10 Août

En septembre, la nouvelle saison des soirées de dégustation avec les Vignerons Indépendants

En septembre, c’est reparti mon kiki… Chaque premier jeudi du mois, la Maison des Vignerons Indépendants d’Artigues-près-Bordeaux va de nouveau accueillir passionnés et amateurs de vin à l’occasion de soirées dédiées à l’apprentissage de la dégustation.

Aujourd’hui ces soirées ont acquis une belle notoriété affichant complet à chaque séance. D’où l’importance de réserver longtemps en avance.

Jusqu’ici Olivier Tombu, partenaire de ces soirées depuis leur création en assurait l’animation avec brio jusqu’en juin dernier.
En septembre une nouvelle animation sera donc proposée en partenariat avec Xavier Begue, œnologue passionné, formateur professionnel, qui vous proposera une approche simple de la dégustation basée sur l’écoute de vos sens…

AU PROGRAMME :

Un thème, 5 vins à déguster, un vigneron présent pour
parler de son appellation, de son terroir, de son vin et des jeux autour du vin avec des bouteilles à gagner ! Un buffet clôture la dégustation en toute simplicité et convivialité !

PAR ICI LE CALENDRIER :  

  • 6 Septembre : Les vins médaillés au Concours des Vignerons Indépendants 2018
  • 4 Octobre : Soirée Challenge à l’aveugle
  • 8 Novembre : En balade dans le vignoble chez un vigneron
  • 20 Décembre :  Soirée Prestige (découverte de grands vins d’appellation autour d’un buffet gastronomique. Pour cette soirée
    particulière 7 vins représentant l’excellence de 7 terroirs viticoles sont proposés à la dégustation). 

Avec Les Vignerons Indépendants de Nouvelle-Aquitaine. Pour tout renseignement et les réservations : 60 Avenue du Peyrou – 33370 Artigues-près-Bordeaux / Tel 05 57 77 35 25  

07 Août

En Champagne, on prévoit des vendanges précoces et abondantes

La Champagne tire son épingle du jeu. Par rapport à Bordeaux, elle a bénéficié de conditions climatiques plus favorables cette année d’où des vendanges annoncées précoces et importantes en volume.Fin juillet, les représentants du Syndicat général des vignerons et de l’Union des maisons de Champagne ont fixé les volumes de récolte pour ces vendanges à 10 800 kgs par hectare.  

© Sophie Dumay / France 3 Champagne-Ardenne

Pour la 5e fois en 15 ans, les vendanges pourraient débuter d’ici deux semaines, fin août, aux environs du 25.  Les conditions en Champagne ont été plutôt favorables avec pas mal de pluies cet hiver, mais à la différence de Bordeaux qui n’a pas cessé d’enregistrer des trombes d’eaux (1000 millimètres depuis janvier), et le mildiou qui a été le corollaire de cette humidité, en Champagne le printemps a été bien plus agréable avec davantage de soleil et des températures élevées. La floraison a donc été   « hâtive » début juin, ce qui va entraîner une précocité de la récolte d’une quinzaine de jours. 

A la date d’aujourd’hui, on attend une belle quantité et la qualité devrait être au rendez vous, « Maxime Toubart, le président du Syndicat général des vignerons.

Fin juillet, les représentants du Syndicat général des vignerons et de l’Union des maisons de Champagne ont fixé les volumes de récolte pour ces vendanges à 10 800 kgs par hectare. Le volume dédié à la réserve pourra être augmenté. Si le volume était fixé jusqu’à présent à 3100 kilos par hectare, il passe désormais à 4700 kgs par hectare dans la limite d’une réserve totale fixée à 8000 kgs. Si le Comité Champagne a décidé de fixer ce rendement commercialisable, c’est en fonction de l’état du marché et des perspectives.

Nous continuons d’exporter plus que nous ne consommons en France. Et cette tendance risque de continuer »,Jean-Marie Barillère, le président de l’Union des Maisons de Champagne.

Et de poursuivre : « nous restons vigilants vis à vis du Brexit et de la politique américaine, mais nous avons du mal à lire dans les boules de cristal de Theresa May et Donald Trump. »

En tout cas, ces vendanges champenoises s’annoncent très bonnes et devraient débuter vers le 25 août.

