26 Mai

La Cité du Vin au confluent des civilisations : le magazine qui retrace toute l’épopée

« La Cité du Vin au confluent des civilisations » est un magazine d’un peu plus de  26′ qui retrace la genèse et la construction de ce chantier hors normes qui a duré 3 ans. Un magazine signé Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Xavier Granger et Véronique Lamartinère pour France 3 Aquitaine.
J-7 avant l'ouverture au public © Jean-Pierre Stahl

J-7 avant l’ouverture au public © Jean-Pierre Stahl

Puisque les architectes ont joué avec les courbes fluides et ont puisé dans le vin élément liquide leur inspiration, l’écriture toute en fluidité accompagne le spectateur dans un voyage qui démarre en bord de Garonne « le fleuve   a  cette force d’insuffler à l’homme l’idée d’accoster… »

Une histoire dont le commencement se perd dans un épais brouillard et ces matinées hivernales où le bruit des pelleteuses couvrent à peine le pas décidé des géniteurs de la future Cité du Vin qui annoncent sur le site des forges à Bacalan cette future cité des civilisations.
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Les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières en plein travail, avec les maquettes de la Cité, dans leur cabinet XTU à Paris © JPS

Une histoire racontée depuis 2009 avec l’annonce d’un centre culturel et touristique du vin depuis le Clos des Dominicains à Saint-Emilion, avec ce moment intense où la maquette est dévoilée lors de Vinexpo 2013 pour la pose de la première pierre, puis des travaux titanesques passant du gros oeuvre fin 2013 à la couverture de verre et d’aluminium en 2015,  par un aspect cathédrale avec sa charpente faite de 574 arches en lamellé-collés.

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Cette épopée est rythmée par de nombreuses réactions des initiateurs de la Cité au premier rang desquels figurent Alain Juppé, Sylvie Cazes, Bernard Farges, mais aussi les mécènes français et américains de la Cité du Vin. L’histoire de Thomas Jefferson sera également évoquée puisque le 3e président, l’un des pères fondateurs des Etats-Unis d’Amérique, va donner son nom à l’auditorium de la Cité, financé à 100% par un mécénat américain.
Sur les traces des scénographes du Parcours Permanent "Casson Mann" à Londres

Sur les traces des scénographes du Parcours Permanent « Casson Mann » à Londres

Un voyage qui nous mène de la Garonne vers la Tamise à Londres, en passant par les bords de Seine à Paris, car les concepteurs de la Cité du Vin sont Anouk Legendre et Nicolas Desmazières du cabinet parisien d’architectes  XTU associés aux scénographes de  CassonMann,  les designers anglais du Parcours Permanent.

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Un tandem qui a concouru en 2010 et a décroché le projet en 2011 parmi 115 dossiers . Vous y apprendrez comment la Cité du Vin a trouvé sa forme « une rondeur sans couture », vous découvrirez le savoir-faire des  scénographes dans les plus grands musées londoniens.

L'équipe de Casson Mann portant un toast à la Cité du Vin © JPS

L’équipe de Casson Mann portant un toast à la Cité du Vin © JPS

La Cité du Vin en a inspiré plus d’un: entre des petits films teasers d’avant ouverture (notamment par My Destination – le Vestiaire- 18-55) ou un travail de photographie et un time-lapse étonnant réalisé par Philippe Caumes, photographe d’architecture.

La Cité a été largement commentée par des amateurs de vin lors de Bordeaux Tasting, des acteurs du monde du vin et son parrain-ambassadeur Pierre Arditi, le célèbre acteur notamment du Sang de la Vigne sur France 3.

 Ce magazine évoque également les retombées économiques et laisse entrevoir les perspectives avec le développement des routes du vin et des croisières oenotouristiques au départ de l’édifice ou faisant une escale au Ponton Cité du Vin.

