Alors que les hommes étaient engagés sur la ligne de front durant la 1ère guerre mondiale, les femmes restées en Gironde, à l’arrière, étaient obligées de les remplacées notamment à la vigne, et dans bien d’autres domaines: elles constituaient « l’autre front », une exposition à voir aux archives départementales de la Gironde.
L’image vous saisit quand vous la voyez la première fois. Ces femmes chargeaient les barriques sur des charrettes, en l’absence des hommes coincés sur la ligne de front durant la guerre de 1914-1918. Une double épreuve pour ces épouses restées pour certaines seules à la vigne, une épreuve aussi pour les vignerons partis à la guerre avec cette pensée qui les hantait de savoir comment allaient se passer les travaux à la vigne et la récolte sans eux.
Cette photo, comme celle de la conductrice de tramway à Bordeaux, fait partie de l’exposition l’autre front visible à partir de demain et jusqu’au 1er mars 2015 aux archives départementales de la Gironde, 72-78 cours Balguerie-Stuttenberg à Bordeaux.
Une exposition qui retrace tous les métiers qu’ont du exercer les femmes pour pallier l’absence des hommes (usines de munition notamment), pour aussi soigner les 3 millions de blessés partout en France (l’hôpital Saint-André à Bordeaux accueillait notamment les gueules cassées et autres blessés du front). De nombreux clichés ont été collectés, ainsi que des films de l’ECPAD.
« Présentée en salle des voûtes, cette exposition met l’accent sur le rôle important joué par les femmes pendant la Première Guerre mondiale. Ces femmes ont fait face à l’absence et à de nouvelles responsabilités. À la campagne, elles doivent assumer les travaux des champs. A la ville, elles investissent des emplois dans les usines d’armement, de métallurgie et autres (poudrerie de Saint-Médard), ainsi que dans les transports (photo du tramway de l’époque). Elles jouent également un rôle essentiel au sein du noyau familial désormais éclaté et doivent subvenir, parfois seules, aux besoins de la famille, malgré les rationnements et les pénuries. Mais leur contribution à l’effort de guerre s’étend au-delà, à travers leur rôle de Marraines de guerre, de soutien psychologique aux blessés. Leur statut évolue, la France découvre ses femmes qui s’intègrent désormais dans la vie nationale » (commente le conseil général de Gironde partenaire), cette vie aura des répercussions sur leur désir d’émancipation par la suite.
Vous pouvez visiter gratuitement cette exposition et aussi si vous voulez participer ce vendredi 14 et samedi 15 à la grande collecte de vos photos, livrets militaires, lettres, cartes postales de vos aïeuls engagés durant la guerre de 1914-1918. Ces document seront numérisés et restitués, à moins que vous ne souhaitiez en faire don, c’est possible également. (La nouvelle collecte aura lieu ce vendredi 14 et ce samedi 15 novembre de 14h à 18h)
Vive nos poilus, mais aussi ces femmes de l’autre front. Vive la France.
Ouverture au public du lundi au vendredi de 9h à 17h, le samedi de 14h à 18h30, du 14 novembre 2014 au 1er mars 2015, avec visites guidées les mardis à 10h. Entrée libre et gratuite aux archives départementales de la Gironde.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine sur la grande collecte et l’exposition « l’autre front ».
Du 28 au 30 novembre, ce sera la 1ère édition de Bordeaux S.O Good: le festival de la gastronomie et de l’art de vivre. Un projet initié par la CCI de Bordeaux qui annonce « un cabas offert aux 1 500 premiers acheteurs du Pass Bordeaux S.O Good »
Réservez dés maintenant le Pass Bordeaux S.O Good sur internet ! Et chantez I feel good, so good…eh oui c’est du James Brown dans le texte…
Grâce à James Brown et la CCI qui affirme avoir eu l’idée de « so good », chaque acheteur aura un rabais, une réduction de 2 euros (soit 15 euros, au lieu de 17 euros sur place) et repartira avec un sac cabas et le magazine Sud Ouest Gourmand en cadeau pour les 1 500 premiers acheteurs. Chouette, c’est Noël avant l’heure !
Connectez-vous à bordeauxsogood.fr, il est également possible de réserver sa place à la Nuit des Banquets dont les menus seront préparés par une douzaine de chefs étoilés.
