26 Sep

#insolite : au château Haut-Lagrange, on récolte les rouges en étant assis

C’est un concept original : la « boutmobile » est cet engin qui allie la mécanique et la main de l’homme. Voilà 10 ans, Francis Boutemy, le propriétaire de château Haut-Lagrange à  Léognan, a inventé ce procédé insolite de récolter le raisin en étant assis avec une table de tri incorporé à l’engin en plein coeur de la vigne. Côté châteaux lui décerne le titre de « Vigneron du Mois »

Ghislain et Francis Boutemy, le fils et le père, devant la "boutmobile" conceptualisée par Francis Boutemy au château Haut-Lagrange © JPS

Ghislain et Francis Boutemy, le fils et le père, devant la « boutmobile » conceptualisée par Francis Boutemy au château Haut-Lagrange © JPS

Il n’en n’a pas l’air mais Francis Boutemy aime les challenges. Ainsi en 1989, il a créé de toute pièce son vignoble à Léognan : le château Haut-Lagrange, voisin de Haut-Bailly et de Larrivet-Haut-Brion, qui aujourd’hui compte 8,5 ha de vignes dont 7 en rouge.

Les coupeurs ont moins mal au dos, assis sur de véritables sièges © JPS

Les coupeurs ont moins mal au dos, assis sur de véritables sièges © JPS

Il y a 10 ans il réitère un nouvel exploit, celui de créer une machine révolutionnaire qu’il a baptisé « la boutmobile » en référence à son nom bien sûr : « c’est simplement une machine sur laquelle le vendangeur est assis, c’est un système très simple à partir d’une machine à ramasser le tabac, avec des éléments de machine à vendanger, avec un petit moteur de 21 chevaux, 8 litres de gazole et qui fait 0,8 ha par jour ».

La "Boutmobile", un engin révolutionnaire...© JPS

La « Boutmobile », un engin révolutionnaire…© JPS

On gagne 40 %, on n’a pas de porteur et surtout le raisin est trié dans les vignes, donc quand il arrive au chai ,pas besoin de table de tri il est impeccable », Francis Boutemy château Haut-Lagrange.

Au lieu de 15 vendangeurs précédemment et de 4 personnes sur une table de tri au chai, ce sont 6 coupeurs qui prennent place sur cet enjambeur qui continue à avancer à une vitesse maximale de 3 kilomètres à l’heure.

6 coupeurs et pas de porteur © JPS

6 coupeurs et pas de porteur © JPS

Pas de perte de temps, un gain en main d’oeuvre, avec des vendangeurs expérimentés et habitués, même si Francis Boutemy connsidère qu’ « en 2 heures on prend vite le rythme ».

Tous les terrains ne permettent pas l'utilisation de la "Boutmobile" et il faut 4 mètres en bout de rang pour manoeuvrer © JPS

Tous les terrains ne permettent pas l’utilisation de la « Boutmobile » et il faut 4 mètres en bout de rang pour manoeuvrer © JPS

Le coup d’envoi a été donné mardi et mercredi dernier car avec les précipitations, ces 50 mm tombés, il y avait quelques craintes vis-à-vis d’un développement potentiel de botritys. avec  certaines graines qui commençaient à perler, à lâcher un peu de jus.

Francis Boutemy avec son fils devant le chai du château Haut-Lagrange © JPS

Francis Boutemy avec son fils devant le chai du château Haut-Lagrange © JPS

Ce matin, la « boutmobile » reprenait la direction des rangs de vignes à deux pas d’ailleurs du château Rochemorin, pour deux jours de vendanges de merlot.

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Une odeur de fruit remarquable © JPS

Avec comme principe de base celui de révéler le terroir,comme me l’explique Ghislain Boutemy, 30 ans, ingénieur agronome, l’un des 4 enfants de Francis Boutemy,qui a repris la propriété, avec toujours le regard attentif de son père: » avant tout on cherche à faire des vins fruités, équilibrés et tout en finesse.

VENDANGES EN ROUGE 079On aurait pu attendre éventuellement plus longtemps mais on ne cherche pas à faire de la surmaturation, on veut garder avant tout la fraîcheur des arômes et on recherche la finesse et l’élégance. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Hugues Orduna :

24 Sep

#Gastromomie : Pierre Gagnaire va donner le tempo à partir du 29 septembre à la Grande Maison

Le jeudi 29 septembre, Pierre Gagnaire va écrire la suite de l’Histoire de la Grande Maison avec Bernard Magrez. Ce 29 septembre marque la réouverture du restaurant gastronomique avec la complicité du chef Jean-Denis Le Bras.

Pierre Gagnaire © La Grande Maison

Pierre Gagnaire, le chef aux multiples étoiles © La Grande Maison

A partir du Jeudi 29 septembre 2016, le Chef Pierre Gagnaire, élu Meilleur Chef du Monde par ses pairs en 2015, relance à plein régime la partie gastronomique du Restaurant Bernard Magrez La Grande Maison avec l’aide du Chef Jean-Denis Le Bras.

Ce duo d’excellence compte atteindre le plus haut niveau gastronomique des restaurants étoilés de France. C’est ainsi une nouvelle page qui s’écrit après le départ de Joël Robuchon, d’un commun accord avec Bernard Magrez.

L’établissement qui avait décroché deux étoiles au guide Michelin vise à nouveau la perfection, avec une des cartes les mieux fournies en terme de grands vins, notamment de Bordeaux : 259 références dont 172 Grands Crus Classés. Il faut aussi souligner que Bernard Magrez est le seul et unique propriétaire de 4 grands crus classés : Pape-Clément, La Tour Carnet, Fombrauge et Clos Haut Peyraguey.