Un magazine en 18 chapitres raconté et réalisé par Jean-Pierre Stahl, avec Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Xavier Granger, Francis Lassus-Lalanne et Véronique Lamartinière pour France 3 Aquitaine.  En exclusivité découvrez le magazine ci-dessous :

24 Mai

Alain Juppé sur La Cité du Vin : « il fallait à Bordeaux un lieu vraiment fort, attractif, de grande qualité »

Entretien avec Alain Juppé, l’initiateur de la Cité du Vin, qui tenait le 5 février dernier une conférence de presse avec Sylvie Cazes, durant laquelle il est revenu sur la genèse de ce projet. Un projet mûri durant 20 ans…

La conférence de presse ce matin à Oenomedia © jps

La conférence de presse en février dernier à Oenomedia à Bordeaux © JPS

Alain Juppé : « En 1995, je m’étais dit : « il faut à Bordeaux un lieu vraiment fort, attractif, de grande qualité » pour bien montrer que Bordeaux est la capitale mondiale du vin. Alors j’ai eu du mal à faire pénétrer cette idée, j’ai véritablement avancé de le projet en 2008, et c’est au cours des 6 ou 7 dernières années que ce projet a pris corps avec là un engagement très fort de la profession à la fois financièrement car ils participent au financement de l’équipement mais aussi dans la conception même du projet, dans sa promotion ».

« L’objectif est ambitieux puisque nous voulons attirer 450 000 visiteurs dans ce bâtiment tous les ans. Je rappelle qu’il y a 6 millions de touristes qui viennent chaque année à Bordeaux donc vous voyez que c’est à la fois ambitieux mais réaliste. Et puis, on y trouvera un parcours tout-à-fait intéressant avec notamment ce qu’on appelle un compagnon de visite, c’est à dire un audioguide de nouvelle génération, interactif, qui permettra d’avoir vraiment une visite très passionnante. »

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JPS: « Ce phare de l’oenotourisme a coûté un certain budget qui finalement a été réajusté ? »

Alain Juppé :« Il a été réajusté comme tous les grands projets, quand on compare avec le Mucem, le Centre Pompidou décentralisé, la Fondation Vuitton, on se rend compte que le pourcentage de dépassement à Bordeaux est ici extrêmement modeste. Le coût au m2 ou au visteur attendu se situe dans la fourchette basse des 6 ou 7 grands équipements comparables à travers la France. »

« Je voudrais aussi rappeler que le coût de 81 millions ne pèse pas intégralement sur les épaules des contribuables bordelais, la ville apporte un peu moins de 38 millions sur le lot, l’Europe participe, la métropole apporte 10 millions, la profession apporte 15 millions, la Région en apporte 7 et le Département 1, donc vous voyez que c’est un financement collectif et c’est cela qui assure la réussite de l’opération ».

Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour al Culture et les civilisations du vin © JPS

Alain Juppé, maire de Bordeaux, Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les civilisations du vin et Bernard Farges, président du CIVB © JPS

JPS : « Est-ce que c’est un projet qui doit avoir un rayonnement mondial ? »

Alain Juppé : « Oui, on s’y intéresse de partout. Il y a une fondation des amis de la Cité du Vin qui s’est constituée à New-York, les Américains sont très fascinés par le vignoble français; dans la fréquentation touristique de Bordeaux, il y a une très grande diversité, les Espagnols sont très nombreux, je pense qu’ils viendront ici aussi. Nous voulons en faire une tête de pont pour faciliter le développement du tourisme viti-vinicole, il y a d’ailleurs un ponton devant la Cité du Vin, donc vous pourrez prendre les routes du vin soit par la route (nous travaillons à avec l’office métropolitain du tourisme pour améliorer encore l’information), soit par le fleuve car à partir de ce ponton les bateaux de tourisme fluvial pourront amener les touristes à Pauillac, remonter aussi la Dordogne jusqu’à Libourne, ou encore aller à Cadillac. »

Interview réalisée par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Eric Delwarde.

