03 Nov

Oenoteam lance ce soir sa cave éphémère « le 12 », place Gambetta à Bordeaux jusqu’au 31 décembre

En voilà une idée qui est originale ! Les oenologues d’Oenoteam, basés à Libourne, ont décidé de monter une cave, en association avec une cinquantaine de propriétés qu’ils conseillent, juste avant les fêtes de fin d’année. L’idée est de faire déguster le résultat de leur travail en commun et de faire découvrir de petites pépites, en plein coeur de Bordeaux. Côté châteaux leur décerne sa rubrique « vigneron du mois ».

La cave Ephémère by © Oenoteam

La cave Ephémère by © Oenoteam

« L’idée, c’est de monter une cave éphémère, pendant deux mois, à partir de ce soir et jusqu’au 31 décembre », commente d’emblée Stéphane Toutoundji d’Oenoteam ; « c’est pour permettre aux propriétés avec qui l’on travaille de faire goûter leurs vins. »

« Nous allons proposer une cinquantaine de vins à la dégustation et à la vente », cinquante parmi 300 châteaux avec lesquels travaillent les 3 oenologues associés Stéphane Toutoundji, Thomas Duclos et Julien Belle.

On veut en aire une vitrine pour les vins de Bordeaux, avec qui on travaille, prestigieux et moins prestigieux, de Margaux, Saint-Emilion et d’Entre-Deux-Mers », Stéphane Toutoundji d’Oenoteam.

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« C’est aussi pour permettre aux sommeliers, restaurateurs et autres amateurs de venir goûter ». Des dégustations et des rendez-vous aussi : « on va faire des « battles » entre vins de la rive droite et vins de la rive gauche ».

Le 12″ sera aussi un lieu d’exposition pour artistes et designers, on pourra notamment y trouver des mobiliers et oeuvres réalisés par Rémi Denjean avec son fameux bar…

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« La philosophie globale, c’est ça, faire une cave  avec un mixte entre crus classés et autres jolis crus moins connus ». 

Rendez-vous donc au « 12 » place Gambetta à Bordeaux, tous les jours du lundi au samedi, et les 4 dimanches de décembre, de 10h à 19 h, jusqu’au 31 décembre.

02 Nov

La Cité du Vin fête aujourd’hui son 200 000e visiteur

C’est pour la Cité du Vin un nouveau « palier »qui était très attendu. Les personnels de la Cité du Vin sont « très fiers d’accueillir cet après-midi le 200 000e visiteur » du Parcours Permanent. Philippe Massol, le directeur général de la Cité du Vin, est l’invité de Parole d’Expert dans Côté Châteaux. Quant à Nadine Vincent, originaire de Limoges, elle a eu l’heureuse surprise d’être couronnée 200 000e personne à avoir visité la Cité du Vin.            

La 200 000e personne à avoir visité le Parcours Permanent est une limo

La 200 000e personne à avoir visité le Parcours Permanent est Nadine Vioncent, originaire de Limoges © Emmanuel Dreuil – La Cité du Vin

Jean-Pierre Stahl : « Philippe Massol, vous vous apprêtez à accueillir le 200 000e visiteur, qu’est ce que cela vous fait ? »

Philippe Massol : « On va effectivement l’accueillir en début d’après-midi. Quand on a fêté le 1er 100 000e visiteur, on s’était dit que l’étape d’après serait le million. Mais finalement, on s’est rendu compte qu’il y a une vraie émotion pour le 200 000e. Et puis il y aura aussi le 300 000e, ce sont des paliers très attendus. Il y a par ailleurs un vrai sentiment de fierté. Les personnels sont très fiers de travailler ici, et ce type d epalier, c’est une fête non seulement pour les visiteurs mais aussi pour l’équipe. »                                    .                       

JPS : « 200 000, c’est pas mal, mais allez vous tenir l’objectif des 450 000 visiteurs que vous vous êtiez fixés ? »

Philippe Massol : « Déjà, ce n’était pas un objectif dès la 1ère année, dès l’entrée, mais c’est un objectif en vitesse de croisière dès la 3e, 4e ou 5e année. Notre objectif, c’est d’être à l’équilibre, au niveau des comptes ».

