918, un Haut-Brion de 1934 ou un encore Yquem 1945 ». 

Le chef pâtissier

Le chef pâtissier Sébastien Bertin © JPS

« On a eu une très très belle surprise notamment sur un Cos d’Estournel de 1928 avec une bouteille faite à la main et une émotion quand on sait que les gens qui l’on fait n’existent plus et qu’ils ont connu la 1ère guerre… »

Quant à savoir si pour le chef, qui détient déjà une étoile au Guide Michelin, l’objectif est de faire une cuisine étoilée, Nicolas Magie répond aussitôt : « le but, ce n’est pas de faire une cuisine étoilée, cela n’existe pas, l’important, c’est de faire une cuisine de passion, une cuisine de saison, de choses que l’on a envie de travailler ».

Le staff du Saint-James avec au centrele chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Le staff du Saint-James avec au centre le chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Et de conclure :« Avant tout on essaie d’y mettre de l’amour, de la passion et de transmettre quelque chose. Pour nous la plus grande fierté, c’est de voir les gens contents, c’est la base de notre métier. »

Pour en savoir plus sur le restaurant de Nicolas Magie et le Saint-James à Bouliac

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Sarah Paulin et Vincent Issenhuth : 

09 Oct

Bordeaux Tasting fête ses 5 ans, les 10 et 11 décembre, avec un festival des grands vins sur 5 sites

Bordeaux Tasting 2016 voit encore plus grand : 5 ans et 5 sites pour le Festival des grands vins initié par Terrre de Vins. Cette année, Bordeaux Tasting ouvre un nouveau lieu, crée une boutique éphémère et stoppe les files d’attente. Elle est pas belle la vie ?

La Bulle des Extra-terriens avec les Bordeaux et Bordeaux Sup lancée en 2015 © jps

La Bulle des Extra-terriens avec les Bordeaux et Bordeaux Sup lancée en 2015 © jps

UN RENDEZ-VOUS CULTUREL

Le vin est culturel. Le déguster est une fête. Autour du thème culture et vin, Bordeaux Tasting associe au sein du Palais de la Bourse la dégustation des plus grands vins et champagnes à des concerts lyriques. En cette période, favorable à l’achat des cadeaux de Noël et aux belles bouteilles de réveillon(s), ces deux journées proposent aux dégustateurs novices ou chevronnés de découvrir ou redécouvrir une centaine de grands vins de Bordeaux, des Champagnes de talent, parmi lesquels de prestigieuses maisons venues de Reims ou d’Epernay, mais aussi de grands vins invités venus des autres vignobles de France (Bourgogne, Rhône, Alsace, Loire) et du monde (Japon, Maroc, Chili…).

Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins © JPS

Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins et organisateur de ce 5e Bordeaux Tasting © JPS

UN BORDEAUX TASTING PLUS GRAND

Après avoir surpris l’an dernier avec la création de la bulle des extra-terriens place de la Bourse et l’ouverture d’un site de dégustation dans les salons du Musée National des Douanes, la 5 ème édition de Bordeaux Tasting sera marquée par 3 nouveautés.

  • 1 ère nouveauté : Espace Saint-Rémi… le cinquième lieu Située en proximité du site, l’ancienne église Saint-Rémi accueillera les Champagnes et une exposition de photos réalisée par le photographe de Terre de vins spécialiste de la Champagne, Michaël Boudot.
  • 2 ème nouveauté : La boutique « Badie pour Bordeaux Tasting » … ouverte uniquement pendant le festival En libre accès, cette boutique était particulièrement attendue par les visiteurs de Bordeaux Tasting, désireux de pourvoir acheter sur place leurs vins coups de cœur dégustés.
  • 3 ème nouveauté : Un accès au site repensé… pour plus de fluidité La carte magnétique arrive aux entrées, pour en finir avec les files d’attente qui témoignaient du succès de la manifestation mais freinaient l’accès au site. Afin de fluidifier l’entrée des visiteurs, les réservations devront être effectuées préalablement sur internet, supprimant ainsi les ralentissements dûs à l’enregistrement des personnes.
Lionel Lateyron (crémants Lateyron), Sylvie Courselle (château Thieuley) entre Lionel Lateyron (crémants Lateyron) et Hervé Grandeau (château Lauduc), dans leur bulle © Jean-Pierre Stahl

Lionel Lateyron (crémants Lateyron), Sylvie Courselle (château Thieuley) et Hervé Grandeau (château Lauduc), dans leur bulle en 2015 © Jean-Pierre Stahl

La carte magnétique pré-enregistrée sera à retirer sur site :

 carte-pass 1 jour (donnant durant 1 jour accès 1 fois à chaque lieu) 25€ ou 27€ avec 1 an d’abonnement au magazine Terre de vins (6 numéros),

 carte-pass 2 jours (donnant durant 2 jours accès à tous les lieux autant de fois que souhaité) : 49€ avec 1 an d’abonnement au magazine Terre de vins (6 numéros). Redéploiement des pôles de dégustation

L’événement se déploiera sur 5 sites à proximité de la Place de la Bourse :

Palais de la Bourse : il accueillera les grands Bordeaux, les Cognacs, la boutique « Badie pour Bordeaux Tasting » (rez-de-chaussée) – les grands vins invités, l’Ecole du vin de Bordeaux et ses ateliers (1er étage) – Master class.

Musée National des Douanes : espace ouvert aux grands vins étrangers, avec une quinzaine de pays présents.

La bulle des extra-terriens : une sélection de 12 pépites de Bordeaux & Bordeaux Supérieur retrouvent leur place dans la bulle, très fréquentée dès sa création en 2015.

Restaurant Le Gabriel : dix grands pomerols de Pomerol Séduction y tiendront un espace dégustation.

Espace Saint-Rémi : l’ancienne église accueillera un beau plateau réunissant 20 champagnes de maisons et de vignerons.

A VOS TABLETTES

Samedi 10 décembre de 10h à 19h. Dimanche 11 décembre de 10h à 18h. Réservations ouvertes sur www.terredevins.com Plusieurs catégories de places sont mises en vente :  PASS 1 JOUR, samedi OU dimanche, 25 € ou 27 €  PASS 2 JOURS, samedi ET dimanche, 49 € Voir détail de l’offre sur www.terredevins.com  A VENIR : PASS MASTER CLASS, samedi OU dimanche, donnant accès aux 5 sites de Bordeaux Tasting et à l’une des 6 Master Class de prestige organisées pendant le week-end. Attention, ces places donnent un accès unique à chacun des 5 sites de l’événement.