« Au Bord’ Eau » : le 5e bar à vin 100% Bordeaux vient d’ouvrir à Fukuoka

Après avoir créé en 2006 à Bordeaux, son premier Bar à vin au succès retentissent, le Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux ,  ouvre à l’international, une série de bars à vin 100% Bordeaux. Dernier en date « au Bord d’Eau » à Fukuoka au Japon.
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Après les trois bars à vin 100% Bordeaux de Shanghai, appelés «le Bordelais » (ouvertures en mai 2012, octobre 2013 et mi-décembre 2015) et le Bar Bordeaux de New York (janvier 2014), c’est donc à Fukuoka, ville japonaise jumelée avec Bordeaux, que le CIVB a inauguré le 20 mai 2016, un 5ème Bar à vin 100% Bordeaux : « Au Bord d’Eau Fukuoka »

L’inauguration a eu lieu en présence de Monsieur Takashima, Maire de Fukuoka, de Stephan Delaux et Fabien Robert pour la Mairie de Bordeaux, et d’Hervé Grandeau pour le CIVB. Les exportations de vins de Bordeaux au Japon en 2015 représentaient 161 000HL exportés (soit l’équivalent de 21 millions de bouteilles) pour un chiffre d’affaires de 113 millions d’€. C’est la 6ème destination en volume et en valeur pour les vins de Bordeaux

Louis Robuchon Abe, 27 ans né à Fukuoka, fils de Joël Robuchon et Franco-Japonais, membre de la Commanderie de Bordeaux à Fukuoka, Makoto Matsumoto, Seiichiro Sawayama, Shoko Maeda, Akihiro Kuroki, Hideki Ishii et Koya Tabata, experts en vins ou sommeliers, sont les porteurs de ce nouveau projet parrainé par le CIVB.

L’équipe souhaite transmettre à la clientèle japonaise la passion des viticulteurs et négociants bordelais, tout en mettant en avant leurs vins par des associations avec les mets locaux de l’île de Kyushu. Les professionnels bordelais pourront y organiser aussi  leurs rendez-vous, ainsi que des événements pour leurs clients et prospects.

Ce nouveau bar à vin est situé dans un des quartiers dynamiques de Fukuoka, avec une vue donnant sur un cours d’eau.
#810-0002 6-8, Nishinakasu, Chuou-ku, Fukuoka City
http://vins-bordeauxfukuoka.com

Avec CIVB

23 Mai

Pierre Arditi, l’ambassadeur de la Cité du Vin : « le vin va parler d’histoire, d’humanité, … au fond le vin dit le monde… »

Entretien avec Pierre Arditi, l’acteur de nombreux films et du « Sang de la Vigne » sur France 3. Il revient sur la Cité du Vin dont il a accepté d’être le parrain et l’ambassadeur. Côté Châteaux et France 3 Aquitaine l’ont interviewé sur la Cité et sa passion pour le Vin. Il est l’invité ce mois-ci de Parole d’Expert.

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Côté Châteaux avec Pierre Arditi © Guillaume Decaix

Jean-Pierre Stahl : « La Cité du Vin, que vous inspire-t-elle ? »

Pierre Arditi : « On voit bien que c’est une carafe à décanter, une immense, gigantesque carafe à décanter, mais en même temps ça m’inspire un vaisseau spatial du type  Guerre des Etoiles. »

JPS  : « Que va-t-on trouver à l’intérieur de cette Cité du Vin ? »

Pierre Arditi : « On va aborder tout ce que les hommes, depuis la nuit des temps ou presque, ont fait de ce breuvage.

Quand on boit un verre de vin, on boit d’abord l’âme de celui ou de celle qui l’a fait. On boit l’humanité quand on boit du vin », Pierre Arditi.