De juin (2016) à mai (2017), on va partir sur une année à 320 000 – 330 000 visiteurs, ce qui est rassurant ; à terme, on sera à 400 000 – 450 000 visiteurs, ce qui est bien par rapport à la fréquentation attendue. »

JPS : « Y a-t-il plus de visiteurs étrangers ou de Girondins ? »

Philippe Massol : « On a 30 % de clientèle étrangère, 25 % de gens de la métropole bordelaise, il y a un vrai engouement, une véritable volonté de venir découvrir la Cité du Vin. Et rien que pour septembre, c’était plus de 30 % de visiteurs de la Métropole de Bordeaux. Pas mal de gens de Bordeaux et de Gironde disaient vouloir éviter les trop grosses fréquentation du tout début, maintenant ils sont là, malgrétout dès le premier mois on avait tout de même 20 % de locaux en juin ».

JPS : « Est ce que le tarif de 20 € n’a pas quelque peu effrayé certaines personnes ? »

Philippe Massol : « Non, il y a évidemment une offre pour répondre à cela et pour une famille de 4, ça coûte 50 €. Mais ceux qui ont pu dire que 20 € c’était cher, c’est parce qu’ils n’étaient pas venus. Ce prix correspond à un produit. Cette remarque, on ne l’a plus retrouvée, une fois qu’ils avaient visité le Parcours Permanent. Toutefois, on réfléchit à mettre en place prochainement un produit en fin de journée pour un public qui a un problème de budget ».

Le 200 000e visiteur n’est autre que Nadine Vincent, originaire de Limoges, en visite chez sa fille à Bordeaux. Elle était attirée par l’architecture du bâtiment, et a donc décidé de venir visiter La Cité du Vin avant de rentrer chez elle. Elle ne regrettera pas sa visite ! Elle a été accueillie par les applaudissements de l’ensemble des équipes de La Cité du Vin, a évidemment été invitée et est repartie avec quelques cadeaux de La Boutique.

La Cité du Vin est un concept réalisé par XTU architects Anouk Legendre et Nicolas Desmazières – scénographie Cassonmann

01 Nov

Saga Rothschild : Camille, Philippe et Julien continuent d’écrire la légende de Mouton et l’histoire de la société Baron Philippe de Rothschild

La Baronne Philippine de Rothschild a disparu à la veille de la vendange 2014. Elle avait écrit, avec son père le Baron Philippe, la légende de Mouton Rothschild. Une pièce en 3 actes puisque ses enfants ont pris aujourd’hui la relève avec Philippe Sereys de Rothschild, sa soeur aînée Camille et son plus jeune frère Julien de Beaumarchais de Rothschild.

De gauche à droite : M. Philippe Sereys de Rothschild (Président du Conseil de Surveillance de la Société familiale), Mme Camille Sereys de Rothschild, M. Julien de Beaumarchais_Photo Credit Deepix / From left to right: Mr Philippe Sereys de Rothschild (Chairman of the Supervisory Board of Baron Philippe de Rothschild), Mrs Camille Sereys de Rothschild, Mr Julien de Beaumarchais_Photo Credit Deepix

Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild © Photo Deepix

Tout le monde connaissait la Dame de Pauillac : la Baronne Philippine de Rothschild, une personnalité hors du commun, une aisance et parfois même un brin d’exubérance dans le monde quelque peu feutré du vin. Il faut dire que cette grande Dame avait l’art et la manière. Elle avait d’abord exercé une première carrière en tant que sociétaire de la Comédie Française, ce qui lui donnait une certaine facilité à être l’ambassadrice de ses vins. Une carrière largement saluée par ses pairs le 1er septembre 2014, pour ce dernier au revoir sur ses terres de Pauillac.

Philippe Sereys de Rothschild, le Président du Conseil de Surveillance de Baron Philippe de Rothschild © Jean-Pierre Stahl

Philippe Sereys de Rothschild, le Président du Conseil de Surveillance de Baron Philippe de Rothschild © Jean-Pierre Stahl

Le public connaît moins ses héritiers qui lui ont succédé. Pourtant, ils sont dans la droite ligne familiale, dans ce sillon creusé dans cette grave du Médoc, par leurs aïeuls. Il y a d’abord Philippe Sereys de Rothschild, le 2e enfant de Philippine, qui aujourd’hui est à la tête du conseil de surveillance de la société Baron Philippe de Rothschild, mais aussi Camille Sereys de Rothschild sa soeur aînée (tous deux enfants du célèbre metteur en scène et acteur Jacques Sereys, sociétaire honoraire de la Comédie Française) et puis Julien de Beaumarchais de Rothschild (fils de Jean-Pierre de Beaumarchais).

