01 Sep

La preuve…pardon, la pieuvre : Bordeaux est bien tentaculaire !

Non, ils n’ont pas fumé la moquette, oui ils abusent du Bordeaux ! Dans les locaux du CIVB, on savait que certains avaient le bras long, mais de là à ce que ça se voit…à travers les fenêtres, eh bien c’est fait ! A l’occasion du prochain Climax, du 6 au 9 septembre, le CIVB et Darwin ont ainsi voulu souligner l’urgence de préserver la biodiversité. Des tentacules vertes jaillissent ainsi des fenêtres…et pourquoi pas ?

7 tentacules vertes sortent des étages supérieurs du CIVB © Jérémy Stahl

Ils ne manquent pas d’humour en tout cas et bon nombre de Bordelais ont apprécié ces 7 gigantesques tentacules qui se déploient dans les étages supérieurs de l’immeuble Gobineau, à l’angle des allées de Tourny et du cours du XXX Juillet. Là où il y a les têtes pensantes, sortent généralement de grandes idées, ces tentacules sont-ils ceux d’Allan Sichel, de Bernard Farges, d’Hervé Grandeau, de Fabien Bova ou de Christophe Chateau, difficile de les reconnaître…

Fanny et José : »je trouve ça vraiment original » © Jean-Pierre Stahl

Depuis vendredi, c’est la nouvelle attraction de Bordeaux, plus célèbre que la Cité du Vin, la Porte Cailhau ou la Grosse Cloche sur Instagram ou Facebook, les Bordelais et les touristes ne cessent de déclencher leurs appareils photos et de prendre des clichés ou des selfies avec leur téléphone portable. Ils ont perdu la tête, d’ailleurs la tête de la pieuvre, on la cherche toujours !

Je trouve ça vraiment original parce que l’architecture de Bordeaux en soi , c’est quelque chose de très historique, et de voir des choses comme ça cela casse ce côté-là » Fanny et José

En tout cas ces tentacules ont eu l’effet escompté, on ne parle que d’elles sur Insta et les réseaux sociaux © JPS

  Le but c’est d’interpeller et de faire passer des messages sur ce qui est fait et ce qui reste à faire en matière de biodiversité » Christophe Château du CIVB

 Vue l’urgence de protéger la biodiversité pour lutter contre l’extinction de certaines espèces, certains ont réfléchi, de la fumée blanche est sortie pour une idée verte !  C’est Simon Rossard, curateur à Darwin, qui a eu cette idée géniale au printemps dans l’optique du prochain Climax. Il l’a soumise à Philippe Barre et au CIVB.

Christophe Château du CIVB, et Philippe Barre, Simon Rossard de Darwin © JPS

« Les artistes contemporains britanniques Pete Hamilton et Luke Egan nous ont proposé cette installation. Il nous est apparu évident de la proposer au Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux ». selon Philippe Barre, fondateur de Darwin.

L’idée est de montrer ici que si on ne réagit pas le plus vite possible pour sauvegarder et restaurer même notre biodiversité locale comme planétaire, eh bien la nature reprendra ses droits de manière brutale, violente », Philippe Barre de Darwin.

Après avoir eu une position attentiste il y a 20 ans, le CIVB s’est engagé ces dernières années sur une démarche volontariste de diminuer voire abandonner à terme les pesticides, comme l’avait annoncé Bernard Farges, ancien président du CIVB. Cela passe actuellement par une agriculture raisonnée ou une transformation des propriétés en agriculture biologique ou en biodynamie. 

Christophe Chateau du CIVB explique : « aujourd’hui on travaille avec d’autres outils pour limiter l’usage des pesticides, on a des exemples concrets, on a un partenariat avec la LPO (Ligue Protectrice des Oiseaux) sur la mise en place de chauve-souris qui vont venir jouer le rôle de pesticides mais sans avoir d’impact sur l’environnement. On a plus de 10000 hectares en Gironde où on fait de la confusion sexuelle pour éviter que les insectes se reproduisent sans dégrader la biodiversité aux alentours. » 

Mardi prochain à 10h30, le CIVB a prévu d’organiser une table ronde sur ce thème « viticulture et biodiversité », une bonne entrée en matière deux jours avant Climax.

En tout cas, on connaissait l’oncle Sam d’Amérique, maintenant voici la tentacule de Bordeaux, on n’arrête pas le progrès…de Lyon. A quand des petits hommes verts…de grappe en façade du CIVB ?