« Le vin va parler d’histoire, de géographie, d’humanité, de philosophie, de savoir-faire, d’artisanat, d’humanisme, d’humanité, donc le vin, au fond d’une certaine manière, dit le monde ! C’est ça que cette Cité va raconter. »

Le Banquet des Hommes Illustres © La Cité du Vin - les Films d'Ici

Le Banquet des Hommes Illustres © La Cité du Vin – les Films d’Ici

JPS : « Au sein de la Cité, dans le parcours permanent, on vous retrouve dans un banquet des hommes illustres, style noces de Cana, qu’est-ce que ce banquet ? »

Pierre Arditi : « Il y aura effectivement tout un tableau vivant où l’on voit des gens qui n’auraient pas du se retrouver car ils ne font pas partie de la même époque. Mais ils sont tous liés par leur goût du vin, par leur science du vin parfois même. On découvrira par exemple Churchill, Hitchcock, Napoléon,…, qui diront ce que le vin a ou a été pour eux, ainsi que l’usage qu’ils en ont fait… »

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JPS : « Comment avez-vous découvert, fait connaissance avec le vin ? »

Pierre Arditi : « Mon père et ma mère buvaient du vin très mauvais, j’ai un souvenir de vinaigre…alors on n’avait pas beaucoup d’argent à la maison, mais enfin il semble me souvenir quand même qu’à cette époque là, avec peu d’argent, on pouvait boire du vin qui était moins mauvais que cela mais ils ne le savaient pas. Et donc chaque fois qu’on a essayé de m’en faire boire un peu, j’ai rejeté cela parce que je trouvais cela vraiment épouvantablement mauvais, c’était aigre. Et puis ensuite ma vie m’a emmené à Lyon…

A Lyon, où j’ai fait mes débuts d’acteur et là, j’ai bu des vins simples, des Côte-du-Rhône ou des Beaujolais qui étaient absolument délicieux et qui ne coûtaient pas un rond, et cela, c’est resté gravé dans ma mémoire. »

JPS : « Vous avez l’une des caves les plus importantes de Paris, qu’en est-il, combien de flacons possédez-vous? »

Pierre Arditi : « Je ne sais pas… On va dire entre 12000 et 15000… Le vin pour moi, c’est comme les livres, si vous voulez. Vous voyez derrière, il y a une bibliothèque, c’est l’un des bibliothèques de la maison. Ce n’est pas parce qu’elle est pleine que je n’achète plus de livres. Cela n’a pas de sens. Le vin, encore une fois, ce que je vous ai dit, ce qui est bien c’est de le partager, de le faire goûter aux autres, à ceux qu’on aime, à ceux qui aiment cela, parce que si on fait goûter cela à des gens qui s’en foutent cela n’a pas d’intérêt évidemment. Eh bien, c’est la même chose, je ne boirai pas tout ce qu’il y a dans ma cave, certains de ces vins m’enterreront. »

Pierre Arditi, une passion en bouteilles... © JPS

Pierre Arditi, une passion en bouteilles… © JPS

Pierre Arditi : « Une dégustation magnifique au Domaine de la Romanée-Conti, avec Aubert de Villaine. D’abord parce que la personnalité d’Aubert de Villaine donnait au vin quelque chose que lui enjolivait par sa seule présence et sa manière d’en parler. Donc j’ai goûté les 2014, de l’ensemble de la gamme dans l’après-midi : magnifique, absolument magnifique dans un lieu mythique.

Ce que l’on déguste c’est du vin sans doute, mais c’est la vie, et ça (la vie) c’est un breuvage qu’il faut boire sans aucune modération. C’est pour cela que j’aime cela. »

Entretien avec Pierre Arditi réalisé par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, montage Rémi Grillot, mixage Emmanuel Crémèse à regarder et écouter, c’est encore plus intense :

22 Mai

Il était une fois… La Cité du Vin

Côté Châteaux va vous raconter l’histoire de la Cité du Vin, depuis sa genèse jusqu’à son ouverture prévue le 1er juin. Une histoire retracée également sur notre antenne France 3 Aquitaine dans les journaux, à travers un magazine le 28 mai et lors d’une émission spéciale le jour de son inauguration le 31 mai.

