21 Juil

Saint-Emilion Jazz Festival : que de douceur sur la scène des Douves…

D’un côté Eric Legnini et Natalie Williams, de l’autre Cécile Mc Lorin Salvant. Ces deux concerts de très haute voltige ont ouvert hier soir le bal de ce 7e Saint-Emilion Jazz Festival. Bravo à Dominique Renard pour cette grande programmation. « Show must go on » today.

Intronisation hier soir de Cécile Mc Lorin Salvant sur la scène des Douves par la Jurade de Saint-Emilion © Jean-Pierre Stahl

Les éditions passent, la qualité demeure. Ce 7e Saint-Emilion Jazz Festival ne déroge pas à cette règle de très haute voltige en matière de jazz.

Au Parc Guadet, c’est une ambiance très sympathique toute la journée © JPS

Les hostilités ou plutôt festivités ont débuté du côté du Parc Guadet à 18h avec une ambiance « roots » avec Old School Funky Family (quartet de saxophones, soubassophone, guitare, accordéon et batterie).

Le tout 1er concert gratuit hier à 18h avec  Old School Funky Family © JPS

Le Parc est cet endroit paisible où le public peut venir communier gratuitement dans cette ambiance festive, jazzy, funky.

21 crus à déguster au bar éphémère tenus par les Vignerons de Saint-Emilion, lussac et Puisseguin © Jps

Un bar éphémère tenu par les vignerons de Saint-Emilion, Lussac et Puisseguin rythme ces 3 journées de festival, avec aussi la présence de nombreux food-trucks qui régalent les papilles.

Ester Mirande (château La Rose Côtes Rol), Caroline et Laurent Clauzel (la Grave Figeac) et Grégory Lovato (la Jarre) © JPS

Parmi les habitués du festival, de nombreux amateurs de jazz mais aussi pas mal de vignerons du secteur comme Caroline et Laurent Clauzel du château La Grave-Figeac, en bio très sollicités ces derniers-temps : « j’espère qu’on va souffler un peu car on a du faire face à une grosse attaque de mildiou ; nous on s’en sort bien, mais il y a quelques crus classés pour qui c’est compliqué, un est même ravagé…La vigne a fait une très belle sortie, elle a compensé les pertes de l’an dernier dues au gel. »

Cécile Mc Lorin Salvant intronisée par Stéphanie de Boüard-Rivoal © JPS

La tête d’affiche de ce festival, c’est sans nul doute Cécile Mc Lorin Salvant, cette chanteuse franco-américaine de jazz, de 39 ans, lauréate du premier prix du concours international de jazz vocal Thelonious Monk en 2010.

Dominique Renard en est à sa 7e édition, toujours de grande qualité © JPS

Hier la Jurade de Saint-Emilion en grande tenue, avec à sa tête Jean-François Quenin et Stéphanie de Boüard-Rivoal, l’a intronisée sur scène à 20 heures, un instant d’émotion avant le 1er concert dans les Douves.

Eric Legnini © JPS

Puis s’en est suivi Eric Legnini, pianiste de jazz belge, venu présenter son projet « Waxx Up », un style bien trempé dans l’âme noire du piano jazz.

La déléguation de la Jurade de Côte d’Ivoire (dont Gazelle Guirandeau chancellière de la Jurade à Abidjan et Jean-Patrice Assi vigneron d’honneur) reçue sous le chapiteau de la Mairie de Saint-Emilion © JPS

Cécile Mc Lorin comme Eric Legnini se sont initié très jeunes à la musique, à 5 ans pour la première très vite tournée vers le chant lyrique (étudiant notamment avec Edouard Walker, enseignant à Miami), et à 6 ans pour le second passionné de piano, qui a découvert le jazz en 1980.

Une voix suave que celle de Natalie Williams © JPS

Eric Legnini, qui a travaillé avec Hugh Coltman présent l’an dernier au même endroit pour aussi le 1er concert d’ouverture dans les douves, a cette fois-ci réalisé un excellent tandem avec la brillante britannique Natalie Williams, à la voix chaude et suave.