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Marc Lasbarrères, montage Corinne Berge :

29 Août

Le millionième visiteur de la Cité du Vin à l’honneur

C’est peu avant midi que François Gerbert a eu l’agréable surprise de se voir décerner le titre du millionième visiteur de la Cité du Vin. Ce retraité breton a été fêté par l’ensemble du personnel de la Cité du Vin et a gagné un an d’abonnement et un dîner pour deux au restaurant le 7 de la Cité.

François Gerbert fêté comme il se doit par Philippe Massol le directeur de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

François Gerbert est aujourd’hui passé de l’ombre à la lumière, un peu comme les facettes de la Cité du Vin qui passent des teintes grises aux teintes dorées. A 11h30, un énorme comité d’accueil attendait ce retraité de Rennes, venu en camping-car avec son épouse Marie-Christine.

Surpris déjà, car on n’était pas venu pour cela. C’est impressionnant de voir le nombre de visiteurs dans cet espace depuis juin 2016″, François Gerbert le millionième visiteur de la Cité du Vin

 Il n’était pas le seul, ce matin c’était l’affluence des grands jours, à croire que tous s’étaient passés le mot pour être le millionième (car Côté Châteaux avait annoncé que c’était ce mercredi).

Charlette et Camille de l’Ardèche © JPS

Durant l’été, ce sont 1200 à 1800 personnes qui ont fréquenté la Cité du Vin, les jours de forte fréquentation sont évidemment les jours où il fait moche…un peu comme ce matin, un temps mi-figue mi-raisin.

La Cité du Vin a été conçue et réalisée par les arcitectes d’X-TU Anouk Legendre et Nicolas Desmazières © JPS

Depuis le 1er juin 2016, sur le million de visiteurs, la Cité du Vin a enregistré 176 nationalités, 74% de français et 26 % d’étrangers. Pour encore plus être précis 26% d’étrangers, 44% de Français et 30% de Bordelais. « Je suis Bordelaise, je n’avais pas eu l’occasion jusqu’à présent de venir mais là je profite de la fin de des vacances pour venir », m’explique Magali Thillard

De nombreux Espagnols sont également venus ce matin, ils figurent à la troisième place du visitorat étranger après les Anglais et les Américains.

« Pour moi, c’est magnifique », me confie Miguel de San Sébastien au Pays-Basque en Espagne. Un autre groupe de touristes espagnols attestent dans le hall d’entrée être venus aujourd’hui pour l’aspect culturel mais aussi en tant que passionnés de vin : « Oui, oui, lui il aime bien le vin mais nous nous sommes des amateurs »

Pour Philippe Massol, directeur général de La Cité du Vin, ce millionième visiteur vient récompenser le travail d’une équipe soudée et investie. Il y a eu beaucoup de Bordelais et d’habitants de la communauté urbaine et de Gironde dans un premier temps, et donc « les visiteurs de Bordeaux, au nombre de 300000 sont en train de baisser, ce qui est normal, mais on a une très très forte progression de touristes étrangers » (près de 50% cet été):

On a une très très forte progression de touristes étrangers, la notoriété de ce lieu a progressé, il y a 2 ans on était inconnu du monde entier, maintenant on commence à être de plus en plus connu », Philippe Massol directeur général Cité du Vin.

François Gerbert s’est vu remettre une bouteille de Mérul vin bulgare d’une des plus ancienne région viticole au monde (venant de la cave Latitude 20), mais aussi un abonnement d’un an à la Cité du Vin, un dîner pour 2 au restaurant panoramique le 7 (pour ce soir) et bien sûr le tablier collector du millionième visiteur signé La Cité du Vin.

Voilà plein de souvenirs pour François Gerbert et son épouse Marie-Chrisitine. Bravo à la Cité du Vin. Juste pour la photo avec un verre de vin à la main, cela aurait aussi cadré avec l’endroit. Bon ce sera pour le 2millionième visiteur…

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

Une belle histoire d’amour franco-chinoise en terre bordelaise

Tous deux travaillent dans le monde du vin, elle vend des châteaux, lui est vigneron. Lijuan Li et Jonathan Ducourt se sont dits « oui » ce samedi. Une romance sino-française à Bordeaux.

La sortie des jeunes mariés de l’église Sainte-Croix à Bordeaux © Laurent Moujon

Lijuan Li est quasiment une icône en Chine, elle incarne le conte de fée que bon nombre de femmes souhaiterait réaliser. Elle vient d’épouser un vigneron de Bordeaux, son prince charmant s’appelle Jonathan Ducourt.

Venue en 2008  faire des études de français à l’Université de Bordeaux, puis continuant d’autres études de management et marketing à l’INSEEC Bordeaux, elle est devenue conseillère auprès d’un château détenu par un Chinois, avant de rejoindre Christie’s pour qui elle vend des propriétés viticoles à de riches chinois, mais pas seulement.