Véritable sésame de la manifestation, le Pass Bordeaux S.O good va permettre aux gourmets de déguster des préparations originales, salées et sucrées, préparées à partir de produits régionaux élaborés par cinq Chefs aquitains, de découvrir des vins de la région, de profiter de visites, de rencontres culturelles ou de privilèges proposés par les partenaires.
«Bordeaux S.O Good» sera ainsi l’événement itinérant de cette fin d’année mettant en scène les produits phares, les terroirs et les savoir-faire du Sud-Ouest, les talents artistiques et culinaires dans divers lieux clés de Bordeaux.
A la fois festif, éducatif, culturel, artistique, «Bordeaux S.O Good» n’en sera pas moins un événement marchand à la veille des fêtes de Noël. Foie gras, huîtres, caviar, jambon de Bayonne, chocolat… seront quelques-uns des produits proposés à la dégustation ou à la vente. Le tout accompagné de vins de Bordeaux et du Sud-ouest. Bref, de véritables marchés gourmands avec pour chacun d’entre eux des spécificités.
«Bordeaux va devenir un théâtre de l’art de vivre et de la gastronomie du Sud-Ouest au sein duquel plusieurs pièces liées aux produits du terroir pourront se jouer avec des registres associant le culture et la gastronomie mis en scène dans des lieux emblématiques et magiques du patrimoine bordelais» explique Pierre GOGUET, Président de la CCI de Bordeaux
Une Nuit des banquets dans des lieux insolites (samedi 29 novembre)
Point d’orgue de cette première édition, la Nuit des Banquets sera l’occasion pourune douzaine de Chefs étoilés de Bordeaux et d’Aquitaine d’investir des lieux patrimoniaux ou insolites de Bordeaux pour y proposer des menus à plusieurs mains.
Sept banquets inédits seront ainsi donnés aux Bordelais et Aquitains, pour célébrer nos chefs et nos produits. La Nuit des Banquets est proposée en partenariat avec Keolis. Les vins seront fournis par le CIVB et les eaux par ABATILLES.
Bordeaux S.O good est initié par la CCI de Bordeaux, en partenariat avec la Mairie de Bordeaux, la Communauté Urbaine de Bordeaux, le Conseil Régional d’Aquitaine et Sud-Ouest Gourmand et avec le soutien de nombreux partenaires locaux professionnels ou culturels.
A vos tablettes, les vignerons de Sauternes et Barsac vous accueillent à bras ouverts le week-end prochain, avec de gentilles petites dégustation à la clé.
50 vignerons vous donnent rendez-vous dans leurs châteaux: ils vous accueilleront, de 10h à 18h, pour vous faire découvrir leurs vins doux et liquoreux.
Venez faire un voyage aromatique et rencontrer de vrais passionnés producteurs de Sauternes et Barsac, les vins de tout les instants… (mais à consommer avec modération…)
Durant ces Portes Ouvertes de Sauternes et Barsac,des séances d’initiation à la dégustation (sans réservation) seront organisées par l’Ecole du Vin de Bordeaux au Château de la Tour Blanche, 1er cru classé de Sauternes, de 10h30 à 13h et de 14h à 18h, le samedi et le dimanche !
Ce vendredi 31 octobre et samedi 1er novembre, venez découvrir le travail du labour des vignes à cheval. Une idée de sortie et de dégustation des vins de cette propriété de Pessac Léognan.
Vendredi 31 octobre à partir de 14 heures et samedi 1er novembre de 14H à 17h, journées portes ouvertes pour le grand public au chateau Bardins, à Cadaujac en Gironde.
L’occasion de redécouvrir le travail ancestral du labour au cheval dans les vignes avec Rodolphe Limasset de Rod Trait.
Au programme un concours de labour au cheval interprofessionnel, la rencontre avec des chevaux de traits français et un moment de détente et de dégustation avec modération au château Bardins, propriété familiale en Pessac-Léognan.
Le Château Bardins est une charmante propriété de 9,5 hectares de vignes dans un écrin boisé en appellation Pessac-Léognan. Entre l’avenue de Toulouse et l’autoroute des Deux Mers, empruntez la belle allée qui vous mène jusqu’au château, une demeure qui a fière allure avec ses deux ailes dont une est flanquée d’une tour ronde. Depuis 1903, c’est la famille Bernardy de Sigoyer qui préside aux destinées de cette propriété construite au XIXème siècle à l’emplacement d’un ancien moulin à eau.