Cécile Mc Lorin et son orchestre © JPS

Mais « tous ceux qui ont eu la chance d’assister ensuite au concert de Cécile Mc Lorin ont été emballés », me commente Dominique Renard le président du Saint-Emilion Jazz Festival

Cécile Mc Lorin, c’est la voix de l’année, elle a reçu un grammy award de jazz vocal aux USA en 2018, c’est la plus haute récompense pour une chanteuse, elle chante divinement bien » Dominique Renard président du SEJF

Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands Vins avec Stéphanie de Boüard-Rivoal d’Angélus © JPS

Une perfection avec les chansons de son album « Dreams an Daggers »mais aussi avec ses reprises en français de Barbara.« Elle chante divinement bien, je ne dirais pas que c’est la nouvelle Billy Holiday, mais elle a une voix formidable, » me confie Dominique Renard.

Quel show a offert au public Cécile Mc Lorin © JPS

Un festival qui se poursuit ce samedi avec la dégustation musicale au château Soutard animé par Sylvain Luc également sur la scène des Douves à 20h A 21h, Stéphane Belmondo va interpréter Philippe Sarde, le célèbre compositeur de musiques de film.

Toute la journée de samedi et celle de dimanche, le Parc Guadet va continuer à offrir de très nombreux concerts gratuits. Quant aux derniers concerts dans les Douves : « Macéo Parker (21h30 dimanche) et juste avant Vargas Blues Band (20h) se partagent l’affiche, avec une surprise : on n’a pas Mike Jagger mais son neuveu Jason Taylor Jagger (avec Vargas) », conclut Dominique Renard.

« Le rouge des villes et des forêts » : quand l’art contemporain #rougeexpo s’invite au château la Dominique

C’est une première au château la Dominique à Saint-Emilion. La première exposition dédié au rouge, la couleur du fabuleux chai dessiné par Jean Nouvel. Une couleur que l’on retrouve et qui est déclinée à travers de nombreuses oeuvres d’art contemporain. « Le rouge des villes et des forets » , l’expo à admirer jusqu’au 26 août au château La Dominique.

Les oeuvres de Miquel Barcelo Pintagossos vermeil i groc, 1957 Collection CAPC ADAGP et 14 lustres néon de Sarkis, collection CAPC ADGAP © JPS

La Dominique voit rouge et ce depuis que le célèbre architecte Jean Nouvel a dessiné et fait édifié ce fabuleux chai rouge, contigu au château détenu par la famille Fayat.

Le chai rouge et le restaurant la Terrasse Rouge, architecte Jean Nouvel © JPS

« A partir du moment où Jean Nouvel a donné cette touche à la Dominique et que depuis la Terrasse Rouge, le restaurant au dessus du cuvier, rassemble aussi pas mal de monde, on savait qu’il fallait s’ouvrir encore plus à l’oenotourisme et que l’oenotourisme allait décoller » me confie Camille Poupon du château la Dominique.

« On reçoit ainsi 15000 visiteurs chaque année à la Dominique et 50000 couverts à la Terrasse Rouge. Cela répond à une demande naturelle de l’amateur de vin de découvrir les secrets de fabrication du vin. Et tout ce qui nous permet d’ouvrir au vin par d’autre biais nous va bien. »

C’est donc tout naturellement que la château la Dominique et la famille Fayat ont décidé de lancer, désormais chaque année, une exposition rouge dans son vaste cuvier. « La famille Fayat a un rapport au vin qui se caractérise par l’hédonisme, le partage et la convivialité », commente Camille Poupon.