Lily n’a pu résisté et a chanté lors de la réception au château Larrivet Haut-Brion © Laurent Moujon

Lily est aussi une chanteuse reconnue, qui depuis quelques années se produit lors de manifestations viticoles en reprenant quelques standards de la chanson française comme « la vie en rose » d’Edith Piaf ou « je ne veux pas travailler ! », qui ravissent à chacune de ses apparitions le public. Elle a sorti un premier album « l’amour perdu » en 2012. Elle chante également en anglais ou en chinois bien sûr. Elle s’est aussi produite plusieurs fois en Chine.

Jonathan Ducourt du château Beauregard-Ducourt dans l’Entre-Deux-Mers en février 2015 au bar à vin du CIVB © JPS

Lui, c’est Jonathan Ducourt, diplômé de l’Inseec et de la faculté d’oenologie de Bordeaux, il est avec son frère Jérémy la relève et la nouvelle génération des vignobles Ducourt. Les Ducourt étant vignerons et propriétaires depuis 1858 à Ladaux, petit village champêtre de l’Entre-Deux-Mers, au sud-est de Bordeaux. Ce vignoble familial dynamisé par Marie Christine, Philippe et Bernard Ducourt, est l’une des plus grandes unités viticoles du bordelais (450 hectares, 14 châteaux sur 6 AOC différentes).

Li Lijuan en concert en septembre 2014 au château de la Rivière © Jean-Pierre Stahl

C’est en 2013 que Lily a rencontré son prince charmant, invitée par une amie à un barbecue chez les Ducourt. Ce fut le coup de foudre et depuis s’est écrite cette romance franco-chinoise. Son histoire, Lily a tenu à la faire partager puisqu’elle a écrit un livre qui s’arrache en Chine: « ce nouveau livre raconte ma vie ces dernières années en Chine, en France, en famille, mes études, mon travil et bien sûr mon amour pour Jonathan. Il y a deux semaines j’ai fait la promotion en Chine, notamment à Shangai, je suis revenu 3 jours avant en France pour me marier à l’église Sainte-Croix, la semaine prochaine, je pars à Paris pour une nouvelle promotion et le mois prochain, je vais faire une tournée dans 50 villes en Chine… »

Lijuan Li et Jonathan Ducourt se sont dits « oui » en l’Eglise Sainte-Croix à Bordeaux samedi après-midi, avant de rejoindre le château Larrivet Haut-Brion pour une grande fête qui réunissait près de cinq cents personnes.

Aux jeunes mariés, Côté Châteaux leur présente ses meilleurs voeux de bonheur. Bravo à Lily et Jonathan.

25 Août

5e Vino Voce : le festival de la voix à Saint-Emilion va se faire entendre du 7 au 9 septembre

Vino Voce, c’est le festival de la voix sous toutes ses formes C’est déjà la 5e édition de ce festival original qui mêle les grandes voix et le monde du vin de Saint-Emilion.

Choeur de l’opéra de Bordeaux (Direction Salvatore Caputo © Roberto Giostra

DEMANDEZ LE PROGRAMME

VENDREDI 7 SEPTEMBRE :

20h30 : « Autour du vin ». Chœur de l’Opéra national de Bordeaux. Direction Salvatore Caputo.
Piano Martine Marcuz. Solistes Tatiana Probst soprano/ Jeremy Duffau ténor. Salle des Dominicains.
25€ TR 15€

Ce programme résolument festif et joyeux propose une balade thématique autour du vin et de l’éloge de la fête, présents dans de nombreuses partitions lyriques. Pour découvrir ou redécouvrir ces morceaux et s’envirer de musique et de bonne humeur, sous la direction du grand chef Salvatore Caputo.
Au programme : airs de Giuseppe Verdi, Jacques Offenbach, Gaetano Donizetti, Charles Gounod, Hector Berlioz, Francis Poulenc, Franz Schubert….

SAMEDI 8 SEPTEMBRE

11h00. Joutes oratoires et voix politiques célèbres / Rencontre avec Jean-Louis Debré / Ancien Député, Ministre et Président de l’Assemblée nationale. Salle gothique. Entrée 5€ TR gratuit.

Député, Ministre, Président du Conseil constitutionnel, Jean Louis Debré a aussi été Président de l’Assemblée nationale, un haut-lieu de la joute oratoire politique. Coups de gueule, discours mémorables, grands tribuns
et piètres orateurs, Jean Louis Debré nous fait revivre les plus mémorables de ces prises de parole.
La rencontre est accompagnée d’extraits vidéo de discours et prises de paroles célèbres.