23 Sep

L’Instant Pessac-Léognan : l’instant de générosité en faveur de la Fondation pour la Recherche Médicale

Jeudi soir, les châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan organisaient un dîner de gala caritatif dans les salons du Palais Rohan à Bordeaux. Une opération pour collecter des fonds en faveur de la Fondation pour la Recherche Médicale. Un chèque de 10000 euros à été remis à cette fondation qui finance de nombreux projets de recherche en France et en Aquitaine.

Jean-Jacques Bonnie (Malartic-Lagravère), Cisnéros (Rouillac), Laurent Cogombles (Bouscaut), Adrien Bernard (Domaine de Chevalier), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière) © Jean-Pierre Stahl

Jean-Jacques Bonnie (Malartic-Lagravère), Sophie Cisnéros (Rouillac), Laurent Cogombles (Bouscaut), Adrien Bernard (Domaine de Chevalier), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière) © Jean-Pierre Stahl

En ce 1er jour de l’automne, le Syndicat Viticole de Pessac-Léognan organisait pour la 2e année consécutive son dîner de gala : « L’Instant Pessac-Léognan ». Un dîner caritatif, après une 1ère version en 2015 au Grand Stade de Bordeaux, réalisée au profit de l’association les Liens du Coeur ; cette année, les recettes tirées de la participation de 176 personnes iront à la Fondation pour la Recherche Médicale. 

Kervarrec - Instant Pessac Léognan 156

Une Fondation très dynamique à l’image de son président Jacques Bouriez qui d’emblée captivait son auditoire :  » la France n’a pas à rougir du travail de ses 20000 chercheurs mais les budgets publics se réduisent , d’où le rôle essentiel des associationscaritatives. La vocation de la Fondation est de lutter contre toutes les maladies », dans tous les domaines : cancers, maladies cardio-vasculaires, d’Alzheimer, de Parkinson, maladies infectieuses, des os, des muscles, du système immunitaire, du sang et maladies rares…

Stéphan Delaux de, Laurent Coigombles le président des Pessac-Léognan, Cassagne

Stéphan Delaux adjoint au maire, Juliette Deweirdt, Laurent Cogombles le président des Pessac-Léognan, Claude Cassagne et Jacques Bouriez président national de la Fondation pour la Recherche Médicale © JPS

L’appel à projets concerne 1500 projets pour cette année. La générosité se porte bien en France, continue-t-il, tout en recevant le chèque de 10000 € des mains de Laurent Cogombles grâce à l’organisation de cette soirée.

L'ensemble des propriétaires des châteaux de Pessac-Léognan présents hier soir © JPS

L’ensemble des propriétaires des châteaux de Pessac-Léognan présents hier soir © JPS

A Bordeaux, ce sont 20 projets qui ont été retenus par la Fondation pour la Recherche Médicale poursuit Claude Cassagne, le représentant régional; « plus de 20 millions d’euros ont ainsi été attribués. La recherche bio-médicale est un domaine d’excellence à Bordeaux ».

Les vins de Pessac-Léognan sur le devant de la scène © JPS

Les vins de Pessac-Léognan sur le devant de la scène © JPS

Et d’inviter Juliette Deweirdt à se présenter et à expliquer l’aide qu’elle a pu trouver auprès de la Fondation pour financer sa thèse et ses recherches sur « l’impact de la pollution atmosphérique sur le système cardiovasculaire ».

Kervarrec - Instant Pessac Léognan 194

Ce dîner était réalisé à quatre mains par Cédric BECHADE, Chef étoilé de l’Auberge Basque à Saint-Pée-sur-Nivelle et Fabrice IDIART jeune Chef de l’Ilura, Restaurant de la Réserve à Saint-Jean-de-Luz, agrémenté bien sûr des vins offerts par les châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan.

Le Palais Rohan hier soir © JPS

Le Palais Rohan hier soir © JPS

Un moment intense où Stéphan Delaux, adjoint au maire de Bordeaux a qualifié ces vins comme « les meilleurs du monde »… « Thomas Jefferson dans ses recommandations ne s’était pas trompé, il avait bien cité des vins de votre appellation ». 

Fondation pour la Recherche Médicale 54 rue de Varenne 75007 PARIS 01 44 39 75 75 – Comité Régional Aquitaine de la Fondation pour la Recherche Médicale Claude Cassagne 26 rue Eugène Olibet 33400 TALENCE Tél 06 80 38 80 83.

21 Sep

Confirmation : le millésime 2016 sera un bon millésime

Malgré le gel et la sécheresse, les vignerons de l’hexagone attendent un bon millésime. Alors que le Ministère de l’Agriculture annonçait fin août une baisse de 10% avec 42,9 millions d’hectolitres, le Bordelais, l’Alsace, le Beaujolais ou encore le Jura devraient tirer leur épingle du jeu, avec des volumes équivalents à ceux de l’année dernière, voire supérieurs.

Des sauvignons blancs très sains avec une belle qualité arômatique © Jean-Pierre Stahl

Des sauvignons blancs très sains avec une belle qualité arômatique récoltés en Gironde début septembre © Jean-Pierre Stahl

Grêle, gel et sécheresse ont fortement endommagé une partie du vignoble français, surtout en Bourgogne, Champagne et dans le Val-de-Loire, provoquant une baisse des volumes, mais le millésime 2016 s’annonce globalement de « grande qualité ».

C’est une année atypique en terme de potentiel de production lié aux aléas climatiques, … en Champagne, Bourgogne, Val-de-Loire, Charentes, Languedoc-Roussillon, une des plus petites récoltes (cf 1993) mais globalement avec des vins de grande qualité », Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de l’établissement public FranceAgriMer.