Philippine et le Baron Philippe de Rothschild © BPHR

Philippine et le Baron Philippe de Rothschild © BPHR

Ces enfants s’inscrivent donc dans les pas de leur mère mais aussi du Baron Philippe, le grand-père, qui déjà avait cette exigence de faire le plus grand vin à Mouton. Depuis deux ans, Philippe Sereys de Rothschild, diplômé d’une école de commerce et d’Harvard, a donc pris la présidence du conseil de surveillance de la société Baron Philippe de Rothschild, qui emploie 360 personnes à Pauillac et 600 dans le monde.

Septembre octobre 2016 580« Ce n’est jamais facile de succéder à quelqu’un, c’est difficile, mais ce n’est pas le sujet, le sujet c’est de savoir si on a envie de le faire ou pas et ce qui était très clair depuis le début, c’est que j’avais envie de le faire », explique Philippe Sereys de Rothschild.

Dans le fameux chai à barriques de Mouton Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild évoque le souvenir de son grand-père et de sa mère © JPS

Dans le fameux chai à barriques de Mouton Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild évoque le souvenir de son grand-père et de sa mère © JPS

« Elle m’a transmis les rênes d’un patrimoine extrêmement solide et n’oublions pas que je ne suis pas tout seul,  j’ai mon frère et ma soeur qui m’aident énormément dans la gestion de cette société. »

La première étiquette confiée en 1924 à Jean Carlu pou

La première étiquette de Mouton confiée en 1924 à Jean Carlu pour la 1ère mise en bouteille au château © JPS

Le leg de la Baronne Philippine et de son père est immense, ils ont contribué à faire de Mouton Rothschild ce château connu du monde entier grâce à la qualité de ce 1er cru classé de Bordeaux mais aussi facilement reconnaissable par l’originalité de ses étiquettes :  hormis l’emblème de Mouton, le Baron Philippe avait eu cette idée de génie de donner carte blanche chaque année à un artiste mondialement connu pour dessiner l’étiquette de Mouton. Le précurseur fut l’affichiste Jean Carlu en 1924 ( le Baron imposa alors la mise en bouteille au château, jusque-là livré en barriques aux négociants (une première dans le Bordelais)) ; depuis 1945, les plus grands se sont succèdés tels Chagall, Dali, Picasso et bien d’autres. Une collection unique que l’on peut visiter à Mouton Rothschild.

Mouton Rothschild et ses chais depuis les vignes © JPS

Mouton Rothschild et ses chais depuis les vignes © JPS

Ce sont aussi trois grands châteaux : outre Mouton, il y a le château d’Armaihlac (5e cru classé), juste à côté, et un peu plus loin Clerc Milon. 

S’il fallait trouver un trait de caractère commun à ces 3 générations, Philippe Sereys de Rothschild avance « on est probablement une famille de gens plutôt tenaces avec l’envie que les choses marchent ».  Cette branche anglaise des Rothschild détient aujourd’hui 200 hectares de vignes sur le fameux terroir de Pauillac, 3 châteaux dont l’un des 5 premiers crus classés avec Lafite Rothschild, Latour, Margaux et Haut-Brion ».

Mon grand père a planté le décor et écrit la pièce, et sa fille la Baronne Philippine l’a jouée et a eu un succès extraordinaire. » Philippe Sereys de Rothschild.

Le Baron Nathaniel de Rothschid (1812-1870) © BPHR

Le Baron Nathaniel de Rothschid (1812-1870) © BPHR

« Il y avait un vieux maître de chai qui avait l’habitude de dire Mouton, c’est comme Versailles ! On ne va quand même pas exagérer… mais c’est vrai que : 

Mouton, c’est un mélange d’art, de vin, de culture, c’est un terroir, ce sont des gens formidables qui travaillent sur cette terre. » 

Le nouveau chai livré en 2013 à Mouton © JPS

Le nouveau chai livré en 2013 à Mouton © JPS

En 2013, les enfants de Philippine, qui était encore présente, ont veillé à l’édification du nouveau cuvier scénarisé par Richard Peduzzi. Un cuvier de 70 mètres de long avec les dernières innovations techniques et d’énormes cuves en bois dont une bande transparente laisse entrevoir les étapes de la vinification. Ce sont 150 000 à 200 000 bouteilles de 1er vin qui sont produites chaque année, selon les millésimes.