15h. « La Chanson, de Radio Nostalgie à l’intelligence artificielle ». Rencontre et séance d’écoute avec François Pachet auteur de Histoire d’une oreille. Salle gothique. Entrée libre. Un verre est offert
à l’issue de la rencontre.
D’Edith Piaf à Chico Buarque, de Michel Delpech aux Beatles, de Michel
Polnareff à Eddy Louiss, François Pachet nous invite à une promenade inédite, illustrée de nombreux extraits sonores, dans l’univers de la chanson du 20e siècle.
Pourquoi telle chanson m’émeut-elle ? Pourquoi évoque-t-elle en moi tel ou tel souvenir ? Y a-t-il une recette pour qu’une chanson devienne un tube ? François Pachet est musicien. Il, par ailleurs, a lancé 2018 le premier album musical composé à l’aide de l’intelligence artificielle avec la complicité notamment de Stromae.

17h00 : Masterclasse d’art lyrique par Irène Kudela. Au piano Stéphane Trébuchet. Salle des Dominicains. Entrée 5€. TR : gratuit. Un verre est offert à l’issue de la rencontre.

La chef de chant Irène Kudela nous fait entrer dans les coulisses
du travail vocal des chanteurs d’opéra. Un travail fascinant auquel il est rare de pouvoir assister.
Comment accompagne-t-on un artiste pour lui faire atteindre le summum de son art ?
Le chef de chant veille à la justesse, à la prononciation mais aussi à l’esprit dans lequel a été écrite la partition. Cette Masterclasse, centrée sur le magnifique répertoire lyrique slave, est unique en France.

21h00. Concert. Karine Deshayes Mezzo-Soprano. Irène Kudela piano.
Robert Schumann, Charles Gounod, Henri Duparc . 25€ .TR 15€
La Mezzo-Soprano Karine Deshayes a été nommée par deux fois, Artiste
lyrique de l’année aux Victoires de la Musique. Elle se produit sur toutes
les grandes scènes tant françaises (Opéra de Paris, Lyon, Strasbourg Marseille, Toulouse..) que sur les plus prestigieuses scènes étrangères,
entre autres le Festival de Salzbourg, le Liceu de Barcelone, le
Metropolitan Opera de New-York… Son vaste répertoire lui permet
également de se produire régulièrement en concert et en récital sous la
direction de chefs tels qu’Emmanuel Krivine, David Stern, Kurt Masur ou
William Christie. Pour le festival Vino Voce, elle nous propose un récital en complicité avec son amie Irène Kudela, Chef de chant et pianiste.

DIMANCHE 9 SEPTEMBRE

11h00 : Rencontre et projection avec Philippe Peythieu et Véronique Augereau, comédiens et voix françaises de Marge et Homer Simpson. Cuvier de Château Soutard. Entrée 5€ TR : gratuit

Véronique Augereau et Philippe Peythieu sont comédiens. Ils se sont tous deux spécialisés dans le doublage. Mari et femme à la ville comme à l’écran, ils sont notamment très célèbres pour leur création des voix de Marge et Homer dans la série d’animation culte Les Simpson qu’ils font vivre depuis presque trente ans.
Comment devient-on une voix ? Comment crée-t-on la voix d’un personnage ? Ils expliquent au public les secrets de leur métier et se livrent à l’exercice du doublage en direct.

15h. A la découverte du chant diphonique des Mongols.
Présentation, démonstrations vocales et projections vidéo avec Johanni Curtet, diphoneur et ethnomusicologue. Château Soutard Entrée libre.

Le chant diphonique est inscrit depuis 2009 par l’UNESCO au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette technique vocale ancestrale, surprenante et fascinante pour nos oreilles occidentales, permet à un
chanteur produire plusieurs sons avec sa seule voix. Ce chant est notamment pratiqué par de nombreux peuples d’Asie centrale. Le « khöömii » ou chant diphonique est plus particulièrement présent en Mongolie où Johanni Curtet est parti filmer, enregistrer et questionner les
chanteurs qui le pratiquent. Il nous raconte l’histoire de ce chant singulier et, lui-même diphoneur, nous en fait entendre des exemples en direct. Johanni Curtet est ethnomusicologue, musicien, directeur
artistique de Routes Nomades et enseignant

17h00 : « The Celtic Voice ». Musique traditionnelle irlandaise et écossaise avec l’ensemble The Curious Bards. Château Soutard. 20€ TR 12€ Un verre est offert à l’issue du concert.