Camille Poupon devant l’oeuvre de © Jean-Pierre Raynaud – JPS

Ainsi est née cette exposition d’art contemporain intitulée « le Rouge des Villes et des Forêts », en partenariat avec le CAPC de Bordeaux, l’Artothèque de Pessac et le FRAC Limousin. Une exposition dont le commissariat a été confié à Guillaume de Sardes qui commente: « depuis l’Antiquité, dans les représentations et les rituels, le rouge est associé au pouvoir et au sacré, sans doute parce qu’il est la couleur du sang. Par un léger glissement, on en est venu à l’époque contemporaine à l’associer à l’érotisme et à la prostitution. Quand on pense « aux quartiers rouges » d’Amsterdam et de toutes les villes du monde ». Et de compléter : « si le rouge est bien la couleur de l’art, il n’est pas surprenant qu’on le retrouve à l‘articulation d’une thématique classique : l’opposition entre la nature et la culture, ce qu’on a nommé ici de manière synecdochique les « forêts » et les « villes ».

Les oeuvres de Patrick Tosani bal 2008, Henri Cueco La Meute (Les Hommes Rouges) 1970 et Jean-Michel ALberola Le Balcon 1990 de la collection Artothèque du Limousin.

Ce sont ainsi 25 oeuvres de grands artistes contemporains, peintres, photographes, et autres artistes internationaux qui sont exposées dans le très long cuvier de la Dominique. A l’entrée, une oeuvre de Miquel Barcelo avec un peintre brandissant comme une arme un pinceau imbibé de rouge, tutoie une suspension de néons rouge : 14 mobiles signés Sarkis représentant 14 ateliers dans lesquels il a travaillé… Une atmosphère particulière qui vous plonge directement dans cette ambiance très rouge.

Un immense pan de mur a été dressé le long des cuves inox pour présenter le reste de la vingtaine d’oeuvre : on y trouve des oeuvres imposantes comme ce pot de fleur géant rouge de Jean-Pierre Raynaud « train d’union entre la nature et la culture », ou encore une sublime fleur rouge en cire par Jose Maria Sicilia. Il y a aussi ces représentations reflétant l’American Dream des années 50 à 70, avec ces grosses cylindrées rouges (Bruce Wrighton) ou cette pom-pom girl à moitié dénudée avec un gigantesque éventail de plumes rouges (Katharina Bosse).

« La luz que se apaga », et les « Mille nuits et une nuit I » par © Jose Maria Sicilia collection CAPC ADGAP

Pour nous, c’est une façon intéressante de venir sur une propriété viticole pour une autre raison que de découvrir simplement le vin ; c’est susciter des émotions de l’ordre de l’esthétique et de la passion. »Camille Poupon réfléchit déjà à « inscrire ce rendez-vous dans le temps », certes il y a cette « thématique contraignante d’un choix de couleur », mais la palette d’idées peut nous porter pour les prochaines éditions à explorer « le rouge en Orient, le rouge à l’Est, ou encore le roue politique. »

Ah, j’oubliais, l’autre oeuvre qui ne vous laissera pas de marbre: celle du duo britannique Gilbert & George : « bloody carriers », les porteurs sanglants… »Gilbert portant George et George portant Gilbert », un montage photo dans une « nudité édenique », avec au centre un globule rouge grossi au microscope, une allusion au Sida maladie du sang et de l’amour. Une ouvre très forte tant par son caractère osé mais aussi par son message. Bref une exposition qui ne vous laissera pas indifférent.

19 Juil

7e Saint-Emilion Jazz Festival : le 7e art à l’honneur, ce week-end du 20 au 22 juillet

Pour sa 7e édition, le Saint-Émilion Jazz Festival a choisi pour thème le 7e art. De vendredi 20 à dimanche 22 juillet, une programmation toujours très enlevée avec notamment les musiques des plus grands compositeurs du cinéma français et international, mais pas seulement. 

A VOS TABLETTES

Plus de 15 000 festivaliers sont attendus pour ce 7e Saint-Émilion Jazz Festival lancé par Dominique Renard, toujours porté par lui, mais aussi par Franck Binard, les équipes du SEJF et du Conseil des Vins de Saint-Emilion, sans oublier les 130 bénévoles déjà prêts et dans les starting-blocks pour vous accueillir durant ces trois jours de festivités: les 20, 21 et 22 juillet.