Julien de Beaumarchais de Rothschild en compagnie de Philippe Dhalluin et des négociants bordelais, goûtant la première cuve de merlot 2016 © jps

Julien de Beaumarchais de Rothschild en compagnie de Philippe Dhalluin et des négociants bordelais, goûtant la première cuve de merlot 2016 © jps

« Là, nous dégustons notre 1ère parcelle de merlot de Mouton Rothschild qui a été vendangée lundi de la semaine dernière et dont la fermentation vient de se terminer, » explique Philippe Dhalluin, le directeur général, qui propose un verre à l’ensemble des négociants venus pour cette journée festive de vendanges à Mouton.

L'arrivée de vendange au 1er étage du nouveau chai à Mouton Rothschild © JPS

L’arrivée de vendange au 1er étage du nouveau chai à Mouton Rothschild © JPS

Julien de Beaumarchais de Rothschild commente « nous avons de grands spécialistes, techniciens, oenologues, en qui justement nous avons confiance. Ils connaissent parfaitement ces terroirs et cet art de la vinification. »

Philippe et Camille Sereys de Rothschild au déjeûner des vendangeurs © JPS

Philippe et Camille Sereys de Rothschild au déjeûner des vendangeurs © JPS

Philippe, mais aussi Camille et Julien, sont effectivement très reconnaissants aux vignerons, coupeurs, porteurs, salariés viticoles ou vendangeurs occasionnels, sans qui Mouton ne serait pas ce grand vin. Durant ces semaines de vendanges, ils offrent et partagent aussi le repas avec eux, dont beaucoup sont Médocains et fidèles depuis de nombreuses années : pour Nadia Frémont  « ça fait 6 ans cette année, ça va l’ambiance, le repas est impeccable »

Julien de Beaumarchais de Rothschild et Philippe Sereys de Rothschild © JPS

Julien de Beaumarchais de Rothschild et Philippe Sereys de Rothschild © JPS

 » C’est une tradition, chaque année, notre mère le faisait beaucoup mieux que nous, mais on essaie de continuer. »explique avec le sourire Julien et Camille de renchérir : « c’est la fête, les vendanges, en tout cas pour moi, c’est un moment merveilleux. Il y en a beaucoup qui me disent, c’est la dixième année que je viens, c’est la vingtième année pour d’autres, c’est touchant. »

Clerc Milon famille Rothschild 110Autre instant d’émotion, ce mercredi 6 juillet où la famille Rothschild reçoit à Clerc Milon (château acheté par le baron Philippe et que Philippine aura totalement transformé). Une réception pour le lancement de la fondation d’entreprise Philippine de Rothschild, avec la création du 1er Prix Clerc Milon de la Danse.

Ashley Whittle, le premier dans eur a être primé par le Prix Clerc Milon avec Julien de Beaumarchais de Rothschild et la présidente Brigitte Lefèbvre © JPS

Ashley Whittle, le premier a être primé par le Prix Clerc Milon avec Julien de Beaumarchais de Rothschild et la présidente Brigitte Lefèbvre © JPS

Cette fondation et ce prix honorent celle qui fut aussi sociétaire de la Comédie Française (compagnie créée sous Molière). Cette récompense est attribuée cette année à deux jeunes artistes méritants du ballet de Charles Jude de l’Opéra National de Bordeaux, l’anglais Ashley Whittle et la française Claire Teisseyre : « c’est génial de recevoir cette reconnaissance et ces encouragements. »

Claire Teisseyre et Kase Craig dans Adage 2e acte du Lac des Cygnes © JPS

Claire Teisseyre et Kase Craig dans Adage 2e acte du Lac des Cygnes © JPS

Chacun de ces jeunes espoirs s’est vu remettre une dotation de 5000 €. « Absolument, elle aurait été très fier, elle adorait tous les arts du spectacle », commente Julien de Beaumarchais de Rothschild. Et Camille de compléter : « elle aimait la danse, elle aimait l’opéra, la musique, elle aimait les artistes ! »