Anouk Legendre et Nicolas Desmazières aux pieds de la Cité du Vin mercredi dernier © Jean-Pierre Stahl

Anouk Legendre et Nicolas Desmazières aux pieds de la Cité du Vin mercredi dernier © Jean-Pierre Stahl

A partir de ce lundi, votre blog Côté Châteaux va donner la parole aux initiateurs de la Cité du Vin dont Alain Juppé et Sylvie Cazes, ses concepteurs les architectes d’XTU Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, son parrain Pierre Arditi, les acteurs du monde du vin, mais vous ferez aussi connaissance avec les scénographe-designers anglais Cassonmann qui ont signé le parcours permanent au sein de la Cité.

Vous pourrez voir ces 4 reportages dans le 19/20 à compter de vendredi 27 mai et jusqu’au 30, à la veille de l’inauguration.

Samedi 28 à 11h30, vous découvrirez sur France 3 Aquitaine « La Cité du Vin au confluent des Civilisations », le documentaire de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Xavier Granger, Véronique Lamartinière sur la genèse, la construction, les concepteurs et les retombées économiques de ce projet.

Mardi 31 mai au matin (vers 10h), une émission spéciale aura lieu le jour de l’inauguration présentée par Marie-Luce Rigout, inauguration en présence du Président de la République. Les journaux 12/13 avec SandrinePapin et 19/20 avec Vincent Dubroca reviendront sur les moments forts de cette journée et sur la Cité elle-même.

Côté Châteaux vous présente dès ce lundi son entretien avec l’ambassadeur de la Cité du Vin : Pierre Arditi.

20 Mai

Bordeaux 2015 : le guide de Jacques Dupont, ses 924 vins sélectionnés et ses petites pépites…

Un monde pas possible. Au Bistrot du Sommelier, plusieurs centaines de personnes se sont pressées hier soir à la présentation du guide des vins de Jacques Dupont sur le millésime 2015. Jacques Dupont y révélait ses 924 vins sélectionnés dont 209 à moins de 10 euros.

Jacques Dupont, Virginie Calmels et © JPS

Jacques Dupont, Virginie Calmels avec Etienne Gernelle, directeur du Point © Jean-Pierre Stahl

Un travail de bénédictin. Jacques Dupont a goûté pour vous plus de 2000 vins, une fois, deux fois et même parfois plus… Cinq semaines passées dans le vignoble bordelais, du 21 mars au 21 avril, à goûter les Bordeaux en primeurs.

Il a dévoilé ses notes globales pour les appellations et régions viticoles : « 18 pour les Margaux, Saint-Emilion et satellites Castillon, 17 pour les blancs secs et 18 pour les liquoreux. » 

Bordeaux avait un petit peu besoin d’un grand millésime, car depuis 2010 ils n’ont pas eu des vins sur lesquels ils pouvaient espérer des prix un petit peu plus élevés » Jacques Dupont

Mais tout le travail de bénédictin de Jacques Dupont (qui réalise son Guide depuis 1999) consiste à déguster à l’aveugle et de dénicher de petites pépites : ainsi il en a retenu cette année 209 à moins de 10 euros dont le Château Croix-du-Trale, un Haut-Médoc à Saint-Seurin -de-Cadourne.

Encore une pépité dénichée par Jacques Dupont : château Croix-du-Trale avec Stéphane et Sandra Négrier © Jean-Pierre Stahl

Encore une pépité dénichée par Jacques Dupont : château Croix-du-Trale avec Stéphane et Sandra Négrier © Jean-Pierre Stahl

Jacques Dupont commente en ligne sur le compte Twitter  du Point son analyse sur le « 2015, c’est un très bon millésime, mais ce n’est pas non plus le millésime du siècle; il ne faut pas écouter les sirènes. Ce n’est pas 2010, ce n’est pas 2005; ce qui fait un très bon millésime à Bordeaux c’est quand tout est bon les secs, les liquoreux, les secs, le nord, le sud, les blancs, les rouges, or ce n’est pas le cas là. Le Nord est un peu plus dilué que le sud : St Estèphe a pris beaucoup plus de pluies au moment des vendanges que Margaux qui est dans le sud. »