La Voix Est Libre vous propose un Hors-série de 52′ consacré au millésime 2014 et s’installe à cette occasion au coeur des vignes de l’Entre-deux-mers. Après une récolte 2013 décevante, les professionnels du vin confirment cette année un bon millésime, tant en volume qu’en qualité.
Xavier PLANTY, viticulteur, copropriétaire du château Guiraud, premier Grand Cru Classé de Sauternes.
De nombreux thèmes évoqués:
Ce bon millésime va -t-il profiter à l’ensemble de la profession ? Si les plus grands châteaux, 1er crus classés, crus classés, crus bourgeois arrivent à s’en sortir, quid des petits vignerons étrillés par des années de cours du tonneau au plus bas (cf 850 € en 2008-2009 contre 1250 €aujourd’hui)
Comment se relève-t-on d’un millésime 2013, avec des orages de grêle qui ont meurtri et affaibli de nombreux producteurs ?
Comment s’adapter aux nouveaux modes de consommations ? Ils sont bien loin les 120 l de vin consommés par an et par habitant (en 1960), aujourd’hui on considère que l’on boit 44 l par an/hab. et que le vin n’est plus un aliment mais considéré comme un plaisir occasionnel. Il s’achète parfois le soir même chez un caviste pour une dégustation entre amis, la consommation a également changé dans les restaurants avec la peur du gendarme et la loi Evin, celle-ci est tombée et les gens ne consomment plus que du vin au verre, ou presque.
Comment relancer les exportations ? Le CIVB a lancé sa nouvelle campagne de promotion qui va s’afficher partout et notamment le 27 octobre dans le métro à New-York, après une baisse l’an dernier générale pour Bordeaux de 8% en volume, et une nette diminution en Chine -25% en volume et au Royaume-Uni -43% en valeur.
L’avenir est-il dans le Bio ? Il représente désormais une forte tendance qui se développe dans toutes les appellations.
L’Aquitaine est la troisième région de France avec 730 viticulteurs bio et 9600 Ha.
La culture Bio représente désormais une forte tendance qui se développe dans toutes les appellations.
L’Aquitaine est la troisième région de France avec 730 viticulteurs bio et 9600 Ha.
La question des pesticides focalise le débat en 2014 avec l’affaire de Villeneuve-de-Blaye.
Cette prise de conscience environnementale va-t-elle exploser ?
Xavier Planty, gérant de château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, certifié Bio depuis 2011 invité de LVEL
Plusieurs reportages illustreront l’émission avec notamment :
Les coulisses des vendanges au coeur d’une propriété viticole
L’état des lieux dans l’ensemble des appellations.
Le château Giscours et sa production du vin rosé
La révolution des étiquettes sur les bouteilles
Les Chinois dans le vignoble bordelais, mirage ou réalité ?
La culture des vignes version bio
Les femmes dans le monde du vin : portrait croisé de deux d’entre elles
C’est un trait de caractère commun et persistant chez les Lurton: l’esprit d’entreprise. Les Lurton, ce sont des « empêcheurs de tourner en rond ». Ils ont en eux une force: ils osent, ils se lancent et souvent ça marche. Des battants ? Forcément !
En « Lurtonnie », le passé rattrape souvent le « pélerin » …Le poids de l’Histoire et l’appel du vignoble se rappellent à ceux qui s’évadent…
Avec ses 700 ans, le château du Prince Noir (ancien fief du neveu du pape Clément V, édifié en 1312), Camarsac s’est rappelé ainsi à Thierry Lurton, l’un des 10 enfants de Lucien Lurton. Thierry travaillait dans le social à Bordeaux, puis est parti aider les plus démunis de l’autre côté de l’Atantique au Brésil. Plus de 20 ans passés comme éducateur…
Et puis, il a senti le besoin de revenir à la vigne. Déjà pour aider l’une de ses soeurs, Bérénice, au château de Camarsac (acquis en 1973 par leur père Lucien). Un château dont il a racheté aujourd’hui le reste des parts. Produisant en Bordeaux, Bordeaux Supérieur et en Entre-deux-Mers, il aime une certaine diversité et offre 8 vins tous différents, un peu comme ces jeunes dont il s’occupait.