Les lauréats du Prix Clerc Milon, Charles Jude et la famille Rothschild © Jean-Pierre Stahl

Les lauréats du Prix Clerc Milon, Charles Jude et la famille Rothschild © Jean-Pierre Stahl

Et c’est par un fabuleux coucher de soleil sur Lafite-Rothschild (juste en face de Clerc Milon), propriété de la branche cousine celle du Baron Eric de Rothschild, que se poursuit cette soirée et la légende des Rothschild « à travers cette fondation, on récompense les talents de demain, vous savez on est juste là de passage, comme disait ma mère, et donc on est là aujourd’hui on ne sera pas là demain, ce sera une autre génération, c’est cela qui est important à comprendre » explique Philippe Sereys de Rothschild. « Au-delà des générations, l’histoire continue, les propriétés aussi, on continue à faire les meilleurs vins du monde, c’est cela qui est fondamental et c’est cela que l’on veut faire pendant les prochaines années. »

Leur société Baron Philippe de Rothschild S.A. commercialise aujourd’hui 23 millions de bouteilles au total, ils sont les 1ers en terme de commercialisation de vins de Bordeaux AOC. Mouton Cadet est d’ailleurs vendu dans 150 pays dans le monde. Quant à la légende, Mouton Rothschild, ce château est passé de second à 1er cru classé en 1973, la seule et unique fois où le classement de 1855 a été corrigé, la devise l’a été par la même occasion : « Premier je suis, second je fus, Mouton ne change. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Thierry Julien :

30 Oct

Quand le Belem salue la Cité du Vin à Bordeaux

Une arrivée grandiose et de nuit hier soir du fameux trois mâts devant le nouvel emblème de Bordeaux. Le navire école va passer l’hiver à Bordeaux, alors profitez-en pour le visiter.

Arrivée du Belem devant la Cité du Vin © Thierry Julien

Arrivée du Belem devant la Cité du Vin © Thierry Julien

Le Belem est arrivé hier soir peu avant 20 h, passant sous le pont levant Chaban Delmas et passant devant la Cité du Vin.

Une arrivée très suivie par de nombreux Bordelais, Girondins, et touristes, l’accompagnant ainsi jusqu’ au ponton d’honneur, devant la Maison Eco-Citoyenne et à deux pas du miroir d’eau de la Place de la Bourse. Ca va être pour ce fabuleux trois mâts une longue escale pour hiverner dans le Port de la Lune

Classé monument historique, le Belem va en profiter pour subir quelques rénovations, un entretien du fond de cale à la voilure, ainsi qu’une inspection de la coque avant la nouvelle saison 2017.

Pour les prochaines visites :

  • dimanche 30 et lundi 31 octobre, de 10 à 18h
  • mardi 1er novembre, de 11 à 18h

Un atelier (1er novembre de 9 à 11h)  pour s’essayer aux manoeuvres est également organisé (25 euros). Réservation auprès du site de la Fondation Belem.

Images Thierry Julien :

Lumières d’automne en Bordelais

Côté châteaux n’a pas résisté à l’idée de vous faire partager ces belles lumières de couchers de soleil sur quelques châteaux, vignobles et parcs de propriétés viticoles autour de Bordeaux. C’est ainsi le passage à l’heure d’hiver avec ces belles couleurs de l’automne : un festival de jaune, orange, rouge et marron.

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Vous aurez bien sûr reconnu les châteaux Pape-Clément, Smith-Haut-Lafitte, La Louvière, Les Carmes Haut Brion (chai signé Philippe Starck-Luc Arsène Henry) et Couhins-Lurton. (Photos © Jean-Pierre Stahl)

29 Oct

Quand le temps fait doucement son oeuvre avec le sablier Radoux…

C’est la nuit prochaine le changement d’heure. Mais chez Radoux, on s’en fout car le temps le vinification et d’élevage est à l’heure d’un sablier : une invention unique présentée il y a deux ans par cette tonnellerie de Jonzac, lors de Vinitech-Sifel à Bordeaux, et aujourd’hui en service en Saint-Emilion.