Quant à son coup de coeur pour le Château Croix-du-Trale:  « Nous c’est vraiment une exploitation familiale de 17 ha et c’est ce qui lui a plu », m’explique Stéphane Negrier. « Au mois de septembre, on va travailler les 3 générations ensemble avec mon père. La plus grande (de mes filles) va s’occuper de la partie commerce et la plus petite de la vigne. » Stéphane et Sandra Négrier viennent d’obtenir la note de 15 et un coup de coeur de Jacques Dupont pour leur Haut-Médoc vendu en primeur à 7,40 € TTC.  « Une qualité très pour un prix très bas, » commente encore Stéphane Négrier. « On utilise 40 % de barriques neuves pour apporter un peu de corps et de la longueur mais on ne veut pas non plus des vins trop boisés. »

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François Despagne (Grand Corbin-Despagne), à droite, et Jean-Pascal Navailles (Vinimarché Pessac) © JPS

Rive droite, il y a aussi ces piliers de la qualité en la personne de François Despagne, 20e générations de vignerons à Saint-Emilion. Il a obtenu la note de 17 et un coup de coeur pour son château Grand Corbin-Despagne en Saint-Emilion Grand Cru Classé. « On est content. Cette année on est sorti un peu plus cher car le millésime est super à 22,5 HT ou 27 € à la propriété. » Et d’analyser fort justement : « En dessous de 30 €, le marché français y va. En plus, moi je suis en bio, c’est hyper exigent, il y en a un peu moins. Mais il y a un gros travail derrière. »

Fabrice Bernard, le directeur de Millésima, est bien sûr de la soirée : « ce 2015 est vraiment intéressant, on sent que les particuliers ont envi de le suivre. On  a certains particuliers qui n’avaient pas commandé depuis le millésime 2000 ou pour d’autres depuis le 2009 et là ils reviennent. Les indicateurs sont vraiement forts. Quant aux prix ? Il y en a (des châteaux) qui ont été malins et ont pratiqué un prix intelligent inférieur à 2005, d’autres ont voulu tutoyer le 2009… »

Frédéric Faye (château Figeac) et Fabrice Bernard (Millésima) © JPS

Frédéric Faye (château Figeac) et Fabrice Bernard (Millésima) © JPS

Et Fabrice Bernard de venir déguster avec Frédéric Faye de château Figeac, grand cru classé de Saint-Emilion. Ce château a obtenu une note de 18 auprès de Jacques Dupont et de 99/100 par Neal Martin (Wine Advocate). « C’est un vin unique par son encépagement. Saint-Emilion, c’est le royaume du merlot. Nous on a 3 collines de graves, une exception géologique, on utilise beaucoup de cabernet sauvignon, très profond, complet, et à maturité apporte de la fraîcheur. Ce 2015, il a le velouté et la texture du 2009, la fraîcheur et le classicisme du 2010 », selon Frédéric Faye directeur de château Figeac.

Hélène Brochet (château Montrose), Xavier Planty (château Guiraud) et Valérie Descudet (CIVB)  © JPS

Hélène Brochet (château Montrose), Xavier Planty (château Guiraud) et Valérie Descudet (CIVB) © JPS

Parmi les grands châteaux présents, Xavier Planty et château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes en bio. Celui-ci s’apprête à partir pour Vinexpo Hong-Kong: « ça bouge beaucoup là-bas. Un accord a été signé par Alibaba, le plus gros site de vente par internet, avec le plus gros importateur chinois ASC… »

L’autre grand sujet de préoccupation alors que l’on est en pleine DUP, c’est la LGV qui risque d’impacter Sauternes et la célèbre forêt de hêtres millénaire qui permet le rafraîchissement du Ciron et la formation de brouillard nécessaire à la formation de botrytis : « j’ai du mal à envisager que l’on détruise ce biotope ! » En attendant la note 17,5 pour Guiraud et le coup de coeur de Jacques Dupont ont de quoi le réjouir. Des Sauternes de plus en plus apprécié aussi en Chine et spécialement la semaine prochaine à Vinexpo Hong-Kong.