Pour que ça marche, il faut avoir de l’exigence. Je travaille comme ça avec mes pieds de vigne, comme je le faisais avec mes jeunes ». Thierry Lurton, château de Camarsac
Son autre challenge, c’est de redonner à Camarsac une nouvelle vie. Toute la partie droite qui donne sur le jardin a brûlé il y a environ 50 ans et était restée en l’état. « Il y a avait à l’intérieur un bazar incommensurable, tout ce qui s’était effondré en brûlant était encore là il y a peu » précise Thierry Lurton. Il a tout déblayé et compte bien reprendre l’ensemble: remplacer sa toiture en tôle par une nouvelle toiture avec une charpente digne de ce nom. Et restaurer l’ensemble, Thierry mise énormément sur l’oenotourisme…
Chez son cousin, Marc, le fils de Dominique Lurton ( la 4e branche), il y a aussi le poids du passé. Allez savoir pourquoi, Marc voulait à tout prix hériter du Manoir familial du XVe acheté par son arrière-grand-père Léonce Récapet en 1901. Il s’est arrangé avec ses frères, et notamment Pierre.
Le secret de cette propriété, c’est sa cave qui est en fait une vieille carrière:
Cette carrière est un lieu magique. Reygnier a été construit avec cette carrière ! » Marc Lurton
Marc Lurton est oenologue, une pointure, non seulement il met ses connaissances au service de Reygnier mais aussi du château du Bouchet. Ses 40 hectares sont plantés de Cabernet Sauvignon et Merlot (pour les vins rouges et rosés), de Sauvignon, Sémillon et Muscadelle (pour les vins blancs), sur un terroir exceptionnel formé de croupes au sol argilo-calcaire. Il n’hésite pas non plus à faire du consulting désormais outre atlantique.
Pierre Lurton, son frère, a hérité aussi de 40 ha de vignes de Reygnier. Mais il a aussi hérité du savoir-faire familial: « le parcours ? Il démarre génétiquement » s’amuse-t-il a dire, lui qui a observé ses tontons André et Lucien. Après avoir fait ses premières armes au Clos Fourtet 1er Grand Cru Classé de Saint-Emilion durant 10 ans, il a proposé ses services à Cheval Blanc où il a été pris comme gérant. Puis Cheval a été racheté par Albert Frère et Bernard Arnaud; ce dernier lui a dit « Lurton, ça a l’air d’aller, alors on va continuer ensemble » et puis « en 2004, double casquette gérant de Cheval Blanc et désormais président d’Yquem ». Même s’il était très heureux d’avoir réalisé un rêve, « ça n’a pas changé ma vie » car
J’étais un double manager comblé mais aussi ici un petit propriétaire (de château Marjosse) endetté. » Pierre Lurton, Pdg d’Yquem, gérant de Cheval Blanc et propriétaire de Marjosse à Grézillac
D’un avion l’autre, Pierre Lurton traverse souvent le globe, en représentation ou en consulting en Afrique du Sud, il est aussi à la tête de Cheval des Andes en Argentine. Mais sa passion reste à Marjosse, cette propriété qu’il traversait plus jeune à cheval (décidément le cheval !) et qui appartenait à un général. Il a réussi à acheter la moitié de la chartreuse et les vignes, mais le dernier héritier du général ne voulait pas vendre l’autre moitié. Il a du attendre 15 ans, mais ça y ets, c’est fait il vient de signer chez le notaire et va pouvoir entreprendre des travaux gigantesques pour lui redonner son éclat.
Un autre Lurton, constamment jet-lagged, c’est François, le globe-trotter. Après avoir travaillé avec son père à château Bonnet notamment, il a ressenti le besoin de partir explorer le nouveau monde du vin avec son frère Jacques à partir du début des années 90;
Jacques et François ne vont cesser de prendre des fermages puis d’acheter des domaines en Australie tout d’abord en 1991 (The Islander Estate Vineyards est aujourd’hui la propriété de Jacques) puis en Argentine (François y possède Bodega Piedra Negra), au Chili (Hacienda Araucano), en Espagne et en France.
Dès 1991, avec Jacques, ils vinifient leurs premiers vins au Domaine les Salices dans le Minervois.Surtout pour répondre à la demande anglaise, les frères élaborent des vins de cépage, mais très rapidement, ils sont frappés par la grande variété de terroirs et de climats de cette région et décident d’investir dans des domaines.Dans le Languedoc et dans le Roussillon, François possède deux propriétés: c’est au Mas Janeil que nous l’avons retrouvé.