Avec France 3 Champagne-Ardenne, regardez le reportage à Villers-Marmery dans la Marne de O. Longueval et A.Laroche : 

06 Août

Les Vins de Saint-Emilion toujours sur le pont

Pas de vacances pour les Vins de Saint-Emilion. Quand ils jouent à domicile, ils vous accueillent à la Maison du Vin et dans les châteaux, quand c’est à l’extérieur, c’est que le Saint-Emilion Wine Trip sillonne les routes de France, mais en août il fait un break au marché nocturne des producteurs.

A LA MAISON DU VIN, UNE BOUTIQUE ET DES MODULES DE DEGUSTATIONS

Connaissez-vous la Maison du Vin de Saint-Émilion ? C’est LA boutique officielle des viticulteurs de Saint-Émilion. Un lieu dédié aux quatre appellations : Saint-Émilion – Saint-Émilion Grand Cru – Lussac Saint-Émilion – Puisseguin Saint-Émilion et à l’univers de la dégustation. Une équipe d’experts vous accompagne pour choisir un vin, un accessoire mais également pour animer des modules thématiques de dégustation

Chaque module de 40 minutes, animé par un sommelier formateur vous embarque pour une dégustation commentée de 3 vins dans un lieu propice aux échanges et à la découverte des nombreuses facettes des vins de Saint-Émilion.

Depuis peu, la Maison du Vin dispose d’une boutique en ligne où vous pourrez commander vos vins, réserver une dégustation où encore vous laisser guider par notre module personnalisé « Une Envie, Un Vin ».

LE SAINT-EMILION WINE TRIP AU MARCHE NOCTURNE DES PRODUCTEURS

Depuis le mois de mai, le truck du Saint-Émilion Wine Trip parcourt la France.

Au mois d’août c’est à Saint-Émilion qu’il marque un arrêt. Tous les mardis vous pourrez le retrouver au marché nocturne des producteurs de pays. Un marché festif et gourmand où se mêlent animations musicales, découverte des producteurs locaux et des produits du terroir.

Les vignerons vous proposent 16 vins à la dégustation, au verre ou à la bouteille ; et vous donnent toutes les clés d’une dégustation réussie ! Pour tout savoir sur les vins des appellations de Saint-Émilion – Saint-Émilion Grand Cru – Puisseguin Saint-Émilion – Lussac Saint-Émilion.

Les 7, 14 et 21 août de 19h à minuit. Pour tout savoir, c’est ici.

Avec Vins de Saint-Emilion.

02 Août

Eric Micouleau : comme un air de reggae sun ska

Eric Micouleau a lancé à Bordeaux l’Ecrin du Vin. Un concept original de coffrets de vin en bois découpés au laser et qui se transforment en lampes… Il sera présent au reggae sun ska.

 Ingénieur de formation, Eric Micouleau a réussi à allier ses deux passions : son amour pour Bordeaux, sa région viticole et la création à la découpe laser CO2 de coffrets de vins avec finitions manuelles. Un concept original qu’il a appelé « l’Ecrin du Vin ». Un concept inédit où il a donné libre court à son talent artistique et de décorateur, en retraivaillant des coffrets bois de présentation des vins et spiritueux.

Avec une maîtrise parfaite de la découpe au laser, il réalise ainsi des façades en dentelle de bois d’une extrême finesse. Un travail extraordinaire qui suscite une émotion tant chez le particulier que pour une clientèle de professionnels. Il arrive aujourd’hui à produire des pièces en éditions limitées jusqu’à plusieurs centaines de pièces avec des coffrets pour bouteilles de vins, champagnes & spiritueux.

UN COFFRET TRANSFORME EN LUMINAIRE D’AMBIANCE

Quand on a une idée originale on peut pousser le bouchon à en avoir deux, tant qu’à faire. C’est ainsi que d’un écrin le coffret devient luminaire d’ambiance…en moins d’une minute, cet objet décoratif devient modulable grâce à un kit lampe DIY (Do It Yourself) : oici l’écrin devenu une lampe d’ambiance design

Le Toto de Jofo © L’écrin du Vin

DES ARTISTES ASSOCIES

Fabriqués avec une glissière ou un fermoir avec charnières, ces coffrets sont tous nommés par des caractères de personnes (Le Curieux, Le Diabolique, Le Survolté, Le Séducteur…). La version « lampe » est fournie avec un kit et un guide de montage. Ces véritables œuvres d’art ont inspiré des artistes auxquels Eric
Micouleau a proposé de collaborer pour la réalisation d’une collection unique et décalée dans le milieu du vin : « Collection L’Ecrin des Artistes ».