Le ministère de l’Agriculture prévoyait fin août une baisse de 10% de la production avec 42,9 millions d’hectolitres. Le Bordelais, l’Alsace, le Beaujolais ou encore le Jura tirent bien leur épingle du jeu, avec des volumes équivalents à l’année dernière, voire supérieurs.
Dans les régions touchées par les aléas climatiques, de fortes disparités existent. En Bourgogne, comme en Champagne, le gel, la grêle, le mildiou ou l’esca (maladie du bois) ont décimé certaines parcelles, alors que « d’autres offrent de belles grappes saines« , selon le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

Là où il y a un peu de récolte, ce sera un beau millésime en préparation avec une bonne teneur en sucre », Christine Monamy, de l’Observatoire du Millésime au BIVB.

Les vignerons prévoient en moyenne une baisse de 20 à 27%. Ainsi à Chablis, près de la moitié du vignoble a été fortement endommagée, entre 70 et 100%, par les différents épisodes de gel et de grêle. Seule « une demi-récolte » est attendue cette année.

Même constat dans le centre de la France, où Chinon connaît jusqu’à 50% de pertes suivant les exploitations, en raison des gelées, et jusqu’à 60% dans le muscadet, entraînant pour de nombreux viticulteurs de graves problèmes de trésorerie. 

La vendange 2016 sera certainement historiquement la plus basse du muscadet de tous les temps »,  François Robin  de la Fédération des vins de Nantes.

Le volume estimé est d’environ 150.000 hectolitres contre 415.000 en 2015 « Par contre, on est très content de ce qu’on va récolter. Nous avons eu un bel été, très sec, donc très peu de foyers de pourriture dans le vignoble. On va vendanger mûr et dans de bonnes conditions ».

La sécheresse cet été, de Nice à Cahors, porte également un coup aux rendements. En Corse, où les vendanges ont dû démarrer une semaine plus tôt mi-août faute de pluie, la récolte sera inférieure de 5 à 8% à l’année dernière, selon les cépages.

Même constat dans le Languedoc-Roussillon: une baisse d’environ 9% a été annoncée fin août. Au stress hydrique se sont ajoutés des orages de grêle dévastateurs dans l’est héraultais et le Pic Saint-Loup avec près de 2.000 hectares impactés.

En Provence, les charges et poids des raisins seront inférieurs à la moyenne des deux dernières années. Mais « la qualité des premiers jus extraits semble très satisfaisante, avec un caractère fruité bien présent, une bonne souplesse et un bel équilibre des moûts, ce qui est de bon augure pour la vinification »,  pour le président du Conseil interprofessionnel des vins de Provence, Alain Baccino.

Même dans le Bordelais, où la Chambre d’agriculture de Gironde s’attend dans l’ensemble à un volume « un peu plus élevé que l’année dernière » et « un très bon millésime », quelques vignobles souffrent d’un manque de pluie, comme à Pomerol. A Saint-Emilion, la sécheresse a cependant permis d’écarter la menace du mildiou au printemps et les pluies du 13 septembre suivies du soleil de donner aux baies un peu plus de volume.
« On attend que les pépins et la peau mûrissent davantage. Nous avons des raisins très sains, aucune crainte que cela pourrisse », a assuré Coraline Moreaud-McAllan, du Château Cormeil-Figeac. « On prend notre temps pour vendanger. Contrairement à l’année dernière, où la pluie avait précipité les récoltes ». Pour elle, comme pour la grande majorité,  la vendange des rouges va commencer la semaine prochaine.

Avec AFP

20 Sep

Crus Bourgeois : l’ambition d’un nouveau classement quinquennal dans le Médoc

Ce matin, les Crus Bourgeois du Médoc ont dévoilé leur volonté de réaliser un nouveau classement dès 2020. Un classement avec 3 échelons comme précédemment : cru bourgeois, cru bourgeois supérieur et cru bourgeois exceptionnel.78 % des adhérents ont voté pour. L’occasion de faire déguster également leur millésime 2014 au Palais de la Bourse à Bordeaux.

Armelle Cruse, olivier Cuvelier, Laurent Vaché et Frédérique de Lamothe © JPS

Armelle Cruse, olivier Cuvelier, Laurent Vaché et Frédérique de Lamothe à la fin de la conférence de presse ce matin © JPS

Rendant tout d’abord hommage à son prédecesseur disparu, Frédéric de Luze, le nouveau Président des Crus Bourgeois Olivier Cuvelier, en place depuis le 18 juillet, a présenté son équipe et notamment ses deux vice-présidents Armelle Cruse et Laurent Vacher, auxquels il faut bien sûr ajouter Frédérique de Lamothe, directrice.

Retraçant brièvement le douloureux épisode du classement 2003 qui avait été attaqué en justice et annulé en 2007, Olivier Cuvelier a reconnu que depuis le millésime 2008, les crus Bourgeois fonctionnaient selon une reconnaissance, une sélection, souhaitée également par les pouvoirs publics, mais qu’aujourd’hui le temps était venu de repartir de l’avant, d’avoir une nouvelle ambition.

Ce que nous voulons, c’est un nouveau classement des Crus Bourgeois, un classement quinquennal, assorti des trois échelons historiques bourgeois, supérieur et exceptionnel », Olivier Cuvelier Président des Crus Bourgeois.