DEMANDEZ LE PROGRAMME

Plus d’une vingtaine d’artistes seront présents sur les scènes des Douves du Palais Cardinal et du Parc Guadet dont les têtes d’affiche Macéo Parker, Cécile McLorin Salvant, Sylvain Luc, Stéphane Belmondo, Eric LegniniVargas Blues Band. Vous pourrez aussi assister à des projections de documentaires sur les plus grands compositeurs de musique de films et à des ciné-concerts dans la Salle des Dominicains.

La Billetterie, c’est par ici !

CONCERTS GRATUITS AU PARC GUADET

Comme d’habitude, le Parc Guadet vous ouvre généreusement ses portes pour vivre des moments musicaux d’émotion également, et le tout gratuitement. Toute la journée de nombreux concerts gratuits, un espace de jeux et d’animations convivial pour un #InstantSaintEmilion en famille ! Il y aura aussi le marché gourmand pour savourer des spécialités de la région ;  et à ne pas manquer la tombola du festival pour tenter de gagner six bouteilles de  Premiers Grands Crus Classés, rien que cela !

LE BAR A VINS EPHEMERE ET SA SELECTION COUPS DE COEUR

« Ephémère, éphémère, est-ce que j’ai une gueule d’éphémère ? » Tant qu’on se réfère au cinéma, c’est la célèbre réplique d’Arletty dans Hôtel du Nord, en 1938, ça ne nous rajeunit pas… Un clin d’oeil après quelques verres au bar à vins éphémère du Parc Guadet car comme tout le monde l’aura rectifié la véritable tirade est « atmosphère, atmosphère… » et l’atmosphère ou plutôt l’ambiance y est toujours bon enfant et fort sympathique avec ces vignerons qui mouillent le maillot et viennent faire déguster leurs vins : 21 crus de Saint-Émilion, Saint-Émilion Grand Cru, Lussac Saint-Émilion et Puisseguin Saint-Émilion à découvrir durant ces 3 jours.

Parmi les nouveautés, le bar à vins éphémère vous propose de déguster ses vins « Coup de Coeur » : les 24 crus sélectionnés lors de la dernière édition de la Coupe des Crus de Saint-Émilion, le dimanche 22 juillet à partir de 12h.

LA DEGUSTATION MUSICALE AU CHATEAU SOUTARD

Une Dégustation Musicale unique ! À quelques pas des Douves, le Château Soutard va accueillir le guitariste Sylvain Luc et le choeur basque Lokarri, pour cette fameuse dégustation musicale qui comme le veut la tradition permet à tous vos sens d’être en éveil et sollicités. Samedi 21 juillet à 15h. Sur réservation, places limitées.

ET EN AVANT LA NAVETTE !

Autre grande nouveauté, la navette Bordeaux-Saint-Emilion. Vous pouvez désormais opter pour l’option transport depuis Bordeaux lors de la réservation de votre place pour le festival ! La navette vous transportera de la Place des Quinconces jusqu’à Saint-Émilion et vous raccompagnera à Bordeaux une fois les concerts terminés. 

15 Juil

Coupe du Monde : la fièvre monte à Bordeaux et en Nouvelle-Aquitaine pour encourager les Bleus

Comme lors de la demi-finale, la ferveur est à son apogée du côté du monde du vin et de la gastronomie. Vignerons, responsables techniques, ouvriers viticoles et propriétaires de châteaux, chefs cuisiniers et sommeliers, bref tous les amis de Côté Châteaux sont derrière l’équipe de France.

Reignyx chevauchant le coq français © Nicolas Lesaint, directeur technique du château de Reignac à Saint-Loubes (33)

Je crois que les 3 mots qui sont importants sont : la sérénité, la confiance et la concentration », Didier Deschamps sélectionneur de l’équipe de France.