Le sablier Radoux en service dans la région de Saint-Emilion © France 3 Poitou-Charentes

Le sablier Radoux en service dans la région de Saint-Emilion © France 3 Poitou-Charentes

Tourne, tourne la manivelle, et le meilleur du vin tu auras ! A l’heure des tables de tri optique, des programmes et ordinateurs qui vont vous faire de la sélection de baies (toi le tout petit par là, le vert de ce côté, le botrytisé out, ect…. un tri sur des bains densimétriques), chez Radoux on prend le temps, on se pose (je n’ai pas dis on se repose car ça cogite là-dedans) et on tourne doucement ce sablier qui nous rappelle ceux de notre enfance pour jeux de société.

Conçu par le service de Recherche & Développement de la Foudrerie Radoux en Charente-Maritme, le Sablier de Vinification est un procédé totalement innovant : son principe repose sur un système gravitaire, il allie les avantages de la cuve tronconique et ceux de la cuve tronconique inversée.

Ce sablier est constitué de deux cuves en bois tronconiques reliées entre elles par un réducteur en inox. La vendange est introduite par gravité à travers une porte située sur un des fonds de la cuve. Pendant la phase de fermentation, le chapeau de marc se forme en partie haute du sablier. Puis, lors du retournement, les raisins remontent lentement dans le haut de la cuve, sans action mécanique. Plus besoin de pompes pour effectuer les opérations de délestages et de remontages ! Elle est pas belle la vie !

Cette innovation intéresse de nombreux viticulteurs et est testée depuis un an chez un viticulteur de Gironde avec un résultat jugé très satisfaisant pour la qualité du vin. Toutefois le Sablier Radoux est plutôt destiné à des cuvées haut de gamme car ce sablier de vinification sera commercialisé autour de 20 000 euros pour un fût de 20 hectolitres.

Alors là Côté Châteaux ne peut s’empêcher de tirer son chapeau…de marc !

Regardez le reportage des mes confrères de France 3 Poitou-Charentes Eric Vallet, Marc Millet et Nicolas Colombeau

25 Oct

Bordeaux, « the place to be ! » En 2017, la destination qui va s’arracher

Lonely Planet, le leader des guides de voyages, vient de placer Bordeaux en tête des 10 destinations à visiter en 2017. De Los Angeles à Séoul, en passant par Lisbonne ou Moscou, Lonely Planet révèle ses 10 coups de cœur et une bonne surprise pour les Français : la capitale du vin est number one ! 

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1. Bordeaux, France

Voici le commentaire posté par Lonely Planet qui met en avant les atouts de Bordeaux en 2017 : LGV, Cité du Vin, gastronomie et transformation de la ville:

« Annoncée pour la mi-2017, la nouvelle LGV Sud-Ouest reliera Bordeaux au réseau européen des trains à grande vitesse et placera la capitale girondine à seulement 2 heures de Paris. Autant dire qu’elle arrive pile à l’heure pour les agapes. Car la Cité du Vin, fraîchement inaugurée, vient parachever l’impressionnante transformation des berges de la Garonne, tandis que les tables bordelaises n’en finissent plus de se réinventer. Et sur la rive droite, longtemps laissée de côté, c’est le futur de Bordeaux qui s’écrit, avec des constructions et des aménagements soucieux du paysage urbain. Plus de doute, la “belle endormie” s’est réveillée ! »

Pour voir l’ensemble du classement : 2. Le Cap Afrique du Sud, 3 Los Angeles 4. Mérida, Mexique 5.Ohrid, Macédoine 6. Pistoia Italie 7.Séoul en Corée du Sud 8.Lisbonne Portugal 9.Moscou Russie 10.Portland Oregon USA.

Le Lac de Servières en Auvergne : cette gigantesque et fabuleuse cave à vin

C’était presque un miracle. 250 bouteilles de vin sorties des eaux. Elles avaient été immergées depuis 18 mois pour étudier et comparer les effets d’un vieillissement au fond d’un lac, celui de Servières dans le département du Puy-de-Dôme. Une heureuse surprise car le vin semble avoir arrêté de vieillir...et conservé tout son fruité.

Des bouteilles remontées du Lac de Servières © France 3 Auvergne

Des bouteilles remontées du Lac de Servières © France 3 Auvergne

Le lac de Servières, cette gigantesque cave à vin  installée au cœur d’un volcan à 1200 mètres d’altitude. Depuis 18 mois, ce lieu est devenu une cave géante. En ce 16 octobre, les plongeurs de Riom Subaquatique doivent retrouver et remonter 250 bouteilles depuis le fond du lac, à vingt mètres de profondeur. C’est un peu comme une chasse au trésor.