Les châteaux Baudan (9 ha à Listrac) et Cap Léon Veyrin et Bibian (56 ha au total à Listrac) © JPS

Les châteaux Baudan (9 ha à Listrac), Cap Léon Veyrin et Bibian (56 ha au total à Listrac) © JPS

Et de rappeler :« la semaine dernière, en assemblée général, par un oui franc et massif, 78% des adhérents se sont déclarés favorables au nouveau classement des Crus Bourgeois. » « Le cahier des charges a été accepté, s’ouvre désormais une période transitoire d’un an de rencontre et d’échanges avec les pouvoirs publics. Un plan de vérification va compléter ce cahier des charges, il devra être accepté par l’ensemble des adhérents. On est au milieu du gué et il nous reste du travail. Le 1er millésime du classement sera le 2017; pour les pouvoirs publics comme pour les consommateurs, c’est une garantie de qualité qui est largement plébiscitée. La notion de classement maintient le consommateur au centre du projet ».

Trois critères vont fonder le nouveau cahier des charges :

  • une notion d’éligibilité : c’est ouvert à tout le monde dans le Médoc, mais pour le 1er classement tout cru qui aura obtenu au moins 5 reconnaissances depuis 2008 (depuis le principe de sélection officielle) pourra être Cru Bourgeois
  • une notion environnementale : selon une certification validée par le Ministère sur le classement 2025 d’être tous au niveau 2 (de type terra vitis), voire 3 haute valeur environnementale. Cela signifi-t-il que les Crus Bourgeois vont se mettre en bio ? « Non, le bio n’est pas un objectif en soit » selon Laurent Vacher. « Toutefois, on donne un signepour que les adhérents rentrent dans une démarche plus vertueuse, c’est le moyen de le formaliser. C’est une préoccupation du consommateur, c’est donc normal d’être allé dans cette voie là.
  • une mise en avant de l’image de la propriété, sorte de notion de notoriété.
 Les châteaux Moulin de Blanchon (Saint-Seurin-de-Cadourne), Moulin Rouge (Cussac-Fort-Médoc), Muret (Saint-Seurin-de-Cadourne) et Paloumey (Ludon-Médoc) © JPS

Les châteaux Moulin de Blanchon (Saint-Seurin-de-Cadourne), Moulin Rouge (Cussac-Fort-Médoc), Muret (Saint-Seurin-de-Cadourne) et Paloumey (Ludon-Médoc) © JPS

Mais qui dit classement dit forcément des élus et des exclus…

« Faire un classement,c’est prendre un risque. On l’a déjà pris avec la reconnaissance en 2008; l’expérience a montré que notre système a bien fonctionné. Redonnons envie aux consommateurs et aux viticulteurs », expliquent ensemble Olivier Cuvelier et Laurent Vaché.

Aujourd’hui les Crus Bourgeois présentaient leur sélection officielle au Palais de la Bourse à Bordeaux : 278 Crus Bourgeois pour le millésime 2014 qui ont produit l’équivalent de 30 millions de bouteilles. Une augmentation d’environ 10 % du nombre de sélectionnés. Parmi leAs marchés les plus importants à l’export : Chine, USA, Allemagne, Canada et Japon.

  • 120 en AOC Médoc
  • 99 en Haut-Médoc
  • 13 en Listrac-Médoc
  • 13 en Moulis
  • 10 en Margaux
  • 4 en Pauillac
  • et 19 en Saint-Estèphe.
Armelle Cruse, olivier Cuvilier, Laurent Vacher et Catherine de Luze © Jean-Pierre Stahl

Armelle Cruse, olivier Cuvilier, Laurent Vacher et Catherine de Luze © Jean-Pierre Stahl

Sélection officielle millésime 2014 – Crus bourgeois du Médoc

Médoc
Château Amour – Château Lesanguilleys – Château d’Argan – Château l’Argenteyre – Château Beauvillage – Château Begadan – Château Begadanet – Château Bellegrave – Château Bellerive – Château Bellevue – Château Debensse – Château Bessan Ségur – Château Blaignan – Château Lebourdieu – Château Bournac – Château Labranne – Château Desbrousteras – Château Descabans – Château Campillot – Château Cangruey – Château Carcanieux – Château Castera – Château Lachandelliere – Château Chantemerle – Château Laclare – Château Clement Saint-Jean – Château Clos du Moulin – Château Côtes de Blaignan – Château de Lacroix – Château d’Escurac – Château L’Estran – Château Fleur la Mothe – Château Fontis – Château Lafrance Delhomme – Château Gemeillan – Château Lagorce – Château Lagorre – Château Lesgrands Chênes – Château Lagrange de Bessan – Château Lesgranges de Civrac – Château Desgranges d’Or – Château Gravat – Château Lagrave – Château Lagravette Lacombe – Château Greysac – Château Haut Bana – Château Haut Barrail – Château Haut-Canteloup – Château Haut Grignon – Château Haut-Maurac – Château Haut-Myles – Château Haut Queyran – Château Labadie – Château Ladignac – Château Lalande d’Auvion – Château Lassus – Château Leslattes – Château Laujac – Château Laulan Ducos – Château Leboscq – Château Lestruelle – Château Livran – Château Loirac – Château Loudenne – Château Lousteauneuf – Château Maison Blanche – Château Mareil – Château Mazails – Château Meric – Château Moulin de Bel Air – Château Moulin de Canhaut – Château Moulin de l’Abbaye – Château Moulin de Taffard – Château Lesmourlanes – Château Noaillac – Château Lesormes Sorbet – Château Depanigon – Château Patache d’Aux – Château Duperier – Château Pey de Pont – Château Pierre de Montignac – Château Lapirouette – Château Plagnac – Château Poitevin – Château Pontet Barrail – Château Pontey – Château Preuillac – Château Ramafort – Château Laraze Beauvallet – Château Laribaud – Château Ricaudet – Château Rollan de By – Château Laroque de By – Château Roquegrave – Château Saint-Aubin – Château Saint Bonnet – Château Saint-Christoly – Château Saint-Christophe – Château Saint-Hilaire – Château Segue Longue Monnier – Château Taffard de Blaignan – Château Letemple – Château Tour Blanche – Château Tour Castillon – Château Destourelles – Château Tour Haut-Caussan – Château Tour Prignac – Château Tour Saint-Bonnet – Château Tour Saint-Vincent – Château Tour Seran – Château Detourteyron – Château Lestresquots – Château Lestrois Manoirs – Château Troussas – Château Lestuileries – Château Lavaliere – Vieux Château Landon – Château Levieux Fort – Château Vieux Robin – Château Levieux Serestin.