The Curious Bards réunit cinq musiciens issus du monde de la musique ancienne. Bardes des temps modernes, dotés d’un esprit de découverte et d’une pratique exigeante, ils créent un son marqué de l’authenticité, la
chaleur et l’énergie contagieuse des musiques gaëliques.
Pour le concert « The Celtic Voice », l’ensemble intègre une part importante de la culture irlandaise et écossaise : les chansons. Ces derniers, collectés dans les recueils du XVIIIe siècle nous racontent l’histoire de ces deux pays, à travers leurs récits amoureux, désespérés ou patriotiques. La mezzo-soprano Ilektra Platiopoulou, chanteuse invitée pour ce programme, passera de l’humour aux sanglots, de la fougue au désespoir, pour nous faire approcher au plus près de l’âme des Gaëls.

Forfait 3 concerts + rencontres : 60 €. TR 40€
TR : Moins de 26 ans, chercheurs d’emploi, minima sociaux, (groupes 10 personnes, uniquement pour les concerts).
Billetterie : www.festivalvinovoce.com

24 Août

Vin: la production en France remontera de 25% cette année, après un cru 2017 catastrophique

La production de vin en France devrait s’élever en 2018 à 46,1 millions d’hectolitres, en hausse de 25% par rapport à la terrible année 2017, marquée notamment par une vague de gel qui avait touché l’ensemble des bassins viticoles, a annoncé vendredi le ministère de l’Agriculture.

Si le mildiou a occasionné des pertes, « en revanche la canicule ne semble pas avoir affecté le potentiel de production au 20 août », indique dans un communiqué
Agreste, services statistiques du ministère, qui table donc sur le retour d’une production conforme à la normale. Le mildiou, parasite dont la propagation a été favorisée dans l’ensemble des régions viticoles par une série d’épisodes pluvieux et orageux au printemps, a été « particulièrement
virulent dans les bassins de la façade atlantique et surtout de la Méditerranée, où il entraîne des pertes de récolte », indique Agreste.
Languedoc-Roussillon, Corse et Sud-Est seraient ainsi les seuls bassins de la production en baisse par rapport à la moyenne quinquennale.
La canicule, qui a touché la France, a ralenti la progression de cette maladie et entraîné des vendanges particulièrement précoces, notamment en en Bourgogne, Beaujolais, Alsace et Champagne. Dans cette région, la production viticole pulvérise la moyenne des dernières années (+39%). Même constat, dans une moindre mesure, pour les autres régions touchées par la canicule.
Dans le Bordelais, le mildiou a surtout touché les Merlots mais ne devrait pas empêcher la production de retrouver des niveaux plus conformes aux habitudes, entre
5,4 et 5,8 millions d’hectolitres.  Les experts attendent toutefois la fin de la véraison, maturation des raisins qui passent du vert au rouge vif, pour évaluer plus précisément les pertes occasionnées par le mildiou.
AFP

23 Août

Début des vendanges en blanc à Bordeaux : « du cousu main » au château Tronquoy-Lalande à Saint-Estèphe

Pour une fois ce n’est pas Pessac-Léognan qui ouvre le bal, mais Saint-Estèphe dans le Médoc. Le coup d’envoi des vendanges a été donné à Tronquoy-Lalande avec un ramassage à la main et en effectuant les premières tries sur des sauvignons gris. Le retour à une production de blancs est une nouvelle tendance dans le Médoc.

La première pression des premiers sauvignons gris ramassés ce matin avec Yves Delsol directeur d’exploitation de Tronquoy-Lalande © Jean-Pierre stahl

8h30 dans les rangs de vigne à Saint-Estèphe, au loin on aperçoit au château Tronquoy-Lalande un petit camion frigorifique et des vendangeurs sur le pont.

Les premiers paniers de sauvignons gris ramassés © JPS

C’est le démarrage, le premier à Bordeaux, des vendanges en blanc. Demain vendredi Smith Haut-Lafitte et Rochemorin vont à leur tour débuter les sauvignons, Haut-Brion commencera a priori lundi.

Denise Drouillard, employée du domaine et vendangeuse ce matin © JPS

Là il faut trier, il faut trier le plus rosé, le plus mûr » précise Denise Drouillard,  employée du chateau et vendangeuse.

Yves Delsol, le directeur d’exploitation du château © JPS

Yves Delsol, le directeur d’exploitation donne ses dernières consignes à la dizaine de coupeurs et porteurs pour ne ramasser que les baies les plus expressives et aromatiques de sauvignon gris.

C’est un travail un peu à la sauternaise, c’est du cousu main, c’est vraiment de la haute précision, de la haute couture. On prend vraiment les grappes les plus mûres et on repassera 3 à 4 jours plus tard pour ramasser ce qui sera mûr après », Yves Delsol directeur d’exploitation.