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9 vignerons avaient décidé d’immerger des bouteilles de Champagne, de Fitou et de crus auvergnats, voilà 18 mois,  pour étudier les effets d’un vieillissement subaquatique.

On a l’impression que le vin arrête de vieillir, quand il est sous l’eau pendant 18 mois, ça stoppe le vieillissement. On va faire une dégustation à l’aveugle  et là on va pouvoir se rendre compte de la différence entre les blancs, les rouges et le champagne », un vigneron à l’initiative du projet

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Sur la rive du lac, les bouteilles sont déballées avec attention et les bouchons vérifiés. Pour ces vignerons et passionnés, les vins immergés ont plus de fruit, plus de fraîcheur. L’immersion dans le lac offre une cure de jouvence aux bouteilles, celles-ci ont arrêté de vieillir ou le vieillissement a été très largement ralenti avec 100% d’humidité, sans lumière pendant un an et demi et par des températures relativement fraîches

Les sauvignons, ce sont des blancs qui se goûtent entre 3 ou 4 ans. Le fait de les immerger a quand même ralenti le vieillissement naturel et va garder la fraîcheur » Benoit Montel, vigneron à Riom,

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En novembre, les vins immergés seront vendus au salon de Clerlande  Le fruit de leur vente sera intégralement versé à l’association Acte Auvergne, qui améliore le quotidien des enfants atteints de cancer. Comme quoi, nos vignerons de France et de Navarre savent faire de bonnes actions et preuve d’imagination pour faire partager de bons moments et le fruit de leur travail avec la collectivité.

Avec France 3 Auvergne, regardez le reportage de mes confrères Valérie Mathieu, Jie Li et Brice Ordas : 

24 Oct

Nouveaux directeurs dans des propriétés emblématiques du Bordelais et du Périgord, à château Margaux et à château de Montaigne

Philippe Bascaules vient d’être nommé directeur général de château Margaux en Gironde, en remplacement de Paul Pontallier, quant à Benoît Sébastien, il devient directeur du château du célèbre philosophe Michel de Montaigne, en Dordogne.

Philippe Bascaules nouveau directeur général de © château Margaux

Philippe Bascaules nouveau directeur général de © château Margaux

PHILIPPE BASCAULES A CHATEAU MARGAUX

La propriétaire et gérante du célébrissime Châteaux Margaux, Corinne Mentzelopoulos, a nommé Philippe Bascaules comme directeur général, en remplacement de Paul Pontallier décédé en mars 2016. Il va prendre officiellement ses fonctions le 1er mars 2017.

Philippe Bascaules, ingénieur agronome, n’est pas étranger au domaine (82 ha de vignes plantées), et le connaît même parfaitement  puisqu‘il a été directeur d’exploitation de 1990 à 2011, sous la direction de Paul Pontallier (33 ans de service à Margaux). Précédemment, Philippe Bascaules était durant ces 5 dernières années DG d’Inglenook le domaine californien de Francis Ford Coppola. « Nous avons tous beaucoup apprécié au cours des 20 années qu’il a passées au domaine, la compétence et la sagesse de Philippe », commentent Corinne Mentzelopoulos et sa fille Alexandra. « Sa grande expérience de la propriété est un atout précieux pour diriger et préparer l’avenir de château Margaux. »

Je suis très honoré que Corinne Mentzelopoulos m’ait nommé directeur général de château Margaux et j’aime à penser  que Paul Pontallier aurait été heureux que je poursuive son travail, » Philippe Bascaules

Benoît Sébastien, le nouveau directeur du © château Michel de Montaigne

Benoît Sébastien, le nouveau directeur du © château Michel de Montaigne

BENOIT SEBASTIEN AU CHATEAU MICHEL DE MONTAIGNE

Benoit SEBASTIEN vient rejoindre quant à lui l’équipe du Château Michel de Montaigne, du célèbre philosophe,  en tant que Directeur de la propriété (19 ha de vignes à Saint-Michel-de-Montaigne en Dordogne). Il est passé par le Château Pape Clément,  où il a travaillé au pôle oenotourisme. Il y a acquis de solides notions de création et de développement de produit, il est aussi titulaire d’un MBA en marketing et management, ainsi qu’un diplôme de sommelier.