A la Grange aux Oies à Nieuil avec le chef sommelier © Patrice Devaine, président des sommeliers de Poitou-Charentes et le chef cusinier Pascal Pressac : « Les 3 couleurs de la victoire…
Allez les bleus ⚽🇫🇷

12 Juil

Le festival des « Herbettes&Vinoglyphes » au château Carbonnieux ou « la haute couture végétale » par François Maurisse

C’est une exposition à vous couper le souffle à voir au château Carbonnieux tout l’été. Une ode à Dame Nature à travers de petits personnages créés par François Maurisse. Des oeuvres de toute beauté à base de fleurs, de tiges et de bois de vigne que lui offre la forêt, la nature et le vignoble. S’y joint son inspiration démesurée digne d’un défilé de haute couture française.

François Maurisse, « l’exflorateur », avec Christine et Philibert Parrin © Jean-Pierre Stahl

« Je suis un exflorateur, j’ai d’ailleurs déposé un brevet. J’ai réalisé là plus de 70 herbettes et 40 vinoglyphes. »

« Je suis venu il y a 2 ans à Carbonnieux car je savais qu’ils étaient amateurs d’art et responsable d’équilibre entre l’homme et la nature. Je suis venu dans leurs vignes, et j’y ai trouvé des bleuets, cela a donné la Demoiselle de Carbonnieux… »

François Maurisse a un parcours long comme le bras, une gouaille et une joie de vivre communicantes. Pour bien comprendre son cheminement, il commence bien sûr par le commencement « je suis né à Lourdes », évidemment ça prête à sourire mais quand on admire ses oeuvres, on se dit qu’il en va du miracle car il saisit l’instant le plus remarquable dans ce qu’offre la nature au quotidien, mais avec ce lien miraculeux, ce don du ciel, qui fait qu‘il donne vie à des demoiselles, réalisées à partir de fleurs et de tiges, ce sont ses herbettes.

« A 8 ans, mon papa m’a emmené dans des lacs de montage pêcher à la mouche », c’est ainsi qu’a commencé son initiation qui l’a sans doute marqué à vie. Même s’il s’est orienté vers le métier d’ingénieur du son, a créé le studio Carat et a travaillé avec des groupes bien connu comme Noir Désir ou Tribal Jam, il a toujours été passionné par l’image, un vrai « fana de la technique artistique ».

« A un moment donné, j’ai eu envie de partir en Afrique, j’y suis resté, 10 ans en vacances, j’ai fait chercheur d’or et collectionneur de coléoptères et de papillons. J’ai senti que j’étais que mes origines c’était là-bas, à travers la nature et surtout la lumière ». Parti vivre des expériences avec des gens exceptionnels, qui ont la base pour survivre, cela a marqué François.

Après les événements de Côte d’Ivoire, de retour à Bordeaux, il collabore avec TV7 pour les un 52′ mensuel « les yeux de l’aventure ».

« Mais il y a 7 ans, je plaque tout, il y a encore quelque chose au fond de moi qui ne s’est pas exprimé. Je pars alors en bivouac avec table, chaise et matériel de chirurgie ». « Et je laisse mon instrument être guidé par la nature. Tout débute ainsi avec une paire de ciseaux, de la colle et d’éléments végétaux ». Et c’est ainsi qu’il donne la vie à toutes ces dons de la nature » :

Ca c’est une robe, ça c’est un bras, ça ça va être un chapeau, je suis à l’écoute de ce qu’on veut bien me dire, je suis comme un messager », François Maurisse.

« Je colle alors ces éléments avec de la résine de pin, et crée un elfe de matière végétale de 25 à 30 centimètres de haut, que j’épingle sur un fond blanc ». François alors en fait une photo car malheureusement son oeuvre est éphémère, ensuite il la reproduit sur une toile pour en faire un véritable tableau. Un chef d’oeuvre de la nature avec la main de l’homme.

Pour Christine Perrin, du château Carbonnieux : « c’est de la haute couture végétale, il devrait vraiment être contacté par des couturiers. » Et  Christine Perrin de raconter « mon grand-père adorait les fleurs de la passion, quand on était enfant il avait planté une treille avec cette plante, sans le savoir François Maurisse a fin un clin d’oeil à mon grand-père. »

11 Juil

L’euphorie des châteaux derrière l’équipe de France

Voici un florilège de réactions sur les réseaux sociaux de quelques  châteaux de Bordeaux ou d’appellations durant le match France-Belgique et au terme de la qualification 1 à 0 de la France en finale de la Coupe du Monde dimanche prochain. Et si c’étaient eux qui avaient porté chance aux Bleus ?