Mas Janeil, à Tautavel dans les Pyrénées Orientales, est un domaine à cheval sur une faille géologique, on y trouve une grande variété de sols différents. Ainsi, au pied du château de Quéribus, le sol est plutôt constitué de calcaire et de granit, alors que la parcelle le « Pas de la Mule » révèle une grande densité de schistes.
En cette fin de semaine, après la mi-septembre, François est remonté comme une pendule, son chai doit être nickel. Toujours très pointilleux sur la propreté et l’exigence de ses équipes, mais c’est aussi cela qui fait sa renommée et son succès. Il reçoit en effet une cinquantaine de distributeurs de ses vins et de journalistes spécialisés d’une dizaine de nations: canadiens, hollandais, russes, ukrainiens, …
Il leur a réservé une visite du Mas Janeil la propriété qu’il a achetée en 2008 et où il a fait construire un chai très fonctionnel.Ses invités ont d’abord droit à un topo exhaustif de l’évolution des sols à travers les différentes périodes avec un spécialiste, puis un petit tour dans ses vignes au niveau du hameau du Mas Janeil: « ici on est tellement proche de la falaise, on retrouve du calcaire et du schiste qui en fait donnent une complexité aromatique à notre vin, ce qui en fait un vin unique. » C’est ensuite la dégustation de son éventail de 13 crus en blanc et en rouge. Une visite complète avec aussi une soirée organisée en bord de mer à canet-en-Roussillon car comme le dit François Lurton ce qu’il y a de bien dans le monde du vin, c’est aussi cela, ces moments de partage et d’amitié. »
Un François Lurton qui semble avoir ce désir constant d’entreprendre et qui ne sait pas s’arrêter, un peu comme son père André: « on me dit que je suis un peu trop dynamique, en fait je fais bouger un peu tout le monde ». Et Dieu sait que ça bouge à Vayres son siège où se trouve son usine d’embouteillage pour ses vins blancs « les fumées blanches » son plus gros succès: il produit 5 millions de bouteilles de « fumées blanches » commercialisées à 95% à l’étranger. Au total, François Lurton produit 10 millions de bouteilles en son nom propre: « presque autant que toute la famille réunie » s’amuse-t-il.
Ne manquez pas cette saga ce vendredi 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et ce samedi 25 à 15h25.
La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (voir le magazine ci-dessous) Les plateaux d’Enquête de Région ont été enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.
Ils ont entre 40 et 60 ans et sont aujourd’hui les nouveaux managers: les « Lurton du Vin ». Certains ont pris les rênes très jeunes comme Sophie ou Bérénice Lurton. Un choc quand on a que 22 ans…Et puis, il y a la plus jeune génération des Lurton, leurs enfants, qui s’interrogent et se demandent s’ils vont prendre la suite.
Un jour ou l’autre, il faut savoir passer la main. Héritage, succession, relais sont autant de mots faciles à employer mais parfois difficile à manier…dans toutes les familles. Ca ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu.
Prenez le cas de Léonce Récapet, le fondateur de la dynastie, il devait passer le relais à son fils aîné…Malheureusement, celui-ci est mort au champ d’honneur à Douaumont en 1916; c’est donc sa 3e fille Denise qui hérita de tout (la 2e fille était décédée également très jeune).
Mariée à François Lurton, d’une famille de juristes, elle donna naissance à 4 enfants: André, Lucien, Simone et Dominique. Ce sont eux qui vont hériter en 1953, plus tôt que prévu des domaines (Léonce Récapet étant décédé en 1943, François gérait alors avec ses fils aînés). François Lurton est décédé en 1971.
Les Lurton de la branche Lucien, qui ont la quarantaine ou un peu plus aujourd’hui, se souviennent de la passation de pouvoir soudaine de 1992. Lucien Lurton, alors âgé de 67 ans, décida de transmettre un château à chacun de ses enfants (certes, il y a pire comme situation).