Sur les glissières de L’Écrin du vin, on pourra aisément retrouver l’univers artistique de Jofo (peintre, dessinateur), « La Flèche de Saint-Michel » par Andrea Ho Posani (architecte, designer, plasticienne), « Zatie’s Art » de Gilles Koné -Zatié- pour la création en série limitée du coffret vin-lampe Kanaga, « Le Conformiste » de Robin Diana (Designer) et « Le Damier » de Christine Berger (créatrice spécialisée en marqueterie de pailles).

Un coup de chapeau de Côté Châteaux à Eric Micouleau, et pourvu que ça rime !

L’Écrin du Vin 26 rue des frères Lumière 33560 Carbon-Blanc

29 Juil

Pour les 50 ans d’Andernos Jazz Festival, les festivaliers ont pu savourer un gospel mémorable

Ils n’ont pas abusé du vin de messe mais ont réussi à entraîner fidèles et festivaliers. Bordeaux Mass Choir a enflammé le coeur du public d’Andernos lors d’une messe gospel, suivie d’un concert. Un fabuleux gospel qui a fait se lever et entraîné en coeur près de 1500 personnes.

Foregna Copie et l’ensemble de la chorale Bordeaux Mass Choir ont « envoûté » Andernos © JPS

Qui a dit que les prières du seigneur étaient impénétrables. Ma foi, avec ce gospel à vous réveiller un mort les fidèles comme les festivaliers ont pu apprécier cette messe entraînante au jardin Louis David à Andernos. D’emblée, Foregna Copie et sa formation d’une trentaine de choristes et musiciens de Bordeaux Mass Choir ont mis la barre très haute en entonnant un chant d’entrée « it is so » « amen, amen, amen… », à faire déhancher les fidèles. Ce message à travers ces chants de Gospel est résumé par Foegna Copie du Bordeaux Mass Choir : « nous croyons que Dieu est bon et que du coup ça a le mérite d’être dit à travers de la musique, des poésies ; tous les membres de la chorale ne sont pas croyants, mais ça leur parle quand même. »

Mais le père Christian d’Andernos a réussi a tenir sa messe normalement et son assemblée, en priant notamment « pour les victimes des incendies en Grèce », dont le terrible bilan ne prête certainement pas à sourire. Ce moment de prières était aussi pour lui ainsi que les choristes une volonté de « partager un coeur en fête ».

Une sympathique messe gospel en plein air © JPS

L’assistance déjà très nombreuse au début de la messe avec plus de mille personnes a gonflé pour atteindre sans doute 1500 personnes, voire plus, pour le concert qui a suivi : « c’est un régal, un très bon groupe et très agréable »

Bordeaux Mass Choir n’a que 2 ans d’existence mais occupe déjà la scène comme de vrais pros et avec une vraie présence et une transmission d’une bonne dose de joie !

Que d’émotions depuis 1968, le Jazz Festival d’Andernos a fait venir les plus grands noms comme Chuck Berry, Miles Davis, Fats Domino, Stan Getz, Lionelk Hampton, Didier Lockwood , sans oublier le pionnier Christian Morin qui a fait l’ouverture du 1er festival initié par Guy Perricho, patron du Neptune à Andernos.

« Au tout début on appelait cela le jazz Juan-les-Pins, avec beaucoup de clarinettes, du trombone, c’était la période Christian Morin.. », me confie Eric Coignat adjoint au maire, chargé du festival. « Ensuite, la deuxième période on peut la qualifier de période be-bop, hard-bop…la 3e période de jazz en liberté était une période de jazz beaucoup plus ouvert, sur les musiques du monde, et depuis 4 ans on essaie de montrer toutes les facettes du jazz, sur 3 scènes différentes ».