Haut-Médoc
Château d’AgassacChâteau AneyChâteau d’ArcinsChâteau ArnauldChâteau d’AurilhacChâteau BalacChâteau BarateauChâteau BarreyresChâteau BarthezChâteau BeaumontChâteau Bel Air GloriaChâteau Bellegrave du PoujeauChâteau Belle-VueChâteau BernadotteChâteau BeyzacChâteau BibianClos LabohèmeChâteau BonneauChâteau Lebourdieu VertheuilChâteau DebraudeChâteau DubreuilChâteau Brochon PlaisanceChâteau Cambon La PelouseChâteau DucartillonDomaine DecartujacChâteau CharmailChâteau CissacChâteau Clément-PichonChâteau CorconnacChâteau Croix du TraleChâteau Dasvin Bel AirChâteau Devise D’ArdilleyChâteau DillonChâteau DoyacChâteau DuthilChâteau Lafon du BergerChâteau FonpiqueyreChâteau FontesteauChâteau DegironvilleChâteau Grand Clapeau OlivierChâteau GrandisChâteau Grand MedocChâteau D’HanteillanChâteau Haut-BellevueChâteau Haut BeyzacChâteau Haut-LogatChâteau Haut MadracChâteau HoldenChâteau Hourtin-DucasseChâteau LabatChâteau LabordeChâteau Lacour JacquetChâteau Lamothe BergeronChâteau Lamothe-CissacChâteau LandatChâteau Larose PergansonChâteau Larose TrintaudonChâteau – Lalauzette DeclercqChâteau Lestage SimonChâteau LieujeanChâteau LiversanChâteau MagnolChâteau MalescasseChâteau DemalleretChâteau MartinChâteau MaucampsChâteau MauracChâteau MeyreChâteau MiqueuChâteau Lemonteil D’ArsacChâteau Moulin de BlanchonChâteau Moulin Des Moines – Château Dumoulin RougeChâteau MuretChâteau PaloumeyChâteau PeyrabonChâteau Peyrat-FourthonChâteau Peyredon LagravetteChâteau Pontoise CabarrusChâteau Prieure de BeyzacChâteau Ramage la BatisseChâteau DurauxChâteau RealChâteau DuretoutChâteau ReyssonChâteau RollinChâteau Saint AhonChâteau Saint-PaulChâteau SenejacChâteau DutaillanChâteau LatonnelleChâteau Tour du Haut-MoulinChâteau Tour-du-RocChâteau Tour MarcillanetChâteau Tour Saint-JosephChâteau TourteranChâteau Trois-MoulinsChâteau VictoriaChâteau Devillambis.

Listrac-Médoc
Château Baudan – Château Cap Léon Veyrin – Château Capdet – Château Donissan – Château L’Ermitage – Château Fonréaud – Château Lafon – Château Lestage – Château Liouner – Château Reverdi – Château Saransot-Dupré – Château Semeillan Mazeau – Château Vieux Moulin.

Moulis
Château Anthonic – Château Biston-Brillette – Château Branas Grand Poujeaux – Château Brillette – Château Caroline – Château Chemin Royal – Château Lagarricq – Château Gressier Grand Poujeaux – Château Guitignan – Château Lalaudey – Château Moulin A Vent – Château Myon de L’Enclos – Château Pomeys.

Margaux
Château D’Arsac – Château Bellevue de Tayac – Château Deyrem Valentin – Château Lafortune – Château Haut Breton Larigaudiere – Château Mongravey – Château Paveil de Luze – Château Pontac Lynch – Château Tayac-Plaisance – Château Latour de Mons.

Pauillac
Château Lafleur Peyrabon – Château Fonbadet – Château Haut-Bages Monpelou – Château Plantey.

Saint-Estèphe
Château Beau-Site – Château Leboscq – Château Clauzet – Château Decome – Château Lacommanderie – Château Coutelin Merville – Château Lecrock – Château Lahaye – Château Laffitte Carcasset – Château Lilian Ladouys – Château Petit Bocq – Château Picard – Château Plantier Rose – Château Saint Pierre de Corbian – Château Sérilhan – Château Tour de Pez – Château Tour des Termes – Château Tour Saint-Fort – Château Vieux Coutelin.

19 Sep

Au coeur des cuisines de Ronan Kervarrec : de révélation en sublimation…à Saint-Emilion

Depuis cet été, Ronan Kervarrec joue une partition très précise en cuisines de l’Hostellerie de Plaisance. Le chef met en valeur et en saveurs les produits frais et locaux ainsi que des poissons et crustacés. Un véritable festival du goût dans des assiettes montées comme de véritables tableaux de la gastronomie française.