Sophie Lurton-Cogombles, comme la benjamine Bérénice, aucune des deux n’était préparée…Sophie Lurton avait poursuivi des études de langues et travaillait à l’étranger quand son père lui a annoncé la nouvelle:« moi, j’habitais en Italie quand je l’ai appris. J’avais étudié les langues et je faisais des traductions, quand mon père a décidé de nous laisser les vignobles. Les choses se sont faites petit à petit. Et puis Laurent Cogombles (aujourd’hui Président du Syndicat viticole de Pessac-Léognan) mon mari est venu et il m’épaule vraiment, en tant qu’ingénieur agronome. Château Bouscaut est un cru classé de Graves, on a un rang à tenir, on fait pas mal de choses, on en est assez fier. »
Son père Lucien avait acheté Bouscaut en 1979, depuis Sophie et Laurent Cogombles n’ont jamais cessé de rénover les cuviers et de construire en 2010 un nouveau chai à barriques de 300 m2.
Bérénice Lurton, elle n’avait que 22 ans, quand son père lui donna un 1er Cru Classé de Sauternes, château Climens à Barsac. « Moi, je suis arrivée très jeune. Ca n’a pas été très facile. Il a fallu jongler, apprendre sur le terrain. » La première année fut d’autant plus difficile, qu’il n’y a pas eu de sortie de premier vin de Climens. « Notre père nous a tranmis le respect du terroir et de la vigne, et l’amour du vin…On reste des vignerons, des paysans. »
Et si à 20 ans on se demande où l’on va, bien des années plus tard, Bérénice a trouvé sa voie: la biodynamie.« C’était pour moi une évidence. D’abord par respect du terroir, de la vigne et du vin, on est passé en biodynamie. Pour rien au monde, je ne reviendrai à ce qu’on faisait avant » « Pour répondre aux attaques, aux maladies diverses, on fait de la phytothérapie adaptée au vignoble ». En guise de traitements, elle concocte des tisanes à base de souci, de camomille, de mulpertuis… » Même si cela amuse tonton André (Lurton), Bérénice trouve que ses vins « y gagnent en présence, pureté et en éclat » en plus de la « complexité de l’équilibre et de la fraîcheur » de ces liquoreux de Barsac.
Parmi la relève, on trouve maintenant d’autres jeunes Lurton: il y en a un peu partout, pensez avec ces 4 branches (André, Lucien, Simone et Dominique), les enfants de ceux-ci et les enfants de leurs enfants… Difficile à suivre. Et eux vont-ils suivre seulement ?
Certains s’interrogent encore…Parmi les enfants d’Henri Lurton propriétaire de Brane-Cantenac à Margaux, Nicolas 20 ans est bien décidé à reprendre, il poursuit un BTS viticulture-oenologie à Blanquefort près de Bordeaux. Pour Alexia, la fille de Marie-Laure Lurton, propriétaire de la Tour de Bessan en AOC Margaux, elle est interne en médecine et s’orientera vers la chirurgie pédiatrique. Il y a encore Pauline, la fille de Marc Lurton, 4e branche (les descendants de Dominique): elle dégage cette volonté des Lurton et Récapet qui savent où ils vont.
Pauline, 24 ans, a suivi des études de commerce et de management à l’ISEG Lille; elle pense bien reprendre le flambeau, avec sa soeur Julia, et suivre la trace de l’aïeul Léonce Récapet qui avait acheté en 1901 leur château familal Reynier à Grézillac en Gironde.
Non seulement elle tient à ce manoir des XV et XVIe siècles (sur lequel son père Marc avait jeté son dévolu face à son frère Pierre), mais elle compte développer les ventes de Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Entre-Deux-Mers en France et à l’étranger (où 80% des vins sont commercialisés). L’avenir ? « Je ne le vois pas comme un poids (du passé), mais comme une belle opportunité de continuer cette passion ! »
Ne manquez pas cette saga le 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et le samedi 25 à 15h25.
La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (voir ci-dessous) Les plateaux d’Enquête de Région ont été enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.
Si le Beaujolais nouveau sort le jeudi 20 novembre, déjà sa nouvelle campagne de promotion vient d’être dévoilée. Cette campagne est signée par Swak, un artiste qui a déjà oeuvré pour Facebook et Google.
Le plus célèbre primeur du Beaujolais a décidé de frapper un grand coup pour sa campagne 2014. C’est Swak, illustrateur lillois qui a travaillé pour Google et Facebook qui s’est chargé de cette nouvelle campagne de promotion.
Depuis quelques années, le Beaujolais Nouveau essaie de se dépoussiérer et redore son image à coup de campagnes marquantes, donnant au primeur des allures de mannequin ou d’objet design. Skwak, a déjà utilisé le cône de frites de McDonald’s pour apposer sa patte à l’occasion du dernier mondial de football et aussi repeint toute une boutique Adidas à Lisbonne.