 « C’était formidable, j’ai adoré et l’année prochaine je recommencerai ! », concluait en fin de concert une festivalière enchantée.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Dominique Mazeres et Xavier Granger : 

28 Juil

Jeu, set et match : Lanson va encore faire pétiller Wimbledon pour les 5 ans à venir

Encore une balle de match et un match remporté pour les 5 ans prochains avec Wimbledon. Une opération rondement menée par la maison champenoise qui est fière d’être partenaire de l’un des plus célèbres tournoi du Grand Chelem depuis 1977.

© Lanson partenaire de Wimbledon depuis 1977

En voilà une bonne nouvelle pour la Maison Lanson, et même au-delà pour le Champagne au Royaume-Uni. Le Brexit a eu beau ternir quelques relations, nos amis Britanniques demeurent pour des siècles encore de grands, si ce n’est les plus grands amateurs de Champagne en Europe. 25000 bouteilles ont été ouvertes durant le dernier Wimbledon. 

Cela fait 41 ans que la Maison Lanson, créée en 1760, est fournisseur officiel de Champagne du Championnat. Elle accompagne le prestigieux Tournoi de Wimbledon et cela va encore durer jusqu’en 2023.

Pour Paul Beavis, directeur de la filiale anglaise et directeur export Lanson:  « Nous sommes ravis de poursuivre notre partenariat avec le Tournoi de Wimbledon. La philosophie du Club est en parfait accord avec celle de la Maison Lanson, nous savons également que le style unique de nos champagnes est de plus en plus apprécié, année après année, par les spectateurs du Tournoi ».

« Ces cinq nouvelles années sont la preuve d’une relation privilégiée basée sur la confiance et le respect. Nous avons des projets passionnants et nous savons que notre lien avec Wimbledon nous permettra de grandir ensemble en Angleterre mais également à l’international. »

Lanson a également été invitée à créer un design exclusif pour la cuvée
Green Label, en édition limitée, à l’occasion du 150ème anniversaire du All England Lawn Tennis & Croquet Club.

27 Juil

Du rouge pour les Bleus

Pour saluer la victoire de l’équipe de France de football au Mondial, le milliardaire russe Andreï Filatov a offert à chacun des Bleus, au sélectionneur Didier Deschamps et son adjoint, une caisse de son vin de Saint-Emilion (Gironde), le grand cru La Grâce Dieu des Prieurs, soit 25 caisses au total.

L’Art Russe mis en avant sur les étiquette du © Château La Grâce Dieu des Prieurss

Ancien champion d’échecs et président de la fédération russe de cette discipline, Andreï Filatov a racheté, via sa fondation Art Russe, le château la Grâce Dieu des Prieurs. Il y a inauguré début juillet un chai spectaculaire, moderne, circulaire et orné d’oeuvres d’art russes méconnues, conçu par l’architecte français Jean Nouvel.

AFP

26 Juil

Nicolas Nguyen Van Hai redore le blason du Chapon Fin avec des produits locaux et de saison

C’est un jeune chef, ingénieux, qui aime travailler les produits de la mer étant Breton d’origine, mais aussi les produits locaux d’Aquitaine, de maraîchers et d’éleveurs comme le boeuf de Bazas. Un chef qui s’inscrit dans la longue tradition gastronomique de l’établissement qui a connu de nombreuses heures de gloire, en étant l’un des 1ers trois étoiles en 1933. Un chef qui espère bien prochainement « raccrocher une étoile à ce bel établissement qui bénéficie d’une grande aura à Bordeaux. »

Au centre le chef Nicolas Nguyen Van Hai avec son équipe de 12 personnes, dont son second à gauche Cédric Bibinet (ancien du Taillevent), le chef sommelier canadien Leagh Barkley (juste derrière lui), et à ses côtés Laure Turlan directrice et Sylvie Cazes la propriétaire  © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Nguyen pourrait avoir ses racines ici dans la région de Guyenne, tellement il s’y sent bien, tellement il élève la cuisine du Chapon Fin. Mais non, en fait ce jeune chef de 35 ans nous vient de Bretagne et avait un grand-père vietnamien, ce qui lui a toujours donné une belle ouverture d’esprit et une imagination au service le grande cuisine.