Au château Tronquoy-Lalande, c’est 1,8 hectares qui est consacré désormais aux sauvignons et sémillons sur les 30 hectares de la propriété. Une nouvelle tendance en Médoc. Les châteaux Fonréaud, Cos d’Estournel et Margaux ont aussi lancé leurs grands vins blancs.

« C’est intimiste car avant tout la vocation du Médoc c’est de faire des rouges, mais on a découvert et on le savait qu’il y a des parcelles qui sont capables d’être plantées en vignes blanches », me confie Hervé Berland le gérant de Tronquoy-Lalande, propriété de Martin Bouygues.

« On a tenté cette expérience il y a 10 ans ici en prenant une des meilleures parcelles de la propriété, alors qu’on aurait pu tranquillement continuer à faire du rouge, l’objectif c’était de faire un très grand vin blanc. »

Il y a une petite tendance qui s’installe de faire un peu de blanc dans le Médoc, sur Saint-Estèphe on est les seuls à avoir planté des vignes blanches, et on est très fier de cette expérience. Effectivement une appellation Médoc Blanc pourrait être une question à reposer à l’INAO un jour pour donner à nos vins blancs un petit peu plus de reconnaissance,«  Hervé Berland gérant de Tronquoy-Lalande.

Depuis sa première récolte en 2011, Tronquoy-Lalande a doublé sa production de vins blancs, que l’on peut trouver à la propriété ou dans de grands restaurants comme Lynch Bages ou le Comptoir Cuisine à Bordeaux. Pour ce millésime 2018, 5000 bouteilles sortiront de ce petit pressoir et de ces chais.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague, Isabelle Rougeot :

22 Août

1 million de visiteurs pour la Cité du Vin !

C’est mercredi prochain que le cap du millionième visiteur sera franchi. Depuis son ouverture au public le 1er juin 2016, la Cité du Vin a trouvé sa vitesse de croisière avec de nombreux visiteurs de la région et pas mal d’étrangers. Qui sera l’heureux gagnant ? réponse mercredi matin.

La Cité du Vin dessinée par X-TU Architects © JPS

Le D-Day est prévu, sauf gros pic de fréquentation ce week-end, mercredi matin selon les estimations des équipes de la Cité du Vin, qui s’apprêtent à fêter le millionième visiteur selon les règles de l’art.

Nicolas Desmazières (architecte de la Cité du Vin XTU), Sylvie Cazes et Philippe Massol (Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin) et Anouk Legendre (architecte -XTU de la Cité du Vin)

Il se verra ainsi offrir un pass annuel et un dîner pour 2 personnes au 7, le restaurant panoramique, situé au 7e étage de la Cité du Vin, tenu par Nicolas Lascombes.

Les scénographes du Parcours Permanent de CassonMann, Dinah Casson, Gary Shelley et Roger Mann © JPS

C’est donc un nouveau cap qui est franchi. Le pari était osé en lançant ce projet, il n’était pas sûr que l’endroit aller connaître un réel succès de fréquentation. Mais l’architecture de la Cité du Vin dessinée par Anouk Legendre et Nicola Desmazières en a fait un emblème de Bordeaux.

Anouk Legendre et Nicolas Desmazières devant la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Son parcours permanent, réalisé par CassonMann, ainsi que tous les restaurants, boutique et espaces sensoriels de dégustation, sans oublier les expositions temporaires, en ont fait une attraction qui suscite dans le monde entier un réel intérêt, une Cité du Vin couronnée d’ailleurs par de nombreux prix et articles.

Regardez le magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Francis Lassus-Lalanne, Xavier Granger :

Premiers contrôles de maturité des rouges : vers une récolte plus précoce à Bordeaux, à partir de la mi-septembre

Les premières analyses des merlots et des cabernets montrent un beau potentiel et un développement qui s’est accéléré du fait de la chaleur. Au château de la Rivière en AOC Fronsac comme chez les Vignobles Bardet en Saint-Emilion Grand Cru, on s’achemine vers des vendanges qui débuteraient vers les 15-20 septembre.

Manon Deville en train de goûter les baies au château de la Rivière © Jean-Pierre Stahl

Au château de la Rivière ce matin, Manon Deville, la directrice technique du domaine, effectue ses premiers contrôles de maturité. Celle-ci prélève de manière aléatoire quelques 200 baies qui déjà lui indiquent une avancée des vendanges en rouge : les premières parcelles pourraient commencer vers le 20 septembre, alors que traditionnellement elles débutaient en octobre…

On est sur une année plutôt précoce qui ressemble à l’année 2015 en terme de stade phénologique » Manon Deville directrice technique château de la Rivière

Et de compléter : « On a vu au cours de ce millésime que tout s’est accéléré car on avait beaucoup d’eau dans les sols, on a eu des mois de juillet et août très chauds donc tout a avancé très très vite, aujourd’hui il faut surveiller, goûter régulièrement, faire des contrôles de maturité pour définir au mieux les dates de vendanges, avoir les plus beaux arômes et les tanins les plus fins. »

Les précipitations cumulées dans le bordelais de près de 1000 millimètres depuis débutjanvier et les températures caniculaires de cet été ont fortement accéléré cette maturation et la précocité.