Le plus dur ce soir ça va être de choisir…
#reignyx #france #belgique #vinoubiere #foot #coupedumonde © Nicolas Lesaint château de Reignac

#reignyx #foot #france #belgique #brel © Nicolas Lesaint château de Reignac

10 Juil

Au coeur de la Citadelle de Blaye, le Clos de l’Echauguette devient bio

Connaissez-vous le Clos de l’Echauguette ? C’est un micro-vignoble unique au coeur de la Citadelle de Blaye, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le voici désormais estampillé de la mention « Vin Biologique ».

C’est un micro-vignoble de 15 ares, planté à 100% merlot, qui a la particularité d’être au coeur de la Citadelle de Blaye, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ce petit vignoble, propriété du Syndicat Viticole de Blaye, se veut être un vignoble exemplaire dans l’optique de « promouvoir une viticulture responsable ».  Ainsi cette parcelle est devenue le terrain d’expérimentations biologiques : jachère fleurie, hôtel à insectes, nichoirs à abeilles, poulailler, rosiers… « Autant de moyens de prévenir naturellement les nuisibles et maladies, et de préserver la biodiversité ».

UN VIGNOBLE A VOCATION PEDAGOGIQUE

Ce vignoble à vocation expérimentale et pédagogique est également inscrit au programme de la Gironde Verte du CIVB; la Gironde verte vise à faire découvrir la vigne et à sensibiliser les jeunes à l’environnement viticole girondin.

OUVERT AU PUBLIC DURANT L’ETE

En voilà une bonne idée se sortie : durant tout l’été, le Clos de l’Echauguette ouvre ses portes au public afin de présenter la démarche expérimentale mise en place dans ce lieu d’exception. Au programme : visite et dégustation
commentées les mercredis après-midis, et dans le cadre d’une balade en petit train dans le vignoble les jeudis après-midis. Une croisière œnologique Blaye-Bourg au départ de Bordeaux le vendredi inclut également la visite du micro-vignoble.

Grâce à cette offre œnotouristique estivale, nous voulons faire connaître davantage ce lieu chargé d’histoire et le savoir faire associé » confie Mickaël Rouyer, directeur de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux.

UNE SOIREE UNIQUE AU CLOS DE L’ECHAUGUETTE

Le millésime 2016, premier élaboré en bio, sera dégusté en avant-première lors de la Soirée du Clos de l’Echauguette, mercredi 1er août. 737 bouteilles (une par pied de vigne) ont été élaborées dans le plus grand respect de l’environnement et seront bientôt en vente à la Maison du Vin de Blaye.

09 Juil

Retour sur la Fête de la Fleur 2018

C’était le 15 juin dernier, en plein Bordeaux Fête le Vin, la traditionnelle Fête de la Fleur organisée par la Commanderie du Bontemps. Plus de 1000 personnes étaient invitées à ce grand rendez-vous  du monde du vin.C’est une tradition instaurée depuis 1949 par la Commanderie du Bontemps. Chaque année est célébrée la Fête de la Fleur. Une fête qui marque la floraison de la vigne.

La Fête de la Fleur s’est installée au fil des ans comme le rendez-vous incontournable des amateurs de vin du monde entier. Cette année, elle prenait place comme par le passé au Jardin Public ; d’autres années, elle s’était tenue place des Quinconces et lors des années impaires où Vinexpo est organisé à Bordeaux, elle a lieu dans de célèbres châteaux du Médoc (comme Montrose ou Lascombes), des Graves (Malartic-Lagravière), de Sauternes ou Barsac.

La soirée de gala a débuté, comme il se doit, par la fameuse cérémonie
des intronisations. Pour cette Fête de la Fleur 2018, 31 nouveaux commandeurs ont en effet été intronisés par le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps Emmanuel Cruse, dont l’Ambassadeur des Etats-Unis en France, son excellence Mme Jamie McCourt.