Nicolas Nguyen Van Hai a repris les cuisines en avril 2014 © JPS

Ses premières armes dans la grande cuisine, Nicolas Nguyen Van Hai les a faites auprès de très grands chefs comme Yannick Alléno en 2003 au Meurice et juste avant dans 2 autres restaurants étoilés parisien  le « Clovis » et « Le Sèvres». C’est en 2005 qu’il est arrivé dans la région de Bordeaux et a rejoint Michel Portos au « Saint-James » à Bouliac, il a ainsi pu dévoiler son talent à ses côtés, Michel Portos décrochera d’ailleurs 2 étoiles au Guide Michelin avec ce jeune cuisinier.

Ceviche de thon rouge, lait de tigre et coriandre © JPS

En 2012, Nicolas Nguyen a intégré le Chapon Fin comme second aux côtés de Nicolas Frion. A son départ, Sylvie Cazes la propriétaire, « m’a proposé de prendre la tête du restaurant. » Malheureusement l’établissement a perdu son étoile, alors même que ce plus vieux restaurant de Bordeaux (qui a ouvert en 1825) a été  l’un des premiers restaurants gastronomiques triplement étoilés de l’histoire (33 premiers établissements couronnés par Michelin en 1933).

Les plus grandes têtes couronnées comme Edouard VII, ou le président Chirac, mais aussi Sarah Bernhardt sont venus manger au Chapon Fin © JPS

A la tête d’une jeune équipe dynamique de 12 personnes (7 en cuisine et 5 en salle), Nicolas Nguyen a entrepris un travail de fond : « cela prend du temps, mais je suis un jeune chef »; un chef qui depuis 4 ans a su imprégner son style dans le respect des traditions et de la bonne cuisine française : « j’essaie de travailler avec les acteurs locaux et avec des produits de saison, comme le pigeon, la truffe d’été de Dordogne, le caviar d’Aquitaine et les produits de 5 maraîchers ».

Filet de maigre, beurre monté au nori et poireaux aux algues © JPS

« Comme je suis Breton, j’aime beaucoup les produits de la mer, comme le homard, l’ormeau, les bigorneaux ou encore l’écrevisse de Blaye apportée ce matin. J’ai même une assiette végétarienne mais pas de menu vegan, je reste quand même quelqu’un qui aime manger de la viande et travailler le boeuf de Bazas ou la blonde d’Aquitaine, un boeuf qui arrive avec déjà 4 semaines de maturation, c’est important d’avoir de la viande qui a du goût, racée. »

C’est ça notre métier de restaurateur, c’est trouver et travailler avec des produits locaux et de saison, car c’est là aussi où l’on a les produits moins chers et en volume, c’est gage de qualité et je ne fais aucune concession » , Nicolas Nguyen Van Hai chef cuisinier.

Le Chapon Fin au début des années 1900, après la réalisation de la fameuse rocaille en 1901 © archives Le Chapon Fin

Le Chapon Fin a connu de nombreuses personnalités, des têtes couronnées sont venues déjeuner ou dîner comme le roi d’Angleterre  Edouard VII ou le roi d’Espagne Alphonse XIII, il y a eu aussi les présidents Chirac ou Sarkozy, mais aussi l’actrice Sarah Bernhardt. « Georges Mandel, résistant, a été arrêté ici et a demandé à ce qu’on le laisse terminer ses cerises avant d’être emmené puis déporté« , me rappelle Sylvie Cazes, la propriétaire du restaurant et également propriétaire de château Chauvin à Saint-Emilion.

Pour Bordeaux, c’est important de garder l’esprit d’un lieu qui a marqué non seulement l’histoire de Bordeaux, mais de nombreuses personnes venues d’un peu partout au XXe siècle. C’était une table très réputée et on a voulu garder cet esprit d’excellence et des bonnes choses », Sylvie Cazes.

le Président Nicolas Sarkozy, accompagné de José Manuel Baroso président de la Commission Européenne, Alain Juppé le maire de Bordeaux et Kofi Annan secrétaire général des Nations-Unies © archives le Chapon Fin

Encore aujourd’hui, ce restaurant continue à vivre au rythme d’événements culturels de la ville, comme au début du XXe siècle: « on a une clientèle assez brassée et culturelle », poursuit Sylvie Cazes. « C’est un endroit unique qui raconte beaucoup d’histoires avec tous ces noms de personnages célèbres que l’on  retrouve dans les macacons comme Alphonse XIII roi d’Espagne venu très très souvent ici. Mais il y a eu aussi Ian Fleming, Colette, Sarah Bernhardt, Chirac, Clémenceau, Toulouse Lautrec… Le grand chef du début du XXe s’appellait Joseph Sicart de 1901 à 1950, après son fils lui a succédé de 1950 à 1960. C’est non seulement un lieu chargé d’histoires, mais de pouvoir faire travailler des gens qui ont beaucoup de talent, des professionnels qui donnent une dynamique, c’est valorisant. »