Le majestueux château de la Rivière parti pour faire un grand millésime ? Confirmation en septembre © JPS

« Sur cette parcelle pour l’instant on commence à avoir des jolies notes de fruits frais, on n’est pas du tout sur des fruits mûrs donc on a encore un peu de temps, on a une bonne acidité, par contre on sent qu’il y a du potentiel, de bons arômes qui promettent pour le futur. »

Si les pépins ne sont pas encore mûrs, cette année fait partie d’une des années les plus mémorables en terme de précocité et de chaleur, depuis 15 ans, depuis 2003.

A Vignonet, Philippe Bardet constate une maturité mais plutôt hétérogène © JPS

Pour autant, la floraison ne s’est pas faite de manière homogène, cette année a aussi été marquée par une forte poussée de mildiou, du fait des précipitations importantes….C’est ce que nous explique Philippe Bardet à la tête de 4 châteaux, 50 hectares, en Saint-Emilion Grand Cru:

Philippe Bardet des vignobles Bardet, 50 ha et 4 châteaux en Saint-Emilion Grand Cru © JPS

Nous avons eu une floraison un petit peu étalée, la conséquence de cela, c’est que maintenant nous allons avoir une maturité décalée, et on le voit sur les raisins, il y a encore quelques verts et d’autres qui sont mûrs », Philippe Bardet vigneron à Vignonet.

Excepté les problèmes rencontrés par bon nombre de vignerons avec la grêle et le mildiou, ce millésime pourrait donner de belles choses à partir du 15-20 septembre pour les dates des premières vendanges en rouge à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Oliver Prax et Rémi Grillot :

21 Août

La mode du Spritz, un phénomène savamment orchestré

Avec sa couleur orange vif et son grand verre à pied, le Spritz n’a mis que quelques années pour devenir le cocktail le plus « instagrammable » des terrasses estivales, le fruit d’une stratégie savamment orchestrée par le groupe italien Campari qui a réussi à faire d’une tradition locale un phénomène mondial.
La recette du Spritz? Un verre à moitié rempli de glaçons, 6 cl de prosecco, 4 cl d’Aperol ou de Campari, le tout arrosé d’eau gazeuse et surmonté d’une tranche
d’orange.
La tradition de cette boisson remonte à l’occupation autrichienne dans le nord-est de l’Italie au XIXe siècle. Quand un vin n’était pas très bon ou qu’il faisait chaud, les soldats l’allongeaient avec de l’eau pétillante. Quand naît l’Aperol en 1919 à Padoue, cet alcool léger à base d’oranges amères, de gentiane et de rhubarbe vient remplacer le vin: l’ancêtre du Spritz est né. Près d’un siècle plus tard, en 2003, alors que l’Aperol est quasiment inconnu en dehors des frontières du nord-est italien, le groupe milanais Campari met l’alcool dans son escarcelle, sans imaginer son potentiel.
« Quand nous l’avons achetée, cette marque vendait quelques millions de litres, dans trois villes du nord-est de l’Italie: Venise, Padoue et Trévise, où en moyenne
chaque habitant buvait cinq Spritz par jour »,  Bob Kunze-Concewitz, le patron de Campari, qui compte dans son large portefeuille de spiritueux la marque du même nom.
« On voyait qu’il s’agissait d’une marque qui connaissait une très très forte croissance et on ne voulait pas qu’elle finisse dans les mains d’un concurrent. C’était plus un mouvement défensif », explique-t-il. « Mais en connaissant la marque, nous nous sommes rendu compte de son vrai potentiel et nous avons conçu grâce à l’Italie, notre laboratoire, un modèle de développement très précis ».
A chaque fois, le groupe entre « dans un quartier d’une ville  où il collabore avec deux, trois bars, en offrant une formation très intense aux barmen » et des événements pour faire déguster le Spritz.
UNE STRATEGIE DE TACHE D HUILE
 