Le chef Ronan Kervarrec et l'un de ses fournisseurs Christophe Meynard © JPS

Le chef Ronan Kervarrec et l’un de ses fournisseurs Christophe Meynard (les Pépites Noires) © JPS

Sur le perron de l’Hostellerie de Plaisance, Ronan Kervarrec est impatient de voir arriver la cagette de fleurs, herbes et mûres sauvages apportée par Christophe Meynard, gérant des Pépites Noires, l’un de ses fournisseurs qui travaille avec des producteurs locaux : « j’apporte des fleurs fraîchement cueillies ce matin, on a ramassé de la coriande de la fleur d’ail, de la sauge ananas… » Des fleurs qui vont rehausser et sublimer ses assiettes.

"Tomate de plein champ de Luc Alberti" © JPS

« Tomate de plein champ de Luc Alberti » © JPS

Dans sa partition, il y a bien sur l’introduction : « tourteau de casier, pince vapeur, fumet coraillé et caviar Kristal » D’emblée le chef montre son pédigrée, en bon Breton, il aime jouer des produits de la mer…

septembre 2016 647

Mais Ronan Kervarrec, c’est avant tout un chef qui respecte la nature et ses différentes saveurs, pour lui la tomate doit être fraîche, tout droit venue de chez le producteur, à maturité optimale et c’est ainsi qu’on l’observe religieusement préparer l’une de ses entrées fétiches : « tomate de plein champ de Luc Alberti, à la vanille de Madagascar, glace à l’huile d’olive des Baux-de-Provence, fleur de sel « vent d’Est de Batz » : « ça, c’est vraiment des tomates de pleine maturité, on est en agriculture raisonnée, et chez lui la tomate a un vrai goût de tomate tout simplement, après la tomate elle aime bien les olives, l’huile d’olives, le parmesan, les petites fleurs et les notes de fruits car la tomate c’est aussi un fruit. » 

Des Homards qui vont cuire "à la cheminée" © JPS

Des Homards qui vont cuire « à la cheminée » © JPS

Partout dans ses cuisines, ça cuit à feu doux mais aussi ça s’agite juste ce qu’il faut, ça frétille le temps de révéler ces bons produits de la mer et du terroir qui  valsent dans un rythme soutenu avec ce zeste de pression mais pas trop.

En terrasse de Plaisance avec vue imprenable sur le village de Saint-Emilion © JPS

En terrasse de Plaisance avec vue imprenable sur le village de Saint-Emilion © JPS

« Chez moi, je n’ai vu que des produits de grandes qualité: des homards bretons, les langoustes, il y avait la campagne de thons au mois de juin à Port Louis, les thoniers arrivaient, mon papa allait choisir ses thons, …c’est vraiment culturel chez moi ».

Artichaut du pays : gnocchis farcis aux artichauts et truffe d'été de Bourgogne © JPS

Artichaut du pays : gnocchis farcis aux artichauts et truffe d’été de Bourgogne © JPS

Pour Chantal Perse, la propriétaire de l’Hostellerie de Plaisance, cette rencontre avec Ronan a été aussi une révélation : « effectivement c’est un vrai coup de foudre pour sa cuisine mais aussi pour le personnage qui est Breton, comme son nom l’indique, et qui a une forte personnalité ; il défend les produits du terroir et sa région également , il a réussi à transplanter un peu de sa Bretagne dans notre Sud-Ouest à nous ».

Quand deux Lorrains se retrouvent... Gilles Pudlowski avec Côté Châteaux © Sylvie Tuscq-Mounet

Quand deux Lorrains se retrouvent… Gilles Pudlowski « Les Pieds dans le Plat » avec Côté Châteaux © Sylvie Tuscq-Mounet

Comment perçoit-elle sa cuisine : « on pourrait parler de simplicité et de complexité à la fois, c’est une cuisine très saine,  puisqu’il n’il n’y a pas de beurre, juste des sauces légères, de l’huile d’olives, c’est ce qui nous séduit et séduit aussi les grands amateurs de bonne chaire. »

Un petit château Pavie 2000 © JPS

Un petit château Pavie 2000 © JPS

Pour sa rentrée culinaire, la famille Perse avait convié de nombreux journalistes critiques gastronomiques dont Gilles Pudlowski (auteur du blog Les Pieds dans le Plat), des auteurs de guides et de blogs, à venir déguster la cuisine du chef qui semble sur la bonne voie avec ce sens de la précision. Avec également l’expertise de Benoit, le chef sommelier de l’Hostellerie de Plaisance qui proposait en accord avec ces mets les châteaux Monbousquet blanc 2013 et rouge 2006 et un château Pavie 2000 pour sublimer notamment le Pigeon à l’étouffée « Marie Le Guen ».

Ronan Kervarrec le chef de Plaisance devant la Tour du Roy © JPS

Ronan Kervarrec le chef de Plaisance devant la Tour du Roy © JPS

Quant à la course aux étoiles, Ronan Kervarrec est bien conscient du challenge qui lui a été proposé : « L’objectif, de toute façon, est de récupérer la 2e étoile Michelin qu’on avait dans le Sud Est de la France et c’est pour cela que la famille Perse m’a fait venir ». Toutefois il tient à préciser sa philosophie : « c’est d’abord de cuisiner pour les autres, de faire plaisir , c’est un moment de partage qui doit arriver jusqu’à nos convives ; c’est créer de l’émotion, des souvenirs d’enfance, faire plaisir, voilà si j’ai vraiment un mot à dire la cuisne, c’est faire plaisir ».

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet, Charles Rabréaud et Vincent Issenhuth :

18 Sep

#Patrimoine : le château Castera fête 400 ans de commercialisation de ses vins

A Saint-Germain d’Esteuil, le château Castera célèbre la première vente notariée de ses vins en 1516; une histoire peu banale dans le Médoc où les châteaux remontent pour la plupart au XVIII ou XIXe siècles.