Leagh Barkley en train de décanter une grande bouteille… © JPS

Parmi les jeunes très prometteurs, il y a aussi Leagh Barkley ce chef sommelier canadien est arrivé le 1er juillet 2017, après avoir été professeur à CAFA Formations et être passé par la Grande Maison à Bordeaux. Plus jeune « je rêvais d’être musicien à l’opéra, mais j’adorais aussi la restauration et je trouvais que c’était plus facile de rentrer dans la restauration ».

Dans la fabuleuse cave du Chapon Fin, le chef sommelier Leagh Barkley © JPS

C’est tout naturellement qu’il s’est tourné vers un restaurateur TAP à Vancouver qui lui a payé sa formation de sommelier. Par la suite il est parti en Italie avant de se dire qu’il y avait encore « plus d’opportunités en France. »  Diplômé de Court of Master Sommeliers, Leagh Barkley qui fait partie de l’ISG (International Guid of Sommeliers) et l’ASI (Association de la Sommellerie Internationale) s’est qualifié pour la finale du Master of Port.

A la tête de la cave du Chapon Fin, il est fier de pouvoir proposer quelques 1500 références à la carte et des vins au verre, avec une réserve de 10000 bouteilles en cave. Une carte des vins qui a été primée par le magazine Terre de Vins à travers son prix le Tour des Cartes, dans la catégorie restaurant gastronomique.

Aujourd’hui, le Chapon Fin vise plus que jamais une étoile au Guide Michelin, « cette étoile serait la reconnaissance du talent de ces jeunes, âgées de 28 à 35 ans, qui donnent tout, ils forment une équipe formidable et ils ont cette envie de parfaire » confie Sylvie Cazes qui n’est pas peu fière également de cette institution bordelaise, chargée d’histoires mais aussi empreinte de « tranquillité avec un décor apaisant ». « Pour nous le fait de se battre pour cette étoile est un réel moteur », ajoute le chef Nicolas Nguyen Van Hai ; « cela explique pourquoi nous avons autant de fournisseurs de produits de qualité, pourquoi nous transformons tout au restaurant, il n’y a ici que des professionnels qui offrent aussi un certain standing, oui pour nous c’est important de pouvoir raccrocher cette étoile au restaurant. »

Le Chapon Fin 5 Rue Montesquieu, 33000 Bordeaux Téléphone 0556791010

24 Juil

6e saison pour le rendez-vous mensuel « vigne et vin » sur France 3 Aquitaine

Pour la 6e année consécutive, vous retrouverez à la rentrée de septembre votre tandem de choc sur France 3 Aquitaine pour un nouveau rendez-vous « vigne et vin » une fois par mois le jeudi midi dans le 12/13 sur France 3 Aquitaine. Une rubrique toujours aussi intéressante sur les tendances dans le monde du vin, les focus sur les différentes appellations et bien sûr sur les techniques de production. Des rendez-vous à retrouver sous la rubrique « vigne et vin » de votre blog Côté Châteaux.

Frédéric Lot et Jean-Pierre Stahl pour une 6e saison de « Vigne et Vin » sur France 3 Aquitaine

UN DOSSIER EN REPORTAGE, UN ECLAIRAGE EN  PLATEAU

On ne les présente plus, tout le monde du vin à Bordeaux les connaît. Ce ne sont pas les « men in black » (même si votre serviteur se fait souvent adouber par ce sobriquet), pas plus les Heckle et Jeckle, mais tout simplement les experts en vin et en tendances tout azimut. Quand j’ai soumis ce rendez-vous voilà 5 ans, aussitôt le public d’amateurs et de professionnels y a adhéré, ce d’autant que le dossier mis en avant vient à avoir un éclairage, toujours juste dans l’analyse en plateau.