Le bouteille 2014 est parée de tonneaux, de feuilles de vigne, de tire-bouchons. Le but de cette campagne : mettre à l’honneur « l’art français » au service d’un vin traditionnel « made in France ».
Le Beaujolais Nouveau sera en vente dans les bars et restaurants chez les cavistes et grande distribution à compter du jeudi 20 novembre.
L’office de tourisme de Bordeaux et ses partenaires reconduisent l’opération « Best of Bordeaux Bus » pour l’année universitaire 2014-2015. Un tour dans le vignoble spécial étudiants pour se familiariser avec le monde du vin, le travail à la vigne et la dégustation des derniers millésimes.
Une super opération découverte à destination des étudiants (+18 ans) de tous horizons, qui peuvent s’inscrire à l’Office de Tourisme et monter à bord du Best Of Bordeaux Bus, baptisé le « BOBB ».
Chaque mois, deux propriétés issues des Best Of Wine Tourism* réparties sur l’ensemble du vignoble bordelais leur ouvrent leurs portes.
Samedi 11 octobre, les étudiants visiteront Château Grand Corbin Despagne à Saint-Emilion et Château de Sales à Pomerol. Encadrés par un guide de l’Office de Tourisme formé par l’Ecole du Vin du CIVB, ils découvriront la diversité des vins du Bordelais ; une occasion unique et originale pour perfectionner leurs connaissances et aller à la rencontre de l’un des plus prestigieux vignoble du monde !
Le 11 octobre 2014: Château Grand Corbin Despagne et Château de Sales
Le 15 novembre 2014: Château Saint Ahon et Château du Taillan
Le 6 décembre 2014: Château Gravas – Château Larrivet Haut-Brion
Le 13 décembre 2014: Château Montlau et Château de Ferrand
Le 31 janvier 2015: Château Larose Trintaudon et Château Fourcas Hosten
Le 14 février 2015: Château Vieux Mougnac et Château de Pressac
Le 7 mars 2015: Château de La Dauphine et Château Siaurac
Le 21 mars 2015: Château d’Arche et Château de Rouillac
Le 4 AVRIL 2015: Château Gruaud Larose et Château d’Agassac
Le 11 mai 2015: Château de Castelneau et Château Lestrille
Départ de l’Office de Tourisme de Bordeaux à 13h / Retour à 18h30
Tarif BOBB : 15€ – Tarif Initiation Ecole du Vin : 15€ Inscriptions à l’Office de Tourisme de Bordeaux Tél. +33(05 56 00 66 24 www.bordeaux-tourisme.com
Samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014, la RVF donne rendez-vous à Bruxelles pour son 5e salon du vin à l’Hôtel de la Poste. Au programme de grands noms et de belles étiquettes.
2014, pour sa cinquième édition belge, le Salon du vin de La Revue du vin de France reprend ses quartiers à l’Hôtel de la Poste Bruxelles sur 970 m2 avec près de 50 exposants.
Devenu un rendez-vous incontournable pour les amoureux du vin, le Salon de La Revue du vin de France permet à ses visiteurs de déguster, découvrir et partager les meilleurs vins auprès des vignerons, professionnels et amateurs passionnés.
Cette année le Salon du vin proposera aux amateurs éclairés un très beau concours et trois Ateliers de dégustations inoubliables
• Les rédacteurs en chef adjoints de La RVF animeront deux Ateliers prestigieux : le samedi 22 novembre avec Philippe Maurange et commentaire d’une verticale exceptionnelle du château Sociando-Mallet par Olivier Poels, dimanche 23 novembre à midi.
• Chef & Sommelier, verrier officiel du Salon, offrira la possibilité aux visiteurs de découvrir les spécificités de l’impact du verre dans la dégustation des vins, à travers une horizontale des Crozes Hermitage animée par Éric Boschman, meilleur sommelier de Belgique.
• Le Concours de dégustation à l’aveugle, samedi 22 novembre de 11h30 à 13h, opposera cinq duos de lecteurs belges et cinq équipes françaises.
Informations pratiques // Horaires d’ouverture : samedi 10 h – 19 h, dimanche 10 h – 18 h / Gratuit pour les professionnels sur présentation d’un justificatif