Dieter Tondera et le père de Thomas Press ont acheté Castera en 1986 © Jean-Pierre Stahl

Dieter Tondera et le père de Thomas Press ont acheté Castera en 1986 © Jean-Pierre Stahl

C’est un château peu connu, chargé d’histoire, mais tellement incroyable. Juché au fin fond du Médoc, ce  château remonte au XIIe siècle : »il existe des traces de ce château qui remontent à 1121 à la Tour de Londres, où ce château est décrit comme une forteresse », précise d’emblée et fièrement Jean-Pierre Darmuzey le directeur du château Castera. Une histoire qui se poursuit avec le Prince Noir dont la légende veut qu’il serait venu piller le château.

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En 1409, Henri IV d’Angleterre confisque le château à la famille Darsac. Mais l’histoire du commerce du vin commence réellement à l’époque de Montaigne. Le frère du célèbre écrivain qui séjourna à Castéra, avait épousé une héritière du château Antoinette, Dame Darsac et de Castera

Reproduction de l'acte notarié qui se trouve aux archives départementales : 380 livres tournois pour l'ensemble des récoltes de 1516 © JPS

Reproduction de l’acte notarié qui se trouve aux archives départementales : 380 livres tournois pour l’ensemble des récoltes de 1516 © JPS

Thomas Press l’actuel propriétaire commente : « Aujourd’hui on célèbre l’acte de vente au château du 21 janvier 1616, qui prouve qu’à Castera on a vendu du blé, des fruits et plus important du vin déjà il y a 400 ans ! On a reçu 380 livres tournoi, ce qui correspond à peu près à 12000 euros aujourd’hui, et on pense que c’était pour payer l’intégralité de la récolte de blés, de fruits et de vins à cette époque. »

Reconstitution de l'acte notarié de 1516 avec le Quatuor Vocal Le Plisson © JPS

Reconstitution de l’acte notarié de 1516 avec le Quatuor Vocal Le Plisson © JPS

Dieter Tondera et le père de Thomas Press, Carl Press, ont acquis le château Castera en 1986, 30 ans déjà. A l’époque, il avaient fait fortune notamment dans l’immobilier à Paris et avaient un goût prononcé pour les vins de Bordeaux, c’est ainsi qu’ils se sont mis en quête d’un château, se faisait conseiller au passage par un autre Allemand le Baron Stéphan Von Neipperg.

Les plus vieilles bouteilles du château dont une de 1868 en vitrine dans la Tour © JPS

Les plus vieilles bouteilles du château dont une de 1868 en vitrine dans la Tour © JPS

Voici d’ailleurs une bouteille du château du Castera de 1868 qui les a fort impressionné. C’est la plus vieille du château que l’on retrouve au 2e étade de la Tour…à l’époque c’était le Marquis de Vertamont qui en était le propriétaire. Dieter nous explique comment avec le père de Thomas ils sont tombés amoureux de ce château : « d’abord on avait une idée du vin de Bordeaux et puis on trouvait intéressant de s’engager dans une affaire historique et que c’était quelque chose d’important dans la vie. C’était un coup de coeur mais quand même réfléchi, on s’est renseigné avant, on a visité d’autres châteaux et puis on est tombé sur le château Castera, parce qu’il nous plaisait, notamment son histoire et on pensait qu’on pouvait faire quelque chose de bien de cela. »

CASTERA 085A l’époque du Marquis de Vertamont, le château du Castera, c’est ainsi qu’il l’appelait en ce temps-là, était l’un des plus gros domaines du Médoc. Il s’étendait quasiment jusqu’aux portes de Bordeaux. Aujourd’hui, ce sont 75 ha de vignes dont 65 en production sur « des sols relativement légers, ce ne sont pas des sols lourds ou puissants » commente Jean-Pierre Darmuzey. 300 000 bouteilles sont produites en moyenne chaque année dont plus de 200 000 de 1er vin, des bouteilles commercialisées pour 60 % à l’export dans 21 pays du monde.

Jean-Pierre Darmuzey, le directeur, faisait déguster le 2015 dans une atmosphère très chaleureuse © JPS

Jean-Pierre Darmuzey, le directeur, faisait déguster le 2015 dans une atmosphère très chaleureuse © JPS

Dans le chai à barrique construit au XVIIe, où seules de petites bougies de photophores illuminent l’endroit, Jean-Pierre Darmuzey commente la visite : « nous utilisons 35 % de bois neufs, nous avons 5 tonneliers, ça a été un travail assez long pour arriver à trouver les bons tonneliers. Le travail des tonneliers a évolué énormément et on voit que ce sont des gens qui sont très près du vin, ils sont à l’écouter pour nous trouver les meilleures essences de bois. C’est essentiellement Sylvain et Vicart qui fabriquent la majorité des barriques ici ».

A la dégustation, le château Castera 2009, Castera 1995 et les Essais 2010 © JPS

A la dégustation, le château Castera 2009, Castera 1995 et les Essais 2010 © JPS

Jean-Pierre Darmuzey est fier de présenter à son assistance de négociants, journalistes spécialisés, revues culinaires et autres blogeurs son millésime 2015, avec sur la table des dizaines de bougies qui affichent un joli « 400 » pour souligner cet anniversaire que peu de châteaux peuvent avoir le privilège de fêter.

CASTERA 124Quant au goût du vin a-t-il  nettement changé ? « Déjà en 1616 on avait un vin qui ressemble un petit peu à celui d’aujourd’hui, mais qui n’était pas stable et qui devait être consommé très vite, auparavant au Moyen Age on ajoutait des épices qui donnaient beaucoup de goût au vin et il faut savoir qu’à cette époque la le vin était une boisson saine car l’eau était très polluée et provoquait beaucoup de maladies », explique Jean-Pierre Darmuzey. 