Le chef Julien Lefebvre, Chef étoilé au restaurant du Château Cordeillan-Bages à Pauillac, qui a réalisé ce dîner d’exception avec Mr Cazes et Emmanuel Cruse – Commanderie du Bontemps © Phil-Labeguerie

Tout le monde du vin, propriétaires, négociants, distributeurs, journalistes, ainsi que quelques personnalités du cinéma, de la musique, ou des chefs étoilés étaient de la Fête (excepté votre serviteur qui couvrait le fameux concert magistral de l’ONBA à Darwin avec Paul Daniel), à noter la présence parmi les invités Adriana Karembeu.

06 Juil

2e Confluent d’Arts : Goran Bregovic transcende 2000 festivaliers au château de la Rivière

Lancé l’an dernier, le festival Confluent d’Arts a trouvé son public au château de la Rivière. Après Youri Buenaventura l’an passé c’est au tour de Goran Bregovic survolté de faire danser plus de 2000 festivaliers sur sa musique slave et son orchestre de cuivre « des mariages et des enterrements ».

Dominique Beyly, Goran Bregovic, Xavier Buffo et Gilles Troulet, les organisateurs de Confluent d’Arts © Jean-Pierre Stahl

« Ce festival est  né, il y a maintenant un an, d’une envie commune de partager la culture, le vin et un lieu magique ici au château de la Rivière », commente d’emblée Xavier Buffo, le directeur général du château de la Rivière.

Emmanuelle Roques et Claire Dufau de Bordeaux pour ce festival magique au château de la Rivière © JPS

« C’est la volonté partagée de faire un festival pluri-disciplinaire : de la musique, du cinéma, des dégustations, du théâtre de rue et des expositions, c’est mêler les arts au sein d’une propriété viticole. »

La team de bénévoles sans qui le festival n’existerait pas © JPS

Pour cette première journée du festival, Mexique et Balkans étaient à l’honneur dans les jardins du magistral château de la Rivière, sur les hauteurs du fronsadais.

L’artiste sculpteur et plasticien verrier Luc de Muelenaere avec ses personnages fantasmagoriques

« Incroyable,, c’est vraiment l’endroit idéal pour écouter de la musique, avec des amis », témoigne Emmanuelle Roques de Bordeaux.

Apostol Cumbia en 1ère partie © JPS

Apostol Cumbia, un groupe franco-mexicain transmettait dès 19h30 la chaleur de l’Amérique Latine.

Pour Dominique Beyly, co-organisateur et maire de La Rivière, qui fut à l’origine de Fest’Arts, il y a 25 ans à Libourne : « C’est un pari, c’est un challenge, en même temps il n’y avait rien sur le fronsadais. Il était important de créer cet événement sous une forme de multiples expressions artistiques. »

Ce festival est né l’année dernière, a trouvé son public, et c’est un plébiscite dès la première soirée. »  Dominique Beyly, co-organisateur et maire de la Rivière.

Les musiciens de Goran Bregovic ont joué en fendant la foule compacte © JPS

Mais la tête d’affiche tant attendue, c’est Goran Bregovic le célèbre compositeur originaire de Sarajevo, qui s’est illustré par de nombreuses musiques de film comme celle d’Underground dans les années 90, une carrière boosté par Emir Kusturica qui en a fait son compositeur fétiche. 

Goran Bregovic, avant d’entrer sur scène © Jean-Pierre Stahl

Je viens d’une famille qui depuis toujours avait une petite vigne ; mon père produisait 1000 litres de vin par an mais le buvait tout seul ! (s’amuse-t-il), alors j’adore venir dans les vignes ! Goran Bregovic

S’il n’a pas trop « la chance de jouer dans des endroits comme celui-là » qu’il trouve « formidable », le chanteur-compositeur slave continue « je viens d’une tradition où la musique était toujours faite pour alcool… (bon, la loi nous oblige à dire à ce moment là : attention l’abus d’alcool est dangereux pour la santé…mais l’abus de Goran et de sa musique hier rendait les gens heureux). « Nous on n’avait pas la musique classique, à l’époque de Monte Verdi et des premiers opéras, nous on avait juste un instrument avec une corde ! »

« Moi j’aime bien l’idée que je vais laisser un peu dans cette tradition de la musique, quand j’imagine le destin de ma musique les femmes sont sur les tables dansant, les musiciens ils ont un bon bakchich, c’est de la joie avec cette musique ».