Petit à petit, il s’étend dans le quartier, puis la ville et la région, selon une « stratégie de tache d’huile », explique M. Kunze-Concewitz.
« Le succès n’arrive pas par hasard, ni du jour au lendemain. Il a des racines très profondes, avec une vraie stratégie de marque », souligne le patron de Campari.
Le groupe attaque ensuite le secteur de la grande distribution, fait de la publicité, puis « désaisonnalise la marque », qui fait très « été », en allant par exemple dans
des stations de ski. Les réseaux sociaux et l’effet de mode se chargent d’emmener le cocktail photogénique vers les sommets, le hashtag #Spritz compte plus d’un million de publications Instagram.
Le résultat est impressionnant: Aperol, désormais la marque la plus importante du groupe (13% des ventes) a connu une croissance de 19,5% l’an passé, avec des
hausses de 27% en France, 40% en Espagne et 51% aux Etats-Unis, et même supérieure à 100% dans de nouveaux marchés comme la Russie, le Mexique et le Brésil.
Au premier semestre 2018, les ventes ont encore progressé de 24,7%. En Bourse, l’action de Campari a suivi le mouvement: végétant sous l’euro au moment du rachat d’Aperol, elle décolle en 2015 avec l’internationalisation du succès du Spritz pour naviguer aujourd’hui au-delà des sept euros.
RENTABILITE
Le phénomène a désormais largement dépassé les frontières de l’Italie, comme le confirment de nombreux barmen français.
Ce qui plaît aux clients? « C’est servi dans de grands verres, c’est orange, il y a de la couleur, ça pétille, c’est frais… », résume un serveur à Moncoeur Belleville à Paris, à la terrasse toujours très fréquentée. « C’est idéal pour l’apéritif », déclare Michaël Zenou, barman au Sax, à Hyères, qui comme tous évoque aussi un « effet de mode ».
Plutôt rentable: en Italie ou à Paris, un Spritz est souvent proposé au même tarif qu’un Mojito, qui est pourtant bien plus coûteux à produire avec son rhum, sa menthe
et son citron vert. Autre avantage: « C’est plus rapide et pratique à faire », explique Géraldine Pardieu, du Beach Bar à La Baule.
Selon M. Kunze-Concewitz, le Spritz « remplace à deux tiers la bière et à un tiers des vins blancs, champagne, rosés », un marché potentiellement énorme, qui conduit
Aperol à viser une croissance encore à deux chiffres dans les prochaines années.
Facile à faire chez soi, rentable pour les restaurants, la recette miracle du Spritz doit désormais résister à l’effet de mode. Alors que le Mojito reste « le cocktail indétrônable » selon les barmen, d’autres cocktails italiens comme l’Americano ou le Negroni pourraient venir faire de l’ombre au Spritz… sans pour autant inquiéter l’alcoolier milanais: le Campari est un ingrédient central de ces deux boissons.
AFP
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

14 Août

« On n’a pas tous les jours 20 ans… »

Bien qu’il n’y paraisse pas, Côté Châteaux n’a que 5 ans et même pas tout-à-fait. Merci en tous cas à tous mes amis pour avoir fêté un demi-siècle à l’auteur de Côté Châteaux. Mais il fait plus jeune en vrai.

Attention aux fake-news, si on vous dit que Côté Châteaux a 50 ans, c’est un fake, le blog n’a que 5 ans, et encore il les fêtera fin décembre. En revanche, son auteur lui vous saoule depuis plus longtemps, enfin là c’est plutôt « a joke ».

Merci à tous, à commencer par ma femme et mes enfants de me supporter depuis toutes ces années. Merci à la famille, aux amis, merci aux proches et aux plus éloignés, de France, de Navarre et de l’étranger, du monde du vin ou du monde des copains (du Japon à Los Angeles, du Brésil au Royaume-Uni) pour vos messages tous plus originaux les uns que les autres pour ce demi-siècle passé sans turbulence ou presque.

« On n’a pas tous les jours 20 ans, ça n’arrive qu’une fois seulement », mais avoir 20 ans dans la tête, c’est un peu plus souvent et heureusement.

C’est un peu comme le bon vin, il s’améliore pour peu que le fruit soit bon à la base car comme aime à le répéter Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus, » les grands vins ce sont avant tout de grands fruits ». Après il a toujours pas mal de fraîcheur grâce à son acidité et son impertinence dans le propos ; avant de sentir le sapin, il  a aussi un joli boisé, bien fondu. En espérant que ces arômes de fruits rouges, de mûre, de framboise ou de fraise continuent de faire saliver votre palais et votre esprit, Côté Châteaux ce petit jeune dans le paysage journalistique du vin vous réserve quelques surprises pour la rentrée avec de nouveaux challenges pour ce deuxième demi-siècle déjà entamé.

On n’a pas tous les jours 20 ans, quoique…