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« C’est le moment où l’on a commencé à faire des macérations pelliculaires ou on s’est aperçu que la couleur était dans la peau, ça devait malgré tout être assez acide et assez puissant. Le claret avait un grand succès en Angleterre où il était assez connu car les Bordelais avaient des privilèges qui leur permettaient de vendre leurs vins avant ceux du haut pays, ceux du comté toulousain, du narbonnais, du vin de Cahors, ces vins là étaient bloqués tout l’hiver à Bordeaux, jusqu’à ce que tous les vins de Bordeaux soient consommés, et lorsqu’ils partaient en Angleterre, ils étaient piqués donc les vins de Bordeaux étaient meilleurs et beaucoup plus puissants. »

CASTERA 141Classé depuis 1932 parmi les Crus Bourgeois du Médoc, le château Castera a terminé d’écrire une nouvelle page de son histoire avec la fin des travaux de restauration en 2011; un château tourné désormais vers l’oenotourisme et qui a d’ailleurs reçu une récompense, un Best Of Wine Tourism. Un château qui n’a pas manqué de célébrer comme il se doit ce 400e anniversaire avec un repas inspiré du Moyen-Age avec deux cochons de lait à la broche, des chants d’époque (« Margot labourez les vignes ») interprétés par le célèbre Quatuor Vocal Le Plisson, le tout agrémenté de fabuleuses bouteilles de Castera 2009, 1995 et Les Essais 2010, en clin d’oeil bien sûr à Michel de Montaigne.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Alain Guinchard et Christian Arligué :

17 Sep

Journées du Patrimoine : le Vicomte Loïc de Roquefeuil vous attend au château de Castelneau

Plongez dans l’Histoire avec le château de Castelneau et le Vicomte Loïc de Roquefeuil, 8e génération, qui vous fera découvrir ce joyau de l’Entre-Deux-Mers et son histoire. Rendez-vous à Saint-Léon en Gironde.

oenotourisme et grele 1 an après 178

Pour les visites guidées, rendez-vous devant la grille du château aux heures suivantes :

Samedi 17 septembre : 10h, 15h et 17h
Dimanche 18 septembre : 15h et 17h
(pas de visites le dimanche matin).

oenotourisme et grele 1 an après 189

La visite guidée/dégustation à 5€ au lieu de 15€ – Château de Castelneau 8, route du Breuil 33670 Saint-Léon 05 56 23 47 01

16 Sep

Inauguration de Grignoter le bar à vin 100% Bordeaux à Singapour

Le 5e bar à vin 100% Bordeaux en Asie a été inauguré hier à Singapour. Christophe Chateau pour le CIVB et le chef Justin Quek ont donné le coup d’envoi des festivités.

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Le chef Justin Quek et Christophe Chateau : ça ne vous donne pas envie de  « Grignoter » ?

Un 5e projet soutenu par le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux : le chef Justin Quek a inauguré hier à Singapour son cinquième bar à vin 100% Bordeaux en Asie en présence de Benjamin Dubertret, l’ambassadeur de France à Singapour. Un nouvel endroit branché de 110 m2, situé 2 Teck Lim Road, dans le quartier historique de Chinatown.

Cette nouvelle adresse offre aux visiteurs un authentique goût de passé et de présent qui pourront profiter de la cuisine française tout en dégustant des vins de Bordeaux.

De même que pour les autres bars à vin 100% Bordeaux, les professionnels bordelais pourront y organiser leurs rendez-vous, ainsi que des événements pour leurs clients.

Vers un nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc !

Le premier classement datait de 1932, relancé dans les années 60, révisé et contesté en 2003, le classement va renaître de ses cendres. En effet, hier le projet de Cahier des Charges du futur Classement des Crus Bourgeois du Médoc a été validé. 78 % des adhérents ont voté pour.

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Né au 17ème siècle, c’était le nom donné aux productions des bourgeois bordelais de l’époque qui avaient alors planté de la vigne dans le Médoc. Officialisé en 1932 pour valoriser les Crus de grande qualité ne figurant pas dans les Crus Classés, le classement des Crus Bourgeois a été relancé en 1962 avec la création du Syndicat des Crus Bourgeois du Médoc qui a établi un classement officiel (arrêté spécifique en 2000) révisé en 2003. Trois dénominations sont possibles : Cru Bourgeois, Cru Bourgeois Supérieur et Cru Bourgeois Exceptionnel.

Hier les 239 Adhérents de l’Alliance des Crus Bourgeois du Médoc étaient réunis en Assemblée Générale Extraordinaire à Listrac. Ils se sont prononcés sur le projet de Cahier des Charges du futur Classement des Crus Bourgeois du Médoc : 185 Adhérents ont voté pour ce cahier des charges, soit 78% des voix exprimées.

Ces bons résultats auraient fait plaisir à Frédéric de Luze, lui qui a tant oeuvré ces dernières années pour qu’un nouveau Classement des Crus Bourgeois du Médoc voit le jour », Olivier Cuvelier Président des Crus Bourgeois du Médoc

La Grande Famillle des © Crus Bourgeois du Médoc

C’est une grande et bonne nouvelle pour la famille des Crus Bourgeois du Médoc. Celle-ci va pouvoir repartir sur de nouvelles bases et  se tourner vers les pouvoirs publics. Ils attendaient un vote significatif favorable pour les accompagner dans la mise en oeuvre de ce Classement tant attendu. La participation des Adhérents à ce vote a été particulièrement forte : 82% d’entre eux ont voté (239 sur 290 Adhérents au Syndicat).

Avec Crus Bourgeois du Médoc.