Ce recrutement rentre dans la stratégie de la famille Mähler-Besse, propriétaire du lieu depuis 7 générations,  afin d’accélérer le développement du site touristique « Château et Tour », mais aussi le développement de la commercialisation de la partie vin. (Plus de 20 hectares en production sur une large gamme de Grands vins rouges, Blancs secs, moelleux et Rosé).

Benoît Sébastien déclare : « Nous sommes en présence d’un magnifique château, qui a une histoire et surtout un terroir extraordinaire. Notre mission est d’accueillir et de présenter à nos visiteurs toutes les facettes de ce superbe château. C’est un véritable plaisir et une fierté de travailler sur un tel projet. »

23 Oct

Le Shtandart, le premier navire de guerre russe fait escale à Bordeaux ou quand la vodka accoste au pays du vin

Il vaut le détour, aussi beau que le Belem, l’Hermione et autres vieux navires et répliques. Celle-ci a été contruite à l’identique du navire de guerre de la flotte Baltique édifié en 1703 d’après les plans de Pierre 1er le Grand. A visiter et à admirer dans Capitale Mondiale du Vin encore aujourd’hui.

Le S © Bordeaux Tourisme

Le Shtandart et un fabuleux coucher de soleil © Bordeaux Tourisme

Construit en 1703 d’après les plans de Pierre le Grand,  la frégate « Shtandart » portant 28 canons, était le premier navire de guerre et le vaisseau amiral de la nouvelle flotte Baltique. Neuf navires ont été construits en suivant, servant à la défense de Saint-Pétersbourg.

UNE REPLIQUE TRES REUSSIE

Ce 3 mâts est une réplique exacte de l’ancien navire le Shtandart : les mâts et mâts de flèche, les œuvres dormantes et courantes, le cabestan, les canons, les sculptures de décoration, la barre à roue et l’appareil à gouverner, les échelles, les passerelles, les écoutilles et les lucarnes sont reconstitués comme à l’époque de Pierre 1er.

On peut compter des différences surtout à l’intérieur : à l’époque c’etait  a cale, où on gardait des tonneaux d’eau, des câbles de mouillage, des provisions, des boulets et de la poudre, aujourd’hui on y  trouve deux moteurs diesel, une génératrice, des pompes de cale, des citernes ainsi que le carré, la cambuse et les postes d’équipage.

Le S en pleine mer © Bordeaux Tourisme

Le Shtandart en pleine mer © Bordeaux Tourisme

LES ETAPES D’UNE RENAISSANCE

Le chantier du Shtandart fut réalisée en 5 ans, de 1994 à 1999, par le Centre d’éducation maritime de Saint-Petersbourg. Le bois nécessaire à la construction est venu de la forêt de Lindulovskaya à côté de Reschino.Un chantier formidable, financé par les gouvernements russe, britannique et de généreux donateurs, sur l’emplacement d’un ancien chantier naval sur les rives de la Neva et dans le cadre du « Shtandart Project » (un projet qui forme de jeunes russes à la construction navale en bois et à la navigation traditionnelle à la voile). Comme le Belem, le Shtandart est devenu un navire école grâce à une association russe.

Regardez évoluer ce fabuleux 3 mâts en pleine mer © Shtandart :

LES CARACTERISTIQUES DU NAVIRE

Année de construction : 1999 – Tonnage : 220 t. – Drapeau : Russie – Gréement : trois-mâts carré – Port d’attache : Saint-Pétersbourg – Voilure : 660 m² (14 voiles) – Longueur : 34,5 m – Tirant d’eau : 3,3 m – Hauteur des mâts : 33 m – Motorisation : 2 Volvo Penta TAMD 122P 560 ch (240 kW) – Capitaine : Vladimir MARTUS.

Escale à Bordeaux jusqu’au 25 octobre : entrée à 11h00 le 20/10 et sortie à 03h30 le 25/10, au Ponton d’Honneur – quai Richelieu.

Horaires de visites du 24 octobre : de 10h à 20h / Tarifs : 3€/adulte – 1.50 €/enfant – 9€/famille jusqu’à 5 enfants. Vente directe sur place au ponton d’Honneur

Regardez le reportage de Catherine Bouvet et Michel Vouzelaud :