Goran Bregovic une atmosphère slave unique © JPS

Quant à savoir si aujourd’hui cette terre des Balkans est apaisée ? « C’est un endroit difficile, pendant 5 siècles, on était l’unique frontière directe entre catholiques, orthodoxes et musulmans, alors c’est pour cela qu’on a une histoire difficile, mais aujourd’hui on est dans un moment d’optimisme, j’ai l’impression. Tout le monde croit qu même en Europe il y a un plan pour nous. »

Deux heures d’un concert ébouriffant et entraînant avec ces 2 voix féminines bulgares et ces 6 cuivres rutilants. « Ca envoie toujours autant de steack ! Je l’avais déjà vu à Arles, il y a 15 ans, et il dégage beaucoup d’énergie », témoigne Thomas de Libourne. Une énergie communicative pour les 2000 festivaliers qui promettent de revenir.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Sarah Paulin, mixage Isabelle Rougeot :

01 Juil

Côté Châteaux totalise 2 millions de pages lues

Merci chers lecteurs pour votre fidélité. Aujourd’hui, le cap des 2 millions de pages lues est franchi. Que de chemin parcouru depuis le lancement fin décembre 2013. Vous êtes toujours aussi nombreux à suivre Côté Châteaux.

« Entrez, c’est chai vous ! », Côté Châteaux vous ouvre les portes du monde du vin au quotidien © Pascal Lécuyer

En quelques mois, le blog a su se faire une place parmi la foule de médias sur le net et sur les réseaux sociaux, en 4 ans et demi le voici comme une valeur sûre de l’info sur la vigne et le vin qu’aiment lire les amateurs et professionnels du secteur.

Plus de 5000 personnes suivent sur Facebook Côté Châteaux, près de 2500 sur Twitter, près de 1800 sur LinkedIn (et près de 1000 sans rien avoir encore publié sur Insta…)

En juin, vous avez plébiscité le reportage sur Lafaurie -Peyraguey et le fabuleux parcours de Silvio Denz qui fait bouger les lignes à Bordeaux et relance Sauternes, vous avez été super nombreux à suivre les 20 ans de Bordeaux Fête le Vin et ses 20 papiers s’y affairant.

Sur l’année écoulée, Côté Châteaux a été le premier à vous informer sur l’ampleur des dégâts dus à la grêle du 26 mai dernier avec un article qui a atteint 20000 vues, comme il avait été le premier à annoncer le 27 avril 2017 que la récolte 2017 à Bordeaux risquait d’être très fortement impactée avec au final 40% en moins (40000 vues). Et puis il y a ce portrait sur Michel Jack Chasseuil qui continue à vivre depuis sa première diffusion en janvier 2017, avec plus de 33500 pages lues sur le blog et une vidéo qui totalise plus de 2,7 millions de vues sur Facebook.

L’imagination au service de l’information, la rigueur journalistique ancrée au corps, la réactivité associée à l’actualité, la curiosité jumelée à l’impertinence ont fait de Côté Châteaux un blog atypique, unique, qui j’espère continue de vous plaire et de vous informer.

Je vous promets encore bien d’autres rendez-vous comme la chronique vigne et vin mensuelle reconduite pour la 6e saison avec mon ami Frédéric Lot en plateau sur France 3 Aquitaine, une belle surprise sur NoA la nouvelle chaîne émanation de France 3 sur Nouvelle-Aquitaine, en septembre et bien d’autres billets sur le blog du vin Côté Châteaux !