Jean-Pierre Stahl et Fredéric Lot repartent pour une saison supplémentaire, qu’ils ont préparée samedi dernier. Ce sont 10 nouveaux rendez-vous thématiques et mensuels, exposés dans le 12/13 de France 3 Aquitaine, chaque jeudi en fin de mois, de septembre 2018 à juin 2019. Parmi les pistes explorées des focus d’appellations comme Fronsac ou Jurançon, des tendances comme les vins vegan et les clubs oenologiques, des techniques comme la taille de la vigne après la grêle, doit-on carafer les blancs secs ou effervescents, brefs de nombreuses pistes qui restent à valide bien sûr.

UNE JOLIE MOISSON DE SUJETS EN 2017-2018

Cette année, les rendez-vous ont connu un grand succès comme : les vins naturels ont le vent en poupe (juin), un focus sur le métier de courtier en vin (mai), la tendance du  cheval de trait dans la vigne (avril), un focus sur l’appellation Blaye (février), les vins de cépages (janvier), quel vin pour quel met (décembre), les vins des rois (novembre), les vinifications en barriques contre les vinifications en cuves (octobre), et comment faire un grand vin au moment des vendanges (septembre).

Loin de nous l’idée de vous saouler, « Vigne et Vin » va continuer à vous abreuver de nos idées et connaissances, la matière reste vaste et intense, tant que l’on reste dans la danse, nous on ne manque pas de jus pour vous faire passer un moment ludique, informatif et agréable.

22 Juil

Le Mucem expose la « petite histoire » des repas des Français en photos

Le repas de bébé, le déjeuner de mariage ou encore le pique-nique du dimanche: autant de rites culinaires des Français qui se perpétuent depuis deux siècles, exposés en 265 photos au Mucem à Marseille. Les quatre commissaires de « Manger à l’oeil » ont souhaité mettre en parallèle l’évolution du patrimoine gastronomique et celle de la photographie. Une exposition à voir jusqu’au 30 septembre.
Articulée autour d’une frise chronologique géante, l’exposition démarre par une reproduction d’une nature morte de Nicéphore Niepce photographiée en 1823 (« La
table servie »), s’achève sur une courte vidéo de Thomas Mailaender « A table » (2018), filmant l’artiste en pleine dégustation… d’un tirage photo.
Au fur et à mesure des décennies, sur tous les clichés –professionnels et amateurs– racontant la « petite histoire » de France, se détachent deux éléments omniprésents: le vin et le pain, souligne l’une des commissaires, Floriane Doury.
Le pain s’affiche par exemple beaucoup chez Willy Ronis, tranché et servi dans une corbeille sur la table de petits vacanciers voraces (« La colonie des Bernardoux », 1937), ou en baguette sous l’aisselle d’un autre enfant détalant, tout sourire, dans les rues de Paris (« Le Petit Parisien », 1952).
« En près de deux siècles, on pourrait dire que rien n’a changé », décrit la plaquette de l’exposition. C’est l’impression que donne le « repas de bébé » filmé par Louis Lumière en 1895: Auguste Lumière et sa femme nourrissent à la cuillère leur enfant installé dans une chaise haute, s’esclaffant à chaque éclaboussure ou gazouillis
du bébé.
Les enfants tiennent d’ailleurs une grande place dans l’exposition, des petits orphelins de guerre rassemblés autour d’une marmite de pommes de terre aux marmots
des années 2000 se battant dans un chariot de supermarché.
Les animaux s’invitent aussi sur plusieurs photos: un chat qui grimpe sur la tablée familiale, un chien qui patiente sous la chaise de son maître, ou un cheval qui
s’empiffre devant un restaurant.
Mais la photo de table a aussi une portée sociologique, affichant côte à côte des tablées bourgeoises avec cigares et champagne et la soupe servie à même la
marmite aux Halles au début du XXe siècle.
L’exposition revient aussi sur des temps forts de l’histoire de l’alimentation des Français, comme l’invention du bouillon-cube, ou encore l’ouverture du premier McDonald’s en France. 
La photo aussi n’a cessé d’évoluer: « ce qui a vraiment révolutionné la photo de repas c’est l’arrivée du smartphone », remarque la commissaire Floriane Doury, « notamment
le #foodporn qui est le plus utilisé sur instagram ».
L’exposition « Manger à l’Oeil » est visible du 20 juillet au 30 septembre au Fort Saint-Jean (Mucem).
AFP.