Pour en savoir plus : achetez ce week-end Le Point avec son supplément « Bordeaux le millésime 2015 – Le guide de Jacques Dupont » ou lire sur internet : Le Point Vins

18 Mai

18e Médocaine VTT : 6500 vététistes déguisés attendus au cœur des châteaux du Médoc

Tous en selle ! C’est reparti pour la plus folle et spectaculaire randonnée oeno et cyclosportive au monde. Samedi 21 mai à Arsac en Gironde, 6500 participants déguisés (ou pas) découvriront plus de 50 prestigieux châteaux de Margaux, Moulis, Listrac, du Haut-Médoc, et en Bordeaux Supérieur. Avec au choix :  7 parcours allant de 20 à 80 km.

© La Médocaine VTT au château Giscours

© La Médocaine VTT au château Giscours

Une ambiance unique au monde !

C’est ce qui attire les 6500 participants attendus samedi 21 mars à partir de 8h30, sur la place des Sports d’Arsac pour la Médocaine VTT. La randonnée cyclosportive désormais connue dans le monde entier offre des circuits allant de 20 à 80km au cœur des appellations viticoles Margaux, Haut-Medoc, Moulis, Listrac et Bordeaux Supérieur, à la découverte d’une cinquantaine de châteaux. Cette 18e édition offre la possibilité de déguster, tout au long du parcours leurs merveilleux nectars, de danser dans les cours des châteaux classés grands crus. Bref de découvrir cette partie du Médoc, de manière joyeuse et décontractée. Car à la Médocaine VTT, Pas de temps, ni de compétition, seuls les meilleurs déguisements sont récompensés.

La recette ? Pédaler, déguster, danser, et… Ne pas se prendre au sérieux !

La Médocaine VTT constitue un grand moment pour les 6500 vététistes qui rivalisent d’originalité pour se déguiser. On ne compte plus les travestis, personnages de BD, nonnes, troupeau de vaches, bonhommes Lego et autres tribus africaines sur les parcours. Ce spectacle coloré se poursuit autour des points de ravitaillements avec orchestres et de dégustations. Le concept ludo-sportif de la Médocaine a depuis franchi les frontières de l’hexagone et attirent des vététistes européens et même chinois, conquis par la folie douce de l’événement. Cette conception nouvelle de la pratique sportive, dégagée des contraintes et de l’idée de performance s’associe ici à une forme d’oenotourisme décontracté.

Des Médocains mobilisés pour faire découvrir leur territoire

La Médocaine VTT, mobilise toute une population de la communauté de communes « Médoc Estuaire » pour faire un accueil triomphal à ces 6500 coureurs comme seuls les Médocains en ont le secret ! Sur les parcours qui traversent les villages d’Arcins, Cantenac, Cussac Fort-Médoc, Labarde, Lamarque, Ludon-Médoc, Macau, Margaux, Le Pian Médoc, Soussans, Moulis, Listrac sans oublier Arsac qui accueille l’aire de départ et d’arrivée, plus de 750 bénévoles et un nombreux public prodiguent leurs encouragements et leur enthousiasme, aux randonneurs. Le Médoc devient ainsi pour une journée la capitale de la France VTT.

Avec la Médocaine VTT.

Récapitulatif : La Medocaine VTT: c’est ce samedi 21 mai 2016 à partir de 8 heures à Arsac
Randonnée VTT sur des parcours de 20 a 80 km – Départ et retour en fanfare sur la Plaine des Sports à  Arsac en Gironde
Pour aller plus loin : www.medocainevtt.com

17 Mai

Les Vignerons de Buzet sont « bee friendly »

CaptureIls l’avaient confié à Côté Châteaux. Mais oui les vignerons de Buzet sont des amis des abeilles… Déjà engagés dans une démarche de développement durable depuis plus de 10 ans, ils innovent encore et vont installer leurs quatre premières ruches au domaine de Gueyze, avec l’aide de l’association Bee Friendly et de l’Abeille Gasconne.

C’est l’événement ce mercredi à Buzet dans le Lot-et-Garonne. Les Vignerons de Buzet vont installer leurs quatre premières ruches au domaine de Gueyze à 10h30, avec l’aide de l’association Bee Friendly et de l’Abeille Gasconne.

D'irréductibles vignerons à Buzet: ils sont devenus bee friendly ! © JPS

D’irréductibles vignerons à Buzet: ils sont devenus bee friendly ! © JPS

Cette action s’inscrit dans la démarche développement durable de la cave. Le label Bee Friendly représente aussi l’occasion de développer les échanges entre apiculteurs et viticulteurs, et d’inciter ces derniers à modifier leurs pratiques vers un plus grand respect des pollinisateurs.

CaptureCes ruches seront dotées d’un système innovant de pesée qui permettra à la cave coopérative de mesurer le fruit de ses actions sur les pollinisateurs. Ce système sera installé pour la première fois par Bee Friendly sur le domaine de Gueyze. Les Vignerons de Buzet spnt la première entreprise viticole à collaborer avec Bee Friendly afin d’adapter le cahier des charges à la viticulture.

Vincent Leyre, Serge Lhérisson et David Bidegaray des Vignerons de Buzet © Jean-Pierre Stahl

Vincent Leyre, Serge Lhérisson et David Bidegaray des Vignerons de Buzet © Jean-Pierre Stahl

Ce label a été créé en 2011 et regroupe des organisations européennes d’apiculteurs. Il vise à identifier et promouvoir les produits et systèmes de production respectueux des pollinisateurs.

Relire : « C’est à Buzet ! Ils s’engagent autrement…Les Vignerons de Buzet concilient depuis 10 ans viticulture et environnement »

14 Mai

72 salariés viennent de rejoindre la Cité du Vin

Hier, ce sont 72 nouveaux collaborateurs qui ont rejoint la Cité du Vin à Bordeaux. Cette semaine a vu le déménagement de l’ensemble des salariés qui ont pris possession des bureaux des 4e et 5e étages. La Cité du Vin représente 250 emplois directs et devrait porter à 750 le nombre d’emplois directs et indirects, en phase d’exploitation.

La Cité du Vin fin avril © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin fin avril © Jean-Pierre Stahl

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a accueilli ce vendredi 72 nouveaux collaborateurs dans l’amphithéâtre Thomas Jefferson. Ceux-ci vont être affectés aux fonctions d’accueil du public, de vente en boutique, de billetterie et de médiation culturelle.

Pendant deux semaines, ils vont suivre une formation au sein de La Cité du Vin, histoire de connaître les moindres détails des lieux pour répondre aux questions et aux attentes des visiteurs.

Les recrutements ont été réalisés en partenariat avec la Maison de l’emploi,  dans la démarche de responsabilité sociétale de la Ville de Bordeaux. Une attention particulière a été portée aux publics rencontrant des difficultés d’insertion socio-professionnelle ou prioritaires au titre des politiques publiques de l’emploi, notamment dans les quartiers de Chartrons Nord et Bordeaux Maritime.

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a utilisé la méthode de recrutement par simulation (MRS), qui sort des critères habituels basés sur l’expérience et le diplôme, privilégiant au contraire les compétences nécessaires liées au poste de travail proposé.

Depuis le début de la semaine, tout a été mis en oeuvre pour un basculement rapide et assez simple entre les locaux du quai de Bacalan qu’occupait jusqu’ici la Fondation pour la culture et les civilisations du vin. En milieu de semaine le déménagement était effectué notamment dans les bureaux réservés au personnel de la Fondation au quatrième et au cinquième étage de La Cité du Vin. Dans une logique d’économie circulaire et de développement durable, une partie de l’ameublement a été confiée à l’Atelier d’éco Solidaire, une association de l’économie sociale et solidaire basée sur la deuxième vie de la matière.

La Cité du Vin (un concept XTU Architects-CassonMann Scénographes) ouvrira le 1er juin. 450 000 visiteurs sont attendus par an.